Pincement de lèvres, une grande expiration de soulagement et je m'engouffre dans ce petit café au centre de Paris, j'ai le ventre qui crève de faim, et je n'ai pas encore bu mon thé, comme quoi mon univers ne pouvait pas tourner sans thé et nourriture, logiquement. D'un sourire, je remercie la caissière et va prendre place, assise en indien sur une chaise qui donne sur l'extérieur. Mon regard suit les gens qui passent devant la boutique, du coin de l'oeil, j'observe ma bicyclette jaune de course, je crois qu'aujourd'hui, c'est le seul truc qui ensoleille ma journée, trop de nuages, peu de soleil. J'appuie ma tête contre mes bras, prenant soin de mastiquer mon muffin, l'air maussade des gens m'attriste. Aucun cours aujourd'hui, les couleurs vont manquer. Je vais jeter mes trucs à la poubelle, mon écharpe au tour du cou, ganse sur l'épaule, je prends mon véhicule et roule jusque dans la rue pour ne pas les déranger les piétons, même si j'ai affreusement peur qu'une automobile me frappe, ou de ne pas voir quelqu'un sortir de sa voiture et rentrer dans la portière comme dans les films, pourtant, les rues sont désertes, tout le monde au boulot, tout le monde à l'école et certains dorment encore à cette heure. Je pense à Noël qui arrive dans un mois, je pense à mon père, à mon frère, aux cadeaux que je vais leur acheter, à ma mère, la neige qui tarde à arriver, j'ai hâte de pouvoir glisser sur des plaques de glaces, préparer des chocolats chauds, l'hiver me manque. Je m'arrête devant des boutiques d'arts, colle mon nez dans les vitrines, laisse une petite marque, de la buée apparaît que j'efface rapidement avec la manche de mon manteau. Je souris à toutes les personnes qui croisent mon regard et ce dernier ce dépose vers cette fille et sa motocyclette, je m'arrête un instant de rouler pour l'observer, je crois que son engin a arrêté de fonctionner voyant l'air de la jeune fille. Regardant au tour, je me demande si elle n'a pas appelé quelqu'un ou si ça vient d'arriver. Lentement, je me rapproche d'elle, déposant ma bicyclette dans la pelouse près. 'Hey, j'ai vu que tu avais des problèmes, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?' Bonjour, on ne se connait pas, je l'admets, mais j'aimerais bien t'aider, te sortir du pétrin. Un sourire apparaît sur mes lèvres pour lui montrer que j'ai des bonnes intentions. À vrai dire, je suis loin de m'y connaître en mécanique, je crois que si un jour je conduis une auto, si elle arrête, je ne vais pas me rendre compte qu'il n'y a plus d'essence dans le réservoir. Je l'ai croisé quelque part, cette fille, cette motocyclette, j'ai une impression de déjà vu. 'Je ne vais pas t'être d'une grande aide si ça provient du moteur ou je ne sais quoi.' Un autre sourire gêné. Chacun leur domaine, celui-ci n'est pas le mien. Me penchant lentement, je regarde attentivement, rien ne sonne dans ma tête, le néant, c'est un peu comme le japonais pour moi, peut-être qu'elle a oublié de mettre de l'essence ?
Dernière édition par Salime-Eslin Deshaves le Mar 27 Nov - 5:50, édité 1 fois
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Sujet: Re: the storm (anaïs) Sam 24 Nov - 19:00
SALIME & ANAIS
Je vis dans une ville merveilleuse et je ne prends même pas le temps d'en profiter. C'est ce qui me vient à l'esprit ce matin, quand je sors de chez moi. Aujourd'hui est une journée comme les autres, oui, encore une journée monotone et lassante en attendant la soirée toujours bien plus animée. J'attache mes cheveux en une queue de cheval avant d'enfiler mon casque et d'empoigner ma motocyclette. Ça peut paraître étrange, mais j'y suis vraiment attachée. On ne s'attache pas à une moto, en général. Je monte dessus et démarre. Le vent caresse mon visage. Il ne fait pas très chaud, mais la fraicheur de la brise m'apporte un certain réconfort. Je roule, sans vraiment savoir où aller. J'observe le paysage. Paris. Quelle jolie ville. Et dire que je ne l'avais jamais vraiment remarqué. Le moteur continue à ronronner. Je pense que je vais faire un tour à la vidéothèque, peut-être y louer des films. Je m'arrête à un feu rouge, pose un pied au sol et vérifie en vitesse mon gsm. Aucun message. Le feu passe au vert et je m'apprête à redémarrer. Rien. Je n'arrive pas à avancer. Je ne sais pas ce qui se passe, je n'ai pourtant rien fait de travers. Ma mobylette est bel et bien en panne et, ne sachant pas quoi faire, je la déplace pour la mettre sur le trottoir : les gens commencent à me regarder, et je me sens gênée. Que faire ? Je devrais appeler quelqu'un, mais qui ? Je n'ai pas le numéro du dépanneur et je ne connais pas beaucoup de gens experts en moto ... « Hey, j'ai vu que tu avais des problèmes, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » Je me retourne. Une fille me regarde sympathiquement. Elle a l'air réellement sincère. Son visage m'est familier. Voyant que je ne réponds pas, elle rajoute « Je ne vais pas t'être d'une grande aide si ça provient du moteur ou je ne sais quoi. » « Merci mais, à vrai dire, je ne sais pas du tout ce qui s'est passé ... » Parce que c'est vrai, je n'avais simplement pas pu redémarrer. C'était peut-être bêtement une panne d'essence. En tout cas, je ne savais plus rien faire.
