Ce qu'il avait fait de sa journée ? Pas grand chose, voire rien du tout. Il avait bien entendu entrepris de cuisiner un gâteau afin d'émerveiller Alaska face à celui-là, petite gourmande qu'elle était, puis arriver chez elle en lui offrant. Seulement, il avait rapidement oublié cette idée en voyant le frigo vide, sans oeufs, ni farine dans l'armoire. Il était temps d'aller faire les courses, mais Grayson laissait son frère gérer ce petit détail. Il fallait l'avouer, il n'avait aucune envie de s'habiller, se laver et tout le tralala dans le seul but d'aller dépenser son salaire dans de la nourriture. Ce n'était pas un problème d'argent bien sûr, juste de la fainéantise pure. Alors il s'était réveillé à plus de quinze heures, s'était de suite dirigé dans le salon et s'est remis une nouvelle fois allongé devant la télévision. A croire qu'il ne faisait que ça, d'être couché à longueur de journée. Il n'avait envie de rien faire, ni de voir quelqu'un, non pas parce qu'il était déprimé ou quoique ce soit, il avait juste envie de visionner quelques chaînes sans être pour autant embêté. De plus, inviter quelqu'un chez lui, peu importe qui, ça ne lui avait d'ailleurs pas traversé l'esprit une seule seconde. Yannie, son petit-frère n'était pas présent, il était parti chez sa petite amie qui n'en est en fait pas une. Il aurait bien voulu le contredire dans son choix, mais têtu comme un âne, il s'y serait rendu. Cela l'embêtait, car il aurait bien voulu passer la journée avec lui, à composer des chansons, chanter et tout simplement jouer. Et tout de suite, seul, il n'en avait pas l'envie, le plaisir n'était plus réellement le même lorsque Yannie ou sa meilleure amie Flavie ne jouaient pas avec lui, c'était totalement différent, vraiment plus pareil. La musique sonnait vraiment différemment à ses oreilles quand il composait en mode solitaire, il préférait être à plusieurs.

L'ordinateur sur le ventre, télécommande dans la main droite, regards passant de la télévision à ce dernier toutes les deux minutes, Grayson s'ennuyait, c'était le cas de le dire. Il suffisait à Flavie d'envoyer un petit message sur un des réseaux social où ils étaient tous les deux inscrits, afin d'avoir l'accord de venir chez lui. Elle allait certes débarqué dans quelques minutes, voire une petite heure, pourtant il ne quitte pas sa place initiale, resta avec cette coiffure décoiffée, muni d'un simple caleçon bob l'éponge en guise de tenue. Flavie avait l'habitude de le voir habillé comme cela, ils dormaient au moins deux fois par semaines en ce moment et il ne se privait surtout pas d'être torse-nu à ses côtés, il s'en fichait totalement. Ce n'est pas elle qui allait le juger de rester en pyjama toute la journée, elle allait sans doute le taquiner avec ça, mais passerait rapidement à autre chose. C'était en plus de ça, pas quelque chose d'extrêmement choquant. Alors qu'il avait enfin trouvé une bonne émission et qu'il eût assez de geeker, il posa son ordinateur portable sur la table de salon et resta tout de même allongé. Quinze minutes passèrent au moment même où il commençait à s'endormir devant la télévision tellement que le programme était ennuyant, il entendit un bruit au niveau de l'entrée. La porte venait de s'ouvrir et il ne perdit pas plus de temps à comprendre que c'était sa Flavie, puisqu'il la vit d'une vitesse folle atterrir sur lui. Elle était désormais sur son ventre et elle se précipita à lui faire un câlin, qu'il lui rendit d'un magnifique sourire. Dès qu'ils étaient à deux, le bonheur fusait, rien de mieux que cette joie constante entre eux. Elle m'ébouriffa les cheveux - et savait très bien que je détestais qu'on y touche - tout en me tirant la langue. Vu son poids léger, je n'eus pas de mal à me remettre assis alors qu'elle était sur moi, tout en l'ayant encore sur mes jambes. « Tu pensais réellement pouvoir survivre après ça ? Tu vas mourir petite rouquine, tu vas mourir. » exclama t-il en pouffant de rire. Elle savait très bien qu'il riait, pourtant il se jeta sur elle, étant désormais au-dessus et lui fit autant de chatouilles qu'il pouvait. Il la voyait rire, et ça l'amusait profondément. Il n'arrêtait pas, tout en disant : « Et faudra voir avec Alaska pour savoir à qui j'appartiens réellement. » Il sourit. Ah Bleuet... ! Il continua même si elle le suppliait, en ajoutant par ailleurs : « J'arrête seulement si tu me promets d'être à mes petits soins toute la journée. ». A force, elle allait vraiment avoir l'habitude de ce genre de petit chantage pourri.

