► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 fuck me i don't care ▲ SID [HOT]

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MessageSujet: fuck me i don't care ▲ SID [HOT]   fuck me i don't care ▲ SID [HOT] EmptyDim 14 Juil - 17:51

falling appart may be so good

Je m'emmerde ce soir. Je sais pas quoi faire. Et les chiens dorment. Sortir ça me dit rien. Théotime est devenu un fantôme. J'me lève de mon canapé. L'appartement est en bordel total. Rien à foutre. Je vais dans mon frigo. Sort un pot de glace. Une cuillère d'un tiroir. Reviens dans le canapé. Je sais pas bouffer normalement. Alors je bouffe comme quatre. Je bouffe jusqu'à vomir. Et après je rebouffe. Je regarde la télé. Y'a que des conneries. J'en ai marre du Dimanche. Ca passe lentement. Mon portable vivre. Un message de Sid. Tiens, il va m'occuper. Ce mec c'est un connard de service. Il croit que me baiser vaut le coup. Il se déplace. J'trouve ça intéressant. Que quelqu'un pense que me baiser vaut le coup. C'est toujours marrant quant il est là. Ca réveille les chiens. Fait gueuler les voisins. Pète des lattes. On est pas tendre. Il sait pas être tendre. C'est un connard. Et moi j'suis une connasse. On va bien ensemble. La plupart du temps on a pas besoin de s'appeler pour se voir. Il débarque. Mais là il voulait m'insulter. Il adore m'insulter. Il aime pas débarquer quand il y a du monde chez moi. Il a déjà vu les photos où j'ai l'air d'une fille. Ces photos avec une robe. Il a pas l'air d'en avoir quelque chose à foutre. De la robe. Il me voit pas comme une fille. Tant mieux. C'pas comme ça que j'aime qu'on me voit. Je prend mon téléphone. Tape le sms. Lui fait comprendre que je suis disponible. De toute façon, c'est pas comme si j'avais quelque chose à foutre. J'ai pas ou peu d'amis. Ma mère s'en fout. Mon père est mort à mes yeux. Y paraît que c'est pour ça que j'aime bien le sexe violent... Enfin j'crois que c'est ma psychologue qui a un petit problème psychologique. On échange quelques sms. On s'envoie chier. Finalement j'en ai marre et j'y coupe court. Il sait qu'il peut venir. Point barre. Je range ma glace. Regarde ma tenue. Un shorty. Un t-shirt large. Mes cheveux attachés en gros chignon difforme. Un Dimanche normal. J'suis pas comme toutes les filles. Qui se préparent pour recevoir un homme chez elles. Moi je range pas. Je m'habille pas. Et j'me maquille pas non plus. J'attends sagement. Je passe le temps.

Je vais chercher mon paquet de clope et en allume une. Tire longuement. Vais regarder à la fenêtre. Le noir ambiant témoigne de l'heure tardive. J'en ai rien à foutre d'être couchée tard. C'est pas comme si j'avais des obligations avec mon boulot. En fait j'dois rien à personne. Jamais. Les minutes s'écoulent lentement à mesure que j'observe la lune. Pleine. Ma voisine voit parfois passer Sid. Elle croit que c'est mon copain. Dans l'ascenseur elle essaie de faire la discussion à coup de « votre petit ami est charmant » ou alors « c'est pour quand le mariage. ». Elle croit au père noël. Elle me connaît pas après toutes ces années. Nausicaa n'est pas une femme à hommes. C'est une baiseuse. Une salope. Les sentiments, la tendresse ou la compassion je connais pas. Ma voisine est vieille. Elle est idiote. Si seulement elle nous voyait ensemble. Dans mon appartement. Elle comprendrait qu'on a rien d'une relation amoureuse saine. Je suis pas capable d'avoir des relations saines. L'auto-destruction est beaucoup plus jouissive que le petit bonheur maladroit de chaque être humain. Ils sont cons. Ils croient au père noël. Ils pensent trouver l'amour et vivre heureux à jamais. Ils se feront juste saigner dans une ruelle. Ou briser le cœur par un connard qui se barrera dés qu'il aura eu ce qu'il voulait. Moi je profite. Je vis. Je souffre. Je sens le sang rouler contre ma peau. Je connais que violence et méchanceté. Auto-flagellation et regards fourbes. Sid est parfait pour ça. Pour passer le temps. Ma clope finie je la jette dans le vide. Elle retombe au sol. En bas de l'immeuble. L'interphone sonne. J'vais ouvrir. Aucun mot échangé. Pas besoin. Y connait déjà l'étage et l'appartement. Il est pas venu depuis longtemps. J'ai envie de lui depuis la gay pride. Ca fait trop longtemps. J'me persuade que j'ai pas besoin de lui. Comme j'ai pas besoin de Théotime. J'entend marcher dans le couloir. Mon oreille contre la porte. Je ferme les yeux. J'écoute. Les pas de Sid c'est un peu comme ceux du père noël. Il m'apporte mon cadeau. Une bonne baise gratuite. C'est pas négligeable en ces temps de crise. Je le sens. Derrière la porte. Prêt à frapper. Je soupire. J'attends. L'excitation monte d'un coup. Le bruit de son poing contre la porte me remue.

