Sujet: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Dim 3 Juil - 20:51
La sonnerie de fin de cours retentit, c’est la fin de la journée, la dernière heure de cours. Je suis bien contente que ce soit fini ! On n’est que jeudi, mais c’est bientôt la fin de la semaine et puis demain, mes cours ne commence qu’à onze heures – je sais c’est cool le métier de prof’. J’avoue en avoir un peu marre, un peu comme tous les jeudis, je finis par la classe que je déteste le plus, enfin, je ne la déteste pas vraiment, mais elle m’énerve, les élèves n’ont aucun respect. Ils pourraient au moins écouter, c’est le minimum, non ? J’essaye de faire des cours intéressant et constructif, mais eux s’en fiche royalement. Après tout, nous sommes à Paris, il est dit que c’est l’une des villes les plus dure pour l’enseignement. Je me demande si je ne devrais pas rentrer chez moi, dans la Creuse. Après tout, j’ai ma famille là-bas, ma meilleure amie, qui me manque beaucoup d’ailleurs, et tous mes amis d’enfances. Mais je ne peux pas rentrer, je prouverais à mes parents qu’ils avaient raison, parce qu’ils n’étaient pas pour que j’aille vivre à Paris. Finalement ils n’ont laissés y aller, se disant que deux semaines plus tard je serais revenu, mais je ne suis pas revenu, et là, ils commencés à penser que j’étais pas peu être pas si « inutile » que ça, que peut être j’avais de la détermination.
Bref’, ma journée n’est pas terminée pour autant, je dois encore corriger des tas de copient – 78 exactement – eh oui c’est ça la vie de prof’ : préparer ses cours, préparer les contrôles, corriger les contrôles et ça recommence. Parfois j’ai envie d’arracher les yeux de ceux qui disent qu’un prof’ c’est feignant, il y en a certes, mais dans la majorité, on bosse ! Bien que je sois feignante – j’vous assure – je travaille quand même dure pour intéresser mes élèves à mes cours. Mais bon tout le monde ne s’intéresse pas à l’anglais ! Ce qui me désole c’est de voir des élèves qui ne font aucun effort et qui rendent une copie qui mérite deux sur vingt, et qui s’en fichent complètement. Bref – je dis souvent bref, je sais – maintenant, je reste assise à mon bureau, dans une seule vide, tous les élèves sont partis. Il ne reste plus que quelques professeurs, encore dans leur salle en train d’effacer leur tableau ou, comme moi, corriger leurs copies. Je pourrait aller en salle de profs, mais j’attends un rendez-vous – tout ce qu’il y a de plus professionnels, bien sur – donc je reste dans ma salle attendant qu’il arrive.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Dim 3 Juil - 21:18
Sylvain se surprit lui-même à se peigner soigneusement les cheveux, lui qui, d’habitude, préférait garder sa tignasse comme il la trouvait en se levant le matin, ébouriffée. Il se regarda même dans un miroir afin d’arranger le col de sa chemise. Il se demandait bien pourquoi il faisait tout cela…Le rendez-vous prévu ce soir n’avait, à première vue, rien de galant… Il devait voir le professeur d’anglais de sa fille car celle-ci ne faisait presque plus rien en cours. Elle avait toujours de bonnes notes, mais elle séchait souvent et ne se présentait parfois même pas au test que son enseignante donnait. Le chauffeur de bus ne travaillait que plus tard, ce jour-là, c’est pourquoi ce rendez-vous lui convenait. Et même si ce n’était pas une soirée romantique, Sylvain voulait être à tout prix soigné et irréprochable… Mademoiselle Landry avait des yeux magnifiques et autant dire qu’ils avaient de suite fait leur effet lorsque le jeune homme l’avait rencontrée. Ils se sont ensuite revu de nombreuses fois, toujours pour parler de Marie, même si souvent, la conversation tournait dans un autre sens. Ils parlaient de tout et de rien, riant parfois timidement lorsque l’un d’eux tirait une anecdote amusante du fond de sa mémoire. A croire qu’entre ces deux-là, il y avait une espèce de lien électrique, caractérisé par sa rapidité et son invisible présence. Dans tous les cas, Sylvain ne pensait même pas avoir sa chance. Une aussi belle jeune femme devait déjà avoir un fiancé ou quelqu’un en vue… De plus, il ne se sentait pas assez fonceur pour lui demander de mettre le thème « Marie » de côté et pour aller dans un restaurant, voire plus. Il préférait donc trouver comme prétexte le mauvais comportement de sa fille pour lui rendre « visite ». Si sa progéniture était au courant que son père avait le béguin pour son professeur d’anglais, autant dire que ce serait la folie ! Marie avait beau s’éloigner peu à peu de son paternel, elle ne désirait certainement pas le voir flirter avec ses professeurs de la gente féminine (et masculines non plus, précisons-le). Mauvaise image pour elle au lycée… Mais qu’elle ne s’affole pas cependant ! Sylvain avait beaucoup de tact et de retenue, même s’il s’énervait facilement. Il savait où il avait le droit de mettre les pieds et où il devait s’en abstenir. Pour se rendre au lycée de sa fille, où le rendez-vous était fixé à 17heures trente, il prit le bus (ironie du sort me direz-vous). Ce moyen de transport très pratique lui permit d’arriver à l’heure, voire même en avance. Il fit quelques tours dans le quartier avant de ne finalement pénétrer dans le hall de l’établissement scolaire. Il rejoignit la salle d’anglais. Cela avait toujours été la même et ce devait être bien la dixième fois, si ce n’est plus, qu’il s’y rendait. Toujours avec autant de fougue et d’envie. Dès lors qu’il eut toqué à la porte et entendu la voix de mademoiselle Landry, son corps lui fit un signal d’alerte. Un petit pincement au cœur. Il entra donc dans la salle de cours, un sourire aux lèvres… « Bonjour…. » dit-il presque timidement. Remarquant qu’elle avait le nez dans les copies et que malgré ses nombreux tours dans le quartier il était encore en avance, il se permit de demander poliment : « Si vous êtes occupée… Je peux attendre à l’extérieur encore un instant… »
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Dim 3 Juil - 21:54
Quand j’entendis quelqu’un toquer, je savais que c’était lui. Qui pourrait venir me voir à cette heure ci ? Certainement pas un élève, ni un autre professeur, pourquoi viendrait-il me voir moi ? Je ne travaille ici que depuis deux ans, avant j’étais dans un collège de banlieue, là-bas les élèves sont, comment dire, pire qu’ici, pas tous bien sur, mais bon. Donc n’étant pas là depuis très longtemps, je n’ai pas de réelles « affinités » avec les autres profs, même si en deux ans j’ai su me faire une place au sein du lycée.
Je répondis de la voix la plus détendu possible « entrez » j’étais stressée, je suis un peu tout le temps stressée, je sais, mais là, j’ai peur de faire une bourde. Ce n’est, certes, pas un rendez-vous galant, ou quoi que ce soit d’autres, mais pour moi, ce rendez-vous est très important. Je n’est pas souvent l’occasion d’avoir un « tête à tête » même professionnel, avec un homme. Parce que bien qu’on me le dise parfois, je ne suis pas un aiment à homme, sûrement mon caractère de cochon, où alors ma légère timidité. On dirait pas comme ça, mais je suis assez timide, je n’ose pas aller parler aux gens, même si je peux danser la macarena devant deux cents personnes sans problème. Alors les rares hommes qui viennent me « draguer » veulent seulement un coup d’un soir, ce que je déteste. Je ne recherche pas ce genre de « relations », ce que je veux, c’est un homme, un vrai, avec qui faire ma vie, pas un pauvre type.
J’étais habillée assez normalement, enfin j’avais quand même essayé d’être élégante, une robe noire, très simple, des collants noir, eux aussi très simple, j’ai passé au moins dix minutes ce matin à trouver une paire de collants qui ne soit pas filés, d’ailleurs « astuce du jour » : je déteste porter des collants, parce que la couture me gène le bout des pieds, alors je les retourne, voilà, vous coucherez moins bête ce soir, à vrai dire j’ai lu ça dans un magasine l’autre jour. Et enfin, comme chaussure, de petits escarpins, noir avec un imprimé à poids blanc dessus. Je sais que je n’ai pas besoin de talons, car je suis déjà grande – 1m81, j’ai mangé toute ma soupe étant petite – mais on me dit que ça me va bien, alors j’en met.
