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 Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...

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MessageSujet: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyJeu 20 Déc - 16:21

Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...

❝ Léa & Sephora ❞
© Freedom.thief


Depuis que j'étais de retour à Paris, je ne faisais pas grand chose de ma vie et pour tout vous avouez, je détestais ça. Quand j'étais sur Lyon, je n'avais pas une minute à moi, j'étais constamment en train de faire quelque chose. Je partageais ma vie entre mon Master LEA et ma vie de couple et je n'avais plus trop de temps à consacrer à mes propres envies. En général cela ne me dérangeais pas parce que c'était mon choix, personne ne me l'avait imposé et surtout pas Alex, mais parfois il m'arrivait de me dire qu'à force de penser aux autres, j'allais oublier que j'étais une personne moi aussi, avec des désirs, des envies du moment, des besoins également. Il m'arrivait donc dans ces moments là de faire un break, d'oublier la fac pendant une après-midi, d'oublier Alex et de partir faire du shopping avec des amies, voir un film, boire un café ou n'importe quelle activité qui me permettrait de me sortir de mon quotidien parfois un peu trop étouffant à mon goût. J'avais fini même par instaurer ce petite rituel entre amies, une fois par mois, parfois plus quand j'en ressentais le besoin, mais jamais moins. Je ne voulais pas abandonner cette petite habitude, je savais que cela nous faisait du bien à toute, que cela nous coupait un peu de notre quotidien et surtout cela nous permettait de nous retrouver toutes ensemble pour parler, de tout et de rien, de rire ou de nous chamailler, de temps en temps, sans grande gravité cela dit. Mais depuis que j'étais revenue sur Paris, je n'avais plus rien pour occuper mes journées. Cela ne signifie pas que je reste à l'appartement à me croiser les bras, attendant que le temps passe et que les garçons rentrent à la maison pour me divertir, mais je n'avais plus vraiment d'habitudes, je devais tout refaire, reconstruire ma vie en totalité. Mais je ne pouvais en vouloir à personne, j'avais fais selon mes envies, mes besoins, j'avais écouté ma raison en quittant Lyon et même si je doutais encore parfois de mes choix, je restais intimement persuadée que j'avais bien fais. Avant de partir au Mexique, j'étais complètement amoureuse d'Alex, je ne m'imaginais pas un instant avec un autre que lui et je savais que c'était réciproque. Nous n'avions jamais été séparé très longtemps, alors imaginer que je devais passer 6 mois loin de lui était un enfer. Pourtant je n'avais pas le choix, il fallait que je parte 6 mois à l'étranger pour mes études et j'avais choisi le Mexique parce que quitte à partir à quelque part, autant que ce soit pour un pays que j'aime. Au départ le manque était difficile à vivre, mais petit à petit il devint surmontable jusqu'à totalement disparaître. J'étais contente de rentrer, n'allez pas croire le contraire, mais je sentais qu'entre Alex et moi c'était différent aujourd'hui, qu'il n'y avait plus ce lien fort qui nous unissait ou qu'il avait juste changé. Ne voulant pas tout gâcher, je l'avais quitté, préférant garder en mémoire ses cinq merveilleuses années ensemble au lieu de m'acharner avec une personne que je considérais plus comme mon meilleur ami que comme mon compagnie. Ce départ fut rude, pour nous deux et quitter Lyon était obligatoire pour moi. Auprès de ma famille, je pouvais surmonter cette épreuve, surtout si j'étais loin de lui et c'était pourquoi j'étais de retour dans la Capitale.

Assise seule à une table du « Café Français », qui se trouve à la Place de la Bastille, je repensais à tout cela en attendant que mon thé à la menthe infuse. Dehors il faisait froid, c'était certes encore surmontable mais bientôt les températures négatives allaient bien vite nous rattraper, même ici à Paris. Braquant mes yeux bleus sur les personnes qui passaient à côté du café, je me replongeais dans mon passé, dans les choix que j'avais fais. Peut être était-ce pour me rassurer, pour me dire que j'avais bien fait ou alors pour voir si j'avais un doute qui subsistait, allez savoir ? Je sais que partir de Lyon était une bonne chose, même si je n'avais pas d'appartement, ni de job, j'étais bien mieux dans la Capitale. Quitter Alex était l'une des décisions les plus dures que j'avais eu à prendre mais je pense avoir fait le bon choix. Je garderais à jamais une image parfaite de lui et je savais au fond de moi que cela n'aurait pas été possible si j'étais restée à ses côtés. Je ne l'aimais plus comme avant, je tenais certes toujours à lui, mais ce n'était plus pareil. Mais même si je le savais, il fallait tout de même que je me fasse à cette idée et ce n'était pas si facile que ça. La seule chose dont je doutais vraiment à l'heure actuelle, c'était ma décision de partir vivre avec mon frère. N'allait pas croire que je ne m'entend pas avec mon frère ou que la cohabitation est tendue, tout se passe très bien seulement il y a une ombre au tableau. Cette ombre se nomme Robin et c'est une véritable torture de vivre sous le même toit que lui. Je n'ai jamais été autant attirer par une personne que par lui et je me rend compte que l'amour que j'avais pour lui étant gamine ne m'a au final jamais vraiment quitté. Il se ravive de jour en jour et je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Mon frère ne veut pas que je succombe à Robin, il le connaît trop et il refuse que je sois un nom sur son tableau de chasse. Sur ce point je le comprend mais … même si je ne suis pas le genre de filles à aimer coucher avec un homme sans avoir de sentiments, je serais presque prête à faire une exception pour lui. On ne se refuse pas à un Dieu vivant, non ? Bon après je dis ça, mais je sais pertinemment que je ne pourrais pas ne rien ressentir. Si je le fais, je vais avoir le cœur déchirer, une nouvelle fois et je ne suis pas sûre de pouvoir m'en remettre après. Et puis je ne veux pas créer d'histoire entre eux deux, ils se connaissent depuis si longtemps que je m'en voudrais à mort de les voir se quereller pour moi alors que je n'en vaux pas la peine. C'est donc complètement dans mes pensées que j'avais oublié mon thé et l'endroit où je me trouvais. Les passaient et repassaient à côté de moi sans que j'y fasse vraiment attention, pourtant j'allais faire une rencontre dont je ne m'attendais pas le moins du monde et qui allait vraiment me surprendre ...

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Louise Toscan du Plantier
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyLun 24 Déc - 16:26

Paris pendant les fêtes de fin d’année, c’est un peu un cauchemar. Non, c’est pire que cela. Beaucoup de touristes qui se perdent dans les escalators des Galeries Lafayette ou dans la contemplation des vitrines des grands magasins haussmanniens, beaucoup de cohue pour trouver le cadeau idéal à la dernière heure et des parisiens qui regrettent de vouloir prendre un peu l’air ou d’avoir oublié tel ou tel ingrédient pour le repas de lundi soir. Je me demande ce qui a bien pu me pousser à faire parti de ceux qui ont besoin de se changer les idées. Ah si… Tay a fini par se trouver une petite amie. Pas moi. Enfin dans le sens où il ne s’agit pas de moi, il est hors de question que je sorte avec quelqu’un d’autre que lui. Juste parce que je n’ai pas su être prête à temps. Il fallait bien que ça finisse par arriver et je ne peux m’en prendre qu’à moi-même désormais. Du coup, je viens de morfondre dans les magasins. Acheter tout un tas de choses que je ne regarderai plus dans les jours qui suivent. À tous les coups, ça va commencer par la fringues, puis un passage au niveau des cosmétiques et enfin finir le nez dans les plus belles pâtisseries du quartier, du style celles qui vous font prendre deux tailles alors que vous n’y avez pas encore touché. Ce sera un bon soulagement sur le court terme. C’est toujours mieux que de se morfondre autours d’un verre ou pleurer comme une sale gosse contre l’épaule de Celim. En cette période bien particulière, il doit avoir autre chose à faire que de me consoler, une nouvelle fois. Ça et manger de la pâte à tartiner au chocolat directement à la petite cuillère, c’est ce que je sais faire de mieux depuis déjà plusieurs semaines. Plusieurs semaines que ça me bouffe, plusieurs semaines que je suis sur le point de lui dire oui, plusieurs semaines que je finis par me rétracter. Puis, pour une raison qui m’est inconnue, je me glisse dans un taxi pour la Place des Vosges. Tous les paquets pour mes proches sont déjà prêts. Alors c’est surement parce que quelque part, j’aimerai bien que l’on m’offre une jolie chose quasiment inestimable de l’une de ces bijouteries. Le destin fera en sorte que le chauffeur ne gère pas la circulation, les travaux, le peuple et tutti quanti si bien que nous retrouvons Place de la Bastille. Quelque peu endormie contre la vitre de la voiture, je cligne plusieurs fois des yeux avant de laisser la colère m’envahir. Pourquoi rien ne se passe jamais comme dans mes plans. Hein ? Hein ? Je profite d’un feu rouge pour laisser un billet couvrant largement les frais de la course avant de me glisser dans la fraîcheur de l’air parisien. Je n’étais peut être pas plus mal à l’intérieur. D’autant plus que la Place des Vosges… ce n’est franchement pas la porte d’à côté. Me perdre le temps d’une petite pause dans un café ne me ferait pas de mal. Sauf que je ne m’attendais pas à croiser la tête d’une telle connaissance. Ni aujourd’hui… Ni je ne sais quand. Je fais quelques pas en arrière afin de vérifier que je ne me suis pas faite avoir par une quelconque hallucination. « Léa ? » Parce que Léa a été ta meilleure amie pendant toute ton enfance, avant de devenir ta rivale au lycée et de disparaître par la suite. J’ai toujours mis ça sur le compte des études supérieures sans savoir ce qu’elle était partie faire je ne sais où. « J’aurai jamais cru te revoir après tout ce temps… » Nous avons grandi, certes, certainement muri par la même occasion, mais elle semble toujours être la même après ces quoi… cinq années d’absence ? Sans prendre le temps de demander si elle attend quelqu’un en particulier, je m’installe à sa table, en face. Je ne tiens peut être pas à ce que l’on rattrape tout le temps perdu, j'en sais trop rien pour le moment, mais au moins prendre des nouvelles. Je l'aimais bien, je n'avais pas de mauvais souvenir en particulier, sauf qu'en grandissant nous tournons toujours plus ou moins la page sur les histoires passées.

