« honnêtement, t'as géré, tay. » j'sais, j'sais. « t'exagères. » ou pas. sourire ravageur. j'suis assis au bar avec deux collègues de travail, j'bois mon verre avec ce visage de mec inaccessible. j'fais comme si j'étais trop important pour jeter ne serait-ce qu'un seul regard aux demoiselles qui m'observent depuis que j'ai posé mon jolie cul sur ce banc. j'laisse des pourboires pas possibles à la barmaid pour montrer que mon portefeuille est lourd, puis j'entends vaguement un blablabla de la part de mes collègues qui parlent de mon apparition dans une émission de télé qui a été diffusé hier soir. j'suis fier, vraiment. et j'ai les chevilles terriblement enflées, aussi, comme toujours, j'ai envie de dire. mes pensées divaguent, j'pense à hier, mais .. j'pourrais pas expliquer pourquoi j'arrête pas d'penser à elle, encore. j'me demande si elle m'a vu hier à la télé, ou si elle bossait. et si elle l'a vu, j'me demande ce qu'elle en pense. mes collègues peuvent dire ce qu'ils veulent, les gens du monde entier peuvent me complimenter à ce sujet, mais j'crois que le seul réel avis qui compte, c'est l'sien. pourquoi? j'sais pas.. parce que je la considère, parce qu'elle doit être l'une des seules personnes qui comptent vraiment .. voir celle qui compte le plus. et j'ressens ce vide atroce en pensant au malaise qu'il y a actuellement entre nous. parfois j'me dis que tout aurait été plus simple si je .. n'étais jamais tombé amoureux d'elle. j'déteste échouer, et pourtant, j'ai ce sentiment intense qui m'répète sans cesse que j'ai gravement échoué sur ce plan. j'cale mon verre puis je tente de penser à autre chose .. comme à mon succès, par exemple. « mec, t'as vachement l'air concentré, tu penses à quoi? » j'souris à moitié, je descends d'mon banc et j'croise le regard d'une fille à qui j'fais un clin d'oeil juuuuste pour faire comme si j'étais intéressé. ça m'arrive parfois d'être charitable et de vouloir faire des heureuses. « allez, j'y vais. on s'voit demain. » j'sors de là, j'prends le premier taxi et je retourne chez moi en répondant à des mails à partir de mon téléphone. puis j'compose son numéro. sauf que je ne me rends pas au bout, et j'sais même pas pourquoi. j'crois qu'en fait, ça m'blesse qu'elle .. ne veuille pas. qu'elle soit la seule fille du monde à ne pas vouloir. mon orgueil en souffre énormément, et j'tente involontairement de lui prouver que j'en ai rien à faire, du coup, je ne la téléphone pas, j'réponds que très rarement à ses sms et j'fais comme si j'bossais trop pour lui accorder ne serait-ce que quelques minutes de mon temps. et pourtant, elle me manque .. mais d'une force. tellement que j'manque de concentration au boulot, ce qui n'est évidemment pas normal. j'arrive chez moi, j'suis claqué. je me laisse tomber contre mon sofa, puis .. l'sommeil m'assome, je m'endors.
Louise Toscan du Plantier membre
✧ ÂGE : vingt quatre ans. ✧ JOB : éleveuse de chats. ✧ COEUR : perdu au dessus du pacifique. ✧ MESSAGES : 3600 ✧ HERE SINCE : 27/10/2012
« Les prévisions sur l’ouverture des marchés français ne sont pas bonnes… » Je grimace, grogne et cale ma tête sous un oreiller sans prendre le temps de couper le réveil. Quel bonheur d’être arrachée au bras de Morphée de cette façon. Je garde les yeux fermés quelques minutes qui me paraissent être des secondes. Non, je ne veux pas sortir d’ici. Il y fait chaud, pas de message de sa part, bref en dehors de mon entretien avec un client important pour l’agence pour déjeuner, je n’ai aucune raison de quitter ce parfait cocon. Et si Idalie est capable de lire dans les pensées, elle doit se dire qu’il s’agit d’une objection infondée. « Éteins ce truc et bouge toi. » On a encore du discuter jusque tard, pour changer. Me voilà les fesses contre le parquet et bordel que c’est froid. J’enfile un pull, des chaussons et me faufile sous le filet d’eau chaude de la douche. Serviette serrée au dessus d’une poitrine quasi inexistante, je traverse l’étage tout en consultant les mails sur mon téléphone. Rien de bien neuf. J’ai bien trop fait de sacrifices dans le passé pour me sentir menacée du point de vu professionnel. Je regarde l’heure, je suis encore large pour notre rituel. Enfin, notre… Nous ne se voyons même plus, je ne fais que passer désormais. Pourquoi ? Comment ? Fallait bien que ça finisse par arriver. Que ce devienne délicat ou non. Ça s’est fait tout seul, nous n’avons même pas eu besoin d’en parler. Je retourne dans ma chambre, attrape de quoi m’habiller et constate que Perrin deuxième du nom était aussi présent. Elle a du faire un cauchemar une nouvelle fois. Je baisse les yeux, ils sont comme une famille, mais je ne peux m’empêcher d’être jalouse.
Face à l’ascenseur, je me sens dévisagée par notre voisin de pallier. Oui, je ressemble à un esquimau, et alors ?
