nom complet ▲ piètre amoureuse de l'histoire fut-elle pour te prénommer ainsi! quelques regrets en furent d'ailleurs tristement ressentis, le regard extérieur. toi, et tes parents simplement bannis par la marginalité. ô napoléon! qui l'eut cru qu'une stupide prénom, tel celui que tu arbores aurait causé tant de torts et de regarders dérobés. s'ils s'en seraient tenus à une accablante banalité! telles celles qui peuplaient ton vieux patelin appartenant aux temps anciens. louis est davantage respectable, dommage qu'il ne soit que le second de ces calamités. yahiaoui n'est guère plus présentable. triste sujet de piètreries. d'ailleurs n'aurait-il pas été préférable d'occulter quelques syllabes ? lieu de naissance ▲ quelque part ailleurs, la france, son berceau semble-t-il. âge ▲ dix-neuf années pour ce stupide jeune homme aux idéaux ensanglantés, qui t'ont semblés s'éterniser des siècles durant. nationalité ▲ malgré quelque exotisme que tu te plais à inventer, tu n'en demeures pas moins français de pure souche. cela t'attriste, mais peu importe. il faut donc se résoudre à l'idée que tu n'es guère moindre que ces gueux. diplômes, études ▲ contraint d'arrêter sur une si bonne lancée. métier ▲ tueurs de chérubins à ses heures perdues. hé, je déconne. statut matrimonial ▲ célibataire, semble-t-il. orientation sexuelle ▲ t'aimes les femmes, sans aucun doute. rimbaud demeure le seul homme à qui tu voues une passion. situation financière ▲ terriblement marginale. tu vis sous les ponts, n'ayant guère d'autres endroits où te rendre. l'âme charitable de caetana t'héberge, et tu trouves refuge parfois en ses bras. idole(s) de vie ▲ ce grand arthur. ce vague à l'âme que t'espère avoir. juste lui, personne d'autre. nombre d'amis facebook ▲ pas la moindre. tu ne t’embarrasse guère de ces futilités. moyen de déplacement ▲ à pied. le métro. immondice moderne et âpre liberté. groupe ▲ l'hymne à l'amour. avatar ▲ t'aimerais savoir, avoue. crédits ▲ tumblr.

sociopathe ▲ « pas le moindre ? » inlassablement. sans cesse, cette question revient. toujours aussi agaçante. pareille au regard de cet homme bedonnant arborant fièrement sous une croix hypocrite ses diplômes de psychiatres. que connait-il à la vie ? l'humain lui est donc si familier ? le comprendre, ne serait-ce qu'un peu ? tu te lasses, et tu fermes les yeux. tu t'imagines dans un ailleurs à la verdure attirante, à l'air si pure. un noir paradis. plus sombre, mais si lumineux comparé à ici. un monde paradoxal. « monsieur yah... hua... napoléon, répondez, je vous pris. » sa bouche demeure close, les lèvres comme cousues. il n'en a que faire, comme si ces inutiles bavardages pouvaient occulter un tel trouble. antipathie ▲ les autres, les autres. leurs sentiments, leurs maux. tout cela te semble d'une abstraction effroyable. comme s'il s'agissait d'un objet que tu ne faisais qu'effleurer du bout des doigts, pauvre incapable. noir ▲ le noir complet. un grand vide, là, du côté gauche. doucement, il se débat. il dément. non, un infime espoir y demeure. un simple enfant blessé, valdingué. son amour n'en est pas moins altéré. simplement peureux, flanqué au fond de son idéalisme. tellement brusqué, une simple main tendue, sans le moindre apriori. impulsivité ▲ une des répercutions d'un tel mental. le sociopathe est impulsif, à ta manière. tes gestes ne sont aucunement emplis de violence, même, tu es étrangement pacifiste. solitaire ▲ à vrai dire, en veux-tu toi-même ? tu risques la désillusion, encore et encore. la solitude te conforte dans ce monde que t'invente, peuplé d'idéaux. une paix. loin des stéréotypes. la seule ▲ elle vaut le détour, tu te convaincs. elle seule sait différer de la bonne manière. ton cœur se chamboule à ses côtés. et son prénom t'inspire de douces rimes en a. irresponsabilité ▲ jamais la tienne, de faute. incessant rejet. l'autre, toujours, cet inconnu. il prend pour toi, et tu te convaincs presque toi-même de tes pâles racontars. rejet ▲ monstre. objet de curiosité. pauvre innocent lâché à la foule, fauve dévorant. elle tue des enfants, cette salope. enfant de paris ▲ tu sens son âme toute entière affluer en ton sang candide. tu la sens affleurer en tes traits. tout entier, à paris. amour, amour ▲ t'aimes aimer. tu aimes les idéalistes des poèmes. ils vivent en ton sein. ils naissent des vers et se brisent en tes lèvres.