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Dernière édition par Sephora d'Abzac le Dim 10 Fév - 12:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyJeu 27 Déc - 0:19

J'étais installée là, tranquillement à ma table, ne me doutant pas un instant que j'allais croiser une vieille connaissance, oubliée depuis longtemps. Je pensais à mon retour, à Alex, encore et toujours, à Robin qui hantait mes rêves, à la colère et la peine de Nicholas s'il apprenait que je n'écoutais pas ses conseils, à cette peste de Rachel qui en avait vraiment après moi sans que je comprenne vraiment pourquoi. Enfin si je comprenais, j'étais trop proche de Robin, son cher frère jumeau et la tigresse détestée ça. Elle avait bien couchée avec mon frère sans que je lui en fasse toute une scène, si je devais finir dans le lit à son frère, j'espère bien qu'elle se souviendra que moi aussi j'ai des infos juteuses pour son cher jumeau adoré et que je n'hésiterais pas à les utiliser au besoin. Enfin je dis ça, je ne veux pas blesser Nicholas, anéantir Rachel oui, mais faire du mal à mon frère en brisant son amitié avec son meilleur ami c'était inenvisageable. Je devrais donc trouver autre chose pour amadouer la brune aux yeux bleus, la maudissant d'exister et la maudissant de me détester comme elle le faisait. Même si j'étais proche de son frère, je ne l'étais pas au point d'être une menace quand même, si ? C'était pour ça que Nicho avait peur ? Avais-je vraiment chez chance avec le beau brun ? Rien que cette idée me fit sourire, mais pas le petit sourire satisfait, non loin de là, j'affichais un grand sourire niais comme je savais si bien le faire. Le genre de sourire qui attirait l'attention des passants qui cherchaient à savoir s'ils me connaissaient ou non. J'étais sotte parfois quand je m'y mettais, naïve, enfantine et prête à tout pour croire encore et toujours aux contes de fée.

« Léa ? » entendis-je prononcer à côté de moi. Je tourne mon visage vers la personne qui s'adresser à moi et je restais sans voix. Sephora d'Abzac me faisait face, tout aussi étonnée que je pouvais l'être. Comme s'était amusant de rencontrer des gens qu'on avait oublié depuis longtemps. Pas complètement cela dis, je ne pourrais jamais oublier cette fille de ma vie, elle a été ma meilleure amie pendant quelques années avant qu'on devienne des pseudo rivales. D'ailleurs autant le temps des meilleures amies me manquait, autant le temps des rivales beaucoup moins quand je la voyais car je trouvais ça bien dommage d'avoir eu à rester si loin de cette fille alors que pendant une époque on était limite inséparable. Enfin la vie est parfois bien étrangement fait, à cette époque je ne m'aurais jamais dis que je finirais dans les bras d'Alex, alors que j'y ai passé quand même cinq merveilleuses années. « Sephora ? » Oui évidemment que c'était Sephora, je l'avais bien remarqué mais je ne sais pas pourquoi, peut être par mimétisme ou réflexe, j'avais prononcé son prénom d'une voix étonnée. Cela dis, je l'étais vraiment étonné, je ne m'attendais pas un instant de croiser quelqu'un que je connaissais ici et encore moins elle, mais bon je l'avais reconnu, il n'y avait pas de raison que je prononce son nom comme ça. Je passais ce petit détail rapidement, me contentant de lui sourire, ravie de la revoir.

« J’aurai jamais cru te revoir après tout ce temps… » reprit-elle rapidement tout en s'installant à ma table comme si elle y avait été invité. Cela dis, je ne dis rien, j'aurais très bien pu faire exactement la même chose à sa place et soyons réaliste, quand on revoit une personne avec qui on avait un lien aussi fort par le passé, on l'invite forcément à papoter un instant à sa table, c'est donc avec plaisir que je la vois s'installer. Je sentais que mon moment en solitaire à broyer du noir et à me faire des idées était totalement passé et c'était autant avec joie que tristesse que je le laissais de côté. Joie parce que j'avais très envie de savoir ce qu'était devenue la jolie rousse depuis tout ce temps et que parce que je détestais me lamenter sur mon sort ou broyer du noir, j'étais plutôt une fille joyeuse et bon vivant qui aimait rire, chanter et m'amuser. Triste parce que ces moments de solitude étaient très rare et que je ne saurais vous dire à quand allait être le prochain. Cela dit, je ne m'en plaignais pas, si c'était pour finir par être complètement obnubilée par ce cher Robin, je préfère encore m'en passer. J'observe donc un instant Sephora, constant qu'elle avait, non pas grandi, mais plutôt mûri et c'était embellie. Je ne prétend pas qu'elle était moche avant mais que maintenant ça allait mieux, mais je trouve qu'elle est devenue avec le temps un très belle jeune femme, mais cela ne m'étonne pas, elle avait un avenir prometteur quand on était gamine. « Hé ben moi non plus je dois t'avouer, mais c'est plutôt une bonne surprise que voilà. Que fais-tu ici ? T'attends quelqu'un ? » Oui je préférais tout de suite demander si j'allais devoir céder mon amie d'enfance à quelqu'un d'autres dans les minutes qui viennent ou si j'allais avoir la chance de pouvoir vraiment reprendre contact avec elle. Remarquez si elle devait voir quelqu'un, je prendrais sans hésiter son numéro, on ne laisse pas une chance comme ça nous passer sous le nez, croyez le bien. Je repensais, allez savoir pourquoi, à mon thé et je décidais d'enlever le sachet, il avait plus que largement infusé, on ne pourra pas dire qu'il ne va pas avoir du goût celui-là. Tout écoutant sans réponse, je ne pouvais m'empêcher de sourire, bêtement, comme toujours, contente de cette bonne surprise et curieuse de savoir ce qu'elle avait fait de sa vie depuis mon départ de Paris. « Alors dis moi quoi de beau ? Qu'as-tu fais de ta vie depuis le bac ? Que deviens-tu ? » Léa ou la gastapo incarnée. Je vous avoue que je suis comme une enfant qui n'arrive pas à attendre Noël pour ouvrir ses cadeaux, j'avais envie de tout savoir de la vie de mon amie d'enfance, curieuse de savoir si elle avait réussi ou si on l'instar de sa rivale, elle était au point mort dans sa vie. Qui allait gagner cette manche ? C'était si niais de penser encore à ça et pourtant les bonnes vieilles habitudes ont la vie dure ...


