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 Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa

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MessageSujet: Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa   Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa EmptyDim 4 Nov - 0:30



Le cirque de Sodome et Gomorrhe
Uriel Vernon

Neuf heures du matin. Le soleil pour une fois laisse place à une fine brume grisâtre qui enlace la ville de ses bras. Dehors, beaucoup de personnes chicanent déjà ou encore, certain accompagné de leur partenaire, d'autres - moins chanceux - de leurs enfants méchants et braillards. Un fin brouhaha s'y fait entendre, mélangeant pleure et rire. Près de la salle Pleyel, l'une des plus belles salles de concerts françaises, un groupe de quatre personnes frôlant certainement la vingtaine passe en rigolant. En tête, une rousse discute activement avec un beau brun qui semble se ficher parfaitement de ce qu'elle peut bien raconter. Derrière eux, deux garçons, l'un blond et l'autre aussi brun, marchent sans parler mais en admirant les lieux. Après avoir dépassé une grande librairie, le groupe s'arrête devant une porte en piteuse état. Le premier brun pousse celle-ci et pénètre dans les lieux, suivis de très près par les autres. Cet endroit à l'apparence miteuse n'est autre que le Baron, un des bars les plus fréquentés du quartier riche. À l'intérieur, un mélange de tabac et d'alcool se fait sentir dans l'air malgré l'heure matinale. La jeune femme apparemment surexcité devance son compagnon, les menant vers un endroit plus calme au fond. En voulant attraper la main de l'homme, ladite fille bouscule un autre jeune homme installé au bar. Confuse, auprès de lui et de ses amis, elle s'excuse rapidement avant de filer au fond. L'autre roule des yeux, arborant un léger sourire, mi-amusé mi-agacé.

- Encore un Sam, s'il vous plait. Je les suis du regard puis me retourne une fois qu'ils sont installés. Je pivote agilement sur mon haut tabouret et attrape ma cigarette qui ne va pas tarder à se finir. Je tire une longue latte puis l'écrase sans ménagement dans le cendrier prévu à cet effet. Relevant mes perles noires sur Sam, la tenancière du bar, qui venait de m'apporter mon dernier verre d'alcool, je lui adresse un clin d'oeil en guise de remerciement et attrape ensuite la boisson. Impossible de savoir quel chiffre porte ce verre, j'en ai bu tellement. Heureusement pour moi, et pour les autres, je tiens assez bien l'alcool généralement. En un rien de temps, je finis son verre que je pousse devant elle une fois terminé. Ma montre indiquait neuf heures dix. Et merde, à une minute près J'aurais put faire un voeu. Je prends ma veste de cuir fin noir que j'ai posé à côté de moi et j'en sors un billet de cinq ; je le pose à côté du demi que je viens de terminer puis j'enfile l'habit par-dessus mon t-shirt des Clash qui me tombait pile sur les hanches. Mr Vernon s'étire un instant et lentement, plutôt embué par l'alcool, gagnant ainsi quelques brefs centimètres. Cela faisait toute la nuit que j'étais installé ici, avec pour seule compagnie mon paquet de Marlboro que j'avais vidé. Je saute prestement du haut de la chaise et j'atterris sur mes Doc qui claquent doucement au contact du sol. Je jette un dernier coup d'oeil au groupe puis me retourne vers Sam et la gratifie une nouvelle fois d'un de mes sourires. Ensuite, je traverse la salle qui c'était bien vidé depuis mon arrivée pour terminer par ouvrir la porte en bois et sortir du bar.

Au contact de l'air froid, je frissonne malgré ma veste sur les épaules. Ma tête commençait à me faire mal. Toujours ce sourire malicieux dessiné sur les lèvres, je me mets en marche rêvant à moitié. Je passe devant un grand bâtiment d'une blancheur de neige, avec un portail de bronze étincelant que plusieurs personnes poussent pour sortir ou entrer dans la banque de Paris et pour la seconde fois de cette soirée, une personne - un homme cette fois-ci - me bouscule, me sortant ainsi de ma rêverie. Je chancelle et m'appuie contre un mur pour ne pas tomber, déchirant un peu le genou de mon slim noir contre la surface râpeuse de celui-là. Ma tête est brûlante et elle me tourne dangereusement. Avec un peu de chance, j'arriverai à l'appartement sain et sauf si je ne me trompe pas de rue.

Bien évidemment, je fini par m'égarer. Les joies d'une ville nouvelle. Mon ventre commence à se creuser, ma tête continue de me tourner et j'aperçois de l'autre côté de la rue une église.

Amasser en été est d'un homme avisé, dormir à la moisson est d'un homme indigne qu'il disait Salomon... Qu'il aille au diable, je vais dormir, dis-je en partant dans un fou rire.
J'aurai quand même marché pendant près d'une demi heure, saoul, avant de me décider à m'arrêter à la simple vue d'une église alors même que je suis athéiste. Les joies de l'alcool. Je traverse la rue sans prendre la peine de vérifier le trafic et pénètre dans l'édifice.