Même si Grayson avait déjà aperçu Flavie quand elle était rentrée dans la maison, il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle se jeta complétement sur lui. Le corps de la rousse posé contre le sien, il ne perdit pas une seconde pour entreprendre une longue minute de chatouilles auxquelles elle répondit en rigolant. Rien que le fait de l'entendre rire lui plaisait, c'était tellement reposant et il savait déjà que cela allait être comme ça durant tout le temps qu'ils passeraient ensembles. Il n'allait pas arrêter avant d'obtenir quelque chose en échange, c'était bien du Grayson, chantage à longueur de journée, surtout avec Flavie. Il profitait bien de la situation c'était certain, mais il faut dire qu'il était persuadé que ça n'allait pas déranger sa meilleure amie. Il suffisait simplement d'être aux petites soins du tatoué pendant la journée, ce qu'elle faisait sans même qu'il lui demande. De plus, il n'allait pas être exigeant, il est tout de même respectueux envers sa rousse et jamais il ne lui manquerait d'affection, ou même la prendrait pour une simple boniche. Jamais il pourrait faire une chose pareil, ça lui était totalement impossible de la considérer comme un pauvre chien durant un certain temps, toujours là à exécuter le moindre service demandé. D'ailleurs, il ne souhaitait pas de ça, ça ne lui plaisait même pas, il avait tout de même ce besoin de s'occuper de lui par moments. Bien que quand il voit sa meilleure amie en train de cuisiner pour lui pendant qu'il a les pieds sur la table, juste en étant occupé à la regarder, ça le fait monstrueusement sourire. Parce qu'il adore quand elle prend soin de lui. Parce qu'il apprécie énormément quand elle fait tout pour son bonheur. Parce qu'il l'aime tout simplement et tout ce qu'elle peut bien faire pour lui, pour qu'il se sente bien, pour qu'il ne lui manque rien chaque jour. Alors quand elle accepta une énième fois ce chantage, il ne put que mettre un terme à cette séance de chatouilles et se lever en même temps qu'elle.

Une fois debout, elle tira l'élastique du seul vêtement porté par Grayson à cet instant, son caleçon. Il rit. Oui, avec Flavie, il riait pour tout. Tout ce qu'elle pouvait bien faire l'amusait, lui donnait une joie immense que pas grand monde ne pouvait lui offrir. Elle exclama que sa tenue était jolie et il lui tira rapidement la langue en guise de réponse, car c'était une petite réflexion de sa part, seulement il lui répondit tout de même. « Tu fais mine de vouloir seulement tirer le cordon, mais je suis persuadé que tu souhaites complétement l'enlever, mon slip. » Sourire taquin au coin des lèvres, comme toujours. Il plaisantait, elle le savait, c'était certain. Il avait beau dire ça, jamais il ne franchirait le cap avec sa meilleure amie, jamais. Non pas qu'elle n'était pas attirante ou même de son style, c'était juste qu'avec Flavie, c'était totalement impossible. L'idée de faire l'amour avec elle ne lui plaisait pas, ça ne l'écoeurait pas non plus, mais il savait que s'il le faisait avec elle, il allait vouloir le refaire par la suite, et leur amitié ne serait plus du tout la même. Grayson pouvait coucher avec n'importe quelle fille, mais Flavie était vraiment l'exception. Puis, elle demanda ce qu'il désirait, étant donné qu'elle devait faire tout et n'importe quoi pour son plus grand plaisir. Alors il continua dans sa lancée, son petit délire pervers. « Ce que je veux ? Ahaha ! Que tu finisses dans la même tenue que moi, c'est possible ? » Il rit tout en passant