Encore une journée qui commençait bien. C'était le printemps, et le soleil était présent, pour une fois. Depuis quelques temps, on avait surtout du mauvais temps. Et il faisait froid. On était en mai et on ne savait pas toujours comment s'habiller. Mais pour une fois, il faisait beau. Et il faisait plus de quinze degrés. J'étais arrivée au travail de bonne humeur et souriante. J'étais à l'heure, comme d'habitude. Il n'y avait pas eu trop d'embouteillages. Je ne supportais pas d'être en retard. J'étais comme ça, c'était dans ma nature, il fallait que je sois à l'heure. Tout le temps. Que ce soit pour le travail ou pour un rendez-vous. Bref. Après avoir frappé, j'entrai dans le bureau du rédacteur en chef, histoire de savoir sur quoi allait porter mon prochain article. Il m'apprit que je devais me rendre au Centre Pompidou avec une autre journaliste et éventuellement un photographe. Une nouvelle exposition avait débuté quelques jours plus tôt. Une des choses qui fait que j'aime mon métier, c'est que je peux aller voir régulièrement des expositions, et en général, je ne suis pas déçue. Quelques mois plus tôt, j'avais été voir une exposition sur Dalí, au Centre Pompidou, et j'avais adoré. Dalí était un génie. Bref, j'étais vraiment contente d'y retourner. Comme Beaubourg n'ouvrait pas avant onze heures, nous avions le temps de faire autre chose avant. Je partais à la recherche d'informations sur un fait divers. Ça ne m'intéressait pas vraiment, mais je n'avais pas trop le choix. Au moins, le temps passa vite. Vers dix heures et demi, nous partîmes en direction du Centre Pompidou. Celui-ci ouvrit à onze heures. Nous attendîmes un peu. La collègue qui était avec moi n'arrêtait pas de bavarder. Je n'écoutais même plus ce qu'elle racontait. On nous fit, -nous et d'autres journalistes-, entrer dans les premiers car nous avions peu de temps. Ma collègue me tenait toujours la grappe, et je commençais vraiment à ne plus la supporter. « Euh... Écoute, si on s'intéressait plutôt à l'exposition ? » Elle se tut et fit un signe de la tête pour dire oui. Il commençait à y avoir pas mal de monde. C'est à ce moment-là que je vis Ethan. Je ne l'avais pas vu, et j'en avais un peu honte. Mais bon, je ne pensais pas le croiser ici. J'avais envie de lui parler, mais ce n'était pas vraiment le meilleur endroit pour discuter. Il y avait trop de monde, et puis, avec ma collègue qui me suivait partout... Je ne voulais pas qu'elle découvre notre relation. « Tu pourrais aller voir notre photographe et lui indiquer quelles œuvres photographier s'il te plaît ? » Elle acquiesça et partit rejoindre le photographe. Je fis mine de m'intéresser aux œuvres, -c'était vraiment le cas-, tout en m'approchant d'Ethan. « Salut. Désolée, je ne t'avais pas vu. Je ne pensais pas te croiser ici. » J'avais dit cela tout en regardant les œuvres. C'était un peu fou de lui parler alors qu'on avait décidé de ne pas nous afficher ensemble. Surtout avec ma collègue collante et bavarde dans les parages.