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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyDim 30 Déc - 22:08

J'ai presque envie de piailler comme une gosse à l'idée de l'avoir retrouvée, comme si les fêtes de fin d'année ne jouaient pas assez sur mes hormones et mon humeur. Vingt deux ans et je me comporte toujours comme une enfant par moment. Si nous avons été en 'froid' lors des trois dernières années avant notre séparation, Léa a toujours eu une place importante dans mon enfance et mon adolescence. Oui, il fut un temps où nous étions inséparable. Littéralement. « Hé ben moi non plus je dois t'avouer, mais c'est plutôt une bonne surprise que voilà. Que fais-tu ici ? T'attends quelqu'un ? » Je jette un coup d'œil autour de moi, Léa ne semble attendre personne pour le moment, non plus. Je lui fais alors signe que non. Non, je n'attends personne. Non, je n'ai rendez vous avec personne. Je cherche juste ces horribles cadeaux de dernière minute, ceux qui vous rendent dingue. Je m'installe mieux, du style je pose mes sacs au pied de la table et croise mes jambes comme toute jeune fille bien élevée qui se doit. Toutefois, je ne retire pas mon manteau. Le fond de l'air est frais. Passer noël avec de la soupe chinoise sous une tonne de couette me rend tout sauf enthousiaste. J'ai de bien meilleurs plans en tête... mais passons, ce n'est ni le moment, ni le lieu pour y penser. Bien que je ne dois pas oublier de lui trouver son cadeau, à lui aussi... « Alors dis moi quoi de beau ? Qu'as-tu fais de ta vie depuis le bac ? Que deviens-tu ? » Je commence à rire. Beaucoup de questions et quinze fois plus de choses à dire afin d'y répondre concrètement. Léa n'y va pas avec le dos de la cuillère. Je vais avoir besoin de me déshydrater avant toute chose. Je fais signe au serveur pour avoir un café. Un très long café avec beaucoup de caféine. Nous avons du temps à rattraper et donc pas mal de choses à nous dire. « Ahah, deux minutes, chaque chose en son temps. Je ne vais pas me volatiliser. » En réalité, je ne sais pas par quoi commencer. Il s'est passé vraiment beaucoup de choses ces cinq dernières années. Pas mal de ratés et quelques succès. Disons que j'ai fait pas mal de compromis pendant ce temps. Au moment de me lancer, j'hésite. Je dis tout ou juste un peu ? Jouons la carte du 'un peu' pour le moment, on verra par la suite, quand je saurais concrètement quel style d'amitié sera de nouveau instauré. « J'ai étudié non stop ces cinq dernières années, je suis diplômée et je travaille toujours comme une demeurée. En somme, j'ai une vie déjà bien remplie. » En réalité, c'est peu de le dire, sauf que je ne me vois pas vider mon sac. Tout ceci est vrai et faux, en même temps. Ce n'est pas le problème de mon interlocutrice ou de l'endroit. Je n'ai aucune honte. C'est juste long et je crains de l'ennuyer alors que nous venons tout juste de nous retrouver. Il s'est passé pas mal d'évènements, mais plus particulièrement l'année dernière. Jusque là, j'avais mené une vie plus que calme, presque d'un ennuie mortel. En quelques mois, j'ai réussi à être diplômée, me fiancer, me faire planter par ledit fiancer à quelques jours de la date fatidique, noyer le chagrin qui suivit dans les soirées de fin d'année et l'alcool, m'enfuir à Londres me refaire une certaine virginité, revenir en France, trouver le job de mes rêves, recroiser le chemin du type dont j'ai toujours été amoureuse, le fuir encore et encore tout en essayant de reprendre ma vie un tant soit peu en main. En faisant le tour de la question, je ne sais pas comment mon esprit a fait pour survivre à tout ça. J'en suis presque nostalgique. J'aurai choisi Tay depuis le départ, rien de tout cela ne serait arrivé. Selon ses dires, il ne m'aurait pas plantée de la sorte, je suppose. « Et toi, qu'est-ce que ça donne depuis tout ce temps ? Où étais-tu partie ? Allez, dis moi tout ! » Je réceptionne mon café avec un grand sourire avant de reporter toute mon attention sur cette fille que j'ai perdue de vue bien trop longtemps. Qu'a-t-elle fait je ne sais où ? A-t-elle mieux su gérer sa vie personnelle, sa vie amoureuse et sa vie professionnelle ? A-t-elle continué à être la première de sa promo après le lycée ? Non, je ne suis pas, non plus, du genre à faire un interrogatoires aux gens.


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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyDim 6 Jan - 21:29

J’étais tellement contente de la revoir que je ne m’étais pas vraiment rendue compte que je m’étais transformée littéralement en agent de la Gestapo. Au moins on sait que j’aurais pu faire fureur à cette époque, sans mauvais jeu de mot. Mais que voulez-vous, je ne m’attendais déjà pas à croiser une personne que je connaissais ici et encore moins Sephora, du coup la surprise prenant le pas sur la raison et mon côté raisonnable - si si je vous assure il m’arrive d’en avoir un - je me suis mise à la harceler littéralement de questions, de peur qu’elle disparaisse tout d’un coup. A nous voir en cet instant, on ne croirait pas qu’on a été en froid pendant quelques années quand même, on pourra juste remarquer notre amitié qui existait au début et qui s’est malheureusement étioler avec le temps. Sephora était en tout cas splendide, je l’avais déjà dis mais je ne pouvais que confirmer, elle avait toujours été belle, mais je la trouvais beaucoup plus mûre, allez savoir pourquoi, peut être parce que je voulais moi aussi croire que j’étais plus mûre qu’avant. Elle posa ses affaires à côté d’elle, au sol et s’installa en face de moi. Elle commanda un grand café, sans retirer son manteau et je ne pouvais que la comprendre. Je m’étais parée d’un gros pull se matin pour éviter d’avoir froid, du coup je pouvais me permettre d’enlever ma veste à l’intérieur, mais sans ce pull, je n’aurais même pas songé un instant à me dévêtir moi non plus. Une fois qu’elle fut servie, je commençais mon interrogatoire, sans même m’en rendre compte cela dit et ce ne fut que son rire qui me fit réaliser que j’étais bien impatiente. « Ahah, deux minutes, chaque chose en son temps. Je ne vais pas me volatiliser. » me dit-elle avec un sourire. Je ne pus que lui répondre par un sourire moi aussi, amusée de mon propre engouement. Franchement si on m’avait dis que je reverrais par hasard Sephora, d’une je n’y aurais pas cru et de deux, je n’aurais pas pensée être aussi heureuse de la voir, c’est fou quand même. Pourtant j’étais littéralement aux anges de voir sa petite bouille, elle avait certes changer et je pense qu’elle était bien loin de la fille que j’avais connu, mais n’est-ce pas pareille pour moi ? J’espérais même sincèrement pour elle qu’elle avait changé, non pas que son caractère était désagréable, mais cela voudrait surtout dire qu’elle n’avait pas vraiment vécu, après tout la vie nous change, en bien ou en mal, elle nous influence forcément, dans nos choix, nos pensées, nos actions, c’était ainsi qu’on le veuille ou non. « Pardon, je me suis légèrement emballée, c’est juste la surprise de te voir » m’excusais-je avec le sourire, amusée que j’étais par mon propre comportement. Je me versais un peu de thé dans ma tasse et le sucré un peu, un thé à la menthe parfait se boit bouillant et sucré, il ne sera pas bouillant mais il sera au moins sucré, ce sera déjà ça.