« Bonjour…. » dit-il. Je l’entendis presque comme une voix lointaine, j’étais encore perdu dans mes pensées, je réagis seulement quelques secondes plus tard, j’étais encore en train de corriger mes copies, presque sans m’en rendre compte. « Si vous êtes occupée… Je peux attendre à l’extérieur encore un instant… » c’est à ce moment là que je sortis de mes pensées. Presque surprise et avec ma maladroitement habituelle, je me levais, me tordant légèrement par le même occasion le pied, à cause de mes talons. « oh excusez-moi. Bonjour, non, restez. » je lui tendis ma main. Voilà, ça commence bien dit donc ! Il n’allait quand même pas rester dans le couloir le temps que je finisse mon travail quand même ? De toute façon je suis bien trop polie pour lui de sortir.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Dim 3 Juil - 22:29
La voix de l’enseignante d’anglais retentit finalement, alors qu’elle paraissait sortir de sa torpeur. Lorsqu’elle l’invita à entrer et à rester, Sylvain lui envoya un large sourire. Ce petit sourire timide en coin qui le caractérisait très bien dans ce genre de situation. Il ne cessait de sourire alors qu’il s’approchait d’elle. Certainement allait-il s’asseoir en face d’elle, comme la dernière fois, et certainement poserait-il la même éternelle question « Marie s’est-elle améliorée pour que vous souhaitiez me voir ? ». Mais il savait que la réponse serait négative. D’ailleurs, les deux jeunes gens n’avaient jamais rien tiré de ses rendez-vous en ce qui concernait l’adolescente. Mais aucun d’entre eux ne voulait avouer qu’il ne s’agissait là que d’un vulgaire prétexte pour se voir…Ce ne serait pas très poli et pas très sympa vis-à-vis de Marie. Et surtout, ce serait avouer qu’il y avait des sentiments dans l’air. Ce qu’aucun d’entre eux n’étaient capables de faire…Chacun avait trop peur de la réaction de l’autre. Alors ils s’enfermaient et jouaient à ce jeu stupide, un peu gamin. Mais les gamineries ne font de mal à personne, bien au contraire. Parfois c’en est même amusant. Mademoiselle Landry lui tendit la main et Sylvain voulut s’en saisir, afin de faire la poignée de main habituelle. Mais totalement hypnotisé par les yeux de son interlocutrice, il ne se rendit pas compte de l’endroit où il mettait les pieds. Etonnant pour quelqu’un habitué à toujours faire attention, empli de prudence, tant dans son travail que dans la vie. Dans tous les cas, ils e prit le pied droit dans une chaise. Mauvaise pioche. A cet instant, il attrapa effectivement la main de la jeune femme, mais c’était pour se retenir de tomber…Il faillit d’ailleurs l’entraîner dans une chute…. Mais il se trouva soudainement collé contre elle. Il ne savait pas si c’était elle qui l’avait tiré contre son corps afin de l’empêcher de tomber ou si c’était lui qui avait bondi dans ses bras, dans un sursaut de survie. En tous les cas, la situation lui parut fortement embarrassante….Alors que son cœur cessa un instant de battre. C’était fou ce qu’elle sentait bon en fait…Il huma son parfum quelques secondes avant de ne finalement s’écarter, s’apercevant du fait que leur position était vraiment…intime. « Excusez-moi…je n’ai pas regardé où j’allais... » dit-il doucement. Encore un peu et il aurait rougi. Sylvain n’était pas très doué pour parler avec les femmes…Pour parler de ses sentiments. A vrai dire, sa relation avec la mère de marie, qui avait terminé en fiasco, l’avait dégoûté et traumatisé. A présent, il redoutait de penser à une autre histoire d’amour…Il avait la crainte que celle-ci ne se termine vite et mal. Voilà pourquoi il n’avait pas été touché souvent par des femmes…. Sylvain envoya un nouveau sourire maladroit à la jeune femme, lui lançant un regard désolé… « je crois qu’on peut s’asseoir… » ajouta-t-il. Vraiment, il ne savait quoi dire. Après tout, c’était Mademoiselle Landry qui l’avait convoqué cette fois et non pas comme la dernière où c’était lui qui avait pris rendez-vous… A elle donc l’honneur d’inaugurer le sujet Marie.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Dim 3 Juil - 23:07
Je me retenue presque de rire lorsque « M. Lefèvre » (pourquoi je met des guillemets ?) s’est prit le pied dans la chaise. J’esquissa seulement un petit sourire, un très court instant, juste avant qu’il ne s’agrippe à moi. J’essaya de garder l’équilibre, malgré mes assez hauts talons, j’avons qu’un bref instant je me suis vu tomber sur lui et me retrouver tellement mal, que je n’aurais pas put bouger une seule partie de mon corps. Mais en fin de compte, il arriva à se relever. Je crois que je l’ai légèrement attiré vers moi, très légèrement, ou peut être un peu trop, en tout cas nous nous sommes retrouvés comme collé l’un à l’autre, j’avoue avoir trouvé ça assez gênant, mais pas déplaisant pour autant, je n’avais jamais été aussi proche de lui au paravent et je ne le serrais sûrement plus à l’avenir. Finalement, il s’écarta, logique, il n’allait pas rester collé à moi pendant des heures, bien que ça ne m’aurait pas déplut. Et puis, il doit sûrement être un homme marié, bien que j’ai quelques doutes à ce sujet, ne l’ayant jamais entendu parler d’une chère et tendre épouse et n’ayant jamais vu une femme autre que Marie à ses côtés. Mais celle-ci a bien une mère, ou alors c’est sa fille adoptive, ce qui expliquerait en partie le comportement de Marie. Oh non je sais, il est gay, ça expliquerait tout. Faut absolument que j’arrête de regarder des films pour filles avant de me coucher, ça me fait avoir des idées bizarres. Il n’est sûrement pas gay. J’vais arrêter avec mes sûrement, avec des sûrement ont mettrais Paris en bouteille, ah, non, c’est avec des si, mince. Je suis vraiment trop stressée, faut que j’arrête, je vais devenir dingue.
« Excusez-moi…je n’ai pas regardé où j’allais... » je lui lança un petit sourire, légèrement gênée. Je crois même que j’ai rougi, je ne sais pas, en tout cas je me mordis légèrement ma lèvre inférieure, histoire de me rassurer et de me dé-stresser. Un instant je fermis les yeux, un très bref instant et je me mis à penser à quelque de chose de reposant, une cascade en Afrique par exemple, cette pensée resta dans ma tête même quand je réouvris les yeux, voilà maintenant je suis détendu, enfin autant que je peux l’être. J’ai vu cette technique de « destréssage » sur internet, parfois, quand j’ai le temps, je vais sur un site de yoga et dans mon petit appartement, je me met à faire des positions de yoga, rien de très compliqué – je ne suis pas très souple – la fait par exemple la position de l’arbre ou la lune.
« ce n’est pas grave … » et j’esquissais un petit sourire, assez rassurant je pense. Je le regarda dans les yeux un court instant, puis je me ressaisis. « je crois qu’on peut s’asseoir… » pointa mon index vers lui, un peu comme revolver, mais je rendis vite compte que c’était une mauvaise idée, alors je répondis : « vous avez raison » je m’assis à mon bureau, assez mal rangé, je l’admet, je ne suis pas une pro’ du rangement, même assez bordélique, mais bon j’arrive à m’y retrouver, c’est le principal. Je pris mes copies et les plaça sur le côté droit de mon bureau, pour avoir toute la place de poser mes mains. « vous savez sans doute pourquoi vous êtes là ? » bien sur qu’il sait, je lui pose cette question presque chaque fois que nous nous voyons, mais je trouve que j’ai l’air sérieuse quand je dis ça. Je ne suis pas vraiment sérieuse, je suis plutôt un peu folle, drôle, quelqu’un qui se prend pas la tête, tout le contraire d’une prof’ quoi !
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 12:09
Sylvain s’installa donc en face de la jeune femme lorsque celle-ci lui donna son accord, toujours un peu gêné par le « câlin forcé » qu’ils venaient de se faire tous deux. A vrai dire, il aurait bien aimé rester encore quelques instants tout contre elle, à respirer son odeur, à profiter de sa chaleur, à sentir sa main passer dans son dos. Mais cela n’était pas réellement possible. La demoiselle ne s’intéressait pas à lui…Enfin, c’était ce qu’il essayait de se prouver pour refréner ses ardeurs. Sylvain n’était pas le genre d’homme à sauter sur tout ce qui bouge, il préférait de loin se trouver une petite-amie sérieuse qui l’aimerait vraiment, une femme qui ne l’abandonnerait pas. Il n’était pas du genre à s’intéresser au sexe purement charnel et ne souhaitait donc aucunement mettre la demoiselle dans son lit impunément. Les histoires d’un soir, très peu pour lui…. Son regard se posa dans celui de son interlocutrice alors qu’un nouveau sourire timide peupla ses lèvres entrouvertes. Il attendit qu’elle n’entre dans le vif du sujet, mais au lieu de cela, elle reposa pour la énième fois la question fatidique : Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? Bien sûr qu’il savait. Et il comprenait très bien que ce professeur de langues puisse être énervé par le comportement de Marie. Lui-même il ne s’en sortait plus avec cette fille qui se démenait comme une furie. Il envoya un regard intrigué à la jeune femme, étonné d’entendre de nouveau cette question. « Oui, je sais. » finit-il par affirmer simplement. « Marie est dissipée, elle n’écoute pas en cours, elle vous répond méchamment dès lors que vous lui faites une remarque. Je suis au courant. Après tout, si vous voyiez la manière avec laquelle elle me parle, vous ne vous étonneriez pas de celle avec laquelle elle s’adresse à ses professeurs. » Il poussa un large soupir en y pensant. C’était fou ce qu’il avait dû rater une case dans l’éducation de sa chère fille pour qu’elle devienne aussi irrespectueuse et impolie envers tout le monde, même son géniteur. Il envoya ensuite finalement un nouveau sourire à l’enseignante d’anglais, comme pour s’excuser de parler ainsi de sa fille dans son dos, avant de n’ancrer à nouveau son regard dans le sien. Devait-il continuer de déballer ainsi les quatre vérités sur son enfant ? Devait-il se plaindre et raconter à quel point il lui avait été difficile d’élever sa fille seul et à quel point il avait mal de la voir ainsi se détruire et réduire à néant son avenir ? Il préféra se taire quelques secondes, attendant une réponse de la part de son interlocutrice avisée, avant de ne poser une main contre la sienne. Mademoiselle Landry tenait ses mains sur son bureau et ce fut presque instinctivement que Sylvain vînt poser sa main droite contre l’une d’elles, frôlant alors sa peau douce et délicate. Il ne sait quelle force paranormal l’avait poussé à agir ainsi, mais le geste était fait, et ce fut rouge comme une tomate qu’il reprit la parole, espérant que Cardamine ne remarquât pas son teint rosé. « En fait…je me demandais si…Enfin si on pouvait en discuter autre part. Après tout, on se connaît un peu…je veux dire, on en parle pas mal… Peut-être qu’on serait mieux autour d’un verre ? »
Et voilà. Il venait d’inviter la professeur de sa fille à aller dans un bar avec lui. Le rendez-vous semblait peu à peu quitter l’atmosphère du purement professionnel.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 13:33
Je lui fis un petit sourire de compréhension, tout en me disant que je n’étais pas la seule à qui Marie manque de respect. En fait, bien qu’elle est un mauvais caractère, je ne doute pas qu’elle est un bon fond, tout le monde en a un, il faut juste le chercher. Prenons comme exemple M. Lefèvre, en fait ce n’est pas un très bon exemple, parce que rien qu’en le voyant, on sait que c’est un homme bien, en lui parlant aussi. Un peu maladroit et timide, certes, mais ça a son charme. Je trouve qu’un homme timide, c’est bien mieux qu’un type totalement irresponsable.
