Montmartre. Il fait nuit déjà depuis un long moment. Tu sais pas quelle heure il est. Et à vrai dire, tu t'en fous complétement. T'as autre chose à penser. T'as autre chose à faire, autre chose à te préoccuper. Comme ce corps étendu près du tien. Bizarrement, t'as pas la même envie que d'habitude. A savoir de te débarrasser de cette présence, de virer cette personne de ton lit comme tu le fais si souvent. Pour ne pas dis toujours, en fait. Maddox. Vous venez de coucher ensemble. Ouais, coucher. Parce que ce n'était rien d'autre que du sexe. Qu'un instant partagé à satisfaire une envie soudaine de ne faire qu'un. Sans aucun sentiment, sans aucune attente précise. Il y avait longtemps que tu n'attendais plus rien. Seulement à être satisfaite. Et pour le coup, tu l'avais été. C'était juste ce moment, après le sexe. Où tout deux épuisés étaient plongés dans un silence qui n'avait rien de bizarre. C'était juste reposant. Un espèce de moment de répit avant.. Avant quoi d'ailleurs ? Parce que si tu le jetais pas, il ne te restait pas non plus trente six mille solutions. Lui parler, ne pas lui parler ? Voilà le dilemme qui s'imposait à toi. Pour le moment, tu te contentes juste de t'asseoir dans ton lit et de te recouvrir un peu du drap qui n'avait que très peu servi pendant vos ébats. T'avais pas honte de ton corps, vraiment pas. Juste un peu froid dans cette immense chambre. Tu lui jettes un regard, il semble perdu dans ses pensées. Et tu te demandes bien ce qui peux lui passer par la tête. Tu le délaissais du regard pour pouvoir chercher des yeux un paquet de cigarettes qui devait traîner près de ton lit. Après quelques secondes à tâtonner le sol du main, tu le trouves enfin. Tu sors une cigarette que tu t'empresses de venir glisser entre tes lèvres. Tu l'allumes, appréciant la première latte que tu inspires. Rien à dire, la clope après le sexe il n'y avait rien de mieux. Enfin, tu concèdes à ouvrir la bouche. Et à lui adresser la parole pour la première fois depuis que vous aviez couchés ensemble. « - T'en veux une ? » que tu lui proposes, en lui montrant le paquet. T'attends qu'il accepte ou non, avant de pouvoir te concentrer sur ta propre cigarette. T'attrapes un cendrier qui se trouve sur ton chevet. N'ayant pas l'envie de foutre de la cendre de partout. Et pis, tu réfléchis. A Maddox. A quelque chose en particulier, en fait. Un truc que t'avais pas vraiment fait attention juste avant. Mais qui t'intriguais quand même un petit peu. C'était d'ailleurs peut être pour ça qu'il n'avait pas reçu le même châtiment que tout les autres. Il t'avait demandé si t'étais réelle, si t'existais bien. Sur le coup, tu t'es dis que ça devait être un délire comme un autre. T'y avais pas porté plus d'attention que nécessaire. Mais maintenant que t'y repensais, ouais, ça t'intriguais. Tu te retournes une nouvelle fois vers lui, il n'a pas vraiment bougé. Tu le regardes quelques instants avant de reprendre la parole. « - Dis moi.. » Même si t'étais pas le genre de meuf à avoir du tact, tu te demandais comment aborder le sujet quand même. « - C'était quoi ce truc tout à l'heure ? Quand tu m'as demandé si j'étais bien réelle ? » Quitte à ne pas y aller par quatre chemins, autant être précise quoi.