sa langue sur ses lèvres tout doucement, imitant un pervers psychopathe en grand manque de sexe. Il la taquinait encore une fois, mais finit par redevenir sérieux une minute en lui répondant parfaitement. « Non ma p'tite rousse, tu ne vas pas devoir subir un petit viol, je voudrais simplement que tu me cuises des pattes, parce que j'ai vraiment faim en fait. Tout en chantant une de tes nouvelles chansons. » Il eut d'ailleurs une idée tout d'un coup. Parce que quand elle chantait, elle l'inspirait toujours. Sa voix le transportait toujours ailleurs, et il prenait chaque fois sa guitare pour composer en même temps. « Si tu veux, je peux même t'accompagner à la guitare, poupée. » Petit surnom affectif entre deux, comme à chaque fois. Puis il s'approcha d'elle, lui prit son menton avec la main gauche d'un geste doux, la regarda sérieusement dans les yeux, et finit par lui dire : « Pour ce qui est d'Alaska, tu sais bien qu'elle ne nous séparera jamais. Sauf que nos relations sont bel et bien différentes, tu sais. Je crois que je ressens un truc vraiment fort pour elle... Mais je te servirais toujours de peluche, mon p'tit coeur. » Il lui glissa ensuite un baiser sur la joue, histoire de lui rendre ce qu'elle lui avait donné quelques minutes auparavant. Alaska ? Il l'aimait, mais il n'en avait pas encore parlé à sa meilleure amie.

Grayson était comme ça : jamais sérieux. Enfin il pouvait bien entendu l'être mais avec une meilleure amie nommée Flavie, c'était impossible, dès qu'il était en sa compagnie. Elle avait le don de le rendre fou, tellement qu'il pouvait rire à chaque seconde grâce à elle. Aussi, elle l'inspirait tellement qu'il en avait des délires pervers sortis d'une grande folie. Ce qui lui plaisait au tatoué, c'était le fait que Flavie rentre tout le temps dans ses frénésies puissantes. Elle arrivait à le supporter à longueur de semaine, elle méritait déjà un grand remerciement, mais c'était génial de se dire qu'elle était toujours là pour n'importe quoi. Lui faire à manger, lui chanter une chanson quand il n'avait rien à faire, la regarder sauter partout, pour rire, pleurer, le consoler. Pour tout. Il pouvait lui faire totalement confiance, elle lui avait prouvé plus d'une fois. Et bien que leur relation ne date pas de très longtemps, il sait qu'elle n'est pas prête de se terminer. Taquineries sur taquineries, leur journée promettait d'être de la vraie bombe. « Oh je t'assure que tu ne serais pas déçue. Seulement, j'avais oublié que tu étais bien trop jeune pour regarder ce genre de choses. » déclara t-il d'un sourire plaisantin tout en se levant, se plaçant à côté d'elle pour lui faire remarquer qu'elle était vraiment petite que ce soit de taille ou même d'âge. Il rigolait toujours, parce c'est vrai qu'ils avaient deux ans de différence, pourtant pas un seul jour Grayson l'avait remarqué. Il savait qu'elle était plus petite, seulement ça lui était complétement égal et il n'y faisait même plus attention, parce que selon lui, elle était bien plus mature, intéressante, avec un sens de l'humour comme le sien et intelligente par rapport à d'autres filles plus vieilles qu'elle. Raison pour laquelle c'était elle, et pas une autre. Voilà pourquoi c'était SA meilleure amie. Pour rien au monde il aurait voulu quelqu'un d'autre pour ce rôle. « Tout le monde le sait que tu es sexy, c'est vrai que je ne peux pas te résister. Mais passons le blabla, allons directement au lit, tu veux ? » Il rit. Un rien l'amusait, et il était toujours dans son délire pervers.