Bien qu’elle ne soit pas la seule à me manquer de respect – vous serez étonnés de voir le nombre d’élèves qui ne me disent même pas bonjour en entrant, ou qui ne font preuve d’aucun respect – je dois dire que son comportement me fait un peu de la peine, et en même me rappelle certains souvenir. Parce que, croyez-le ou non, quand j’étais au collège, les profs en avaient marre de moi, je n’arrêtais pas de leurs poser des questions, de ne prêter aucune attention à leur cours, et même parfois je leur répondais, mais jamais un seul d’entre eux ne m’a viré. Pourquoi ? Parce qu’il savait que si j’étais comme ça, c’était parce que je m’ennuyais ferme et puis avec les notes que j’avais ils ne me disaient rien – ayant plus de 17 de moyenne général au collège. Mais au lycée, je me suis retrouvée avec des élèves qui eux aussi, quand il était au collège s’ennuyais, alors je m’intéressais aux cours. Voilà, tout ça pour dire qu’il est rare que je vire un élève de cours, je trouve ça parfaitement inutile. Ce n’est pas en le privant de cours – donc en lui faisant plaisir – qu’il va devenir un élève sympathique, alors je les garde, même si parfois j’en ai marre, mais je ne veux pas qu’il « gagne ».
« je comprends » dis-je. C’est la seule chose m’étend venu à l’esprit à cet instant. Que devais-je dire ? Certainement pas quelque chose du genre « je suis tout à fait d’accord avec vous, Marie est quelqu’un de totalement irresponsable, je ne comprends pas comment à son âge on peut faire des choses pareils ! », ce serait parfaitement impolie et irrespectueux, déjà envers M. Lefèvre et envers Marie. Et puis, je ne suis pas du genre à parler dans le dos de quelqu’un, si j’ai quelque chose à lui dire, je lui dis. Certain dise que c’est une qualité, mais pour ma part c’est plutôt un défaut, car si quelque chose me déplait en vous, je n’hésiterais pas à vous le dire. Par exemple – tout est toujours plus compréhensible avec des exemples – vous vous êtes coupés les cheveux, tout le monde vous complimente à ce sujet, mais je trouve que ça ne vous vas pas, je viendrais donc vous voir en vous disant « je préférais ta coupe d’avant, celle là ne te va pas ! » et là vous serez très énervés contre moi – ce que je comprends tout à fait – je suis franche et un peu cassante, mais je déteste mentir.
Je me mis presque à exploser intérieurement lorsqu’il posa sa main droite sur la mienne, je fus un peu surprise et aussi très contente. Tout mon sang froid et mes soucis partirent en un instant. Je regarda mes mains et la sienne, puis je releva la tête, en le regardant dans les yeux. Il était légèrement rouge, tout comme moi je suppose. J’étais assez gêné et quand je suis gêné, je rougis et … je ris, ça me permet un peu de décompresser et de dé-stresser. Mais là je me retenus de rire, ça l’aurait sûrement blessé ou pire fait fuir. C’est vrai, le connaissant, il a dut faire un effort sur humain pour effectuer ce geste, et rire serait impoli, il se dirait « voilà elle me prend pour un idiot et n’est pas du tout amoureuse de moi », ce que je veux absolument pas. Alors, je ne bougea pas.
« En fait…je me demandais si…Enfin si on pouvait en discuter autre part. Après tout, on se connaît un peu…je veux dire, on en parle pas mal… Peut-être qu’on serait mieux autour d’un verre ? » je ne pus m’empêcher de sourire. Il m’invitait à sortir, je n’y crois pas, c’est … je ne sais pas, je ne m’y attendais pas vraiment, mais je ne suis pas déçue, loin de là, je suis très contente. Mais je me pose toujours cette question : et s’il ne veut être qu’amis ? Je vais essayer de lui demander le plus subtilement possible s’il est célibataire, mais ce n’est pas gagné ! « oui … avec plaisir. » d’un coup je devins beaucoup moins sure de moi.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 20:09
Sylvain tenta de jauger la réaction de mademoiselle Landry, mis il n’y parvînt pas vraiment. En vérité, elle n’eut aucune réaction en sentant sa main se poser contre la sienne. Aucune. Ce qui veut aussi dire qu’elle ne l’a pas repoussé et qu’elle n’a pas retiré sa main. Cela ne pouvait être que positif. Il apprécia encore un instant ce contact de leur peau respective, en profitant pleinement. C’était fou ce que cela pouvait lui faire du bien. Mais d’un autre côté, il repensa à la mère de Marie. Avec elle aussi, il en était ainsi. Il avait adoré ses caresses, sa voix, son parfum…Et pourtant, malgré tout l’amour qu’il avait pour elle, elle l’avait abandonné, avec son enfant. Le pauvre se demandait encore à présent comment elle avait pu oser agir d’une telle manière…. Il fut coupé dans ses pensées par la réponse de son interlocutrice. C’était fou ce qu’il adorait le son de sa voix. Magnifique. C’était un peu comme un baume. Juste le fait de l’entendre le déstressait. Et il ne s’en rendit compte qu’à présent, alors qu’elle venait d’accepter son invitation. Un immense sourire apparut sur son visage et il se retînt même de rire de nervosité. A vrai dire, il venait tout juste de comprendre qu’il venait de l’inviter à boire un verre ensemble. Il venait de l’inviter comme un homme convie une femme et non comme un parent prend rendez-vous avec l’un des professeurs de son enfant. Il mit un certain temps pour lâcher sa main et il se leva, maladroitement. « Euh…C’est…Super ! » s’exclama-t-il en bégayant légèrement. Mince, il venait vraiment de passer pour un idiot ! Son bégaiement, son teint rosé, il devait réellement avoir l’air d’un adolescent parlant à la première femme dont il tombait amoureux. Et oups ! Certainement venait-elle de se rendre compte qu’il avait des sentiments pour elle…Mais si elle avait un petit-ami ou un fiancé, tout était fini ! Elle ne ferait que rire de son émoi… Pourtant, elle venait de prononcer quelques mots qui lui donnaient de l’espoir : « avec plaisir ». Cela signifiait tout, mais cela pouvait être simplement une expression de politesse. Il baissa les yeux, attendant qu’elle ne se lève à son tour. « Et bien…Allons-y ! » dit-il doucement, sans s’exclamer. Il la regarda se lever de son bureau et s’approcher, un mince sourire aux lèvres. « Je connais un endroit pas mal dans le coin…je l’ai trouvé la fois où je suis venue inscrire Marie au lycée. Ils vendent beaucoup de boissons non alcoolisées…. Y a même des bières non alcoolisées pour dire ! »
Et oui, le jeune homme ne désirait pas boire de l’alcool. Il faisait trop chaud pour cela et puis il n’était pas du genre à apprécier ce genre de choses, contrairement à sa fille qui ne se laissait pas prier lors des soirées arrosées auxquelles elle participait activement. Il n’y trouvait pas le plaisir quant à lui. Il faut dire qu’il n’avait pas profité réellement de sa très grande jeunesse. Père célibataire à 19 ans à peine et contraint de trouver rapidement un emploi. Pas de chance et un bonheur merveilleux en même temps. Voir grandir Marie lui avait fait tellement de bien, aimer et élever sa fille comme il le fallait. Voilà tout ce qu’il désirait. Pourtant il doutait avoir réussi dans cette optique…Marie venait de très mal tourner et c’était de pire en pire. Il pensait même l’envoyer en internat l’année suivante si elle continuait dans cette lancée.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 21:30
Je me leva, puis je remis ma robe en place et je fis un grand sourire. Je n’arrête pas de sourire, c’est bizarre, je ne suis pas trop du genre à sourire tout le temps, mais là je suis stressé, nerveuse. C’est très bizarre, d’habitude je ne stress pas autant, sûrement parce que je ne sais pas comment va se terminer ce rendez-vous soit disant « professionnel ». J’espère au fond de moi que ça se finisse bien, voir même très bien. « Et bien…Allons-y ! » dit-il assez timidement. Il est trop chou, c’est ce que je me suis dis, croyez-le, de ma part c’est un énorme compliment, même s’il n’est dit que dans la tête. Je répondis : « d’accord » je fis un nouveau sourire. A force de sourire, on va m’appeler Little Miss Sunshine ou un truc dans le genre. Enfin, ce ne sera qu’un surnom de plus, j’ai tellement de surnoms, je n’arrive même pas à tous m’en rappeler. Après, bien sur il y a les surnoms que tout le monde utilise comme Liv’, Livia ou Liz’ – parce que je déteste qu’on m’appelle par mon prénom – ou alors on m’appelle Adélaïde qui est mon deuxième prénom, mais qui n’est pas un surnom. Parfois on me donne des surnoms très débiles, histoire de rire, du style Choupa Choups, je ne sais même pas pourquoi on m’a donné ce surnom ; Pom’, parce que j’adore les pommes, enfin, j’adore les fruits et les légumes en général, bien plus que la viande, mais je ne suis pas végétarienne.
