Soirée de footeux, plan foireux. Pourtant j'étais là, moi, mon pantalon noir et mes petits talons et je me demandais bien ce qui avait pu me pousser à accepter cette stupide invitation. Probablement l'envie de passer un bon moment. Probablement. Sauf que je me sentais tout sauf à ma place. Les femmes étaient toutes ... trop propres sur elles. Ongles bien ajustées, coiffures bien lissées, vêtements bien taillés et fesses à portées de mains. Je n'aimais pas les filles qui aimaient le football. Je n'aimais pas le football, je n'ai jamais aimé cela. J'ai toujours trouvé cela inutile, sans intérêt et peu divertissant. Cependant, qui pouvait nier que certains d'entre eux étaient clairement attirants ? Physiquement parlant, bien entendu. Puisque mentalement parlant, c'était autre chose. Petits jeunes, pourris gâté - un peu comme moi, parfois. Sauf que ça ne se voyait pas sur ma gueule du matin au soir. Voilà tout. Rien d'plus, rien d'moins. C'est donc avec un sourire ravageur, ou pas, que j'étais là, dans l'enceinte du bâtiment accueillant cette soirée privée réservés aux proches de l'équipe du psg. Si mes frères savaient ça. Je jouais déjà avec ma lèvre, attrapais une coupe et marchais entre les personnes présentes. Quelle joie d'être ici, vraiment. Eh la moche, t'as le droit de sourire me souffla Marie tout en me donnant un coup de coude sur la taille. Bien évidemment, je m'exécutais immédiatement et esquissait le plus charmant et égalant des sourires - le plus faux, ouais. Je reculais, tout en buvais doucement mais sûrement la totalité de ma coupe. J'ébouriffais mes cheveux et me laissais porter par la foule dansante présente. Je rêvais de voir toutes ses trou du cul se détendre, et de les voir réellement profiter du moment. Sincèrement ? J'commençais à réellement aimer cette soirée, moi, mes deux copines. Jusqu'à ce qu'un maladroit vienne faire tomber son pied dans le mien. Sur le coup, je me contentais d'ignorer afin de continuer à danser, comme-ci de rien n'était. Sauf que lorsque le pied de cette même personne retourna contre le mien, là, je me redressais, énervée. Tu n'peux pas faire attention ? soufflais-je aussitôt tout en l'attrapant par le poignet. Oui, j'aimais que l'on me regarde lorsque j'étais en train de parler. Il m'en fallait peu. Je remarquais alors qu'une large tripotée de demoiselles étaient à ses pieds, se frottaient généreusement contre son corps et tenteraient d'obtenir un regard de sa part. J'en rigolais, amusée. J'adore, l'autre il se prend pour un footballeur quoi ! J'étais vraiment amusée par la situation. Faudrait déjà qu'il tienne sur ses pieds afin de pouvoir espérer manier un ballon ajoutais-je alors, souriante. Oui, je me foutais clairement de ce type. Il n'avait pas une tête de sportif, il avait seulement le visage d'un homme qui profitait clairement de la situation. Ce qui pouvait se comprendre. L'endroit regorgeait de petites femmes en chaleur qui attendaient l'homme idéal leur permettant de copuler. Qu'il fasse, qu'il profite. Mais qu'il apprenne également à marcher sur ses deux pieds.