« Entre. » C’est une phrase que j’ai l’habitude d’entendre. Je n’invite jamais aucune fille chez moi. La phrase phare de mon vocabulaire : « On va chez toi, mon coloc’ est un vrai envahisseur ». Je n’ai même pas de colocataire, c’est juste que je ne supporte avoir une fille au réveil, et encore moins les voir me supplier de ne pas les mettre dehors. Je m’arrange pour aller dormir dans leurs pieux et me tirer avant qu’elles ne se réveillent. Ou peut-être parce que mon appartement est tellement chaleureux qu’elles pourraient s’y faire, ou tout simplement parce que c’est mon cocon, et pas le leur. Mais j’ai décidé de la faire entrer dans ce petit cocon, parce qu’elle est mon îlot de stabilité dans ma vie, qui n’a ni queue, ni tête. Et puisqu’elle me laisse rentrer dans le sien, il faut bien que je l’en remercie mais c’est aussi car j’ai trop peur de me confronter à sa sœur. Cet appartement est sympathique, à l’image de Clémence et Cloé, un vrai petit nid pour filles. Je reste silencieux et je m’immisce dans cet appartement, découvrant toujours un peu plus de Clémence. Elle s’agite dans tous les sens et j’ai à peine le temps de lui demander si je peux l’aider qu’elle me tombe dessus. Elle m’embrasse. Comment voulez que je résiste à une fille pareille. Impossible. « Je suis prête, on peut y aller. A moins que tu ne veuilles rester ici mais Cloé va rentrer ce soir. » J’étais prêt à dire oui, jusqu’à ce que le nom de sa sœur interfère. Et puis même, il était hors de question de recommencer les conneries, fallait que je m’ouvre un peu. Si je ne le faisais pas pour elle, ça ne serait pour personne alors. Et pendant quelques secondes, je ne sais plus quoi répondre, je crève juste d’envie d’être avec elle. Mon esprit est lié au sien, c’est indéniable. J’arrive à peine à sortir quelques mots. « Que fait-on alors ? » « Je..on,..on va chez moi. » J’ai une envie terrible de l’embrasser, et ça me paralyse complètement. Elle est à peine à cinquante centimètres et c’est intenable. Je souris bêtement et j’attrape sa main ainsi que son sac, histoire de la soulager. On s’en va main dans la main, comme deux tourtereaux. Pour aller chez moi il faut prendre le métro. Je ne quitte pas sa main de tout le trajet et on passe notre temps à se câliner. Mon appartement est à deux pas de la bouche de métro. Le troisième, c’est assez tranquille la nuit, et plutôt charmant, ce sont les friperies, le quartier du marais aussi. On arrive devant la porte, et je prends soin de lui montrer le digicode, car ça ne sera pas la première ni la dernière fois qu’elle viendra. « Interdiction de le passer à une sœur qui pourrait venir m’étouffer dans mon sommeil. » dis-je, un sourire aux lèvres avant de la faire rentrer dans le hall. Comme d’habitude, l’ascenseur est en panne « Je suis désolé, mais tu vas devoir faire le voyage sur mon dos. » Je la prend comme un sac par dessus l’épaule. Elle se débat et je trouve ça drôle, une vrai gamin que je suis. Arrivés devant la porte, je sors ma clef, accrochée à mon cou, étant trop étourdi, j'ai tendance à l'oublier. Clémence toujours sur mon épaule, légère comme une plume, je rentre à l'intérieur, ne la laissant pas toucher le sol. L'appartement est plutôt rangé pour une fois. L’ambiance est plutôt cosy, style pub, avec le salon donnant sur la cuisine, j’espère qu’elle s’y sentira à l’aise. Je la dépose sur le canapé et je l’embrasse délicatement. « Fais comme chez toi. » J’enlève mon t-shirt, qui est dans un sale état, prêt à partir à la poubelle. Cela laisse apparaître visible mes deux tatouages, le double infini dans le creux de la nuque, et celui sur le flanc (côté droit) où est marqué « Sky is the limit » Je me dirige vers la cuisine ouverte, la laissant à sa découverte. « Qu’est ce que tu veux faire, t’es la reine ce soir après tout.. Tu veux manger un bout..boire un coup..je. » C’est la première qu’une fille met les pieds ici, j’ai les mains moites et je commence à devenir nerveux. Je n'arrive presque plus à dire un mot. Je n’ai jamais dépassé ce stade dans une relation. J’attends qu’elle me guide, j’suis perdu, dépassé. Aide moi.
