(saad) i'm walking down the street with my nikes on
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Sujet: (saad) i'm walking down the street with my nikes on Sam 25 Mai - 23:58
un morceau de salade mec ?
15h07 - tu traînais ton cul, avec les potes. Comme chaque samedi après-midi, tu te faisais chier, alors tu zonais en attendant de pouvoir sortir le soir. Même vos défis et actions à la con ne chassaient pas tellement l'ennui, et vous étiez là, comme des clampins, à marcher le long des résidences pourries de seine-saint-denis. Tu rotes un coup, bière à la main, et quelques rires rauques s'élèvent autours de toi. Une sourire trône sur tes lèvres. T'étais fier de toi, il était beau, et apparemment ça avait plu aux mecs. « Bon azy on fait quoi ? On rouille là. » Belle déduction. Sauf que la bande d'abrutis n'avait pas l'air capable de te répondre. Elle pardonnait pas, Marie-Jeanne. Mais un finit par répondre, s'approchant dangereusement de toi, c'était Celim. Ses yeux étaient creusés, bref complètement enculé, et tu pouvais pas t'empêcher de lui rire à la tronche. Enfin, t'étais pas clean non plus. « Y a une f'n'être ouverte là. Azy monte dans l'appart. » Qu'il disait en riant. Ouais c'était plutôt pas mal comme idée, la seule fois où t'avais fait ça c'était pour chier dans le lit d'un gros connard. Bref c'était au premier, t'analyses la situation. Allez, deux mètres et quelques et t'atteignais le balcon. Easy money. T'entames alors une grimpette remarquable pour un mec défoncé, un vrai petit singe, et t'attéris sur le balcon sous les rires des copains. Tu t'avances alors, passes la tête à l'intérieur Personne ? Tu t'aventures dans la chambre, en bordel, et trouves un paquet de clopes et des slim. Oh parfait, l'heureux propriétaire de cet appartement était un mec bien. Dommage qu'il ait été aussi con pour laisser la porte du balcon ouverte. Tu t'aventures alors dans le salon, puis la cuisine.
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Sujet: Re: (saad) i'm walking down the street with my nikes on Dim 14 Juil - 15:34
c’est la crise. ouais, c’est définitivement la crise. t’sais, c’moment où tu fouilles toute ta chambre, que tu la fous en bordel (genre, c’était pas déjà le bordel avant, hein), histoire de trouver encore un peu de ganja, même un tout petit peu, même pas assez pour être totalement high, juste pour planer un peu, quoi. c’moment où t’as l’espoir, mais qu’il s’effrite dans tes mains quand tu retrouves tous tes pochons, mais vides. ouais, tous vides. pas une trace. que des miettes. des toutes petites miettes, et même toutes réunies ensemble, y a pas de quoi faire un spliff. même pas un mini. rien. c’est la crise, ouais. trop la crise. et dans ces moments-là, y a qu’une solution : aller toucher. pas le choix, de toute façon. même en plein milieu de l’après-midi, lui, il est toujours là. toujours pour toi. en même temps, t’es un trop gros consommateur, un trop bon client pour qu’il s’permette de te perdre. ouais, il peut pas. ana, ça la fait chier quand tu lui dis qu’tu vas toucher au lieu d’aller la voir. du coup, là, elle fait la gueule. tant pis, t’es pas d’humeur à gérer une seconde crise. marie-jeanne en provoque une déjà assez grosse. t’iras faire le mignon devant ana plus tard, après avoir fumé. des bisous, des mots doux, et puis ça rentre dans l’ordre. trop facile. tu rentres à la casa, ton pochon à la main. il sent bon. il sent l’orange. ah ouais, normal, c’est de l’orange bud. t’avais envie de changer, pour une fois. c’est bon, l’orange bud, ouais. retour à la casa. mi casa, mi casaaaa. la clé dans la serrure, t’ouvres la porte. ganja t’accueille, ronron dans tes jambes. tu souris. et tu vois un type dans la cuisine. ah là, tu souris plus hein. c’mec-là, t’es quasiment sûr que c’est pas un pote à camel. ouais, normal, camel, il est pas là. alors y aurait pas un d’ses potes ici. puis, c’était fermé à clé. puis, il est vachement jeune pour être un pote à camel. nan, ça, c’est un intrus. un type qu’est pas censé être là. perspicaaaaace. en plus, il a tes clopes et tes slims à la main. oh, ça va pas s’passer comme ça, hein. « j’peux savoir qui t’es et c’que tu fous là, toi ? » tu te postes à l’entrée de la cuisine. il est bloqué. qu’il essaye de sortir, tiens, on va rigoler. « t’sais pas qu’c’est pas chez toi, ici ? tu vas m’expliquer tout ça pendant qu’j’appelle les flics hein » tu sors ton téléphone de ta poche. « ah, et puis, pose mes clopes et mes feuilles sur le comptoir, tu s’ras gentil »
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