he's gettin' higher than the empire state

Mama Kin, 1h30 du matin. Thomas venait souvent ici, que ce soit pour faire lui-même de petits concerts ou bien pour profiter de ceux des autres. Quoi qu'il en soit il aimait l'ambiance du bar. Ce soir-là, il était en famille, c'est à dire avec Joan et Alix. Accoudé au bar mais face à la scène il regardait ce type qui jouait de la gratte acoustique et balançait sa tête de gauche à droite comme emporter par les vibes. Bref, il planait grave. Joan, d'ailleurs, n'arrêtait pas de jeter des coups d'oeil incessant à son frère puis à sa montre puis il soupirait. Thomas sortit son téléphone portable et commença à pianoter sur son clavier. Il envoyait des messages à des gens peu recommandables, ça c'est sûr, mais il ne voulait pas que la soirée s'arrête là, loin de là et pour couronner le tout il venait de recevoir sa paye. Bon, moi j'y vais. Déclara subitement Joan tout en faisant claquer ses mains sur ses cuisses. Il se leva du tabouret qu'il occupait et fit la bise à Alix, lui faisant des gros yeux du genre "garde un oeil sur Thomas", puis il alla se la taper avec son frère qui se mit à rire bêtement, sans trop savoir pourquoi.

Joan n'était partie que depuis dix minutes que déjà Thomas se leva de son tabouret à son tour. Il enroula son bras autour des épaules de sa cousine, à moitié pour l'emmener avec lui à moitié pour s'appuyer sur elle, sentant bien que ses jambes ne répondaient plus vraiment. Trop d'alcool, trop de joint. Fredonnant les paroles de la dernière chanson qui était passé dans le bar il parcourait les rues de Paris. Forte heureusement il n'habitait pas très loin du bar, ce qui lui permettait de rentrer à pied avec Alix. Cependant, au lieu du chemin habituel, il fit un bref détour. T'inquiète, j'dois juste voir un pote. Deux secondes. Précisa-t-il à Alix qui lui demandait pourquoi ils empruntaient soudain une ruelle qui ne disait rien qui vaille. Il jeta un coup d'oeil, effectivement, au fond de la rue, adosser contre la facade de l'immeuble ledit "pote" avec qui il avait convenu ce rendez-vous tout à l'heure par sms. Thomas se tourna vers Alix. Tu restes là ok ? Et la laissant sur place il s'avança dans la noirceur de cette allée. Un dealer, voilà avec qui il avait rendez-vous. Mais pas de ces petits dealers de shit à deux balles, non, lui c'était un vrai. Un gros poisson si je puis dire. Le shit ça le faisait doucement rire. C'était de la cocaïne qu'il dealait. Thomas ne le connaissait pas très bien, l'avait simplement croisé ici et là. Il faut dire qu'il n'avait pas le budget nécessaire pour acheter souvent cette drogue. Mais ce soir, pourquoi pas ? C'était la fête et lui donnerait un petit coup d'énergie. Pourquoi s'emmerder à boire du redbull quand on peut sniffer de la coke ? Ca aussi ça donne des ailes après tout. L'échange se fit rapidement. Les 100 euros contre le sachet de poudre blanche. Thomas s'empressa de le glisser dans la poche arrière de son jean tout en jetant un regard furtif à Alix. Elle allait flipper si elle le voulait prendre ça, il fallait absolument qu'elle l'ignore. Enfin, Thomas donna un tape sur l'épaule du dealer et partit à grandes enjambées. Il attrapa la main de sa cousine et la fit reprendre le chemin de son immeuble. Aller, un dernier verre chez moi ! Déclara-t-il enjouée tout en riant, toujours aussi bêtement que tout à l'heure.

Arrivé de la porte de son appartement, Thomas sortit ses clés et tenta de les faire entrer dans sa serrure. Peine perdue, il n'y arrivait pas. Après plusieurs essais il fut hilare à nouveau et tendit le trousseau à Alix. T'peux m'aider ? Demanda-t-il. Une fois la porte ouverte il pénétra dans son appartement. Antoine était de sortie ce soir, ils étaient tranquille. Thomas se laissa lourdement tomber sur le canapé et se mit le  bras devant les yeux. Si tu veux quoi que se soit regarde dans les placards ou le frigo. Déclara-t-il à l'attention de sa cousine. Il dû rassembler tout son courage pour se relever à nouveau après s'être effondré sur le canapé. Mais il y parvint, non sans chanceler. Après avoir marmonner un "j'reviens" il se dirigea droit vers sa chambre et ferma la porte derrière lui. Là, Bernard leva le museau en secouant la queue. Mais Thomas l'ignora complètement, il se posa sur la chaise de son bureau, sortit un miroir et sa carte bleue du tiroir ainsi que le sachet de poudre de sa poche. Mieux valait tenir Alix dans l'ignorant, juste un rail histoire de se requinquer ! Juste un... Aussi parce qu'il en avait envie, terriblement envie même. Il souffla et versa un peu de poudre sur le miroir avant de former un rail à l'aide de la carte bleue. Mais où était la pipe à coke ? Merde, faites qu'il ne l'ai pas oublié au salon ! Pas le temps de se poser une seconde de plus la question qu'il entendait frapper à la porte de sa chambre. Bernard aboya comme pour avertir Thomas qui lui lança un regard noir. Ouais, ouais j'arrive ! S'empressa de répondre Thomas priant pour qu'elle ne se décide pas à entrer dans la chambre.

