► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)

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MessageSujet: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 19:30

Tu as la douce sensation de l’avoir épié ces derniers jours. Mais c’est le prix à payer quand on s’attache à quelqu’un. Et quand ce quelqu’un est votre professeur. Basile. Toujours. Quasiment une semaine. Dans les couloirs, quelques regards en cours – où tu es redevenue assidue et où tu as cessé de faire la gueule au passage. En dehors des politesses de rigueur entre un professeur et son élève, vous n’avez pas échangé un mot. Bonjour. Au revoir. Merci. Quant à Tiersen numéro deux, tu l’as aussi croisée à maintes reprises, mais elle n’a rien relevé. Étonnant, quand on sait qu’elle est sans retenue. Bien qu’elle soit géniale, il faut croire qu’elle est au courant de rien.

Il y a une semaine de ça, tu es partie en traînant des pieds, convaincue qu’il n’y aurait plus jamais rien. Il n’y a rien eu. Pourtant, tu t’es réveillée, un beau matin, pleine d’espoir. Peut-être bien heureuse. Comme disait Anise l’autre jour, il faut être aussi fou que le monde pour se sentir bien. C’est à partir de ce jour que tu t’es levée avec le sourire, que tu as mangé avec le sourire, que tu t’es rendue au lycée avec le sourire. C’est à partir de ce jour que tu as eu le visage illuminé par ce sourire. Les autres élèves t’ont regardée d’autant plus mal, mais peu importe.
Radieuse Bleuenn. Une grande première.

Tu as terminé ton contrôle depuis plusieurs minutes, mais tu restes toujours dans la salle. Non, tu ne l’épies pas en public, pas comme ça. Tu es tiraillée par l’envie d’ajouter une petite note sur le coin de la copie.
Petite Bleuenn contrôlée par un désir dont elle ignore encore tout.

Am, stram, gram,
Pic et pic et colégram
Bour et bour et ratatam
Am, stram, gram.


Tu noteras une heure, en fin d’après midi, et un lieu, telle écluse du Canal Saint Martin. C’est neutre et peu fréquenté avec la pluie de ces derniers jours. Sa présence ou son absence te permettra d’être fixée, de savoir à quoi t’attendre désormais. Après tout, ce ne serait pas la première fois que tu serais brisée.

Assise face au Canal, tu écoutes cette chanson à boucle. La sienne. Quoique, c’est certainement la votre désormais. T’es un peu en avance, tu meurs déjà de faim, mais tu tiens le coup en fredonnant. I am just a poor boy though my story’s seldom told. I have squandered my resistance for a pocket full of mumbles such are promises all lies and jests. Still a man hears what he want to hear and disregards the rest. Tu jettes quelques coups d’œil dans ton dos.
Bleuenn l’impatiente ? En quelques sortes.

Il est là. À l’heure. Tu ne trépignes pas. Tu ne bouges pas. Tu essayes de ne pas oublier de respirer déjà.
Tu as des étoiles dans les yeux.
Tout simplement.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:37



Les journées de Basile sont remplies. Pleines de mathématiques et de Bleuenn. De conseils de classe, de rendez-vous après des parents de seniors affolés. Mon fils n'aura jamais son diplôme, comment faire monsieur, comment faire ?
Basile est occupé. Il répond, il corrige, il enseigne.
Peu de temps pour Bleuenn en somme. Physiquement. Mentalement, elle est toujours là.

Il se lève Bleuenn. Il mange Bleuenn. Il respire Bleuenn. Il voit Bleuenn. Il parle Bleuenn. Il vit Bleuenn.

Amoureux –un mot qui fait peur, mais il n'y a pas d'autre explication.

Il vit Bleuenn, et il vit tout court. Il revit. Il est Basile 2.0, Basile improved, Basile Bleuennisé. Il se lève avec le sourire. Il mange avec le sourire –pas commode. Il conduit avec le sourire. Il enseigne avec le sourire. Il est content comme tout.
Il reste Basile : timide, renfermé. Il fait le tout avec le sourire. Le sourire : voilà la nouveauté.

Perdu dans son bonheur, il a à peine remarqué que Bleuenn et lui ne se sont pas adressés la parole depuis le bal. Il a oublié la façon dont ils se sont quittés. Il a mis de côté le fait qu'ils n'ont pas DTR define the relationship.
Pour Basile, ils ont tous les deux très peu de temps. Ils en auront bientôt : les congés scolaires approchent, et cette année, ils sentent très fort Bleuenn Lemoine.

Il a essayé, comme il a pu, de la tenir patiente : des regards brillants, des sourires timides. Elle a toujours esquivé. Il imagine une bouderie amoureuse –elle fait la tronche sans faire la tronche.

Basile est heureux et il a la tête en l'air.
Preuve : il décide, cet après-midi, après les cours, de raccompagner sa soeur chez eux et de regarder Star Trek avec elle. Au lieu de : corriger les copies de ses terminales, leurs devoirs de tout à l'heure.
Rien ne presse dans cette correction, voilà ce qu'il s'est dit. Mais voilà le truc : dans le coin de la feuille d'une certaine élève, petite, blonde, charmante et pas inconnue au coeur de son professeur, il y a une heure et un lieu. Il est dix-sept heures et Bleuenn Lemoine attend Basile Tiersen au canal saint-martin.

L'idiot n'en saura rien.

Mais il se rend quand même au canal saint-martin –c'est son rituel du soir depuis quelques temps. Depuis la mise au point avec Bleuenn. Il lui semble que c'est le lieu où ils se sont tout dit.

Il va là, tous les soirs. Il regarde la mer et les mouettes quand il y en a. Autre détail qui la rend attractive aux yeux de Basile : grâce, ou à cause, du temps bizarre de ces dernières semaines, le lieu est désert.

Dans la voiture, Daft Punk. Du beau Daft Punk, du bon, du Daft Punk avec des violons et des chœurs. Du Daft Punk comme il aime bien. Il a dit non au début à sa soeur quand il l'a vue débarquer avec son exemplaire tout neuf de Random Access Memory. Il a cédé à Touch.

Il est dix-sept heures quinze quand Basile arrive à son canal pour voir qu'il est déjà occupé. Déception, d'abord, puis joie ultime : c'est Bleuenn.
Elle est de dos, mais c'est elle, ses cheveux, sa colonne vertébrale, c'est elle, c'est l'Amour de Basile.

Réaction Basilienne : tordage de main, bégaiements prêts à servir, rougissements. Ajoutez à cela battements du coeur plus rapides. Bleuenn est à blâmer pour ça.

Il va à sa rencontre, ses jambes peu sures d'elles.
Il s'assoit à ses côtés.
Il lui presse le genou maladroitement pour la saluer.
Il se maudit.  



Dernière édition par Basile Tiersen le Mar 18 Juin - 20:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:41

Kiss
Suddenly alive
Happiness arrive

Le morceau tourne vraiment en boucle et les souvenirs restent. Pendant quelques minutes, tu retrouves cette sensation de légèreté, de bonheur. Le vrai. Le bonheur où tu as la sensation d’être libre, de marcher sur un nuage. Sensation qui s’est malheureusement volatilisée quand tu as quitté ses bras, ses lèvres, et retrouvé la réalité.

Touch
Sweet touch
You’ve given me too much too feel

Tu tressaillis en sentant le contact. Les écouteurs toujours à leur place, tu ne l’as pas entendu venir. Cela aurait été quelqu’un d’autre, tu ne serais peut-être plus de ce monde à ce moment précis, tiens.

Tu jettes un coup d’œil en biais tout en éteignant l’appareil. Oui, les cassettes, les vinyles, ce n’est pas vraiment ton époque.