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Dernière édition par Corentin L. Lefebvre le Mer 22 Aoû - 15:21, édité 3 fois
Ce n’est pas la premier garçon qui met les pieds ici d’ailleurs le premier garçon ça doit être Pacôme mais je ne suis pas très sur. Le fait est que c’est bien la première fois que je suis autant stressée à l’idée qu’un garçon met les pieds chez moi, cette fois ci c’est différent, ce n’est pas un garçon c’est Corentin et malgré que mes ex soient souvent venue ici je me sens désormais dans une sensation totalement différente. Je le regard et j’ai bien l’impression qu’il ne se sent pas très à l’aise dans mon appartement, surement parce que d’habitude ils ne parlent pas et se dirigent directement vers la chambre et font ce qu’ils ont à faire. Je fini de ranger et le regard, attendant une réponse de sa part. « Je..on,..on va chez moi. » Je souris et prend sa main tout en marchant près de lui. Je ne sais pas du tout ou sa se trouve, nous prenons le métro un endroit bien commun dans Paris mais que faire. Je souriais restant près de lui. Je sors du métro avec lui et j’ai l’impression qu’on marche très rapidement. Je le suis et ris en voyant le code. « Interdiction de le passer à une sœur qui pourrait venir m’étouffer dans mon sommeil. » Je ne peux m’empêcher de sourire et le regard tendrement, je lui fis un bisou sur la joue et souris. « Promis monsieur mais de toute manière, je suis pas du genre à rentrer toute seule alors. » Si un jour je devais aller chez Corentin j’attendrais qu’il vienne m’ouvrir plutôt que de devoir composer le code toute seule. Je le suivais dans le hall et vis mes pieds se décollaient du sol, je le regard et me retrouve sur lui, je bouge mes jambes dans toute les sens, éclatant de rire à chaque minutes. « Corentin, pose moi s’il te plait. » dis-je en riant encore plus. Je le regarde sortir sa clé et bouge toujours mes pieds dans tous les sens pour essayer de m’en sortir. Je souris une fois posé sur le canapé et souris encore plus a son baiser, je regarde son appartement qui fait assez bien rangé, design et pas un garçonnière remplis de pizza, bière et photos de filles sexy. Je regarde autour de moi et contemple l’appartement. Je le regard un peu plus quand il enlève son t-shirt et souris intérieurement devant son corps. Je baise ma tête un instant et la lève de nouveau quelques secondes plus tard. « Qu’est ce que tu veux faire, t’es la reine ce soir après tout.. Tu veux manger un bout..boire un coup..je. » Je souris et le regarde assez amusée par la situation, je me doute bien que je dois être la première qui peut rester ici donc. « C’est la première fois c’est ça ? je veux dire qu’une fille vient chez toi. » Vu sa tête j’avais bien compris qu’il était assez mal à l’aise et qu’il ne savait pas vraiment quoi faire. Je me lève du canapé et m’approche de lui. « Fais comme si j’étais pas la, sois toi .. toi comme d’habitude c’est tout. » Je le regarde et retourne vers le canapé ou je m’assois, je voulais qu’il reste lui-même et rien d’autre.