vraiment, j'sais pas trop ce que je fais ici. j'sais pas si je vais me réveiller chez moi, dans mon lit, et m'dire qu'encore une fois, mon esprit m'a joué des tours. j'suis dans un lit qui semble bien réel, à côté d'une fille qui me .. trouble. j'comprends pas trop pourquoi j'ai fait ça, quoi que j'ai l'impression que j'devais trouver une manière de savoir si c'était bien elle. je n'suis pas si idiot, j'sais bien qu'elle est morte. alors, maddox? t'es schizophrène au point de t'imaginer des sensations, et même un appartement? j'regarde autour de moi, j'examine tout. on m'a déjà dit qu'on ne pouvait pas rêver de quelque chose que nous n'avions jamais vu, cependant tout c'que je vois ici, c'est du nouveau. sauf elle. alors qu'elle s'assoit, j'reste étendu, à la regarder lorsque j'en ai l'occasion (c'est-à-dire, lorsqu'elle regarde ailleurs) pour la comparer à mes autres amis imaginaires. elle n'a rien d'imaginaire. elle m'propose une clope, je remercie l'ciel puis j'accepte. c'est pas d'la drogue (parce que j'ai tellement l'cerveau à l'envers que j'ai l'impression d'être normal lorsque j'en prends), mais peut-être que ça va m'permettre de mieux réfléchir. j'sais pas si je devrais dire un truc, mais j'ose pas. déjà que parler, à la base, c'est très loin d'être un talent chez moi. les secondes passent, j'me demande si je ne ferais pas mieux de retourner chez moi. en même temps, il y a ce truc qui m'accroche ici. j'suis curieux, très curieux de savoir mes limites. la limite du réel et du fictif. j'ai l'impression d'observer un souvenir, carrément. de vivre un souvenir. elle me regarde, je soutiens son regard et puis elle brise le silence. « - dis moi.. » j'attends patiemment la suite, un peu comme un kid devant un cartoon. mes yeux ne regardent qu'elle. c'est un peu comme un champ d'bataille dans mon esprit, actuellement. « - c'était quoi ce truc tout à l'heure ? quand tu m'as demandé si j'étais bien réelle ? » j'regarde instantanément ailleurs. grace est bien réelle, maddox, elle respire, comme tout le monde. elle a une famille, une vie, un passé, des potes, des souvenirs, en gros, elle ne fait pas partie de ton univers. et pourtant, l'doute persiste. j'pourrais lui répondre un truc cliché. parce que t'es trop belle, j'croyais que t'étais un mirage. juste au cas où. car si elle existe vraiment, cette fille, faudrait pas que j'prenne le risque d'avoir l'air imbécile en lui avouant que j'ai de gros gros troubles mentaux et que j'suis convaincu, d'une certaine manière, qu'elle est fictive. en même temps, j'déteste ressembler à ces mecs clichés qui draguent de la sorte, parce que j'drague pas, c'est tout. elle est canon, ouais, et j'préfère garder ça pour moi, j'imagine qu'elle le sait déjà, de toute. « j'sais pas trop. tu .. » wow, terrain dangereux. j'sais pas quoi dire d'autre, j'sais pas si je devrais être honnête, j'sais rien de tout ça. alors c'est silence. très silence. « tu .. m'fais penser à une fille que j'ai connu. c'est .. flagrant. » et tu baises aussi bien qu'elle. haha. « j'ai cru pendant un instant que c'était elle. cependant, c'est pas trop possible. » pas trop possible, effectivement.