Passage au Starbucks à côté de chez lui. Notre commande est même prête. Le serveur m’esquisse un sourire – toujours le même gars depuis quelques mois – je lui rends le même et règle, à mille lieux de croire à un quelconque sous entendu derrière cette parodie d’une publicité pour dentifrice. Je suis peut être bien trop naïve. J’évite les escaliers, prend mon mal en patience le téléphone coincé contre l’épaule. « Non, t’as pas à t’en faire. Je suis en forme, je maîtrise le truc. » Face à sa porte, je lève les yeux au ciel. « Pour qui tu me prends… Suis-je déjà arrivée en retard ? » Ce type me prend pour une conne finie. J’attrape la clé, pousse la porte sans en renverser partout, il ne manquerait que ça pour parfaire ma journée. « Écoute, j’ai d’autres chats à… » Fouetter. Tay sur son sofa, il y a un truc qui ne tourne pas rond. « Bref, je te laisse. » Un jour, il finira par se tuer, exténué. Je lève les yeux au ciel pour la deuxième fois en l’espace d’un instant, pose nos gobelets sur la table basse et m’agenouille face à lui. Entre nous, j’hésite un moment entre l’envie de le taquiner ou le réveiller sérieusement. Ça, cela ne fait pas parti de nos habitudes ou de mes attributions. Je soupire et me surprend à avoir un sourire niais d’une part et à laisser mes doigts glisser sur les traits de son visage. Oui, c'est carrément mieux de le voir en vrai que sur un écran. Que croyez-vous, je ne pouvais rater ça. Maintenant, ce sera carrément mieux de l'entendre. « Dis donc le maniaque du travail… Je ne vais pas tout de même te traîner dans ton lit, si ? »
Tay Januário administrateur
✧ ÂGE : vingt-six. ✧ JOB : animateur tv. ✧ MESSAGES : 6930 ✧ HERE SINCE : 17/05/2011
j'suis chez des amis, on parle, c'est une soirée 'agréable', mais j'pense à autre chose. mon boulot m'préoccupe, puisqu'il a toujours passé devant tout l'monde. les amis, la famille, les filles. les gens parlent fort, puis moi j'fais que penser à mon plan de journée de demain. j'me dis que j'ai réussi, dans la vie, vraiment. « hey, tay, t'as 35 ans maintenant, tu vas vivre célibataire toute ta vie ouuu .. ? » ça m'frappe de plein fouet. pourquoi j'suis encore célibataire, déjà? parce que j'ai été trop con pour prendre soin d'une fille. pourquoi j'suis seul, déjà? pourtant, j'ai tout, non? l'physique, l'argent, le boulot, l'prestige. mais j'suis seul, et c'est vide. vide. vide. j'suis vide. j'suis une machine programmée pour bosser sans cesse, j'ai pas d'âme. du coup, j'ai la vie la plus parfaite qui soit .. mais j'ai pas d'vie. j'sens des doigts contre mon visage, puis .. j'me réveille en sursaut. la honte, quand même. j'suis encore trop perturbé pour réaliser que sephora est juste devant moi. « dis donc le maniaque du travail… je ne vais pas tout de même te traîner dans ton lit, si ? » travail. travail. travail. pas d'vie. c'était quoi, c'rêve de con? j'me redresse, puis je ressens le besoin immédiat de la prendre dans mes bras, fort fort. et longtemps. tellement que j'suis limite entrain de créer un malaise. traumatisé comme un kid qui a rêvé à des monstres en dessous de son lit. j'me détache tranquillement, visiblement épuisé. grosse grosse semaine. « tu ferais ça .. ? » j'souris en baissant les yeux au sol comme pour éviter l'malaise. « j'dors très bien sur mon sofa, j't'assure. » hey tay, t'es entrain de détruire l'image du mec indifférent que t'avais difficilement construit ces dernières semaines. carrément, t'es niais, mon vieux. j'fais comme si j'regardais l'heure sur ma montre, puis je la regarde à nouveau. « pas d'chance, j'bosse bientôt. on pourra pas s'parler très très longtemps. » t'es con, bordel que t'es con tay. j'bosse que dans 4 heures, en plus, ma plus petite journée d'la semaine, et .. j'espère sincèrement qu'elle ne s'en souvient pas. j'vois les cafés sur la table et j'me sens soudainement mal. « en fait .. je .. peux .. arriver plus tard, sans soucis .. disons. » tu m'manques. tellement. j'évite son regard, j'agis comme un gamin, j'perds tout le professionnalisme que j'peux avoir dans ma vie d'tous les jours. j'perds mes moyens. j'suis ridicule. j'attrape le café, j'tente d'avoir l'air normal, comme si j'avais l'contrôle de la situation. « .. ça fait longtemps. » bravo, tay, vraiment. « .. du nouveau au travail .. ? un nouveau chat? chien? enfant? .. copain ..? » plus fort que moi. et voilà que j'me retrouve à être aussi nerveux qu'felix baugmaegrdsrageter lorsqu'il était au point d'effectuer son saut dans l'espace.
Louise Toscan du Plantier membre
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Mar 30 Oct - 7:48
Il en faut peu pour que monsieur daigne ouvrir les yeux. Il est vivant, vous n’imaginez pas à quel point je suis soulagée. Maintenant, je dois l’affronter et savoir pourquoi il m’évite depuis mon retour d’Angleterre. Pas le choix. Je reste par terre, histoire de garder un peu de distance. Chacun dans sa bulle d’espace vitale. « tu ferais ça .. ? » Il me décroche un sourire pendant que je retire mon bonnet, mon écharpe et mon manteau d’esquimau. Oui Tay, je te traînerai jusqu’à tout lit s’il le faut, même si cela serait assez compliqué à réaliser et particulièrement comique à observer. « j'dors très bien sur mon sofa, j't'assure. » Je secoue la tête, il a été meilleur menteur par le passé. Je mets ça sur le compte de sa fatigue et me mords la lèvre : j’aurai peut être du faire comme d’habitude et partir aussitôt. « pas d'chance, j'bosse bientôt. on pourra pas s'parler très très longtemps. » Un air grave. Je me mords la lèvre, encore, vexée jusqu’à la moelle, pour plusieurs décennies. Il m’évite sérieusement, en plus de me prendre pour une conne. Pitié, pourquoi Tay dois-tu t’y mettre également ? Je fais mine de ne pas savoir. Et là dans ma tête, j’élabore plusieurs scenarii : celui où je claque la porte sans rien ajouter, celui où je prends mon courage à deux mains pour savoir ce qui cloche sérieusement dans sa tête, celui où… où je me jette carrément sur ses lèvres. Le dernier doit certainement résulter d’un problème hormonal, bien que dans le fin fond de ma conscience, j’avoue en avoir très envie. Pire, je connais déjà ses lèvres. Je dissipe aussi tôt cette pensée, c’est tout sauf le moment, et tente de mettre le second scenario en place. « en fait .. je .. peux .. arriver plus tard, sans soucis .. disons. » Malheureusement, je ne pense pas aussi vite qu’il parle. Cette dernière révélation me plait d’avantage. Et puis ce type, c’est un peu une vedette, on lui pardonnera assez