Sujet: ♣ it's you they add up to. (ALEE) Mer 7 Nov - 8:32
from the bottom of my brocken heart your hand fits in mine like it's just made for me.
Il est treize heures à peine lorsque tu pousses la porte de ton bâtiment. Steve est en classe et toi, toi tu t'rends à un entretien plus ou moins important, le moral dans les chaussettes et surtout, la mine déconfite. Tu t'es l'vé de bonne heure, aux aurores mêmes, parce que t'es incapable de dormir plus de six heures sans répit. Cette nuit, tu t'es levé trois fois… au programme ? T'as terminé le berlingot de jus d'orange, t'as fumé trois clopes et t'as même entamé un paquet de cookies que Steve t'avait formellement interdit d'ouvrir sans lui. Ce matin, à huit heures, t'as ouvert les yeux, encore fatigué mais pas suffisamment pour te rendormir. T'as laissé le soleil te tirer du lit en soupirant et puis, t'as filé sous la douche. Comme tous les matins, tu t'es fait un thé chaud bouillant, tu t'es brûlé l'palais en voulant le boire trop vite, tu as terminé le paquet de biscuit entamé durant la nuit -ni vu, ni connu- et puis, tu t'es installé sur le fauteuil. T'as même pas eu envie de préparer ton entretien, sinon en te rasant la moindre, en t'habillant correctement et en te coiffant… un peu ! T'as passé trois heures, allongé sur le divan, en guenilles, à mater une éponge carrée jaune faire la conversation à une étoile de mer en slip. T'as même pas réussi à sourire, tu t'es juste contenté de poser tes yeux sur l'écran plat sans même comprendre pourquoi Bob ne gonflait pas, alors qu'une éponge, sous l'eau, normalement, ça triple de volume ! Après quoi, tu as eu un léger regain de motivation en faisant cuir des pâtes dans une casserole, en préparant la table et en rajoutant à ton dîner une légère sauce tomate, de quoi dresser l'image typique de l'homme au foyer moderne ! Tu as dîné avec Steve, tu n'as pas ouvert la bouche et puis, tu as rincé les couverts, les assiettes, avant de les glisser dans la machine à laver. T'as lavé les casseroles et puis, tu t'es enfin décidé à quitter l'appartement. Habillé chaudement, car l'hiver approche, tu pousses la porte de ton bâtiment alors qu'il n'est à peine que treize heures. Là haut, t'étouffais. Steve est gentil, mais depuis deux semaines, tu as l'impression de tourner en rond sans avoir un réel but à suivre. T'as décrocher un entretien et tu comptes pas laisser passer ta chance. Aujoud'hui, tu te rends à Disneyland et si la situation n'était pas aussi critique, toi aussi, tu rigolerais bien en sachant que ton entretien n'est pas pour une place dans une troupe de danse française mais juste pour intégrer l'équipe de Disney et danser dans les parades de cette énorme machine à fric. Malheureusement, la fin justifie les moyens. Après avoir danser pour les plus grands, aujourd'hui, peut-être, tu vas danser pour Mickey Mouse et Donald Duck ! Finalement, ce n'est pas aussi pathétique qu'on l'pense, il y a beaucoup de danseurs là-bas qui ont rencontré le succès plus tard… Même si tu en ignores les noms, pour l'instant.