installée à une table du mama kin accompagnée de tes deux cousins tu profites de la musique résonnant dans ce petit bar. c'est Joan qui te sort de tes pensées en s’exclamant qu'il doit y aller, il te tape la bise et tu comprends dans son regard que c'est maintenant à toi de surveiller Thomas. tu n'aimes pas faire ça et avant tes récentes découvertes tu trouvais que Joan abuser franchement en chaperonnant ainsi son frère puis t'es tombée sur des trucs louches à l'appart de Thomas et depuis tu flippes. surtout qu'il faut avouer que le jeune homme semble bizarre depuis quelques temps et particulièrement ce soir où il semble totalement bourré, totalement foncedé. toi t'as pas encore fumer, t'essayes de ne pas abuser, enfin au niveau des joints.

Thomas décida qu'il était temps de rentrer et vint s'appuyer sur tes épaules tu compris que vu l'état valait mieux que tu l'aides et t'enroula ton bras autour de sa taille pour le soutenir un peu mieux. sans même t'en rendre compte tes yeux pleins d’inquiétudes se posèrent sur le visage de Thomas, tu secouas la tête comme pour chasser toutes tes peurs et continuas d'avancer. au bout de quelques minutes tu remarquas que vous vous étiez embarqués dans une ruelle étrange. On va où? demandas-tu à ton cousin qui te rétorqua T'inquiète, j'dois juste voir un pote. Deux secondes. il se détacha de toi et déambula jusqu'à un gars posé un peu plus loin, a quelques mètres il fit une pause pour te lancer un Tu restes là ok ? ce à quoi tu répondis par un simple coup de tête qu'il ne dut même pas discerner dans cette noirceur.. instinctivement tu vins te mordiller les lèvres, chose que tu fais quand tu flippes, tu jetas un coup d'oeil derrière toi pas franchement rassurée. t'es pas l'genre de nana a bader pour rien, en temps normal tu t'fous de pratiquement tout sauf lorsqu'il s'agit de tes amis ou de ta famille, en sois Thomas fait parti des deux et il est donc normal d'après toi que tu veilles sur lui chose que tu n'arrives plus a faire ces derniers temps. Tu sais pertinemment ce qu'il était en train de faire, il achetait d'la came ce que tu ne savais pas c'était qu'elle genre de drogues, intérieurement tu priais pour que ce soit du shit ou de la beu et pas quelques chose de lus dures styke coke ou héro... l'affaire fut vite réglée Thomas ne mit pas longtemps à réapparaître il t'attrapa la main et vous continuèrent le chemin sans un mots, ce qui de ta part relever d'un exploit toi qui déborder de bonne humeur habituellement n'avait ce soir pas l'âme aux gamineries en tout genre dont tu étais l'experte en temps normal. Thomas ne sembla pas le remarquer, son cerveau devait être surement trop embrumer pour piger quoi que ce soit.. Aller, un dernier verre chez moi ! tu lèves les yeux au ciel puis décides finalement de faire comme si de rien n'était. pour moi le dernier verre alors, t'es déjà assez bien toi..

