Sujet: douce nuit ft saad et camil Sam 26 Jan - 17:33
Couchée tard, levée tôt. Du bruit, il y avait trop de bruit. Saad, ta gueule. Saad, s'il te plait. Pourtant, à chaque fois, à chaque parole trop bruyante, je sombrais de nouveau dans les bras captivants de Morphée, sans cesse attirée par elle. Jusqu'à finir par ne plus réussir à conserver le sommeil. Fallait que je lui demande de se taire, fallait que je lui demande de me laisser dormir. Doucement, je quittais le lit pourtant chaleureux de Camel. Doucement, je remettais en place ce t-shirt bien trop large pour moi que je lui avais emprunté, me couvrant le haut de mes jambes dénudées. Fâcheuse habitude dont je n'étais pas capable de me séparer. J'aimais ça, l'idée de porter leur empreinte contre ma peau. Ce n'est pas faute d'avoir un large stock de vêtement m'appartenant de cet appartement qui n'étais pas le mien. J'y passais trop de temps. Et ne prenais pas le temps de récupérer ce qui m'appartenais. C'est avec les bras élancés devant moi que je quittais cette chambre afin de rejoindre le salon. Mes yeux n'étaient que très peu ouvert. Je distinguais que deux silhouettes, et ne pris pas le temps de me concentrer sur celle qui n'appartenait pas à mon aîné. Je me rapprochais derrière Saad, glissant alors mes bras autour de ses épaules. Mon visage alla se nicher contre sa nuque, retrouvant ainsi le parfum singulier de Saad. Même à Marseille on doit t'entendre murmurais-je, toujours en douceur, avant d'aller déposer un baiser contre sa peau, dans le creux de son cou. Je restais là. Sans trop avoir envie de bouger. Je dormais debout, j'étais bien contre lui. Si bien que je pris la décision d'aller m'allonger contre ses bras. Mademoiselle était aujourd'hui une enfant, peu consciente de ses actes. Ma tête, lourde, tomba contre son torse accueillant tandis que ma main alla récupérer l'une des siennes. Son pote ? Je n'y pensais même pas. Je ne m'en souciais même pas. Et pourtant, Najia, la féroce, ne se serait sûrement pas laisser sombrer aussi facilement dans les bras de Saad si elle avait su et compris qui se trouvait à ses côtés. Qu'importe. Ils pouvaient continuer à parler autant qu'ils voulaient. Je savais que contre le corps de mon aîné, rien n'était susceptible de me déranger. C'est du moins ce que je croyais.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Sam 26 Jan - 21:29
Canapé, tise, beuh et Camil. Le tout additionné égal soirée parfaite. Ouais franchement faut l'avouer, c'est ce qu'il y a de mieux au monde. Ce petit confort. Ce petit plaisir. Et ton petit bestoh. C'est votre quotidien. C'est comme ça que vous partagez vos petits moments. C'est comme ça que vous vous aimez. Pas forcément identiques. L'un accroc à l'alcool, l'autre à la marijuana. Beaucoup de choses vous rapprochent pourtant. Peut-être même plus que tu ne peux te l'imaginer. Et du bruit. Vous faites du bruit. Comme deux jeunes pétés qui n'ont pas conscience de l'heure et des gens qui peuvent éventuellement dormir. Comme deux jeunes qui n'en ont rien à foutre et qui emmerdent le monde. Vous riez, parlez fort, criez presque. Qu'importe. Plus rien n'existe d'autre que vous deux et le joint et la bouteille que vous vous faites passer. Camil te raconte comment la fille qu'il s'est tapé la veille était mauvaise et vous vous foutez bien de sa gueule, il faut l'avouer. "Putain mec, fais-moi rêver, tu lui as balancé quoi comme remarque ?" Il ouvre la bouche mais se tait. Une Najia endormie vient d'apparaître et se colle à toi. "Même à Marseille on doit t'entendre" Elle chuchotte en déposant un baiser dans ton cou. "Désolé" tu chuchottes à ton tour, et tu l'accueilles à bras ouverts. Elle s'installe contre toi et se rendort aussi sec. Tu la regardes, attendri, un sourire sur tes lèvres. Tu n'peux pas t'empêcher de remettre des cheveux en place et d'embrasser son front. Elle est trop adorable. De toute façon, ta sœur, c'est bien connu que c'est la plus belle. Et puis tu te tournes vers Camil, toujours muet qui regarde Najia bizarrement. "Oh, tu te réveilles ? Tu veux dormir dans mes bras toi aussi ou quoi ?" Tu rigoles et tires une taffe sur le joint avant de le lui tendre. "Alors, tu lui as dit quoi à la meuf ?" Bon, il se réveille ou bien ?
