nom complet ▲ Slimane Andréas Curtiss, résultat d'une mère algérienne et d'un père américain. Après plusieurs joutes verbales, des froncements de sourcils, dépité, monsieur Curtiss autorisa sa femme à gagner le choix des prénoms. Une véritable lionne. lieu de naissance ▲ El Milia, le 3 Mars. âge ▲ 25 ans déjà, bien qu'il fasse plus jeune. Que ce soit en matière de physique ou d'attitude. nationalité ▲ après avoir traîné la plupart de son temps dans les rues de la grosse pomme, américain. diplômes, études ▲ bac pro menuiserie, faute de posséder la fibre intellectuelle. métier ▲ autant dire que de ce côté là, c'est carrément le gros bordel, comme le reste de sa vie d'ailleurs. Slim il touche à tout, il découvre, il laisse tomber, il recommence, il innove. Alors pour le moment, il consomme des produits pas encore sur le marché. Il lui arrive de faire quelques allergies mais l'important reste le fric. En dehors de ça, après avoir fait une formation, Slim s'improvise maître chien mais les postes sont trop rares pour en vivre réellement. En réalité, ce mec passe le plus clair de son temps dans sa salle de bains réaménagée en laboratoire. Ouais, lui, son véritable orgasme, il le trouve là, à disséquer des scorpions. Garder leur venin dans l'espoir de créer une potion magique capable de le rendre meilleur. Slimane c'est rien de plus qu'un gamin qui rêve de devenir un super héro. Une remake de spider man version scorpion, m'voyez. Le pire ? il y croit, vraiment. Psychose dépitée. statut matrimonial ▲ fiancé à robin. orientation sexuelle ▲ l'aiguille de sa boussole est foutue. Elle désigne le nord au sud et le sud au nord. situation financière ▲ c'est pas la grande joie mais on a vu pire, bien pire. idole(s) de vie ▲ Kurt Cobain. nombre d'amis facebook ▲ beaucoup trop et si peu à la fois, c'est bien d'en avoir, faut-il les connaître. moyen de déplacement ▲ sa trotinette lumineuse. groupe ▲ tu t'laisses aller. avatar ▲ dawid auguscik. crédits ▲ écrire ici.
premier point ▲ Les femmes, c'est toutes des putes. Toutes là pour écarter les cuisses et chialer sur les mecs. Slim, c'est bien le genre de gars à baiser et partir au petit matin en laissant derrière lui son mégot de cigarette. Un peu de transpiration sur les draps aussi. C'est rien de plus qu'un bon souvenir, un plaisir éphémère. On pourrait facilement le comparer au néant. Stérile. deuxième point ▲ Sa voix grave fait vibrer vos tympans pendant que ses mains vous explosent la tronche. Putain, Curtiss c'est qu'une boule de nerfs. Un nœud impossible à défaire. Alors, il hurle. Il se défonce, défonce les autres. Ses genoux écorchés ne lui font même plus mal. L'adrénaline des coups lui donne la sensation réelle de vivre. La bête féroce qui sommeille en lui n'hésite pas à se réveiller sous l'influence de l'alcool. La violence ne mène à rien mais elle apporte une paix intérieure. La sienne. troisième point ▲ Réputé pour sa lâcheté, le spécimen Slim est un magicien. Il peut disparaître dans un battement de cil et ne jamais revenir. Fuir la fatalité sans jamais tourner la tête. N'importe qui peut en faire les frais. Même sa femme. L'amour de sa vie. Lui dire qu'elle est en cloque ! Mais quelle naïve. Ce s'rait comme se jeter dans la tombe. Prendre une pelle et s'étouffer à coup de terre dans les poumons. Andréas il aime mais il tient pas sur la longueur. On peut pas lui mettre du plomb dans les ailes, à moins de vouloir le perdre. Pourtant depuis peu, la foudre est tombé sur ses épaules : siham l'a laissé tomber. Lui, sa drogue et sa connerie. En lui laissant leur gosse dans les bras. Autant dire qu'il en bave, ce con. quatrième point ▲ Ses yeux bleus promettent des tas de choses. Vous savez, une putain de belle vie, des mots sincères et aussi magnifiques que son visage. Mais non, la seule chose qu'il puisse réellement offrir c'est son corps parce que le reste, il le préserve. C'est à lui, son monde, sa force, ses rêves, ses illusions. La connerie à pas faire serait de vouloir le comprendre. Y a rien de compréhensible. Comme des morceaux d'un puzzle empalés de force. Ça correspond pas, c'est le merdier mais c'est c'qui donne ce côté artistique et foutrement attirant. cinquième point ▲ C'est un peu comme un tsunami. Une grande vague que l'on voit arriver sans pouvoir l'éviter. Slim il emporte tout avec lui. Il laisse rien au hasard. Ce qui lui plaît doit lui appartenir. A première vue, comme ça, ce n'est qu'un pauvre gars hyperactif et un peu trop rêveur. Mais derrière son voile d'innocence, c'est toute une machine de guerre. Son cerveau tourne à plein régime, à la recherche du moindre détail pour se délecter d'un bonheur éphémère. Andréas n'est pas autodestructeur, juste destructeur. Ses doigts sont comme du papier du verre, ses caresses font pas du bien, non elles font mal. Elles irritent. Sans le vouloir. Comparable à Edward aux mains d'argent, il blesse sans s'en rendre compte. Dans la folie du moment, emporté par la passion, la folie et l'égoïsme. sixième point ▲ Sa silhouette fine se faufile sous son t shirt. Elle remonte le long de son torse, caresse sa peau dans un frisson insoutenable. La fièvre monte pendant que sa mâchoire se resserre nerveusement sur l'intérieur de sa joue qui saigne d'agonie. Son cœur bat à vive allure, d'admiration, de peur, d'amour, de passion. La bête quitte sa cachette, marche le long de son bras brûlant jusqu'à se perdre au bout de ses doigts usés par des années à travailler le bois. Le néon caresse le scorpion, fait briller sa carapace brune. L'homme sourit, referme légèrement sa main sur l'animal relevant instinctivement son arme. Un frisson traverse son être lorsque le venin épouse son système sanguin. Une légère paralysie du bras lui fait perdre pied. Le genre d'orgasme qu'il redécouvre à chaque piqûre, à toutes ces expérimentations aussi malsaines les unes que les autres. Mais un jour, il en est sûr, Slim deviendra l'un de ces héros. Succédera à cette lignée de sauveurs de monde. Ses rêves de gamin ne le lâcheront jamais, ils sont sa dernière rédemption. septième point ▲ Le permis c'est bien mais sans fric ce serait comme avoir une capote sans aucune meuf à se taper. L'achat, les assurances, tout ça, c'est beaucoup trop pour son maigre compte en banque. Alors, dans les rues de Paname, on le voit défiler à dos d'une trottinette qui grince sur les plaques de goudron mal entretenu. Les gens soupirent de le voir zigzaguer dans les pentes de la ville comme un gamin en manque d'adrénaline. Ses deux minuscules roues le portent d'un point a à un point b sans jamais manquer d'essence. Ce morceau de féraille est l'incarnation même du gamin encore présent sur chaque parcelle de son corps tatoué. huitième point ▲ En parlant de son corps tatoué, c'est de loin l'une de ses plus belles œuvres d'art. Certains ont une signification, d'autres sont là pour l'esthétique. Son épiderme n'est plus une toile vierge. Elle raconte à présent l'histoire d'un type un peu paumé et complètement