Un autre coup. Puis un autre. J'enlève le verrou. Entrouvre la porte. Pose son visage contre celle-ci. L'observe. J'ai envie de le frapper. Et de le sucer au même moment. Troublant. Il l'a toujours été. Insaisissable. Aussi. Je plonge mon regard dans le sien. Hausse les épaules. Il a une odeur de clope. Comme moi. « Salut connard. T'as été long... Tu t'es coincé la queue dans le cul de ton hamster ? Fais gaffe, la zoophilie n'est pas très tolérée dans notre pays, ce serait tellement dommage que tu doives finir en toile. ». Je souris largement. Un sourire faux. J'ouvre entièrement la porte. Le laisse entrer. Il a pas encore parlé. Sûrement parce qu'il trouve pas ma répartie assez bonne. Je ferme la porte dans mon dos. Soupire. Ferme les yeux. « J'tai vu à la gay pride... J'taurais bien chopé mais t'avais l'air occupé avec un alligator... Et j'avais autre chose à foutre que de vider ta queue. Aujourd'hui j'ai rien d'autre à mon agenda. Alors éclates-toi. Baises-moi. Et si tu veux après on pourra parler mariage et bébé... ». Ironie quand tu nous tiens. T'es tellement douée... Je l'observe. Je suis fatiguée d'avoir quelqu'un qui m'apprécie. J'ai juste envie de me faire frapper. Baisée comme une chienne. Sid connait pas l'amour ou les sentiments. Il connait pas les baisers tendres. Il me marque. Il me rend nerveuse. Je croise encore une fois son regard. Il le lie. Que je suis troublée. Que j'ai envie de lui et que c'est la seule chose qui passe dans ma tête à cet instant précis. Sa queue. En moi. Maintenant.
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MessageSujet: Re: fuck me i don't care ▲ SID [HOT]   fuck me i don't care ▲ SID [HOT] EmptyLun 15 Juil - 2:19

Il fait chaud ce soir. Beaucoup trop chaud. Je crois qu’il n’y a rien de pire que de rester en ville lorsqu’il fait si chaud. L’air est étouffant, saturé de polluants en tout genre. Je suis presque certain que respirer est aussi cancérigène qu’un bon paquet de clopes. Mais bon, on s’en tape de ça. Surtout quand on est dans la rue. Comme moi. Je mendie pas parce que je trouve qu’il n’y a pas pire que la pitié des gens – ou leur avarice déguisée. Ouais, un jour j’ai eu le malheur de mendier, et entre les regards emplis de compassion hypocrite et les connards qui te filent des centimes, manière de vider leur porte-monnaie, je me suis promis de ne plus jamais réitérer cette expérience. J’ai tous les défauts du monde peut-être, mais j’ai un minimum d’amour propre. Fallait pas déconner quand même. J’étais peut-être dans la misère, mais c’était bien moins pire que de supporter les beignes en pleine gueule que ton paternel se plaisait à te donner une fois entré à la maison. C’était mon avis en tout cas.