« J'ai étudié non stop ces cinq dernières années, je suis diplômée et je travaille toujours comme une demeurée. En somme, j'ai une vie déjà bien remplie. » reprit-elle ensuite d’un ton un peu plus calme. Je me doutais bien qu’elle n’allait pas raconter sa vie dans les moindres détails mais à ce point raccourcie, elle venait de battre un record, à croire que les mots sont cher à notre époque. J’esquissais un sourire amusée, constant qu’au final mise à part le fait qu’elle avait fait des études pendant ces cinq dernières années, je n’en savais pas plus, je n’étais pas plus avancée. Je suis donc dans le regret de reprendre mon rôle d’agent de la Gestapo pour en savoir un peu plus sur cette chère Sephora. « Clair et concis, peut être un peu trop ma chère Sephora, tu m’obliges à jouer les fouineuses » commençais-je d’un ton amusé. Après tout j’étais d’une nature assez curieuse, sans pour autant être trop envahissante, je comprenais parfaitement le non et savais respecter l’intimité des autres, mais là je pense avoir quand même une bonne marge de manoeuvre, c’est vrai après tout entre « Alors dis moi combien de copains as-tu eu dans ton lit ces dernières années » et « qu’as tu fais comme étude ? » il y a une grosse différence non ? Je vais donc commencer par la dernière phrase et avancer petit à petit jusqu’à me heurter à la limite du raisonnable. « Cinq ans d’études ? Bienvenue au club, des études de quoi ? » repris-je toujours en souriant. Cette fois-ci vous remarquerez que je me suis limitée dans le nombre de questions, on remarquera le progrès. Je porte ma tasse à mes lèvres et après avoir soufflée pour refroidir, plus par réflexe qu’autre chose, j’en bois une gorgée. « Et toi, qu'est-ce que ça donne depuis tout ce temps ? Où étais-tu partie ? Allez, dis moi tout ! » enchaîne-t-elle de son côté tout en réceptionnant son café. Je m’attendais bien entendu à la question, mais tout comme elle, je restais un instant silencieuse, réfléchissant à ce que j’allais lui dire. Ma vie amoureuse était un désastre, j’avais quitté un homme qui m’aimait pour tomber amoureuse d’un coureur de jupons qui est également le meilleur ami à mon frère. Je n’avais pas de travail mais par contre j’avais finis majeur de ma promotion … youhou, super ça m’aide vachement maintenant, on est trop content de l’apprendre. J’esquissais tout de même un sourire, tout en reposant ma tasse sur sa coupelle. « Oh ben écoutes un peu pareil que toi. Je suis partie à Lyon pour me rapprocher de mon père. J’ai fais là bas cinq ans d’études, en LEA, je reviens récemment de six mois au Mexique et je suis ici depuis … un peu plus d’un mois … peut être deux d’ailleurs, je ne sais plus trop, et je cherche du boulot … » On est loin de la vie dont je rêvais, pas de copain, pas d’appartement, pas de travail et aucune assurance pour mon avenir … bref, bienvenue dans le monde merveilleux de Léa !


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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptySam 12 Jan - 22:44

« Clair et concis, peut être un peu trop ma chère Sephora, tu m’obliges à jouer les fouineuses. » À cet instant précis, je lève les yeux au ciel dans l'espoir de l'intimider. C'est long et c'est surtout compliqué. Et elle pourrait trouver tout cela ennuyeux, si ce n'est puéril, alors que j'ai pris l'habitude d'écouter. Cela fut douloureux pendant un moment, mais désormais je suis parvenue à refouler une partie de mes drames amoureux. Du moins, j'essaye de m'en persuader. J'ai l'esprit souvent trop occuper par mon travail pour remettre ça sur la table. Et puis, je lâche finalement un sourire. Allez, tout cela va finir par passer. Un jour ou l'autre, il parait. « Cinq ans d’études ? Bienvenue au club, des études de quoi ? » Voilà qui me rassure. C'est vrai quoi... Aujourd'hui encore, quand je fais mon tour quotidien sur ce célèbre réseau social dont on taira le nom, je constate que certaines de nos anciennes camarades, ou d'autres filles ayant abandonnées le cursus de notre école de commerce en cours de route, sont devenues mères. Fonder une famille. Certains jours, je me pose la question si je n'ai pas raté un truc dans ma vie. Évidemment, la question m'a déjà effleuré l'esprit (il parait que ce genre de questions provient des hormones, selon la plupart des gynécologue ou même ma mère), pourtant je ne m'y suis jamais penchée sérieusement. Non, je ne me vois pas dans un pavillon situé dans la riche banlieue parisienne, avec un chien et éventuellement un mari (il parait également que les mères célibataires sont à la mode au sein de notre génération, et oui ma vie se résume à beaucoup de 'il parait que', voyons cela comme une sorte de philosophie). Et Léa alors ? Je serais assez intéressée par son point de vue sur la question. Savoir si c'est ma petite personne qui déconne ou me rassurer. « Marketing et communication, histoire d'être une énième publicitaire maudite. » Quand on parle de publicité, beaucoup de personnes ont immédiatement en tête ce stéréotype proposé par le roman 99F de Beigbeder, ou tout simplement de sa propre expérience, ainsi que le film qui s'en suit. Des personnes qui se fichent de tout, surtout du commun des mortels. De tout, sauf de leur compte en banque bien rempli mensuellement, de leurs bons rapports avec la plupart des dealeurs de la capitale ou de tous les avantages du métier. De tout, sauf de leur petite personne égoïste en somme. Certes, j'ai le bon travail, le salaire, l'appartement, les cadeaux de la part des annonceurs, mais je me suis toujours tenue à l'écart de toutes les autres merdes du milieu. « Oh ben écoutes un peu pareil que toi. Je suis partie à Lyon pour me rapprocher de mon père. J’ai fais là bas cinq ans d’études, en LEA, je reviens récemment de six mois au Mexique et je suis ici depuis … un peu plus d’un mois … peut être deux d’ailleurs, je ne sais plus trop, et je cherche du boulot … » Rien qu'en l'écoutant, j'ai des étoiles plein les yeux. D'accord, je n'ai jamais été une grande admiratrice du monde universitaire, mais rien que d'entendre qu'elle est partie au Mexique... Je l'envie. D'accord, je suis partie aux États-Unis de mon côté, mais pour une raison que j'ignore je vois des plages, du soleil et des cocktails (pour ne pas dire toute une rangée de mojito qui ne demandent qu'à être bus) quand on parle de l'Amérique du Sud. En attendant, nous sommes toujours ici, à Paris. Ô douce et pluvieuse Paris. « Le Mexique ? Pas mal du tout ! » Cependant, pour le reste de son histoire, Léa doit certainement se sentir dépaysée. Faut dire qu'en ce moment, c'est un peu la guerre avec les employeurs ou toute sorte de concurrence pour obtenir un emploi. Et tout le monde met ces difficultés sur le compte de la crise économique. En tout cas, chez les publicitaires je dois avouer que ce cliché est véritable : nous sommes carrément du genre à nous entretuer, mais ça, c'est tout le temps. Triste réalité de la communication. « Par contre, pour le travail, j'avoue que ce n'est pas très pratique en ce moment. T'as pu te trouver un endroit où dormir tranquillement au moins ? En tout cas, bon retour parmi nous ! Ça me fait plaisir de te revoir ici. » Nouvelle gorgée de café. « Allez, je suis certaine que tu as d'autres histoires un peu plus joyeuses à me raconter. » J'aime les histoires. De toute façon, je suis plus du genre à écouter les autres qu'à étaler ma propre vie, sauf quand j'ai bu le verre de trop.


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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyDim 20 Jan - 14:26

J’étais contente de la revoir, je l’ai déjà dis et je le répéterais inlassablement parce que c’était vrai. J’avais envie, maintenant que je la tenais entre mes mains, d’en savoir plus sur elle. Je crois qu’il était normal de ma part de vouloir en savoir plus sur mon amie non ? De rattraper le temps perdu comme on le dit si souvent. D’avoir l’impression que même en ayant été séparé d’elle cinq ans, j’ai presque l’impression que cela ne fait que quelques jours. Bien entendu ce ne sera pas vrai, mais on s’en fout à la rigueur, une impression c’est déjà bien. Je me suis donc lancée dans une série de question, sans même me rendre compte qu’elle venait à peine de s’installer à ma table, qu’elle n’avait encore rien commander et qu’elle avait eu à peine le temps de respirer. Je me calmais donc et la laisser vivre un instant avant de reprendre mes questions. Après tout je ne perdais pas de vu mon objectif final, en apprendre le plus sur elle. Je lui demandais ce qu’elle était devenue et elle me fit une réponse claire mais très courte, ce qui ne m’aida pas beaucoup. Cinq ans d’étude c’est bien, mais dans quoi ? Et maintenant ? Je décidais donc de la prévenir que si elle voulait me répondre par des phrases aussi courtes et peu fournies en réponses, j’allais devoir passer à la vitesse supérieure en la harcelant de questions. Bien entendu mon but n’était pas de la mettre mal à l’aise ou de tout savoir sur sa vie, mais disons que le minimum ça pourrait être sympa quand même non ? Elle se contenta de lever tout d’abord les yeux au ciel, ce qui m’amusa beaucoup et c’est par un sourire que je fis partager cet amusement. Elle finit par sourire à son tour, ce qui me rassura, au moins elle ne prenait pas mal ma curiosité, surtout quand elle découvrit que je commençais soft dans mes questions.

« Marketing et communication, histoire d'être une énième publicitaire maudite. »

Marketing et communication … Vaste domaine pour moi et légèrement brumeux aussi. C’est vrai après tout, ça veut tout dire et rien dire pour moi qui ne suis pas là dedans. En gros elle était publicitaire si j’ai bien compris, maudite ? Pourquoi donc ? C’était un job maudit ? Pourquoi l’avoir choisi alors ? J’avais un peu du mal à la suivre, mais ça c’est parce que je n’avais pas moi même d’a priori sur son travail, ni de pensées pré-construite par la télé ou les livres. Je ne pourrais vous dire si c’est une chance ou non mais en tout cas, pour moi ce travail m’avait l’air plutôt intéressant. Je ne l’aurais pas fais personnellement, mais je pense qu’il doit être fort intéressant.