déconnecté, prêt à tout pour se démarquer et danser avec le courant de la vie. neuvième point ▲ Son surnom 'Spud' est à l'origine de sa consommation excessive de speed et à son hyperactivité. dizième point ▲ Depuis tout petit, Slim cherche l'attention de son entourage. D'une manière ou d'une autre, il étouffe les autres, vole leur oxygène. Ouais, c'est un peu comme démon, jamais rassasié. Il en demande toujours plus. C'est fou ce qu'il pouvait épuiser sa mère à toujours la vouloir contre elle. Sa mère, y avait qu'elle qui comptait. Ses frères et sœurs devaient prendre un rendez-vous pour l'approcher parce qu'il pouvait devenir violent. Combien fois il s'est foutu à griffer son père à la moindre trace d'affection ? Possessivité maladive causée par un manque de confiance en lui évident. onzième point ▲ Curieux, avide de nouvelles sensations, Slim n'hésite pas à découvrir ce qu'on lui offre. Il cherche, gratte, découvre, se perd parfois dans des sensations qu'il ne comprend pas toujours. Après s'être déchiré les poumons à la clope une première fois ils 'est foutu au joint. Du joint à la coke. De la coke à l'héroïne. Des filles aux femmes. Des femmes aux hommes. douxième point ▲ Un toit, quatre murs. Slim vit dans un minuscule appartement au loyer déjà trop cher pour lui. Ses colocataires se sont fait la malle sous prétexte qu'il était bizarre. Un peu flippant même, le Curtiss. Faut dire que vivre avec un crocodile c'est pas évident. Surtout quand celui-ci mesure pas loin d'un mètre. Fauve, de loin sa meilleure compagne. Rien à foutre que ce soit illégal, il gère, dépense tout son salaire dans la bouffe. Slim claque le peu d'argent qu'il possède dans des futilités. Nouvelle marque d'immaturité. Mais il s'en balance, la vie est déjà assez pute et courte comme ça pour la laisser défiler naïvement entre nos doigts. treizième point ▲ Pour faire court, Slim c'est un gars plutôt sympa. Parfois imprévisible et un peu trop impulsif. C'est l'ami sur qui on peut ne peut pas vraiment compter en raison de sa capacité à se dissoudre. On peut facilement le définir de bâtard. Surtout avec les femmes. Il ne vit que pour lui, pour ses rêves, ses envies, ses désirs, ses sentiments, ses expériences. Pourtant, on le sait, on le voit, au plus profond de son âme agonisent des sentiments prêts à renaître de leur cendre. Juste un peu affaibli par ses conneries. Rien n'est jamais perdu. Faut-il encore savoir faire exploser ce masque de cristal. Celui qui vous enrage, vous blesse, vous emmerde au plus haut point. Celui qui recouvre la vraie facette des gens. Slim, l'enfant perdu dans l'immensité d'un monde impitoyable. Un peu haineux de ne pas suivre le tourbillon de la vie. Sa façon de voir le monde n'est pas la vôtre. N'est pas la sienne. Elle est juste un peu bancale, emmêlée. Comme si on lui avait injecté les pensées d'un autre homme pour ne pas le voir se dépérir sur un coin de trottoir. Parce que lui, il s'en fout, il deviendra un super héros, voilà tout.
pseudo ▲ l'enfant sauvage. prénom ▲ amandine. âge ▲ dix-huit. pays ▲ france. passion dans la vie ▲ maquillage effets spéciaux ftw. autre ▲je suis un démon.
présence ▲ 7j/7. où as-tu découvert le forum ▲ sur msn, y a longtemps d'ça. comment le trouves-tu ▲ beau, très beau. as-tu déjà été sur OLLP ▲ oui oui. réservation d'avatar ▲
Dernière édition par Slim Curtiss le Lun 21 Oct - 23:43, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 13:23
pourquoi tu dis qu'tu m'aimes alors que moi même j'me déteste ?
