Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme]
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Sujet: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Dim 28 Oct - 18:11
Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure.
Et puis merde. J'ai oublié mes clefs. Aux pieds de mon immeuble, je pourrais pleurer. Je pense au petit trousseau qui m'attend sagement sur le canap'. Je me hais. Je vérifie une dernière fois mon sac, mon décolleté. Rien. Merde. J'appuie quand même sur l'interphone, priant pour que le concierge ou quelques uns des idiots qui me servent de voisins aient décidé de faire nuit blanche. Peine perdue. Je ne suis pas sûre de l'heure qu'il est. Peut être 3 ou 4 heure. Pas la peine de chercher une âme charitable, j'étais bonne pour passer la nuit dehors. Je me mis à errer sans but précis. Je connaissais ces rues, ces immeubles, et j'avais foi en mon sens de l'orientation, même après tout ce que j'avais ingurgité. Mon cerveau est un beau désastre. « On va fêter notre rencontre » qu'elle disait la blonde. A ça pour fêter, j'ai fêté, et plus qu'elle d'ailleurs. Après deux verres elle s'est empaffée sur le bar, tandis que j'faisais gentiment les yeux doux à son copain. Un verre, une clope, un autre verre, puis un autre, ça a duré des heures. Il était potable et j'avais sérieusement besoin d'une vie sociale. Façon de parler Je m'amusais presque. Jusqu'au moment où il a préféré aller remettre la blonde au lit. Quel con. Même pas un petit coup dans les toilettes, ma soirée était fichue. Et j'étais là maintenant, à marcher sur mes échasses de 12cm, espérant à chaque pas rester debout. Les halos des phares m'éblouissaient vaguement, je finissais par ne plus les voir. On me fit des propositions indécentes et illégales auxquelles je ne prêtai pas attention. Je ne tenais pas à me mettre misérable en pleine rue, il restait un brin de dignité, planqué dans mon esprit. Je me retrouve devant une vitrine, face à mon reflet. Certes, mes cheveux on rarement été si mêlés et ma robe est quelque peu déchirée, mais j'ai l'air moins pitoyable que ce que je pensais. C'est ma première escapade nocturne depuis des mois. Plus le temps passe, plus je me dis que ma nuit n'est pas si pourrie. Le froid a glacé mes doigts et mes jambes depuis longtemps si bien que je ne ressens plus rien. Une sirène retenti au loin. Et je reprend mon chemin. Si chemin il y a. Je m'arrête de nouveau quelques minutes plus tard pour fouiller dans mon sac. Je porte une cigarette à mes lèvres et tente d'allumer mon briquet. Mes doigts sont engourdis et à chaque tentative, je sens des dizaines d'aiguilles s'enfoncer dans la peau de mon pouce. Énervée, je jette le tout dans ma besace. Putain Je longe un mur sur des dizaines de mètres avant de trouver une entrée. Les Tuileries. Mon cerveau réagit plus vite que je l'aurais imaginé. Quelques lampadaires éclairent les lieux déserts d'une lumière jaunâtre. Je retire mes chaussures, les talons s'enfoncent dans le sol. Je repère des chaises inclinées et les rejoins rapidement. Le métal est glacé mais après tant de temps, c'est une bénédiction. J'observe le ciel, dans l'espoir d’apercevoir quelques étoiles à travers la pollution. Moi qui pensais avoir repris mes esprits, j'étais décidément bien idiote. Les doigts tremblants, je tente à nouveau d'allumer cette foutue cigarette. Succès. Voilà enfin de quoi terminer ma nuit convenablement.
Dernière édition par L-A. Harriet Delorme le Lun 29 Oct - 23:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Dim 28 Oct - 23:19
LES DELORME T'as la tête qui explose, les pupilles dilatées et t'as du mal à te déplacer. Si la musique n'avait pas été aussi merdique, t'aurais pu rester posé sur ce canapé mais là, t'as qu'une envie, c'est partir le plus loin possible. Les blondasses qui se trémoussent sur les tables, t'en a eu ta claque, t'as juste envie d'être seul. Parce que finalement, il n'y a que toi que t'arrive à supporter en ce moment. Tous ces gens qui viennent se faire tatouer, t'as qu'une envie, c'est les rater. Pour les voir repartir en pleurant et te sentir un minimum puissant. Le monde te dégoute autant que ceux qui le peuple et personne ne pourra jamais y faire quelque chose. T'attends juste cet élan de motivation qui te fera sortir de cet appartement pour apprécier l'air pur d'une nuit noire. Cette Adele version deux qui manque de te tomber dessus est l'élément déclencheur. Qu'est-ce que tu fou là Camil ? Tu vaux beaucoup mieux que cette masse de personne et tu le sais. T'attrapes ton skate sous le bras et tente d'atteindre la porte sans encombres. C'était trop en demander. Tu te retrouves à pousser des inconnus qui te gueulent dessus à leur tour. Tu leur montre ton majeur, c'est suffisant. Ils ne méritent rien d'autre. L'air froid te tombe dessus aussi brutalement que lorsque t'as appris le décès de ta 'mère' . Il est trois heure, peut-être quatre et au milieu de cette rue à l'allure incertaine, t'as qu'une seule envie : continuer. Continuer à errer dans ce Paris que tu aimes tant. Celui où il n'y a plus personne et dans lequel le bruit de ton skate prend toute son ampleur. Oui, c'est ce paname là que t'aimes, toi. À partir de quatre heure et complètement défoncé.