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Mer 6 Fév - 19:25
Tu rigoles. Tu rigoles parce que aujourd'hui c'est un jour à rigoler et de ces jours, il n'en existe plus tellement dans ta triste vie. Il y a quelques personnes qui sont là pour apporter à cette misère permanente une touche de leur jovialité, ou pas. Saad c'est pas un clown, il est peut-être pas aussi perdu que toi mais t'as cette foutu impression qu'il te comprend mieux que personne. Les journées passent en sa compagnie aussi vite qu'une fille qui sort de ton lit. Utopie. La ganja vous donne des ailes, l'alcool remet en cause l'humanité entière. Ouais. Même que vous êtes des grands politiciens prêts à prôner la légalisation du canabis et la vente à n'importe quel âge de l'alcool. Ouais. D'ailleurs tu lui parles de cette fille qui baise aussi mal que ta grand-mère. Vous rigolez. Encore. Tu t'apprêtes à sortir la phrase. Le grand cru de cette année, le punchline parfait des rappeurs. Pourtant tu te tais. Bouche-bée. T'écarquilles les yeux, tente de chasser cette illusion malsaine de ton esprit. Détourner le regard, finir ta phrase. Tant de choses que t'aurais aimé pouvoir faire et pourtant, tu restes figé sur cet énergumène qui débarque de la chambre de ton pote. Najia. T'as envie de foutre le camp, rapidement. Avant que ses paupières ne dévoilent l'azur de ses yeux. L'enfer. L'enfer, en un mot, est devant toi. Celle-qui a bousillé ta vie, celle dont tu as bousillé la virginité. Tu suis du regard le long manège de la petite sœur jusqu'au silence, gênant. Merde. T'attrapes le joint duquel tu tires une nouvelle bouffée. Ah, putain, j'ai badé mec. Pitoyable. T'es le plus piètre acteur que la terre ait pu connaitre. D'un coup, ta tête rejoint le sol et tu réponds. je lui ai dit d'aller se faire foutre par quelqu'un d'autre. De tout paname, j'te jure Saad, elle était immonde. Tes yeux se ferment et tu consumes un peu plus le joint. La pire des situations. Re-merde.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Mer 13 Fév - 21:10
Je m'étalais fatiguée dans les bras réconfortants de mon aîné. Je glissais mes doigts sur son torse, et laissais son odeur me submerger. Je n'avais besoin que de ça pour aller bien, et tout oublier. Pour m'endormir. Tout simplement. Mon corps sombrait, ma tête tournait et mes pensées s'arrêtaient. S'arrêtaient jusqu'à ce que cette voix, cette voix que je tentais d'oublier me tomba dans l'esprit. Je fronçais mes sourcils, m'agitait doucement afin de tenter de négliger ses sentiments qui me bouffaient. Tout ceci n'était que fruit de mon imagination. Je frottais mes paupières mais gardais les yeux clos. Ah, putain, j'ai badé mec. C'était lui, c'était évident. Putain. Putain. Putain. Je retenais ma respiration tout en essayant de contrôler cette panique naissante en moi. J'étais crispée, tendue. Qu'étais-je censée faire ? Simuler la femme endormie ? Je n'allais pas en être capable. Pas avec Camil, pas avec cette personne qui m’enflammait en un regard. Je lui ai dit d'aller se faire foutre par quelqu'un d'autre. De tout paname, j'te jure Saad, elle était immonde. Gênée, je me levais et allais m'asseoir entre les deux bonhommes. Je calais aussitôt un oreiller sur mes cuisses, je ne tenais pas à paraître plus faible et vulnérable que je ne l'étais déjà. Ma tête tomba contre l'épaule de Saad tandis que mon regard alla se plonger dans celui de Camil. Je le dévisageais. Tout simplement. Qui n'est pas immonde avec toi ? lui demandais-je dans un murmure. Oui, j'étais soudainement et étrangement très bien réveillé. J'enfonçais mes doigts dans mes cheveux et les mettais tous d'un même côté de ma nuque. Pourquoi t'es là ? Question stupide. Mais j'y voyais une invitation, celle de se lever, de prendre ses affaires et de quitter cet appartement. Il était fini. Il n'avait pas le droit. Je n'avais pas envie que ça parte en disputes, je n'avais pas envie que tout s'enflamme, que tout s'emballe. Je me connaissais. Je nous connaissais. Le pire allait arriver.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Mer 20 Fév - 14:58