« Publicitaire maudite ? Comment ça ? Panne d’inspiration ? Heures supplémentaires à gogo ? Patron ou clients trop exigeants ? »

Hé oui ma naïveté ne touchait pas seulement le domaine des hommes, c’était le monde en général. Je n’avais pas vu le film 99F, donc je ne savais pas que cela avait peut être un rapport avec les excès de drogue, le trop pleins d’argents, les avantages à gogo, leur air hautain et supérieur et j’en passe. Elle me demandait ce que moi j’avais fais pendant ces cinq ans d’absence et je lui avais parlé de Lyon, de mes études en LEA et de mon récent voyage au Mexique qui m’avait coûté mon couple … ou qui m’avait juste ouvert les yeux, je ne saurais le dire.

« Le Mexique ? Pas mal du tout ! »

Oh oui, à qui le dit-elle, le Mexique c’était un endroit vraiment génial, d’excellents souvenirs, un autre monde, un autre univers, une autre Léa aussi. L’ancienne Léa était partie et c’était une nouvelle qui avait pris sa place. Je ne saurais vous dire laquelle était la mieux, je pense que chacune avait ses avantages et ses inconvénients, seulement l’ancienne Léa avait un copain et un avenir presque tout tracé, la nouvelle elle se retrouve seule, sans appartement propre, sans travail et même presque sans avenir, attirée par le meilleur ami à son frère, un intouchable ou peu s’en faut.

« C’était vraiment génial, j’ai adoré y aller, tu découvres vraiment une autre culture, une autre langue, une autre façon de vivre. Les paysages sont totalement différents, tout comme leur façon de penser, leur façon d’être avec les autres … enfin bref, j’ai juste hâte d’y retourner ! »

Ce qui était entièrement vrai, le Mexique me manquait, j’étais un peu chez moi là bas. J’avais été accueilli les bras ouvert, on m’avait tout de suite intégrée à l’équipe, dans ma colocation. Je m’étais fais des amis très rapidement, j’avais passé d’excellentes soirée, j’avais visité le Mexique dans son entier et vu les bons et les mauvais côtés de ce pays. Mon stage c’était très bien déroulé et j’avais eu une excellente note à mon rapport, je n’étais pas mécontente d’avoir attendu le maximum au final pour m’y rendre, j’étais prête.

« Par contre, pour le travail, j’avoue que ce n’est pas très pratique en ce moment. T'as pu te trouver un endroit où dormir tranquillement au moins ? En tout cas, bon retour parmi nous ! Ça me fait plaisir de te revoir ici. Allez, je suis certaine que tu as d'autres histoires un peu plus joyeuses à me raconter. »

J’esquissais un sourie quand elle me souhaita un bon retour et je bus à mon tour une gorgée de mon thé qui avait un peu refroidi avec le temps. Elle avait raison sur un point, le monde du travail à l’heure actuelle n’était pas idéal, plus de candidats que de postes à pourvoir, mais bon il fallait s’y faire, c’était ainsi. Je hochais la tête quand elle me demanda si j’avais trouvé un logement et quant elle me demanda si j’avais pas d’autres histoires joyeuses à lui raconter, je pensa tout de suite à Alex, certes c’était fini entre nous, mais cela ne voulait pas dire qu’il fallait que je l’oublie totalement, on oublie pas cinq ans de sa vie comme ça.

« Merci, ça fait plaisir de revenir en tout cas, Paris m’avait plus manqué que je ne l’avais cru. Je vis actuellement chez mon frère et son coloc’. Je squatte la chambre de Nicho pour l’instant, je ne sais pas trop pour combien de temps, mais bon j’ai toujours ma mère ici, donc c’est pas très grave. Sinon … heum … niveau histoire, potin, je ne sais pas si tu te souviens d’Alex, mon meilleur ami quand on était au lycée ? Hé bien j’ai vécu avec lui pendant cinq ans … une belle histoire … bon qui a prit fin à mon retour du Mexique, mais j’ai quand même gardé de bons souvenirs avec lui … Et toi, niveau amour, t’en es où ? ça doit se bousculer au portillon non ? »
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Louise Toscan du Plantier
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyDim 20 Jan - 20:10

J'étais à mille années de croire que je finirai par croiser la route d'une personne n'ayant rien entendu à propos de la réputation des publicitaires. Jusqu'à aujourd'hui, tout le monde avait un apriori négatif sur nos métiers. « Publicitaire maudite ? Comment ça ? Panne d’inspiration ? Heures supplémentaires à gogo ? Patron ou clients trop exigeants ? » Panne d'inspiration ? J'espère bien ne jamais en avoir. Sinon, je peux pointer ma tête immédiatement au pôle emploi le plus proche de chez moi. L'inspiration est, à la fois notre gagne pain et notre pire cauchemar. Je hausse tout simplement les épaules. « Rien de bien méchant en réalité. J'ai beau être passionnée par ce monde, mon métier, cela prend beaucoup de temps. Actuellement, ce ne sont plus de simples heures supplémentaires. Je cours d'un rendez vous à l'autre, je croise des clients parfois trop exigeants, et au final je bosse même chez moi. Du coup, ça me demande pas mal de sacrifices sur ma vie personnelle. Enfin, il faut faire avec maintenant. » Il faut faire avec jusqu'à mes... soixante ou soixante dix ans. Après réflexion, le temps va être long, il faudra bien que je finisse par me ménager et profiter de la vie. Je me mords la lèvre en essayant de me propulser dans le futur : une vieille fille toute fripée, dans ce même grand appartement avec vue sur la Tour Eiffel, le tout accompagné par une tonne de chats. Charmant. « C’était vraiment génial, j’ai adoré y aller, tu découvres vraiment une autre culture, une autre langue, une autre façon de vivre. Les paysages sont totalement différents, tout comme leur façon de penser, leur façon d’être avec les autres … enfin bref, j’ai juste hâte d’y retourner ! » L'exposé de Léa me change radicalement les idées. Elle me fait même rêver. Les cartels de drogue et tout ce que l'on peut entendre de négatif dans les médias à propos du Mexique partent aussi tôt aux oubliettes. Je souris « Rien que t'entendre parler de ce pays, ça me donne envie de poser deux bonnes semaines de vacances et réserver des billets d'avion pour le soleil. Je comprends pourquoi tu as bonne mine désormais ! » Et c'est peu de le dire. Deux semaines sans entendre mon téléphone sonner. Deux semaines au soleil, loin de la grisaille parisienne. Je vendrai presque mon âme pour me permettre un tel cadeau. Si seulement c'était les moyens financiers qui manquaient... Non, tout tourne toujours autour d'une maudite question de temps. C'est d'autant plus frustrant à mon goût. « Merci, ça fait plaisir de revenir en tout cas, Paris m’avait plus manqué que je ne l’avais cru. Je vis actuellement chez mon frère et son coloc’. Je squatte la chambre de Nicho pour l’instant, je ne sais pas trop pour combien de temps, mais bon j’ai toujours ma mère ici, donc c’est pas très grave. Sinon … heum … niveau histoire, potin, je ne sais pas si tu te souviens d’Alex, mon meilleur ami quand on était au lycée ? Hé bien j’ai vécu avec lui pendant cinq ans … une belle histoire … bon qui a prit fin à mon retour du Mexique, mais j’ai quand même gardé de bons souvenirs avec lui … Et toi, niveau amour, t’en es où ? ça doit se bousculer au portillon non ? » Le discours qui suit donne moins envie. Cette fille est intelligente, se tue pour atteindre des sommets et voilà que Léa se retrouve presque comme une étrangère dans son propre pays. « Outch, vivre avec deux garçons, c'est pas trop dur ? Ton frère est sympas en somme, mais ça doit pas être évident tous les jours... » Son frère, j'en ai seulement quelques souvenirs de cette période où nous nous considérions comme des amis, en plus du lycée. Sauf que la gente masculine grandit... d'une façon unique. Ainsi, je ne sais pas si ma réponse est d'actualité. « Je suis sincèrement désolée pour Alex. En plus au lycée, nous avions fait des paris comme quoi vous termineriez ensemble... Même s'il n'était que ton meilleur ami à l'époque, c'était flagrant, crois moi ! » Alex et Léa ? Citer ces deux prénoms au lycée et beaucoup de personnes se mettaient à murmurer. Si finalement nous avions compris qu'ils ne formaient pas un couple, nous les trouvions très proches. Malheureusement, j'ai perdu contact avec les personnes impliquées dans ce paris, donc je ne toucherai aucun gain. Cependant, j'en ressors avec une certaine fierté. « Mes amours ? Une longue histoire. » Ce qui est littéralement vrai, sauf qu'il n'y en a pas qu'une et qu'un « très » aurait même été le bienvenu avant « longue ». « J'étais sur le point de me marier l'année passée. Et finalement, il a préféré partir du jour au lendemain... pour un homme. Pas facile d'encaisser la nouvelle. » Oui oui, moi Sephora qui fut cette fille réticente à s'engager (et qui est redevenue cette fille entre temps) était sur le point de me retrouver avec la bague au doigt jusqu'à la fin de ma vie, techniquement. Je termine mon café avant de reprendre ma réponse. « J'ai pris du recul en Angleterre quelques mois et en revenant, j'au croisé la route de celui que j'avais toujours considéré comme mon... meilleur ami disons. Sauf qu'on se tournait déjà autour il y a quelque temps, et ça a recommencé là... Ça doit bien faire plus d'un an, mais j'arrive pas à franchir le pas. J'ai peur, en gros. Va savoir. Sauf qu'à la longue, je crains de le perdre. Il est l'animateur radio on ne peut plus populaire du moment, t'as déjà peut être entendu parler de lui, si ce n'est l'entendre tout court. En attendant, il n'y a pas foule au portillon. » Je finis ma réponse par une moue accompagnée d'un haussement d'épaule. Et si ce n'était pas le cas, s'il y avait foule au portillon comme Léa le dit si bien, j'ai pas mal de préoccupations en tête à cet instant. À mon avis, il n'y a pas besoin de développer d'avantage, si ?