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Dernière édition par E. Clémence Vanderosieren le Jeu 23 Aoû - 14:36, édité 3 fois
« C’est la première fois c’est ça ? je veux dire qu’une fille vient chez toi.. » Elle lit en moi comme dans un livre ouvert. C’est presque désespérant de voir que je laisse transparaître autant de choses. Quoique..peut-être que ça lui fait plaisir. De toute manière, je n’aurai pas pu le transcrire par la parole, ou du moins..pas correctement. J’me sens complètement affaibli, défait, je me délite avec ma propre nervosité. Comme pour toutes les premières fois. J’crois bien que c’est la première fois que ce genre de chose m’effraie. Peur de décevoir, peur d’être déçu, de pas être à la hauteur, d’en faire trop, peur de tout en fin de compte. Je me met à rire nerveusement, parce que je n’arrive même pas à lui avouer que c’est la première fois qu’une fille met les pieds ici. Elle met un sacré coup de poignard à mon égo. J’me laisse pas abattre et pourtant j’suis une lopette pour le coup. Ça casse..un mythe..ou presque..ou pas. « Tu veux dire hormis la concierge ? Oui c’est exactement ça. Et j’dois t’avouer que tu me surprends de plus en plus. T’es plutôt douée pour analyser les gens, même si j’suis presque sûre que tu t’attendais à autre chose de cet appartement. C’est pas la garçonnière virile, je dois l’admettre. » J’crois qu’elle commence à me cerner, et ça me gêne, j’ai l’impression d’être totalement à nu, c’est..carrément trop bizzare. Puis elle se lève et j’ai l’impression que je vais tomber à la renverse. Elle n’a aucune idée de l’effet qu’elle peut faire à quelqu’un comme moi. « Fais comme si j’étais pas la, sois toi .. toi comme d’habitude c’est tout.» J’ai l’impression qu’elle est la ré-incarnation de mon psy, c’est flippant. Elle s’approche et heureusement elle tourne les talons. Elle me met hors de moi. J’sais même plus comment je suis habituellement. Parce que je suis un vrai connard. Et j’pense que ce soit ce qu’elle veuille. En même temps ça sonne comme un appel à la tentation cette phrase. Si c’était si simple d’être moi-même, elle serait déjà allongée sur ce canapé, qui n’attendait que ça. J’suis partagé, mais je n’aurais pas deux chances. Il était donc hors de question de pousser le bouchon trop loin, au risque de la voir se barrer avec un autre polisson. J’l’aime trop cette fille pour lui faire une chose pareille, et pourtant dieu sait ce que j’en ai envie. Perdu dans ces pensées pas si saines, je vais me chercher un bon sweat avant de la rejoindre sur le sofa, me calant, allongé de biais, sa tête reposant sur mon torse. La télé est allumée, sûrement l’heure du film le plus naze de l’année, c’est ça la télévision française. De temps à autre, je lui ramène quelques trucs à grignoter, on discute, on se moque. J’suis bien avec elle. Elle tient ma main posée sur son ventre. Quand elle bouge la tête, il y a toujours ce petit bout de peau qui vient me taquiner. Je lui souffle alors quelques mots à l’oreille. « J’ai pas de meilleures prestations cinématographiques, désolé. Mais avec toi, tout passe mieux, même une daube pareille. » Je l’embrasse dans le creux de l’oreille, puis un plus bas dans la nuque, puis son cou, finissant par ses lèvres. C’est doux, sucré, comme un parfum d’été. J’suis amoureux, et j’pense qu’elle le sait et qu’elle le sent. Et pourtant j’ai l’impression que j’suis en train de faire une connerie monumentale, mais elle me rend tellement dingue que j’arrive pas à m’en rendre compte. Je l’embrasse, ça ne va pas plus loin et pourtant j’suis quasi au dessus d’elle, nos doigts qui se croisent, son visage innocent complètement dégagé, ses cheveux épars de chaque côté de son minois.
Je n’ai pas l’air mais je me sens aussi gênée que lui, c’est bien vrai. Je serais à sa place chez moi je ne saurais pas quoi faire, impressionner l’autre, lui montrer qui on est et devoir supporter si quelqu’un arrive à l’improviste. Je regarde autour de moi et je ne me sens pas très bien, invitez une fille chez lui c’est la première fois et ça ne doit pas être simple, je souris et essaye d’être la plus agréable possible pour le mettre à l’aise et le regard tendrement, je me mis à rire rapidement à sa phrase et le regard. « Tu veux dire hormis la concierge ? Oui c’est exactement ça. Et j’dois t’avouer que tu me surprends de plus en plus. T’es plutôt douée pour analyser les gens, même si j’suis presque sûre que tu t’attendais à autre chose de cet appartement. C’est pas la garçonnière virile, je dois l’admettre. » Je me lève du canapé et m’approche de lui, je ris doucement et caresse sa joue. « J’espère qu’elle est jolie au moins la concierge sinon ça serait dommage. » Je le regarde et retourne dans le canapé. J’ai l’impression d’être étrange pour lui et de le mettre assez mal à l’aise. Finalement je