Il y a des habitudes qui perdurent. Et même si t'avais cette envie. Plutôt ce besoin de bouleverser la routine, à chaque instant de ta vie. Il y avait ça. Cette habitude de jeter les gens de ton lit, dès que c'était fini. Dès que t'étais réveillée ou assez clean, ou sobre, pour comprendre quand t'es pas toute seule. Mais pas cette fois là. Non, à ce moment précis, t'as pas envie qu'il parte. Donc il est toujours là, étendu près de toi. Ce qui est bizarre. Mais en même temps, pas tellement. Surtout que te connaissant, t'es tellement une girouette qu'on sait plus sur quel pied danser avec toi. Mais bref. Il est toujours là. Toujours dans muré dans ce silence. Tu lui proposes une cigarette, il accepte. Tu fumes la tienne dans ton coin, te mettant à réfléchir. Peut être qu'en fait, si, tu sais pourquoi il n'est pas encore à l'extérieur de ton lit pour le moment. Il y a ce truc. Ou plutôt ces mots qu'il a prononcé juste avant qu'il te baise. Que t'avais balayé de ton esprit et qui maintenant revenaient alors que tu pensais dans ton coin. Et ça t'intriguait. Ca te rendait curieuse de savoir pourquoi il t'avait demandé ça. Parce qu'il y avait bien une raison. On demande pas ce genre de chose de manière si anodine. A moins d'être stone et ce n'était pas son cas. Tu te tais encore un petit moment et décides enfin de briser le silence. De manière directe, sans passer par quatre chemins. C'est pas ton genre en même temps, de tourner autour du pot. Quand tu lui demandes, tu le regardes. Histoire de voir comment il réagit. Aussitôt, son regard dévie de ta personne. Sujet délicat, donc. Tu continues de l'observer, t'as l'impression que dans sa tête les pensées doivent défiler à une vitesse folle. T'attends juste, amenant plusieurs fois ta cigarette à tes lèvres. « J'sais pas trop. Tu .. » Tu ne dis rien, il ne semble pas avoir terminé sa phrase alors tu continues de patienter. « Tu .. m'fais penser à une fille que j'ai connu. C'est .. flagrant. » Tu fronces légèrement les sourcils à sa réponse. Une autre fille donc? « J'ai cru pendant un instant que c'était elle. Cependant, c'est pas trop possible. » Ses réponses t'intriguent d'autant plus que la situation en elle même. Et tu te demandes combien de temps ça a duré? Cette illusion s'était arrêtée alors que vous étiez en train de baiser? Avant, maintenant? Mais vaut mieux pas lui poser. C'est déjà assez.. bizarre comme ça. « - Physiquement, tu veux dire? » Tu tires sur ta clope et te débarrasse de la cendre dans l'endroit prévu à cet effet. Et reporte ton regard sur lui, poursuivant. « - Pourquoi c'est pas trop possible? » Effectivement, de ton point de vue, ça ne l'était pas vu que t'étais sûre et certaine que c'était la première fois que tu rencontrais Maddox. Ou du moins, que tu baisais avec. Un peu du pareil au même pour toi, mais bref. Ton regard ne l'a pas quitté, guettant la moindre de ses réactions. Ce mec est étrange et c'est fou ce que ça t'intrigue.

« - physiquement, tu veux dire? » je l'observe encore et encore. non, pas que physiquement. tout de toi m'fait penser à elle, tellement que j'suis prêt à croire que j'suis encore plus dérangé que je ne le suis vraiment. tu m'donnes l'impression d'être sa photocopie. j'ai l'impression d'te connaître déjà, même si le seul truc que j'sais de toi, c'est ton nom. enfin, que ton prénom, faut pas exagérer, non plus. ta manière de parler, ta manière de bouger. tes cheveux, tes yeux. toi. « non, pas que physiquement. j'te connais pas, mais tu dégages un truc. le même truc qu'elle. » tu parles beaucoup, madd', pour un type qui déteste parler de ces choses là. « - pourquoi c'est pas trop possible? » eh merde. manquait plus que ça. j'deviens nerveux, vraiment nerveux. j'bascule entre le mensonge et la vérité. « .. parce qu'elle est très loin de paris, maintenant. » et qu'elle ne reviendra donc jamais, 'cause there is no stairway to heaven. j'me souviens de la scène. cette même scène que j'tente d'oublier avec les années. si seulement c'était possible, d'abord. c'est l'genre de chose qui est permanente. tu peux pas t'en débarrasser, tu dois faire avec. ça fait partie de ta vie, de toi. j'vais donc avoir cette image dans mon esprit pour toujours, et au lieu d'me plaindre, j'devrais m'y faire. ou peut-être consulter? jamais. j'regarde la fumée. j'suis pas obligé de répondre sincèrement. j'peux partir, aussi. ou bien j'dis la vérité, et j'passe pour un dérangé. c'qui est bien avec cette option, c'est que j'pourrai en savoir plus sur elle, question d'être éclairé. « elle est morte. » je m'étonne. peut-être que j'ai juste envie de la connaître, au fond. et si j'veux la connaître, j'dois pas partir, logique. j'veux savoir comment ça peut être possible que deux personnes puissent se ressembler autant, parce que pour le moment, ça ne fait pas de sens. c'qui ne fait pas de sens vient beaucoup trop souvent d'mon imagination. il est là, le problème. « t'as la même voix. c'est hallucinant. » hallucinant .. en effet. limite j'ai envie d'm'excuser de lui parler de ça. cependant, j'veux pas que la conversation se termine maintenant, car j'devrais alors remettre mes fringues, retourner chez moi, et ne jamais avoir le coeur net à propos de cette histoire. « et tu bouges d'la même manière, aussi. » mais j'vois bien dans ton visage qu'il y a un petit truc de différent. tout le monde est unique, à ce qu'on dit. t'es pas la même, j'oserais dire que t'es mieux. j'me demande si tu vas finir par me faire peur, grace. j'me redresse, j'pose les pieds par terre, j'porte une main à mon boxer qui est au sol puis j'me lève pour l'enfiler. j'avais la conviction de partir, sauf que j'décide de me ré-asseoir sur son lit à la dernière minute. j'veux pas partir, parce que j'aime l'illusion que tu m'donnes. j'suis mal à l'aise, ça se voit. c'était à moi d'pas lui demander si elle était réelle, d'abord. ça m'aurait éviter bien des choses.