Tu soupires ne sachant pas quoi répondre. Ce contact, c’est comme s’il t’avait parlé. Une sorte de bonjour, à la Basile. Pas de mot. Tu dois te contenter d’un vague contact, sur ton genou qui plus est. On a connu plus romantique. Même toi, la fille qui n’était jamais tombée « amoureuse » jusque là, a connu plus romantique comme approche. « Vous êtes finalement venu. » Tu es persuadée qu’il a trouvé ton mot, qu’il a comme d’habitude jeté un rapide coup d’œil aux copies de ta classe. S’il venait à dire que ce n’était pas le cas, ma fille, tu finiras certainement par croire au destin, au karma et toutes les choses étranges appartenant au même registre.

Oui, tu continues de le vouvoyer malgré ce qu’il s’est passé l’autre soir.
Explication numéro un : tu ne sais toujours pas ce qu’est cette « chose » sans nom, tu ne sais pas si c’est encore d’actualité ou si c’était un moment d’égarement, un besoin que vous deviez combler quitter à tourner la page par la suite.
Explication numéro deux : la dernière fois que tu l’as tutoyé… Disons que tu as eu les pires pensées à son sujet, tu l’as déteste et presque insulté à voix haute.

Et vous restez assis face à l’eau, sans rien dire. Comme de bons introvertis, si l’on reste décent. Comme de bons cons, si l’on est plus réaliste. Il faut parfois dire les choses telles qu’elles sont.

Tic. Tac.

Tu poses ta tête sur son épaule. Le seul geste affectif que tu finiras par t’autoriser. « Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? » Oui, il y a un peu de mélancolie dans ta voix.
Tu n’adresses même pas un regard à Basile. Tu ne veux pas lui imposer quoique ce soit. Tu attends une réponse plus ou moins spontanée (évidemment, le connaissant un peu désormais, tu sais d’ores et déjà que ce ne serait pas aussi rapide que tu le voudrais). Mais, avant tout, tu attends une réponse sincère. Tu croises également les doigts pour qu’elle ne soit pas aussi censée que le veulent les stupides normes de ce pays. Parce que tu as envie d’apprendre à l’aimer, à développer ce petit sentiment d’attachement.
Concrètement, tu ne sais pas encore ce que c’est : trop jeune pour l’Amour et un grande manque d’expérience. Mais Basile, ce n’est pas juste une petite amourette de lycée, ça tu en es sure.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:42




- Vous êtes finalement venu.
Il ne sait pas ce qu'elle veut dire par là - l'idiot. Il prend ça comme une métaphore. Il imagine qu'elle l'attendait, patiemment. Et maintenant, ils sont réunis.

Bleuenn est venue là après avoir donné rendez-vous à Basile qui est venu ici comme chaque soir pour se vider la tête. Et ils se retrouvent là. En gros, c'est le destin qui les pousse un petit peu. Aimez-vous, il leur dit, mais ils n'entendent pas.

Bleuenn et Basile assis face à l'océan, assis côte à côte, assis silencieux.
Ça rappelle le jour de l'explication.

- Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ?
Elle dit ça avec une voix éteinte et triste. À l'entendre, à les voir comme ça, on a peine à croire que ces deux êtres sont émus l'un par l'autre. On croirait voir un couple après une rupture récente. Des regards furtifs, des têtes tristes, pas de conversation.
Dire que Basile est tout joyeux en son intérieur : il faut qu'il travaille sur son extériorisation.

Il marmonne :
- Je sais pas, ça dépend de toi, qu'est-ce que tu veux ?
Mais ce que tu veux, au final, importe peu. Basile te veut, voilà l'important, il est déterminé à t'avoir et t'aura. Il est juste encore trop tôt pour que l'abruti le sache. Mais quand ça sera le cas tu verras. Ce sera beau. Aide-le à accélérer la prise de conscience et tu verras.

Il enchaîne après s'être raclé la gorge quarante-deux fois et avoir prononcé la phrase plusieurs fois dans sa tête :
- M'aimez-vous ?
C'est du vieux jeu, c'est du tutoiement alors qu'il y a renoncé il y a longtemps. C'est du Basile tout craché.
Quant au tutoiement, va savoir d'où il sort.
Vieux jeu. Mais leur relation n'appartient pas au temps, seulement à eux. Qu'ils se vouvoient si ils veulent. Laissez-les à leurs excentricités !

Bleuenn et lui : une relation malsaine. Peut-être même vouée à l'échec. Mais c'est tellement bon et beau d'être là près d'elle, de sentir son aura l'envelopper tout entier, sentir son parfum, la chaleur que son corps diffuse. C'est tellement bon.

Il serait peut-être temps de lui montrer.

Il se dit, what the hell. Leur relation est impossible. La tension est palpable. Il a oublié comment se comporter avec une fille quand elle nous plait. Et alors ?

Il se tord le cou pour se tourner vers elle. Son cou à elle, Basile pose sa main droite dessus. Façon de la prévenir. Bleuenn, je vais t'embrasser. Et cette fois, tu le sais, cette main te prévient. Bleuenn prévenue, Basile se penche vers elle, Dieu qu'elle est petite et minuscule, et leurs lèvres se rejoignent doucement et joliment en un baiser. Le troisième - deuxième si on ne compte pas le premier truc, indescriptible et bâcle.
Ce baiser, c'est beau et agréable comme une Bleuenn.

Et si ça se trouve, ils vivront une drôle de belle histoire.


Kiss, suddenly alive.

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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:45

    Love (noun, verb)
    1. A profoundly tender, passionate affection for another person.
    2. A feeling of warm personal attachment or deep affection.
    3. A person toward whom love is felt; beloved person; sweetheart.
« Je ne sais pas, ça dépend de toi, qu’est-ce que tu veux ? » Ce que tu veux toi ? Beaucoup trop. Dans un premier temps, tu penses avoir besoin de savoir ce qu’il pense sincèrement de toute cette histoire. Savoir si ce n’est pas une illusion, une hallucination ou un rêve. « M’aimez-vous ? » Tu hausses un sourcil et le regardes étrangement. Ce n’est absolument pas le vouvoiement qui te pose problème. Tant pis si ça sonne comme une vieille pièce de Shakespeare ou comme dans un vieux film en noir et blanc. Cela a même son charme quelque part. Au final, c’est la question en elle-même qui te rend... toute chose. Tu connais l’amour fraternel, parental aussi. James t'a déjà posée cette question d’ailleurs et tu as répondu instantanément, de façon positive qui plus est. Cette fois, tu as bien conscience que ce n’est pas la même chose. Tu n’embrasses pas quelqu’un pour qui tu aurais ce simple sentiment là. Et tu ne le laisserais pas faire de même non plus. Tu détournes le regard : contemplation de l’eau. Tu as bien eu un copain, une fois pendant les vacances. Vous ne vous êtes jamais dit de tels mots. Tu n’as jamais ressenti le besoin d’être contre quelqu’un de cette façon. Te voilà en train de t’aventurer en terre inconnue, dans le brouillard le plus opaque qui soit.

Avec tout ça, tu n’as toujours pas trouvé des mots pour lui répondre. Mais il faut croire qu’il ne s’envolera pas à quelques minutes près. Ni aujourd’hui, tu l’espères. Vos lèvres se retrouvent enfin. Et bien que tu t’y sois préparée en quelques secondes, tu en restes toujours aussi surprise. En temps normal, les personnes ordinaires parlent beaucoup, mais agissent peu. Il faut croire que vous devez être exceptionnels. Vous commencez par une sorte de haine, vous agissez, mais vous craignez les mots. Pourtant, il faudra bien les mettre un jour ou l’autre.