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Il y avait beaucoup de monde, maintenant. Je jetai un œil dans la foule pour chercher ma collègue. Elle était en grande discussion avec le photographe du journal. Il essayait tant bien que mal de suivre ses indications et semblait complètement perdu. Je pense aussi qu'elle lui parlait d'autre chose en même. Il me lança un regard désespéré. Je fis comme si je n'avais pas vu. Ce n'était pas vraiment sympa de ma part, mais je m'étais déjà assez coltiné ma collègue pour la journée. Je me tournai vers Ethan. Lui non plus ne s'attendait pas à ce qu'on se croise ici. « Oui, ça va.... Comme tous les jours, quoi... Et toi ? » On parlait comme si on était de simples connaissances, mais en même temps, on n'allait pas dire à tout le monde qu'on était bien plus que de simples connaissances. Au fond de moi, j'aurai préféré qu'on ne soit pas obligé de se cacher. J'aurai préféré ne pas avoir besoin de mentir à mes amis, à ma famille. Ça aurait été tellement plus facile... Mais ce n'est pas le cas. C'est compliqué. Mais tout cela ne nous empêchait pas de nous voir souvent. Je ne m'étais vraiment pas attendue à le voir au Centre Pompidou, et du coup, j'avais peur de trahir ce que je ressentais. Surtout avec ma collègue qui se trouvait à moins de quinze mètres de moi. Je regardai Ethan, il me paraissait pensif. Un de ses collègues revint vers lui et commença à lui parler. Il lui lança un regard pour lui signifier qu'il le dérangeait, et son collègue s'éloigna. Je le vis qui se tournait à nouveau vers moi. « Alors, toi aussi on t’a demandé de venir voir l’expo ? » Il me frôla au passage. Je fis comme si je n'avais rien remarqué. Je faisais semblant d'être en grande admiration devant les œuvres, bien qu'à ce moment-là elles n'avaient plus aucun intérêt pour moi. « Oui, mais je ne l'ai su que ce matin. Et j'ai appris avec joie que je devais y aller avec ma collègue préférée. Celle qui n'arrête pas de parler tout le temps. » Je sortis mon bloc-notes et un stylo, histoire de ne pas trop me trahir et de faire mon travail. Je commençai à écrire quelques notes. J'entendis qu'on m’appelait. Je me retournai pour voir d'où ça venait. C'était ma collègue qui arrivait vers moi, suivie du photographe. Encore elle. Elle ne me lâcherait donc jamais ! Notre photographe semblait exténué. Oui, elle n'était vraiment pas facile à supporter. Elle m'expliqua qu'il faisait tout le contraire de ce qu'elle disait. « Mais enfin, c'est lui le photographe, pas toi, mince ! Laisse-le faire ce qu'il veut ! Ce n'est pas à toi de lui dire ce qu'il doit faire, il connaît son métier ! Montre-lui juste les œuvres à photographier. » Elle resta bouche-bée. Oui, je m'étais énervée sur le coup, mais je ne pouvais plus la supporter. Le photographe semblait soulagé. Comme elle n'osait plus bouger, je lui dis : « Bon, désolée, je me suis un peu emportée. Mais je travaille, là ! Va lui montrer quelles œuvres photographier et laisse-le travailler. » Je ne travaillais pas vraiment, mais bon... Elle retourna à l'endroit où elle était quelques minutes plus tôt, sans rien dire, accompagnée du photographe. J'avais tendance à m'énerver facilement. Surtout quand on me poussait à bout, comme là, par exemple. J'essayai de me calmer un peu. Je détournai mon regard de ma collègue. Je me tournai vers Ethan. « Sinon, que penses-tu de l'expo ? » dis-je pour essayer de faire oublier mon emportement.