J'sais pas si on peut appeler ça une histoire. Ma vie n'est pas une suite de tragédies. Je n'ai rien fait de magique, non plus. Non, décidément, je suis monsieur tout le monde. Celui qui apprend de ses conneries. Emporté dans le tourbillon de la vie, comme on dit. J'ai vécu entre New York et El Milia. Mon père n'était pas un grand avocat ou bien une star, juste un type qui passait son temps dans un grand supermarché à vendre sa bouffe bas de gamme. Fin, c'est ce qu'il disait. On sait tous que voyager ça coûte cher. C'était certainement pas avec son petit salaire qu'il pouvait nous offrir tout ça. Sachant qu'on était huit, parents compris. Ouais famille nombreuse. On aurait pu être plus, beaucoup plus, si maman avait pas fait des fausses couches. Mais six c'était déjà trop, beaucoup trop. Surtout dans notre petit appartement dégueulasse à s'entasser dans les chambres comme des rats en cage. J'ai pas vraiment eu une enfance triste, loin de là. Mes parents n'en avaient rien à foutre de nous. On vivait comme on le voulait. Ils nous offraient pas mal de conneries, des vacances à El Milia mais jamais une bonne barraque, jamais. J'me souviens de mon grand frère qui découchait presque toutes les nuits sans être majeur. Dieu sait où il traînait. Fin, on l'a rapidement su. Les yeux défoncés, les cernes, le teint pâle, la maigreur. Son corps le dénonçait naturellement, rien ne pouvait cacher la vérité. C'était tellement évident. Nos vieux préféraient fermer les yeux sur la destruction de leur fils aîné. Ils avaient autre chose à foutre, comme gérer l'un des plus grands trafics d'assurances vie. Mais ça c'est une autre histoire sur laquelle j'ai même pas envie de revenir. Deux putains d'égoïstes incapable de s'occuper de leurs gosses. Préférant arnaquer que changer les couches. J'entends encore ma mère se vanter d'avoir eu des jumeaux. Slim et John, qu'elle disait en souriant. Moi je l'aimais maman, comme personne n'a jamais su le faire, bien plus que mon père. Bien plus que tout ce petit monde qui gravitait autour d'elle. Mais je l'ai vu changer, au fil des années. L'idole qu'elle était s'est petit à petit transformé en monstre. Comme certains de ses tableaux qu'il faut regarder plus longtemps pour en voir s'échapper leur deuxième sens. C'était douloureux, certes, mais j'ai pas eu le choix que de rester fier et la tête haute. Avec John, on passait notre vie à surveiller petits frères et petites sœurs. L'armée Curtiss, comme disait les autres. Faut dire qu'on était le parfait modèle du cas social. Mais on avait le fric. On savait pas d'où il sortait mais on l'avait. Et ce putain de Julian qui s'éclatait la tête du matin au soir. Comme ça, comme si c'était normal. J'avais envie de secouer mes parents, de leur dire comme ils pouvaient être cons d'abandonner un de leur fils alors qu'il avait besoin d'eux plus que jamais. Ça me remue toujours les tripes de l'entendre gémir de douleur lorsque le manque s'attaquait à lui.
Il s'éteignait à petit feu, dans un coin de sa chambre, je pouvais l'entendre. Un mur de papier nous séparait.
Puis je l'ai entendu hurler. Un cri strident. Qui vous brûle les tympans, celui de ma mère. Sa gorge était si serrée que le son quittant ses lèvres reflétait l'horreur. J'avais quinze ans, je dormais toujours avec John, on avait pas assez de place pour tous. Je dormais avec lui mais je me suis relevé si rapidement que je l'ai fait tomber du lit. Il a gueulé, j'lui en ai foutu une. J'ai couru dans ce minuscule couloir jusqu'à voir le corps de mon frère étalé dans son lit. Overdose. Bizarrement, aucunes larmes n'a coulé sur mes joues. Je suis resté de marbre face à cette détestable situation. J'ai eu mal, oui, mais pas tout de suite. J'ai d'abord encaissé. J'ai eu envie de leur dire que c'était de leur faute mais j'ai rien dit, non. J'ai reculé d'un pas, puis d'un autre, jusqu'à ce que John m'enlace. Il a pleuré, mon visage est resté le même, inexpressif. De toute façon, il était mort, c'était trop tard. Pleurer ne le ferait pas revenir. J'en voulais juste à la terre entière de ne pas l'avoir vu se jeter dans sa propre tombe.