« Non, pas que physiquement. J'te connais pas, mais tu dégages un truc. Le même truc qu'elle. » Cette fille et toi, dégagiez donc un truc. C'était assez évasif quand même. T'avais limite l'impression que plus t'allais en savoir plus sur cette situation, plus t'allais te poser des questions. Et vouloir des réponses. Ouais, parce que t'étais le genre de meuf à qui il fallait des réponses. Si il y a bien un truc que tu supportais pas : c'est d'être dans l'ignorance. « - Un truc ? » T'espérais qu'il sache de quoi il parlait. Mais tu te faisais pas trop d'illusions non plus. « .. Parce qu'elle est très loin de Paris, maintenant. » Nouveau froncement de sourcils de ta part. Loin de Paris, ça veut dire quoi au juste? Genre l'autre bout de la France, de l'Europe, du Monde, d'la Galaxie? Un nouveau silence est là. Tu l'observes toujours. Il semble se battre une nouvelle fois avec ses pensées. En le regardant, t'avais juste l'impression que ce Maddox était encore plus que compliqué que toi. Beaucoup plus. Tu savais même pas à quel point, en fait, haha. Tu tires une nouvelle fois sur ta cigarette, déviant ton regard sur la fumée qui suit son cours dans la pièce. Tu ne regardes que ça, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Et que tes yeux dévient automatiquement sur sa personne. « Elle est morte. » Ah, oui, aussi. Tu comprends mieux maintenant pourquoi cette question de réalité était alors apparue. T'avais pas pensé à ça. Ça t'étais même pas venu à l'esprit, pour tout dire. Pourtant, c'était un truc que t'avais déjà côtoyé, la mort. T'sais, tu te rappelles Grace, le jour où t'avais découvert ta propre mère étendue sur le sol de la véranda. Sans vie. Entourée d'une mare de sang. Le genre de souvenirs que tu ne pouvais donc pas oublier, tellement ça en avait été traumatisant. Tu balayes cette image de tes pensées, te concentrant à nouveau sur Maddox. Tu ne sais pas quoi dire, alors tu dis la première phrase qui te vient à l'esprit : « - J'suis désolée. » Le genre de phrase typique. Le genre de phrase que t'avais détesté entendre après la mort de ta génitrice. Le truc, c'est que t'es désolée sans l'être vraiment. Parce que tu savais pas vraiment ce que c'était d'être désolée. Trop habituée à ne pas avoir de remords, à supprimer le moindre sentiment que tu pouvais éprouver. Cette phrase était donc dénuée de tout sens. Mais.. que dire d'autre, de plus? « T'as la même voix. c'est hallucinant. » Tu sais pas à quel point ça peut l'être pour lui, mais c'est quand même assez bizarre pour toi. De te dire que tu viens de coucher avec un mec qui avait connu une meuf qui te ressemblait sur pleins de points. « Et tu bouges d'la même manière, aussi. » Trop de points, même. T'as pas le temps d'encaisser le truc, de tout capter que tu le vois se lever du lit. Quoi, il part déjà? Après avoir balancé ça? Il renfile son boxer et finalement, se rassoit sur le lit. Ah, ouf. Déjà que t'avais changé ton habitude en ne pas le virant du lit, ça aurait été pire s'il était parti de lui même. Tu lui fixes du regard repassant ses phrases dans ta tête. Tu tires une dernière latte sur ta cigarette avant de l'écraser dans le cendrier et de le reposer sur ton chevet. « - Entre tout ces points communs, y'a rien qui diverge entre elle et.. moi? »