Ce soir, je trainais dans les rues, mon ridicule sac rempli de deux ou trois tenues de rechange sur le dos, dans le but de trouver un endroit ou coucher pour la nuit. J’étais pas fan des fans des ponts ou des bords de quais. C’était beaucoup trop fréquenté et, moi j’étais entouré, mieux je me portais. J’avais une préférence pour les caves abandonnés, ou les cages d’escaliers que je me hâte de quitter avant l’arrivée de la femme de ménage. Mais ce soir, j’avais grandement besoin d’un peu de confort. D’un toit sur la tête. D’un lit douillet pour pouvoir dormir sans avoir peur d’être dépouillé du peu d’affaires que j’avais.  Ouais, parfois je rêvais d’une petite vie tranquille, dans un appart, avec un boulot. Des fois, je poussais le vice jusqu’au bout en imaginant même une fille m’attendre à la maison et tout ça. Et ouais, même à moi il m’arrivait d’espérer d’être casé. Sauf qu’entre mes rêves et la réalité, il y avait un monde. Rien que ça. Mais bon, pour l’histoire du lit… C’était largement faisable. Il suffisait que j’appelle ma pigeonne et, après une prestation sexuelle comme elle les aime, je pouvais pieuter chez elle et prendre une douche. Certains pourraient prendre ça pour de la prostitution. J’appelle ça un simple échange de bon procédé.

Qui serait assez stupide pour ça ? Toutes les filles en chaleur. Celles qui se sentent seules. Celles qui sont si hideuses qu’elles font fuir le tout Paris. Nausicaa, la reine des pigeonnes, était la tête de liste de ce dernier groupe. Bizarrement, on a beau dire que la nature fait bien les choses, je reste persuadé que Nausicaa est un gros ratage. Je n’ai rien contre cette fille. A vrai dire, elle me fait presque de la peine. Pourquoi ? Parce qu’elle est belle à l’extérieur mais d’une laideur sans commune mesure à l’intérieur. Cette fille a un sérieux problème psychologique qu’elle assume. Et je crois que c’est ce dernier point le plus tragique de l’histoire. J’ai eu plus d’une occasion de rencontrer des gens vraiment étranges. Seulement Nausicaa, elle est bien au-dessus de tout ça. Honnêtement, je n’arrive même pas à l’expliquer. Elle est d’une vulgarité écœurante et d’une violence qui ne devrait pas être permis pour une femme. Je crois que Nausicaa, c’était mon double au féminin. C’était peut-être pour ça que j’avais fait d’elle mon plan cul. Non, il y a une raison moi effrayante à ça. En réalité, Nausicaa m’énerve tellement qu’au lieu de la frapper, je préfère la soumettre comme une grosse salope. C’est bien plus gratifiant. Enfin quand je parle de la soumettre à moi comme une grosse salope, c’est un euphémisme. La réalité était bien pire que ça. Je n’en n’étais pas fière. Mais c’était comme ça. Elle en redemande et moi, je dors comme un bébé dans son lit. Le calcul est vite fait.

Je me suis donc posé un court instant sur un banc, juste le temps de lui envoyer quelques merdes par sms  à l’autre pouffiasse – et c’est dans ces moments-là où je suis bien content de l’avoir volé ce téléphone – qu’elle m’ordonna de venir chez elle. Fallait pas m’en dire plus pour m’exécuter – ouais, je suis soumis à mes propres intérêts. L’idée de dormir dans un lit moelleux sans avoir de courbatures le lendemain me motivait grandement. Je n’allai pas non plus courir comme un dératé. J’aime le sexe, je m’en cache pas, mais y avait plus excitant que Nausicaa. Quoi que ça dépendait des fois en fait.
J’ai donc marché tranquillement jusqu’à chez elle, je pris le temps de m’en griller une, de la savourer. Et je suis arrivé devant la porte de son immeuble. J’ai sonné, elle m’a ouvert sans dire un mot. J’ai appelé l’ascenseur et, le temps qu’il arrive, j’espérais ne pas croiser la voisine qui était persuadée que j’étais le futur mari de Nausicaa. Pour ne pas choquer son esprit et ses principes du siècle dernier, j’avais joué le jeu mais, soyons francs deux secondes : même si ma vie en dépendait, je ne me marierais pas avec cette fille. Elle est beaucoup trop spécial pour moi – ouais, même moi je la trouve chelou, pour vous dire à quel point c’est grave. Bon, j’arrivais quand même à la supporter le temps de me la faire. Disons que je lui laissais peu de chance de parler, manière qu’elle me gonfle pas. « Oh oui ! Plus fort ! » étaient les seuls propos tolérés. Le reste du temps, mon cerveau refusait de traiter les informations.

