De mon regard nerveux, inquiet, rêveur, je cherchais, dans le jour. Je cherchais qui j’étais, où j’appartenais. Je touchais à tout, je me blessais, imprudent de ferveur, brûlant d’une malsaine curiosité de mes origines qu’on m’avait toujours caché. Né d’inconnus qui m’avaient abandonné à mon sort, sans but, sans indices, je gardais cette odeur âcre d’inconnu, dans ma bouche sèche, sur mon visage qui se faisait d’une sourde tristesse, d’un sourire doux.

[...]

Je n’ai pas beaucoup changé. Mes cheveux sont un peu gras. Je sens la cigarette de la veille, l’odeur nostalgique, un monde arrêté, une poésie désenchantée. Je regarde le sol. On dirait que mes yeux pleurent. Et ma voix, elle se fend en deux, de la plus délicate des façon.

Je chante. Ma silhouette se courbe contre elle-même, contre ma guitare, sur la scène.




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des idées, tout ça est évidemment à voir ici / par mp
amis/connaissances/mauvaises rencontres de montréal/new york/seattle/chicago : Des personnes croisés dans leurs voyages, dans ma fuite perpétuelle. Des inconnus, peut-être, comme moi. Ou des gens habitués. Je les ai croisés, eux.

musiciens/chanteurs/compositeurs : Je les croise la nuit, dans l'odeur des cigarettes, de l'alcool boursouflé, dans mes lèvres qui se détachent, dans la guitare sur mon dos.

colocataire(s) : Je ne connais pas grand personne. Je dors parfois chez eux, chez mes colocataires involontaires, mes quelques amis. Je dors sur les divans, sans trop de bruit. J'arrive souvent tard, mais je ne dérange jamais. Je m'endors dans les vapeurs des soirées.

illégaux : Des gens avec qui j'apprend un peu tout. J'ai peut-être fumé, avec eux. J'ai volé un magasin. Ils sont peut-être pas aussi pauvres que moi, mais on en rit, e cette situation merdique. On est dans des allées, dans des ruelles. Mal, je ne le suis pas. Mais ils le sont sûrement.

ambiguité : Je peux dormir chez eux. Chanter, gratter, avec eux. Je peux les avoir rencontré ailleurs, aussi. Je les connais un peu, je les connais beaucoup. Mais dans leur regard, c'est différent. Ils m'entraînent avec eux. Et je ne sais pas si c'est bien, si c'est mal. Ils m'intimident, ou je le fais, je ne sais pas. Mais je sens quelque chose de différent.

les nocturnes : Je ne sais pas ce qui s'est passé. C'était la nuit. Je les suivais? À moins qu'ils me suivaient? Pourquoi là, pourquoi maintenant? POurquoi un mal de tête? Pourquoi de la vitre, par terre? Où suis-je? Je comprends rien. C'est un grand foutoir. C'est des conneries de soirées, ces gens-là. J'ai mal à la tête. (Je sous-entends donc.. emm... *tousotte* des soirées qui dérapent, dans un bon, moyen ou mauvais sens.) Parce qu'il nous faut tous des soirées de pauvres paumés nudistes...


à ajouter :
- clémence
- lumen
- billy
- kaitlyn