Tu sais pas vraiment pourquoi t'as atterri dans l'premier arrondissement. T'appréciais les routes sans circulation tout en fumant ta clope qui se consumait bien trop vite à ton goût. Mais t'as vite fini par être congelé, le bout du nez rouge de l'ivrogne et les doigts glacés. Heureusement pour toi, t'as cette bouteille de vieux whisky trouvée dans la cave de la petite riche qui t'héberge en ce moment. Tu l'as à moitié finie mais elle devrait faire l'affaire. T'es déjà bien assez high et l'envie de faire partager ta gerbe aux pavés de ta cité ne te vient pas à l'idée alors tu te contenteras du minimum. Les Tuileries. Un sourire déchire ton visage. Tu le sais, il y a de quoi s'asseoir et sûrement un de ces calmes paisible qu'on ne trouve pas si facilement par ici. Le sol est impraticable et tu dois rapidement te résigner à fourrer ton skate sous le bras. Il faut dire que t'es vachement motivé à aller te poser. Mais ça, ça c'était sans compter la fumée blanche qui s'échappe de ton endroit. Tu grognes. Genre, le clochard qui va finir mort frigorifié. Tant pis, tu le dégageras si il le faut. Un coup de pied dans les côtes suffira, du moment qu'il est plus dans ton champ de vision. Arrivé à destination, tu te poses sur la chaise d'à côté et tourne la tête. Le clochard présumé s'est transformé en une fille plutôt bonne, la clope au bec. Tu prends une gorgée de ta bouteille et le liquide chaud vient te réchauffer la trachée. La solitude t'aimes ça. La partager avec une jolie fille un tel soir, pourquoi pas. Faut juste vérifier qu'elle n'est pas complètement stupide. « tu devrais rentrer chez toi, s'pas un endroit fréquentable à st'heure là. » T'as bien l'intention de savoir ce qu'elle fait là, elle.
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Mar 30 Oct - 17:36
Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure.
Pas de potes avec qui se saouler joyeusement, pas de potes avec qui partager un joint. Pas de potes tout court. Pas de nouvelles. Pas même le moindre fucking sms. La taule, ça craint. Ils le disent pas, quand tu rentres, qu'une fois dehors, ta vie sera un champ de ruines. Ils pensent surement que c'est évident. Mais j'avais pas vraiment réalisé. Idiote je suis. Ma mère m'avait appelé. Trop aimable. « Ne sois pas stupide, évite les conneries. » Elle était mignonne. Comme si j'avais envie d'y retourner. Je savais me tenir un minimum. Maintenant n'est pas l'exemple approprié, mais en dehors de ce soir, j'avais été une citoyenne modèle. J'avais aidé la vieille-aux-chats du troisième étage à porter ses courses, et j'avais rendu son courrier au type du second après une erreur de la poste. Je voulais d'un côté me ranger, me faire oublier quelques temps, trouver un job sympa, bien payé et éviter les emmerdes. De l'autre, j'avais ce besoin de sortir, de m'amuser, qui me rongeait et me rendait folle. J'étais capable d'être sage. Mais en sortant, mes vieilles habitudes reprenaient le dessus. Mes excès de boisson, de substance en tous genres. J'avais su me contrôler de ce côté là, mais ce n'était qu'une question de temps avant qu'elles ne reprennent le dessus. Mon nouveau voisin me sort de mes pensées.