J’ai à peine eu le temps de taper à la porte que cette dernière s’ouvrit. En voilà une qui était impatiente de se faire passer dessus ! Je ne savais pas si je devais réellement m’en réjouir… Dans tous les cas, je devrais m’en contenter. Evidemment, j’eu quand même droit à quelques mots doux de son cru. Pourquoi changer une équipe qui gagne, hein ? Elle a qu’elle m’avait aperçu à la gay pride. Je ne sais pas trop si elle s’attendait à ce que je relance le sujet ou quoi. Perso, je voudrais bien oublier ce merveilleux jour de ma mémoire. Je reste persuadé que j’aurais dû laisser l’alligator bouffer le poulet de merde. Regrets, quand tu nous tiens… Bon, elle a quand même fini par en venir au fait, dans une noblesse digne d’elle. Le pire dans tout ça, c’est que ça n’a même pas eu d’effet sur moi. Fallait bien plus que quelques mots crus pour me la faire lever. Bien plus.

« Nausicaa, ne prononce plus jamais les mots « mariage » et « enfant » devant moi. Ça me donne envie d’aller me faire castrer illico. »

Je laissai tomber mon sac au sol avant de m’approcher vers elle d’un pas lent.

« Et puis si tu veux mon cul, faut le mériter. »

Il n’y avait plus d’espace entre nos deux corps à présent. Je la plaquai brusquement contre le mur. J’approchai mes lèvres suffisamment près des siennes pour lui faire croire que j’allai l’embrasser avant de dévier mon visage.

« Il me faut plus qu’un short et un t-shirt dégueulasse pour m’exciter. Un petit effort et tu pourras jouir comme la salope que tu es. A toi de jouer. Lui susurrai-je sensuellement à l’oreille avant de lui mordiller le lobe, manière de la motiver un peu plus. »
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MessageSujet: Re: fuck me i don't care ▲ SID [HOT]   fuck me i don't care ▲ SID [HOT] EmptyLun 15 Juil - 8:44

Je sais pourquoi il est là. Je connais sa situation. Financièrement il a pas de quoi se louer un appart. Alors il appelle la première connasse de la liste. Qui s'avère être moi. Je le sais. Je le sens à chaque fois qu'il soupire. Je le sens. A chaque fois qu'il croise mon regard. Il me haie. Plus que de raison. Je sais pas tellement pourquoi. Je sais pas tellement comment. Mais il me haie au plus haut point. Parfois j'aimerais être différente. Un petit oiseau pour comprendre sa vie. Le suivre. Mais j'suis moi. Peut-être que si je ressemblais plus à une fille normale, il m'apprécierait. Peut-être que si je me maquillais il m'aimerait. Peut-être que si j'étais la même il y a 10 ans, il tomberait amoureux de moi. Je sais comment sont les hommes. Ils vous prennent et vous trahissent. Mon père m'a abandonnée. Alors j'suis comme ça. Une salope sans nom et sans vergogne. Il peut pas comprendre. Il sait pas. Ce que ça fait à une gamine de voir tout son joli petit monde s'écrouler en une fraction de seconde sans qu'elle ne puisse comprendre ni pourquoi ni comment ça à bien pu arriver. Il me juge. Me voit comme une traînée. Une fille sans amour-propre et sans ambition. Juste une merde répandue sur le trottoir de la vie. Un raté de notre père. J'en ai pas honte... J'ai pas peur d'assumer ce que je suis. Mais à chaque fois qu'il passe cette porte, je sais que je suis pire qu'un raté. Psychologiquement, j'suis pas normale. Mon cerveau à trop de mauvaises ondes d'après la connasse qui me sert de psy. J'ai des tendances suicidaires. Ouais ça doit être ça. Les tendances suicidaires expliquent toujours tous les comportements différents. Ou la folie d'ailleurs. J'aime l'idée d'être folle. Ca fait de moi quelque chose d'humain. Ça me donne une raison d'être là. Un objet pour la science. Un moyen de trouver des réponses à des questions douloureuses. Je soupirerais si j'en avais quelque chose à foutre des autres membres de ma race. Mais à part Théotime, je tiens à personne. Même pas à moi-même. Il est rentré. Il est pas mal ce soir. On dirait même qu'il a été baiser ailleurs et qu'il a eut une douche gratuite. J'en suis contente pour lui...