« Je connais un endroit pas mal dans le coin…je l’ai trouvé la fois où je suis venue inscrire Marie au lycée. Ils vendent beaucoup de boissons non alcoolisées…. Y a même des bières non alcoolisées pour dire ! » parfait, un bar sans alcool. Je n’aime pas vraiment l’alcool, du coup je ne vais jamais dans les bars de peur d’être ridicule si je prend un diabolo fraiser – j’adore les diabolo fraise, c’est tout simple mais c’est trop bon. Je vais retenir l’adresse de ce bar, il a l’air très sympathique, même si je ne l’ai pas encore vu. « très bien, super ! » je crois qu’il va me prendre pour une folle, si ce n’est pas déjà le cas. En général, la plupart des gens me trouve complètement folle au bout de cinq minutes, ils n’ont pas totalement tord ! Je passa mon bras autour du sien, un peu comme au temps d’avant, j’avoue que j’aime beaucoup faire ça. Je prit mon sac, laissant mes copies sur mon bureau, ce n’est pas grave, je les corrigerais plus tard.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 22:00
Difficile de ne pas sourire lorsqu’on nous sourit. Et c’était le cas de Sylvain qui venait de définitivement plaquer un sourire contre ses lèvres, ne le quittant plus. Il faut dire que son interlocutrice était absolument radieuse…Dommage qu’il se soit donné la honte peu de temps auparavant, avec son bégaiement de gamin et sa nervosité infantile. Et le coup de lui tomber dans les bras…Quelle idiotie ! Heureusement qu’elle n’a pas pensé qu’il l’avait fait exprès car ce n’était pas le cas et cela aurait rendu encore plus stupide le pauvre jeune homme déjà fortement apeuré. Il ne savait pas comment son interlocutrice réagirait à ses paroles et ses gestes, alors il restait immobile comme un piquet, jusqu’à ce qu’elle se décide à s’approcher de lui. Il l’observa remettre sa robe de façon à davantage cacher ses cuisses, avant de ne venir le saisir sous le bras. Cette façon de le tenir l’étonna, mais il n’en fit rien paraître. Sylvain aimait la sentir à ses côtés….Elle ne le tenait pas par la main, mais c ‘était tout comme.
Sans ajouter un mot, ils se dirigèrent vers la sortie de la salle. Sylvain eut tout de même le réflexe de regarder si un élève trop curieux ne posait pas ses yeux dans le coin. Certes, ils n’étaient pas en position « intimes », loin de là, mais il venait de sortir ensemble de la salle de cours. Autant dire qu’une rumeur pouvait très vite courir au sujet de la professeure d’anglais…Et ce ne serait pas de tout repos pour elle si ses élèves se mettaient à penser qu’elle sortait avec tel ou tel homme. Il envoya un sourire à la jeune femme, toujours aussi timidement qu’auparavant. « Ce n’est pas très loin, c’est presque quasiment à la sortie du lycée… » dit-il pour remplir le silence pesant qui s’était installé. Il n’avait pas aimé cet instant muet car cela lui permettait de trop entendre son cœur battant de plus en plus vite. Cela faisait des semaines et des semaines qu’aucun des deux jeunes gens n’avaient fait le premier pas pour s’aventurer dans une autre relation que celle strictement professionnelle qu’ils entretenaient et, ce soir-là, tout pouvait basculer. Le trentenaire espérait fortement que la soirée se passerait bien, voire excellemment. Ils descendirent les escaliers, partageant encore et encore de pales sourire timides, avant qu’ils n’atteignent finalement la rue. « Tu vois, c’est le bar avec la façade grise au fond, il a ouvert il n’y a que deux ans, il paraît. C’est étonnant que tu ne le connaisses pas encore, tous les lycéens doivent y aller tels qu’ils sont, à vouloir tout le temps s'amuser. » Et mince ! Sylvain se mordit les lèvres inférieures ; La grosse gaffe ! Il venait de la tutoyer à l’instant…De la tutoyer comme s’ils étaient amis…Ou plus. Il espéra qu’elle n’en ait rien remarqué avant de ne lui ouvrir la porte, car ils venaient d’atteindre l’entrée de l’immeuble : « Entre donc…je veux dire : Allez-y, entrez… » dit-il doucement. Ce qu’il pouvait être stupide ! Bien sûr qu’elle avait remarqué qu’il venait de la tutoyer et maintenant il s’enfoncer d’avantage ! Il lui tînt la porte avant de ne suivre le pas. Il l’invita ensuite à s’asseoir à l’une des places du fond du bar, lui tirant la chaise, en parfait gentleman.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 4 Juil - 22:45
Je ferma la porte de ma classe, tout en ayant préalablement éteint la lumière. Je suis très contente, j’ai un rendez-vous plus très professionnels avec Sylvain. Maintenant je vais l’appeler comme ça, après tout, pourquoi n’aurais-je pas le droit ? Nous sommes deux adultes, non ? Alors oublions un instant que je sois le professeur de sa fille, nous ne sommes que deux personnes qui vont boire un verre, comme le fond des milliers de gens. Donc plus de complexes, maintenant nous sommes comme amis. Je suis déjà en train de réfléchir à notre « avenir », si nous en avons un, en faite, je ne sais pas grand chose sur lui, mais tout ce que je sais me suffit pour l’apprécier. J’étais un peu la tête dans les nuages, oubliant tout pendant que nous descendons les escaliers. Voilà, ça y est, nous allons boire un verre, tous les deux, je ne sais pas le nombre de fois que j’ai rêvé que ce moment arrive, sans doute des dizaines de fois, parfois je ne disais « allez ! Demande lui, qu’est-ce que t’as à perdre ? », mais je me dégonflais toujours à la dernière minute, parlant d’autre chose. Mais là ! Ca y’est halelujah, nous avons passé la cap ! Je sais je ne pense qu’à ça depuis qu’il me l’a demandé, je n’arrive pas encore à réaliser. Si ça se trouve c’est un rêve. Pour vérifier, je me pinça discrètement la peau, j’ai vu ça dans les films. Quand quelqu’un dit « suis-je en train de rêver ? » la personne à côté d’elle la pince et elle se rend alors compte que ce n’est pas un rêve. Comme dans les films ça fait mal, enfin pas beaucoup, mais un petit peu, alors je me mordis l’intérieur de la bouche, pour pas que la personne à côté de moi se rendre compte que je suis en train de me pincer pour voir si je rêve.
Une fois arrivée dans la rue Sisi – c’est mignon comme surnom, non ? – me dit : « Tu vois, c’est le bar avec la façade grise au fond, il a ouvert il n’y a que deux ans, il paraît. C’est étonnant que tu ne le connaisses pas encore, tous les lycéens doivent y aller tels qu’ils sont, à vouloir tout le temps s'amuser. » Ouai ! il m’a tutoyé, c’est noël ! C’est sur aujourd’hui nous passons un grand cap dans notre relation, où cela va-t-il nous mener ? Autant en emporte le vent – j’ai jamais vu ce film mais j’adore le titre – voilà c’est ça, on verra où ça nous mènera. Je ne dis rien, que devrais-je dire ? Rien. Je me tus. Une fois devant le bar il me dit « Entre donc…je veux dire : Allez-y, entrez… » Nous sommes tous les deux aussi nerveux je crois, c’est tellement bizarre. Nous nous installons dans le fond du bar, il me tira ma chaise. Ouah, un gentleman ! J’adore les gentleman, qui ne les aime pas ? C’est de plus en plus rare de nos jours, en voir encore, ça fait plaisir. Une fois assis, je pris en premier la parole. « vous savez, vous pouvez me tutoyer, ça ne me pose aucun problème. » ma phrase est assez bizarre, je vouvoie quelqu’un en lui disant qu’il peut me tutoyer. Mais bon, je pense qu’une tous ses petits « soucis » passé, tout sera beaucoup plus détendu.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mar 5 Juil - 13:48
Après avoir prié son interlocutrice de s’asseoir, notre brave Sylvain en fit de même, face à elle, lui offrant un sourire complice. Il était moins timide qu’auparavant, même si la gêne de l’avoir tutoyé restait bien présente. Sans doute était-ce dû au fait qu’ils venaient tous deux de sauter un pas immense. Fini la relation purement professionnelle du professeur avisé et du parent traumatisé par le comportement de son enfant. A présent, les choses allaient voguer sur d’autres flots, et certainement des flots plus présents. Lorsque Sylvain ne travaillait pas, il pensait à sa fille, tentait de faire en sortes que tout aille bien…Si bien qu’il oubliait de penser à lui. Au diable les soucis, profitons donc du temps qui nous est imparti !
Doucement, il posa de nouveau le regard sur Cardamine lorsqu’elle prit la parole. Il pouvait la tutoyer ? Vraiment ? Un éclat nouveau envahit ses prunelles azures dès lors que la voix de son interlocutrice lui donna cette permission. Il ne put s’empêcher alors de laisser échapper un petit rire nerveux. « Bien…Bien sûr…Mais je ne vous tutoie que si vous le faites en retour…Je veux dire que si TU le fais en retour. » Encore un petit sourire en coin et les choses furent claires. Sylvain aurait certainement un peu de mal à se permettre le tutoiement vis-à-vis de cette femme qui lui faisait tant d’effets, mais c’était le prix à payer pour se rapprocher. Combien de fois avait-il déjà rêvé de l’inviter à boire un coup ? Avant chacun de leur rendez-vous et après chacun de leur rendez-vous. D’ailleurs, il en avait même déjà rêvé, au sens propre du terme, en pleine nuit.
« Je suis bien content que tu aies accepté mon invitation….ça me fait rudement plaisir… »dit-il ensuite, doucement. Encore ce léger bégaiement dans la voix et ce ton intimidé. Mais que voulez-vous, un homme timide fléchit tout le temps devant la beauté d’une femme…Et Sylvain était un homme timide. Posant son regard dans celui de son interlocutrice, la question fatidique lui revînt à l’esprit. Cette question qu’il avait peur de poser. Bien évidemment, avec son titre de mademoiselle, Cardamine n’était sans doute pas mariée, mais peut-être avait-elle un fiancé ou un petit-ami. Auquel cas, le trentenaire n’aurait plus qu’à s’incliner et à rester ami avec elle, si toutefois cela était possible au vu de son cœur qui se serrait à l’idée qu’elle puisse déjà appartenir à un autre homme…. « J’ai une question très personnelle à vous demander…Enfin à TE demander… » fit-il à demi-voix, comme s’il souhaitait à la fois qu’elle l’entende, et qu’elle ne l’entende pas. Son pouls devenait puissant alors qu’il la regardait dans les yeux….Les mots pouvaient franchir ses lèvres. Il pouvait y arriver, il pouvait penser la question ! Aller…Aller. Enfin, il entama le début d’une phrase. C'était parti... C’est à cet instant, où le pauvre était parvenu à prendre son courage à deux mains et à se jeter à l’eau, que le serveur apparût, un immense sourire aux lèvres. Il demanda aux deux jeunes gens ce qu’ils désiraient. Sylvain commanda une limonade, totalement frustré. Il avait vraiment mal choisi son moment celui-là ! Il laissa ensuite Cardamine commander sa boisson, avant de ne lui offrir un nouveau sourire. Voyant qu’elle attendait toujours qu’il parle, Sylvain baissa les yeux… « Euh…En fait, je trouve que cette robe te va très bien. » Voilà le parfait exemple de la perte de courage dans le moment le plus inopportun. Il y était presque. Détourné de son but, paf, toute son énergie victorieuse était retombée….
