Je n’ai que quinze ans et je sais déjà qui je suis et comment je vois mon avenir. Je le vois prometteur et surtout à la tête d’une société, je le vois fabuleux et je me vois respecter. Je sais que pour ce dernier je me dois un boulot monstre pour que les gens acceptent de l’être avec moi mais on me voit facilement comme l’homme à ne pas emmerder, sous peine de représailles très mordante. Je sais d’où je viens, je sais qui je suis et je ne tolère tout simplement pas qu’on vienne me chercher des noises et avec mes deux acolytes favoris on aime semer la terreur autour de nous. «
Raph’, t’as vu l’autre là-bas, j’sais pas ce qu’il a mais depuis tout à l’heure il regarde vers nous ça commence à me chauffer doucement. » Je souriais doucement, malgré notre jeune âge nous avons acquis une maturité rapide et nos études à tous les trois reste irréprochable ce qui parfois nous rend quelque peu, intouchable. «
Tu sais ce que tu fais mon pote ? Tu vas le voir et tu lui explique que pour te regarder faudrait qu’il puisse avoir le même type de classe que toi mais comme c’est pas le cas, il tourne son regard ou c’est toi qui t’en occupe. Tu verras, tout ira mieux. » Je souriais avec ironie et ma meilleure amie venait rire à son tour, c’est plutôt rare une fille dans un duo de petit salopard, mais que voulait vous, entres nous, parfois la pire c’est elle. Elle venait ce blottir dans mes bras et je souriais doucement en regardant mon ami. « [color=#FF5B2B]T’as raison, allons lui apprendre la politesse. [color]» Je vis un rictus au bord de ses lèvres et je venais sourire satisfait de sa réponse, le suivant avec mon amie je le laissais agir. «
Alors p’tit gars, t’as un problème pour me regarder continuellement comme ça. » Il venait le regardait avec intensité, intéressant par ailleurs. «
Tu crois vraiment que je vais regarder ta sale tronche, je me contre fou de toi par contre elle. » Il pointait ma meilleure amie du doigt. «
Elle me plait bien. » Il souriait content de sa remarque et je sentis ma belle blonde ce décollait de moi, outch, grosse erreur mec. Elle s’approchait de lui et elle venait le fixait avec un sourire qui voulait tout dire. «
Ou as-tu appris à draguer les femmes comme ça toi hein ? Chez les camionneurs du coin non ? Tu sais quoi ? Je vais te dire un truc, tu perds ton temps car les types comme toi ça m’intéresse pas. Mais une chose est sûre, tu vas t’excuser auprès de mon ami car je n’ai pas aimé ta façon de lui parler okay ? » Il la regardait en lâchant un petit rire. «
Et si je le fais pas ? » Elle venait rire à son tour. «
Tu le regretteras. » Il venait sifflait en prenant l’air limite impressionnait, il prenait ça trop à la légère et même si la p’tit n’a que quinze, ne croyait pas qu’elle a rien sous le capot. Elle venait alors s’approcher de lui et il souriait, content. Cependant je venais la voir agir de son genou droit dans les parties intime de l’homme. «
J’ai pas entendu, t’as dit quoi ? » Murmura-t-elle en signe d’amusement. «
Pétasse ! » Elle venait alors lui attraper sa chevelure châtain et le regardant avec colère ajouta. «
Pardon ? J’ai pas entendu, répète pour voir » Je commençais à voir la peur dans les yeux du gars et doucement il changera de refrain. «
Rien c’est bon ! J’suis désolé okay ? Lâche-moi ! » Elle souriait alors en le relâchant violemment et il tomba a terre et j’eus un rire diabolique. «
Qui s’y frotte, s’y pique vieux ! » Je venais alors attraper mon amie par la main et faire signe à mon pote de nous suivre et évidemment, notre petite team vaincu haut la main ce petit merdeux de banlieue.