Et c'est à ce moment là, je crois, que j'ai eu envie de prendre ma cape et mes collants pour mettre fin à toute cette agonie.
Mais j'y suis pas arrivé. J'ai fait le pire échec de ma vie, au point de tomber à mon tour dans la drogue. J'sais pas comment c'est arrivé. Elle était là, cette magnifique ligne de coke. Prometteuse, amoureuse, alléchante. Je l'aimais déjà. Encore plus lorsqu'elle a commencé à me griller les neurones. C'est elle qui m'a donné la foi d'aimer, de partir, de découvrir. C'était pas une armée de gosses élevés aux produits bas de gamme qui allait me mettre des chaînes aux pieds. John a voulu me suivre. J'flippais alors je l'ai pris avec moi puis on a commencé à traîner dans les rues de la grosse pomme. On a vécu pas mal de temps dans la merde des bourgeois. A bouffer leurs restes, à se manger toute la tristesse du monde. J'ai vu et entendu les pires horreurs mais j'étais étrangement heureux. Dans les bas fonds de la ville je parvenais à comprendre la nature humaine. Y avait ceux qui désiraient s'en sortir mais aussi ceux qui étaient plongé dans l'agonie. Et putain, on le sait tous, le chemin vers l'agonie est à sens unique. Ils avaient pourtant, et paradoxalement, bien plus à offrir que ces types qui roulaient en décapotable pour nous jeter leur paquet de cigarettes vide à la tronche.
Au milieu de ma merde, de mes histoires et de ma vie chaotique j'ai rencontré une fille. Le genre qu'on oublie pas. Qui vous tape dans l'oeil et vous lâche plus jamais. Elle était pas campée sur ses talons haut, non, loin de là. Siham elle vivait dans ses petites chaussures en toile, elle aimait tout le monde. Elle souriait beaucoup, aussi. Chaque matin, c'était la première pour me donner un croissant avant d'aller au boulot. Je dormais en bas de son immeuble, là, comme un chien errant. La vérité c'est que j'espérais qu'elle m'invite chez elle. Et c'est arrivé. J'suis rapidement tombé accro à elle, parce qu'au final j'avais besoin d'une personne comme elle dans ma vie. Pour oublier le deuil qui me bouffait les entrailles et me rendait con. J'ai laissé tomber mon frère et mes amis sur ce morceau de trottoir pour une fille. J'ai pas eu un seul remord à me barrer avec elle, quitter New York pour une petite ville en campagne. J'ai commencé à bosser, elle aussi. On sortait presque tous les soirs, à se démonter la tête à deux. On était heureux. Je l'aimais, même bien plus que ça. Quitte à paraître niais, elle reste encore dans mon esprit. Marqué au fer rouge. A 22 ans, je menais une vie qui me plaisait, vraiment. Ok, Siham c'était pas le genre de fille à se laisser faire. J'entends encore la vaisselle claquer au sol, ses pleurs en pleine nuit. Combien de fois je suis allé la récupérer au poste de police. C'était une fille pour moi, j'étais un mec pour elle. On puait l'amour, dégueulasse comme c'était beau.
Mais comme toujours y a eu ce petit truc qui a tout foutu en l'air. Ouais, Siham a merdé. Elle pensait me connaître plus que les autres. Je la vois encore persuadée que tout est acquis. Sur le coup de la folie je l'avais même demandé en mariage. Notre histoire était fragile, comme tout le reste de ma vie d'ailleurs. J'ai jamais rien su construire de réel, avec des fondations en béton. C'était que de la taule, comme les toits d'une maison sur l'île de la réunion, ça tenait pas la route. Le moindre coup de vent et c'est terminé.