Et cette fois, quand vous êtes amenés à vous séparer, il n’y a plus aucune confusion. Ce serait presque un grand feu d’artifice dans ta tête ; avec un peu de peur qui traîne encore, par ci, par là. Alors tu le fixes avec littéralement des étoiles plein les yeux. « J’ai pas envie que vous partiez. Et je ne veux pas être un simple électron qui ne fait que graviter. » Tachycardie. Tu cherches à reprendre ton souffle avant de finir blottie contre lui, terrassée par tu ne sais quoi qui s’avère être un sentiment. « Je sais pas comment c’est arrivé, ni même l’expliquer. Pourtant j’aime quand les choses ont une explication, une parfaite définition. » Tu n’as rien pour comparer. Alors comment peux-tu savoir ? Comment sait-on la première fois ? Est-ce une histoire d’être prêt à tout pour vivre votre histoire ? Tu te découvres un côté tactile, mais également un besoin d’être câlinée, rassurée. « Si s’attacher de cette façon c’est aimer, alors oui certainement que je vous aime. » Cette fois là, c’est toi qui craint de te prendre le vent du siècle, si bien que tu n’oses pas te redresser pour lui faire face.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:49


je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) Tumblr_mjqtjw3szH1qe7mxjo1_500
Premier baiser foireux - il faut l'avouer. C'était un espèce de truc à la va-vite, bâclé (c'est le mot). Tout le monde avait été surpris et personne n'en avait profité, puis l'auteur du crime s'était cassé en courant, sans aucune explication.
Deuxième baiser tout aussi abrupt, mais largement, largement plus agréable. Dommage qu'il ait été interrompu par Pierrot, auquel ni l'un ni l'autre n'ont plus pensé - avec toutes ces émotions.

Troisième baiser réussi haut la main.
Pas d'autre commentaire.

Bleuenn a l'air de penser la même chose, si ils sont encore capables de penser, émus comme ils le sont. Bleuenn a les yeux qui pétillent et Basile le cœur joyeux.
Les yeux de sa peut-être-amoureuse sont pleins de quelque chose qui ressemble à des étoiles, celles-là même qui, la nuit tombée, peuplent le ciel.

Ces yeux, c'est la promesse qu'elle va dire quelque chose de grand.
Effectivement :
- J’ai pas envie que vous partiez. Et je ne veux pas être un simple électron qui ne fait que graviter. Je sais pas comment c’est arrivé, ni même l’expliquer. Pourtant j’aime quand les choses ont une explication, une parfaite définition. Si s’attacher de cette façon c’est aimer, alors oui certainement que je vous aime.

Son cœur se gonfle, il décolle, il s’envole, et soudain Basile est là, en haut, il domine tout : il est heureux, pour de vrai de vrai cette fois. Cette fois il est heureux pour de bon, parce que Bleuenn l’est aussi.
Être heureux, c'est une chose - être heureux avec une Bleuenn heureuse aussi, c'est le jackpot.

Bleuenn est appuyée doucement contre lui, il sent ses cheveux qui lui caressent le menton. Elle se fond en Basile comme si elle voulait rester là pour toujours. Bleuenn tactile ? Bleuenn amoureuse ? Il prend tout, il accepte.
Et parce qu'il n'a fait aucune déclaration, hormis la déclaration de la bouche, il passe un bras autour de ses épaules, embrasse son crâne blond, sourit et soupire de bonheur, pour montrer que lui aussi, est heureux, lui aussi, l'aime.

L'être humain est composé d'eau à soixante-dix pour cent.
Tout de suite, le Basile est constitué de cent pour cent d'amour bleunnien.
Fini l'eau, fini le sang, désormais Basile n'est plus que bu Bleuenn.

Il pense à des choses qu'il n'ose pas encore lui dire. Comme : tomber amoureux de toi, c'était tellement facile, parce qu'évident. Il se mord la langue pour retenir les mots qui menacent de franchir ses lèvres. Non pas qu'il ait honte de ses sentiments - mais il se sait amoureux rapidement et profondément, il ne voudrait pas l'effrayer.
Quoiqu'il doute qu'elle veuille seulement jouer avec lui.

Ah ces jeunes. Ces gosses du vingt-et-unième siècle, se refusant au vrai amour, lui préférant les relations courtes et par téléphone et internet.
- Ils savent pas ce qu'ils ratent.

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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:51

Tu ne peux pas t’empêcher de penser à la nature interdite de ce début de relation : un adulte, une adolescente, mais dans le fond tu te demandes qui sont-ils pour dicter les sentiments.
Il y a des femmes qui tombent amoureuses de femmes.
Il y a des hommes qui tombent amoureux d’hommes.
Il y a Jerry Lee Lewis qui a épousé la fille de son cousin.
Last but not least, il y a l’élève qui s’est entichée de son professeur. Et vice versa, à priori.
Il y a donc toi et Basile. Pourquoi pas ?
Timide Bleuenn a soudainement envie de dire I don’t give a shit à tous ceux qui trouveraient quelque chose à redire.

Ce calme est tout simplement la preuve que quatre-vingt-dix pour cent de la communication est non verbale. Embrasser, enlacer, soupirer… Chaque geste trouve enfin son sens. Tu les apprécies chacun leur tour, sans bouger. Tu serais tentée de l’embrasser à ton tour, parce que c’est agréable. Fortement agréable. Mais tu restes dans cette position. L’adrénaline est retombée, la peur s’est envolée pour laisser place au soulagement. Tes lèvres s’égarent juste le long de sa jugulaire, puis contre sa mâchoire ; pas la force de remonter plus haut. Tu lui feras juste face pour l’interroger du regard : « ils ne savent pas ce qu’ils ratent ? » Ils ? Rater quoi ? Toujours un tas de questions. « Vivre cachés de tous, d’amour et d’eau fraîche. » Et voilà que tu te mets à penser à voix haute. Digne d’un roman à l’eau de rose cette nouvelle vie. Tu soupires, puis laisses un rire s’échapper. Tu te lèves pour t’incruster entre ses jambes, de dos. C’est déjà un peu plus confortable que d’être entortillée dans ses bras. Puis, tu glisses tes mains dans les siennes. « Vous êtes conscient que les environs seront pris d’assaut d’ici quelques semaines ? » Tout comme les parcs, les terrasses de café. Du coup, pas moyen de venir ici, là bas, dans quelques semaines. C’est également une certaine façon de répondre à ta propre question de toute à l’heure : maintenant, il va se passer quelque chose et dans quelques semaines, tu espères qu’il se passera toujours cette même chose. Vous allez devoir vous mettre d’accord sur une cachette bien à vous. Sur votre jardin d’Eden. Et puis, tu as de nouveau des questions, enfin surtout une : qu’est-ce que sa sœur sait de tout ça ? Elle ne semblait pas bien étonnée de vous voir l’un à côté de l’autre le soir du bal. Mais aujourd’hui, tu es capable de te retenir. Tu te contentes de respirer, effleurer et penser Bleusile. T’es définitivement sur la bonne pente pour tomber amoureuse, genre vraiment.

Il y a ceux qui disent que l’amour dure trois ans.
D’autres disent que c’est le désire qui dure trois ans.
Toi, tu es naïve, convaincue que les deux demeurent pour l’éternité.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 20:57




C'est bon et c'est con : c'est l'Amour. Avec le grand L, le grand apostrophe, le grand A. Tout de grand, en fait. C'est L'AMOUR. C'est tout. Ça s'explique pas. Soit tu sais, soit tu cherches pas à comprendre, et tu verras quand ça t’arrivera.

Elle ne comprend pas.
Pas l'amour - ça, elle a l'air d'avoir bien saisi.
Mais elle comprend pas ce qu'ils ratent. Elle comprendra, quand ils auront vécu assez de choses bleusiliennes. Elle comprendra à quel point ils ont tort de se refuser l'amour, elle comprendra à côté de quoi ils passent.