l'immeuble de Thomas se dessine enfin devant toi et vous ne mettez que quelques minutes à arrivez devant la porte de son appart. Thomas tente de déverrouiller celle-ci mais c'est sans succès: en temps normal cette scène t'aurais fais rire sauf que tu sais que l'alcool c'est pas si occasionnel que ça pour ton cousin, et la drogue encore moins et pour le coup ça en d'vient largement moins drôle. T'peux m'aider ? tu choppes les clés et ouvre la porte en deux deux, t'attrapes la main de ton cousin histoire qu'il ne se ramasse pas et vous entrez à l’intérieur. Si tu veux quoi que se soit regarde dans les placards ou le frigo. tu le regardes se relever du canapé où il vient de s'affaler tandis qu'il s'enfonce dans sa chambre. t'ouvres ton sac et sort de quoi rouler, t'as b'soin d'un joint là toute suite. Tu roules ton joint, l'allume, tire une taffes.. Puis tu percutes, vous êtes passés voir un mec louche, il vient de rentrer dans sa chambre et de fermer la porte derrière lui. tu t'approches de sa porte et toques. Ouais, ouais j'arrive ! tu soupires. Thomas qu'est ce que tu fous? ta main se pose sur la poignet. Thomas j'entre donc si t'es a oilp cache toi. un peu d'humour n'a jamais tué personne après tout.. même dans les pires situations. Tu pousses la porte ton joint toujours coincé entre tes lèvres, Thomas est installé sur la chaise de son bureau, tu tournes la tête, un miroir une carte bleue maintenant t'en es sur. tu déconnes sérieux. tu t'laisses tomber sur le lit, tu sais que lui faire la moral ne servira a rien, Thomas va mal en c'moment et c'est pour ça qu'il se laisse aller l'enfoncer en lui poussant une gueulante serait totalement inutile. t'en prends depuis combien de temps? demandes-tu tout en ayant déjà peur de la réponse. tu tires sur ton joint, t'e même pas sure qu'il va capter que la situation est franchement emmerdante tellement il est soul.. tu t'es déjà retrouvée dans ce genre d'état sauf que toi c'était pour t'éclater pas pour oublier. t'aurais du v'nir me parler..ou si ce n'était pas à moi au moins à ton frère, j'suppose qu'il n'est pas au courant?  

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C'est quand on commence à se cacher qu'on sait que l'on est entrain de faire quelque chose de mal ; parce que sinon, pourquoi se cacher, hein ? Thomas en avait bien conscience, fallait être idiot pour penser qu'il n'y avait rien de mal dans le fait de sniffer de la cocaïne. Mais c'était occasionnel ça. Si son entourage voulait vraiment s'inquiéter pour lui, alors il y avait mille autres raisons de le faire. A commencer par cette douleur lancinante qui lui transperçait le bide chaque jour, quand il pensait à Marion. Sa drôle, douce et jolie Marion qui était morte, sauvagement fauchée par le métro. Ca c'était une bonne raison de s'inquiéter et pas un ou deux rails de coke. Bon, certes, il y avait sûrement un lien de cause à effet, mais on s'en fou. C'est vrai ça, qu'est ce que ça pouvait leur faire à tous ? On s'en fou, le monde est pourri, les gens sont des pourris et si sniffer un peu pouvait avoir un effet bénéfique sur cette visage morbide que Thomas avait du monde, alors grand bien lui fasse, non ? Quoi qu'il en soit, Alix se doutait de quelque chose. Elle était adorable mais certainement pas idiote et elle n'avait pas assez bu pour être aveugle ce soir. Fais chier. Quand Thomas entendit le premier coup à la porte il assura qu'il arriva. Tant pis pour la pipe à coke, on ferait ça à l'ancienne. Il attrape un bout de papier qui traînait et le roula pour obtenir un petit tube. Thomas qu'est ce que tu fous? Thomas ne répondit pas, il était penché sur le bureau et inspirait profondément la poudre. Il ferma les yeux et expira tranquillement une fois que cela fut fait et s'avachit dans sa chaise de bureau soulagé. Thomas j'entre donc si t'es a oilp cache toi. Thomas ne pu s'empêcher d'avoir un petit rire, bien que la situation ne lui permettait pas. Il ne réagit pas, il ne réagissait plus maintenant. Trop de trucs dans le cerveau, il s'embrouillait pour rien maintenant. De toute façon, d'accord ou pas pour qu'elle rentre, elle rentrerait, non ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Alix pénétra dans la chambre et il lui fallut moins de deux secondes pour comprendre ce qui se passait. Tu déconnes sérieux. Thomas se tourna vers elle et lui adressa un grand sourire de la parfaite tête de con. Ouais. Répondit-il. Quoi, ce n'était pas un vrai question ? Ah mince. Il se mit à rire et se leva de la chaise. Il commença à faire les cents pas tout en se faisant craquer