facilement son premier retard. Je m’étonne à lui faire les yeux doux pour qu’il ne me mette pas à la porte. Il paraît que ça fonctionne toujours, ceci est mon premier coup d’essai et cette « cible » n’est pas la plus influençable, dans mes souvenirs. « .. ça fait longtemps. » Tu m’évites, c’est clair. Je me garde la réflexion. De toute façon, ce n’est pas en l’agressant que j’obtiendrai des informations sur le pourquoi du comment. Bien que j’en ai une vague idée. J’acquiesce. Il me manque également et il n’en a peut pas idée, parce que… parce que je ne sais pas comment le lui dire sans qu’il ne se fasse de faux espoirs. C’est pas que je n’en ai pas envie… « C’est que j’en suis incapable. » Et voilà que, par dessus le marché, je me mets à penser tout haut. C’est un murmure, pas très distinct, je croise les doigts pour qu’il n’ait rien entendu. Je m’étire et me lève. « .. du nouveau au travail .. ? un nouveau chat? chien? enfant? .. copain ..? » En voilà une quantité de question, je commence à me diriger vers la cuisine en manquant de m’étouffer quand il parle d’enfant, puis de copain. Il le fait exprès, ou bien ? Les céréales, le lait, un bol, puis j’y retourne, cette fois assise sur la table basse. Face à face, quasiment les yeux dans les yeux. « Pas de nouveau travail, mais des nouveaux clients. En parlant de ça… On pourrait se croiser plus souvent, mais vu que tu m’évites clairement… » Excuse moi Tay, mais il fallait que ça sorte tôt ou tard, ça me pèse à la longue. Pas de larmes. « Tiens moi au courant si ça te dérange, je pourrai peut-être m’arranger avec quelqu’un d’autre. » Je grimace à l’idée qu’il réponde oui. « Oui ça me dérange. » Ça fait déjà un écho dans ma tête. « Pas d’animaux, encore moins d’enfant ou de copain, et ça tu le sais très bien... » Oui, il le sait. Soit il me test, soit il n’a pas compris que je ne me sens pas prête à l’idée de me « réengager » avec quelqu’un, même si c’est juste histoire de « sortir ensemble » et pas forcément un plan sur dix ans. Gaël, si t’es encore vivant, je te maudis de m’avoir traumatisée de la sorte. Mh, depuis que je le connais, même un plan sur le court terme avec Tay me satisferait, bien que sur le long terme... Chère conscience, si tu pouvais te la mettre en veilleuse un instant. Et puis voilà, j’y tiens aussi à notre amitié, tout du moins l’ancienne amitié. J’attrape lesdites céréales pour faire passer le temps. Évidemment, que des roses, sinon Tay râle. C’est presque flippant en fait qu’on se connaisse autant. « Et toi ? »
Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Mer 31 Oct - 6:18
et il y a cette phrase à peine audible qui vient tout juste de s'échapper de sa bouche. je n'ai pas tout à fait capté, en fait c'est c'que je crois puisque je n'arrive pas à saisir le sens. incapable de quoi? j'préfère arrêter de penser maintenant, parce que j'imagine déjà mon cerveau s'transformer en cerveau femelle et s'faire des millions et des millions de scénarios du gennnnre .. incapable de moi? incapable de t'imaginer avec moi? de passer du temps avec moi, comme avant, sans qu'il n'y ait ce malaise persistant? du coup, j'laisse tomber et je lui pose cette série de questions impertinentes mais .. pas tant que ça. parce que ouais, ça m'intéresse de savoir s'il y a un mec qui .. voilà. « pas de nouveau travail, mais des nouveaux clients. en parlant de ça… on pourrait se croiser plus souvent, mais vu que tu m’évites clairement… » tu m'prends par surprise, sephora. tellement que j'te regarde en plein dans les yeux sans le moindre réaction. j'détourne même pas le regard. ouais, je t'évite, mais t'étais pas forcement obligée de t'en rendre compte, tu sais? parce que là, actuellement, j'ai très très excessivement honte, et j'me sens stupide d'agir comme ça. j'ai l'impression d'être sur l'auto-défense uniquement parce que j'agis en gamin de cinq ans qui ne veut pas attendre à noël pour avoir son jouet trop classe. sauf que t'es tout sauf un jouet, du coup, tu comprendras que j'te veux encore plus, parce que t'as l'pouvoir de me transformer en pantin et d'jouer avec mes ficelles aussi longtemps que t'en auras envie. heureusement, t'es pas comme ça, et j'suis le seul con dans cette histoire car j'devrais être assez intelligent pour comprendre que t'as besoin de temps. j'devrais juste respecter l'fait que tu sois la seule fille de ce monde qui ose m'faire patienter, haha. mais à la place, j'fais tout pour accélérer le temps à ma manière, et j'souhaite te faire réagir sauf que j'ai l'impression de créer un vide pour en combler un dans un avenir rapproché. j'me sens impuissant. « tiens moi au courant si ça te dérange, je pourrai peut-être m’arranger avec quelqu’un d’autre. » quelqu'un d'autre? non. eh non. que moi. et voilà que j'perds encore mes moyens. si tu pouvais arrêter juste deux instants de m'faire tourner la tête comme ça, sérieux, j'apprécierais. « pas d’animaux, encore moins d’enfant ou de copain, et ça tu le sais très bien... » ne sait-on jamais. sephora revient avec des céréales, puis je souris quand je remarque l'attention. j'me dis pour l'enième fois qu'elle me manque comme jamais, parce qu'au fond, personne ne me connaît de cette manière. j'suis pas du genre à me vanter de mes habitudes enfantines, mais lorsqu'on passe trop d'temps avec une même personne, celle-ci fini par les découvrir d'elle-même. et j'crois que .. ça m'fait respirer d'être avec elle, parce que je n'ai pas besoin de cacher quoi que ce soit. elle me pose la fameuse question de retour, et j'ouvre la bouche pour la première fois depuis la petite accusation cachée de tout à l'heure. « pas d'animaux. aucun enfant. mais une copine, depuis deux semaines. » haha. j'prends l'air le plus sérieux que j'ai en stock. j'veux voir ta réaction, sephora. j'attends. j'me demande si elle me croit, ou si elle me connait trop pour savoir que j'dis n'importe quoi que pour lui faire peur. ou peut-être que ce n'est tout simplement pas dans mes habitudes de faire ce genre de coup, j'en sais rien, j'suis trop mélangé, en fait. puis j'souris. « eh non, j'blague. pas de copine.. et j'imagine que tu te doutes de la raison. » j'suis encore sérieux, mais cette fois-ci ce n'est pas pour faire avaler un quelconque mensonge temporaire. « t'as raison sephora. j't'évite. et j'suis humblement désolé de vouloir te faire réagir à ce point. tu pourras t'plaindre à mes parents pour l'héritage de ce génial défaut qu'est l'impatience. » wo, tay, tu deviens trop honnête, ça fait limite peur.
