T’es encore en retard. Comme tous les jours en fait. Cette fois-ci, tu blâmes ton réveil qui n’a pas voulu sonner à nouveau cinq minutes plus tard comme tu lui avais demandé. Au final, t’as du merder dans ta manip, mais t’as pas envie de t’avouer que c’est ta faute. Donc tu rages sur ton téléphone, en l’insultant de tous les noms et en jurant que tu vas le changer le plus rapidement possible, chose que tu ne feras pas. T’as même pas eu le temps de manger chez toi. Alors, tu te goinfres de chips en courant vers le secrétariat du lycée. T’es presque sûr que les pions font des paris sur ton heure d’arrivée, puisqu’ils ont l’habitude de te voir arriver plus tard. Et les heures de colle dues à ton nombre de retards, tu les comptes même plus. « Tiens, t’es en avance Kyhan aujourd’hui ! », te dit-on en rentrant dans le bureau. Tu passes une main dans tes cheveux pour les remettre en place, le casque t’aillant salement bien décoiffé, et tu leur laisses ton carnet en tournant dans le bureau en attendant qu’on te fasse ton billet pour rentrer en classe. Tu joues avec les bibelots sur les meubles de la pièce, et comme d’hab, t’arrives à en faire tomber un. Tu t’excuses et tu vas t’asseoir sur une chaise, en tapant du pied pour faire passer le temps. Toi, hyperactif ? Nooooon ! « Je mets quoi comme motif cette fois-ci ? » te demande-t-on sans vraiment prendre au sérieux la réponse qui va suivre. « Je sais pas, tente "attaqué par un chien", on verra si ça passe avec le prof de bio ! » Il allait te virer de cours avec un peu de chance, et d’un côté, t’en rêvais. Plutôt passer une heure et demie à rien foutre au bahut, au lieu d’écouter un cours qui t’intéresse carrément pas. On te file ton billet en riant et tu commences à trainer des pieds vers ta salle. Tu prends le temps d’aller pisser et te recoiffer, d’acheter un truc au distributeur et de faire un tour par ton casier pour prendre un cahier et un crayon. Après tout, si tu dois passer autant de temps le cul collé à une chaise, autant avoir de quoi dessiner.
T’entres dans la salle sans frapper. T’interromps le cours, mais tu t’en fous. Au final, les profs avaient pris l’habitude de tes entrées sans prévenir. Et là, tu vois les tables devant toi. Des blouses blanches, du rouge, des scalpels. Et des souris. Tes yeux grossissent, t’as une remontée de gerbe. Tu tournes la tête. « J’crois que j’me suis trompé d’endroit en fait ! Je cherchais le lycée, pas la boucherie… » Tu vas pour faire demi-tour, mais la voix de ton prof t’interromps. « Prenez place M. Beaumont. » « J’suis obligé ? » T’as vraiment pas envie d’entrer. T’as vraiment pas envie de participer à cette expérience, t’as juste envie de t’enfuir en courant ou de t’évanouir. Parce que oui, tu détestes le sang, les blessures, et toutes ces conneries. L’idée de disséquer un animal ne te fait donc pas du tout envie. Mais le regard de ton prof désespéré répond directement à ta question. Tu prends une grande inspiration et tu refermes la porte derrière toi, pénétrant dans la salle sans une moindre once d’entrain. T’enfiles une blouse, et tu vas t’asseoir à côté de ta partenaire de labo. Par précaution, tu gardes ta chaise à un mètre de la table. T’as même pas envie de voir ce qu’il s’y passe. Tu regardes ton téléphone pour faire passer le temps, tu prends une photo, tu la postes sur instagram, t’écris quelques textos à Ana et tes potes pour qu’ils viennent te sortir de ton merdier même si tu sais que c’est impossible. Tu crois passer inaperçu, et pourtant… « Monsieur Beaumont, votre Iphone va pas vous aider à comprendre le système respiratoire. » « Vous voulez pas que j’étudie les poumons de ma voisine ? », dis-tu en pointant les deux énormes airbags de ta partenaire, qui te répond avec un geste plutôt vulgaire. Tout le reste de la classe rit, par contre. « Prenez plutôt son scalpel ! » « C’est un cours de sexualité en fait ? » Tu te retournes vers ta voisine et prends un air choqué. Toujours utiliser l’humour pour fuir pendant une situation délicate. « Léa, tu m’avais pas dit que t’étais un trav’ ! J’suis choqué ! » T’entends encore des éclats de rire, et avant même que tu captes quelque chose, t’as le cul à terre après que ta voisine t’ait poussé violemment de ta chaise. « Monsieur Beaumont, veuillez-vous rasseoir et ouvrir cette souris en deux ! » Tu te relèves, et là, t’es en panique. Parce que tu vois la pauvre bête devant toi et tu peux juste pas. Il te reste un seul moyen. « Nan mais c’est pas possible. Parce que je suis un membre super actif de PETA, j’suis contre la maltraitance sur les animaux, qu’ils soient vivants ou morts, c’est pas possible. Vous aimeriez être à la place de cette pauvre bête, franchement ? C’est de la barbarie, c’est revenir à l’âge de pierre, et là, je dis non. Nous ne sommes plus des êtres primitifs, nous sommes évolués et je suis sûr que je peux trouver n’importe quelle information - que je devrais apprendre aujourd’hui si j’écoutais vraiment votre cours – dans un bouquin ou sur internet ! » « Tu sais lire toi maintenant ? Et j’pensais que tu connaissais que youporn sur internet pour pouvoir te satisfaire vu que personne s’intéresse à toi. » A croire que Léa avait une dent contre toi, mais t’allais pas te laisser rabaisser comme ça. « Nan, dans ces moments-là, j’vais surtout sur ta page facebook pour me toucher en matant les photos devant ton miroir en mode cagole, avec les seins presque à l’air ! » « Y a que comme ça que tu pourras les voir. » « Ô tristesse ! » « Dites-moi Monsieur Beaumont, vous avez mangé quoi hier soir ? » Tu comprends pas tout, là. Pourquoi ton prof s’intéresse autant à des détails inutiles qui vont rien changer à sa vie ? Tu hausses les épaules et tu réponds sans réfléchir. « Un steak frites, pourquoi ? » « Parce que les membres super actifs de PETA, comme vous, sont pas censés manger de la viande, c’est maltraiter les animaux aussi. » Et là, tu te sens con. T’es complètement tombé dans le piège, et tu sais que t’es mort. Qu’il y a plus d’échappatoire et que t’es bon pour cette sale expérience de merde. Tu tentes quand même une esquive, au cas où. « Non mais après, y a des petits écarts partout, dans tout ce qu’on fait, même si on est grave croyant. Genre, j’suis chrétien, mais ça m’empêche pas d’avoir envie de coucher avec Marie et ses jolies fesses ! » Tu pointes l’élève devant toi du doigt. Et c’est après avoir parlé que tu réfléchis à ce que tu viens de dire et que tu te rends compte de ta nouvelle connerie. Parce que sur 35 élèves, il a fallu que tu parles de la fille du prof qui se tient en face de toi. Tu paniques, et tu te mets à bafouiller, le visage rosissant. « Nan mais c’était un exemple comme ça, j’coucherai jamais avec elle, elle m’attire pas du tout ! […] Enfin, je dis pas que votre fille est moche Monsieur, elle est super belle ! Mais je la toucherai pas, hein, c’était pour vous donner un exemple, promis ! […] Promis ! » Tu vois qu’il a pas envie de rire et qu’il est agacé. Tu passes une main dans tes cheveux et tu lances, en le regardant, d’un air gêné : « J’vais ouvrir la souris en deux… » Tu prends une grande inspiration, et t’attrapes ton bistouri. T’as tellement pas envie de faire ça. Mais là, vu comment tu t’es fait remarqué, t’as plus trop le choix. Donc tu fermes les yeux et t’insères la lame du scalpel dans l’animal. Et plus tu descends l’objet coupant, plus la chair du rongeur se défait, et plus tu sens ton estomac se serrer. Jusqu’au moment où t’ouvres les yeux. Tu vois du sang de partout, tes narines sont attaquées par une odeur atroce, comparable à la puanteur d’un macchabé qui a empesté une pièce fermée, sans aération. Et le drame arriva. La blouse blanche de Léa était devenue verte après l’éruption vomitive qui s’était échappé de ta bouche. La honte. Le temps que tu réalises, et tu bouges de la classe jusqu’aux toilettes les plus proches pour finir d’évacuer la bière et les chips matinales. Et au moins, t'as le temps de te demander ce que tu fous en S SVT alors que tu détestes tout ce qui est scientifique. Au final, c'est quoi ton futur ? T'en sais strictement rien.