Ses yeux brillaient pendant que sa main caressait du bout des doigts son ventre encore plat. J'ai de suite compris ce qu'elle allait me dire. Ça se voyait, dans son regard, sur son visage, dans ses gestes. C'était plus la même. Quelque chose avait changé. C'était une putain de grande vague qui m'arrivait dans la gueule. J'étais pas taillé pour ça moi. Pourtant, elle l'a dit, les mots ont quitté sa bouche, émue. « Je suis enceinte. » J'ai frissonné, le genre de frisson qui vous prend aux tripes. Presque douloureux. Mais c'était pas de l'émotion, juste de la peur. Je me souviens l'avoir pris dans mes bras pour l'embrasser en souriant. Siham a chialé, comme une gamine. Faut dire que toutes les femmes rêvent de fonder une famille, d'avoir un mari un aimant. Elle aurait pourtant du voir en moi que j'avais rien de tout ça. J'pouvais lui offrir une bague mais pas un rôle de père. J'étais rien de plus que le gosse qui élevait des scorpions et tentait des expériences bidons. D'ailleurs c'est ce qui l'a attirée chez moi. Mon côté barjot complètement déconnecté de la réalité. C'était donc presque évident, que j'allais me barrer et la laisser avec notre histoire agonisant dans les chiottes. On voulait pas les mêmes choses. Et même si c'était trop tard j'me suis dit que rien n'était perdu. J'avais encore tout à apprendre et reprendre. J'ai pris tout notre fric. Vous entendez ça ? Putain de crevard. Je lui ai rien laissé, si ce n'est nos quatre murs et les meubles qu'ils contenaient. Alors que Siham partait au boulot pour annoncer à ses amies la bonne nouvelle, pendant ce temps, moi je rangeais mes affaires. J'étais complètement paumé, je voulais juste partir. Loin. Ailleurs. Sans personne. Seul. Vers de nouveaux horizons. Me perdre. Oublier. Ne pas devenir père. En traînant dans les rues j'ai vu un drapeau français, j'sais pas ce qu'il foutait là. J'ai donc déserté pour Paris. Fallait bien que je parte, quelque part pour continuer une vie meilleure. Continuer mes expériences et devenir ce que j'ai toujours voulu être : un super héros.
J'ai tout laissé derrière moi : famille, femme, amis, enfant. A la recherche de nouvelles expériences, de nouveaux sentiments. La vérité c'est que les erreurs sont là. Je ressens encore tout, au plus profond de mon âme. Comme un cadavre, les vers grouillent en moi. Le deuil, la peur, la solitude. J'ai rien de formidable. Je donne que de la magie, éphémère. J'mérite juste un torrent d'applaudissements pour la couche de connerie que je me porte. Ma vie n'est rien de plus qu'une foutue comédie. Un gros mensonge bien dégueulasse et poisseux.
Slim Curtiss, maître des illusions. Tu parles d'un héros.
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paris. J'ai débarqué à Paris avec presque rien en poche. J'pensais que j'allais m'y mourir d'ennui, entre deux seringues d'héro. À la place de ça j'ai retrouvé Siham. On a même eu un semblant d'histoire, tous les deux. Y a aussi eu Sid, dans les parages. J'ai appris à les aimer, à nouveau, tous les deux. J'crois même qu'au final, mes sentiments ne se sont jamais noyés pour eux. Ils étaient toujours là, prêts à revivre à la moindre respiration trop forte. Encore une fois, j'ai merdé avec ces deux là. J'ai essayé d'être un bon père pour Sohan. Ça a foiré. J'ai quitté Siham, aussi, au passage, pour les beaux yeux d'un gars tatoué. Vadim. J'ai pas hésité une seule seconde à accepter sa demande. L'idée même de blesser ma femme et Sid ne m'a pas traversé l'esprit. Y avait que lui, sur le moment, dans mes pensées. Et j'crois qu'il y est encore, là, sans cesse. J'ai l'air d'un ado quand je le regarde, lui, derrière son appareil photo. Sourire niais aux lèvres, j'en ai oublié ma famille. C'est en rentrant de chez lui au petit matin que Siham m'attendait, ses valises à la main. Elle a posé notre fils entre mes bras troués. Je l'ai supplié de rester mais elle a claqué la porte. Dans la foulée, Sid s'est volatilisé. Il l'a certainement accompagné, quelque part où je serais incapable de les briser une nouvelle fois. Alors, depuis, le toxico du quartier tente d'être un père. Mais il galère. Il a même souvent l'air d'un con. Un jour ou l'autre, on lui enlèvera la garde de son fils, c'est évident. Du moins c'est c'que disent les voisins. Les voisins ont toujours raison.