CODE BY APACHE.
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Sujet: Re: the storm (anaïs) Lun 10 Déc - 5:23
C'est dans ce genre de situation qu'on se rend compte que nos connaissances s'arrêtent à un certain point. Je n'ai jamais vu la mécanique comme un truc utile à mes yeux, même si je pense qu'un jour, il serait utile que j'ajoute tout ça à ma liste de chose à apprendre. J'ai envie de lui dire que les choses pourraient être différentes, qu'elle aurait pu se retrouver en plein milieu d'un bouchon de circulation, être sous la pluie. Elle ne sait pas, je ne sais pas, on est bien partie. Je rigole légèrement en me disant que ça l'allait être un défi à relevé. Je sais qu'il n'y a pas de station d'essence près, et il n'y pas de garage. Mes yeux s'accrochent à son expression qui montre qu'elle ne comprend pas plus que moi, je crois que ça va être long, un sourire apparaît sur mon visage à nouveau, je trouve le moment drôle, même si en fait, il ne l'est pas. 'Tu ne sais pas c'est quoi le problème ? Ça va aller, on va bien trouver quelqu'un qui s'y connait.' Mains sur mes hanches, je lui lance un regard d'encouragement. Les gens continuent de nous regarder, personne ne vient nous demander s'il y a un problème, certains nous regardent au travers de leur fenêtre de leur voiture. Lentement, j'approche mon doigt vers un truc qui est le moteur, je crois. C'est tout crasseux, mon doigt devient noir. Est-ce qu'elle est allée chez le mécanicien il y a peu ? Est-ce que c'est la première fois que ça lui arrive ? Est-ce qu'un moteur c'est huileux comme ça d'habitude ? Le seul problème que je rencontre avec ma bicyclette de course est lorsque la chaîne n'est plus à sa place, alors je crois qu'une moto est plus compliquée. Un truc m'appelle, une genre de vis qui ne semble pas être bien rentrée. 'Je pense avoir trouvé le problème ...' J'attends que la jeune femme s'abaisse près de moi et regarde avant que du bout du doigt je touche cette vis et il fallait que cette dernière tombe au sol devant nos yeux. Ma tête tombe vers l'avant, un soupire traverse mes lèvres et je me sens terriblement mal. 'Je suis réellement désolée, merde, je crois que j'ai cassé ta moto pour de bon.' Je ne sais pas quoi lui dire, je crois qu'en fait, je ne suis pas la bonne personne pour l'aider. Je tourne ma tête vers elle et croise son regard. J'ai envie de lui demander si elle m'a déjà vu. Pourtant, tous les visages qu'on croise en une seule journée, peut-être qu'elle a été une de ces personnes, peut-être que c'était cette femme que j'ai vu de dos et qui courait après son chat en fuite, peut-être que c'était elle qui lançait une pièce dans une fontaine. Où je t'ai croisé ? La question ne sort pas de mes lèvres, en fait, je crois que je veux garder le suspens, avoir une surprise. 'Si tu veux, je peux t'emmener chez un mécanicien.' Je souris, oui, j'ai une bicyclette, mais si je peux l'aider un minimum, me levant, je croise les bras. Le noir que j'avais sur le bout du doigt se retrouve sur mon t-shirt, mais je ne m'en rends pas compte. De toute manière, ce n'est qu'une tâche.