« Tu devrais rentrer chez toi, c'pas un endroit fréquentable. » Je lâche un demi-rire moqueur. « Plus facile à dire qu'à faire. Tu pense que ça m'amuse de me traîner ici en pleine nuit ? » Je réfléchis un instant. « Mauvais argument, ça m'amuse beaucoup en fait. » Je tire sur ma cigarette et regarde vaguement la fumée qui s'échappe de ma bouche disparaître au dessus de moi. Je lance un regard vers mes pieds et mes orteils nus devenus insensibles par le froid. Je m'amuse un instant à les faire bouger sans avoir la moindre sensation. J'aime le corps humain parfois. Je termine ma cigarette. Triste moment. Jusqu'à ce que j'en allume une autre, soit approximativement trente secondes plus tard. « Et toi mon petit, tu ne devrais pas être couché à une heure pareille ? » Je jette un coup d'Œil dans sa direction. En le voyant skate au bras, je l'avais imaginé bien plus jeune. Agréable surprise, donc, surtout que le "petit" semble loin d'être laid à regarder. Je détourne le regard et tend la main vers lui jusqu'à sentir le verre glacé de la bouteille sous mes doigts. Je l'attrape et porte le goulot à mes lèvres. J'observe ensuite un instant le liquide restant dans la bouteille. « On ira pas loin avec ça. Tu as un plan de secours ? » Je tend à nouveau le bras pour lui rendre son bien, attendant qui'l me propose son idée.
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Mar 30 Oct - 23:12
LES DELORME Le ciel était noir quand t'étais arrivé dans l'appartement et tout aussi noir quand tu en était sortit. C'est ça que t'aime avec la nuit, Camil. Quelque soit l'heure, rien ne change. Pas de soleil pour te péter les rétines, pas de coucher de soleil attire touristes. Rien. Le monde dans lequel tu vis est répugnant et si tu pouvais vivre dans le tiens, il serait aussi simple que la nuit : monotone et isolé. T'es plutôt spécial dans ton genre mais tu vis tellement bien avec. Tu joues le jeu, comme tout le monde. Tu relèves la tête et t'oublies que ta vie, elle rime à pas grand chose. T'as même plus rien à quoi t'accrocher. La seule personne qui croyait en toi t'as été enlevée et c'est à partir de ce moment là que t'as compris que la vie avait décidé de commencer un poker douteux avec toi. À celui qui bluffera le mieux et qui achèvera l'autre le premier. Alors t'as décidé de t'accrocher à rien, comme ça, elle pourra plus jamais rien t'enlever. Camil. T'en a parlé à personne de ta stupide théorie sur ce monde qui te repousse mais t'y crois. Parce que t'as envie d'avoir une excuse pour continuer à vivre et éviter de t'exploser la cervelle. Glauque. On comprend pourquoi tu gardes tout ça pour toi. Alors restes droit et parles en pas. Allez, fumes un joint et pense y pas. C'est ton secret à toi ça, te réfugier dans ce que tu penses être la solution à tes nuisances. Tu l'avoueras pas mais t'es devenu beaucoup plus dépendant que s'que tu pensais. Et même toi, tu commences à flipper.
T'es arrivé à côté de cette fille par pur hasard. Tu pensais être le seul con à venir t'asseoir sur une chaise glacée par un temps pareil : raté. Brune et cet air indifférent affiché sur son visage. Sans ouvrir la bouche, elle a réussi à t'intriguer. Chose difficile avec toi. Tu décides de la jouer détaché, comme elle. Finalement elle t'intéresse plus trop mais ça te fera de la compagnie. Sa réponse t'arrache un sourire et tu tournes la tête vers elle. Elle a du cran. Tu replaces ta tête dans la parfaite continuité de ton corps et tu souffles ces trois mots : « ça m'amuse aussi. » T'as décidé de pas prendre compte de son début de phrase, tu la connais pas et tu comptes pas l'aider. Même si ses pieds semblent gelés et qu'ils risquent de tomber. Elle ne semble pas s'en préoccuper. Nouveau silence. Pesant peut-être mais agréable aussi. La fumée de ta cigarette se mélange à la nuit noir jusqu'à disparaître totalement. T'aime ça la nuit, hein. C'est finalement elle qui l'ouvre la première. MON PETIT. Tes yeux se plissent et tu laisses échapper un grognement, mécontent. Tu as sûrement vécu à toi tout seul et en vingt années ce qu'elle a vécu avec ces années de plus. Qui est-elle pour te juger ? Les effets du joint -fumé il y a à peine deux heures- te permettent de souffler un bon coup avant de lui répondre. Calme Camil. Calme. « Tu ne sais même pas mon âge, juges pas. » À sa question, tu ne comptes pas répondre. T'es ce genre de personne qu'il faut peu pour vexer et elle a touché un point qui va finir par la perdre. Ton apparence. T'es un gamin de l'extérieur et c'est ce qui finit par les faire toutes tomber dans tes filets. Au lit, elles remarquent vite le contraire. Un frisson te parcourt, le froid va finir par te gagner et tu laisses tomber ta main pour attraper ta bouteille. Disparue. Ta tête se tourne et tu la regardes ingurgiter le liquide. T'ouvres la bouche, prêt à intervenir et finalement elle te coupe la parole, brutalement. Tu te redresses légèrement et plonge tes yeux dans les siens, légèrement éclairés par la lumière d'un réverbère. Un sourire malsain se dessine alors que tu n'arrêtes pas de la fixer. « Le magasin de tabac, ouvert H24 au coin de la rue. Je l'ai fait plein de fois. Allez, bouges, t'vas finir frigorifiée. » T'attrapes ta bouteille que tu finis cul sec et tends ta main à la fille. Chose faites, tu retires ton pull -un parmi tes trois couches- et le lui tend. « Enfiles-le, y'a une capuche. » Et sans te retourner, tu te diriges vers la sortie. Si tout se passe comme prévu, t'es prêt à sortir ta weed une fois posé de nouveau sur les chaises. T'espère au fond de toi qu'elle va pas se rétracter.