C’est à l’âge de vingt ans que je me suis enfin décidé à chercher une société à racheter afin d’ouvrir ma boite de mannequinat et surtout mon magazine de mode. Au premier abord on ne pourrait pas croire que j’aime cela, pourtant, je peux vous assurez que pour un mec qui aime bien s’habiller correctement c’est ma passion number one, enfin après les filles évidemment. Bizarrement ce ne fut pas difficile car j’ai eu la chance de pouvoir connaître quelques bonnes personnes pour me trouver la perle rare, celle de racheter une boite en faillite et me l’approprié à moi seul. J’ai gardé les mannequins en achetant quelques petits nouveaux évidemment, et pour tout ce qui est technique j’ai du renouveler quelque peu mais personne n’est malheureux au final, enfin, malgré le fait de m’avoir en boss évidemment. Cependant, je ne pensais pas une seconde que ma mère aller contre mon choix. «
Tu peux pas devenir gérant à ton âge Raphaël ! Réfléchis, tu as des choix très lourd à faire, tu peux pas gérer ! » Je souriais ironiquement. «
Tu me crois vraiment inconscient là où tu fais juste semblant de faire ton rôle de mère ? » Je la regardais fixement et je venais du blessé en l’espace d’une fraction de seconde et je m’en voulais au fond de moi. «
Désolé mère, mais je me sens capable de le faire ! Tu l’as bien vu non ? Mes études sont parfaites, j’ai acquis une maturité très jeune, je peux m’en sortir et je ne serais pas seul, j’ai pris une personne de confiance comme bras droit. » Elle me regardait en levant les mains vers le ciel et soupirant. «
Tu parles d’un bras droit, c’est ton meilleur ami ! Il est aussi jeune que toi et tu penses vraiment qu’il t’aidera en cas de coup dur. » Je la regardais sérieusement, je ne comprenais pas son envie de m’enfoncer dans cette histoire. «
Il est pro en affaire et tu peux pas nier le contraire. Que tu le veuilles ou non, c’est mon fric, ma décision, je le fais point final. » Elle me regardait alors et son visage devenait plus froid, plus ferme tout d’un coup.
Tant que tu n’as pas mon autorisation, l’argent ne quittera pas la banque mon fils. Je suis ta mère et la tutrice de celui-ci, personne n’y touche sans mon autorisation. » Quoi ? C’est quoi cette connerie ! Elle ce fou de moi ou quoi ? Cependant je vis mon « père » arrivait et je venais l’écouter. «
Sophie, je crois que tu devrais te calmer. Raphaël ne cherche qu’à ce prendre en main avec son diplôme en poche. Il a sauté des classes, c’est un gamin intelligent, tu peux pas lui refuser cela et puis... En cas de besoin on pourra l’épauler et les parents de son ami également. C’est une bonne chose pour lui, tu trouves pas ? » Il venait lui prendre la main et je voyais la déception de ma mère au vue du fait qu’il ne l’a soutienne pas. Cependant je venais ressentir de la surprise et un peu de bonheur en moi en voyant celui-ci m’épauler dans mon choix. «
Très bien, mais je souhaite garder la comptabilité pour moi. » Je soupirais et regarder son compagnon qui venait me faire un signe de tête en quoi je devais comprendre qu’il fallait que j’accepte. Je soupirais. «
D’accord. » Ma mère souri alors soulagé, je venais cependant garder le positif dans l’histoire, j’avais ma boite et croyez moi, j’allais tout faire pour être le number one de la mode.