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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptySam 2 Fév - 16:48

D’un côté j’avais l’impression de ne pas l’avoir perdu de vu, c’est vrai après tout finalement, physiquement elle n’avait pas tant changé que ça. Bon elle n’était pas restée la même adolescente que j’avais connu, on est bien d’accord, mais je l’aurais reconnu n’importe où, elle avait gardé ce même visage, légèrement plus mure qu’avant mais toujours avec ce même petit sourire, ces mêmes mimiques, ce même regard sur le monde, tout comme moi au final. J’avais vieilli si je puis dire, mais j’avais gardé ce même regard candide et enfantin sur le monde, j’avais le même sourire qui étirait mes lèvres et j’avais gardé la même voix, les mêmes intonations, même si on sentait peut être un peu plus de sagesse qu’il n’y en avait quand j’étais encore au lycée. D’un autre côté, j’avais la sensation de ne pas lui avoir parlé depuis des lustres, comme s’il y avait plus que cinq ans qui s’étaient déroulées avant qu’on se revoit … c’est assez étrange, mais pas forcément désagréable au final.

« Rien de bien méchant en réalité. J'ai beau être passionnée par ce monde, mon métier, cela prend beaucoup de temps. Actuellement, ce ne sont plus de simples heures supplémentaires. Je cours d'un rendez vous à l'autre, je croise des clients parfois trop exigeants, et au final je bosse même chez moi. Du coup, ça me demande pas mal de sacrifices sur ma vie personnelle. Enfin, il faut faire avec maintenant. »

Je l’écoutais me parler de son travail et d’un côté j’étais jalouse de sa vie et d’un autre côté je ne voulais pas de ça pour moi. Vous voyez j’avais moi aussi envie de travailler, de faire quelque chose d’utile, d’avoir une raison de me lever le matin, de toucher un salaire, pas être une simple assistée. D’un autre côté passer ma vie à travailler, voir ses amis de moins en moins, faire peu ou pas la fête, en gros regarder la vie des autres se faire pendant qu’on est trop occupée à bosser, très peu pour moi. Oui je veux travailler, je veux pouvoir être totalement indépendante, pouvoir me trouver un appartement que je pourrais payer avec ce que je gagne, être enfin « adulte », mais pas au prix de ma liberté et de mes amis, ce serait bien trop me demander. Je crois que je suis trop rêveuse, son rythme de vie ne me conviendrait pas , il est trop sérieux, trop terre à terre, trop prenant.

« Même si j’ai très envie de travailler, tu ne me fais pas rêver, je dois bien l’avouer … Courage à toi alors ! »

Léa ou la capacité à dire tout ce qu’elle pense. Enfin c’est vrai de toute façon, je ne compte pas lui dire que son travail m’a l’air génial alors qu’elle vient de me le dépeindre d’une façon peu glamour. Maintenant je suppose qu’il doit y avoir des avantages à tout cela, sinon il n’y aurait aucun intérêt pour qu’elle reste dans cette branche. Elle doit bien gagner sa vie, avoir pas mal de privilège et s’épanouir peut être dans son travail, allez savoir, tout était de l’ordre du possible. Moi je savais ce que j’avais envie de faire, j’espérais juste que mon CV allait plaire à certains éditeurs, ce serait bien si je pouvais passer ma vie à traduire des ouvrages. Je pourrais les lires en avant première, si ça c’est pas la classe, je ne sais pas ce que c’est.

« Rien que t'entendre parler de ce pays, ça me donne envie de poser deux bonnes semaines de vacances et réserver des billets d'avion pour le soleil. Je comprends pourquoi tu as bonne mine désormais ! »

J’étais contente d’avoir donné envie à Sephora de partir pour le Mexique pour ses prochaines vacances, même si elle ne le ferait peut être jamais au moins j’aurais véhiculé une image plus sympathique que celle que les gens ont de prime abord. Oui il y a de la pauvreté et de la violence là bas, dans quel pays il n’y en a pas ? Aucun, c’est universel, on n’y peut rien. Maintenant il ne faut pas resté focalisé que sur ça, c’est un très beau pays, avec des gens formidables, une belle culture, une très belle langue et de la nourriture qui en vaut le détour.

« Ahahah ! oui j’ai bonne mine j’avoue, ça ne va pas durer longtemps au vu du temps ici, mais pour le moment j’en profite un peu. En tout cas tu devrais vraiment y songer pour tes prochaines vacances, si vacances tu as un jour, c’est vrai un pays à découvrir et tu auras l’occasion de faire un tour aux Etats-Unis ! »

Bon personnellement les Etats-Unis étaient bien secondaire, j’y avais fais un tour parce que j’y étais restée 6 mois, j’avais pu me le permettre, mais franchement je n’y serais pas allée, je m’en serais remise, ce n’était pas dans ce but que j’y étais partie. J’ai passé un excellent séjour aux USA, je ne prétend absolument pas le contraire, mais j’avais eu de meilleurs souvenirs au Mexique et de loin.

« Outch, vivre avec deux garçons, c'est pas trop dur ? Ton frère est sympas en somme, mais ça doit pas être évident tous les jours... »

Sa remarque m’amuse beaucoup et c’est avec un sourire que je l’accueillie. Vivre avec deux garçons n’étaient pas facile tous les jours, c’était vrai, mais c’était pas si terrible que ça au final, étant plus âgés que moi, ils avaient déjà de la bouteille en matière de colocation et ils étaient propres et ordonnés, ce qui aidait pas mal. Mais elle avait raison sur une chose, mon frère avait été un amour de m’accueillir chez lui alors qu’on savait tous les deux que vivre chez ma mère aurait été plus simple au final. Il n’aurait pas passé sa vie à épier les faits et gestes de son meilleur ami pour voir s’il ne tentait pas de me draguer quand il avait le dos tourné.

« Non ça va c’est cool, ça se passe bien. Bon mon frère joue les gardes du corps parce qu’il a peur que son meilleur ami me saute dessus, mais sinon ça se passe super bien ! »

J’avais dis ça en rigolant, mais c’était pourtant la pure vérité, Nicholas était toujours à l’affut, évitant de me laisser seule dans la même pièce avec Robin alors que moi j’adorerais ça … peut être trop j’avoue. Enfin de toute façon il ne s’intéresse pas à moi alors pourquoi se prendre la tête pour rien ? Dieu que le monde est cruel … et que mon thé et tout de suite trop froid. J’interpelle un serveur et lui demande de me changer mon eau pour en avoir une bien chaude. Je l’ai assez rapidement ce que j’apprécie grandement je dois bien l’avouer.