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Dim 4 Nov - 0:33
Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure.
J'aurais pu partir. Quitter Paris, quitter la France. J'aurais pu aller me perdre dans les montagnes pyrénéennes ou au fin fond de la Bulgarie. Elever des moutons avec Heidi, me perdre dans une pyramide, ou squatter un arbre en Amazonie. Non, j'aurais regretté toute ma vie d'être partie. J'étais née ici, j'y avais grandi, je ne pouvais pas partir. J'aimais trop cette ville, et j'en avais encore la preuve ce soir. J'avais beau savoir que derrière ces murs, la nuit bruyante battait son plein, j'étais plus au calme que jamais. « ça m'amuse aussi. » Je souris. Un point commun, c'est déjà ça. Silence. Long silence même. Le temps de replonger dans une observation minutieuse de la nuit. Et puis finalement, je m'ennuie un peu. Je me lasse de la nuit. Je me lasse vite, dans l'ensemble. J'ai supporté mon chien Flifou à peine 2 semaines quand j'étais gamine, j'ai acheté des dizaines d'albums que j'ai à peine écouté en entier, je n'ai jamais gardé de petit ami plus de quelques mois. La routine m'énerve. Je passe pourtant mes journées à écumer les bars, les restaurants, les commerces en vue d'un job sympa. Cherchez l'erreur. J'ouvre la bouche, il m'intrigue le petit. Jolie bourde visiblement. Je comprend rapidement qu'il n'a pas vraiment apprécié le fait que je l'appelle ''mon petit'', et que Monsieur est susceptible. Je ris silencieusement et lui lance à mi-voix : « Au temps pour moi, le skate, c'est trompeur. » Mieux vaut ne pas s'étendre sur le sujet. Je lui emprunte momentanément sa bouteille pour constater qu'elle est quasiment vide. Déception. Il s'est sans doute bien amusé avant de débarquer ici, c'est bien ma veine. Il plonge ses yeux dans les miens, un sourire au lèvres. Il n'a rien d'un gamin, je peux en être certaine maintenant. Il devient de plus en plus intéressant. « Le magasin de tabac, ouvert H24 au coin de la rue. Je l'ai fait plein de fois. Allez, bouges, t'vas finir frigorifiée. » Je le fixe un instant. « C'est parti. » Je lui lance un clin d'oeil. Il me tend une main pour m'aider à me relever. Je refuse. Je peux encore me lever seule. J'attrape ma besace et y fourre mes chaussures. Il commence à se déshabiller et je lui jette un regard interrogateur. J'aurais loupé une étape ? Non, impossible. « Qu'est ce que … » Il me tend son pull. Je ne peux pas refuser. Je suis morte de froid, l'hypothermie me guette, et ce serait bien dommage de tomber maintenant. Surtout que visiblement, il lui reste de quoi se tenir chaud. Il part devant pendant que j'enfile le dit pull. Je sens les graviers s'enfoncer sous la plante de mes pieds. Les premiers pas sont les plus durs, après, c'est comme marcher en tong. Ou presque. Je tire sur ma cigarette et accélère le pas pour le rattraper. Il serait fichu de me semer, le fourbe. N'ayant aucune idée de où se trouve ce tabac, je le suis, silencieusement, dans l'espoir que ce fameux magasin soit effectivement ouvert H24. Il s'arrête devant une vitrine. Il a vu juste. Ça m'étonne presque. Oui, j'avais grande confiance en lui. Je pousse les portes battantes et repère le rayon souhaité. Je me poste devant l’étalage des bouteilles et lui lance un sourire ravi. « Une petite préférence peut être ? »
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Mar 20 Nov - 18:52