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Louise Toscan du Plantier membre
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Mer 31 Oct - 20:04
Il faudrait sérieusement me tenir éloignée de tout ce qui se mange. Surtout les sucreries. Surtout ces céréales, ce matin. C’est compulsif. Je stress. D’ailleurs, savez vous que stress vient de stringere et que cela signifie serrer, resserrer, lier ainsi qu’étreindre ou détresse ? Bref, évitons l’étymologie au réveil. Tout ça, pour dire que je me sens à la fois abandonnée depuis ces dernières semaines et que je donnerai cher, très cher, pour une étreinte de sa part, aussi petite soit elle. Je pourrai me lancer la première, tête baisser. Je doute qu’il me recadre. Quoique… Tay voudrait peut-être plus, pour une durée supérieure à cinq minutes. Je cesse d’ingurgiter toutes les céréales roses et descend une gorgée de café. « pas d'animaux. aucun enfant. mais une copine, depuis deux semaines. » Le début me fait sourire. La fin… me tue, me crève le cœur, tout ce que vous voulez qui appartient à ce registre. Je manque de lâcher le paquet de céréales, de m’étouffer avec mon café si ce n’est de le lui cracher à la figure sous le coup de l’étonnement et de perdre l’équilibre. Une copine ? Deux semaines ? Et il ne m’a rien dit. Je déglutit et termine bouche bée, stoïque. Je finis par manquer d’air et c’est surement mon instinct de survie qui me ramène sur Terre. Cette annonce me met presque dans tous mes états. Non, pas possible. Ma conscience fait les cents pas dans ma tête et jure toutes les trois secondes. Je soupire. Il fallait bien qu’il se lasse, je ne peux que m’en prendre à moi-même et à mon manque de confiance. « eh non, j'blague. pas de copine.. et j'imagine que tu te doutes de la raison. » J’arque un sourcil et manque de me jeter sur Tay pour le lui faire payer. Il est cruel quand il s’y met. Je déteste son humeur du jour. Si la fin de sa phrase me flatte, elle me met également dans une situation inconfortable. Je m’en veux de le faire poireauter, d’exprimer ma jalousie dès qu’il s’approche d’une fille ou se fait ouvertement dragué. Je m’en veux d’avoir choisi Gaël quelques mois plus tôt pour une raison que j’ignore ou que j’ai oubliée entre temps. Je m’en veux de lui faire comprendre que j’ai des sentiments, mais que pour le moment je suis une véritable handicapée indisponible pour le moment. Cela va faire presque six mois que je me suis « retrouvée sur le marché » et je n’arrive pas encore à lui laisser une place digne de ce nom dans ma bulle, mon espace vital. Et toute cette histoire demeure d’autant plus compliquée que je ne veux pas m’éloigner de Tay. « t'as raison sephora. j't'évite. et j'suis humblement désolé de vouloir te faire réagir à ce point. tu pourras t'plaindre à mes parents pour l'héritage de ce génial défaut qu'est l'impatience. » Mi-figue, mi-raisin, je lève les yeux au ciel et lâche un sourire. Petit. Je me vois carrément aller chez ses parents pour leur dire « écoutez, votre fils est adorable, je l’aime beaucoup, mais pour que j’accepte de sortir avec lui, il fait tout pour me rendre folle, quitte à me forcer un peu la main ». Ironie. Et je ne tiens pas à lui expliquer une nouvelle fois le pourquoi du comment de mon « non ». Une scène épique. Et puis, si j’aborde le sujet de Gaël, il se vexera. Enfin, ça se finira sur une mauvaise note. J’en mets ma main à couper. Il y a six mois, j’étais prête à me marier avec ce type, aujourd’hui je suis aussi renfermée qu’une huitre. Je retourne satisfaire mon moral dans les céréales roses. « Je ne manquerai pas d'aller leur faire le reproche. Quoiqu'en réalité, t’as pas à être désolé. Tu sais, c’est aussi pour ton bien, dans un sens. Presque tous les gars avec lesquels je suis sortie sont passés de l’autre bord. » Finalement, je m’essaye sur le terrain de l’humour. Une nouvelle fois et ce n’est pas terrible pour ne pas parler d’une catastrophe. Et les fameux ex-petits amis, ils doivent bien tenir sur les doigts d’une seule main, depuis toujours je suis la fille qui se plonge dans ses études, ses stages, son travail. Ce n’est pas une nouvelle, ça ne fait que s’empirer avec mes semblants d’histoires de cœur aussi foireuses les unes que les autres. « Qui se ressemble s’assemble » ? Je ris intérieurement et repense à Joska, puis Gaël. Forcément. C’est une réalité, aussi triste soit-elle. « Je dois être maudite. Et si tu finissais gay par ma faute, premièrement tes fans m’en voudraient jusqu’à la fin de mes jours, deuxièmement, je touche le fond, parce que… voilà, je ne vais pas te faire un dessin. Je réagis, ce n’est pas comme si je te faisais tourner en rond pour le plaisir. Au final, il n’y aurait que ton patron qui trouverait son compte. » Ouais, le fameux patron qui fait les yeux doux à Monsieur Tay, sa vedette sur pattes. Le patron à qui je lâcherai bien des regards noirs dès que je le croise dans les couloirs de son lieu de travail. Je lâche les céréales, m’installe sur le sofa, là juste à côté et lui attrape la main. Tu me mets la tête à l’envers, Januário. « Je te jure que je fais des efforts. » Je pose ma tête sur son épaule. Carrément tactile la fille, mine de rien. « Et à moins que je sois une cause perdue, j’y arriverai. » Et je te remercie aussi du peu de patience que tu m’accordes. Et si je n’étais pas égoïste, je te dirai de faire ta vie, parce que tu passes certainement à côté de quelque chose en t’attachant à une fille hermétique. Je finis par être nostalgique de son accueil lors de mon retour en France. Je devrai prendre sur moi-même pour ne pas rater ma chance. Ça me tracasse vraiment de ne pouvoir le satisfaire, dans le fond je suis persuadée de ne pas le mériter.
Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Ven 2 Nov - 7:29
j'me sens limite mal de lui faire le coup du 'j'ai une copine', parce que je n'imagine même pas comment j'aurais réagis dans la situation inverse. j'sais pertinemment que le jour où sephora va m'apprendre qu'elle fréquente quelqu'un, eh bien .. j'serai juste incapable d'être heureux pour elle et de le montrer dans mon visage. j'ferais qu'une bad poker face, en ne disant rien. j'finirais par regarder le sol, puis par marmonner que j'dois absolument aller bosser. puis j'donnerais pas de nouvelles pendant deux siècles, jusqu'à ce qu'elle apparaisse dans mon appartement pendant que je dors sur le sofa.. haha. bref, tout ça pour dire que ma curiosité est comblée lorsque j'vois sephora limite paniquer à ma 'nouvelle'. je ne peux pas m'empêcher de sourire, parce que bon .. c'était méchant, mais tout de même drôle. pas que je recommencerais, parce que si elle m'avait fait l'coup, j'aurais carrément fait une crise cardiaque. j'veux bien compatir. j'finis par lui avouer mon mensonge du moment, parce que ça ne pouvait tout de même pas durer éternellement. « je ne manquerai pas d'aller leur faire le reproche. quoiqu'en réalité, t’as pas à être désolé. tu sais, c’est aussi pour ton bien, dans un sens. presque tous les gars avec lesquels je suis sortie sont passés de l’autre bord. » aaaaahhhhh? j'arque un sourcil. j'attends avant de commenter, puis je l'écoute attentivement. 'faut toujours qu'elle parle de mon patron, celle-là. j'souris malgré moi, puis sephora s'installe à mes côtés sur le sofa. elle me prend la main et j'bronche pas. « je te jure que je fais des efforts. » j'sens sa tête contre mon épaule puis j'soupire. « et à moins que je sois une cause perdue, j’y arriverai. » et si t'es une cause perdue, sephora? si t'es une cause perdue, j'imagine que je serai également une cause perdue. alors lorsque nous aurons 80 ans, nous serons dans nos appartements respectifs à prendre soin de nos 322545 chats, à nous dire que ça aurait été vachement mieux de faire cette activité à .. deux. et je dis 80 ans, mais j'sais même pas si je vais me rendre là, parce que sérieusement, j'me dis que j'vais finir par me faire bouffer par le travail. néanmoins, le fait qu'elle veule y arriver .. ça m'fait limite des papillons dans l'ventre. ohla. qu'est-c'que j'suis entrain de dire là? « alors j'espère sincèrement que t'es pas une cause perdue. » j'lâche sa main pour passer un bras autour de ses épaules. j'reste silencieux quelques instants question de bien peser mes propos. « peut-être que j'suis qu'un meilleur pote pour toi, sephora. » peut-être que j'ai tout sauf ce petit truc qui .. fait tomber. qui la fait tomber, plutôt, comme gaël avait. peut-être que j'suis dans la fameuse friendzone, même si elle m'a déjà exposé ce qu'elle ressentait. parfois, des sentiments, c'est très très très temporaire. et peut-être que ce n'était qu'un sentiment éphémère, à chaque fois où j'ai pu croire que c'était réciproque. « peut-être que .. tu t'imagines simplement pas avec moi. » j'me demande sincèrement ce que j'ai à apporter toutes ces réflexions, parce qu'en fait, j'suis même pas certain de vouloir qu'elle réfléchisse à ce sujet. trop égoïste pour réellement me préoccuper de ce qu'il adviendrait si je n'étais tout simplement pas son genre de mec. « et là, tu vas croiser un type dans la rue, et deux semaines plus tard, tu seras dans ses bras et tu réaliseras donc que t'étais effectivement pas assez amoureuse de moi .. haha. » un haha très sarcastique. juste à y penser, j'suis carrément vexé, parce que j'ai comme l'impression que c'est exactement ce qui va arriver. pas que je manque de confiance ou blabla, loin de moi cette idée, mais .. j'me dis que ça fait un bon moment déjà, cette histoire, et .. j'suis juste beaucoup moins confiant quant à cette histoire de réciprocité.
