✧ ÂGE : vingt six ans. ✧ JOB : vendeur de la deuxième chance, artiste de rue. ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 1455 ✧ HERE SINCE : 30/07/2012
Sujet: BORN TO DIE. Sam 27 Oct - 15:56
CAMEL Al-kâtib
Nom complet ▲ camel sadi al-kâtib, étonnement, même si ma mère est française c'est toujours mon côté algérien qui a dominé. que ce soit dans mon apparence ou mon appellation. Lieu de naissance ▲ tizi hibel en algérie. âge ▲ 24 ans. nationalité ▲ franco-algérienne. diplômes, études ▲ diplômé des beaux arts. métier ▲ patron de l'association dopwelgangy et artiste de rue. statut matrimonial ▲ célibataire. orientation sexuelle ▲ bisexuel, quand on est une femme il faut être blonde pour m'attirer, lorsqu'on est un homme il faut être brun, oui, je fais le tri, soyons écolo. situation financière ▲ de pauvre à moyen, cela dépend des mois. idole(s) de vie ▲ banksy, gainsbourg. nombre d'amis facebook ▲ beaucoup. moyen de déplacement ▲ voiture et à pieds. groupe ▲ tu t'laisses aller. avatar ▲ tobias sorensen.
nom: Al-Kâtib. prénom: Camel Sadi. surnom: 'cheshire' à cause de ma capacité à disparaitre. date et lieu de naissance: en algérie, le 22 mars. aime: fumer des winstons, l'ivresse, le sexe, le cinéma, le métro, la fraicheur, la musique, le street art, l'eau, le sport, trainer dehors, rencontrer, les gens étrange, les bruns, diriger, le bruit, paris, les long métrages, la photographie, sortir sous la pluie, les hommes bien plus que les femmes, le danger, posséder un certain pouvoir, la vitesse, voyager, la culture anglaise, le 18ème et le 5ème arrondissement, Paris, mon frère, la hauteur, les zippos, le calme. n'aime pas: les gens trop joyeux, les gens trop bruyant, les gens trop doux, les gens trop collant, ceux qui ne savent ce que veux dire non, ceux qui veulent me payer quelque chose, ceux qui pensent que je n'ai pas assez de fierté pour dire non à de l’argent, ceux qui se pensent pour intelligent que je ne le suis. un objectif: apprendre par coeur la définition du bonheur en enfer. couleur favorite: le gris. goût musicaux : variété française, electro. cinématographie: je me débrouille pour aller au cinéma tout les quinze jours, donc la liste est longue, très longue. mais old boy m'a particulièrement marqué.
l'heureux propriétaire
Prénom ▲ sarah. Pseudo ▲ javanaise. âge ▲ 19 ans. pays ▲ france. j'ai connu ollp grâce à .. ▲ mondieu, c'que ça date. suis-je un ex-membre, un dc, ou un petit nouveau? ▲ .....je suis bob! l'type de lien que je préfère ▲ compliqué, passionné, ce genre de truc. ma chanson du moment ▲ ouf, la bohème. ma fréquence de connexion ▲ 7/7 et mon super mot d'la fin .. ▲ t'es sexy. recenser son avatar ▲ insérer le code correspondant ici.
Dernière édition par Camel Al-kâtib le Mer 15 Mai - 8:13, édité 4 fois
Camel Al-kâtib administrateur
✧ ÂGE : vingt six ans. ✧ JOB : vendeur de la deuxième chance, artiste de rue. ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 1455 ✧ HERE SINCE : 30/07/2012
Sujet: Re: BORN TO DIE. Sam 27 Oct - 15:57
born to die
Cette histoire existe, non parce que mes parents ont forniqué sous le soleil algérien mais parce qu’un type, moi, a toujours eu un talent dingue pour jouer au con. Mon adolescence se résume aux parties de football en fin d’après-midi et aux séances de masturbation devant l’ordinateur, persuadé que youporn allait faire de moi un vrai pro en la matière. J’ai grandis comme n’importe quel mec de la capitale, obligé de trainer ma carcasse dans une école vieille de cinquante ans parce que je n’avais ni l’argent ni le désir de me taper le nec plus ultra. Je faisais semblant de m’intéresser aux équations du second degré alors que je passais l’heure à loucher sur le postérieur de Landry qui se dandinait comme une donzelle en chaleur devant le tableau. Il était persuadé qu’à force de ne rien faire, le pauvre con qui nous servait de professeur lui demanderait de retourner à sa place, épris d’une soudaine générosité. Dans le fond, c’était véritablement une bonne époque. Je ne m’intéressais qu’à ma gueule et à ce qu’il se passait dans mon froc, poussé sur la chose depuis que j’avais découvert qu’une vraie personne apporter plus de sensation qu’une vidéo. Je ne me faisais pas de soucis pour l’avenir, pas de soucis pour l’argent et je ne me demandais pas si, à force d’acheter