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mar 5 Juil - 15:37
« Bien…Bien sûr…Mais je ne vous tutoie que si vous le faites en retour…Je veux dire que si TU le fais en retour. » me dit-il. J’eus envie de lui répondre « oh mais avec plaisir. », une phrase pleine de sous-entendus. Au lieu de ça, je dis simplement « bien sur ! » et je fis un grand sourire, un peu bizarre je crois. Une chose de faite, on peu rayer, oui, je me suis fais une liste imaginaire dans la tête de toute les choses qu’on doit faire avant d’aller plus loin, d’ailleurs toutes les choses sont barrés, sauf une : sa situation « matrimoniale ». Je me pose encore quelques questions à ce sujet, bien que maintenant les chances pour qu’il soit en couple ou marié s’amincissent. Après tout s’il était déjà « prit » il ne m’aurait pas prit les mains dans ma salle et il ne m’aurait surement jamais invité dans ce bar – très sympa’ d’ailleurs – soit j’ai raison, soit je me trompe sur toute la ligne, au quel cas je serais vraiment très mal. Car il était le seul homme avec qui je m’entendais depuis des années.
« Je suis bien content que tu aies accepté mon invitation….ça me fait rudement plaisir… » à cet instant, j’ai envie de l’embrasser, mais je ne peux pas, pas temps que je ne lui ai pas posé la question. Alors, je ne fis rien, à part un sourire, un de plus, combien vais-je encore en faire ? Moi qui ne souris presque jamais, à part quand je suis nerveuse … et amoureuse. Voilà, ça y est, c’est dit, je suis amoureuse. En pensant à ça, je me mis à rougir légèrement. Faut vraiment que j’arrête d’agir comme une gamine de cinq ans, je suis en train de perdre tout mes moyens, moi la femme franche et sur d’elle, je deviens la femme faible et fragile, ce que je suis. Je suis bizarre, un peu comme une double personnalité, j’avoue que c’est assez bizarre, parce que quand je suis avec des gens je suis forte, franche, sur de moi et drôle – même si parfois c’est malgré moi – mais toute seule je suis fragile, timide, triste, je n’arrête pas de pleurer, pourquoi ? Aucune idée ! C’est comme ça, je n’y suis faite.
« J’ai une question très personnelle à vous demander…Enfin à TE demander… » ha ! Que va-t-il me demander ? Une question très personnelle, que cela peut-il être ? la même question que je veux lui poser ? Possible, ou pas. Si ça se trouve il va me dire « tu sais, ça ne te dérange pas si on reste amis ? », si c’est ça, tout mon petit monde tout rose tombe en ruine. Il commença sa phrase quant un serveur – très bien habillé – vint nous voir. J’avais envie de lui dire « mais dégages ! Tu vois pas qu’on est occupé ? » mais ça aurait surement une très mauvaise idée. Alors je fis comme ci de rien n’était et commanda un diabolo fraise – avec une paille, bien sur.
« Euh…En fait, je trouve que cette robe te va très bien. » dit-il, toujours très timidement. Je ne pus m’empêcher de lâcher un « merci » Mince ! Loupé, bon je vais tenter le coup maintenant, à moi de tenter de lui poser une question assez personnelle à laquelle je pense depuis quelques temps déjà. Je repris donc la parole en première : « moi aussi j’en ai une, question très personnelle à te poser » je fis une pause, histoire de faire un peu suspense, je sais, c’est as trop le moment, mais bon. Finalement je repris : « je voulais savoir : tu es marié ? » cash, la subtilité c’est pour les mauviettes – phrase piquée au joueur du grenier. J’ai essayé de paraître la plus naturel et détendu possible. J’avais imaginé toute une série de phrase pour venir subtilement lui demander, mais finalement j’y ai été franchement, comme d’habitude. Je n’en pouvais plus d’attendre fallait que ça sorte !
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mar 5 Juil - 16:41
Un énervement intense avait enseveli l’esprit de Sylvain alors que le serveur était parti préparer leurs boissons. Pourquoi l’avait-il tellement coupé dans son élan ? Mon Dieu, ce qu’il pouvait avoir la poisse ! il posa les yeux sur le verre de limonade que l’on venait de lui apporter et commença à jouer avec la paille. Il était rudement nerveux, ne sachant plus à présent comment rattraper le coup et trouver un moyen de poser sa question. Soudain, son regard s’illumina alors qu’il entendit la voix de Cardamine s’élever de nouveau dans les airs. Ce son mélodieux lui demandait s’il était marié….Un large sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Ö quelle joie ! Il faillit s’exclamer une onomatopée de joie, car si la jeune femme lui posait cette question, ce devait forcément être parce qu’il l’intéressait…A moins qu’elle ne veuille savoir si cette chère Marie n’était pas trop touché par le manque d’une mère ou un divorce brutal… Mais il préféra écarter cette hypothèse. Ne faisons pas les rabat-joie chers amis !
« Non, je ne suis pas marié, et en vérité je ne l’ai jamais été… » dit-il finalement. La réponse avait été courte et devait laisser la jeune femme en face de lui légèrement sans voix. Il avait un enfant sans avoir été marié…Alors peut-être vivait-il en concubinage ou autre ? Il fallait mettre tout au clair. « La mère de Marie nous a abandonnés, moi et notre enfant, alors que Marie n’avait que quelques mois. J’ai dû élever ma fille seul…Maintenant je suis vraiment à court de souffle. J’ai vieilli trop vite. »
Il rit légèrement, avant de ne poser une main contre celle de Cardamine, qui l’avait posée contre la table. un geste doux et plein ...d'amour? « Et toi ? Tu as quelqu’un en vue, quelqu’un fait battre ton cœur plus vite que d’habitude ? » Et voilà. Elle avait été cash, il l’était tout autant. Le jeune homme continuait de sourire encore et encore. C’était comme si le sourire avait figé sur les lèvres et qu’il ne voulait plus le quitter. A jamais souriant. C’est plutôt pas mal pour un petit gars timide, non ? Il avait peur qu’elle ne réponde oui. Qu’elle lui dise qu’elle allait bientôt se marier ou que quelqu’un lui faisait tant d’effets qu’elle ne pouvait en détacher son regard…
Il avait une extrême envie d’embrasser son interlocutrice, de l’embrasser avec fougue et avidité, mais il se retînt, malgré l’appel de ses lèvres. Un appel si fort qu’il était difficile d’y résister bien longtemps. Mais Sylvain était un homme sage et gentleman, il ne ferait et ne tenterait même rien tant qu’il n’aurait pas sa réponse. Après tout, si elle était fiancée, il n’avait pas le choix, il devrait baisser les bras et sortir de scène. Ce serait une épreuve difficile car il était réellement amoureux. Réellement amoureux pour la deuxième fois de sa vie… Il avala une gorgée de sa limonade, doucement.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mar 5 Juil - 22:48
« Non, je ne suis pas marié, et en vérité je ne l’ai jamais été… » Je crois que je vais danser la macarena, mais il faut mieux, ça serait trop bizarre. En même temps je suis bizarre, mais bon je vais essayé d’avoir l’air distinguée et de ne pas avoir l’air d’être extrêmement contente, même si je le suis. Attendez ! Il n’est pas marié, certes, mais il est peu être en couple, il ne l’aurait sans doute dit si c’était le cas. Stress pas, stress pas, oui il me l’aurait dit. Pourquoi me l’aurait-il caché ? A mon avis il a compris que je voulais savoir s’il était en couple et donc il a répondu que non. Bon voilà, maintenant je suis à 99,99 % sure qu’il n’a personne dans sa vie – le risque zéro d’existe pas comme on dit – imaginez que se soit un agent secret infiltré, c’est un peu tiré par les cheveux, je sais, mais c’est possible ! Non ? « La mère de Marie nous a abandonnés, moi et notre enfant, alors que Marie n’avait que quelques mois. J’ai dû élever ma fille seul…Maintenant je suis vraiment à court de souffle. J’ai vieilli trop vite. » Ben ça alors – j’ai bien envie de dire quelque chose, mais bon, faut rester polie – je m’y attendais pas vraiment. J’ai toujours pensé que s’il ne s’était jamais marié, c’est parce qu’il s’était séparé cordialement d’avec la mère de Marie – j’aime pas les histoires qui finissent mal – ♫ les histoires d’amour finissent mal … en général ♫ - instant musique du jour. Qu’est ce que je sensé dire, là ? Normalement, enfin ce que toute « bonne amie » ferait c’est de dire qu’on est désolé et que s’il veut parler on est là. Sauf que je ne suis pas réellement désolé, enfin un petit peu, parce qu’après tout elle a gâché sa vie, mais ça m’a permit de le rencontrer, donc de ne pas gâcher la mienne, mais bon que je ne suis pas non plus totalement égoïste – juste un petit peu – je répondis : « je suis désolé »
Oh la la ! Il a encore posé sa main sur la mienne, ok, je reste calme, après tout c’est normal, c’est comme ça qu’on avance dans … un couple. Nous ne sommes pas encore un couple et serons peut être jamais, enfin je ne préfère pas envisager cette possibilité. Je fis donc bonne figure et je me mis à essayer de faire bonne figure, mais ce n’est pas gagner, ça fait déjà plusieurs minutes que j’essaye d’être détendu et cool, pour le moment ça ne fonctionne pas super bien.
