Nom complet ▲ Célestine Archambault Lieu de naissance ▲ Nancy âge ▲ vingt-quatre ans. nationalité ▲ française diplômes, études ▲ étude de théâtre, cours florent métier ▲ serveuse statut matrimonial ▲ célibataire orientation sexuelle ▲ bisexuelle situation financière ▲ touchée par la précarité étudiante idole(s) de vie ▲ écrire ici. nombre d'amis facebook ▲ 123 moyen de déplacement ▲ vélo groupe ▲ la javanaise avatar ▲ Jenna-Louise Coleman crédits ▲ tumblr

DE 8H00 à 12H00▲Déjà levée depuis une heure, le vélo déjà cadenassé, Célestine s'applique en cours durant l'intégralité de la matinée.


DE 12H00 à 14H00▲ L'heure du déjeuné entre élèves. Jamais rien de bien trop cher pour Célestine. Une salade. Ou la moitié du sandwich de la veille. Préparé généralement le soir-même. Avec le pain du restaurant, celui qui n'a pas été servie et qui ne sera plus frais pour le lendemain.


DE 14H00 à 17H00▲ Célestine est toujours en cours jusqu'à 16h. Ensuite il lui reste environ une heure et demi pour rentrer, se détendre et s'habiller pour travailler.


DE 17H00 à 20H00▲ A 18h 30, Célestine s'active à mettre les tables en place au restaurant. Vérifie les menus. Et s'arme de patience pour la longue soirée qui s'annonce.


DE 20H00 à 24H00▲ Boulot. Boulot. Boulot.


DE 24H00 à 8H00▲ Minuit et demi fin du service. Mais généralement Célestine reste un peu plus longtemps pour finir la plonge ou nettoyer la salle. Elle rentre chez elle, se douche, et s'endort aussitôt pour se lever à 7h.

Tes mains tremblent. Des perles du sueur roulent le long de ta tempe. Tu serres les dents. Étouffes un cri. Tes opales vitreuses fixent tes doigts agrippés au couteau aiguisé. Assistent à la scène qui s'impose à elles. Les rayons de l'astre tapent dur sur ta fenêtre. Frappent le salon de sa lumière aveuglante. Ta vue se trouble. Mais tu distingues encore la lame ensanglantée. Tes mirettes anisées arrivent encore à suivre les gouttes de sang qui glissent le long de la paroi métallique. Tes phalanges déserrent leur prise. La dague tombe lourdement sur le sol. Le bruit de sa chute s'infiltre dans ton oreille. Comme un signal. Comme s'il te faisait revenir à la réalité. A la brutale réalité. Courbée par la douleur, tu t'effondres sur le plancher. Cette fois, tes lèvres sèches laissent échapper un hurlement strident. Tu cris ta souffrance. Elle résonne dans toute la pièce. Te revient en échos. Comme pour te narguer. Pour rire de toi, seule, sans personne pour te venir en aide. Tes doigts se collent contre ton bas ventre. Tes paumes essaient maladroitement de stopper l'écoulement de ton sang. Mais l'hémorragie est trop importante. Tu ne t'ai pas loupé. Le décor tangue. Vacille dangereusement. Les prunelles embuées, tu ne retiens pas ton sanglot ridicule. Dans ta folie, tu tentes de te convaincre que tu as fais ce qu'il fallait. Que c'était la meilleure chose à faire. Ta maigre silhouette ne se tortille plus. Tes muscles n'en n'ont plus la force. Le corps inerte, les paupières closes, l'utérus ouvert par endroit, tu te laisses divaguer. Le père est parti. Le bébé aussi. Tu n'as pas su retenir l'un, tu as lâché l'autre.

Premier jour. Premier cours. Premières preuves. Au milieu de la scène, la lumière des projecteurs pénètrent dans tes iris fragiles. Le professeur te demandes de te présenter. Ta vie est insignifiante. Tu as grandis à Nancy, couvée par l'amour de ta mère. Quant à ton père, c'est visiblement un joyeux drille des plus captivants, le genre chaud lapin qui file comme un lièvre. Ta génitrice, abandonnée par ce Don Juan anonyme a comblé l'absence. Tu joues le jeu quand même. Après tout, tu es là pour ça. « Je suis née à Nancy. J'ai passé l'intégralité de ma scolarité là-bas. » Tu n'aimes pas cette ville. Trop froide. Peu accueillante. Terne et triste. Tu y as laissé ta pauvre mère. Seule. Presque abandonnée. Pour suivre ton rêve. Monter sur les planches. Jouer devant un public. Quitter ta vie minable l'espace d'un instant. Être ce quelqu'un pour lequel les gens se sont déplacés. Ne plus être toi. Pour lâcher prise. « Je suis venue à Paris pour devenir comédienne. » Malheureusement, ces études ont un coût. Obligée de prendre un emploi à côté pour vivre. Pour survivre. Pour continuer à t'accrocher à ton rêve. « Je travaille le soir dans un restaurent dans le 3e arrondissement. Où j'habite également. » Un petit studio sous les toits. Où il fait trop chaud l'été. Pas assez chaud l'hiver. Qui te semble bien trop haut lorsque tu t'apprêtes à gravir les marches. 5e étage. 150 marches. « J'ai dix-neuf ans. » Il y a un de ça, tu étais au plus bas. A cause de Raphaël. Et d'une pilule oubliée. Il t'as laissé seule. Il t'as rejeté. Il n'était pas prêt pour la paternité. Et ne voulait pas assumer. Tu t'es débrouillé. Comme tu as pu. Impossible de le dire à quelqu'un d'autre. Ta mère serait morte sur le coup. Et puis ... La peur de se voir juger. Montrer du doigt. Se faire traiter d'idiote. Tu ne pouvais pas y faire face. C'est ta cousine qui t'as trouvé. Elle est l'unique personne au courant de ce que tu as fait. Et pourquoi tu t'es ouvert l'utérus. Tu as faillit y passer. La faucheuse te tendait les bras. C'est à ce moment là que tu as décidé de reprendre le contrôle de ta vie. « Je m'appelle Célestine et je veux devenir comédienne. »

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Yannie, Grayson, Ella, Lumen, Bloko, Glwadys, Albane & Anaëlle