les doigts. Il avait besoin de rester en mouvement, ouais, il avait une envie folle de bouger là-maintenant-tout-de-suite. Cependant, ce n'était pas la peine de demander à sa cousine de mettre la musique à fond pour faire la java, cette dernière avait revêtu son masque de cousine chiante et inquiète. T'en prends depuis combien de temps? Thomas se stoppa une seconde et puis reprit, sans pour autant regarder Alix. Avouer, ne pas avouer ? Pour l'instant, c'était un secret bien gardé ! Fuck, il avait fallut qu'il veuille consommer ce soir, devant elle... Mais ça ne se contrôle pas ce genre d'envie et franchement, vu son état de ce soir, sa capacité à évaluer les risques. Demain, il s'en voudrait sûrement, a fortiori si Alix ne lâchait pas l'affaire. Voilà pourquoi, il joua au plus con : De quoi ? J'prend quoi ? J'prend rien moi. Rien du tout. Bon, son débit de parole extrêmement rapide le desservait plus qu'il ne le justifiait. Mais ça, il ne contrôlait pas. Il ne contrôlait plus grand chose. Alix était blasée. Elle tirait sur son joint, sans doute pour se calmer les nerfs. Thomas jetait d'ailleurs des coups d'oeil à ce joint. Non là franchement, fallait qu'il arrête. Il ne pouvait pas être dans la même pièce qu'une quelconque drogue sans en vouloir, ça devenait grave. Il ferma les yeux une seconde et se passa une main sur son front, sans s'arrêter de faire les cents pas. T'aurais du v'nir me parler..ou si ce n'était pas à moi au moins à ton frère, j'suppose qu'il n'est pas au courant? A l'évocation de Joan, Thomas se raidit complètement. Il se passa la langue sur les lèvres et respiration profondément. Ah non ! Il ne fallait surtout pas mêler Joan à ça. Avec la mère toxico qu'ils avaient eut, Joan avait tendance à voir tous les drogués comme des losers qui ne méritaient rien de la vie si ce n'est une bonne leçon. Déjà qu'il n'élevait pas Thomas très haut dans son estime mais si en plus il découvrait que sa consommation allait plus loin que de simple joints... Ca serait carrément la fin du monde. D'un air soudainement agressif, Thomas intima cette fois en regardant Alix bien droit dans les yeux. Non, il est pas au courant et j'aimerais autant que ça reste comme ça. Thomas se passa les deux mains sur le visage cette fois-ci comme pour essayer de se remettre les idées en place. Il rit un peu en pensant à ce que venait de dire Alix, comme quoi fallait parler. A son frère ou à elle. Cynique, il ajouta : Mais t'as raison, le week-end prochain on pourrait se faire une soirée titanic tous les trois. On parlerait de nos espoirs et nos peines, j'te ferais des couettes ! Bon vous vous doutez bien sûr que c'était ironique à souhait. Thomas soupira. Il tremblait, sans même s'en apercevoir en fait. Peut-être était-il en colère ou bien simplement en sur-régime. Après tout, il n'y était pas allé de main morte ce soir. Franchement, j'aimerais que.. que tout le monde arrête de me regarder comme si j'allais me défenestrer. J'ai pas besoin de parler, tout va bien. Non, tout allait mal. Mais peu importe. En parler, ça changera quoi ? Ca ne ramènera certainement pas Marion. Et c'était tout ce dont il avait besoin pourtant. Qu'elle soit là, elle le prenne dans ses bras comme elle avait l'habitude de le faire et qu'elle lui dise que ça allait.

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Alix semblait déjà lassée de l'attitude de son cousin. Tant mieux, on peut passer à autre chose maintenant ? Ah mais ça serait mal connaitre la brunette. Elle dansera la salsa sur les mains vêtue d'un tutu avant de penser à abandonner la partie. C'est qu'elle est bornée la petite. Ca devait sans doute être de famille, parce que dans le genre têtu, on retrouve les frères Gauthier aussi. Oh non tu ne prends rien toi et surtout pas de la coke hein. Thomas eut un nouveau sourire. Si elle voulait jouer à ça, ils pourraient jouer très longtemps. Il ne manqua pas de renchérir, encore plus con et insupportable, hypocrite et tête à claque avec son fameux sourire à deux francs cinquante. Non, ça serait pas du tout mon genre. Mais à quoi bon lutter, de toute façon elle savait bien ce qu'elle avait vu. Et elle savait parfaitement aborder les sujets qui fâchent. Comme Joan par exemple. Mauvaise idée de le glisser dans la conversation, très mauvaise idée. Parce que si Thomas avait bien une crainte, c'était que son frère n'apprenne toute la vérité. Il en savait des choses et il trouvait déjà le moyen de servir des leçons de morale à chaque repas mais et encore ! il ne savait pas la moitié. Thomas était bien plus sombre et déglingué qu'il