trop d'souvenirs. ça tombe mal, j'aime pas les souvenirs. j'me demande pourquoi, pourquoi j'suis ici, aussi. l'destin? j'suis pas du genre à coucher à droite et à gauche, ni du genre à sortir, d'ailleurs. mais j'suis ici, avec la copie conforme d'une fille qui m'a presque fait rêver. au cauchemarder. -même si j'sais pas si ça s'dit vraiment, ce mot. on s'comprend, c'est c'qui importe.- nuance. le sosie m'pose des questions, puis je réponds, malgré moi. j'aime pas parler du passé, encore moins de ça. parler d'moi. parler tout court. j'suis pas sociable, j'suis même pas à ma place, dans ce lit. mais pourtant j'suis encore ici, à cause d'elle. j'deviens plus fou que jamais à me demander si elle existe vraiment, alors que j'viens tout juste de baiser avec. funny. madd', t'es un spécimen. vraiment. va t'faire soigner. « - j'suis désolée. » désolée parce qu'elle est morte? « t'as pas à être désolée. c'est c'qu'elle voulait, après tout. » ouais, c'est c'qu'elle voulait. elle s'est tuée. volontairement. c'est .. c'qu'elle voulait. point barre. j'suis comme collé, greffé à ce lit. elle m'retient là, involontairement. j'suis entrain de littéralement me demander si l'fait de ne pas être normal m'rend en quelque sorte scientifique. j'découvre un monde parallèle. genre, j'vis dans un autre monde. j'vis avec des fantômes, peut-être. et j'baise avec des fantômes, aussi. comme c'est classe. c'est mon imagination, ou la réalité? j'suis fou, débile, ou c'est les autres qui sont ignorants? j'ai un don? j'suis né avec ce privilège ou j'suis né avec un cerveau incomplet? j'suis surdoué, ou juste vraiment imbécile de me croire de la sorte et de refuser d'aller consulter? de toute, qui pourrait m'comprendre. qui. mis à part la meuf qui s'est suicidée dans une salle de bain après avoir assassiné un bambin, alias la référence, t'sais. ironie. et la sosie, elle? tu pourrais m'comprendre? tu pourrais? « - entre tout ces points communs, y'a rien qui diverge entre elle et.. moi? » j'prends le temps de l'examiner. il y a quelques détails qui divergent, si. mais en même temps, ma mémoire peut très bien faire défaut. qui es-tu? t'es la deuxième chance d'une fille qui s'est enlevée la vie? réincarnation? j'sais même plus vers quoi me tourner. « certes. mais j'pourrais pas dire quoi. enfin, pas pour le moment. » attends, ça voulait dire j'veux te connaître davantage en langage castellani? alors, on pourra dire que c'est une première. une première pour l'univers. « c'est flippant. mais j'imagine que t'avais capté. » j'ai limite envie d'lui demander si moi, j'lui dis pas un truc. parce que ouais, j'délire encore en me disant que c'est pas possible de ressembler à quelqu'un à ce point. j'me retiens, puis je maintiens le silence. « c'est pas négatif, t'sais. » et j'pars dans mon petit monde. « tu m'man.. elle m'manque. » beaucoup. « j'vis très bien .. très bien seul. mais parfois j'voudrais bien qu'elle soit là. bref, on s'en fiche. t'es qu'une fille qui lui ressemble .. j'imagine. » j'vais prétendre que tu ne fais que lui ressembler. j'vais essayer, plutôt.



hs. j'suis désolée de l'attente, vraiiiiiiiment désolée de l'attente.