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J'étais encore énervée par ma collègue mais j'essayais de me calmer. Ethan avait de la chance, lui, il s'entendait bien avec son collègue. Même s'il venait de lui faire comprendre qu'il le dérangeait. Mais moi, ce n'était pas que je ne m'entendais pas avec ma collègue. C'était juste qu'elle pouvait être vraiment soûlante au bout d'un moment. Le pire, c'est qu'elle ne s'en rendait même pas compte. Mais bon, en dehors de ça, elle faisait du bon boulot. Quand elle voulait. Et mince. Je venais de m'énerver contre elle, j'espérais qu'elle n'essayerait pas de se venger. Je n'étais pas vraiment comme ça, d'habitude. J'étais plutôt sympa avec les gens, j'étais assez sociable. Je m'entendais bien avec n'importe qui. Ou presque. Je ne m'énervais pas comme ça d'habitude, mais quand on dépassait les bornes, j'avais beaucoup de mal à me contrôler, à rester zen. Surtout au travail. J'étais un peu perfectionniste, j'aimais que tout soit bien fait. Et quand quelqu'un faisait quelque chose mal, je ne pouvais pas m'empêcher de m'en mêler. J'observai l’œuvre qui se trouvait face à moi. Ethan répondit à ma question, me disant qu'il adorait le Centre Pompidou, qu'il connaissait bien. « J'aime beaucoup cet endroit aussi... Il y a toujours de supers expos. » Il prenait des notes, lui aussi. En apparence, nous étions deux journalistes qui se connaissaient vaguement et qui étaient en train de travailler. Mais en réalité on ne travaillait pas vraiment. Et on faisait semblant de ne pas trop se connaître. Alors qu'en fait, on se connaissait très bien. Je décidais qu'il était temps que je travaille vraiment. Il fallait que j'écrive un article sur un expo, après. Et si je ne notais aucune information, je ne pourrai jamais écrire l'article! Je me concentrai sur l’œuvre qui se trouvait en face de moi et l'observai attentivement. Je pris beaucoup de notes. J'étais tellement à fond que j'oubliai presque que je n'étais pas seule dans la pièce. Ethan me fit sortir de mes pensées quand il me dit que je ne supportais vraiment pas ma collègue. Sa remarque le fit rire, mais je ne le prenais pas mal. Je haussais les épaules et lui dis, tout en continuant à écrire sur mon bloc-notes : « C'est juste qu'elle... ne peut pas s'empêcher de parler. Et de se plaindre. Au bout d'un moment, elle est vraiment chiante et le pire, c'est qu'elle ne se rend même pas compte... » Je ne dis pas que je n'ai pas de défauts. J'en ai pleins. Mais rien que ces deux défauts la rendaient insupportable. J’espérais au moins qu'elle n'en avait pas d'autres. Maintenant que je l'avais plus ou moins remise à sa place, elle semblait se tenir le plus éloigné possible de moi. Je n'allais certainement pas m'en plaindre, d'ailleurs. Je continuai de travailler un peu, j'avais maintenant une page entière couverte de notes. Certaines notes ne voulaient absolument rien dire. C'est à croire que je n'étais pas aussi concentrée que je le pensais. Je regardai un instant Ethan, qui était lui aussi en train de prendre des notes. Je me forçai à détacher mon regard de lui, sinon j'étais certaine que j'allais me trahir. Quelques minutes plus tard, il s'approcha de moi et me dit à voix basse de le rejoindre dans dix minutes au deuxième étage. Je me retournai, l'air étonné, et le regardait s'éloigner. Il m'étonnait de plus en plus. Déjà, au début, je ne pensais pas qu'on continuerait à parler, de crainte d'être trahis. Et maintenant, il me disait de le rejoindre au deuxième étage. Je ne savais pas si c'était vraiment une bonne idée. Il prenait des risques en me disant de le rejoindre. J'en étais là à me demander ce que j'allais faire. Les dix minutes passèrent. Soit je le rejoignais, comme il me l'avait demandé, soit je restais ici. Je savais qu'il aurait été mieux que je reste dans la pièce. Pourtant, au fond de moi, j'avais envie et besoin de le rejoindre. Mais il restait un problème. Ma collègue. Il fallait que je parvienne à sortir de la pièce sans qu'elle ne me voit. Sinon j'étais sûre qu'elle me rattraperait et me demanderait ce que je faisais. Et je n'avais pas envie de lui parler. Je la regardais. Elle était derrière le photographe. Elle ne disait rien, elle l'observait en train de travailler. Je sortis rapidement et discrètement, puis j'allai au deuxième étage. C'était quasiment désert. Il y avait seulement quelques étudiants qui semblaient être en admiration devant les œuvres. Je m'approchai d'Ethan. « Elle va vite se rendre compte de mon absence. Et elle va me chercher... »