Ils ont eu à peine quelques jours de couple, elle peut pas encore, comprendre. Mais ça viendra.

- Vivre cachés de tous, d’amour et d’eau fraîche, dit-elle.
Il voudrait répondre, méditer cette pensée, sourire cette pensée, mémoriser cette pensée, mais elle s'échappe de lui, en a-t-elle déjà marre, a-t-elle revu sa position quant à leur relation, et ...
Non. Elle change de position. Seulement. Elle est juste là, une marche au dessous de lui. C'est tout. Elle est là.
Il s'empare de ses mains immédiatement - comment faire autrement que pouvoir la sentir, là, tout le temps ?

- Vous êtes conscient que la plage sera prise d’assaut d’ici quelques semaines ?
Déjà, les complications.
Oui, leur relation devra rester secrète. Évidemment - il avait oublié. Le temps de deux ans. Pauvres d'eux : Basile serait licencié, Bleuenn expulsée. Pauvres amants maudits.

Il n'avait pensé à rien de tout ça et il est chagriné d'y être contraint. Penser à ça devrait être exclu, un jour comme aujourd'hui.

Bleuenn est pratique. Elle est vive, elle réfléchit vite, elle est censée. Basile aussi, dans ses jours censés.
Aujourd'hui, il est romantique. Il s'oblige à être un pratique aussi, comme elle, trouver un peu cette cachette.
Pratique-romantique.

Pratique très très romantique. Il imagine : un château en France, dans la Loire. Un palais marocain. Une île déserte dans les îles polynésiennes. Un désert en Afrique. Un chalet dans un bois en Islande. Un manoir irlandais.
Il s'y voit déjà.

Il faut freiner tes ardeurs, Baz. Doucement, doucement.

Mais non, justement, pas doucement. Il est déjà à fond dans cette relation, corps et âme, et il leur trouvera un petit jardin d'Eden, un coin de paradis, rien qu'à eux, croix d'bois, croix d'fer, si j'mens, j'vais en enfer.

N'empêche, il dit rien des palais marocains, déserts en Afrique. Elle rirait de lui, le plus vieux d'eux et actuellement le moins réaliste.

- On trouvera notre QG, plutôt : notre coin de Bleusile. Un petit coin parfait où on pourra s'aimer parfaitement.
Ça fait con, mais dans le contexte, je vous jure, c'est : parfait.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 18 Juin - 23:08



   
   
   
Tu n’es pas désespérée par cette triste réalité, ni même par le risque de votre relation. Parce que vous avez fait trop de chemin pour baisser les bras maintenant. Parce que vous n’avez rien fait de mal dans le fond. Vous vous êtes juste embrassés et n’avez tué personne. C’est décidément injuste, mais tu demeures pleine d’espoir. Tu te dis que, pour une fois, il serait temps de positiver un peu dans ta vie. Cette dernière peut sourire, parfois. À l’aide de tes épaules, tu te fais une petite place un peu plus douillette contre lui. « On trouvera notre QG, plutôt : notre coin de Bleusile. Un petit coin parfait où on pourra s’aimer parfaitement. » Tu vous imagines sur un nuage ; un endroit cosy rien que pour vous. Vous. Nous. Deux mots que tu n’aurais jamais songés employer avec lui. Tu souris lentement, bêtement aussi, tout en prenant conscience de ses mots. S’aimer parfaitement. Cela semble être une bonne perspective.
Perspective parfaitement parfaite.

Soudainement, tu es prise d’excitation. Et bien que tu sois parfaitement installée, tu te retournes. Appuyée sur tes genoux, tu lui fais enfin face. Une première depuis quelques jours. Tant pis si tu te râpes un peu l’épiderme contre la pierre. Il ne manquerait plus que tu te mettes à japper comme un chiot et/ou que tu sois dotée d’une queue qui s’agiterait comme jamais. « Promis ? » Même si cela sonnait déjà comme une promesse, tu as besoin que Basile te le confirme de façon explicite. Tu rayonnes. Un petit soleil dans un Paris tout gris. Tu poses tes mains sur ses joues. Les yeux dans les yeux, tu n’avais jamais pris le temps de le contempler : clairs, comme les tiens. Tu serais tentée de l’embrasser encore et encore. L’activité fétiche des jeunes couples.

Girouette ou montagne russe.
Ton moral redescend aussi vite qu’il était monté. L’excitation s’est envolée à la même occasion. « Vous vous rendez compte qu’il y aura bientôt le bac aussi ? » Le bac, les autres professeurs, tes parents, les commères du lycée… Il en faudra vraiment plus pour vous séparer, mais ce sera… loin d’être évident. Tu baisses le regard, un brin triste. Tu te recroquevilles contre Basile, à la recherche de réconfort, ou de chaleur humaine, ou des deux, avant de reprendre. T’es de ceux qui ont sans cesse besoin d’être rassurés, protégés. Maintenant que tu as goûte un tant soit peu à sa compagnie, tu ne supportes plus cette solitude. « Bon d’accord, pas grand chose cette année de mon côté… Mais vous allez vous retrouver avec une tonne de copies, et… » Et voilà, ça fera moins de temps à passer ensemble – imaginez alors un peu ce qu’endurent les couples de profs : un calvaire. De toute façon, tes parents vont contrôler davantage tes allées et venues chez vous afin que tu passes plus de temps en compagnie d’Apollinaire, Zola, des acteurs de la dénazification de l’Allemagne et compagnie. Tu as beau être de ceux qui sont sérieux, ils ne peuvent pas comprendre tes récentes envies d’évasion.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyJeu 20 Juin - 21:05




Elle se tourne toute entière vers lui. Elle le regarde de tout son être. Et lui l'aime tout court.
Ça fait beaucoup de tout.
Elle prend son visage dans ses mains. Le geste est doux, bouleversant, il en chialerait presque. Il se contente de l'aimer un peu plus.

- Promis ?
Bleuenn la petite enfant.
Bleuenn qui a peur.
Bleuenn, la fille de dix-sept ans, en fait.
Il a tendance à la grandir - tant de maturité.

Comment promettre ?
Un baiser. Ils ont appris qu'on peut transmettre tellement de choses à travers les lèvres, la salive, la bouche en général. Et puis, c'est un bon prétexte, il en rêvait, elles l'appelaient. Donc, un baiser.
Qui dit : c'est promis, on aura un nuage.
(Quoique c'est pas sur que ce soit ce qu'elle ait demandé - il est un peu dans l'excès, l'amoureux.)

- Vous vous rendez compte qu’il y aura bientôt le bac aussi ?
Une liste infinie de questions. D'inquiétudes. Parce qu'elle prend tout ça au sérieux ?
Et elle semble vouloir enchaîner, alors Basile la laisse faire.
Vas-y, douce Bleu.

- Bon d’accord, pas grand chose cette année de mon côté… Mais vous allez vous retrouver avec une tonne de copies, et…
Une relation amoureuse prof/élève. La possibilité d'être renvoyés, tous les deux. Et c'est pas de ça que Bleuenn a peur; mais du bac. Il lui rit un peu au nez, mais gentiment, trop gentiment pour qu'elle se vexe.

- Et ? Et ça ira. Je t'aiderai à réviser. (mais ses parents ?) Tu m'aideras à corriger. (elle en est capable.)
À tout problème sa solution; c'est comme ça qu'est la vie, récemment, chez Basile. Facile. Parce que pleine de Bleuenn et d'amour.