« Et toi ? Tu as quelqu’un en vue, quelqu’un fait battre ton cœur plus vite que d’habitude ? » ça y est, on y arrive, c’est le moment d’essayer, avec un peu subtilité, que c’est lui l’homme qui fait battre mon cœur plus vite que d’habitude. Je n’ai pas pensé à un truc, je suis tellement nerveuse que je dois avoir les mains moites, et il a sa main posé sur la mienne. Bon, ok, on oublie les mains moites, et on se lance, la tête la première : « et bien oui il y a un homme, un homme qui a de beaux yeux bleus, un homme très charmant et surtout un homme qui a des mains très agréables à toucher » en gros, c’est un peu près une déclaration d’amour plus ou moins subtile. En disant ces derniers mots, j’ai regardé sa main, sur la mienne, puis j’ai relevé les yeux, vers lui et je lui ai fait un petit sourire rempli de sous entendu.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mer 6 Juil - 12:53
Le cœur du jeune homme battait à des centaines de battements à la minute. Sylvain observait son interlocutrice méticuleusement, attendant sa réponse avec une impatience presque malsaine. Il était comme hypnotisé par ses jolies lèvres rosées et par ses si beaux yeux. Il la regardait, tendrement, son regard ne pouvant plus mentir sur ses sentiments. Il avait envie de l’embrasser intensément, il se demandait comment il faisait pour résister encore et encore à la tentation. Cardamine était vraiment une très belle femme, une magnifique femme même. C’était sa conclusion après que ses yeux azurs se soient si longtemps attardés sur elle.
La réponse arriva enfin, et les secondes d’attente ayant défilé lui avaient paru des heures. Les mots qu’elle prononça alors le touchèrent au plus haut point. Serait-il possible qu’elle parlait de lui ? Venait-elle de lui faire une subtile et merveilleuse déclaration d’amour ? La manière dont elle le regarda, dont elle lui frôla la main le lui prouvât. Il ne pouvait en être autrement. Il resta immobile un instant, ancrant son regard dans le sien, intensément. Il ne devait pas bégayer, il ne devait pas se taper la honte et il ne pouvait fuir. C’était le moment qu’il attendait depuis leur toute première rencontre, depuis qu’il lui avait serré la main dans cette salle de classe, sans plus se soucier des autres parents présents dans les lieux… « Tu veux que je te dise la vérité…En fait, moi aussi je suis amoureux. Une femme m’a volé mon cœur et tu la connais très bien. Elle est blonde, possède de magnifiques yeux bleus. Elle sait très bien parler anglais et elle sent bon … » dit-il finalement. Sa voix ne tremblait pas, il était toujours hypnotisé par son interlocutrice, ne pouvant se décoller de son visage. La tentation devenait de plus en plus grande de se lancer encore plus loin dans leur relation…Mais ce ne serait pas vraiment sensé, et surtout, peut-être le prendrait-elle mal. Elle avait l’air d’être quelqu’un qui méprisait la brusquerie et préférait que tout aille doucement, suivant son rythme. Mais sans doute savait-elle très bien surprendre.
« Je me demande une chose… »souffla-t-il, un sourire coquin aux coins des lèvres et un pétillement dans les yeux. « Tu penses que cette charmante jeune femme apprécierait le fait que je l’embrasse tout de suite ? » C’était assez amusant à y penser : Sylvain venait de demander à Cardamine s’il avait le droit de se saisir de ses lèvres…
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mer 6 Juil - 18:59
« Tu veux que je te dise la vérité…En fait, moi aussi je suis amoureux. Une femme m’a volé mon cœur et tu la connais très bien. Elle est blonde, possède de magnifiques yeux bleus. Elle sait très bien parler anglais et elle sent bon … » Pendant un instant j’ai vérifié si j’étais bien blonde, ce qui est parfaitement ridicule puisque depuis toute petite je suis blonde et je le sais très bien. Mais bon, j’ai pensé que j’étais devenu folle ou que c’était un rêve, que j’étais en train de rêver, que j’allais bientôt me réveiller, aller au travail, comme si de rien n’était. Sauf que je ne suis pas en train de rêver, c’est bel et bien réel, je vis un rêve éveillé. Je n’arrivais plus à détacher mon regard de ses yeux, j’oubliais tout ce qu’il y avait autour, comme si nous n’étions plus que deux dans ce bar, à s’avouer nos sentiments que l’on à l’un envers l’autre. Mais oui, il vient de m’avouer qu’il a des sentiments pour moi, enfin, à moins qu’il connaisse une autre blonde qui a des yeux bleus, qui parle très bien anglais et qui sent bon, c’est possible, les chances sont de quoi ? un sur un milliard ? Autant dire rien. Je suis parano je sais et légèrement pessimiste. Je n’aurais jamais pensé qu’un homme aurait pu avoir des sentiments pour moi. Bien sur, j’ai eu quelques « petits amis », mais rien de très sérieux, les amours de fac’ quoi. J’étais comme figée, je ne dis rien, paralysée.
« Je me demande une chose… » me dit-il. Que va t-il me demander ? Instinctivement je pense au pire – le pessimisme que voulez vous – le truc le plus cool et flippant qui soit se serait qu’il me dise « si je te dis que tu dois désamorcer une bombe et que je suis agent des services secrets, tu me dis quoi ? », je sais, je regarde trop de séries policières. Mais ce serait trop cool, mais le truc parfait, c’est ce qu’il va dire ensuite. « Tu penses que cette charmante jeune femme apprécierait le fait que je l’embrasse tout de suite ? » il veut m’embrasser ! J’espère qu’il y a un médecin parce que je vais m’évanouir et avoir un arrêt cardiaque. J’dois répondre quoi là ? Oui ? Non trop simple, j’suis pas simple, alors ne faisons pas simple, faisons comme dans les films. Eux ils font toujours des trucs de malades qui peuvent jamais se passer dans la vraie vie, mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui, on est un peu comme dans un film. Me lever et l’embrasser ? Non, trop déplacé, c’est lui qui m’a demandé, je ne peux pas aller l’embrasser comme ça, je trouverais ça assez bizarre, réfléchis ! Je crois qu’il me prend pour une folle avec la tête que je dois faire. J’essaye de me concentrer et de réfléchir et ce n’est pas facile vu les conditions ! Bon ok, je me lance, voilà ce que je vais lui dire : « elle ne s’y opposerait pas, je pense .. » une phrase légèrement subtile, pleine de sous-entendus – j’aime bien les sous-entendus – espérons juste qu’il ne se lève pas et qu’il aille embrasser quelqu’un d’autre, ce serait horrible. Je lui dis ça, il me fait ok, se lève va embrasser une femme, est très heureux et moi je suis là comme une gourde. Je croise les doigts intérieurement.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mer 6 Juil - 19:43
La réponse de la demoiselle tarda à arriver. Elle le regardait, étonnée, ayant perdu son sourire. Etait-il allé trop vite ? Etait-il choqué par ses mots ? Soudainement, le cœur de Sylvain lui donna la sensation d’avoir arrêté de battre. Décidément, il était le roi des gourdes ! Manque de pot ! Ou alors n’était-ce que de la simple stupidité ? Après tout, Marie le lui avait déjà dit qu’il était abominablement stupide !(Oui, sa fille était irrespectueuse et se permettait parfois de l’insulter, mais il ne réagissait même plus à ce détail).
Il eut envie de baisser le regard et d’entrer sa tête sous une couche de sable, comme une autruche. Mais il ne pouvait pas : premièrement car il n’était pas une autruche, deuxièmement car il n’y avait pas de sable dans ce bar et troisièmement car ce fut l’instant que choisit Cardamine pour prendre la parole. Sa voix résonna d’une manière extrêmement douce aux oreilles du jeune père célibataire. Il ne répondit pas, son regard azuré toujours ancré dans les magnifiques yeux de son interlocutrice. Immobile, toujours tenant sa main contre celle de la jeune femme, il ne respirait même plus. Il resta ainsi quelques secondes, comme prit d’une perte de connaissance, avant de ne finalement décider de franchir le grand saut. La table était bien trop longue pour se pencher simplement et l’embrasser à moins de n’étirer à maximum son cou (quelle idée de faire une table pareille ? Les bars n’étaient pas faits pour les rencontres amoureuses normalement ?), alors il se leva. Mais une fois debout, il hésita. Et s’il ne l’avait pas bien comprise ? Et si c’était elle qui ne l’avait pas compris ? Si elle ne savait toujours pas que c’était elle, la femme dont il était amoureux ? il regarda en direction de la sortie. Et s’il fuyait ? Son cœur battait terriblement, il avait peur qu’elle ne le rejette finalement, qu’elle ne le prenne pour un brusque, un goujat… Finalement, il reposa de nouveau les yeux sur la professeure d’anglais et s’en approcha doucement. Il n’y avait que deux pas à faire pour se trouver près d’elle, mais il crut que la distance était d’au moins un kilomètre. Il rapprocha ensuite sa propre chaise afin d’y prendre place. Certes ce n’était pas hyper romantique.. ;Enfin pas classique. Normalement dans les films, l’homme embrassa la femme pardessus la table avant qu’il ne partage ensemble une boisson dans le même verre avec deux pailles en forme de cœur… mais rien ne serait vraiment normal dans ce couple-là. Il se pencha simplement à sa hauteur et l’embrassa sur les lèvres, chastement. Puis son baiser tripla d’avidité et le jeune homme commença à se lancer dans quelque chose de plus fort, de plus sincère… leurs langues valsèrent un instant ensemble, dans une bonne chorégraphie. Elle ne l’avait pas repoussé, alors il ferma les yeux, et sa main se faufila dans la nuque de Cardamine, tendrement, alors qu’il l’embrassait de nouveau. Il s’écarta ensuite, gardant une main contre la joue de la jeune femme. « C’était bien ? » demanda-t-il timidement. Bon, ce n’était pas vraiment le moment de gâcher la magie par une question pareille, mais il était si anxieux, qu’il n’avait pu s’en empêcher.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mer 6 Juil - 22:18
Il se lève, ah, le dénouement final ! Un peu comme dans un film, j’espère que ce sera comme dans un film c’est à dire « ils vécurent heureux », après pour le « ils eurent beaucoup d’enfants », on verra après. Je suis folle de comparer ce moment à un film, mais après tout c’est peu être pas si mal, dans les films ça se finit toujours bien – enfin en général, parce que j’ai déjà vu des films avec des fins pas très heureuses. Je ne fais rien. Je ne bouge pas, je le suis seulement du regard. Il s’assoie en face de moi, logique ! J’ai légèrement peur mais je suis totalement excité et très nerveuse, j’essaye de ne rien laisser paraître, mais je ne suis pas très convaincante pour ne pas montrer mes émotions. Le seul truc c’est que je redoute c’est que je mette à pleurer quand il va m’embrasser, là, se serait la fin ! J’ai déjà pleuré quand quelqu’un à voulu m’embrasser, mais c’était en primaire et je ne voulais pas aller trop vite, du coup j’ai pas voulut embrasser cette personne et … j’ai pleuré. J’ai finalement attendu le lycée pour embrasser, pour la première fois quelqu’un. Voilà un petit résumé de mes expériences amoureuses, c’est court, tout comme la liste des hommes avec qui j’ai été.