ne voulait bien l'admettre. Alors parler de tout ça à Joan.. très peu pour lui, ça serait la catastrophe, pire que la bombe nucléaire, je peux vous l'assurer. Pas la peine d'prendre ce ton j'comptais pas lui en parler. Un peu rassuré, Thomas regarda Alix une seconde avant de répondre au tac au tac. Cool. Comme pour que l'affaire soit close. Et après ça il reprit les cents pas, en secouant les bras, sans trop savoir pourquoi. Il fronçait les sourcils, ses muscles devenaient douloureux mais il n'en toucha pas un mot. De toute façon, Alix n'avait pas finit son laïus moralisateur. A peine eut-il fait un peu ironie sur Ô combien se confier à sa famille serait génial -et devant Titanic en plus de ça- qu'elle démarra au quart de tour. Oh mais qu'elle bonne idée ..ah nan mais attend c'est pas possible ça parce que t'façon tu n'parles plus à personne hein Thomas tu préfères t'enfoncer tout seul.. Il leva les yeux au ciel sans s'arrêter de gigoter. Ouais, tout seul. On était bien tout seul, au moins on n'avait personne sur le dos. Tout seul parce que de toute façon, qui pouvait le comprendre ? Personne. Personne n'avait eut la relation qu'il avait avec Marion, et c'était lui qui était avec elle ce maudit jour, lui qui l'avait vu tombé, lui qui avait vu le métro arrivé, lui qui avait vu les morceaux de chaires qui souillait le rame de métro. Il ferma les yeux une seconde tandis qu'Alix continuait. ...T'sais quoi j'suis pas v'nut pour te faire la moral... Thomas se mit à rire et coupa : Ah ouais ? Ca y ressemble pourtant ! Mais elle ne s'occupa guère de lui et continua. ...T'es encore assez grand pour savoir que tu vas finir mal avec tes conneries mais en fait c'est ce que tu veux, finir mal, comme ça on souffrira tous autant que tu souffres. Thomas s'arrêta dans sa course folle pour regarder Alix et secoua la tête, désapprobateur. De toute façon, qu'est ce que les gens pouvait bien en avoir à foutre qu'il se défonçait, qu'il déconnait grave ? Rien du tout. Alors merde. Lui-même s'en foutait, alors pourquoi ça intéresserait qui que se soit d'autre ? Ce n'était pas un appel au secours, il n'avait pas un besoin maladif d'attention. Qu'on l'oubli, il préférait largement. Et c'est d'ailleurs ce qu'il dit à sa cousine. Il voulait qu'on arrêter de le regarder comme un dépressif chronique, comme un mec à problème, comme un toxico. Mais pour Alix, c'était impossible. Impossible temps qu'il se comporterait de cette manière. Impossible temps qu'il ne prouverait pas un minimum qu'il allait mieux. A entendre ces mots il se mit à rire. Que ça va mieux ? Répéta-t-il, nonchalant. Ok finit de jouer, finit le foutage de gueule. Elle voulait qu'il parle, il allait parler. Elle est morte. Elle est MORTE, tu connais un truc pour arranger ça toi ? Il parlait de plus en plus fort, de plus en plus stresser. Rien qu'évoquer Marion lui faisait mal au coeur, lui tordait les boyaux et réveillait cette vieille blessure au bide. Mais c'est vrai ça, Marion avait disparu. En une seconde elle avait disparu de la surface de la Terre, on avait retrouvé que des morceaux d'elle étalés sur un kilomètre. Thomas se tenait la tête, comme si ces souvenirs l'agressaient, l'attaquaient. Il ferma les yeux du plus fort qu'il pu dans l'espoir de faire disparaitre ces souvenirs morbides. Du sang, y avait du sang partout! Il se pencha en avant ,les mains sur les cuisses et essaya de respirer calmement. Mais il tremblait, son coeur cognait contre sa cage thoracique comme s'il allait jaillirent hors de son corps. Il se tut, essaya de calmer sa respiration. La coke, ça n'a pas toujours des effets très positifs. Voire jamais en fait, particulièrement mixé avec tout ce qu'il avait pu prendre dans la soirée. Un mal de crâne semblait lui faire fondre le cerveau, il finit par s'asseoir sur sa chaise de bureau pour respirer, se calmer. C'est à ce moment-là qu'Alix recommença à parler. T'sais quoi t'as raison. c'pas si grave que ça, c'est qu'un rail, vas-y fais moi en un. Il se mit à rire. Pourrie la technique. C'était soit de la psychologie inversées ou je ne sais quelle connerie, une tactique de moralisation ou bien simplement elle en avait marre de lui. Dans les deux cas, c'était nul. Comptes là-dessus. Dit-il, cynique. Et histoire d'être très clair il attrapa le sachet de cocaïne qui gisait sur son bureau et le fourra dans sa poche. Si elle le voulait, elle n'aurait plus qu'à lui passer sur le corps. Thomas grimaçait de douleur, chacun de muscles de sont corps devenaient douloureux mais il essayait de contenir ça, sinon bonjour le nouveau sermon !