Une monde ailleurs. Étranger. Loin. Très loin. Trop loin d’ici. Entièrement présent physiquement. Uniquement à semi présent psychiquement. Tu entends, tu réponds, mais tu n’écoutes réellement qu’à moitié. Ton cerveau bout. Tu réfléchis à beaucoup trop de choses à la fois. À ce que Camil te dit. À Najia qui s’est collée à toi. À la quantité de beuh qu’il te reste, et donc à, à peu de choses près, quand tu devras retourner toucher. À la bouffe qui se trouve dans tes placards, parce que là, à cet instant précis, t’as faim. Au coca présent dans ton frigo, parce que t’as la gorge sèche. À la petite blonde que t’as croisé en boîte l’autre soir et que t’aurais bien pécho mais qui t’a filé entre les doigts. T’es loin. Et pourtant, t’es là. Ton rire aussi, est là. Il est bien là. Franc, idiot, asphyxié, défoncé. "Je lui ai dit d'aller se faire foutre par quelqu'un d'autre. De tout paname, j'te jure Saad, elle était immonde." T’aquiesces. Parce que tu l’crois. Pourquoi tu n’le croirais pas, en même temps ? "T’as l’chic pour attirer des thons faut dire, aussi" Tu ris, encore. Tu t’fous d’sa gueule. Faut bien avouer qu’il a souvent des moches avec lui, aussi. Toujours trop bourré pour voir si elle est belle ou pas. Un déchet, c’type. Le même déchet que toi. Du pareil au même. Si ce n’est que t’essayes un minimum de trier les filles que tu ramènes chez toi, quand même. "Qui n'est pas immonde avec toi ?" Sa voix d’enfant parvient à tes oreilles, inhabituellement sèche. Tes yeux se baissent vers elle, remplis d’incompréhension. Tu ne lui reconnais pas cette agressivité. Najia, la petite sœur parfaite, si gentille avec tout le monde, et qui devient si désagréable subitement. Surtout au réveil. Tu ne t’y attendais pas. Sans doute dû au fait que ta voix trop forte l’ait réveillée, qui aurait engendré sa mauvaise humeur. Puis, étant donné qu’elle ne s’en prend pas à toi, elle s’en prend à Camil. Il faut bien s’en prendre à quelqu’un, en même temps. Et, tu ne vois pas d’autre hypothèse plausible. Alors, pourquoi pas. Ainsi tu laisses glisser tes doigts dans ses cheveux comme pour la calmer. Mais c’est bien inutile. Tout le monde sait pourtant bien que quand Najia est lancée, rien ne la fait taire. Elle n’est pas une Al-Kâtib pour rien, après tout. "Pourquoi t'es là ?" Tes yeux s’écarquillent d’autant plus. "Eh, on s’calme hein, il a autant le droit d’être ici que toi. J’l’ai fait venir." Tes lèvres se déposent sur sa joue doucement, et tu te penches pour attraper le cône des mains de Camil. "C’est quoi l’problème ?" Des explications ne seraient pas de refus. Najia n’a jamais remballé qui que ce soit que tu invitais chez toi comme ça. À part Anaëlle. Mais c’est une autre histoire.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Dim 24 Fév - 17:31
T'aimais cette sérénité quand tu fumais avec Saad. Comme si personne n'aurait jamais pu venir foutre en l'air ce moment privilégié qu'étais celui d'un homme avec son meilleur ami. Vous aviez votre monde, votre weed, votre plaisir. Et quand celui dans lequel tu vivais ne te plaisait plus, que la gueule des gens dans la rue ne te satisfaisait plus, tu savais que voir Saad te permettrais de t'échapper de cette vie que tu n'aimais plus. Les choses risquaient malheureusement de changer. Tu t'étais sentit protégé pendant tellement longtemps dans le chaud de cet appartement que la destruction d'une partie de ta carapace ne faisait que rendre la situation plus désastreuse qu'elle ne l'était déjà. Fumer. Fumer à t'en exploser les poumons, à en faire une crise de paranoïa. Tout. Sauf ça. Sauf elle. Sa voix te tire de tes songeries contre ton