Dernière édition par Uriel Vernon le Dim 4 Nov - 20:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa   Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa EmptyDim 4 Nov - 20:16

« Marie ! Tu nous emmènes où encore ? » s’exclama une nouvelle fois la petite voix enfantine à travers les faubourgs parisiens. La dénommée Marie se retourna, un sourire malicieux au bout des lèvres. Elle se contenta de lui répondre d’un éclat de rire. Soa finit par se laisser trainer par son amie qui venait de lui saisir la main. Il ne savait décidemment pas où elle comptait l’emmener. Certainement, encore un endroit gorgé de mauvaise fréquentation. Marie était pleine de surprise. Peut-être bien même un peu trop. Et à chacun des pas du petit gars, son cartable en cuir venait frapper sa maigre cuisse. Son épaisse écharpe devant la bouche, le son qui sortait de sa bouche avait du mal se propager. Il était évident que son amie ne devait pas entendre, ou très mal entendre ce qu’il lui disait. Ou alors, elle faisait exprès de ne pas l’écouter… quelle canaille cette Maria quand même ! Soa ne faisait pas attention aux rues qu’ils pouvaient bien traverser à vive allure, sa concentration étant portée tout pleinement sur son amie. « Si j’suis en retard en cours, j’dirai que c’est de ta faute. ». Et une nouvelle fois, elle se mit à rire, à laisser s’échapper de sa bouche de jolies petites perles joyeuses de rire. Une nouvelle fois encore, oui. Il laissa s’échapper un las soupir qui vint irriter ses lèvres gercées. Son amie tenta de le rassurer. Pestant qu’il ne sera bien entendu pas en retard à son cours, qu’elle avait juste quelque chose à lui montrer. Juste quelque chose, et rien de plus. Malgré ces quelques explications, les jérémiades du petit Soa ne s’éteignirent pas. Et pendant de longues minutes, la jeune femme devait écouter les complaintes de son ami. Et leurs petites aventures s’interrompirent si soudainement que Soa ne s’y attendit pas. En effet, alors que la petite blonde venait de s’arrêter, il était sur le point de fouler un nouveau pas lorsqu’il se fit arrêter par la frêle silhouette de son amie. « Eh mais ! Tu aurais pu prévenir ! » grommela-t-il dans sa moustache inexistante.
La seule réaction de la jeune fille était de lui répondre qu’ils étaient arrivés. Arrivés à cet endroit qu’elle avait tant envie de lui montrer. Soa détacha enfin le regard de son éphémère amie. Il regarda tout autour de lui, puis il resta arrêté net face à ce volumineux monument. Il fronça un peu plus les sourcils et tourna le regard sur le visage rieur de Marie. Pourquoi l’avoir emmené ici ? Pourquoi ici et pas ailleurs ? Pourquoi … une église, et pas un jardin public ? « Euh… Je n’ai pas besoin de me confesser, tu sais. » déclara-t-il. Il semblait bien intrigué de savoir pourquoi elle l’avait emmené dans un tel endroit. Un soupçon de curiosité vint s’ajouter au teint pâle et blanchâtre de Soa. Marie s’exclama d’un jovial « Amen ! ». Les idées semblèrent de plus en plus confuses dans l’esprit du jeune Rimbaud et Maria semblait bien s’en amuser. Elle finit vainement par lui donner quelques vagues explications. C’est beau, n’est-ce pas, lui avait-elle dit. Admire l’architecture, regarde ça et ça, et là et là-bas, lui ordonnait-elle. Puis, elle finit par le tirer, pénétrant ensemble dans le théâtre religieux.

Sans un mot, il se laissa guider par son amie, puis la laisser avancer de plus bel dans l’endroit. Restant alors seul dans son petit coin, non loin de l’entrée. Il piétina sur place, tournant autour de lui. La tête en l’air, il regarda avec une certaine admiration le plafond. Il était petit ici. Encore plus petit que d’habitude. Non, il n’était pas petit… il était minuscule. Il se sentait ainsi, minuscule. Comme ce pauvre mortel qui ne pouvait pas lutter face à ces forces mystiques venues d’un ailleurs méconnu de tous. Cet endroit était-il doté d’une certaine magie ? Ici, est-ce que les vœux que l’on pouvait exhaussé se réalisaient-ils vraiment ? Est-ce qu’on nous lavait vraiment de nos pêchés ? Vraiment ? Ou ne disions-nous pas juste cela pour se sentir mieux après ? Croire en nous parce que Dieu est mort, fredonnait la chansonnette. Croire en quelque chose… en soi, par exemple. Voilà quelque chose de bien prétentieux, aux yeux de Soa. Lui, il ne croyait pas en lui, il avait encore moins confiance en lui. Ni même en ceux qui se disaient être ses amis. Peut-être en Marie. Marie. La belle Maria. La Sainte Marie. Mais croire en quelqu’un, en quelque chose, avoir confiance en quelqu’un, qu’est-ce que tout cela signifiait ? Ca veut dire quoi, se demandait-il souvent. Un jour, quelqu’un lui donnera une réponse… peut-être. Perdu dans ces philosophiques pensées, Soa sursauta furtivement lorsqu’il percuta une personne en reculant malencontreusement d’un pas. Il ne perdit pas une seconde pour se retourner et dévisager cet inconnu qui se tenait en face de lui. « Pardon… » chuchota-t-il dans l’endroit silencieux. La bouche entrouverte, il se tut. Et son regard naïf perla sur le visage de ce quidam. Il pouvait remarquer ces yeux noirs vides presque troublants, cette silhouette longiligne, mais ce qui marqua le plus l’esprit du jeune Soa était certainement cette chevelure noire, cette longue chevelure, tel Jésus à son époque. Tiendrait-il entre ses mains le nouveau Messie ? Une lueur candide illumina le regard triste de Soa. « Je… pardon ! » reprit-il, en secouant très légèrement sa petite tête.
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MessageSujet: Re: Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa   Le cirque de Sodome et Gomorrhe - Soa EmptyDim 4 Nov - 21:32