Et là, il m’embrasse ! Je fus légèrement surprise, même si je m’y attendais, c’est sur, il n’allait pas se mettre en face de moi pour qu’on parle tricot, mais même ! Je n’étais plus habitué à sentir le contact d’un homme, mais je ne regrette pas le moins du monde d’avoir attendu. Ce fut un baiser … harmonieux et tellement bien et parfait et tout ce qu’on veut. « C’était bien ? » pourquoi je stresse toujours quand il me parle ? Sûrement parce qu’à chaque fois qu’il me parle je perds tous mes moyens et que j’ai toujours peur de faire une bêtise. J’ouvris la bouche, comme pour dire quelque chose, mais aucun mots ne franchis mes lèvres, alors la seule chose qui me vint à l’esprit et qui servait de réponse fut de l’embrasser, à nouveau. Qu’allait-on faire après ce baiser ? Je n’en ai pas la moindre idée !
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Jeu 7 Juil - 21:54
Le cœur battant, le jeune homme observa Cardamine, avec le sourire. Elle ne l’avait pas repoussé, elle ne l’avait pas non plus giflé, elle ne lui avait même pas crié dessus. Bref, elle parût même plutôt heureuse de ce qui venait de se produire. D’ailleurs, elle le prouva en s’emparant des lèvres de Sylvain à son tour, avec fougue. Il se laissa faire et les sentiments le transportèrent parmi des nuages d’or. Il se sentait si bien ! D’ailleurs, il laissa ses mains glisser doucement dans le dos de la jeune femme, savourant chaque seconde. Il lui caressa les cheveux et l’embrassa encore et encore. Les deux tourtereaux ne peuvent à présent dire avec précision combien de fois ils se sont embrassés et combien de temps, mais ils doivent être d’accord sur un point : jamais ils ne s’étaient sentis si bien.
Finalement, Sylvain décida d’abréger ce moment de tendresse. Il but d’une traite son verre de limonade. Il calma ensuite son cœur et les joues absolument rougis, il posa sa min contre le genou de la demoiselle. « ça fait tellement longtemps que je rêvais de ça… » souffla-t-il . Un simple baiser, un simple flirt aurait suffi. Mais là, c’était la joie extrême ! Cardamine l’aimait tout autant qu’il l’aimait. Jamais il n’aurait cru que l’amour pourrait encore l’envahir d’une manière si facile, pas après la trahison qu’il avait subi, mais le destin en avait décidé autrement. La mère de Marie n’était plus qu’un mauvais souvenir et le trentenaire se sentait prêt à se lancer dans une nouvelle vie, dans une nouvelle véritable histoire d’amour. Il se fichait de ce qu’en dirait Marie, sa fille. Ce n’était pas elle qui décidait de la vie de son père tout de même ! De toute évidence, elle s’en ficherait, de toutes les manières. Cela faisait des mois qu’ils ne partageaient plus cet amour fusionnel de jolie famille.
« Et si…on allait faire un tour ? » demanda-t-il finalement. Il était si excité et heureux qu’il ne pouvait plsu tenir sur cette chaise de bar, simplement, il avait le désir de bouger, de sourire et de se jeter encore davantage sur Cardamine. « On va où tu veux ! » Il avait envie de s’exclamer à pleine voix son nouvel amour, d’hurler sur tous les toits que « Sylvain aimait Cardamine et que Cardamine aimait Sylvain ». un truc de gamin, mais son côté enfantin et sa timidité ressortait toujours dans de pareils instants.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Jeu 7 Juil - 23:12
Nous nous embrassons, encore et encore, comme deux adolescents. C’est peut être ce que nous sommes deux adolescents fou amoureux l’un de l’autre, ne sachant pas vraiment quoi faire. J’ai presque envie de pleurer de joie, c’est tellement bien, tellement tout. C’est ce que j’attend depuis maintenant quelques semaines et là, tout s’enchaîne d’un coup : le rendez-vous, nos deux mains ensemble, le bar, le verre, les questions et le baiser. Voilà, maintenant la suite, nous verrons où va nous mener cette nuit riche de surprises. Enfin, il n’est que six heures, alors il est un peu tôt pour parler de nuit. Mais si on y réfléchit bien, la nuit c’est quoi ? Le pénombre, les lumières allumés dans les rues, les bars et les restaurants remplient d’ambiance, le ciel noir, les étoiles brillantes de mille feux. La nuit, c’est magique – et très romantique, aussi. Et ce que je suis en train de vivre actuellement, c’est magique, donc c’est la nuit.
« ça fait tellement longtemps que je rêvais de ça… » me dit-il. J’eus un petit sourire et un regard remplit d’amour, les yeux brillant. Je m’approcha de lui, tout doucement, puis tout doucement, au creux de son oreille je lui dis « moi aussi… ». Tellement longtemps ! tout semblait paraître une éternité, pourtant, plus on vieillit, plus les jours devraient être court et insignifiant , c’est un petit calcul que j’ai fait : quand on vieillit, notre vie devient plus longue, on rajoute donc des jours à notre existence, alors chaque jour parait plus petit. Vous comprenez ? non ? C’est normal, je n’ai jamais été doué pour les explications mathématiques ou autre que l’anglais d’ailleurs. Je peux vous dire une chose et une seule c’est que Sylvain + Cardamine = une très très longue histoire d’amour. C’est une certitude.
« Et si…on allait faire un tour ? » A ces mots, le corbeau ne se sentit pas de joie et pour montrer sa belle voix, bon ok j’arrête, on a bien le droit de rire, non ? Et puis je connais ce poème par cœur, comme tout le monde. Donc je reprends, à ces mots, je finis mon diabolo fraise aussi vite qu’il ne faut pour le dire, autant vous dire qu’après j’ai eu une légère envie de vomir, rassurez-vous, j’ai l’habitude, c’est normal, quand on boit trop vite, c’est pas bon pour la santé, pareil quand on mange trop vite, mais je ne suis pas là pour faire un cours de médecine. En plus c’est pas le moment de vomir, sinon fini le romantisme ! Une fois mon verre finit, je me mis à articuler, légèrement surprise « oui, pourquoi pas. » mais à vrai dire, un l’intérieur, je jubilais comme une gamine de cinq ans ! « On va où tu veux ! » où je veux ? D’accord ! Je réfléchis un instant à l’endroit, ça y est, je sais, mais chut, c’est une surprise. « d’accord, où je veux … » je laisse le suspense, faut que se soit une surprise.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Ven 8 Juil - 11:16
Cardamine sembla plutôt joyeuse à l’idée qu’il la laisse les guider où elle en avait envie… Certainement avait-elle une excellente idée derrière la tête ! Pourtant, elle ne rompit pas le suspens, préférant sortir du bar sans annoncer la direction qu’ils suivraient. Les deux jeunes gens payèrent l’addition sans même se soucier de reprendre leur monnaie. Sylvain tenait fermement son amie par la main, comme s’il possédait la crainte qu’un coup de vent ne la fasse s’envoler et qu’il la perde à tout jamais. Ils venaient tout juste de s’avouer leur amour, comme deux adolescents dont le cœur rugissait pour la première fois, il n’était donc aucunement question de se séparer.