Il considère que la conversation est terminée. Le bac, sans être un obstacle, ça l'ennuie. Vite, que ce soit fini, qu'ils embarquent dans sa nouvelle voiture et partent à la conquête des plages de Normandie. Imaginez Bleuenn, en joli bikini.

Il se met à la regarder comme on regarde un tableau qu'on essaie de comprendre. Comme on ne regarde que quelques fois dans sa vie - regarde vraiment. Profondément, comme si on voulait voir la personne sous toutes ses coutures intérieures.

Elle est drôlement belle de l'intérieur. Encore plus qu'en vrai - mais elle est stressée. Toujours. Il voit le stress dans ses yeux.

- Quand j'ai passé mon bac j'étais terrifié. Je venais de passer une drôle de période de vide. J'avais à peine révisé, vraiment le minimum. J'avais pas la tête à ça. Malgré tout, j'imaginais, tous les soirs, que j'y arrivais. Je me voyais devant la feuille, toutes les réponses au bout du stylo. Bon, c'est pas exactement ce qui s'est passé. Mais j'ai eu la mention quand même. Mention bien. Grâce à ça.

Il sourit. Partager son passé avec Bleuenn - sans évoquer vraiment ce qu'était la période de vide. Partager ses conseils avec Bleuenn. Partager son temps avec Bleuenn. Partager - c'est beau, comme verbe, comme concept, comme chose à faire avec Bleuenn.

Il comprend pas comment il peut aimer autant quelqu'un.
Bleuenn, c'était vraiment la grosse, belle surprise 2013.
Mais tant d'amour. Encore plus surprenant. Et quand ça lui prend, comme ça, de penser à tout son amour pour Bleuenn, ça le tue. Ça coupe le sifflet. Ça coupe tout.

Et puis soudain, une envie de chanter du David Bowie, pour célébrer le bonheur.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyVen 21 Juin - 23:33



   
   
   
Vivre une histoire cachée, c’est un fait.
Ne pas pouvoir la vivre, c’est certainement pire qu’une relation à distance : vouée à l’échec.
Et puis, en dehors de quelques mots glissés dans des copies, ou d’envoyer des signaux de fumée à travers la ville, tu ne sais même pas comment le contacter. C’est un énième facteur stressant, tout de suite maîtrisé par un baiser.
Un baiser, chez vous, c’est comme une dose d’antidouleurs et d’anxiolytique à la fois : ça a un effet magique et immédiat pouvant créer une dépendance. Petit travail sur toi pour ne pas y répondre à ton tour, bien que ce soit tentant. « Et ? Et ça ira. Je t’aiderai à réviser. Tu m’aideras à corriger. »

À ton tour de rire. Idée utopique.
Il va devoir, au minimum, organiser une mission kidnapping s’il tient à t’aider, parce que ta prison ne sera pas si simple d’accès même si tu serais capable de faire tous les efforts du monde pour en sortir. Merci maman, merci papa. Enfin, l’idée ne te déplait pas. Loin de là. S’il pouvait, ne serait-ce, que te cacher dans son appartement, dans son placard, pendant ce temps, tu ne refuserais pas. Ce sera toujours mieux que d’en être éloignée pendant quelques semaines, en attendant les vacances, les vrais.
Au fil des jours, des heures, des minutes, tu découvres que t’es comme ça – comme lui sans le savoir – tu vis déjà cette relation à fond. Au jour le jour, certes. Non pas parce que tu n’y crois pas et que tu ne vois aucun avenir pour vous, mais tout simplement parce que tu n’as toujours pas la moindre idée de ce que tu comptes faire de ta vie, même si l’on vous tanne tous, lycée, à y réfléchir très sérieusement.

« Quand j’ai passé mon bac, j’étais terrifié. Je venais de passer une drôle de période de vide. J’avais à peine révisé, vraiment le minimum. J’avais pas la tête à ça. Malgré tout, j’imaginais, tous les soirs, que j’y arrivais. Je me voyais devant la feuille, toutes les réponses au bout du stylo. Bon, c’est pas exactement ce qui s’est passé. Mais j’ai eu la mention quand même. Mention bien. Grâce à ça. » Tu as une vague idée du pourquoi du comment. Tu n’es pas juste « douée » pour faire « bêtement » du calcul et apprendre des formules tout en sachant les appliquer sciemment. Tu as fait l’association entre cette fameuse année et le drame. Ton pouce fait des cercles sur le dos de sa main à peine attrapée. Malheureusement, il n’existe pas de manuel vous expliquant comment agir avec « son petit ami dont l’ex a été tuée par votre frère bien des années plus tôt ». Tu prends alors quelques secondes pour réfléchir à sa confidence, à trouver les mots pour ne pas laisser un de ces blancs, qui rendent les gens mal à l’aise, s’installer. « Est-ce… une façon de me défier Monsieur Thiersen ? » Tu lui adresses un regard en coin. « Et toutes ces années plus tard, c’est à mon tour de ne pas avoir la tête à ça, au bac. Merci qui ? » Tu soupires et hausses un sourcil. C’est plus une taquinerie qu’autre chose. Une façon de lui montrer que tu es de bonne humeur, malgré la peur, le stress et toutes ces petites choses qui s’accumulent. « Du coup, tant que nous y sommes, dois-je comprendre que je vais pouvoir un peu profiter de votre présence cet été ? » En ce qui concerne les congés, tu vois enfin le côté positif de ne pas partir avec ta famille : tu seras seule et libre, en couple, à Paris. Alors oui, pourquoi ne pas avoir un bref aperçu de ce qu'il compte faire de son côté, ou pas ?
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptySam 27 Juil - 21:35



vivre et mourir à tes côtés

Elle élève un gracieux menton, petit sourire de côté. Il fond.
- Est-ce… une façon de me défier Monsieur Tiersen ?
Il étire les lèvres lui aussi. Plus ou moins. Il ne s'attarde pas sur l'appellation - monsieur Tiersen. Il sait qu'elle taquine. Il n'empêche que ce nom, ce nom qu'il entend dans les bouches des élèves, des parents, des collègues professeurs, il le balancerait bien dans le canal, comme Amélie avec le poisson. Au revoir Tiersen, merci d'être passé !
Il le troquerait volontiers contre un Basile.

Ba-si-le.
B-A-S-I-L-E.
Six lettres. Son prénom.
L'intimité.

- Et toutes ces années plus tard, c’est à mon tour de ne pas avoir la tête à ça, au bac. Merci qui ?
Haussement de sourcils délicats pour elle, moue pour lui.
Pas la peine d'engager un débat maintenant.

Mais, il est nécessaire de préciser (à qui ?) les circonstances dans lesquelles Basile Tiersen passe son bac en l'an 2005 : un soir de janvier, il est en plein dans ses révisions de bac blanc, on frappe à sa porte, Wallis est morte, la Terre s'arrête de tourner, la vie s'éteint.
Quelques litres de larmes et kilos de désespoir plus tard, il faut passer le bac, le vrai.

Il garde le silence, il retient les mots en lui, c'est facile pour l'introverti qu'il est depuis toujours.
Par respect. Parce qu'il imagine bien, qu'elle aussi, huit ans plus tôt, a du avoir du mal à avoir des notes assez bonnes pour passer en CM1.

- Du coup, tant que nous y sommes, dois-je comprendre que je vais pouvoir un peu profiter de votre présence cet été ?

Grand sourire, il chasse l'image de la petite Bleuenn peinant à passer en classe supérieure, pouf, envolée la mini-Bleuenn, et retour à Bleuenn actuelle, la vraie.

Bleuenn Lemoine et Basile Tiersen partageant un été.
L'idée est séduisante - mieux, elle embellit la vie, soudain, le soleil est plus bruyant, et il n'y a plus la guerre en Syrie. Ni dans aucun autre pays.