Aujourd’hui ma boite fonctionne à merveille, ma mère gère plutôt bien la comptabilité, mon meilleur ami reste mon bras droit et la société fonctionne tellement bien que j’ai dû embaucher à nouveau. Niveau sentimentale je m’envoie en l’air avec les filles qui me font le plus envie, le reste c’est de la merde. J’ai pas l’intention de me casé et ça me va très bien comme ça, pourtant ma mère ne cesse de me rappeler que j’ai vingt-quatre ans et qu’il serait tant mais merde, je fais ce que je veux ! Mon meilleur ami ? Célibataire aux dernières nouvelles, enfin il me semble mais bon je ne m’éternise jamais sur ce sujet-là. Mais ce que je ne sais pas dans ma petite vie presque parfaite, c’est qu’un secret pèse sur ma naissance et depuis que je suis né je ressens quelque chose qui ne fait que me bloqué intérieurement, quelque chose qui fait que je me sens blessé et que je ne peux pas vraiment avancer. Bizarrement, ma mère venait me voir dans la maison ou je vis et je n’avais pas vraiment le temps puisqu’une fille m’attendait à son appartement. «
Maman ? Je suis pressé là, tu veux pas repasser ? » Elle grimaçait. «
Non je dois te parler maintenant. » Je fronçais le regard, qu’est ce qui peut être aussi urgent ? Je soupirais, la laissant entrée en venant l’invité à s’asseoir. «
Tu veux quelque chose ? » Elle hocha la tête. «
Non ça va merci. » Je soupirais en prenant place face à elle. «
Je t’écoute. » Elle me souriait timidement, c’est quoi cette tête-là ? Quelqu’un est mort ou quoi ? «
J’ai découvert quelque chose, une chose qui te concerne mais que j’ai jamais osé t’avouer car je ne pensais pas qu’un jour, je verrais une personne qui justement fait partie de ce mensonge. » Je comprenais rien à ses paroles, quel chose et de quoi elle parle ? «
Mais encore ? » Je soupirais, je perdais mon temps avec ma mère alors qu’une brune super sexy m’attendait pour une partie de jambes en l’air mémorable. «
Robert n’est pas ton père. » Elle lâchait ça telle une bombe. Bordel mais qu’est ce qu’elle raconte ? Comment ça pas mon père ? Je venais entrouvrir la bouche et passer une main dans ma nuque mais elle ajouta. «
J’ai rencontré un homme il y a vingt-quatre ans, j’ai partagé une seule et unique nuit avec lui mais il m’a avoué le lendemain matin qu’il était en couple et qu’il regretter ce qu’il avait fait. Je m’en suis voulu mais je ne pensais pas que de cette fameuse nuit j’allais tomber … Enceinte. » Plus je l’écoutais et plus je sentais une chute monumentale. «
Je lui ai annoncé quelques semaines après cette fameuse nuit et il a préféré acheter mon silence et me donner assez d’argent pour vivre ma vie entière que de te reconnaître. » Je la regardais alors, c’est donc ça ce qui me fait mal au fond de moi ? Le fait que depuis des années je ressente un vide c’est celui de mon père, celui du mensonge de mon arrivé sur terre ? Bordel, quelle merde tiens. «
Je suis désolé de t’avoir caché ça Raph’ mais, j’aurais jamais pensé voir son fils à la boite. » Je venais relevais le visage vers elle surpris de sa révélation. «
Quoi ? Comment ça son fils ? De quoi tu parles là ? » Elle ce pinçait la lèvre et ma voix était élevé. «
Je … Enfin, Diego Martin … C’est son fils. » Je serais les dents, ce petit con est le fils de mon père et il ose ce pointait dans ma boite pour venir jouer le petit mannequin. Je n’y crois pas, putain mais je n’y crois pas ! «
Tu sais quoi ? Tire-toi, j’ai même plus envie de te voir et crois-moi, pour une mère t’as vraiment rien compris ! Prends tes affaires et sors de chez moi, à partir de ce soir j’ai plus de mère. » Je venais me lever pour prendre un verre mais j’ajoutais une dernière chose. «
Oh et pas besoin de revenir à la société, je trouverais un autre comptable. » Elle voulait essayer de rester et de me résonner mais je ne l’écoutais pas et elle quitta les lieux en larmes et rapidement ce fut moi qui sentis des gouttes me tomber le long des joues. Je commençais à croire que finalement même après cette révélation, cette blessure y restera à jamais.