« C’est au IVème siècle que naquit la légende de Sainte Lucie : une jeune fille de la noblesse de Syracuse qui obtint la guérison miraculeuse de sa mère atteinte d’une maladie incurable, à force de prières répétées à la Vierge Marie. Vouant un culte et une dévotion sans limites à cette dernière, elle s’arracha les yeux et les jeta à la mer pour ne pas être détournée de sa foi et éloigner ses prétendants. Toute entière tournée vers la prière, elle réalisa bon nombre de miracles. En réponse à cette dévotion, la Sainte Vierge lui rendit la vue et lui donna des yeux plus beaux et plus lumineux. »

Je naquis le jour de la fête nationale Française, le 14 juillet. Ma mère me mit au monde dans un hôpital réputé du centre de Cannes lors du défilé. Celle-ci me nomma Lucy Julia Wells. Mon père ne put assister à l’accouchement puisque celui-ci était mort dans un incendie criminel avant ma naissance. Je ne pus le connaître malheureusement. Avant de mourir, ma mère m’a dit qu’il était un producteur et réalisateur de films Français très connu et qu’il m’avait tant désiré. Ma mère quant à elle, était un mannequin connue qui avait du arrêter sa carrière dès qu’elle était tombée enceinte de moi.

Je grandis, comme tout le monde. Ma mère m’éleva dans la gaîté et je me sentais heureuse avec elle. Elle voulait que je réussisse ma vie et faisais tout pour. J’étais une élève studieuse qui finissait toujours première de la classe, j’étais surtout à l’aise en Français et mes rédactions étaient toujours excellentes d’après mes professeurs qui me conseillaient de faire écrivain. Mais je ne voulais pas, ce que je voulais c’était devenir une grande danseuse étoile, j’avais des rêves pleins la tête. Je voulais danser dans le « Lac des Cygnes » et faire les deux cygnes à la fois : le noir et le blanc. La reine des cygnes. J’aimais danser. La danse classique était ma passion.

Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva. Un jour en pleine répétition pour le spectacle de fin d’année, je suis tombée. Nous répétions « Casse noisette » et j’avais le rôle principal. Je fus emmenée à l’hôpital en urgence et le verdict fut rapidement tombé. Je devais arrêter la danse. Pour moi ce fut une horreur. Moi qui avais toujours rêvée de faire carrière dans la danse, mon rêve tombait à l’eau puisque je n’avais plus le droit de faire de la danse.

Je me remis rapidement de cette épreuve compliquée pour moi et commença à écrire. Pendant des heures et des heures j’écrivais dans ma chambre dans mon journal intime ce que je pensais, puis je me mettais à écrire des histoires qui à chaque fois finissaient à la poubelle tant je n’étais pas contente de ce que j’écrivais. Et puis un jour, l’inspiration est venue à moi. Ma mère venait de découvrir qu’elle avait un cancer et j’étais effondrée. Je n’avais qu’à peine dix-sept ans et je me lançais dans ma propre aventure. J’écrivais mon histoire, les épreuves que j’avais eues tout au long des quinze années de ma vie. Bien sur, le personnage que j’écrivais s’inspirait de moi, mais elle n’était pas moi. J’ai abandonné mes études après mon bac Littérature et je me suis mise dans l’écriture d’un livre. Celui-ci fut publié un an après son écriture et il fut un carton. Des milliers d’exemplaires vendus en France et de nombreuses traductions furent publiées dans le monde entier. Mon livre fut même adapté au cinéma et ce fut le meilleur amis de mon père qui le tourna. Ce fut une merveille.

Depuis la parution de mon livre, je ne pouvais plus me promener dans la rue sans que quelqu’un me demande une orthographe, ou de se prendre en photo avec moi. J’avais déménagée à Paris entre temps. Ma mère était décédée de son cancer qui n’avait pas été prit à temps et j’étais partie de Cannes qui me rappelait vraiment trop ma mère. De plus j’avais besoin de changement. J’écrivais un second livre, qui n’avait aucun rapport avec le premier. Je commençais une saga de livres.

J’avais rencontré un homme, nous étions ensemble depuis que j’avais emménagé à Paris. Donc deux ans. Nous étions amoureux l’un de l’autre et il m’aidait à remonter la pente doucement. Un jour, nous étions au restaurent tout les deux pour fêter nos trois ans ensemble quand il me demanda en mariage. J’étais tellement heureuse, que j’ai accepté sans hésiter. J’avais les larmes aux yeux et toute la soirée se déroula sans problème mais j’étais tout de même nerveuse. J’avais quelque chose à lui annoncer. Il l’avait remarqué. A la sortie du restaurent, il se plaça devant moi et me prit les mains.

« Tu avais l’air nerveuse… M’avait-il dit. Qu’est ce qu’il ce passe Lucy ?
-Je…Je suis enceinte. Lui avais-je répondu. »

Il m’avait lâché les mains et m’avait subitement embrassé avant qu’une voiture arrive et le renverse juste sous mes yeux. Il était mort sur le chemin de l’hôpital. J'étais dévastée, je ne dormais plus la nuit après cet accident stupide. La police à retrouvé la voiture de celui qui avait tué le père de mon futur enfant grâce a de nombreux témoignages, de personnes qui étaient dans la rue à ce moment là.

Neuf mois après j’avais mis au monde ma petite fille, Julia. Mon petit trésor, mon petit ange. A chaque fois que je la regardais j’avais l’impression de voir son père qui me manquait énormément. Je continuais l’écriture, ma saga faisait un carton et j’élevais ma fille avec beaucoup d’amour et de tendresse comme l’avait fait ma mère avec moi. Julia aussi n’aurait pas de père, comme moi.

Aujourd’hui, dix ans sont passés. J’ai publié de nombreux livres mais je n’ai jamais refais ma vie, n’ayant pas le temps de la faire. Julia est une adorable fille et je ne regrette pas de l’avoir dans ma vie. Je dois faire sans le père de Julia et retrouver l'homme qui m'acceptera et acceptera ma fille. La vie continue.