serais peut être douée comme psychologue, enfin on verra tout ça a la rentrée qui arrive bien plus vite qu’on pourrait imaginer. Dans le canapé je souris en le regardant, je l’attends et souris un peu plus quand il me rejoint, je tourne ma tête vers la télévision et admire le film qui passe à la télévision. Une sorte de vieux Western avec des acteurs dont je ne connais même pas le visage ni le nom, je ne peux m’empêcher de sourire devant l’histoire du film, deux garçons qui se battent pour la même fille et dont tout l’intrigue repose dessus. Lequel va-t-elle choisir ? Le méchant garçon bad boy qui fait fantasmer toute la ville ou alors le gentil garçon qui reste souvent dans son coin mais qui est réellement amoureux. « ’ai pas de meilleures prestations cinématographiques, désolé. Mais avec toi, tout passe mieux, même une daube pareille. » Je souris intérieurement et lève ma tête vers lui, je garde un petit sourire sur mon visage et le regard. Je souris à chacun de ses baisers, j’apprécie pendant un moment et prolonge chacun de ses baisers, l’ambiance monte un peu trop vite à mon gout, quasiment au dessus, je le regard et ne dis rien pendant un instant, cependant je sens que la chaleur monte trop vite et je me relève un peu. « Je vais y aller. » Je me lève du canapé et prend mon sac et sors de l’appartement. Je monte dans l’ascenseur et arrive rapidement au bas de l’immeuble, devant la porte d’entrée, j’essaie de ma rappeler du code et je ne m’en rappelle plus. Je regarde derrière moi et ne le vois pas arrivée, étrange mais je ne veux pas être une fille d’un soir comme tout les autres, je n’avais plus la situation en mains et réellement j’avais été effrayé. Devant la porte, je cherche le code ou que quelqu’un arrive pour m’ouvrir la porte.
Dernière édition par E. Clémence Vanderosieren le Jeu 23 Aoû - 14:36, édité 5 fois
Des mois pour capter son attention, une minute pour tout envoyer valser. Vous vous rendez compte, comme le temps est assassin ? Il lui a fallu une minute pour capter mon attention, presque trois mois pour que je me rende à l’évidence. Que j’étais caillé d’elle, amoureux d’elle. C’était pas un béguin, parce que ça finit par s’estomper, sauf que là, elle avait laissé son empreinte, sa marque, sa griffe. Sauf que je n’avais aucune envie de lui dire, de lui déballer tout ce que j’avais sur le cœur, parce que quoiqu’on en dise, dire « je t’aime » un premier jour, ça fait flipper et souvent ça paraît peu sincère. Et même quand ça l’est, personne n’est là pour y croire. Trop absurde. Trop soudain. Elle ne disait rien, et puis elle est partie comme une comète. Je ne l’avais même pas vu venir celle-là. Je n’avais rien fait de déplacé. Aucunes mains baladeuses, rien de tout ça. Je lui avais presque laissé le choix. Et elle avait pris le choix de partir. Elle avait pris ses cliques et ses claques et m’avait claqué la porte au nez. Certes. Je n’allai pas lui courir après, c’était sa décision. Mais je n’avais pas non plus l’envie de la laisser partir. Me penchant par dessus la fenêtre, elle n’était pas sortie, donc encore dans le hall. Elle avait sûrement besoin d’être seule, de se retrouver, retrouver ses esprits. Je me dirige vers mon interphone, magnifique manière d’interpeller quelqu’un qui est dans le hall. J’hésite un moment, avant d’appuyer sur le bouton haut parleur et de m’approcher du micro. « Clem ? » Ça ne répond pas. Peut-être qu’elle est partie entre-temps. « J’peux descendre ou bien je vais avoir le droit à une scène ? » Oui, j’vais me faire lyncher, c’est sûr. En même temps, je ne me démène pas pour rien. Pas de réponse. Mais la curiosité me gagne trop. Elle est forcément en bas…ou pas. Je ferme l’appartement, mes clefs dans ma poche et je suis déjà presque en bas. J’vois son reflet dans le miroir, elle est face à la porte..coincée. Je m’approche un peu plus, je me dirige vers le digicode. Je suis prêt à taper le code et à la laisser partir. Après tout, c’est bien ce qu’elle vient de montrer. Au dernier moment j’annule le tout. Je plaque mon poing contre la porte vitrée du sas qui relie le hall à l’extérieur. « Et puis merde. J’te comprends pas Clémence. Tes réactions me dépassent. Il faut que tu me fasses confiance, on en a besoin. » Elle reste muette comme une tombe, ce qui a une tendance à me désespérer. J’ai pas envie d’être rude, mais en même temps j’ai envie de savoir. « J’sais pas réellement de quoi tu as peur, même si j’ai ma petite idée. J’tiens trop à toi pour te laisser partir maintenant. Mais j’ai besoin que tu me dises ce que tu as sur le cœur. Dis moi. Mais crois je ne serais jamais comme lui, jamais. » Je venais de cracher le morceau à moitié. Et maintenant il allait falloir que je m’explique, que je la gère, sa colère, sa tristesse, sa haine, son rejet, son envie de décoller d’ici, de me frapper.