Je l'écoute. L'observe. Mes bras croisés sur ma poitrine. C'est sur qu'avoir un enfant de moi risque d'être problématique. Je serrais la pire des mères qui puisse exister. Un rejet de la société donne pas des gosses normaux. Elle donne des bâtards. Et leur estime d'eux risque d'être foncièrement dérangée. Un peu comme quand on lit les bouquins d’Émile Zola sur les Rougon-Macquart... On se dit rapidement que la génétique fout bien la merde quand elle veut. Pourtant ma mère était saine d'esprit. Elle l'est toujours. Une femme adorable et pleine d'amour qui m'appelle régulièrement pour voir si sa fille est toujours sur terre. Une attention que je condamne à un silence morose. Ou a une réponse agressive. Elle me rend humaine quand je n'ai pas envie de l'être. C'est pour ça. Elle ne peut pas. Le jeu commence. Il a tendance à être doux pour l'instant. Il me plaque contre le mur. Mon crâne cogne contre le placo. J'ai vu pire. Bien pire. Apparemment je dois faire en sorte d'être une femme pour qu'il me désire. J'aime pas ce procédé. Je dois réellement le répugner pour ne pas qu'il me désire immédiatement. C'est étrange comme cette relation me fait souffrir. Et me donne envie de continuer au même moment. J'ai envie de le mordre. De le frapper. Mais je fais rien. J'attends sagement qu'il finisse de parler. Théotime m'a changée. Ca  ferait longtemps que je l'aurais frappé si j'avais été la vraie Nausicaa. J'ai l'impression d'être une pâle copie. Ca me dégoûte. Je soupire. Croise son regard et hausse les épaules. Regarde mon corps tuméfié. « J'tai jamais excité alors arrête un peu de croire que je vais m'acheter de jolies choses pour te faire bander. Rien d'autre que du sexe. Une putain de chatte ouverte et une moins que rien pour la porter. Si ça te convient pas alors ressors et trouves-toi une autre salope dans laquelle poser toute la misère de ton monde. ». La pauvreté c'est moche. Surtout lorsqu'elle vous insulte et vous regarde comme si c'était vous la moins que rien. J'avais parfois de la peine pour lui. De voir qu'il se trimbalait dans la ville sans jamais être sur d'avoir un toit au-dessus de la tête. J'me demande ce qu'il a fait pour avoir un destin aussi merdique. J'imagine que dieu choisi quelques âmes au passage et les fout dans la pire merde pour voir si sa création a assez de ressources pour s'en sortir. Et a en juger par l'état de conservation de Sid. J'dirais qu'il s'en sort plutôt bien.

Je soupire. Défait presque avec désintérêt son pantalon. Le descend jusqu'à ses chevilles. J'ai fais ce genre de choses tellement de fois qu'à la longue, j'en suis presque lassée. C'est sûrement la seule personne que j'accepte en tant que « dominateur ». La plupart du temps, lorsqu'un homme essaie de me toucher je l'assomme, le frappe ou le saigne. C'est de l'auto-protection. Comme le déguisement que je porte nuit et jour. Juste une protection. Je sors son membre de son sous-vêtement et le glisse dans ma bouche. Fais semblant d'en avoir quelque chose à foutre. Je suis pas portée sur le romantisme de la chose pourvu que je jouisse à la fin. Romantisme = sentiments. Et sentiments = emmerdes. Je veux rien ressentir. Mon cœur ne doit pas battre. Immobile dans sa cage d'os et de chaire. Comme ça tout est bien qui fini bien. Je le suce. Savamment. Goulûment. Les secondes s'écoulent lentement à mon goût alors je me retire. Me redresse. La seule part de féminité que je possède se trouve dans mon corps nu. C'est seulement là que j'ai l'air d'une femme. Et que j'ai l'air un minimum attirance. Sans artifice. Ni mensonges. J'ôte mon t-shirt et mon short. Puis mes sous-vêtements. Me retrouve nue face au loup. Avale ma salive. Je haie cet instant précis où j'ai l'air d'une fille. Troublée. Perdue. Honteuse de son corps. J'aurais jamais ressenti ça avant. Là c'est différent. J'ai envie qu'on en finisse. Mal alaise. J'ai envie de crever.
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MessageSujet: Re: fuck me i don't care ▲ SID [HOT]   fuck me i don't care ▲ SID [HOT] EmptyMer 17 Juil - 16:27