Cool. t'as l'impression d'parler à un mur et ça t'énerve pourtant tu gardes ton sang froid enfin t'essayes. il gigote dans tous les sens sans que tu ne comprennes pourquoi, peut-être un sale effet d'la coke? t'en as aucunes idées, t'as jamais touché à ça. Ah ouais ? Ca y ressemble pourtant ! qu'il te rétorque quand tu lui lances que t'es pas venue pour lui faire la morale. non a la base j'étais v'nue pour passer une soirée en famille mais puisque tu déconnes j'ai pas vraiment l'choix! en même temps tu voulais que je réagisse comment? sérieusement il a cru que t'allais faire quoi en l'voyant ingurgiter cette merde? hausser les épaules et dire 'hof tant pis' ce serait mal te connaitre. il finit finalement par dé-serrer les dents.  Que ça va mieux ? il poursuivit sa voix se faisant plus forte à mesure que les mots sortait de sa bouche Elle est morte. Elle est MORTE, tu connais un truc pour arranger ça toi ? tu n'peux t’empêcher d'ressentir comme un point dans l'bide en le voyant aussi mal, tu n'as pas connu cette Marion mais elle devait certainement être quelqu'un de bien.. tu t'approches un peu non il n'y a rien pour arranger ça Thomas mais te détruire n'y changera rien j'vais pas te dire que je sais ce que tu ressens car c'est faux mais je ne pense pas qu'elle aimerait te voir comme ça.. il se tenait la tête comme si celle-ci allait exploser Du sang, y avait du sang partout! tu vins te placer à ses cotés effaçant le peu de distance qui vous séparez et déposant au passage ton joint dans un cendar qui traînait par là. tu relevas sa tête et plongea tes yeux dans les siens je suis désolée Thomas j'voulais pas te mettre mal, on en parlera une autre fois ce n'est pas une bonne idée de te faire pensé à ça maintenant. en effet avec ce qu'il vient de sniffer lui faire ressasser ses vieux démons n'est pas vraiment conseillé mais une chose est sûre tu n'abandonneras pas aussi facilement et lorsqu'il sera en mesure de le faire tu le forceras à parler. tu tentes cependant une approche pour lui faire percuter que la coke c'est pas bon délire. Comptes là-dessus. il choppe son paquet de coke et le range, tu soupires faussement agacée qu'il ne cède pas. et pourquoi? j'vois pas l'problème si t'en prends c'est que ce n'est pas si mauvais. tentes-tu de feinter, au moins si tu n'arrives pas à tes fins tu parviendras peut-être à le distraire quelques minutes des souvenirs qui le hantent, t'as pas envie de le voir se taper un bad surtout que son corps semble continuer de lui jouer des tours en le torturant de douleurs qu'il tente de masquer. c'est cette merde qui t'fait grimacer comme ça? demandes-tu, inquiète. aller viens, tu l'attrapes par le bras et l’emmène jusqu'au salon histoire qu'il s'installe sur le canap t'as chaud? froid? tu veux quelque chose? ta voix n'est plus aussi agressive qu'au début de votre conversation, tout ce que tu veux toi c'est qu'il redescende vite et que tu retrouves ton cousin. tu t'en veux un peu d'avoir évoquer Marion ce n'est pas la bonne soirée pour le pousser à parler mais ça t'rend tellement dingue cette situation que t'as pas pu t'en empêcher. t'as l'impression que Thomas s'imagine seul, qu'il croit que tout l'monde se fout de ce qu'il peu bien devenir mais c'est tellement faux.