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Il y avait tellement de monde dans la pièce de l'expo que personne ne semblait avoir remarqué que je m'étais éclipsée. J'avais beaucoup hésité avant d'aller rejoindre Ethan. Lui qui voulait tout le temps qu'on planifie à l'avance les jours où on se verrait et à quelle heure... Il m'avait un peu surprise, je ne m'y étais pas vraiment attendue. Après avoir pesé le pour et le contre, j'avais finalement décidé de le rejoindre. C'était un peu fou et dangereux pour nous, mais tant pis. J'avais décidé de prendre le risque. S'il voulait prendre le risque, alors je le prenais aussi. Lorsque j'arrivai au deuxième étage, le silence régnait. On n'entendait presque aucun bruit. C'était beaucoup plus calme que la pièce où j'étais quelques minutes plus tôt. Les étudiants ne parlaient pas. Ils chuchotaient de temps en temps entre eux mais ils ne restaient pas à bavarder pendant des heures. Je cherchai un instant Ethan. Je le vis rapidement et le rejoignis. Je lui dis que ma collègue n'allait pas tarder à se demander où j'étais et à me chercher. Il lâcha un soupir et explosa. « Tu te fous de moi là, Mathilde ? » Il chuchotait pour que moi seule puisse l'entendre. Il était énervé. En disant que ma collègue allait me chercher, je ne lui faisais aucun reproche. Mais il semblait l'avoir pris comme si je lui en avais fait un. J'essayais de rester calme. Mais j'avais du mal à le rester. J'étais toujours un peu énervée depuis que ma collègue était venu se plaindre, quinze minutes plus tôt. Il me fallait du temps pour que je redevienne à nouveau calme. J'étais venue le rejoindre, et maintenant, je m'en prenais plein la figure. Bon, d'accord, j'aurai peut-être dû faire de commentaire. Il ne me lâchait pas du regard. Il continua ce qu'il était en train de dire. Il trouvait que je lui reprochais de devoir tout planifier ? Mais en même temps, il ne se rendait pas compte de ce que je vivais au quotidien ! Ce n'était pas facile de devoir se cacher tout le temps. Il semblait ne pas savoir combien c'était dur. Même si, au début, j'arrivais à supporter ça, maintenant, je commençais à en avoir marre. Donc, OUI, je le lui reprochais souvent. Mais je l'aimais, alors je supportais tout ça pour lui. Je m'étais habituée au fait qu'il fallait absolument tout planifier. Et c'est pour ça que j'étais étonnée qu'il m'ait demandé de le rejoindre, comme ça, un peu sur un coup de tête. Alors, peut-être qu'il était déçu de ma réaction, mais il fallait me comprendre. « Écoute, tu crois que c'est facile pour moi ?! Un jour tu me dis qu'il faut tout programmer, et le lendemain tu me demandes de venir te rejoindre au deuxième étage du centre Pompidou, alors que pleins de gens pourraient comprendre ! » lui dis-je en chuchotant, pour qu'on ne puisse pas nous entendre. Je lui avais dit ce que je pensais car j'étais en colère, moi aussi. J'avais l'impression qu'il ne me comprenait plus. Ethan me dit que je pouvais retourner à l'expo, car ma collègue me chercherait sûrement. Il se dirigea vers une allée. Je lui suivais. « Oh et puis, je m'en fous d'elle. Qu'est-ce que j'en ai à faire qu'elle risque de me chercher ? » Je parlais plus pour moi que pour lui. Je tentai de me calmer un peu. C'était vrai, en vérité je n'en avais absolument rien à faire de ce qu'elle pouvait faire ou dire. « Désolée, je n'aurai pas dû dire ça tout à l'heure, je le reconnais. Mais je suis quand même venue. Et ça, tu ne peux pas me le reprocher. » C'était toujours silencieux. Les étudiants semblaient être plongés dans leurs recherches. « Je ne suis pas venue pour te dire ça. »