mes consommations chez zyad, j’allais finir en prison. C’est quand je repense à l’imbécile que j’étais à ce moment là que je me mets à rêver d’un bouton qui me permettrais de revenir en arrière. Mais puisque le temps qui passe fait de nous un homme, il ne me reste plus qu’à assumé. Qu’est-ce que j’peux dire de plus ? camel Al-kâtib, 24 ans aujourd’hui, seize ans au moment des faits. J’avais déjà de la barbe, quelques abdos, j’venais de perdre ma virginité avec Erwan, un mec avec qui je sortais à l’époque et j’étais foutrement fière de tout ce que je pouvais accomplir. Du dix sur vingt en mathématique en passant par mes disputes constante avec amelia. Un rien ne suffisait à me rendre heureux et j’crois bien que c’est la seule chose qui n’a pas changer depuis. J’peux encore me satisfaire de n’importe quoi. Je n’avais pas pour habitude d’être jaloux et des autres, j’assumais parfaitement d’habiter en banlieue comme de devoir parfois porter plusieurs de jours de suite les même fringues parce qu’on n’pouvait faire qu’une machine par semaine. On né pas tous avec la même chance et je l’avais bien compris. J’étais déjà assez heureux de ne pas avoir une tignasse crépue et une gueule qui sentait le bled à des kilomètres. Etrangement, je n’ai jamais ressenti le désir de représenter haut et fort mon pays d’origine. C’était celui de mon père et je respectais l’Algérie un minimum pour ça mais il n’a jamais eu une quelconque valeur sentimentale à mes yeux. Peux être que l’obligation d’y aller chaque été et l’peu d’amour que je portais pour mes cousins y était pour quelque chose. Parce que j’avais envie de noyer Hichem à chaque fois que j’voyais sa gueule et de claquer une bonne fois pour toute Jamila qui décidément, ne savait pas fermer sa gueule. Je revenais de mes vacances encore plus bronzée et les nerfs à vif. Seulement, il y avait à chaque fois une personne pour m’remonter le moral et finalement, j’oubliais le désastre du mois passé. Amelia. Probablement ma plus grande histoire d’amour. La plus douloureuse aussi. Amelia, c’était celle qui finissais toujours par être la cause de mes ruptures, parce qu’elle était jalouse, possessive et têtu et qu’elle ne se gênée pas pour occuper pleinement la place qu’un amour devrait normalement avoir. Elle était russe, belle et bien foutue. Elle m’plaisait et correspondait parfaitement à ce que je cherchais chez quelqu’un. Sauf que c’était amelia et qu’étrangement, je n’ai jamais réussi à dépasser la limite. Je n’ai jamais vraiment cru en l’amitié fille-garçon, persuadé que ce genre de bordel finit toujours par déconner et elle en était la preuve. Nous entretenions une relation si étrange que je n’ai jamais su lui donner un nom. Elle était un jour ma presque meuf, celle dont j’aimais effleurer les lèvres pour glisser mes doigts le long de sa cuisse et le lendemain la pote avec qui j’pouvais boire des canettes de bière en me roulant vulgairement par terre. je l’aimais, elle aussi, d’un amour sans définition et ça me suffisait. Si je n’étais pas doué pour les études, je l’étais pour la rendre complètement folle. Consciemment ou non d’ailleurs. L’avantage des femmes, c’est qu’elles perdent la tête assez facilement. C’était son cas. Elle avait horreur que je refuse de lui répondre lorsqu’elle me faisait passer des messages aussi débile que sa couleur de cheveux sur un bout de papier. Horreur que je passe toute la récré caché derrière les escaliers pour embrasser erwan et tenter de construire avec lui une véritable relation en l’ignorant superbement. Horreur que je l’empêche de venir chez moi, parce que je ne voulais pas qu’elle s’approche un peu trop prêt de ma banlieue et surtout Horreur que je lui souffle ‘rien’ lorsqu’elle me demandait ce qu’il y aura entre nous à l’avenir. Je voyais notre histoire comme un vulgaire jeu d’adolescent. Ça me faisais rire, elle un peu moins. Je l’savais, j’en avais conscience mais je ne prenais pas vraiment ses plaintes au sérieux. Après tout, être jeune c’est être con non ? Elle me connaissait assez bien pour savoir quel genre de gars j’étais, elle me connaissait assez bien pour savoir qu’il n’y aurait jamais rien eu de plus entre nous. Elle devait le savoir, elle devait y croire, c’est ce que je me dis aujourd’hui encore et c’est ce qu’elle avait oublié de penser à l’époque.