« Je suis sincèrement désolée pour Alex. En plus au lycée, nous avions fait des paris comme quoi vous termineriez ensemble... Même s'il n'était que ton meilleur ami à l'époque, c'était flagrant, crois moi ! »

Désolée ? Non il ne fallait pas l’être, ce sont des choses qui arrivent. Nous n’étions pas fait pour vivre notre vie entière ensemble, je trouve que cinq ans c’est déjà bien, on a vécu de belles choses, il faut juste garder ça en mémoire. J’imagine que pour lui, à l’heure actuelle ce n’est pas facile, mais j’ai tenté de simplifier les choses au maximum en quittant rapidement l’appartement et en repartant sur Paris, abandonnant un peu à contre coeur mon père qui me manque. Mais bon c’était préférable pour tous le monde, si j’étais partie vivre chez lui, Alex se serait empressé de venir me voir pour « tout reprendre comme avant », alors qu’il n’y avait plus de avant et ce depuis un moment finalement. L’histoire des paris par contre ne m’étonne pas et c’est avec le sourire que j’apprend la nouvelle, cela m’amuse, je dois bien l’avouer.

« Je constate qu’en fait il n’y avait que moi qui n’avais rien vu venir … En tout cas pour tous ceux qui avaient parié qu’on finirait ensemble, vous aviez raison … »

Ca ne m’étonne pas spécialement d’avoir été au final la dernière à ne rien voir, c’était moi tout craché en fait. Je ne saurais vous dire si je le fais exprès ou si c’est vraiment inconscient, mais jusqu’au dernier moment je n’avais pas vu toute cette histoire se profiler à l’horizon. Je savais qu’Alex tenait à moi, mais pas comme ça, mais ce ne fut pas une si mauvaise surprise. Tout comme je ne vois pas la façon qu’à Robin de me regarder mais quand je vais comprendre ce qu’il en est, je ne vais pas être déçue du voyage …

« Mes amours ? Une longue histoire. »

« Longue histoire ? Dis m’en plus, tu viens de titiller ma curiosité »

Bon après si elle ne veut pas je ne vais pas la forcer, cela va s’en dire, mais je suis curieuse de savoir ce que cela veut dire. Qu’elle est mariée et qu’elle est maman ? Qu’elle est juste mariée ? Lesbienne ? Prête pour rentrer au couvent ? Je me fais pleins de films, tous plus ridicule les uns que les autres.

« J'étais sur le point de me marier l'année passée. Et finalement, il a préféré partir du jour au lendemain... pour un homme. Pas facile d'encaisser la nouvelle. »

Bon déjà je n’étais pas très loin, elle aurait pu être une femme mariée aujourd’hui si son cher et tendre ne s’était pas barré au dernier moment. Avec un homme ? J’en connais certains qui ont fait ça, homme et femme qui ont réalisé au dernier moment qu’ils étaient gais, ça arrive. Certes c’est délicat pour l’autre, je le sais bien, mais doit-on vraiment en vouloir à celui qui vient de réaliser la chose ? Je ne pense pas, notre société au final nous prépare mal à reconnaître notre orientation sexuelle, parfois inconsciemment, on refoule ce que l’on ressent, de peur d’être rejeté. Je trouve que c’est préférable qu’il soit parti avant de s’engager plutôt qu’après, mais je ne suis pas sûre que ça remonterait le morale à Sephora.

« Ah ? …. désolée … C’est vrai que ce ne doit pas être facile à vivre mais dis toi que c’est mieux qu’il le découvre avant votre mariage … enfin bon j’imagine qu’au final ça ne change pas grand chose pour toi … »

« J'ai pris du recul en Angleterre quelques mois et en revenant, j'au croisé la route de celui que j'avais toujours considéré comme mon... meilleur ami disons. Sauf qu'on se tournait déjà autour il y a quelque temps, et ça a recommencé là... Ça doit bien faire plus d'un an, mais j'arrive pas à franchir le pas. J'ai peur, en gros. Va savoir. Sauf qu'à la longue, je crains de le perdre. Il est l'animateur radio on ne peut plus populaire du moment, t'as déjà peut être entendu parler de lui, si ce n'est l'entendre tout court. En attendant, il n'y a pas foule au portillon. »

Bon ce qui était sûre c’était que j’étais mauvaise pour tenter de « consoler une amie », fort heureusement que ça c’est passé il y a un an, sinon elle serait partie en dépression par ma faute. Je suis ravie d’entendre qu’elle a quelqu’un d’autre en vu, même si cela n’a pas l’air si facile que ça au final. La peur ? Je sais ce que c’est, je crois que je suis la mieux placée pour le savoir, même si nous craignons deux choses différentes, la peur reste la même.

« Un animateur connu ? C’est quoi son nom ? J’écoute la radio de temps en temps, il y a peut être moyen que je vois de qui tu parles … En tout cas je comprend parfaitement ce que tu vis, même si c’est pour des raisons différentes, je suis un peu dans la même situation. Courage, si tu sais que tu lui plais, c’est déjà ça … manque plus qu’à trouver le courage d’aller plus loin … »
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptyVen 15 Fév - 18:21

Malheureusement, j'ai oublié de préciser qu'en plus du salaire versé par l'agence, certains clients ne sont pas aussi radin qu'on peut le croire sur les gratification en tout genre. Fringues et accessoires pour les plus 'modestes', voyages et vacances tous frais payés pour d'autres. « Même si j’ai très envie de travailler, tu ne me fais pas rêver, je dois bien l’avouer … Courage à toi alors ! » J'acquiesce pour la remercier. Oui, il faut être passionné pour ce lancer dans ce genre de carrière. Je n'ai peut être pas l'occasion de faire la fête tous les quatre matins, mais je rencontre du (beau) monde, je sors, je découvre des personnes d'horizons différents. Et à seulement vingt deux ans, je ne me sens pas encore prête à franchir le pas de la 'famille'. Quand j'estimerai que le temps sera venu, je lèverai probablement le pied côté travail. « Ahahah ! oui j’ai bonne mine j’avoue, ça ne va pas durer longtemps au vu du temps ici, mais pour le moment j’en profite un peu. En tout cas tu devrais vraiment y songer pour tes prochaines vacances, si vacances tu as un jour, c’est vrai un pays à découvrir et tu auras l’occasion de faire un tour aux Etats-Unis ! » C'est toujours une suggestion que je pourrai faire lorsque je bosserai de nouveau avec une compagnie aérienne ou une agence de voyage. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais besoin de 1) prendre des vacances, 2) prendre l'air et 3) prendre le soleil, mais presque. En attendant, je lève les yeux au ciel pour faire toujours et ce même triste constat à propos de la météo. Frisson. Ça me déprime. « Je prends note du conseil, alors. »

« Non ça va c’est cool, ça se passe bien. Bon mon frère joue les gardes du corps parce qu’il a peur que son meilleur ami me saute dessus, mais sinon ça se passe super bien ! »
Mon sourire crispé devient un rire. J'ai la sensation de faire un bond en arrière dans le temps, à l'époque où Héloïse contrôlait une bonne partie de mes faits et gestes, sans oublier mes fréquentations. Surtout mes fréquentations, en réalité. « Ah les frères... Enfin, les sœurs font la même chose, de toute façon. Heureusement que je ne vis pas avec la mienne. » Heureusement qu'elle a une vie aussi. Merci à son mari et son boulot. « Ah ? …. désolée … C’est vrai que ce ne doit pas être facile à vivre mais dis toi que c’est mieux qu’il le découvre avant votre mariage … enfin bon j’imagine qu’au final ça ne change pas grand chose pour toi … » Non. Que ce soit avant, pendant ou après cela ne change pas grand chose. Ma dignité en aurait pris un coup de toute façon. Et, cela n'a pas raté. Je me suis noyée dans tout un tas de conneries ainsi que mon travaille. Et, le meilleur, je ne me sens plus capable d'accepter la moindre relation amoureuse, dorénavant. Pourtant, Tay je l'aime. Beaucoup. Mais les craintes ne s'expliquent pas toujours, en plus de ne pas être rationnelles. Alors, je fais comme ça. Je me soigne de moi-même, quelque part. « Un animateur connu ? C’est quoi son nom ? J’écoute la radio de temps en temps, il y a peut être moyen que je vois de qui tu parles … En tout cas je comprend parfaitement ce que tu vis, même si c’est pour des raisons différentes, je suis un peu dans la même situation. Courage, si tu sais que tu lui plais, c’est déjà ça … manque plus qu’à trouver le courage d’aller plus loin … » Bon et bien maintenant que j'ai commencé, j'ai plus qu'à terminer. Je ne vais pas la faire languir. D'une part ce n'est pas vraiment mon style. D'autre part, elle finirait par me faire avouer de n'importe quelle façon. « Tay... Januario. » Je suis incapable de sourire comme une gosse en prononçant les quelques lettres de son prénom, mais mon estomac se serre par la même occasion. Je commence déjà à sentir des spasmes de stress en pensant à lui. Vite que l'on change de conversation. « On le vois parfois faire l'idiot derrière l'écran. Son nouveau passe temps, j'ai cru comprendre. En attendant, j'ai cru comprendre que tu étais un peu dans la même situation. » Je hausse un sourcil. Sephora l'interrogatrice est de retour. « C'est à dire ? » Et dire que Léa craignait de jouer à l'inquisition espagnole quelques minutes plus tôt. Voilà que je me mets à faire de même.
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MessageSujet: Re: Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ...   Le hasard permet parfois de belles retrouvailles ... EmptySam 23 Fév - 15:18