Je pénètre dans l’église par les portes latérales du transept. L'intérieur est très spacieux. Toutes les ouvertures présentent la forme d’arc en anse de panier. Je tourne la tête à gauche : la nef unique est éclairée à l’aide de quatre fenêtres : deux au nord et deux autres au midi. À droite, le chœur se termine à l’est par un chevet plat. Cinq fenêtres y font entrer la lumière : deux de chaque côté plus une au levant. Toutes les ouvertures présentent la forme d’arc en anse de panier. Elle pourrait être magnifique si elle n'était pas aussi délabré. Je trouve que je m'associe très bien avec cette église en perdition. Des bruits de pas, de voix lointaines et fortement réverbérées se font entendre. Un frisson me parcours l'échine. Je me demande subitement qu'est-ce qu'il m'a prit d'entrer ici. L'ambiance austère, mystique et surchargé me donne l'impression d'étouffer. J’oppresse. Je m'appuie contre un mur et j'y repose ma tête. Elle me tourne toujours plus. Je traverse donc la pièce et m'installe près d'un confessionnal à double fond après avoir retiré un peu de poussière de la chaise. Je ne suis pas vraiment solide sur mes jambes. Je dois m’asseoir ou tomber, au choix.

Mes mains recouvrent mon visage. Dans ce lieu où l'on va chercher le calme, chaque son prend des dimensions considérables alors j'essaie de calmer ma respiration qui fait doucement écho dans cette immense salle. Cet idéal de calme, de silence, à l'abris de la vie urbaine me dérange. Surement à cause de l'alcool. Je finis par retrouver mon sang-froid et me passe la main dans les cheveux. Je les empoigne pour finir par les relancer en arrière. J'appuie mes coudes sur mes genoux et je pose mon menton dans mes mains, observant les gens.

Je finis par voir une femme arriver vers mon côté, me fixant de ses yeux perçants. Je me demande si elle continuera son chemin jusqu'à l'arrière de la salle ou si elle s'arrêtera pour moi. Je pèse le pour et le contre rapidement dans ma tête alcoolisé et ne parvient pas à me décider. J'attends donc la sentence.

La jeune femme s'arrête bien à ma hauteur et m'adresse la parole. Je mets mes mains dans la poche de ma veste et entre en contact avec un objet froid en métal. Je me repose contre le dossier de la chaise et pendant que je l'étudie du regard, elle me demande si j'ai besoin d'aide. Mon esprit se met alors à divaguer et je lui bafouille du mieux que je peux que ma voiture est tombé en panne et que je suis donc rentré ici prier pour qu'elle se remette en route. Je fais cliqueter les clés que je viens de retrouver dans ma poche sans les sortir histoire d'apporter un peu de crédit à mon histoire. C'est une grande et jolie femme, dans la vingtaine. Je me souviens l'avoir aperçu en arrivant en train de discuter avec une vieille femme. Elle a des cheveux mi-longs châtains et arbore un sourire chaleureux sur ses fines lèvres. Elle finit par se lever, me saluer et la voilà qui repart. Je décide de me lever et d'aller observer un peu cet endroit qui ne m'est pas familier. Je rigole à l'idée d'être rentré dans une église. Certaines personnes me regardent du coin de l'oeil mais je continue à sourire seul. Me voilà adossé contre un mur et j'observe.

On finit par me sortir brusquement de ma rêverie en me bousculant. Je tangue dangereusement mais je parviens lentement à faire volte face. Je me retourne et tombe nez à nez à un homme. Il est châtain et a une coupe en brosse. Je l'entends murmurer une excuse pendant qu'il me scrute, la bouche entrouverte. On aurait dit qu'il venait de voir un mort. Je plisse les yeux et lui répond en rigolant. That's ok, mais toi ca va buddy ? Encore une fois, je mélange ma langue natale à la langue française, l'alcool n'aidant pas. Mes yeux se perdent en attendant sa réponse et se posent sur une frêle silhouette caché par ce garçon. Une jeune femme. Dégageant mon visage de quelques mèches rebelles, je lui offre mon plus beau sourire tout en reprenant ma position initiale contre le mur. Hello you, fis-je à son intention, le regard intense.
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