LES DELORME Ta première goutte d'alcool remontait d'il y a bientôt sept ans. Et depuis ce jour-là, il semblait n'avoir jamais quitté ton faible organisme. Chaque journée commençait et tout recommençait comme le précédant. Si bien qu'il était rare de te voir sobre, maître de tes pensées. Tu avais prit cette mauvaise habitude d'être un sorte d'aimant à cochonneries. Plus ça te bouffais, plus ça te plaisais et plus tu continuais. Tu t'en rendais finalement même plus compte, mais c'était bon. Cette façon que le liquide avait de te faire oublier toute ta misérable vie, te rendais simplement fou. Tu étais finalement plutôt effrayant dans ton genre. Vingt ans et tu semblais avoir vécu depuis le double. En tout cas, ton foie devait le ressentir de la sorte. Les bouteilles s'entassaient sous ton lit et donnaient cette impression macabre d'être tes seules amies que tu finissais par achever à chaque fin de soirée. Depuis des mois maintenant tu ne passais pas une nuit sans tenir dans la paume de ta main un goulot avide de tes lèvres. Ce soir-là, tu avais bu une bouteille entière, ou presque. Laissant la fin à cette fille à côté de qui tu t'étais assis. Ça n'avait pas suffit à te rassasier, comme souvent. C'est pour cette raison que vous vous êtes retrouvés devant cette petite supérette aux activités frauduleuses. La fille a ton sweat sur le dos et toi, ton sourire malsain affiché sur les lèvres, comme à chaque fois que tu te retrouves ici. Tu payes une bouteille sur dix. Celle-là est la neuvième et sûrement pas celle que tu payeras. « Une petite préférence peut être ? » Le choix est vite fait, tu ne considère pas le changement comme absolument nécessaire. Tu lances un dernier regard à la brunette, le sourire aux lèvres. Ta main empoigne le litre de Jack Daniels ainsi que deux mini-bouteilles de vodka que tu tends à la jeune femme. Tu baisses la tête et de ta main libre affiche un majeur en direction de la caméra. Un rire te secoue et tu lui attrapes la main avant de partir en courant. « Allez, viens on s'tire. » Le plus important est de ne pas s'arrêter, sous aucun prétexte. Les cris derrière vous s'accentuent mais le propriétaire n'est qu'un vieil homme et vous poursuivre le ferait claquer à tous les coups. Le seul danger serait qu'il arrive à rameuter tous le quartier mais d'ici là, vous serez retournés aux tuileries sans encombres. Les quelques lampadaires illuminent la route par intermittence et à bout de souffle, tu finis par t'arrêter. Les mains sur les genoux, tu fais ton possible pour régulariser ta respiration, arrêter la cigarette pourrait t'être bénéfique et t'éviter de crever à vingt ans. Ton skate finit par quitter ton bras pour s'écraser contre les pavés et tu poses ton pied dessus. Un rire te secoue et tu la regardes. Tes joues sont rosées, mélange du froid et de ta course effrénée, t'en serais presque mignon. Tu prends une petite bouteille de vodka des mains de la fille et l'ouvre. Tes yeux se plongent dans les siens et un air de défi te traverse. « Cul sec ? » Tu n'attends pas sa réponse et vide le contenu dans ton gosier. Ça arrache. D'un pas moins sûr que précédemment, tu montes sur ton skate et roule en direction du parc. Ou presque. Un caillou inattendu te déstabilise et tu finis ta course étalé sur les pavés. Un long rire déchire la nuit noire et tu regardes ton engin dévaler la petite pente pour venir s'écraser dans le mur qui encercle le parc. Oups. Étalé sur la route t'attends que la brunette te rejoigne pour te relever et vous rejoignez ensemble les chaises que vous avez quitté il y a une heure à peine.
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Sam 29 Déc - 5:31
il y a t'il des âmes qui vivent ici ?
yo. désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre rp. mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 28/11/12 (ou avant), on voulait savoir si ce rp était toujours actif? dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. sans aucune réponse d'ici le 05/01/13, votre rp atterrira dans automatiquement dans la corbeille. ce qui serait dommage. ;_; alors manifestez vous mes amours!
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Sujet: Re: Errer (verbe intransitif) : aller ça et là, à l'aventure. [les sexy Delorme] Sam 5 Jan - 10:32
pas de réponses, j'archive.
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