Et alors là, tous ceux qui connaissent Basile Tiersen, incluant Basile Tiersen lui-même, n'y croiront pas mais : Basile fait des plans, dans sa tête. Des plans de vacances. À Paris. Et ailleurs. Et partout.
Avec Bleuenn dans ses bras.

- Je pars une semaine avec Léo. Il m'en reste six pour toi. Tu crois que c'est faisable, le tour de l'Europe, en six semaines ? Sachant que je te parle de l'Europe du Nord, la Finlande, tout ça, j'irai pas m'aventurer en Espagne en plein mois de juillet, ah çà non. Ça te plairait le tour de l'Europe ? On pourrait dormir dans des hôtels tu sais, avec tout ce que j'ai épargné pour ce voyage prévu depuis quelques centaines d'années.
Le ton est rapide, saccadé, pressé, le regard vivant et appuyé sur Bleuenn.

- Mais ... euh ... oh je suis désolé. Je m'emporte, hein ? Par-pardon.
Sourire.
- Il faudrait me plonger la tête dans ce canal ... Me refroidir un peu les idées.

L'amour donne des ailes alors Basile Tiersen s'essaie à l'humour.
Hum.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMar 30 Juil - 22:42

Tu te rends compte que tu n’aurais jamais du remuer tous ces souvenirs d’il y a dix ans. Cela a beau être votre plus gros point commun après vos sentiments – soyons un brin romantique aujourd’hui – il serait temps de tourner définitivement la page. Pour l’un, comme pour l’autre, c’est bien trop douloureux. Vous devez guérir. Alors tu passes doucement ta main dans ses cheveux pour lui montrer ton affection, ton soutien. Le geste devient un réflexe qui te permet de ne plus penser. « Je pars une semaine avec Léo. Il m’en reste six pour toi. Tu crois que c’est faisable, le tour de l’Europe, en six semaines ? Sachant que je te parle de l’Europe du Nord, la Finlande, tout ça, j’irai pas m’aventurer en Espagne, en plein mois de juillet, ah çà non. Ça te plairait le tour de l’Europe ? On pourrait dormir dans des hôtels tu sais, avec tout ce que j’ai épargné pour ce voyage prévu depuis quelques centaines d’années. » Est-ce… une invitation pour l’accompagner lors de ce voyage ? Six semaines, toi, lui, la Scandinavie. Tu te retiens de trépigner comme une gosse. C’est trop beau pour être vrai comme proposition, non ? Tu te mords la lèvre pour t’assurer que tu ne rêves pas. Oui oui, tu veux ! Tu signes où ? Holy shit.

« Mais … euh … oh je suis désolée. Je m’emporte, hein ? Par-pardon. »
Tu clignes des yeux ? Comment ça tu t’emporte Basile, hein ? « Il faudrait me plonger la tête dans ce canal … Me refroidir un peu les idées. » Timidement, sans trop faire de bruit, tu ris. C’est vrai que la proposition est… énorme, presque disproportionnée. Ça ne fait pas longtemps que vous vous fréquentez et que vous avez cessé d’avoir ces regards noirs pour l’autre. Pourtant ce qu’il te propose est digne d’un voyage de noces à tes yeux. « Des centaines d’années ? Je vous savais plus âgé, mais j’étais loin de croire que j’avais embrassé un vieillard. » Tu n’es pas intimidée. Tu continues même de le taquiner. Tu es toute souriante, pleine de bonne humeur. Joyeuse. Tu en aurais quasiment les larmes aux yeux. « En fait, j’adore l’idée ! Six semaines à faire le tour de l’Europe du Nord, c’est un beau projet. Enfin, j’y étais pas préparée, je sais pas si… Si je pourrai m’offrir un tel voyage. »

Tristoune la Bleuenn soudainement.
Parce qu'il est temps de retourner à la réalité.
Parce que tu ne veux pas que Basile paie pour toi.
Parce que tu n’as pas beaucoup d’argent de côté.
Parce que tu ne veux pas être une fille dépendante des autres et encore moins de celui que tu aimes. C’est une bien horrible sensation même si les intentions sont bonnes. Un professeur ne gagne pas une fortune, it’s a well known fact.
Parce que tu vas également devoir trouver un gros et beau mensonge pour tes parents : six semaines ce n’est pas rien.
Parce que tu as cette nouvelle sensation que vous ne passerez finalement pas beaucoup de temps ensemble cet été.

Morose, tu fixes vos doigts entrelacés. Tu cherches une solution. Tu veux partir. Tu veux profiter de cette opportunité d’être loin avec Basile.
Silence.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMer 31 Juil - 21:48





Tu peux laisser ta tête là où elle est, Basile.

Bleuenn et lui sont dans le même trip. Des paysages européens déjà plein les yeux.
Et les deux récents amoureux, ils se bouffent du regard. C'est métaphorique bien sur, et ils voudraient tellement plus. Ils dévoreraient l'autre s'ils le pouvaient.
Pardon ?
Non. Ils s'aiment bien trop ces deux-là.

- Des centaines d’années ? Je vous savais plus âgé, mais j’étais loin de croire que j’avais embrassé un vieillard.
Il a un regard inquiet - bon dieu, je suis un vieux pour elle. Et puis il trouve le courage d'attraper son regard bleu. Rieur. Aaaaaah. La jolie blague. La gentille blague.
C'est bon, les battements de son cœur ralentissent un peu, reprennent le rythme normal. Accordé à celui de Bleuenn. Obviously.

Mais c'est vrai, qu'est-ce que tu fous avec un vieux, Bleuenn ?

- En fait, j’adore l’idée !
Oh, le sourire sur les lèvres de Basile.
- Six semaines à faire le tour de l’Europe du Nord, c’est un beau projet. Enfin, j’y étais pas préparée, je sais pas si… Si je pourrai m’offrir un tel voyage.
Déjà ? Il faut déjà revenir sur Terre, à Paris, de la Scandinavie, déjà il faut redescendre de la planète Bleusile ?

Eh ben, c'était rapide le voyage dans le bonheur.

Bleuenn a la mine fermée soudain.
Mais Basile, ce bon vieux Basile Francis Tiersen, ne se laissera pas faire par des problèmes d'argent, des problèmes de parents, des problèmes d'âge. S'il y a bien un truc idiot que le dessin animé Franklin lui a appris : à chaque problème sa solution.

Après tout ce qu'ils ont traversé, escaladé.
James, Wallis, la haine mutuelle, le concert raté, la pluie, le bus, l'accouchement, l’hôpital, le fou rire dingue, les timidités maladives, les baisers trop chastes, le bal, Pierrot.
Basile Tiersen et Bleuenn ne se laisseront pas abattre par de tels détails.

La guerre, ils l'ont faite, et c'est fini, maintenant.
Maintenant, c'est l'amour, la joie, la bonne humeur, l'eau fraîche et tout ça.

Elle a l'air si crispée soudain. Comment permettre à une fleur de reprendre de ses couleurs ?
Il pose ses mains sur ses épaules, mais il ose à peine les masser, de peur de les briser dans ses grosses mains.
Il a pas de force, mais il a dix ans de plus qu'elle.
Tout de même.

Alors il les caresse juste doucement.
Bleuenn, il y a là quelqu'un, près de toi, qui t'aimes.
Chill out.

Il devine bien les problèmes qui se promènent dans sa petite tête si pleine de formules mathématiques et, il l'espère, de Bleuenn.
L'argent, d'abord. Et puis, ses parents.
Pour tout dire, il y avait même pas pensé. Comme quoi Bleuenn semble lui ouvrir les yeux sur tout, à chaque fois. Son guide et sa lumière.