Dernière édition par Slim Curtiss le Jeu 24 Oct - 17:03, édité 5 fois
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 13:29
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 13:30
le pseudo est dingue, tout autant que que le choix de l'avatar. rebienvenue chez toi bôgoss.
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 13:32
(re)bienvenue chez toi
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 13:42
bordel, toujours aussi beau rebienvenue à la maison bon courage pour la rédaction de ta fiche, et n'hésites pas à harceler le staff si besoin !
Rosanne Perlin membre
✧ ÂGE : eighteen. ✧ JOB : serveuse le we. ✧ COEUR : déjà passée par là. ✧ MESSAGES : 1092 ✧ HERE SINCE : 11/06/2013
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 15:18
rebienvenue chez toi
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 17:25
bon retouuuur à la maison.
Dernière édition par nemo-oke l.-martin le Jeu 24 Oct - 17:29, édité 1 fois
Victor Trompette membre
✧ ÂGE : la moitié de quarante ✧ COEUR : y a des fantômes ✧ MESSAGES : 636 ✧ HERE SINCE : 15/05/2013
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 17:56
j'avais jamais lu la fiche de slim en fait je suis pas déçue du voyage.
Ella Maresquo membre
✧ ÂGE : vingt et quatre. ✧ JOB : assistante sociale dans une association ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 11185 ✧ HERE SINCE : 07/05/2011
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 21:24
bienvenue a la maison.
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 21:33
sliiiiiim gosh, ton avatar, il me tuuue
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Lun 21 Oct - 21:50
le pseudo bienvenue parmi nous
Jules Nazlanq membre
✧ ÂGE : dix-sept ✧ COEUR : mort? ✧ MESSAGES : 223 ✧ HERE SINCE : 21/10/2013
Sujet: Re: less than zero. (slim) Mar 22 Oct - 9:35
dawid (re)bienvenue ici
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Mer 23 Oct - 15:07
merci tout le monde.
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Mer 23 Oct - 18:34
Welcome
Invité Invité
Sujet: Re: less than zero. (slim) Jeu 24 Oct - 17:34
bienvenue sur ollp !
comme avec francie, j'avais pas eu l'occasion de connaître slim, et je dois dire qu'il est spécial, avec son crocodile et tout. tu sais où nous trouver si t'as besoin de quoique ce soit. (re)bienvenue.
T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va. Pour bien démarrer ton aventure, on t'a préparé une liste de liens à consulter, pour pas que tu te sentes perdu sur OLLP. Pour que tu saches où les sujets les plus importants se trouvent.
LA BASE bottin ► vérifie si il n'y a pas d'erreur. liens ► si t'as pas d'amis, prends un curly. flood ► fait parti de la famille ! chatbox ► fait parti de la famille²
Pour finir, n'hésites pas à participer à l'intrigue du moment pour être directement dans le bain. Les intrigues commune se trouvent toujours en annonce globale, donc tu peux la trouver n'importe où.
Pas besoin de te préciser que la chatbox, le flood et notre boite mp sont grand ouverts, surtout n'hésites pas, le plus important, c'est vraiment que tu sois bien et heureux parmi-nous.
Sur ce, on te souhaite une nouvelle fois la bienvenue parmi nous. On est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi.
Ella, Tay, Théo, Marty, Théa, Nemo, Solal et Isadora