Mais qu’est-ce que tu fous, Sid ? T’as rien à faire ici. Tout ça ne vaut pas une vulgaire nuit sur un bon matelas. T’es tombé bien bas, mon pauvre. Pourtant, tu n’es pas parti de bien haut et c’est ça le plus désolant. Pauvre merde.

Putain de conscience à la con. Elle n’avait pas tort. Faire ma pute pour si peu, ça n’en valait pas la peine d’autant plus que je n’étais pas du tout d’humeur à m’envoyer en l’air ce soir. Je voulais juste pioncer. Rêver. Et à la place de ça, j’étais dans l’appartement d’une malade mentale doublée d’une chienne dégueulasse, à troquer mon corps contre une bonne nuit de sommeil dans un endroit qui ne puait ni l’urine, ni l’humidité. Pauvre merde, c’était bien loin de la réalité, je crois. Je ne pouvais même pas justifier mon acte par la nécessité. Je n’avais pas un besoin irrépressible de la baiser cette meuf. Bien au contraire. Ce soir, pour la première fois, j’en étais écœuré. De cette fille. De la situation. De moi. Surtout de moi, en fait. Peut-on appeler ça une soudaine prise de conscience ? J’en doute. Je parlerais plutôt d’une grosse lassitude. Ouais, j’étais lassé de ma situation. De ma personnalité. De ma chienne de vie. Je devrais peut-être arrêter d’être enragé contre tout et tout le monde, à m’autodétruire comme je le faisais. Si je venais à mourir immédiatement, je ne manquerais à personne. C’était un fait dont j’étais pleinement conscient. Ca faisait mal. Enormément de mal. Arriver à vingt-cinq piges et en être au point mort, c’était pitoyable. Je ne serai jamais un mec bien, mais je ne voulais plus être une sous-merde. Je ne le supportais plus. Et peut-être que je devrais songer à mettre un terme à tout ça en commençant par arrêter ce cirque avec Nausicaa. Ou peut-être pas. Cette fille était odieuse au possible, insupportable. Enfin quand je parle de fille, je n’étais pas vraiment certain qu’elle en soit réellement une. Physiquement parlant, c’était indéniable mais pour tout le reste… Ça se passait grandement de tout commentaire. Je ne comprenais pas comment une fille comme elle a pu finir aussi déglingué. Elle n’avait pas l’air d’avoir d’énorme souci dans sa vie. OK, je n’en savais rien mais elle ne crevait pas la dalle sous un pont, et vu qu’elle baisait comme une grosse dégueulasse – pour ne pas dire salope – elle n’a pas été violée. Ou sinon, sa réaction face à ça est foutrement bizarre. Enfin, qu’importe les raisons d’une telle personnalité. Ce qu’il fallait retenir c’est qu’elle allait crever seule et elle en sera certainement bien heureuse. Parce que c’est toujours comme ça avec les têtes brulées, elles font tout pour être repoussantes et après, une fois le mal accompli, elle se vante que la vie ne leur a pas fait de cadeaux, blablabla. Pauvre gens.

Avec tout ça, j’avais vraiment décroché. Je n’étais plus du tout motivé pour la sauter. Honnêtement, je n’avais pas envie de me la coltiner le temps de la faire jouir et tout ça. Elle ne me faisait même pas envie. D’ailleurs, je crois que c’était réciproque vu sa façon presque machinale qu’elle avait de me débouter mon pantalon. C’était pitoyable, ridicule, stupide. A quoi bon insister si ni l’un ni l’autre n’en avait pas envie ? Je n’ai pas compris pourquoi elle insistait. Elle est descendu au niveau de la ceinture, m’a sucé histoire de, avant de remonter et de se mettre à poil. Pas de désir. Pas de plaisir. Je suis resté immobile, l’observant d’un air compatissant. Quelle pute elle faisait ! Elle n’était même pas arrivée à me la faire lever. La sensation de la bouche autour de ma virilité me dégoutait presque. La voir nue n’éveilla rien en moi non plus. Tout était éteint. Tout. Même ma méchanceté légendaire. Pourtant, j’aurais pu la rabaisser de maintes façons. Mais je n’ai rien fait. C’était gaspiller trop d’énergie pour pas grand-chose. Pour rien. Elle n’était rien ni personne. Juste une fille qui me considérait comme un pénis sur pattes capable de la faire jouir. Wow, quelle chance j’avais !