Dernière édition par Tay Enea Januário le Lun 5 Nov - 7:11, édité 1 fois
Louise Toscan du Plantier membre
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Ven 2 Nov - 16:10
Cette image de la vieille fille et de tous ses chats m’a également traversé l’esprit un jour. Tout ça, dans un appartement miteux, des croquettes partout et une horrible odeur de litière sale. Mais aujourd’hui, c’est le néant. Je suis consciente que jamais je n’aurai du douter de lui, de nous et certainement foncer tête baissée. Je souris à cette idée. Nostalgique. « alors j’espère sincèrement que t’es pas une cause perdue. » Je frissonne pendant qu’il passe son bras autour de mes épaules. Rien que ce geste me rend toute chose. Je prends une profonde inspiration. Il sent un peu le gars qui a traîné dans un bar en after et pas vraiment la rose, mais ça me plaît. Pour ce qui est de la cause perdue, je suppose que nous verra ça… bientôt. Enfin, ce détail, je me le garde pour moi. Ouais, vois-tu, je ne me vois pas lui dire maintenant, de but en blanc, que j’ai presque atteint ma cible. Je me sentirai presque sereine dans cette position, presque sur le point de retourner dans les bras de Morphée. Il m’en faut pour que je me sens détendue, peu aussi pour que je perde la notion de temps. J’y crois. J’en suis convaincue, persuadée. Tout ce que vous voulez. « peut-être que j’suis qu’un meilleur pote pour toi, sephora. » Je… Je ne sais plus du tout comment réagir. Dois-je lui demander de me gifler pour vérifier que je ne me sois pas réellement endormie ? Je dois être en plein rêve. Je ne vois pas d’autre solution. Il ne peut pas me dire ça de but en blanc. Stoïque. Amorphe. Perdue. Je passe de la plénitude à… la fille qui moisit sur son bout de sofa. Je ne vois pas quoi lui répondre tellement c’est absurde. Se pose-t-il vraiment cette question quand il est seul, sans jamais m’en avoir fait part ? « peut-être que .. tu t’imagines simplement pas avec moi. » D’où Tay sort ça ? Je me sens profondément… blessée. Quoique pas assez intense. Non. Humiliée. « et là, tu vas croiser un type dans la rue, et deux semaines plus tard, tu seras dans ses bras et tu réaliseras donc que t’étais effectivement pas assez amoureuse de moi .. haha. » Je touche le fond à cet instant même. Et pendant que ma conscience se remet à faire les cent pas dans ma pauvre petite tête avec des milliards de scenarii, je m’éloigne sur le sofa. Puis je me lève et me met également à faire les cents pas. Il faut que je fasse le tri dans mes pensées. Voilà une autre raison pour laquelle je ne veux pas ressortir avec la moindre personne. Les choses deviennent trop compliquées. Toujours. Passer de l’amitié à une relation plus sérieuse, cela entraîne toujours des complications. Alors je fonce tête baissée dans mon boulot, à mon tour. Il me faut donc cinq bonnes minutes pour sortir une idée cohérente. « Est-ce que tu cherches à me faire passer un message quelconque ? Parce que je suis complètement perdue maintenant. » Nous sommes sur le points de nous câliner – enfin façon de parler – et l’instant d’après je ne sais plus sur quel pied danser. Je me gratte la nuque. « Si… Si je ne suis pas dans tes bras maintenant, ce n’est pas pour être dans ceux d’un autre, même dans deux semaines, un mois. » Je reviens vers Tay en traînant des pieds et pose ma tête sur ses genoux. Une tête de chiot abandonné sur le bord de la route. « Mais je comprendrai si tu veux avoir la conscience tranquille. » Maintenant, il ne faut pas que je devienne trop émotive. Non Sephora, pas de larmes de gamine. « Donc si tu y tiens, je ne t’en voudrai pas de sortir avec une autre fille. T’as ma bénédiction, en quelques sortes. » Sincèrement. Il ne l’a pas, mais il faut que je me rende à l’évidence. Et je pose mes lèvres sur celles de Tay sans prévenir. Il ne s’agit pas d'un message de détresse. Enfin si. En plus soft que de lui annoncer que je pourrai être enceinte juste histoire qu'il reste le mien. Ce n’est pas que de l’amitié. Quelle cinglée irait coucher, même qu’une fois ou deux et pas par accident, avec son meilleur ami ? Pour le prochain et réel message de détresse, je compte le traîner chez un tatoueur lui faire injecter de l’ancre sur sa fesse avec mon prénom ou nos initiales. Un truc old-school et pas très sexy, en somme. Qu’il se le mette dans le crâne une bonne fois pour toute. En trois minutes, montre en main, je lui dit qu’il peut voir une autre fille et je lui fais preuve de toute mon… affection. Maintenant, j’ai juste besoin d’un endroit où me cacher. Sous ma couette. Dans un pyjama en pilou pilou. En compagnie de la dernière saison de Gossip Girl, de guimauve et d'un chocolat chaud. Six feet under.
