Tu te dépêches, le plus possible. Tu lui envois ce message pour lui dire que tu viens mais tu es déjà partis, déjà dans le métro parisien, peu importe l'heure. Après tout pourquoi refuser d'aller la voir? Pourquoi refuser une nuit à ses côtés comme vous le faisiez si souvent avant? C'était tellement bien de l'avoir près de toi toute la nuit, de te réveiller en apercevant son magnifique visage encore fermé. Tu fonces dans les ruelles pour finalement arrivé chez elle, en catastrophe. C'est maintenant que tout doit se jouer en quelque sorte. Tu dois pas faire le con, tu dois être là pour elle, là pour la rendre heureuse. C'est ce que tu veux après tout. La rendre heureuse comme personne auparavant. Tu toques et elle t'ouvre. Tu souris, légèrement, n'osant pas trop faire plus. C'est tellement plus facile à distance de se livrer, de dire des choses. Il n'y a pas ce regard qui pèse sur toi. Elle te regarde. Elle te regarde vraiment. " Bonsoir ... chut il dors " Tu hoches la tête et tu rentres à l'intérieur en faisant bien attention de faire le moins de bruit possible. " Tu le pense vraiment ? Tes sentiments ? " Lentement, un pas après l'autre, tu t'approches d'elle pour passer tes bras autour d'elle en plongeant ton regard dans le sien. Pourquoi tu lui mentirais? " Je suis bel et bien amoureux de toi Ella. " Un sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu enfouis ton visage dans le creux de ton cou " Fais moi confiance... "

Tu n'attends rien d'elle. Rien de plus que des sentiments partagés, même craintifs, même encore hésitants. Tu ne veux pas la brusquée, la forcée à t'aimer alors qu'elle n'éprouve que de l'amitié à ton égard. Tu n'es pas ce genre de mec. Tu es patient, tu l'attendras autant qu'il le faut. Même si un jour tu dévieras de ce chemin sans fin. Tu voudras trouvé une autre voie mais au fond, tu l'aimeras encore. Tu l'aimeras toujours comme tu aimeras toujours Nelson, malgré tout ce qu'il a pus se passer entre vous. Il ne te reste que le positif. Et Dieu sait qu'il y en a quand même pas mal. Vous avez été heureux, malgré les épreuves, les difficultés. Vous vous êtes juste perdus en chemin. Vous avez perdu l'essentiel d'une relation amoureuse :l'Amour. Et toi, tu t'es perdu dans un cercle vicieux de jalousie sans fin. Tu sais pas en quoi cette relation t'as changé et pourtant tu n'es plus comme avant. Tu as grandi de cette expérience lourde. " Tu ne devrais pourtant pas " Tu ne devrais pas l'aimée? Peu importe. C'est là, bel et bien présent, qu'elle le veuille ou non. On ne choisit pas d'aimer, ça nous tombe juste tout simplement dessus au moment où on s'y attend le monde. Ca nous frappe, nous attaque. C'est à ce moment là qu'on se rend compte de la fougue de ce sentiment. Aussi imprévisible que fantastique. " J'ai peur .. " Tu hoches lentement la tête avant de passer tes bras protecteurs autour d'elle dans un signe de confiance. Elle n'a rien à craindre là où elle est. Tu ne serais capable de la faire souffrir alors qu'elle est là, fragile, devant tes yeux. " Je prendrais soin de toi. " Plus de promesses en l'air, juste des actes. Tu sais qu'il faut que tu lui prouves tout ce que tu dis, tu sais que les promesses ne sont que des mots pour elle et qu'elle n'en tiens surement pas compte tellement la vie l'a déçue. Tu sais que tu es capable de tout tenir. Juste pour pouvoir te regarder en face. Être fier de quelque chose, faire une chose de bien pour une fois. " Je vais essayer " Tu esquisses un sourire alors que ses lèvres viennent éfleurées les tiennes dans un mouvement de douceur absolue. Tu t'approches, doucement et tu déposes un baiser sur sa joue. " Ne te presses pas ... J'ai mon temps... " Lentement tu passes tes doigts sur sa joue et tu souris. Après tout, pourquoi bousculé le cour du temps? Tout arrive à un moment précis.

Tu n'es surement pas du genre à vouloir la pressée. L'amour ce n'est pas ça. C'est pas quelque chose de brusque, quelque chose de trop poussé. Il faut juste que tout soit naturel, que tout coule de source. Tu ne veux pas la forcée à t'aimer. Surtout si c'est pour la voir souffrir plus qu'autre chose. La souffrance, tu l'as tellement côtoyer que tu ne voudrais pour rien au monde voir cette femme que tu aimes tant avoir à l'endurée. Tu aimerais pouvoir balayer toute trace de souffrance de la vie de cette fille mais c'est impossible. Tu ne veux pas être la souche d'une douleur imminente, tu ne peux pas te le permettre, tu ne peux pas le laisser faire. " ça veut dire que tu m'attendras ? " Tu hôches lentement la tête. Tu l'attendras oui, si c'est ce que tu dois faire tu le feras. Quitte à avoir mal de cette absence de reconnaissance de son côté, tu attendras. Entre vents et marrées, quitte à perdre une part de ta virilité. Ce n'est pas tant ça qui compte dans ce genre de situations. C'est les sentiments qui importent le plus. Le reste ce n'est absolument rien. Si elle n'existait pas, Paris n'aurait plus aucun sens. Paris serait terne, sans grand intérêt. Ce serait juste la ville où tu t'es fais lamentablement jeté, comme un mal propre. " je me sens bien quand tu es la, comme si tout ce qui ne va pas disparait " C'était affreusement réciproque. Comme si, si tu parlais, la magie de l'instant se dissiperait lentement autour de vous. La réalité reprendrait place et briserait toute forme de beauté. Tout redeviendrait gris et sans vie. Comme ses derniers mois, sans elle, sans Paris, sans vous. C'était tout simplement intenable. " je t'aime " Tu souris, légèrement satisfait alors que tes yeux se ferment lentement. Tu n'engages aucune réponse, tu restes là, planté comme un idiot amoureux. Un idiot follement amoureux. Tu l'entraines lentement sur le lit et tu la serres contre toi pour enfouir ton visage dans le creux de son cou. Tout était simplement la réplique exacte de tes rêves les plus fous. " Je t'aime aussi Ella... Vraiment..." Vous ressembliez à deux gosses légèrement perdus dans une marre de sentiments dont ils n'ont aucune idée de l'ampleur. Tu ne sais gère où tout ça finira par vous menez, mais tu es heureux dans l'immédiat et tu sens qu'elle l'est aussi. Le reste n'a aucune importance. " Je peux dormir ici, dit? " Tu ne veux plus rentrer. Tu ne veux plus être éloigné d'elle.