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Je voyais maintenant dans son regard que ce que je lui avais dit ne lui avait pas plu. Je reconnaissais que j'avais eu tort de dire ça alors que, pour une fois, on prenait un risque. Je n'aurais pas dû m'en plaindre, d'ailleurs. Pour une fois qu'on prenait des risques... Je ne savais même pas pourquoi j'avais dit ça, et maintenant, je le regrettais un peu. Je lui dis qu'il voulait toujours tout planifier et que maintenant, comme ça, il voulait prendre des risques. Ethan ne dit rien. Peut-être qu'il n'était pas d'accord avec ce que je venais de dire. Ou peut-être ne voulait-il tout simplement pas qu'on se dispute dans cet endroit. Ethan se dirigea alors vers une allée de livres. Je le suivis tout en m'excusant pour ma remarque. J'attendais qu'il me réponde. Ethan se retourna. Il se trouvait à présent en face de moi. Je le vis esquisser un sourire. Puis il s'approcha de moi et m'embrassa. Je ne m'y étais pas vraiment attendue, étant donné que quelques minutes plus tôt, nous étions en train de commencer une dispute. Il me surprenait de plus en plus, décidément. Il n'y avait pas un seul étudiant dans l'allée, ils étaient tous plongés dans leurs recherches. Ils ne semblaient pas prendre conscience de ce qu'il se passait autour d'eux. Ce qui voulait dire qu'à priori, personne ne nous avait vu. « Excuse-moi, je me suis un peu énervé pour rien. » Il s'excusait lui aussi. En vérité, je me sentais responsable de son énervement. Je m'étais déjà énervée avec ma collègue, et depuis, je ne m'étais pas totalement calmée. C'est sans doute pour cela que j'avais lâché ce commentaire tout à l'heure. Ce que j'avais dit, je ne l'avais pas vraiment pensé. Au fond, j'étais contente que, pour une fois, on prenne des risques. J'aimais prendre des risques, c'était dans ma nature. « Je suis un peu sur les nerfs moi aussi. Surtout depuis tout à l'heure... » Cette fois, il me semblait que j'étais vraiment calmée. Je n'aimais pas du tout me mettre en colère contre Ethan. Surtout que ce n'était pas vraiment de sa faute. C'était surtout de la mienne. Une fois qu'on m'avait énervée, j'avais beaucoup de mal à me calmer et à être à nouveau de bonne humeur comme je l'étais d'habitude. Il s'approcha encore de moi et m'embrassa une nouvelle fois. Ça dura moins longtemps que la première fois. Il me dit qu'il m'aimait. « Moi aussi, je t'aime. » murmurai-je. Je me rendis compte à quel point j'avais changé en quelques mois. Avant notre rencontre, je n'avais jamais été amoureuse de qui que ce soit. C'était pour moi une perte de temps, et rien de plus. Je dois avouer que les relations que j'avais avant ne duraient généralement pas plus d'une nuit. Peut-être avais-je simplement eu peur de l'amour. Je n'avais jamais croisé sa route avant. Je ne savais pas ce que ça faisait d'être amoureux, d'aimer quelqu'un à en mourir. Pourtant, je me souvenais de ces fois, étant enfant, où je voyais les regards complices que se lançaient mes parents. Ils s'aimaient plus que tout et c'était encore le cas aujourd'hui, même après plus de vingt-cinq ans de mariage. C'était l'exemple parfait qui montrait que le prince charmant existait là, quelque part. Il fallait juste avoir de la patience. Mais moi, jamais je n'aurai imaginé tomber un jour amoureuse. Et voilà qu'aujourd'hui, j'étais prête à tout pour Ethan. Oui, prête à tout. Et c'était pour ça que j'acceptais qu'on se voit en cachette. Même si j'en avais un peu marre. Je sortis de mes pensées lorsque j'entendis un bruit. Ethan me lâcha rapidement et je le vis se retourner. Un étudiant était en train de ramasser le livre qu'il avait fait tomber par terre. Il nous avait sûrement vus. Ethan se retourna vers moi. Il me dit qu'elle allait le rendre fou. Il parlait de sa femme, qu'il n'avait jamais aimée et qu'il avait été contraint d'épouser. Il avait un air désolé. « Je sais. Ce n'est pas évident pour moi non plus. J'aimerai tellement qu'elle les signe, ces papiers... Ce serait tellement plus facile... »

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