T'es beau

T'es canon, t'as fini ta fiche et on peut officiellement tebouffer, te considérer comme un sexy ollpiens. Évidemment, on va pas t'laisser comme une âme en peine va. Pour bien démarrer ton aventure, on t'a préparé une liste de liens à consulter, pour pas que tu te sentes perdu sur OLLP. Pour que tu saches où les sujets les plus importants se trouvent.

LA BASE
bottin ► vérifie si il n'y a pas d'erreur.
demandes de logement ► il te faut un toit man !
liens ► si t'as pas d'amis, prends un curly.
évolution du personnage ► on veut tout savoir.
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chatbox ► fait parti de la famille²

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Pour finir, n'hésites pas à participer à l'intrigue du moment pour être directement dans le bain. Les intrigues commune se trouvent toujours en annonce globale, donc tu peux la trouver n'importe où.

Pas besoin de te préciser que la chatbox, le flood et notre boite mp sont grand ouverts, surtout n'hésites pas, le plus important, c'est vraiment que tu sois bien et heureux parmi-nous.

Sur ce, on te souhaite une nouvelle fois la bienvenue parmi nous. On est ravis de t'avoir, maintenant on te lâchera plus, c'est fini pour toi.

Ella, Camel, Ana, Tiago, Sephora et Saad.