J'aimais l'idée qu'on avait grandi, mûries, cela nous permettait de reprendre le dialogue, de repartir sur de bonnes bases, comme si finalement notre phase « Je ne te parle plus, nous ne sommes plus du même monde et en plus j'aime pas l'idée que tu puisses avoir de meilleures notes que moi » est terminée et très très loin derrière nous. Je ne ressentais aucune jalousie envers Sephora vis-à-vis de son travail, peut être que si elle avait bossé dans l'édition, j'aurais pu en ressentir, mais vu que son parcours était très loin d'être le miens, ça ne me dérangeais pas le moins du monde. Je n'avais pas honte de dire que pour le moment je ne travaillais pas, je sais que ce n'est qu'une période, qu'une phase, ça passera. J'ai un beau parcours universitaire, j'ai eu d'excellentes notes je sais que mon CV pourra intéresser du monde, je n'ai pas peur. Certes c'est un peu long mais dans le monde dans lequel nous vivons, il n'y a rien d'étonnant à cela. Et puis pour apprécier les hauts, il faut bien rencontrer parfois quelques bas non ? C'est ce que j'aimais à me dire personnellement.

« Je prends note du conseil, alors. »

Je souriais à sa remarque, elle prenait note du conseil … à croire qu'elle n'avait pas lâché totalement son travail finalement. Enfin moi ça m'amusais et je savais que ça ne pourrait finalement que lui faire du bien de couper les ponts avec sa vie parisienne, l'espace d'une semaine ou deux, voir plus si elle pouvait se le permettre. Voir autre chose, rencontrer d'autres personnes, qui n'ont strictement rien à voir avec ton travail, c'était bénéfique pour l'épanouissement personnel.

« Ah les frères... Enfin, les sœurs font la même chose, de toute façon. Heureusement que je ne vis pas avec la mienne. »

J'étais rassurée de voir qu'il n'y avait pas que mon frère qui était comme ça, visiblement la sœur de Sephora aussi avait tendance à se mêler un peu trop de sa vie. Dans un sens au moins ça prouvait qu'on existait à leurs yeux, certes un peu trop mais au moins on savait que quelqu'un tenait à nous et ne voulait que notre bonheur. Cela dit, m'étouffer ne servira à rien, au contraire, plus il est sur moi à vouloir tout gérer et plus j'ai envie de faire des conneries pour … je sais pas, le faire réagir, lui faire comprendre que plus il va me prendre pour une petite fille et plus je vais vouloir agir comme telle. Ce n'est pas à surveillant mes faits et gestes que ça va vraiment arrêter Robin, s'il veut vraiment m'avoir dans son lit, il lui suffit juste d'attendre que Nicho est le dos tourné, rien de plus et moi plus on me dit « non » et « surtout pas lui » et plus je vais vouloir franchir l'interdit … je suis pire que les gamins sur ça.

« Ahah oui en effet tu en as de la chance. Et d'ailleurs qu'est-ce qu'elle devient ta sœur ? Elle va bien ? »

Sephora et moi, on se connaissait depuis longtemps, très longtemps, on connaissait la famille de l'autre pour les avoir fréquentaient régulièrement pendant des années. Je connaissais donc sa sœur et elle connaissait mon frère et ma mère. Elle n'avait, me semble-t-il jamais eu l'occasion de rencontrer mon père, vu qu'il était resté à Lyon quand on avait emménagé à Paris. C'est dommage qu'elle ne l'est pas connu, je suis sûre qu'elle m'aurait beaucoup aimé, même si, quand on écoute Nicholas, il dépeint une personne peut sympathique, moi je n'étais pas d'accord avec lui. Mon père, malgré tout ce qu'il a pu faire dans sa vie, resterait à jamais mon père, mon roi, le souverain du monde merveilleux de mon enfance, il était mon héros et personne ne pourrait jamais changé ça, même pas Nicholas.

« Tay... Januario. »

Tay … ce nom me disait en effet quelque chose, je l'avais déjà entendu plusieurs fois, mais de là à me souvenir du timbre de sa voix ou de son émission, c'était encore un peu trop me demander. Mais maintenant que j'ai son nom, je vais le traquer sur la radio pour voir quelle genre d'émission il anime. Je veux entendre le son de sa voix et peut être même regarder sur Facebook s'il a une page sur lui pour voir sa tête. Ce n'est que de la pure curiosité, mais j'avais envie de savoir pour qui mon amie en pincé. Certes si sa tête ne me revenait pas, je n'allais peut être pas le lui dire, encore que j'en serais bien capable me connaissant, mais là c'était surtout pour me faire une idée du personnage.

« J'ai déjà entendu son nom mais je ne me souviens plus vraiment de son émission. Mais maintenant que je le sais, je vais pouvoir être plus attentive. »

Elle venait de me donner une bonne excuse pour écouter la radio, c'était gentil de sa part, même si ce n'était pas le but. Je ne pensais pas rencontrer une personne qui connaîtrait une personne « connue », mais finalement ce n'était pas si étonnant, même si c'était grand Paris, nous gravitions tous un peu dans le même univers, je me demande même si je ne l'ai pas déjà croisé dans des soirées sans savoir qui il était, ça aussi c'était de l'ordre du possible. Moi je vous avoue qu'en soirée, je profite de mes amis, je vais des connaissances aussi mais c'est pas forcément le but ultime de ma soirée, c'est surtout m'amuser et passer du bon temps.

« On le vois parfois faire l'idiot derrière l'écran. Son nouveau passe temps, j'ai cru comprendre. En attendant, j'ai cru comprendre que tu étais un peu dans la même situation. C'est à dire ? »

Derrière l'écran ? C'est une bonne nouvelle ça, s'il n'a pas de Facebook – ce que je doute en faisant le métier qu'il fait – je pourrais au moins chercher sur internet des vidéos de lui. Je lui souris, contente de la voir si heureuse quand elle parlait de lui, c'était un bon signe. J'espérais qu'il ne se foutait pas de sa gueule et qu'il ne cherchait pas juste à la sauter avant de se barrer comme un voleur. Je détestais ce genre de gars et franchement il y en avait pleins des comme ça dans ce monde, je ne voulais pas que Sephora se fasse avoir ainsi, elle ne méritait pas ça, c'était une fille trop bien pour se faire avoir de la sorte. Mon amie ne laissa pas passer ma remarque malheureusement et elle voulut avoir plus de détails sur ma vie amoureuse, même si sincèrement je ne suis pas sûre qu'on puisse parler de vie amoureuse dans ce cas précis.

« Ben … comme je te l'ai dis tout à l'heure, je vis avec mon frère et son coloc' et … son colocataire est une bombe. Seulement c'est son meilleur ami et un véritable coureur de jupon … et puis je ne sais pas trop si je lui plais ou pas et avec mon frère constamment à mes côtés, je ne sais pas si je le saurais un jour … »

Ca ne m’étonne pas spécialement d’avoir été au final la dernière à ne rien voir, c’était moi tout craché en fait. Je ne saurais vous dire si je le fais exprès ou si c’est vraiment inconscient, mais jusqu’au dernier moment je n’avais pas vu toute cette histoire se profiler à l’horizon. Je savais qu’Alex tenait à moi, mais pas comme ça, mais ce ne fut pas une si mauvaise surprise. Tout comme je ne vois pas la façon qu’à Robin de me regarder mais quand je vais comprendre ce qu’il en est, je ne vais pas être déçue du voyage …

J'étais pathétique à me focaliser sur cette histoire, je n'étais plus une gamine qui attend son prince charmant et même si c'était le cas, on ne peut pas dire que Robin soit le stéréotype du prince charmant, loin de là. Il était splendide, à tomber même, mais il ne se prenait pas la tête avec une relation sérieuse, pourquoi faire d'ailleurs quand on peut avoir qui on veut ?
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