Tay Januário administrateur
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j'sens sephora se lever pour ensuite faire les cents pas. j'dois avouer que je ne sais pas du tout ce que ça signifie, quoi que j'commence à avoir l'habitude d'avoir l'cerveau à l'envers. pour la première fois d'ma vie, j'crois que j'suis terrifié à l'idée d'avoir raison. j'ai peur qu'elle me dise que ouais, j'suis que son meilleur pote avec quelques plus, point barre. juste à cette idée, j'sens l'échec qui tente de s'faire ressentir partout dans mon corps. elle garde le silence, je stresse davantage, parce que .. j'l'imaginais me dire un truc comme : t'es vraiment sérieux? mais non. rien. alors j'attends, mais j'sais pas comment réagir à l'intérieur. mon cerveau est le champ d'bataille de la troisième guerre mondiale (t'sais, celle qui va commencer lorsqu'elle va enfinnnn parler.) de plus en plus les minutes s'écoulent, de plus en plus j'suis vexé. et pourtant .. et pourtant. j'ai pas à être vexé. j'ai tout c'que je veux, dans la vie, et j'peux avoir n'importe quelle fille également. ohoh, problème, c'est elle que j'veux. suis-je sur le point de baisser les bras? « est-ce que tu cherches à me faire passer un message quelconque ? parce que je suis complètement perdue maintenant. » j'sors rapidement de mes pensées. un message quelconque? mon cerveau met beaucoup trop de temps à analyser. j'réalise lentement que j'ai pas essayé d'me vendre en lui proposant cette idée de meilleur pote, et que ça fait limite 'mec qui en a marre et qui veut se sortir nickel d'une relation assez instable'. j'ai pas l'temps de dire quoi que ce soit qu'elle enchaîne. « si… si je ne suis pas dans tes bras maintenant, ce n’est pas pour être dans ceux d’un autre, même dans deux semaines, un mois. » j'avoue m'en vouloir actuellement d'être peut-être aller trop loin, ou tout simplement de ne pas 'comprendre' le temps, le besoin de temps, plutôt. j'me sens comme l'enfant qui nécessite de se faire réconforter au moindre truc. j'pourrais juste me la fermer et attendre sagement, aussi. j'croise les bras en regardant mes pieds, j'fais mine de réfléchir. en fait, j'tente carrément de réfléchir convenablement, comme une personne normale, comme l'adulte que je suis. « mais je comprendrai si tu veux avoir la conscience tranquille. » je la regarde désormais attentivement. j'dois m'attendre à une révélation? « donc si tu y tiens, je ne t’en voudrai pas de sortir avec une autre fille. t’as ma bénédiction, en quelques sortes. » quoi? attends, non? vraiment? c'est mon cerveau qui mélange les réelles paroles de sephora, j'crois que j'deviens limite parano. « sephora .. » sephora, sephora, sephora, sephora. parce que j'sais pas quoi dire d'autre, quoi dire de plus. alors j'passe mes mains dans mon visage, égaré comme jamais. t'es entrain d'me dire de ne plus t'attendre parce que tu seras prête que dans quarante ans? j'en sais rien, rien, rien. et question d'foutre encore plus la pagaille à l'intérieur de moi, j'sens soudainement les lèvres d'la plus belle contre les miennes. attends. tu viens de m'embrasser, là? hey, tay, c'est pas comme si c'était la première fois. j'étais déjà à la base impatient, mais j'crois que maintenant c'est pire que jamais. tu viens de te contredire, sephora. tu me donnes ta bénédiction, ou pas .. ? de toute, j'la veux pas, et encore moins quand tu me prends par surprise comme ça, j'me sens aussi lamentable qu'un chien qui nécessite son maître, et pourtant, j'voudrais bien me réduire à ça juste pour être avec toi. je me lève tranquillement, mais j'te garde contre moi et j'pose mes mains sur ta taille. tu m'excuseras si j'réponds trop à ton baiser. j'interromps l'moment qui me semblait carrément parfait l'temps de dire ce truc que j'considère important. « les autres filles ne m'intéressent pas .. » j'ai pas l'habitude de ce genre de situation et j'sais pas comment parler .. ouais, j'suis capable de dire de belles paroles, mais c'est toujours beaucoup plus difficile lorsque c'est la vérité. j'me sens comme le mec de treize ans dans la cours d'école qui doit désespérément trouver un moyen d'avouer à sa flamme qu'il l'aime. l'truc c'est que c'est beaucoup plus sérieux, beaucoup plus délicat, même si elle sait déjà la nature de mes sentiments. j'espère qu'elle le sait, en fait, car en terme d'évidence, c'est carrément l'top. le silence commence à se faire lourd, et j'deviens carrément .. timide. « t'es la seule que j'vois .. c'est aussi simple que .. ça. » niais. j'détourne le regard puis j'retourne enfin à ses yeux. « je t'aime .. » vulnérable. désespéré. j'aurais pas dû. elle va finir par sortir avec moi que par pitié si j'continue à me montrer aussi .. émotif. mais j'bronche pas.