grès. Tu voudrais pouvoir ne pas réagir mais elle te cherche, bousculant cette après-midi qui avait pourtant si bien commencé. Un sourire déchire ton visage à l'écoute des paroles de Saad. Sourire que tu adresses directement à la Al-Kâtib. ils sont où papa maman qu'ils viennent te chercher ? Tu enfumes tes poumons une dernière fois avant de passer le joint au grand frère. T'as envie de détaler rapidement de l'endroit, victime d'une claustrophobie qui débarque à l'improviste. Cette fille, entre les bras de ton meilleur ami, sa sœur, tu l'as chopée entre tes reins, fait gémir et finalement laissée comme une vulgaire catin. Aussi improbable que cela puisse paraitre, tu la connais bien trop bien et vous deux, dans une même pièce, risque de finir en scène de ménage. Foutant en l'air ton après-midi mais surtout ton amitié. Relevé sur les coudes, t'attrapes une bouteille qui traine sur la table en face de toi et fais couler le liquide chaud dans ta trachée. L'alcool. L'alcool ou le seul moyen de surmonter la situation. Tes mains agrippent les poils du tapis, tendu. Saad. Mon pauvre Saad. Si tu savais. Si tu savais l'ami médiocre que je suis. Si tu savais comme je m'en veux. Ta petite soeur me rend fou. Une folie que je ne connais pas, une folie maladive. Une folie qui va me perdre. Une folie qui va nous perdre. elle s'est levée du mauvais pied, laisses tomber. Tu te tournes vers elle. Ou bien t'as mal digéré l'alcool de hier ? T'es mineur et illégale.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Lun 25 Fév - 16:58
Ils sont où papa maman qu'ils viennent te chercher ? Je grimaçais, mon poing avait envie de s'abattre contre son visage. Je voulais le démolir, lui et sa beauté malsaine. Préviens-moi la prochaine fois Saad, s'il te plait. Mais ta gueule Camil ! J'étais vulgaire, et c'était sans intérêt. Cela ne faisait que me rendre plus laide, moins élégante. Puis sérieusement, comme-ci cela était susceptible d'atteindre la personne de Camil ? J'rêvais. Comme toujours. J'étais stupide. Comme toujours auprès de lui. Eh, on s’calme hein, il a autant le droit d’être ici que toi. J’l’ai fait venir. C'est ça, tu l'as fait venir. Très bonne idée Saad. Je grognais au contact de ses lèvres contre ma joue. Je serrais les doigts de mon frère contre les miens. J'étais clairement incapable de rester calme. Surtout après ce qui s'était passé entre lui et moi. Camil m'attirait dans son trou. Je désirais en sortir. Rapidement. Parce que je n'étais pas comme ça, je n'avais jamais été comme ça avant qu'il s'insère dans mon intimité. C’est quoi l’problème ? demanda Saad, je haussais brièvement des épaules. Elle s'est levée du mauvais pied, laisses tomber. Ou bien t'as mal digéré l'alcool de hier ? T'es mineur et illégale. Je rigolais, d'un rire franc, foutrement trop sincère, et froid. C'était une blague, c'est ça ? Braaah. Je donnais un léger coup de pied dans la table se trouvant face à moi et quittais cet étroit canapé afin de rejoindre la cuisine de mon frère. C'est bien à toi d'parler Camil marmonnais-je tout en allant prendre une pomme, dans laquelle je croquais sèchement. Je retournais aussitôt dans les bras de mon frère, là au moins je savais qu'il ne pourrait m'atteindre. J'aurais préféré voir la sale gueule d'Anaëlle plutôt que la sienne murmurais-je tout en allant déposer mes lèvres sucrés contre sa peau. Je croisais mes jambes, que j'étalais sur celles des deux hommes. J'étais bien décidée à faire chier le monde, bien décidée à ce qu'il se casse. J'enfonçais mes doigts dans mes cheveux, croquais nerveusement ma pomme et jouais avec mon regard, qui passais d'un visage à l'autre. Fais pas cette tête Saad, tout va bien soufflais-je. C'est que j'étais presque rassurante, presque. Si j'avais réussi à ôter ce regard noir de ma gueule dépitée, peut-être que j'aurais été plus convaincante. Peut-être.