Je n’ai pas su cacher mon désarroi face à tout ça. C’était la première fois que ma libido était dans un tel coma. Je ne comptais pas la bousculer. Bien au contraire. Ce n’était pas en forçant le mécanisme que la machine allait mieux marcher. Alors après un soupir qui en disait long sur ce que je pouvais bien penser de tout ça – tu es un pauvre fille Nausicaa – je me baissai pour remonter mon pantalon et attrapai au hasard le t-shirt dont elle venait de se séparer quelques secondes plus tôt.

« T’es pitoyable. »

OK, ma méchanceté ne s’était peut-être pas complètement éteinte, mais fallait la voir elle aussi. J’avais l’impression de faire face à une petite vierge, mal dans sa peau, elle qui venait d'engloutir mon pénis comme une actrice porno. C’était d’un ridicule sans nom toute cette histoire. Vraiment.

« Regarde-toi. T’en as autant envie que moi ! Je crois qu’on va en rester là pour ce soir. Et pour tous les autres soirs. »
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MessageSujet: Re: fuck me i don't care ▲ SID [HOT]   fuck me i don't care ▲ SID [HOT] EmptyMer 17 Juil - 21:32

J'ai l'air d'une sous-merde et il le sait. Le voit. Le sens. Si j'avais pu je lui aurais donné juste les clefs de l'appart et lui aurait dit de venir dormir quand il en avait besoin. Si j'avais été normale. Notre rencontre, j'men souviens même plus. J'en ai rien à foutre. Le faire bander relève du miracle. Il se prostitue pour un canapé. Et moi j'suis là à croire qu'il vient parfois pour me voir. J'ai toujours eu conscience de cette folie qui m'habite. Il connaît pas. Comprend pas pour Nausicaa est Nausicaa. Sûrement les voix. Ces putains de voix. Nue face à lui j’attends. L'incendie. La mort et la souffrance. Je sais qu'il va me pourrir. Je le sens dans son regard. Dans son membre mou. J'aurais pu faire mieux. Mais le cœur n'y était pas. J'avais Théotime en tête. Nos baisers doux. J'avais l'impression d'avoir souillé mes lèvres. Sid connaît pas Time. Sid sera jamais Time. Il connaît pas la douceur des baisers. La tendresse des caresses et les heures à parler des nuages et du temps. Il croit au père noël et attend vainement que le jour de chance tombe sur son numéro. Je ferme les yeux. Repense à cette journée bénie où j'ai découvert ses lèvres. J'crois que c'était ça. Mon jour de chance à moi. Je reviens à la dure réalité. Il remonte son pantalon. M'invective sans aucune expression. Ton monocorde. Le pire d'entre tous. Il sait m'insulter. Il sait dénigrer les gens. Pire qu'une merde. Voilà ce qu'est le reste du monde à ses yeux. Et personne on tend à penser la même chose. Pour lui faire croire cinq minute qu'il vaux mieux que nous tous réuni. Il exprime tout haut ce que je pensais déjà. Aucune envie de la part de nous deux. Tant pis. De toute façon même un vibromasseur serait meilleur que lui au pied. J'aime seulement la violence. Et la compagnie. Rien d'autre. Le personnage me dégoûte. Le sexe me répugne. La compagnie me satisfait. La violence me fait me sentir vivante. Voilà l'échange. Voilà le deal. Sans rien d'autre en jeux. Surtout pas des sentiments. A part la haine rien n'émane des deux parties en jeu. Surtout pas du côté de Sid. Comme s'il pouvait me vomir dessus à chaque fois qu'il me voit. Il continue quand même à venir tout de même. J'enfile mon t-shirt. Soupire. Va chercher mon paquet de clope. Commence à expliquer les banalités : « Tu peux prendre le canapé-lit. Y'a des couvertures dans ma chambre et utilises ta merde pour faire un oreiller j'en ai pas pour toi. Dans le frigo y'a de la bouffe sûrement périmée mais si t'es capable de te payer quelque chose à commander tu pourras sûrement te nourrir chez moi. Je paie pas la bouffe. La douche est libre pendant dix minutes. Demain matin t'es déjà parti quand je me lève. Et tu touches à mes chiens et je te tue. On est clairs ? ». La partie des chiens est sûrement la plus importante. D'ailleurs le golden se ramène et m'observe avec son air de chien battu. Je m'agenouille devant lui. Caresse sa tête avec tendresse. Pose mon visage contre sa truffe et soupire. Les seuls moments où j'ai l'air d'un être humain normal c'est avec mes chiens. Sinon autant mourir pour trouver quelque chose qui puisse ressembler à un cœur dans ma poitrine.