Elle est morte. C’est aussi simple et ridicule que ça. J’ai cherché pendant longtemps une manière plus douce d’annoncé ça. Mais finalement, les ‘elle nous quitté pour de meilleures horizons’ ne sont que des substitues. Elle est juste morte, pas besoin d’être poète pour dire ce genre de chose. Ça en serait presque vulgaire et déplacé. Les gens m’sortaient des discours ridicule pour m’consoler, rabâchant sans cesse qu’elle me regardait de là haut et que je devais faire en sorte de la rendre fière. La mort rend les gens con, pas seulement ceux qui en souffrent apparemment. J’étais devenu, sans même m’en rendre compte prisonnier d’un quotidien aussi dégueulasse que destructeur. Je ne voyais pas les jours passé et j’me contentais d’observer le plafond d’un œil morne, me consolant de pouvoir au moins lui parler encore alors que je bourrais sa boite mail à présent inactif de message qu’elle ne lirait jamais. J’étais aussi stupide que ceux qui voulaient m’faire croire au paradis. Je le savais et l’assumais pleinement. Après tout, je n’étais rien d’autre qu’un ado en pseudo dépression. La mèche et les cheveux noirs en moins. Nos professeurs ont annoncé sa mort comme on annonce la météo, les cours de philosophie se sont transformés en cellule de crise et chacun pouvait faire partager sa pseudo peine avec les autres. La bonne blague. Ils la connaissaient seulement depuis le lycée et se permettaient d’errer dans la cours tel des âmes en peine tendit qu’ils avaient tous collé dans leur agenda une photo d’elle. The queen, elle aurait été fière. J’étais celui dont on attendait le plus le témoignage, mais je restais désespérément silencieux. La seule fois où je me suis permis de baisser les armes fut le jour même de sa mort, alors que je tentais de convaincre notre professeur de littérature de me laisser sortir, parce que j’avais reçu cinq appels en absence de la mère d’Amelia et que celle-ci ne m’appelait jamais sans raison. J’étais inquiet. J’avais raison, à la deuxième heure, la directrice était venu nous voir, coquète dans son tailleur pour le moment météo de l’année. ‘je suis ici pour vous annoncer une triste nouvelle qui risque d’affecter profondément la plupart d’entre vous, je vous demanderez donc de rester calme et de pas tous sortir en même temps si besoin est. Votre camarade Amelia est décédé ce matin.’ Le reste, je ne l’avais pas écouté. J’ai bousculais ma table et je suis sorti, en larmes. Landry m’a très rapidement rejoins et le spectacle c’est arrêter là. Les gonzesses caché leur bouches avec les mains alors que les mecs murmureraient des putains à répétions. J’étais foutrement écœuré. C’est la seule fois où ils m’ont vu pleurer pour elle. Je n’étais pas un espèce de bâtard insensible ou un type tellement fort qu’il était capable de cacher aux yeux de tous sa peine. Non, j’allais me planquer aux chiottes, collé contre Landry dans une cabine lorsque les choses étaient trop difficiles. Parfois j’me contentais de sécher les cours et je cherchais à me remémorer chaque moment passé avec elle. Selon sa mère, elle ne voulait pas vraiment mourir, elle était trop joyeuse et aimante pour le vouloir sincèrement. J’me demandais si tout les parents de suicidés se disaient la même chose ‘mon enfant n’était pas comme ça, non, il n’était pas comme ça’. Pour sa mère, Amelia voulait faire passer un message, lancer un sos. Et elle se demandait avec culpabilité lequel alors que je me taisais. Je connaissais déjà la réponse. Après tout, je savais tout d’elle, non ? Amelia, cette pauvre meuf de seize ans qui se devait d’assumer beaucoup trop de chose pour l’adolescente qu’elle était, Amelia qui, ces derniers jours était de plus en plus épuisé par notre relation, me criant dessus à la moindre occasion, Amelia que je n’avais, décidément, pas réussi à aimer correctement. Dans le fond, peux être que sa mère avait raison, mais ça n’avait pas d’importance. Je ne voulais pas savoir, parce que peu importe le temps que je pouvais passer à essayer de comprendre, elle ne me reviendrait pas et la réalité, c’était ça. Amelia était morte et enterré. Alors après les larmes, vient une épreuve encore plus difficile, celle d’avancer et cette épreuve là, je ne suis aujourd’hui encore même pas sur de l’avoir réussi.