Louise Toscan du Plantier membre
✧ ÂGE : vingt quatre ans. ✧ JOB : éleveuse de chats. ✧ COEUR : perdu au dessus du pacifique. ✧ MESSAGES : 3600 ✧ HERE SINCE : 27/10/2012
Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Sam 10 Nov - 0:07
Je reste suspendue à ses lèvres, sans rechigner, sans chercher à mettre les choses au clair. C’est dingue ce qu’il a pu se passer dans sa tête avant qu’il n’y réponde. Un peu long à la détente aujourd’hui ou pas encore bien éveillée ? Une fois encore, rien n’est clair de toute façon. Pour l’un, comme pour l’autre, à mon avis. « les autres filles ne m’intéressent pas .. » Ça fait très Edward Cullen comme réplique, mine de rien, mais je m’en contente sans rien ajouter. Comprenez, Monsieur pourrait très bien se vexer susceptible comme il sait le montrer. Je feins un sourire. Je me sens comme… prête à aller me cacher dans le fin fond de je ne sais quel pays perdu en Europe Centrale. Unique. Trop mise en valeur par cette petite phrase. Mise sur piédestal, alors que je joue quotidiennement la carte de la discrétion. Je rougis. Je commence à avoir chaud, soudainement. Pour finir, il me manquerait plus que mes membres tremblent. Comme si ce n’était pas suffisant. « t’es la seule que j’vois .. c’est aussi simple que .. ça. » L’adrénaline accumulée depuis le début de notre « discussion sentimentale et émotionnelle » redescend. Cette dernière me travaille. En réalité, elle me travaille, à chaque fois que nous l’abordons. Heureusement que mes mains sont toujours croisées derrière sa nuque, c’est pas dit que mes jambes me supportent encore bien longtemps. À ce rythme, je vais réellement faire une crise de panique sous peu. « Rassurant à savoir. » C’est tout ce qui peine à sortir de ma bouche, mais pas besoin de lui préciser que je ne vois personne d’autre de mon côté. J’ai honte. « je t’aime .. » Quant à Tay… Il me laisse une nouvelle fois sans voix. Il me tue. Est-ce son moyen de vengeance après avoir refusé ses avances ? Original… Pas besoin de prendre mon courage à deux mains pour lui susurrer la même chose au creux de son oreille. Je m’exécute, un peu lente à la détente, à mon tour. Puis je commence à prendre conscience de mon geste, de mes paroles et de l’espoir qui les accompagne. Il ne manque plus qu’une musique de soap, un truc à la fois kitch et niais. Et je prends peur. Là. Maintenant. Tout de suite. Peur qu’après ces trois mots vienne la question que je redoute le plus au monde. Peur qu’il réitère sa demande. La fameuse demande que j’évite depuis que notre amitié est devenue plus… complexe et intense. Pas maintenant. Il me faut le temps de faire le tri. Il me faut le temps qu’il vaut 19740937 fois plus que Gaël et qu’il ne me fera pas le même coup. Il me faut le temps d’assimiler tout ça. Je donnerai cher pour que l’inconscience traverse mon esprit, histoire que j’accepte et que je bondisse comme une enfant. En attendant cette opération du Saint Esprit, je me contente de sentir son souffle contre moi. Il ne doit pas y avoir plus de quelques centimètres entre nous, front contre front, bien trop concentrée à me maintenir debout et ne pas m’écrouler, je ne cherche pas à faire d’avantage. Même si… Oui, même si comme beaucoup d’autres personnes sur Terre dans mon cas, je voudrai bien plus. Soyons raisonnables et gardons pour nous ces petites choses qui nous tracassent dans le bas du ventre et que certains romantico-littéraires surnomment « papillons ». « On devrait passer plus de temps… ensemble. » Comme amis ? Amants ? J’en sais rien et je ne cherche pas plus loin qu’à être avec lui. En soi, ça m’aiderait à me sentir plus à l’aise. Je jette un coup d’œil à ma montre, au dessus de son épaule, parfaitement dans mon champ de vision. Il me reste un peu de temps. Assez pour connaître sa réponse. Savoir si Monsieur compte m’envoyer promener ou accepter ma « proposition ». Cet éloignement m’est dorénavant plus qu’insupportable. « Comment avant. » Comme avant que je ne sorte avec l’autre stupide ex-fiancé. Passer du temps. Sortir. Rire. Ça me manque. À un point que je ne suis pas capable de réaliser moi-même. « Non ? » Je hausse un sourcil en attendant sa réponse. Si Tay refuse, je jure sur tout ce que vous voulez que j’userai de la colle forte la prochaine fois que je croise sa route ou revient ici. Être siamoise avec lui doit être un concept intéressant.
Et peut être bien que, dans le fond, je craigne de ne pas être assez bien pour lui, craigne qu’il me surestime. Ouais, en dehors du travail, il y a comme un complexe d’infériorité qui se cache dans ma personnalité.
Tay Januário administrateur
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Jeu 22 Nov - 9:18
j'suis handicapé. j'fais un très très bon salaire. j'travaille comme un fou, j'suis l'employé du mois, de l'année, du siècle, même s'il n'y a ni d'employé du mois, ni d'employé de l'année et encore moins d'employé du siècle. j'suis beau, disons-le. j'suis charmant, j'suis classe, j'suis un modèle. j'suis l'ambition, j'suis la relève. j'serai encore à l'écran quand j'aurai soixante ans parce que j'suis né pour ça et parce que j'réussi. mais j'suis handicapé. je veux quelque chose qui ne s'achète pas, et je n'y arrive pas. on m'a enseigné comment calculer, comment écrire français, anglais et portugais. comment conduire, comment payer avec ma carte visa, comment mettre de l'essence dans ma voiture. comment emballer un cadeau de noël correctement, comment manger avec une fourchette sans faire de dégâts. mais j'sais pas comment agir avec une fille.. que j'aime .. vraiment. nuance. j'ai pas l'contrôle et ça m'inquiète sérieusement. j'crois que mon monde s'effondre au moment où elle m'dit qu'elle m'aime à l'oreille. slowdance on the inside. hey mom, je fais quoi, maintenant? c'est tellement simple. j'lui demande de m'épouser, j'lui fais un enfant sur le champ, je nous achète une grosse maison, j'lui donne un chiot pour son anniversaire, j'lui fais un autre enfant, j'dis à chaque jours à la radio que j'aime ma femme, j'passe la chercher au boulot le soir et je fais un effort incroyable pour tenter de travailler 60 heures semaine au lieu de 80, pour passer plus de temps avec elle et nos deux enfants, et j'me dis que ma vie est parfaite, mais ma femme plus. et maintenant, je reviens sur terre, mais si on reste proche comme ça longtemps, j'crois que j'vais visiter mars une deuxième fois. « on devrait passer plus de temps… ensemble. » tu t'attends à quoi de moi? tu m'donnes l'impression que t'es prête. j'crois que j'vais sombrer sous le stresse. j'veux. lire. dans. tes. pensées. mais là, actuellement, j'veux SURTOUT t'embrasser. longtemps. quitte à arriver en retard au boulot. j'perds encore le contrôle, et je romps une seconde fois le peu de distance qu'il y a entre nous pour effleurer ses lèvres. « comme avant. » avant .. j'analyse. t'es faible, tay. très faible. pourquoi t'es paniqué de la sorte? elle n'a que dit qu'elle voulait que ça redevienne comme avant. avant quand? lorsqu'il n'y avait rien entre nous? bah en fait, un petit quelque chose, mais rien de dévoilé? potes? du temps que j'étais dans le ventre de ma mère et qu'elle aussi, donc en gros dans l'temps où nous nous connaissions pas? ah non, c'est vrai. elle l'a mentionné : comme avant, quand on passait du temps ensemble. je fais quelques pas derrière, me maudissant de ne pas être capable de réagir rapidement. « avant .. comme quand .. » je pèse chacun de mes mots. vraiment, cette question m'embête. être amoureux, c'est décidément beaucoup plus difficile que de travailler. si cette théorie est vraie, ça expliquerait beaucoup d'choses dans ma vie .. et dans celle de sephora. « comme quand .. j'étais pas encore amoureux d'toi .. ? » j'regarde le sol, j'me passe les mains dans le visage, j'regarde sephora et je fais mine de rire. « j'crois pas que ce sera possible, si c'est ce que tu souhaites. » aoutch.