Je me redresse. Enfile mon sous-vêtement. Allume ma clope. Tire longuement. Vais dans ma chambre. Il rentre rarement dans ma chambre. On fini jamais dans ma chambre. C'est là que j'ai planqué mes photos de fille normale. Les photos de quand j'étais gosse. Avec ma mère. Mon père. Les trois mousquetaires. Maintenant y'a que moi et mes deux chiens. Une famille recomposée. Je prend la couverture disponible. Revient dans le salon et la balance dans la gueule de Sid sans réellement en avoir quelque chose à foutre. J'expire la fumée. Tient la clope entre mes doigts. Soupire. « T'es quand même un beau connard. Tu crois réellement que me baiser te donnera un putain d’accès à mon appart ? Si t'étais un peu moins cons t'aurait demandé dés le début si tu pouvais crécher chez moi parce que t'avais personne d'autre. T'as beau me pourrir comme une merde, t'es aussi seul que moi. Comme quoi, toi aussi t'es pitoyable. Sid. ». Je tire sur ma clope. M'approche. Le regarde avec un soupire. Serre mon poing. Frappe de toutes mes forces dans sa mâchoire. J'aurais aimé qu'il crève sous mes coups. Juste pour comprendre comment j'me sens après chacun de ses mots. Il croit qu'il peut traiter les gens comme de la merde. Il croit qu'il a tous les droits juste parce qu'il assume d'être un connard. Il devrait se suicider. Crever. Ca serait sûrement plus utile que d'ouvrir sa bouche pour dire de la merde. « Tu me dégoûte réellement. T'es qu'une merde qui se prend pour le messie. Le jour où tu vaudra mieux que les autres tu pourras parler. En attendant ferme ta gueule et subie comme le commun des mortels autour de toi. ». Je me détourne et vais dans ma chambre. Les chiens me suivent. Je tire. J'expire. M'allonge dans mon lit et ferme les yeux. Il m'exaspère. J'ai envie de l'engueuler. De le frapper. De le tuer. Il comprend pas. A quel point il est un enfoiré. J'aimerais lui ôter la vie de mes propres mains. Mais je n'en fais rien. Il mérite pas ma pitié. Ce serait tellement généreux d'abréger ses souffrances. Je regarde dehors avec un soupire. Les chiens montent sur le lit et s'allonge autour de moi. Un de chaque côté pour me tenir compagnie et m'offrir un peu de chaleur. Ils sont là. Ils me protègent du monstre qui séjourne dans le salon. Je me demande s'il va me rejoindre. S'il va se venger en m'assassinant dans mon sommeil cette nuit. De toute façon je l'aurais mérité. Qu'une merde parmi tant d'autres. Je suis que ça. Un déchet. Comme lui. Un putain de déchet. Sans réellement le vouloir on se ressemble. Tout deux pareils. On hait chez l'autre cette partie de nous qui fait le plus peur. La folie et la violence. Peut-être qu'on est destinés. Pour se changer mutuellement. Évoluer. En bien. Même si bien évidemment j'aurais largement préféré être la muse de Théotime. Parce que lui au moins, je suis sûre qu'il a un cœur qui bat dans sa poitrine.
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