Parfois je me demandais comment je m'étais embarqué là-dedans.
FLASHBACK-ON Ma mère - grande fan de mode et de nouveau créateur - avait eu vent, il y a cinq ans de cela, de l’installation d'une nouvelle jeune créatrice dans le 1er arrondissement. Ni une ni deux, elle m'avait trimballé avec elle jusqu'à l'entre de cette jeune fille. Elle avait dix-huit ans et c'est vrai qu'elle était douée. La visite prit une partie de l'après-midi, ma mère ayant une très longue commande de robes de soirées et autres ajustements de ses tailleurs habituels. J'étais resté planté là, le casque vissé sur les oreilles, tentant de ne pas passé pour totalement ennuyé devant ma très chère maman. Je crois qu'elle s'en était quelque peu rendu compte - Tahlia, pas ma mère - et espérant sans doute que cela ne se voit pas, lançait des regards dans ma direction et souriait à mon égard. C'est là, lorsque ma douce mère s'absenta quelques instants, que nous avions eu notre première discussion. Oui, je lui expliquais simplement que la mode n'était pas du tout ennuyeuse pour moi mais surtout ma mère, que j'adorais faire du shopping sur les Champs, mais que regarder ma mère faire des essayages était un calvaire. Je crois que cela lui donna des idées, car quelques jours plus tard, j'étais de retour, rue Saint-Honoré, une aiguille piquée dans les fesses, à hurler à la mort, entre éclats de rire et éclats de larmes. FLASHBACK-OFF
J'étais depuis ce jour son cobaye, sa poupée, son expérience personnelle au milieu de ses créations féminines. C'est vrai que je m'en amusais, une alternative aux après-midis de shopping avec - en prime - une collection rien que pour moi. Parce que ce n'était pas vraiment son créneau à Tahlia, les collections masculines. Elle m'appelait parfois, comme aujourd'hui, avec une idée qui était jailli en pleine nuit et que je devais tout de suite venir essayer. J'étais venu à pied, profitant de ce dimanche après-midi ensoleillé pour prendre l'air et tenter de bronzer un peu. Un clope au bec, je descendais les quais de Seine, heureux d'être parisien. Je ne pensais pas pouvoir vivre ailleurs qu'ici, dans cette ville d'Amour et de Lumières, même si certains évènements étaient venus entacher ma vie et mes nuits, voir ce paysage me faisait oublier toutes mes erreurs. Je ressentais toutes les possibilités de mon avenir et cela me faisais garder le sourire aux lèvres. Je sonnais à n'importe quelle sonnette, je savais très bien que j'allais pouvoir rentrer, l'immeuble où habitait Tahlia était principalement habité par de riches mamis, une clientèle qui pourrait lui valoir une très bonne rentrée d'argent, même si cela ne serait pas de la haute couture délurée. J'avais pour habitude de sonner chez une grand mère à moitié sourde à qui je passais faire un petit coucou avant de monter chez mon amie - c'était une vieille connaissance de la famille et ses enfants ne venaient que très peu souvent la voir depuis leur déménagement aux États-Unis. Je frappais et entrais sans attendre qu'elle m'invite, c'était un peu un habitude entre nous, une confiance installée depuis tant d'années. Je m’asseyais dans un fauteuil et attendais que la torture commence “Qu'est-ce que tu m'as préparé aujourd'hui ?”
Invité Invité
Sujet: Re: Malo-Raphaël & Tahlia ❝ Je suis une poupée ❞ Mer 26 Sep - 21:56
Cela faisait presque cinq ans à présent. Cinq ans que nous nous connaissions, cinq ans que tu me servait de poupée vivante, et j'adorais ça. Ce matin, je t'avais appelé pour que tu vienne essayer ma toute nouvelle idée. Elle me paraissait géniale. Cette nuit, j'avais encore été prise d'une de ces saletés d'insomnies, et j'avais trouvé cette merveilleuse idée qui allait t'aller à merveille.
Il était déjà 13h, je t'avais donné rendez-vous chez moi vers 13h30. Je me pris une petite clope et l'allumais, je m'en foutais de fumer chez moi, de toute façon, je savais que ça ne te gênerais pas. J'étais habillé d'un mini-short et d'un débardeur assez décolleté, aujourd'hui, à vrai dire les rayons du soleil étaient là alors pourquoi ne pas en profiter ?
J'étais assise sur mon divan, j'avais déjà tout préparer pour que tu puisse t'installer comme à ton habitude, le tissu était prêt, la clope entre les lèvres. J'étais tellement concentrée dans mon dessin, que je ne t'entendis même pas entrer. C'est alors que je sursautais lorsque tu pris la parole. "Qu'est-ce que tu m'as préparé aujourd'hui ?"
Après avoir fait un bond majestueux de peur, je levais mon regard vers toi, pris ma clope entre mon index et mon majeur puis j'éclatais de rire. "Tu m'as fait peur, idiot !". Je te regardais, souriant amusée, je sautais alors sur tes genoux, puis j'embrassais fortement ta joue. J'aspirais une longue taffe de ma cigarette puis je te regardais. "Tu vas complètement adorer ! Avec ça, toutes les filles vont tombé à tes pieds, beau gosse."
Invité Invité
Sujet: Re: Malo-Raphaël & Tahlia ❝ Je suis une poupée ❞ Sam 29 Sep - 19:45
“Qu'est-ce que tu m'as préparé aujourd'hui ?” Dans un grand bon, notre styliste sursauta. “Tu m'as fait peur, idiot !” Une grand sourire enfantin se dessina sur mon visage. Oui, j'atais parfois un petit coquin. Sur mon fauteuil, assis en tailleur, j'attendais tel un petit prince qu'on daigne s'occuper de moi. Oui, le naturel bourgeois revenait parfois au galop, même si je faisais tout pour éviter ça. Dans un long élan, elle se précipita sur moi, sautant sur mes genoux, elle aussi comme une grande enfant. Elle m'embrassait sur la joue avec force, me laissant un marque de gloss que je tentais d'enlever du revers de la main. Dans une longue bouffé de cigarette, elle m'annonça.“Tu vas complètement adorer ! Avec ça, toutes les filles vont tombé à tes pieds, beau gosse.” Je la regardais d'un air désapprobateur, non, je ne souhaitais pas faire tomber toutes les filles, seulement quelques unes. Je la poussais donc gentiment pour me lever et m'installais au milieu de la pièce sachant qu'à présent, j'étais à la merci de toutes ses divagations. “Je suis ton homme.”, lui criais-je, tendant les bras de chaque côté de mon corps comme pour recevoir ma punition. Non qu'avoir des fringues personnalisées soit, en soi, une punition, mais les aiguilles et les habillages-déshabillages n'étaient pas vraiment ma tasse de thé. Avec le temps, même me balader en caleçon devant elle était devenu naturel. Elle n'était plus vraiment une fille comme les autres, plutôt une sœur qui nous connaitrait déjà par cœur. Je commençais donc à détacher ma chemise tout en enlevant mes chaussures.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Malo-Raphaël & Tahlia ❝ Je suis une poupée ❞