premier point ▲ je suis née à nice et y ai vécu jusqu'à la fin du lycée. après l'obtention de mon baccalauréat, j'ai déménagé à paris pour y étudier le journalisme. mon adaptation n'a pas été aisée ; j'ai tendance à préférer la plage de nice que les embouteillages de paris, mais je m'y suis faite au fil du temps. ma mère de qui j'ai toujours été très proche a eu du mal avec cette séparation également, mais égoïstement, je n'avais pensé qu'à moi lorsque j'avais fait ce choix. a l'heure actuelle, bien que mes parents et ma famille me manquent énormément, je suis satisfaite de ma nouvelle vie ici, et m'y accommode plutôt bien. deuxième point ▲ heureusement, si j'ai laissé ma famille et mes amis derrière moi, c'est aussi en déménageant à paris que j'ai pu retrouver ma cousine, francie. ça peut paraître étrange, mais nous avons toujours été liées comme les deux doigts de la main, alors que nous sommes séparées depuis nos huit ans. il faut dire que les sms, les séances de skype et autres discussions à distance en tous genres avaient rythmé l'évolution de notre relation que j'avais tendance à qualifier de fraternelle. ma cousine était un peu comme ma soeur en réalité. du moins, c'est ainsi que je l'avais toujours considérée. depuis que je l'ai rejoint, ici, à paris, nous passons le plus clair de notre temps ensemble, à ma plus grande satisfaction.  troisième point ▲ persévérante et déterminée, j'ai toujours été une bonne élève, sérieuse, sage et polie ; le genre de jeune fille très appréciée par les professeurs. peut-être trop d'ailleurs, au même titre que j'avais toujours été trop naïve. les deux choses combinées avaient sûrement été la cause du drame dont j'avais été victime alors que je n'avais que quatorze ans. mon professeur de français m'avait demandé de venir le voir à la fin du cours, chose que j'avais bien évidemment accepté de faire. mais si j'avais accepté, c'était surtout parce que je m'étais bêtement imaginé que ce tête à tête concernerait le cadre scolaire, et non pas qu'il mènerait mon professeur à glisser ses mains sous ma jupe. il me mettrait toujours des bonnes notes, voilà ce qu'il m'avait promis. déjà à mon âge, cette idée de faire du journalisme mon métier était bel et bien ancrée dans ma tête, et comme il me n'avait pas hésité à me le rappeler, avoir de bonnes appréciations en français n'était pas négligeable dans mon cas. pourtant, je n'avais définitivement pas besoin de ça pour avoir des notes plus que satisfaisantes, mais bien que j'en sois consciente, j'étais jeune et candide. j'avais pris l'habitude de toujours écouter les adultes. et c'est ainsi que, entre les cris de douleur et les sanglots, je m'étais faite dépucelée par mon professeur de français. quatrième point ▲ je ne suis sortie qu'avec un seul garçon dans ma vie. et encore. est-ce que je pouvais vraiment dire qu'il avait été mon petit ami ? il me suffit d'un pauvre petit mois pour comprendre que tout ce qu'il voulait, c'était me mettre dans son lit. et mon refus fut la cause de notre séparation. vu sous cet angle, il est vrai que c'est très loin de sonner comme une belle histoire. pourtant, je l'aimais. enfin, je crois. si je n'avais pas voulu coucher avec lui à cet époque, c'était surtout parce que le sombre souvenir du viol que j'avais subi un an auparavant ne m'avait jamais quitté depuis. certain dirons qu je ne l'aimais certainement pas assez, alors disons que j'avais des sentiments autres qu'amicaux pour lui et que cette rupture n'avait pas été forcément facile à accepter. ou peut-être était-ce plutôt que j'avais beaucoup trop de difficulté à le voir comme le connard qu'il était. cinquième point ▲ en dehors de mes études de journalisme, je fais du théâtre. c'est une passion, comme d'autres sont passionnés de danse ou de musique. le club de théâtre dont je fais partie a d'ailleurs récemment recruté des volontaires afin de le faire connaître dans la fac et de donner des cours gratuits aux personnes qui souhaiteraient se faire une idée de ce qui s'y passe. un genre de cours d'initiation avec un autre élève. cela fait donc un peu plus d'un mois que je donne des mini-cours de théâtre. sixième point ▲ je dessine, et d'ailleurs, les dessins sont souvent l'illustration de mes émotions. cependant, contrairement au théâtre, je ne participe a aucun cours de dessin ni aucun autre club artistique de ce genre. je dessine pour moi-même. a défaut d'écrire dans un journal intime, je dessine, car selon moi, ça veut dire beaucoup plus de choses que de simples mots. septième point ▲ je déteste me coucher tôt, et rares sont les fois où je me lève tard. je n'aime pas perdre mon temps et préfère profiter de la vie au maximum. huitième point ▲ aux yeux des autres, je passe souvent pour une fille discrète, mais en réalité, je suis une véritable pile électrique doublé d'un moulin à paroles. mais ça, c'est la facette que seuls les gens dont je suis proche connaissent - c'est à dire, très peu. même mes amis ne sont pas au courant du fait que je me suis faite violer à l'âge de quatorze ans. seule ma cousine, francie, le sait. à vrai dire, je ne me dévoile pas facilement et d'ailleurs, je déteste parler de moi. j'ai pris pour habitude de me construire une carapace bâtie de réserve ainsi que de méfiance. neuvième point ▲ je ne mange pas beaucoup pendant les repas mais grignote énormément en dehors. par exemple, j'adore manger la pâte à tartiner à la cuillère. et lorsque je n'ai pas le moral, les énormes pots de glace familiaux deviennent généralement mes meilleurs amis.dizième point ▲ quand j'étais petite, j'ai tenté de me colorier les cheveux au feutre marron pour ne plus être blonde comme barbie. déjà petite, je détestait la superficialité qu'elle représentait, et c'est sûrement l'une des raisons pour laquelle je n'ai jamais joué aux barbies, uniquement aux poupées.