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Petit problème de code..je pense dans ton post, car la barre réponse rapide était décalée.. J'aime comment tu résistes!
Bien que tout cela n’avait pas encore réellement dérapée j’avais préférer partir pour éviter une relation qui n’est pas bonne pour le moment. Je ne suis pas le genre de fille qui couche dès le premier soir, je ne suis pas un jouet et surtout je ne voulais pas repartir quelques années en arrière en quelques secondes. Je venais d’être dans une sorte de flippe total, j’avais honte d’être parti comme ça sans un mot, en courant le laissant planté dans son appartement, il n’avait rien fait de ma l c’est juste moi l’idiote qui à peur de tout. Je regardais toujours derrière moi espérant qu’il n’arrive pas parce que j’aurais juste envie de me cacher et de fondre en larmes comme une idiote, je m’en veux déjà d’être parti et pourtant j’ai toujours mon cœur qui bat bien trop vite. J’entends sa voix douce et rassurante qui me fait souvent rêver, je tourne dans tout les sens et ne le trouve, je comprends enfin qu’il s’agit de l’interphone. Je m’approche de celui-ci, l’envie de lui parler me prend mais cependant rien ne sort, aucun mot, aucune phrase, même pas un soupire. Je ne réponds pas et la voit arriver bien trop vite, il tape le code, je le regard pendant un instant et me sens soulagée qu’il me laisse partir sans rien dire, mais finalement ce n’est pas le cas. Je fais un petit saut voyant la violence de son poing contre la porte et le regard. « Et puis merde. J’te comprends pas Clémence. Tes réactions me dépassent. Il faut que tu me fasses confiance, on en a besoin. » Je le regard et ne dis rien, je reste muette et baisse la tête. J’ai l’air d’une enfant qui ne sait pas ce qu’il veut. « J’sais pas réellement de quoi tu as peur, même si j’ai ma petite idée. J’tiens trop à toi pour te laisser partir maintenant. Mais j’ai besoin que tu me dises ce que tu as sur le cœur. Dis moi. Mais crois je ne serais jamais comme lui, jamais. » Je l’écoute et ne comprends pas, je le regard et ne sais pas quoi dire, j’essaie de comprendre mais visiblement je n’y arrive pas. « Tu seras jamais comme qui ? Je comprends pas la. » Je pense encore et encore et des rapprochements inévitable ce font dans ma tête, je me recule de lui un peu plus à chaque instant, je commence à comprendre et maintenant je suis effrayé et plus encore. Je soupire et me recule encore, j’ai les larmes aux yeux et ne sais plus quoi dire. « C’est impossible, c’est pas toi .. » Je respire fort et je me sens très stressée. « Mais je suis vraiment idiote, tu viens de Marseille et tu t’appelles Lefebvre. Oh mon dieu, t’es son fils c’est ça ? Depuis quand tu le sais ? Comment tu peux m’faire ça ? Tu te sers de moi, tu veux faire comme lui. » Je me recule énormément et je suis maintenant à l’autre bout du couloir. « Ne m’approche pas. » Je le laisse a sa porte alors que je suis à l’opposée. Je m’assois par terre et je fond en larmes, ma tête dans mes mains, j’en pleure. L’homme dont je suis amoureuse et dont je rêve n’est autre que le fils de Jack. Je n’arrive même plus a la regarder et je reste en larmes dans le couloir.