Il prend peur, un peu, lui aussi.
Mais se force à les rassurer d'une voix douce et basse.
- C'est trop précipité, de toute façon. Il est trop tard déjà pour programmer un tel voyage.
Baiser dans le cou pour dire : oh mais je t'aime quand même, va.
- L'an prochain, ce sera différent ... L'an prochain, toi et tes petits dix-huit, toi et ton bac en poche, vous viendrez avec moi en France, en Autriche, en Irlande, aux Pays-Bas.
Et ça Bleuenn, c'est une promesse, la promesse que dans un an, il y aura toujours un Bleusile. Et même plus loin encore.

- En ce qui concerne cette année ... Je propose qu'on mette en place une relation épistolaire pour la petite semaine où je serai en Corèze avec ma chère sœur.
Que les mots te viennent facilement, Basile, maintenant que tu es si bien installé dans le cœur de Bleuenn Lemoine.
- Pour le reste de l'été ... Prions que tu puisses sortir ... N'hésite pas à utiliser Leo comme alibi.
Sourire. Leonie qui ne sait toujours rien. Faudra lui expliquer à la petite, mais, ttt, on a le temps.
- Et si tu n'as pas de scrupules à mentir à tes parents, on peut toujours s'offrir un road trip jusqu'aux plages de Normandie ?

Il l'interroge du regard.
C'est sur toi que tout repose Bleuenn.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyVen 2 Aoû - 17:18

La Scandinavie, en tête à tête, c’est exactement ce dont tu aurais besoin dans l’immédiat. Pas de parents, pas de Leo, personne pour balancer ce que vous faites. Ce serait trop parfait comme vacances. Tu frissonnes en sentant ses mains descendre sur tes épaules. Oui, tu risques de réagir de la sorte pendant un petit moment, à chaque fois qu’il te touchera. Aussi loin que tu te souviennes, tu n’as jamais été traitée de la sorte.

Petit coup de stress. Tu crains que Basile interprète mal tes interrogations à propos de son projet. « C’est trop précipité, de toute façon. Il est trop tard déjà pour programmer un tel voyage. » Tu hoches la tête. Il n’a pas tort. Mais vous pourriez faire quelque chose de « fou » : vous pourriez prendre un sac de voyage, mettre quelques affaires et prendre le premier train ou le premier avion en direction de la Finlande, puis dormir dans des auberges. Partir ainsi, sans prévenir qui que ce soit, sans laisser de numéro de téléphone. Ce serait fou, inconscient. Assez pour que tu ne proposes pas cette alternative, parce que Basile… Il est calme, censé, sérieux, responsable et tous ces adjectifs qui font qu’il est quelqu’un de bien. Bref, tu ne veux pas trop le chahuter dans l’immédiat. « L’an prochain, ce sera différent … L’an prochain, toi et tes petits dix-huit, toi et ton bac en poche, vous viendrez avec moi en France, en Autriche, en Irlande, aux Pays-Bas. » Ah oui… Il y a également le problème de ton âge. Votre relation a beau te sembler naturelle, elle n’est pas légale essentiellement à cause de ta minorité. « En ce qui concerne cette année … Je propose qu’on mette en place une relation épistolaire pour la petite semaine où je serai en Corrèze avec ma chère sœur. » Une relation épistolaire ? Comme « au bon vieux temps » que tu as si peu connu ? Ou par mail ? Ou encore sms ?
C’est un style qui semblerait dépassé pour n’importe quelle personne de ton âge, mais tu te vois bien lire une carte postale. Des anecdotes manuscrites. Tu la garderais sur ton mur tel un véritable souvenir. « Pour le reste de l’été … Prions que tu puisses sortir … N’hésite pas à utiliser Leo comme alibi. » Tu as cet éclat de rire. Tes parents pourraient ne pas accepter votre relation. Cependant ils ne sont pas du genre à t’enfermer dans ta chambre, ni même à mettre des barreaux à ta fenêtre. De toute façon… Vu l’étage où vous vivez, tu ne prendrais pas le risque de t’échapper de la sorte. « Ah ça va, ils ne sont pas si autoritaires que cela, je suis pas trop privée de ma liberté. » Tu reprends ton sérieux. Plan numéro deux, en cas de coup dur, tu t’échappes.
Folie. Effet Basile, Bleusile, whatever. Tu ne vas pas tarder à agir sous l’effet de tes sentiments. « Et si tu n’as pas de scrupules à mentir à t’es parents, on peut toujours s’offrir un road trip jusqu’aux plages de Normandie ? » Alors comme ça, tu pourrais finalement voir la plage, la mer et tout ça ? Tu as des étoiles plein les yeux : pas de vacances de prévues dans ton coin, chez toi, seule. Évidemment, tu auras toujours les quelques jours en famille dans le fin fond de la campagne, mais ce road trip en Normandie sonne comme une promesse. « Quand vous voulez pour la Normandie. Promis ce sera un été inoubliable au sens le plus positif du terme et un jour, on finira par faire le tour de la France, du monde s’il faut. » Parce que faire le tour de votre pays pourrait être rapide, le tour du monde te semble plus approprié pour lui faire comprendre que tu veux que sa dure.
Si tu pouvais signer un papier « Bleusile pour toute la vie », tu le ferais sans la moindre hésitation. « Vous comptez dire la vérité à Leo ? » Tu tournes la tête dans sa direction : proposer d’utiliser sa petite sœur comme alibi voudrait dire qu’elle devrait finir par être au courant. Non pas que Leo te fasse peur, mais pas moyen de prévoir sa réaction.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptySam 3 Aoû - 20:50




- Quand vous voulez pour la Normandie. Promis ce sera un été inoubliable au sens le plus positif du terme et un jour, on finira par faire le tour de la France, du monde s’il faut.
Et maintenant c'est Bleuenn qui fait les promesses.
Promesses basiliennes, promesses bleuenniennes. On a tout ce qu'il nous faut pour leur écrire une jolie histoire, à ces deux-là.

Plus qu'une promesse, c'est une réclamation.
La France c'est trop petit, trop court, ça se fait en deux pas, non, je veux le monde pour toi et moi Basile, des années entières à parcourir le monde main dans la main.
Alors, ce sera le monde.
Les désirs de madame sont des ordres.

Elle le coupe dans son élan, lui qui a déjà le carte de l'Amérique, de l'Australie, de la Chine, en tête.
- Vous comptez dire la vérité à Leo ?

Pause.


La semaine dernière, il aurait ouvert des grands yeux. Non mais ça va pas la tête. Depuis aujourd'hui, il a tendance à penser qu'ils peuvent tout affronter, y compris le jugement de sa petite sœur. Tant que leurs mains sont liées.
Ça te fait marrer toi ?
Ils ont leurs raisons de penser que Bleusile, c'est pour la vie, et même plus loin, même après.

Léo.

Cette boule de vie. Cette bout-en-train. Ce clown. Cette amuse-galerie. Ce petit bout de femme. Cette marginale. Cette blondasse souriante, rieuse, charmante, amoureuse - de la vie. Cette petite sœur qu'ils voudraient tous : fofolle, constamment de bonne humeur, à l'ouest, libre, libérée. Ils envient Basile.
(Ça se voit qu'eux, ils ont jamais attendu des heures et des heures derrière la porte du directeur avec cette seule et unique question : est-ce qu'elle va être renvoyée, encore ?)

Cette Léo-là, faut-il en avoir peur ?
Non.

La petite accueillera la nouvelle avec un sourire. Surpris, peut-être, le sourire, mais rien de plus, surement.
Si ça se trouve, elle applaudira, ou se moquera de la prise de risque de son grand frère. Et accompagnera ses gestes d'une remarque du genre. Oh, Basile a décidé de vivre ! Ou autre.