Dans ta tête, tu te repasses en revue ton cv, ton parcours professionnel et tu essaie de te trouver des qualités. Dépressif, têtu, négatif et pessimiste sont des mots que tu essaies de chasser de ton vocabulaire pour les remplacer par jovial, volontaire, ambitieux et talentueux. Dans tête, t'es déjà sur place, à imaginer la tête bouffie du mec qui va t'auditionner… certainement la caricature du mec qui a tout réussi dans sa vie, celui qui a épousé une femme très jeune, qui a rapidement gradé et qui s'est vu offrir les rennes de la machine Disney, à Paris. Un mec à moitié chauve à présent, bedonnant et gras, qui te regardera avec un air complaisant car conscient que tu préfèrerais auditionner pour l'opéra de Paris plutôt que pour Mickey, mais qu'au fond, t'as pas l'choix que d'faire des sacrifices si tu veux gagner ta vie. Tu t'imagines lui vanter ton année d'exil tout en masquant les points noirs sur ton tableau… L'est pas obligé de tout savoir non plus. Dans ta tête, t'es presque motivé à te lancer, à retrouver un rythme de travail convenable et à retrouver l'ambiance bon-enfant de ce monde qui t'avait tant manqué. Dans ta tête, t'es bien… sauf que là, en avançant sur le trottoir, tes yeux se mettent à vagabonder… Et brusquement, tu n'sais pas d'où, ni comment, tes yeux croisent ceux d'une autre personne, marchant dans le sens contraire, sur le trottoir d'en face. Dans ta tête, t'es à mille lieue de penser que tu tomberais sur lui, comme ça, en sortant de chez toi. T'as eu imaginé vos retrouvailles de toutes les façons possibles et inimaginables, mais tomber sur lui de manière aussi imprévisible et impromptue te paraît complètement dingue. Pourtant, tes yeux ne te jouent pas des tours, les siens non plus. Vous vous stoppez net, comme happés par une force invisible. Tes yeux ne se détachent plus des siens et pendant cette seconde qui te paraît durer une éternité, tu sens ton cœur tomber en miette… et tu ne peux t'empêcher de murmurer, trop bas pour qu'il t'entende. « Eh merde ! »
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Sujet: Re: ♣ it's you they add up to. (ALEE) Sam 10 Nov - 17:54
But you're perfect to me.
Il y a des jours comme ça, où tu sens qu’il serait mieux pour toi de rester au lit. Et bien, à peine ai-je ouvert les yeux que j’sens que cette journée de novembre ne va pas être de tout repos et que je ferais mieux de replonger au fond de mon lit. Mais le boulot m’appelle. C’est ça ou j’peux dire au revoir à mon poste. Ma mission : gérer le cabinet parisien de mon patron, un prodigue dans le domaine du dessin industriel. C’est uniquement pour cette raison que j’suis revenu en France, pour rien d’autre. Ici, j’ai plus de mauvais souvenirs que de bons souvenirs. Alors, déjà que je me souviens pas de grand-chose … Bref, je me hisse hors de mon lit. Je ne me suis pas encore fait à mon nouvel appartement. Le parquet est froid, des frissons remontent dans tout mon corps. Je me dépêche de filer sous la douche. Je mets l’eau chaude à fond, sa peau fume sous la chaleur. J’y reste un bon moment avant de commencer à avoir des sueurs froides, vous savez celles que l’on ressent quand on reste trop longtemps dans un bain brûlant. Je termine ma toilette, j’enfile une chemise blanche que je ferme jusqu’en haut, entouré d’un petit nœud papillon en velours noir qui donne à la tenue un côté classe, habillé. Un jean assez foncé. Une paire de chaussures blanches. Aujourd’hui, j’ai un rendez-vous pour la construction d’un éventuel centre social pour les jeunes mères célibataires. C’est le cabinet Harry Beck, géré par un de ses descendants, qui n’est en autre que mon patron, qui est chargé du projet. Du coup, je suis chargé du projet. Et je ne vous raconte pas à la galère.
Mon petit déjeuner englouti, je quitte mon nouveau chez-moi pour le cabinet, qui est dans le même arrondissement que celui où je vis, le IIIème, rue du Temple. Quelques rues après la mienne. Je peux donc y aller à pied mais vu que mon rendez-vous est dans un autre arrondissement, je préfère prendre ma voiture maintenant que de venir la chercher plus tard. Au cabinet, mes collaborateurs et collègues sont là. Je les salue, m’enferme dans mon bureau jusqu’à l’heure du rendez-vous. J’ai bossé toute la matinée, j’ai le cerveau à moitié out. J’sors du cabinet, les plans à la main, histoire de les poser dans la voiture et de partir avec. Je marche dans la rue jusqu’à ce que mon portable ne sonne, bon, rendez-vous annulé. Génial, tout ce boulot à la hâte pour rien, je soupire, range mon portable, relève les yeux. Mon sang ne fait qu’un tour.