Ils se disputent, encore. Ils, ce sont mes parents. Pas que ce soit dérangeant pour moi, mais il semble que les cris de ma mère commence tout doucement à taper sur le système de l’immeuble entier. On peut tout supporter ici, de la jouissance du petit couple du troisième étage dès le matin aux discussions bruyante dans la cage d’escalier parce que les gars chelou du coin n’ont toujours fini leur ridicule transaction de nos boites aux lettres aux poches de petit dealers. Cependant, ils semblent être plus sensibles aux disputes de couple et aux cris accompagnés de vaisselle cassée. Ma mère, française pure d’origine a toujours eu du mal à ne pas écouter ce que les gens lui disent. Sa tendance à faire trop attention aux regards des autres a toujours frustré mon père qui lui, s’fou bien des commentaires qu’on peut lui faire. Des disputes, dans un couple c’est normal. Des disputes tout les soirs un peu moins. Le sujet favoris de maman est en ce moment je cite ‘désolé monsieur, de ne pas être la femme soumise dont tu rêves, qui porte le foulard et qui se contente de faire à bouffer au lieu de sortir boire un verre avec ses amis’. Ça, c’est un fantasme excentrique des femmes coincé dans un couple mixte. A force de voir Al-Qaïda et les barbues à la télé, elles ont fini par croire qu’un jour un l’autre, une pulsion purement bledienne allait se réveiller afin de nous pousser à nous balader tout guillerette avec des foulards à la main pour soumettre le sexe faible. Oui ma mère à tendance à être simple d’esprit. A vrai dire, je crois que c’est la banlieue qui lui fait cet effet. Lorsqu’elle est tombée amoureuse de mon père et surtout enceinte de mon frère, elle a arrêté de travailler, s’enfermant alors dans le cercle vicieux de la femme d’intérieur. Ses copines ont un boulot, ses copines sont divorcées et ses copines sortent tous les soirs boire un coup pour mater les beaux mâles trop jeune pour elles. Maman est quelqu’un d’effrayée et naïve. Et si une conasse lui dit que le rôle de femme au foyer, c’est le début d’une soumission imposé par son mari venu d’Afrique du nord, alors maman va y croire. Surtout si elles lui disent que bientôt, il va probablement lui proposer de porter le foulard. Dire qu’au départ, mon père voulait seulement savoir où ma mère était allé pour rentrer aussi tard. Allongé, je fixe le plafond, d’un air dépité et du haut de mes 18 ans je semble, comment dire. Dépassé ? oui, dépassé est le mot juste. Amelia est morte depuis deux ans déjà et j’ai beau chialer tout les soirs sous la douche, rien ne semble arrangé les choses. J’ai toujours l’affreuse sensation d’être complètement paumé, seul, désuet. Bordel, c’fou les dégâts qu’une gonzesse blonde peut faire. Alors ouai, les disputes incessante de mes parents est bien la dernière chose dont j’ai envie. S’ils veulent divorcer, qu’ils soient plus clairs, je n’ai pas besoin de ce genre de connerie. Je me relève et observe la porte grande ouverte sur le salon. J’entends un léger froissement de tissus et tourne mon regard vers l’espèce de loque complètement dépassé par la situation. Saad. Petit con en crise d’adolescence. Mon petit con, mon petit frère. Probablement l’type auquel je tiens le plus. Avant amelia, winston et les parents. Saad est une véritable éponge, un type qui veut se faire passer pour plus fort qu’il ne l’est et qui ne supporte de montrer ce qu’il ressent. Dans la maison, c’est celui qui semble le moins affecter par la crise entre mes parents. Seulement c’est faux. Il garde seulement tout pour lui. un jour, il va finir par éclater c’type. J’vous le dis. Ça me blase que mes parents soient incapable de voir le mal que leurs disputes nous font, lui font. Ils nous prennent à partie pour qu’on prenne la défense de l’autre lorsque tout ce que l’on demande c’est qu’ils se décident à parler sérieusement pour rester ensemble ou se quitter. On n’est pas con, on est assez grand pour comprend mais pas assez solide pour supporter soir après soir insultes et reproches blessants. Enfin, je dis on mais en fait, c’est surtout lui. Moi, j’ai déjà assez mal comme ça. Franchement un coup dur de plus ou de moins, ça n’a pas d’importance mais saad il est trop jeune et con pour s’gâcher à écouter des conneries. J’me lève et m’accroupis en face de lui, soufflant un ‘ce n’est pas pour les petits’ alors que mes mains remontent jusqu’à ses oreilles pour s’y poser doucement. Il relève le visage et m’regarde durement, me crachant presque à la figure son ‘j’entends quand même’. J’le sais bien. j’suis pas dieu, je ne peux pas mettre sur silencieux la dispute qui s’passe à côté mais ‘je veux juste te protéger con que t'es, j’sais bien que je peux pas t’foutre des lunettes rose et t’empêcher d’voir la réalité mais n’écoutent ce genre de chose. quitte à faire le fort, commence par laisser glisser…et par me rendre mes calbut aussi.’ Il ricane et renifle doucement. J’sens ses doigts remonter pour s’poser sur les miennes alors qu’un vase vient probablement d’éclater dans le salon. Je ferme les yeux et serre doucement la mâchoire. Ouai, j’veux juste le protéger.