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Sujet: Re: douce nuit ft saad et camil Jeu 28 Fév - 1:40
camil et najia continuent de s’envoyer des piques éternellement et inlassablement, tant dis que tu te retrouves au milieu, ne sachant plus où donner de la tête, tentant de suivre la conversation sans en prendre une miette, ta tête ballottant de gauche à droite comme si tu suivais un match de tennis, essayant de répondre à chacune des phrases sorties, voulant à la fois soutenir camil et protéger najia. tiraillé entre deux eaux. "ils sont où papa maman qu'ils viennent te chercher ?" une punchline de plus bien cinglante, une punchline à la camil. tu l’aurais considérée parfaite si elle n’avait pas été faite pour enfoncer ta sœur. "mais ta gueule camil !" et voilà la réplique de najia. vulgaire. bien trop vulgaire pour sortir de la bouche d’une petite fille. tu souffles. cette situation commence à se faire pesante. et peut-être le serait-elle moins si on se décidait à t’expliquer ce qu’il se passe. pour toute réponse, tu obtiens un haussement d’épaules de la part de najia. c’est que tu vas aller loin avec ça ! "elle s'est levée du mauvais pied, laisses tomber. ou bien t'as mal digéré l'alcool de hier ? t'es mineur et illégale." tu ris face aux paroles de ton meilleur ami. à la fois nerveusement et amusé. on ne peut pas vraiment dire que niveau choses illégales, camil ait son mot à dire. toi non plus, d’ailleurs. mais tes poils se hérissent quelque peu au fait d’apprendre que, non seulement, najia a sans doute beaucoup bu la veille, bien que tu t’en doutais, mais qu’en plus, il semblerait que camil y ait assisté pour qu’il puisse en parler de cette façon. alors, tu commences à sérieusement te demander ce qu’il a bien pu se passer pour qu’ils se comportent ainsi désormais. ça devient de plus en plus louche. tu regardes la mini se lever en donnant un coup de pied dans la table, puis te retourne vers camil. "non, sans déconner, il se passe quoi ?" le temps de tirer une latte sur le joint, et elle est de retour. évidemment, tu sais que camil n’est pas prêt de te répondre. elle s’installe de nouveau contre toi et tu poses ton bras sur ses cuisses. "j'aurais préféré voir la sale gueule d'anaëlle plutôt que la sienne" tu soupires, encore. évidemment, un moment avec najia ne peut pas se passer sans qu’elle clashe anaëlle. c’est inconcevable, malheureusement. "doucement avec ana, elle t’a rien fait" tu te tournes de nouveau vers camil, cherchant son regard, cherchant des réponses dans ses yeux. ça marche souvent, la communication comme ça entre vous deux. t’arrives souvent à savoir ce qu’il veut te dire juste par un regard, mais là, rien. le néant. le vide. tu ne comprends pas. peut-être est-ce parce que ton esprit est trop embrumé par tout ce qu’il vient de se passer. tu quittes son regard, pour te perdre dans le vide. "fais pas cette tête saad, tout va bien" tes yeux se relèvent vers ta sœur. un sourire ironique apparaît sur ton visage, puis disparaît bien vite. "mais bien sûr. ça va tellement bien, que mon putain de cône me fait aucun effet, votre embrouille me prend trop la tête, là" tu rends le joint à camil, et attrape ta lèvre inférieure entre ton pouce et ton index, jouant avec, comme si ça allait t’aider à comprendre. "vous comptez rien me dire, c’est ça ? vous faites chier." et tu voles la pomme des mains de najia pour croquer dedans à ton tour. putain, c’que t’avais faim, mine de rien.