and all those conversation are the secrets that i keep ; though it makes no sense to me. ▬ Tu vois ; y a des jours comme ça, durant lesquels tu accumules les merdes sans même ne savoir le pourquoi des choses qui n'ont rien à voir avec toi, te retombent dessus, les unes après les autres. Faut croire qu'aujourd'hui n'avait pas été ma journée. Pourtant, si patiente, je n'avais su le rester tout au long de la journée, et mon calme s'était dissipé en moins de temps qui ne faut pour le dire. Aussi étrange que celui puisse paraitre, j'avais envie d'étrangler la première personne susceptible de me faire le moindre commentaire, cependant je m'étais encore contentée de sourire comme si de rien n'était, persuadée de pouvoir encore tenir le temps de quelques heures. Voilà, que j'avais passé la majorité des cours, totalement avachi comme si je n'avais pas fermé l'oeil depuis trois jours. Très honnêtement, à l'heure actuelle je restais convaincue de ne ressemblais à rien, si ce n'est à une épave.

Je voulais le voir ; j'avais absolument ce besoin quotidien de l'apercevoir, si ce n'est durant l'espace de quelques et brèves minutes. De lui conter ma journée ; non finalement je n'avais pas envie de l'ennuyer avec ça, de toute façon j'oublierai bien vite mes problèmes une fois en sa compagnie. En fait, j'étais impatiente au contraire de savoir à mon tour, de quelle façon il avait occupé son temps libre. Nathan. Certes, nous, nous connaissions pas depuis longtemps, nous n'avons jamais grandi ensemble, mais depuis notre première rencontre, les choses étaient naturelles et spontanées, ce pourquoi je restais certaine de ne pas avoir à faire semblant lorsque je me trouvais à ses côtés. À en juger par nos tempéraments, nous, ne pouvions que nous entendre. Bien que jusqu'à présent je ne lui ai jamais fait part de mon ressenti vis-à-vis de notre belle amitié naissante, je me doutais qu'il finirait obligatoirement par comprendre ce qu'il était susceptible de représenter à mes yeux. Je retrouvais chez lui ; ce détail presque insignifiant faisant toute la différence. Comme quoi, il n'était pas nécessairement utile de fréquenter une personne depuis bien des années pour totalement s'y éprendre. Mais, une fois encore, je restais persuadée que la crainte de le voir s'éloigner un jour ou l'autre, ne tarderait à se faire ressentir, davantage si je continuais de m'attacher à Nathan, doucement, mais sûrement. Depuis, mon enfance, je suis terrorisée à l'idée de perdre un membre de mon entourage, bien que cela n'ait jusqu'à présent aucune explication rationnelle, et je doutais dérober à la règle pour cette fois encore.

Par chance, j'avais terminé à quinze heures, ce qui me laissait une marge. Comme à mes habitudes, je fus prise d'un réflexe, dit mécanique ; envoyer un message à Nathan, afin qu'on puisse se retrouver à ma sortie de cours. Je devais avouer, ignorer totalement l'occupation actuelle de ce dernier, mais après tout s'il ne pouvait se libérer, je ne lui en voudrais pas. J'étais bien loin de ces gamines un brin capricieuses, qui ont du mal à supporter qu'on leur refuse le moindre de leur désir. C'est ainsi que je m'empressais de ranger les quelques affaires éparpillées sous mon nez, afin de sortir à toute allure de cet endroit qui me semblait dorénavant, si sinistre. Je constatais que le temps s'était pas mal rafraîchit depuis les dernières heures, sûrement à cause de la brise légère venant doucement prendre le dessus. D'un pas rapide je saisissais l'avenue, décelant un sourire presque imperceptible face aux nombreux touristes ébahis par les lieux, mais surtout par les nombreux magasins s'offrant-à-eux. Après tout, je m'y étais habituée à mon tour, c'est à peine si je prêtais encore attention à tous ces individus m'étant totalement inconnus. Finalement, je stoppais nette ma marche, lorsque j'arrivais à hauteur d'un café dans lequel j'avais l'habitude de me rendre chaque jour. En réalité, j’espérais que Nathan puisse se délivrer, sachant que je n'avais pas manqué de le prévenir dans le cas ou il accepterait de me rejoindre. En ce qui me concerne, je ne m'attardais pas, et décidais de commander mon café, avant de venir m'asseoir à une table située à côté de la fenêtre, de façon à observer les nombreux passants de l'avenue.