Je reste bloqué, je déglutis difficilement. J’prends comme une énorme claque, limite aussi violente qu’une bombe qui m’éclaterait à la gueule. Enfin, vous imaginez le truc. Impossible de bouger, une tonne de souvenirs se battent dans ma tête, j’aimerais disparaitre. Je ne peux y croire, je ne veux pas y croire. Qu’est-ce que je dois faire ? Fuir ? Aller le voir ? Attendre qu’il vienne ? Je ne sais pas putain, je ne sais pas. Il m’a vu, il me fixe, il a l’air aussi bloqué que moi. En plus ma voiture est de l’autre côté de la rue, juste à côté de lui. Je déglutis une nouvelle fois. Ou alors je fais comme si je ne le connaissais pas ? Je ne comprends pas vraiment ma réaction vu l’ampleur de notre précédente relation. Elle n’était faite que de scènes de ménage, de gueulantes, de pleurs, de cris. On avait vécu quelques bons moments jusqu’à ce que Nelson, Niels comme j’aimais l’appeler avant l’accident, ne m’annonce son voyage avec sa troupe de danse. Je ne l’ai pas retenu alors, il est parti. J’en ai souffert bizarrement, moralement surtout mais je n’ai jamais rien voulu laissé paraître, jamais. Mon cœur se serre, je ne veux pas de ça, pas maintenant, pas comme ça, pas ici. Je serre les poings, je suis confus, perdu entre mes souvenirs, la réaction de mon corps, de mon cœur. J’ai une boule dans la gorge, je ne comprends pas, des souvenirs d’autrefois ? I dunno.
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Sujet: Re: ♣ it's you they add up to. (ALEE) Lun 12 Nov - 13:17
Un seul regard qui se croise, et tout te saute en pleine gueule avec une telle violence que tu es à la limite de vaciller. Tout, absolument tout… Les sentiments qui tu cherches à refouler depuis ton arrivée à Paris, les souvenirs que tu gardais emprisonnés dans une boîte que tu pensais scellée à jamais dans les recoins de ton esprit… Tout, absolument tout te pète en pleine tronche et là, t'as juste envie de tomber à même le sol, de t'y écrouler comme un débris, un tas d'ruine et de laisser le sang envahir ta bouche ! Yep, t'as carrément envie d'mourir là, parce qu'au fond, c'est exactement ce qu'il t'arrive. Tu viens de croiser son regard et ton cœur se brise dans ta poitrine. Tu sens la chaleur t'envahir tandis qu'il te regarde, à son tour. T'as envie de chialer, t'as même envie d'hurler, tiens ! Mais plus que tout, t'as envie de te tirer. Tu n'comprends cependant pas pourquoi, mais tes jambes refusent de t'obéir et malgré toi, tu restes planté là, complètement stoïque. Il t'a vu, t'en es certain, pas la peine d'essayer de te cacher derrière un quelconque véhicule garé sur le bas-côté… vos regards se sont frôlés. En temps normal, t'aurais détourné les yeux et continué ta route, mais il ne s'agissait pas d'un parfait inconnu. Loin de là ! La violence du choc est telle que tu sens tes muscles se crisper sous tes vêtements. T'as envie de fuir, à nouveau ! Tu ressens l'étrange impression de déjà-vu, cette p*tain de douleur qui t'as déjà fait prendre la poudre d'escampette. Il est là, ta nemesis, ton bachert, ton point faible… De tous les hommes que tu croises quotidiennement, il était le seul que tu appréhendais autant ! Tu t'y étais pourtant préparé, t'es revenu en ville pour lui bon sang ! Mais pas comme ça, pas maintenant… tu n'es pas prêt ! Pas aujourd'hui. Mais là, t'as pas l'choix, plus vraiment. Tu sais qu'il t'a vu, et tu sais que, d'une manière ou d'une autre, il t'a reconnu. Tu t'attendais pas à l'croiser là, au milieu de nulle part, alors que tu t'apprêtais juste à te rendre à un entretien. Non, tu t'y attendais pas. Et p*tain, ça fait mal ! Son visage n'a pas changé même si la barbe naissante lui donne un air plus mûr, ses