Louise Toscan du Plantier membre
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Sujet: Re: sephora&tay ﹅ maybe today, maybe tomorrow. Ven 23 Nov - 19:53
Je l'observe prendre ses distantes. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire encore ? Je me creuse la tête, regarde autour de nous, consulte ma montre. On ne va pas pouvoir encore traîner bien longtemps, mais pas de quoi paniquer. Et puis c'est Tay, lui on lui pardonnera grâce à sa notoriété et sa tête d'ange. « avant .. comme quand .. » Je hausse un sourcil. Comment ça ? Dans ma tête, tout est clair pourtant. Qu'est-ce qu'il a pu s'imaginer cette fois ? À la longue, je me demande lequel de nous deux psychote le plus ? Qui se ressemble s'assemble. Je ris intérieurement avant de me laisser submerger par le stress et les émotions. Très émotive comme demoiselle. « comme quand .. j'étais pas encore amoureux d'toi .. ? » Je manque de m'étouffer. Surprise. C'est presque un choc à entendre. Comme le jour où Tay m'annoncera qu'il aura rencontré une autre fille. Qui sait. Je cligne des yeux. Non, il a sérieusement cru que je tenais à un truc aussi tordu ? Je savais qu'avec mon refus d'être en couple, je pouvais passer pour une fille pas nette, mais alors là, je frôle le choc. « j'crois pas que ce sera possible, si c'est ce que tu souhaites. » J'espère bien que ce ne sera pas le cas. Impossible. Inadmissible. Et si cela arriverait, je le vivrai mal. J'en suis certaine. Alors je me mords la lèvre. Être une nouvelle fois la petite étudiante en stage qui jette des coups d'œil en coin priant pour finir par se faire repérer tôt ou tard ? C'était une torture que je m'épargnerai. J'ai envie... J'ai envie de retourner dans ses bras. J'ai envie de lui dire encore et encore que je l'aime, que ce soit à haute voix, hurlé, ou un murmure au creux de son oreille. J'ai envie de frissonner quand il me touche. J'ai envie d'être câlinée. J'ai envie de la câliner en retour. J'ai envie que les choses tournent de nouveau rond dans ma tête. J'ai envie d'accepter. J'ai envie de me rapprocher et m'exécute sans hésiter. « Ne joues pas l'idiot. Je ne parlais pas de cet avant là, ce ne sera plus jamais possible. Et puis, on ne passait pas beaucoup de moment ensemble dans mes souvenirs, si ? En tout cas, maintenant, je pourrai pas rester à l'écart aussi longtemps que ces dernières semaines. » Tay... Quand vas-tu comprendre que t'es mon étoile et que je suis obligée de graviter autour de toi. T'es nécessaire. Essentiel. Indispensable. Inévitable. Obligatoire. Primordial. Utile. Inéluctable. Au point de me faire céder à mon vœux de rester à l'écart de toute histoire de cœur. « L'avant où on savait, mais où on arrivait à passer outre, sortir de temps en temps par exemple. » Je glisse ma main dans la sienne. Ma conscience me conseille de me jeter à l'eau, que je peux le faire. Et mon manque de confiance me rattrape alors que je suis sur le point de le faire. « Enfin, cette fois je pousse peut être le bouchon un peu trop loin. » Ma main remonte sur sa joue, puis mes doigts s'en vont s'égarer dans ses cheveux. « Mais tu me manques... et on va finir par être en retard. Ce serait bête que mon collègue me décapite, non ? » Je me mords la lèvre, déçue par moi-même. Toutes les bonnes choses ont une fin. Mes lèvres frôlent encore les siennes en guise d’au revoir. Il ne manquerait plus qu'une touche d'attachement et de nostalgie avec quelques larmes.
Tay Januário administrateur
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friendzoned. failure. forever alone. j'me reconnais plus. j'réagis comme une fille, tellement que j'voudrais fatalement tomber sur une lampe magique pour pouvoir demander au génie de dorénavant me faire réfléchir avec ce que j'ai entre les deux jambes plutôt qu'avec ma tête définitivement trop paranoïaque. elle se rapproche, alors j'bronche pas et je profite du moment. t'es cruelle. un peu. beaucoup. passionnément. j'ai envie d'me jeter par terre que pour la supplier d'arrêter son délire. let it go. « Ne joues pas l'idiot. Je ne parlais pas de cet avant là, ce ne sera plus jamais possible. Et puis, on ne passait pas beaucoup de moment ensemble dans mes souvenirs, si ? En tout cas, maintenant, je pourrai pas rester à l'écart aussi longtemps que ces dernières semaines. » je la regarde, sceptique. un jour j'serai le père de tes enfants, sauf que tu refuseras encore et toujours d'être ma petite-amie. j'réussisais bien à l'éviter ces derniers temps, mais j'sens que ce ne sera plus possible. premièrement parce qu'elle semble entêtée à éviter que je l'évite, deuxièmement parce que j'suis faible, haha. « L'avant où on savait, mais où on arrivait à passer outre, sortir de temps en temps par exemple. » eh bien, asssssuuuuurément que c'est possible. vraiment pas, en fait. elle glisse sa main dans la mienne et je manque faire une crise cardiaque. un mot. un seul. agace. sephora, cède. cède, maintenant. j'suis comme un morceau de vêtement, j'suis en solde, tu dois m'acheter maintenant. après, il sera trop tard, quoi que j'serai toujours en solde pour toi, en attendant patiemment ou très impatiemment que tu m'achètes. achète-moi. « Enfin, cette fois je pousse peut être le bouchon un peu trop loin. » j'suis gratuit, achète-moi, au pire, tu me jetteras à la poubelle, j'm'en remettrai. ou pas. sur ce, j'approuve, tu pousses le bouchon un peu trop loin -maurice-. (hahahahhahahahaha) breeeeef, j'sens sa main dans mes cheveux, crise cardiaque numéro deux. t'as pas l'droit d'me faire ça, en gros. j'vais me venger. « Mais tu me manques... et on va finir par être en retard. Ce serait bête que mon collègue me décapite, non ? » j'crois que pour la première fois de ma vie, j'avais oublié l'boulot avant qu'elle en parle. j'regarde rapidement ma montre, j'vois que j'ai encore du temps devant moi. j'me sens muet, parce que j'suis incapable de dire quoi que ce soit. j'aurais l'impression de me répéter dans une infinité de trucs niais. j'sens encore les lèvres de sephora contre les miennes. c'est bref, j'sais que c'est parce qu'elle doit y aller. mais j'pose mes mains contre sa taille et je la ramène vers moi. « attends. » attendre quoi? rien, j'veux juste pas qu'elle parte. j'bouge pas, j'cherche désespérément quelque chose à dire, sauf que j'trouve pas. « .. allez, vas-y. et tu m'manques aussi, pour l'information. énormément. sauf que j'crois pas que je serai capable de passer outre, comme tu dis. mais ce n'est qu'un détail, après tout. » j'regarde encore ma montre puis j'croise son regard avant d'regarder ailleurs, juuuuuste pour éviter le moment. « bonne journée .. »
Tay Januário administrateur
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