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Alix affirmait être venue dans un but pacifiste, mais que même Gandhi serait agacé face à Thomas et sa tendance à l'auto-destruction. Qui sait, peut-être. Peut-être que c'était lui qui poussait les gens à bout. Et à la question à quoi s'attendait-il de la part de sa cousine, la réponse était très simple, vraiment limpide : En fait, j'comptais sur le fait que tu viendrais pas fouiner dans ma chambre. Bah ouais, à la base elle n'avait pas été invitée à rentrer. C'est elle qui flippait pour rien -d'accord pas pour rien- et débarquait à l'improviste. C'est dangereux cette attitude d'ailleurs. On peut avoir des surprises. Imaginons s'il avait été en train de jouer avec popole ? Non, ça elle n'y pensait pas et pourtant si un jour elle tombait sur une scène du genre, elle en serait choquer jusqu'à ce que mort s'en suive. Et si seulement elle n'avait pas jouer sa fouine, ah c'est sûr qu'il y aurait eu moins d'emmerde. Déjà le sujet Marion ne serait jamais venu sur le tapis et du coup, Thomas ne ressentirait pas cette douleur dans le bide, comme s'il brûlait tout entier. C'était comme ça dès qu'il pensait à elle, il était à vif comme un grand brûlé, complètement nu devant ce déchirement, ce deuil impossible à faire. Ca lui cassait la tête et foutait le bordel de penser à Marion, et ça en plus de toutes les substances qu'il avait pu prendre, ça ne faisait pas bon ménage. Il paniquait, il essayait de se calmer en se tenait la tête et puis il criait. Comment arrêter, comment aller mieux ? Marion était morte et elle le restera non ? Alors disons que temps qu'elle n'est plus de ce monde, il serait dans cet état. Parce qu'il lui semblait impossible de penser à autre chose. Non il n'y a rien pour arranger ça Thomas mais te détruire n'y changera rien.. Non ça ne change rien, mais ça apaise. Le temps d'une nuit au moins. Quand il sombrait sur son lit avec la tête qui tourne et les idées vaporeuses, au moins il n'avait pas l'image de sa meilleure amie et seul amour de sa vie déchiquetée, non il gardait un souvenir doux et chaleureux d'elle de son visage de poupée et de son sourire, de son air débraillé, de sa joie de vivre. Ca c'était agréable au moins. Alors si, se détruire c'était bien. J'vais pas te dire que je sais ce que tu ressens car c'est faux mais je ne pense pas qu'elle aimerait te voir comme ça.. Arg ! Mauvaise pioche, Thomas releva le nez et toisa Alix profondément. Ca non, l'excuse du "elle n'aimerait pas" ça  ne prenait pas avec lui. Elle  ne voyait plus rien, elle est morte. Finito pépito, baissé de rideau et compagnie. Arrêtes ça. Prévint Thomas, froid, clair, net et concis, la voix tordue. Et puis il recommença à se tenir la tête. Sa sale caboche qui allait bientôt exploser si ça continuait. Il avait  l'impression de revivre la scène, le sang il le voyait comme s'il était encore sur lui. Il voyait la rame de métro, l'odeur de pisse, les tags et puis il entendait le bruit, les cris, la panique générale et puis le sang, surtout le sang. Je suis désolée Thomas j'voulais pas te mettre mal, on en parlera une autre fois ce n'est pas une bonne idée de te faire pensé à ça maintenant. Thomas la voyait sans la regarder. Les yeux voilés il fixait tout et rien à la fois. Il ne répondit rien. Oui, c'était uen mauvaise idée de parler d'elle, Non, il ne voudrait pas en reparler plus tard. Même débat stérile, même dialogue de sourd. Il resta donc silencieux et essaya de se concentrer sur sa respiration. Mais il avait mal, de plus en plus mal. Sa cognait dans sa tête, dans son corps, ça tapait partout. Il fronçait les sourcils. Et Alix, elle n'abandonnait pas son idée de prouver par A+B que la coke, c'est mal. Ouais et puis ? Les clopes et la weed, c'est mal aussi cocotte. Enfin bref, son raisonnement passait par demander à sniffer un rail. Evidemment que Thomas n'accepterait pas, même défoncé au dernier stade il empêcherait sa cousine de le faire, parce qu'il en avait pleinement conscience que c'était grave, un cran au dessus des autres méfaits du tabac ou du cannabis en tout cas. Mais de là à l'admettre. Quand elle demanda pourquoi il refusait si c'était pas si grave il trouva l'excuse la plus bidon du monde : C'est cher. Quoi que, c'est vrai. A plus ou moins cent balles le sachet ça fait cher. Trop cher pour en gâcher à essayer de prouver un truc à sa cousine en tout cas. Mais ils n'eurent pas le temps de polémiquer là dessus car les symptômes du bad trip se faisaient de plus en plus sentir. Et malgré toute la peine que Thomas se donnait pour dissimuler cela, Alix s'en rendit bien compte. Elle quitta son air de super nanny pour prendre celui de mère poule. Ce qui, en somme, n'était pas tellement mieux. Elle prit Thomas qui n'avait pas la force de lutter et l'emmena jusqu'au salon. Une chance qu'Antoine ne soit pas là, vraiment, sinon lui aussi s'y serait mit dans le genre "papa poule". C'est cette merde qui t'fait grimacer comme ça? Thomas lui jeta un coup d'oeil. J't'emmerde Alix. Dit-il à moitié en riant. Bah quoi, elle venait grosso modo de lui dire qu'il avait une sale tronche, non ? Mais la vanne ne la faisait pas rire. Pitié, arrêtes de paniquer ! Avait envie de dire Thomas sans le faire. Car c'est vrai qu'il ne se sentait pas vraiment bien. La coke c'est au petit bonheur la chance, un coup ça ira et un autre ça n'irait pas. Mauvais jour apparemment. Bon sang. Son corps tremblait, il faisait sans doute de l'hypertension, son coeur battait encore et encore. Il tira sur son t-shirt, comme pour essayer de l'enlever sans qu'il n'y arrive. Mais il avait chaud, vraiment chaud là d'un coup. T'as chaud? froid? tu veux quelque chose? Thomas fronçait les sourcils et gigotait toujours en tirant sur son t-shirt. Là, ça devenait flippant, un peu au moins. Il savait bien qu'il finirait par se calmer ce n'était pas comme si c'était la première fois mais devant elle, c'était glauque. Elle allait paniquer, à tous les coups. Et du coup il avait envie de la faire s'en aller, et vite. Lâche moi! S'étrangla-t-il en balançant un coussin au passage, comme pour lui montrer la route à suivre. Quoi que en fait, pars pas tout de suite. Ramène de l'eaau ! Se plaignit-il. Tout compte fait, elle pouvait bien avoir une utilité.