Grayson lui dicta ce qu'il désirait à ce moment donné, à quoi Flavie répondit par un simple hochement de tête positif. Elle était d'accord, elle avait l'habitude, alors rien ne l'aurait fait refuser. Elle lui dit deux trois petites choses et s'en alla dans la cuisine. Il ne lui avait pas encore donné de réponses, il la laissait simplement d'abord chanter, sauter et faire la folle en dansant. Il sourit. La voir dans une joie pareille le rendait tout simplement heureux. Il ne lui fallait pas grand chose pour être content pour le restant de la journée. Il finit par traîner des pieds afin de la rejoindre dans la pièce, car le salon paraissait ensuite vide sans elle. Les pattes chauffaient déjà, sa voix prit place au sein de l'appartement, et un bonheur intense se propagea juste grâce à elle. Il manquait plus que le piano et Grayson serait à ses pieds, au comble. Il s'approcha d'elle lorsqu'elle avait fini de gigoter et qu'elle était revenue à sa préparation de plat. C'était le moment pour lui donner un peu d'affection, comme il adorait si bien le faire. Il entoura ses bras autour de son ventre et la serra aussi fort qu'il put, au risque de l'étouffer, tout en disant : « Oh oui que tu m'appartiens, et ça risque de ne pas changer avant un bon bout de temps. » Il relâcha son étreinte, c'était juste histoire de lui montrer qu'elle était bel et bien à lui. Mais il la tenait toujours, l'embrassa encore au niveau de la joue et finit par lui répondre : « Je t'appartiens un peu, mais les 3/4 de moi reviennent à Alaska, sorry my angel. » Il sourit, parce qu'il savait très bien qu'elle allait soit mal le prendre, soit faire une mini crise de jalousie là-dessus, soit elle allait en faire une énorme. Mais dans tous les cas, il ne lui en voudrait pas. Elle était comme ça et son caractère lui plaisait totalement, ils n'étaient pas meilleurs amis pour rien. Puis il finit par aborder le sujet de cette fille qui le rend tout... bizarre. « Te moque pas de moi Flafla, okay ? » Il se retira, se gratta quelques secondes la tête et vint s'assoir sur le bord de la table de cuisine puis la regarda dans les yeux, d'un regard un peu désespéré. « Mais, comment sait-on quand on est amoureux ? C'est juste que moi et ce sentiment, ça fait deux... » Il était perdu et c'est bien dans ce genre de moments qu'il avait besoin d'elle, parce qu'il avait besoin de son avis, de conseil, de définitions, surtout. Qu'est-ce l'amour ? Ce sentiment ? Il n'en savait rien.

Ils avaient certainement tous les deux envie de lâcher toute pression existante dans leur vie, d'oublier le monde entier tournant autour d'eux, ils avaient tous les deux besoin de rire, de plaisanter, de sourire. Parce que rigoler, c'était sans doute le bien meilleure chose crée. Ils connaissaient d'ailleurs bien ce sentiment, dès qu'ils étaient à deux, leurs délires n'en finissaient jamais plus. Une fois qu'ils étaient à deux, c'était assez difficile de les séparer durant la journée. Généralement, quand Flavie devait passer chez lui seulement dans le but de lui rendre quelque chose qu'il avait oublié la veille, elle comprenait bien vite qu'elle allait en fait rester toute la journée, c'était bien plus fort qu'elle. Et réciproquement d'ailleurs. Ils se comprenaient sur chaque point, ils étaient sur la même longueur d'onde, bien qu'ils soient différents au niveau de leur caractère. C'est ça qui était merveilleux entre Grayson et Flavie : même s'ils étaient uniques chacun à leur façon, ils pouvaient tout de même délirer et saisir l'humour de l'autre, avoir le même. Ils pouvaient rire de tout, c'était sans doute aussi pour cette raison que le tatoué l'aimait tant. Parce qu'il savait que quoiqu'il puisse dire ou entreprendre, elle ne jugerait jamais. Elle ne se ficherait jamais de lui, ou alors simplement pour rire - encore une fois - en plaisantant, ne le pensant pas au fond de lui. La taquinerie était souvent au rendez-vous lors de leur journée. Au fond de son canapé, Grayson ne fit que de l'observer et avoir ce sourire en coin. Ce sourire qui montrait la grande joie qu'il avait de se tenir dans la même pièce qu'elle, d'être en sa compagnie. Parce qu'il suffisait que sa meilleure amie soit dans la pièce pour lui faire oublier tous ces soucis, oublier le monde entier. Et ça aussi, c'était merveilleux.