Le trentenaire laissait Cardamine le conduire, sans broncher, un immense sourire aux lèvres. C’était fou ce qu’il se sentait bien. Jamais encore il n’avait expérimenté ce genre de sensation…Enfin si, avec la mère de Marie. Mais cette femme s’était avéré n’être en vérité que son plus grand cauchemar. Elle l’avait trahi, elle avait trahi leur si bel amour, elle avait trahi le fruit de leurs entrailles. Sylvain préférait ne pas y penser et repousser toutes les idées noires qu’il avait dans les tréfonds de son esprit. En effet, s’il commençait déjà à se méfier de Cardamine, comment pouvait-il espérer qu’elle soit la bonne, celle avec qui il finirait sa vie ? Il ne pouvait pas penser d’une telle manière, il se devait de lui offrir sa confiance….Sylvain n’était pas un homme à femmes, bien que sa quête d’une tendresse infinie l’avait mené à avoir bien des aventures. Il lui était même arrivé de vivre des histoires purement sexuelles…Et il en avait parfois honte. Ce n’était ni romantique, ni tendre. Heureusement que sa fille n’était pas au courant, sinon elle aurait matière à la laminer…
Il posa de nouveau son regard sur Cardamine alors qu’ils avançaient tous deux dans la rue. Leurs pas n’étaient pas vraiment pressés, mais le chauffeur de bus avait la très nette impression que sa partenaire avait extrêmement hâte d’être parvenue à destination. Il laissa échapper un rire nerveux : « Mais où est-ce qu’on va ? Tu ne vas quand même pas me bander les yeux ? » Sylvain avait vraiment très envie de savoir où le professeur d’anglais le menait. En vérité, il craignait n’être déçu. Après tout, peut-être se jouait-elle de lui ? Oh non, ce n’était pas vrai ! Il avait de nouvelles idées pessimistes. Il pensait encore qu’elle pouvait le trahir. Il bougea la tête de gauche à droite afin de chasser ces pensées stupides de son âme, avant de ne sourire à nouveau.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Lun 11 Juil - 23:45
Je suis sur un petit nuage. J’ai l’impression d’avoir cinq ans et de me balader dans le pays des merveilles croisant tour à tour le Chapelier, la Lapin, la Chenille et bien d’autres encore. Je suis un peu comme une Alice, à chercher un peu la tenue qui me va le mieux, essayant tous les rôles. Mais là, mon rôle est celui d’une femme heureuse, oubliant tous ses soucis, pensant qu’à la personne en face d’elle, laissant tout de même un regard mystérieux. Oui, je parle de moi à la troisième personne, enfin, je parle de cette femme amoureuse. Serait-ce du narcissisme ? Non ! Ce n’est pas du tout mon genre, je ne me trouve pas parfaite, loin de là ! Je n’aime pas me regarder dans la glace ni me prendre en photo, mais bon on est bien obligé de vivre comme ça, alors on s’habitue à ne pas s’aimer, à toujours trouver quelque chose qui me va pas, mais on arrête d’y penser et ça passe.
♫ On se prend la main, comme des enfants, le bonheur aux lèvres un peu naïvement ♫ C’est ce que nous sommes et puis j’adore cette chanson, mais bon ce n’est pas vraiment le moment de parler de mes goûts musicaux ! La main dans la main, nous sortons du bar, oubliant presque le monde qui nous entoure. « Mais où est-ce qu’on va ? Tu ne vas quand même pas me bander les yeux ? » me dit-il. Il semblait un peu nerveux. Je ris alors, nerveusement. Bien sur que non, je ne vais pas lui bander les yeux, enfin, ça pourrait être marrant. Mais je me sens pas de le faire, je ne veux pas que ce soit compliqué, pas de secrets, une relation simple. « c’est une surprise… » dis-je en le regardant dans les yeux. Il est bien connu qu’une surprise doit rester une surprise, sinon c’en est plus une ! J’essaye donc du mieux que je peux de paraître mystérieuse, même si au fond, je suis terriblement nerveuse, mais je ne laisse rien paraître. Je reste calme, cool et détendu, après tout, pourquoi stresser ? Parce que c’est le premier homme que j’embrasse depuis très longtemps ? Je n’étais plus habitué à ce genre de sensations, j’avais tout oublié depuis longtemps. Pensant que jamais je ne trouverais chaussure à mon pied, finalement, je n’avais plus aucun espoir de trouver quelqu’un, mais là, c’est bon ! Bon c’est peut être un peu tôt pour parler de grande histoire, mais, après tout, je me dis que c’est le bon, enfin on verra où cette histoire nous mène, j’espère très loin.
Je sortis mon portable pour appeler un taxi. D’ailleurs, c’est un très beau portable, le truc dernier cri, avec internet, GPS et tout le reste. Je me dis que je l’ai mérité, car j’ai longtemps hésité avant de le prendre, donc pendant des années je n’ai pas eu de portable. J’adore les cabines téléphoniques aussi, je trouve ça tellement dommage que les gens ne communique que par SMS ou mail. On oublie les courriers, cartes postales, cartes d’anniversaires. Et les appels, dans une cabine transparente, sous la pluie, le soir, pour rassurer celui ou celle qu’on aime. Je suis nostalgique, je sais. Mais j’aime toutes ces petites choses qui rendent notre vie ordinaire, mais en même temps totalement excitante. Parfois, j’écris des lettres, à des inconnus ou à des amis, des personnes que j’aime, mais je ne les envoie jamais, elle reste dans une boîte, posé au dessus de mon armoire. Parfois, je les relie, repensant à ces moments où je pouvais écrire pendant des heures. C’est un peu comme un journal intime, un journal sans début ni fin ni milieu, rien que des bouts de papiers sur des moments de vie, gardés précieusement.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mar 12 Juil - 11:51
Une surprise ? Chouette, Sylvain adorait les surprises alors le fait qu’elle reste mystérieuse quant à ses intentions ne lui déplaisait guère, bien au contraire ! Enfin les bonnes surprises, pas les mauvaises, ce qui est totalement logique, personne n’aime les mauvaises surprises. Tenant la jeune femme dans la main, il essayait de deviner ce qu’elle avait en tête, comme un petit garçon auquel ses parents avaient promis quelque chose pour son anniversaire. Et ce jour-là, bien que ce ne soit en aucun cas son anniversaire, c’était le plus beau jour de sa vie. Montrer son amour à quelqu’un qui nous est cher, cela n’arrive pas tous les jours, alors il fallait en profiter, afin de rendre les instants de leurs aveux sentimentaux inoubliables. Sylvain ne cessait de regardait Cardamine alors qu’elle le mena deux rues plus loin. Là, il fut surpris de voir qu’elle se stoppa et sortit son téléphone portable. Elle demandait un taxi…
Voilà bien la preuve de son impatience. Elle ne désirait pas prendre les transports en commun et préférait miser sur l’intimité et la rapidité. Autant dire que l’impatience du jeune homme en faisait qu’augmenter de minute en minute. Il ne cessait d’observer sa partenaire, un regard plein d’amour, d’émotion, d’envie. Bref, un regard amoureux par excellence. Il lui envoya un sourire, lorsque son regard se posa sur lui. Il avait tellement d’espoir... ; l’espoir qu’avec elle, tout irait bien et que leur amour tout frais durera éternellement. C’était un peu le lot de tous les gens ayant été déçus amoureusement dans le passé : trouver enfin quelqu’un qui ne les abandonnerait pas, quelqu’un qui les aimerait pour ce qu’ils étaient, quelqu’un qui les chérirait à toutes les sauces et qui les protègeraient. Quelqu’un que l’on protègerait à son tour, que l’on aimerait de tout son cœur… Et lorsqu’il croisait les iris de son interlocutrice, cela lui apparaissait comme une évidence, bien qu’il ait si peur des faux espoirs !
« Tu ne peux même pas me donner un petit indice ? » souffla-t-il finalement. Il était si frustré de ne pas savoir où elle le mènerait ! Il avait si hâte ! Lorsque le véhicule commandé parvînt devant eux, au bout d’une dizaine de minutes que les deux jeunes gens avaient passées à s’embrasser avidement sur le trottoir, Sylvain déposa encore un baiser sur les lèvres de Cardamine. Ils montèrent tous les deux à l’arrière… Le chauffeur de bus tînt la porte à la demoiselle avant de ne s’installer à son tour sur la banquette. Il se blottit alors doucement contre la jeune femme, attendant qu’elle en donne leur destination au taxi-man. Ainsi il serait fixé. Un nouveau sourire apparaissait sur ses lèvres alors qu’il y songeait.
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Sujet: Re: Tous les prétextes sont bons | Sylvain | Mer 13 Juil - 23:40
Une fois le coup de fil passé, j’ai raccroché mon téléphone et je me suis tournée vers Sylvain – alias Sisi, mais je ne sais pas si ce surnom lui plaira – un immense sourire aux lèvres. Le taxi sera là dans quelques minutes, enfin j’espère. En général je prend les transports en commun, mais je me suis dit que pour l’occasion, un taxi serait plus romantique. Parce que le métro, c’est pas un endroit qui fait vraiment penser à l’amour. Un taxi non plus me direz-vous, mais c’est déjà mieux que le métro. D’ailleurs, je préfère dire métropolitain, je trouve ça plus joli, mais ça, c’est chacun ses goûts !
En attendant que le taxi arrive, nous arrêtions pas de nous embrasser, histoire de passer le temps et surtout d’être encore un peu plus proches et amoureux. Je me fichais de savoir si l’une des personnes passant dans les rues me connaissait. Et puis je ne fais rien de mal, non ? Mais si Marie l’apprend, je peux être sure qu’il en est fini de mon petit sourire. Elle fera tout pour me détruire, enfin je pense. Mais bon, il faudra bien qu’elle le sache un jour, pour une fois le proverbe qui dit « mieux vaut tard que jamais » à tord ! Si elle ne le sait jamais, c’est pas plus mal, bon, assez dure à réaliser, ce n’est pas facile d’avoir une relation « cachée » avec quelqu’un. Enfin, on verra tout ça le moment venu. Si ça se trouve on la mettra devant le fait accompli, elle me détestera, enfin, elle me déteste déjà. Suis-je parano’ et totalement folle ? Oui ! Je vous le confirme, je suis totalement folle !
« Tu ne peux même pas me donner un petit indice ? » me demanda-t-il. C’est moi qui suit en position de force là. C’est assez amusant. On croirait un enfant qui veut connaître son cadeau d’anniversaire avant de l’avoir ouvert, c’est trop mignon. A moitié en rigolant, je lui répondis « non » je ne vais quand même pas capituler ! Je lui dirais où nous sommes qu’une fois arrivés à destination. Il m’ouvrit la porte, pour que j’entre dans le taxi. Je l’ai déjà dit, mais j’adore les hommes galants, bon tout le monde les aime, c’est normal. Pour garder le suspens jusqu’au bout, je sortis mon portable et je tapais la destination sur celui-ci, pour la montrer à notre chauffeur. Une fois qu’il l’eut vu, j’éteignis mon portable et je me tournais vers Sylvain, un grand sourire « tu ne m’aura pas »
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