Arrêtes ça. t'as franchement envie de lui répondre d'aller crever mais il serait encore capable de t'écouter cet abruti. arrêter quoi? de lui balancer la vérité en pleine tronche? faut croire. tes excuses passent par une oreille et ressorte par l'autre comme tout ce que tu lui dis de toute façon mais tu n'y fais déjà plus attention c'est pas le genre de chose sur lesquelles tu t'attardes. C'est cher qu'il te rétorque lorsque tu essayes de lui négocier un rail. radin! tu sais pertinemment qu'il a compris ton petit manège mais tu te dis que ce n'est pas grave tu l'auras d'une autre manière, quitte a arriver chez lui totalement ivre et a le rendre dingue pour lui faire payer ça. J't'emmerde Alix. qu'il te rétorque quand tu lui parles de la tronche qu'il tire. blablabla fais pas le mariole vu ton état j'te met ko comme j'veux. l'humour y'a qu'ca de vrai pour se changer les idées. puis façon c'est pas totalement faux, il est dans un sale état. tu te tournes vers lui et tu l'vois en train de se tortiller pour essayer d'enlever son t-shirt, ca t'fait un peu peur de voir qu'il n'y arrive pas mais tu ne dis rien tu te contente de t'approcher en levant les yeux au ciel et en t'marrant légèrement parce que ut ne peux t'en empêcher. assisté va. lui lances-tu en retirant son t-shirt. quoi? il veut pas d'ta pitié bah il va avoir l'droit à tes vacheries alors.  Lâche moi! braille t-il en lançant un coussin, un vrai gamin ma parole pire que toi en fait. bon le gosse il va s'calmer nan j'te lâche pas t'es même pas capable de retirer ton t-shirt tout seul teubé va! il croit sérieusement qu'ça t'amuse d'le voir en plein bad trip, d'lui parler de sa meilleure amie décédée et d'sa vie qui part en couille? non tu préférais largement profiter de ta soirée alors qu'il ne s'étonne pas si tes nerfs lâchent, puis c'est une façon comme une autre de dissimuler l'fait que t'es morte de trouille de le voir ainsi. Ramène de l'eaau ! s'met t-il a geindre, tu ramasses le coussin qu'il vient de balancer et lui jette à la tronche en grommelant on dit s'il te plait chui pas ton chien! tu te diriges vers le robinet, tu prends un verre dans le placard et le remplis d'eau, l'idée de lui verser sur le tronche te traverse l’esprit mais tu te dis qu 'il est d'jà assez mal comme ça. tu t'assois à coter de lui et lui tend le verre. tu choppes la télécommande et allume la télé puis tu jettes un coup d'oeil vers lui. j'vais rester là cette nuit et surtout t'essayes pas de contester parce que sinon c'pas ce truc qui va te tuer mais moi d'accord? tu termines sur un sourire sadique puis plonge ton regard vers la télé mais t'arrives pas te concentrer tu vois simplement des images qui défilent d'vant tes yeux. tu re-concentres toute ton attention sur ton cousin. il a vraiment l'air de crever de chaud, tu poses ta mais sur son front. t'es brûlant.. j'crois. t'as jamais su savoir si quelqu'un avait d'la fièvre, tu t'es jamais trop occupée de quelqu'un d'ailleurs, toi t'es une gamine, c'est toi qu'on empêche de faire des conneries d'habitude et pas l'inverse. tu veux manger un truc? profite parce que c'est rare que j'propose mes services comme ça. bah ouais t'es gentille mais faut pas abuser quand même là c'est vraiment parce qu'il est a moitié en train de clamser quoi enfin d'un autre coté tu te dis que ça lui apprendra avec un peu d'chance il reprendra plus d'se truc puis si tu vois qu'il commence vraiment a aller mal t’appellera les urgences, t'es pas inconsciente non plus.