Envolés ses moments d'intense remise en question. Pourquoi s'être torturé pendant des jours alors qu'il te suffisait de faire le premier pas. D'avancer vers elle et de te confier à elle sans complexes ni retenue. Tout était dit, tout était avoué. Plus rien ne te retenait à ton passé. Elle était désormais ton présent ainsi que ton avenir. Un avenir que tu espérais heureux, pour une fois. Pour une fois tu apercevais des possibilités de goûter à ce bonheur tant convoité par tout le monde. L'amour, le boulot, l'amitié, tout était parfaitement en ordre. Elle était tout ce que tu n'avais pas pus souhaiter. Tu n'étais pas arrivé à rêver autant de bonté, de bien être. L'amour, tu l'as toujours espéré, mais aimer une fille comme Ella, jamais tu n'y aurais songé. Vous étiez là, blottit dans les bras l'un de l'autre sur ton lit. Une sorte de moment parfait qui n'existe que dans les contes de fées ou dans les films à l'américaine. Un putain de film à l'eau de rose dans lequel vous étiez les personnages principaux. Ceux qui tombent éperdument amoureux, qui se perdent en chemin puis qui se retrouvent, unis à jamais. On ne voit néanmoins jamais ce qu'il se passe après. Ce qui peut en découler. Serez vous toujours ensembles? Aurez-vous des enfants? Tu n'en sais rien, l'idée ne t'effleures même pas l'esprit. Tout est tout frais et vous êtes comme des gosses. " Moi aussi je suis bien " Murmuras-tu plus pour toi même que pour elle. Bien sûr que tu étais bien, tu étais au paradis dans les bras de ton ange. Tu poses tes yeux sur celle que tu aimes en souriant de manière horriblement niaise et tu caresses lentement son minois adorable. Tu ne pouvais pas rêver mieux. " On est ensembles, oui. Aussi longtemps que notre histoire durera. Je suis à toi, entièrement... " lui répondis-tu quand elle posa une question quelque peu hasardeuse. C'était vous deux désormais. Un " nous " que vous formiez formidablement. Vous étiez destinés à finir ensembles, c'était une évidence. " Ella Maresquo, à partir d'aujourd'hui, vous êtes la prunelle de mes yeux. " Ajoutas-tu avec un grand sourire avant de t'avancer pour tendrement l'embrassée. " Maintenant, faisons l'amour toute la nuit, comme dans les films " Tu souris, amusé, avant de rire. " Je rigole, hein ... Sauf si tu veux... " Un rire, puis un autre. Que c'était bon d'être avec elle.

Être en couple regroupe un tas de choses. Il faut être fidèle, il faut aimer, il faut prendre soin de l'autre. T'en serais capable? Bien sûr. Tu en as été capable pour Niels, pourquoi pas pour Ella? Elle était ton rayon de soleil et tu l'avais tant attendu que maintenant tu ne voulais pas la privée de tout ce qu'elle pourrait avoir de meilleur venant de toi. Tu étais capable de beaucoup de choses, surtout de la rendre heureuse. Être en couple avec Ella ce n'était pas seulement devoir rendre cette charmante fille heureuse, il fallait aussi que tu conviennes à Jonah. Tu devais être capable de t'en occuper. Tu devrais être capable d'être l'égal d'un père pour lui. Tu n'étais surement pas Jéricho mais au moins, tu pouvais être présent. Tu n'avais pas peur de prendre la responsabilité de "père" bien qu'il n'ait pas le même sang que toi. Tu voulais alléger la vie d'Ella du mieux que tu pouvais. "Attendre? Pas de problème. Je rigolais tu sais Ella quand je disais qu'on allait faire l'amour là tout de suite, je peux attendre. " Bien sûr que ça te manquais. Tu faisais abstinence depuis des mois. Tu en avais besoin, comme tout homme normalement constitué. Le désir, la passion, font partis de la constitution humaine. " N'allons pas trop vite si c'est ce que tu souhaites. " Tu souriais, cachant au fond une certaine appréhension. Tu n'étais pas le plus fort des hommes, et le pécher de chair est le plus prenant. " J'suis content. " Tu l'étais. Il fallait faire des concessions et la consommation de l'amour en était une. Il fallait attendre. Patience devait être ton meilleur ami.