Espérons.

Espérons qu'elle soit pas celle qui pointera du doigt ce qui va pas dans cette relation.
Lui et ses vingt-six ans, elle et ses dix-sept ans. Lui et son droit de vote, sa possibilité de mariage, d’exercer une profession; elle et ses épreuves anticipées du baccalauréat, ses études scientifiques.

Hum.

Basile, il sourit doucement.
Alors, il te rassure ce sourire, Bleuenn ? Sa chaleur, sa délicatesse, ces lèvres perdues dans une barbe trop longue, ça te rassure ?

- Il faut pas avoir peur de Léo. Elle sera ravie. Elle dansera, sautera ... Léo, quoi.

Il hésite.

- Et j'aimerais ... le dire à Paris tout entier. Et crier, regardez, elle m'a choisi ... Qu'ils voient, tous. Je - je voudrais ... t'exhiber, quoi !
Soudaine expression de terreur sur son visage.
- Euh, je plaisante. Bien sur.
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyDim 11 Aoû - 22:39


WAIT FOR ME
« Il faut pas avoir peur de Léo. Elle sera ravie. Elle dansera, sautera … Léo, quoi. » Oui, cette Léo là, tu la connais. Tu l’aimes bien cette Léo. Sauf que ça devient plus personnel ou intimiste. Tu es encore étrangère à ce vocabulaire et ces notions. Bref, voir Léo au lycée, traîner avec elle aux alentours, c’est un fait. Sortir avec Basile – le frère – et éventuellement la croiser à cette occasion, c’est un autre fait. Pas évident de concilier les deux, à ton avis. C’est un peu comme si ta vie « professionnelle » était sur le point de rencontrer ta vie personnelle. Tu te fais peut-être des films aussi, qui sait. Tu le crois, sur parole. Et puis son sourire y joue certainement pour beaucoup. T’es une fille chanceuse, parce que Basile c’est une perle, une espèce rare en voie de disparition. « Et j’aimerais … le dire à Paris tout entier. Et crier, regardez elle m’a choisi … Qu’ils voient, tous. Je – je voudrais … t’exhiber, quoi. » T’exhiber ? Tu n’aurais jamais imaginé qu’il puisse faire quoique ce soit dans ce registre. Et puis, dit ainsi, tu as l’impression d’être un objet, de grande valeur et précieux peut-être, mais un objet ou alors Basile a un côté proxénète. « Euh, je plaisante. » Tu soupires, soulagée. D’une certaine façon.

Appartenir à quelqu’un, se sentir aimé, tu apprécies. Plus que jamais.

Après ce sont les choses que l’on exhibe, ou bien les filles de joie. Aux dernières nouvelles, tu n’es ni l’une, ni l’autre. Mais tu ne le prends pas mal pour autant. C’était un petit choc, sur le coup. Venant de la bouche de Basile, il n’y avait pas de sous-entendu mesquin. Tu es prête à le parier. Tu ne peux pas prétendre le connaître depuis longtemps ou parfaitement – ni même bien – mais c’est Basile. Il n’y a probablement pas plus innocent que lui. Et finalement, ta bonne humeur revient au galop : cette Bleuenn avec son grand sourire et la légèreté de ses paroles. « Quand j’aurai cette maudite majorité, ce maudit bac… Vous pourrez le dire, le crier. On pourra même faire des démonstrations en public. Ce sera la grande liberté. » Tu attends l’année prochaine telle une gosse qui attend que le Père Noël passe.

En attendant, toi aussi tu vas te mettre à rêver d’une carte du monde avec des épingles de toutes les couleurs un peu partout. Beaucoup d’épingles.

Tu lui fais face, les yeux dans les yeux. Espiègle. Tu l’embrasses furtivement avant d’ajouter :  « Ce que l’on veut, quand on veut. Être nous même, aussi. »

Nous. Une chose à deux. Une entité à part entière. Un couple.

« Ce sera… parfait. »

Aussi bien l’année prochaine que les quelques semaines que vous pourrez passer ici, à l’ombre d’un arbre, ou en Normandie, sur une plage. Se retrouver en tête à tête avec Basile, loin. Bientôt une réalité. Tu rougis. Tu ne t’es jamais retrouvée en tête à tête avec qui que ce soit du sexe opposé, loin. Ça fait tout de suite plus sérieux, non ?
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MessageSujet: Re: je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile)   je t'ai dans la peau. je t'ai dans la tête. (bleusile) EmptyMer 14 Aoû - 22:01




C'est que le soleil commence à se coucher sur le canal saint martin, sur tout Paris même, et sur eux, nos deux amants maudits.
Basile lève les yeux vers ce jour qui se termine; sourit. C'est la première fois depuis, oh, bien des années, qu'une journée le surprend, change d'hier ou de demain. La première fois depuis un million d'années qu'il ne s'attendait pas à avoir la même journée qu'hier.

Et la première fois depuis longtemps qu'il ne sait pas ce qui l'attend demain.

Alors oui, il sourit.
Tu m'étonnes qu'il sourit.

Bleuenn aussi, et puis Bleuenn piaille, Bleuenn rit et Bleuenn s'amuse.

Il la délaisse un peu - elle est bien accompagnée avec son bonheur - au profit de la vue du ciel.
Si il pouvait y vivre, là haut dans les étoiles et dans la lune, oh, qu'il irait, sans réfléchir une seule seconde.

Il se munirait d'une Bleuenn et de vinyles de Simon and Garfunkel.
Et il irait.

Mais Basile, à fixer le dégradé rosé-bleuté du ciel couchant, tu saisis pas le message que t'envoient les cieux ?
Il faut rentrer.
Révisions pour Bleuenn, Léo pour toi.
Comment tu vas t'y prendre ?

Murmuré.
- Il est temps de rentrer je crois ... Pour toi, pour moi.

Il est pas doué pour les adieux. Il lui a montré ça, à la petite, plusieurs petites fois déjà. Quant à Wallis, il a jamais eu cette chance, il a comme été excusé pour cette fois.

Puis là, il est tellement peiné de leur séparation à venir, imminente, qu'il voudrait bien volontiers se passer des au revoir et partir en courant pour rentrer chez lui.
Lâche.

Lâche ?
Essayez plutôt amoureux.

Basile, l'amoureux, l'Amoureux, déchiré à l'idée de devoir quitter ce petit bout de femme. Le cœur fendu en deux, trois, quatre, mille. De savoir que dans cinq, dix minutes, même si elle sera toujours là, dans sa tête et dans son cœur, elle ne sera physiquement plus là.
Et surtout : de ne pas savoir quand ils se reverront.

Bon, sois un homme, Baz. C'est pas bien compliqué.
Et c'est pas Bleuenn qui va s'en charger, mon con.

Il prend son visage en coupe, dans ses mains. Encore plus délicatement qu'on attrape un papillon qui s'est engouffré par la fenêtre et par erreur.
Il le saisit délicatement, comme il en a l'habitude.

Et lui donne le plus long, joli, doux baiser jamais recensé.
En ce qui les concerne.
Il en savoure chaque instant, car ne sait quand ils auront à nouveau le loisir de s'explorer via leurs lèvres. Il espère qu'elle aussi.
Et rend le baiser encore plus beau au cas où ça ne serait déjà pas le cas.

Décide de s'en aller sans un mot, mais avec un sourire doux, un regard chaleureux, et des lèvres qui crient silencieusement : bon courage ma Blue, bon courage avec cette connerie de bac.
Bon courage.

Et quand il rentrera et se plongera dans les copies de maths de sa classe, il le trouvera. Le mot. Le posera sur sa table de nuit et le chérira chaque matin, chaque soir, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent, enfin.
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