vêtements le vieillissent et trahissent une maturité que tu ne lui connaissais pas. Mais dans l'ensemble, il est resté le même. Toujours aussi beau… T'es là, face à ton passé, planté comme un con qui viendrait d'apercevoir un fantôme en pleine rue. Alee, même son prénom t'écorche le cœur. Sur ton corps, tu portes encore les cicatrices d'un amour qui t'as réduit en cendres. T'en as chié, tout autant que lui… t'aurais souhaité une fin digne de ce nom pour vous, t'aurais souhaité changer les choses et arranger la situation, mais t'es parti. T'as fuit l'pays, t'as fuit l'homme de ta vie juste parce que t'étais trop lâche pour supporter son absence ! Ouais, il t'avait carrément oublié, il avait même tout oublié jusqu'à l'essence même de votre relation. Mais il t'aimait, inconsciemment, il n'avait jamais cessé de t'aimer. Les souvenirs lui faisaient défauts mais son cœur battait pour toi, encore, à l'époque. Aujourd'hui, t'es plus sûr de rien. Il est face à toi et t'aimerais lui dire tant de chose. A la maison, t'avais même pris l'temps d'écrire sur un papier tout ce que tu jugeais important qu'il comprenne… Mais tu l'as pas sur toi, c'bout d'papier. Non, t'avais rien préparé pour le rencontrer aujourd'hui, tu t'y attendais pas et pourtant, c'est fait ! Il est là, face à toi… Une route vous sépare, à tes yeux, c'est presqu'un océan. Tu vas faire quoi, lui sourire ? Attendre qu'il traverse ? Fuir ? T'sais même pas ce dont tu as vraiment envie sinon qu'il t'enlace comme la première fois. Tu l'regardes et franchement, tu t'sens mal. Tu sais qu'il faudrait que tu fasses quelque chose mais t'en es incapable, du moins pour l'instant. Cette seconde te semble durer une éternité et Dieu sait que t'aimerait être partout ailleurs. Tes yeux quittent un instant les siens, le temps de se poser sur ta montre et d'y lire l'heure… il ne te reste plus beaucoup de temps avant ton entretien. Alors tu vas faire quoi ? Fuir ou prendre le temps de le saluer ? T'estimes qu'au stade où t'en es, une deuxième fuite ne serait pas perçue comme un acte de faiblesse mais comme une habitude. Pourtant, tes jambes refusent toujours de t'obéir. Tu lèves tes yeux vers lui et tu esquisses un petit sourire, faible, discret. Tu t'en veux d'être si faible, toi qui pensais qu'en partant de Paris, t'arriverais à te reconstruire. Toi qui croyais que tu reviendrais avec suffisamment de force pour ne pas avoir à flancher, comme ça, maintenant, là, en pleine rue. Tu te détestes d'être aussi faible, mais t'as plus trop l'choix. Alors ta main quitte la poche de ton jean et tu la lèves discrètement, tu lui adresses un petit signe et tu attends. Là, il ne te reste plus qu'à espérer qu'il se contentera de te répondre par un petit signe de la main et qu'il continuera sa course, au moins… tu auras fait le premier pas ! Sauf que dans cette situation, ton cœur n'arrête pas de saigner dans ta poitrine et tu t'sens trop con… trop con d'ne même pas faire l'effort de jouer l'indifférence totale !
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Sujet: Re: ♣ it's you they add up to. (ALEE) Sam 15 Déc - 16:30
il y a t'il des âmes qui vivent ici ?
yo. désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre rp. mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 15/11 (ou avant), on voulait savoir si ce rp était toujours actif? dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. sans aucune réponse d'ici le 22/12, votre rp atterrira dans automatiquement dans la corbeille. ce qui serait dommage. ;_; alors manifestez vous mes amours!
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Sujet: Re: ♣ it's you they add up to. (ALEE) Sam 22 Déc - 14:23