En la regardant attentivement, il remarquait qu'elle était tellement belle, attentionnée, drôle, et juste adorable. Il n'y en avait réellement qu'une comme ça et il se sentit chanceux d'être son ami rien qu'en l'apercevant lui faire des pattes, chanter et danser pour lui avec la cuillère en guise de micro. Il rit. Encore et toujours. Elle lui faisait tellement rire, il était plié rien qu'en la regardant. C'était fou, fun, cool et zen avec elle. Généralement pas de prises de tête et que de la rigolade. Les seules engueulades qu'ils avaient eu, c'était du à des jalousies. D'ailleurs, ça allait peut-être se produire à nouveau. Il finit par comprendre qu'elle était en colère, au moment où elle se retourna avec cette mine habituelle de fille jalouse. Il le pensait pas tout ce qu'il avait dit sur cette histoire de trois quart, bien entendu. Ça serait toujours elle la première dans son petit cœur, enfin toujours après son frère, ça c'était autre chose. Mais jamais aucune fille ne la dépasserait, même pas Alaska pour qui il ressentait vraiment beaucoup de sentiments. Parce que même s'il tombera amoureux d'une demoiselle, il préféra toujours Flavie. « Oh Baby, ne le prends pas mal, je plaisantais. Tu sais très bien que ça sera toujours toi en première, toujours. » dit-il en la fixant le plus sincèrement possible afin qu'elle sache et qu'elle soit sûre que c'était réellement pensé. Puis, au risque qu'elle le repousse, il s'approcha une nouvelle fois d'elle pour la prendre longuement dans ses bras. Elle était largement plus petite que lui mais ce n'était pas un soucis. Sa tête près de son coeur, on pouvait vite remarquer que Grayson avait une tête de plus qu'elle, voire deux peut-être. Il embrassa les cheveux de la rousse plusieurs fois tout en les caressant, afin de tenter de la rassurer au maximum. Puis il dit en riant : « Pis ce n'est pas mes petites-amies qui vont cuisiner comme toi, chanter comme toi, danser comme toi, me faire rire comme toi, faire la folle comme toi, me prendre dans tes bras de la même façon que toi, me montrer leur affection comme toi. Parce que c'est peut-être des petites choses amour, mais ce sont les raisons du pourquoi je t'aime autant, tu vois. Et ça changera jamais, parce que je me lasserais jamais de tout ça. » Et au risque que ça ne lui plaise pas, il ajouta accompagné d'un grand sourire, après s'être retiré de ses bras : « Alors ne boude princesse. ». De suite, il alla se positionner sur le siège de la table, prêt à manger. Elle lui déposa ses pâtes dans un bol et il mangea directement. Il la regarda en l'écoutant parler sur l'amour, répondre à sa question existentielle. Entre deux bouchées, il eut le temps de dire : « Je me sens bizarre à dire ça, mais je crois que je l'aime, Flafla. Je crois que je suis même fou amoureux d'Alaska. C'est fou, moi être amoureux ? Quelle blague ! Je pensais pas que ça m'arriverait. » Mais étant donné qu'il savait que ça la rendrait sans doute jalouse, il enchaîna rapidement : « Et toi ? Côté garçon ? Où tu en es ? » Il dégusta encore. Le plat n'avait beau être que des pâtes, il se régalait tout de même, d'autant plus que c'était fait par les soins de sa meilleure amie, un vrai régal du coup. En endant une spagetti à la rousse, il prit parole : « Goutte ton chef d’œuvre voyons. » En deux mouvements, Grayson finit son bol. Il avait envie de jouer, de s'amuser, de tout oublier, de ne plus penser ni à Alaska ni à ses pauvres sentiments. Il mit alors l'accessoire dans l'évier, s'approcha doucement de son amie, la fit se lever, attrapa ses jambes afin de la porter en sac à patates. « En avant marche ! Direction la chambre de Gray-gray ! » Il lui faisait souvent le coup, elle n'aimait pas ça et criait toujours autant, en donnant bien entendu des coups en même temps. Tant qu'à faire. Mais elle ne pouvait résister, Grayson la tenait trop bien. Quelques secondes passèrent et ils finirent rapidement sur le lit, Grayson en mode califourchon sur son amie. « J'ai fait une nouvelle composition, moi aussi. » Puis il finit par balancer du côté droit et se mit assis, en attrapant sa guitare entreposée contre le mur. « Je te fais écouter ? » Quelle question ! Il savait bien évidemment que la réponse serait oui.