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oui, je pense j'vais regarder parce que ça fait beuger ma page. (a). Attends Clémence c'est une rebelle
Dernière édition par E. Clémence Vanderosieren le Jeu 23 Aoû - 14:37, édité 3 fois
Je passe ma main sur ma bouche, avant de remonter sur mon front, mes cheveux pour finir derrière ma nuque. Cette phrase résonne en moi comme dans un mauvais rêve. Ma langue a fourchée, très violemment, à mon insu, ou peut-être pas. J’crois bien que c’est la première fois que ce genre de chose m’arrive. Je ne parle jamais de Jack, mon géniteur, mon père. Jamais. Parce qu’il a suffisamment empoisonné ma vie jusqu’ici et que je n’ai pas besoin de lui pour venir m’écorcher la bouche, ou encore pourrir mon avenir qu’il soit professionnel ou affectif. Mais apparemment ce genre de choses ne s’efface pas, ça vous suit à la trace. C’est indélébile, ça vous colle à la peau, jusqu’à la moelle. Les gens finissent par vous fuir, parce qu’on tente de vous trouver des antécédents psychologiques. Sauf que j’ai arrêté de vivre avec lui depuis mes quinze ans. Sept longues années. Et encore, avant même, il ne m’a presque jamais adressé la parole. J’me suis fait tout seul, certes pas de la meilleure manière, mais il n’a jamais été un modèle. La distance se creuse désormais entre elle est moi. C’est comme un fossé qui s’élargit de secondes en secondes. Un tremblement, une séparation, la déchirure de trop. J’ai le cœur gros, lourd, peiné. Elle me regarde comme tout le monde regardait Jack à son procès. Un regard rempli de dégoût, de haine, un regard presque fuyant. « C’est impossible, c’est pas toi. » Je la regarde avec insistance, car ce n’est même plus la peine d’émettre un seul son. Elle recule, elle s’en va de l’autre côté, et c’est à peine si j’ose faire un pas vers elle. Deux aimants qui s’éloignent l’un de l’autre. Elle continue son monologue, aussi naturellement que possible, sans se soucier du mal qu’elle peut causer. Les blessures du passé de guérissent jamais. Elles ne sont jamais totalement suturées. Le sutures pètent de temps à autres, comme maintenant, et puis se ressoudent avec le temps, mais combien ? « Mais je suis vraiment idiote, tu viens de Marseille et tu t’appelles Lefebvre. Oh mon dieu, t’es son fils c’est ça ? Depuis quand tu le sais ? Comment tu peux m’faire ça ? Tu te sers de moi, tu veux faire comme lui. Ne m’approche pas. » Ses paroles me rendent malade. Je suis debout et je fais les cent pas. Mon cœur me pince, elle me met face à tous ces souvenirs qui refont surface. J’ai pas forcément envie et pourtant c’est une vague qui m’envahit, qui m’engloutit. « Je peux savoir ce qui te prends, de me juger sur des faits dont je ne suis même pas responsable. Je suis sa progéniture et alors ? C’est de ma faute peut-être ? Et puis regarde un peu autour de toi Clémence, t’es pas la seule à avoir eu un début de vie difficile, parce que, oui quoique t’en dises, ce n’est que le début. Tu n’as même pas idée de ce qu’il a fait à ma mère, à moi, à des tas de personnes surement. Je pense pas que tu sois en mesure de me juger sachant que tu ne connais, mais alors, rien, de ma vie. Je sais la pilule est dure à avaler, mais de toute manière il fallait bien que ça sorte de ma bouche plutôt que de celle de quelqu’un d’autre. » C’était vrai, elle ne me connaissait pas si bien que ça, par rapport à tout ce que je savais sur sa vie, en corrélation avec celle de Jack, de la mienne peut être aussi. Le message que je venais de faire passer était dur, cru, réel. Les contes de fées dans nos deux vies, c’est hypocrite, c’est impossible à croire. Pas jusqu’à dire que le bonheur n’existe pas, non. Juste que la vie n’est pas facile, parce que la facilité n’est pas fatalité. Je fais un pas..puis deux, puis des tas d’autres, et je me retrouve là face à elle, assis par terre. Je ne la touche pas car ce n’est pas le bon moment. « Tu m’es tombée dessus comme une fleur en plein hiver. Un hasard total. Tu voulais quoi, que je passe mon chemin, et que j’ai des regrets, parce que les regrets à notre âge, ce n’est pas beau. » J’avais besoin de déballer ce trop plein d’émotion, de vider le sac, de mettre les choses au clair. « Je peux pas te promettre les étoiles, la lune, un mariage au bout du monde, des enfants qui courent dans un jardin, parce que c’est pas moi, j’suis pas un rêveur, plutôt terre à terre, trop parfois je l’admet. Je dis pas que ça ne peut pas arriver, juste que je peux pas te faire boire des paroles dont je ne suis même pas sûr moi-même. » J’ai plus de souffle, j’ai trop parlé..un vrai moulin. Je m’emmitoufle dans la capuche de mon sweat. J’suis désespéré de savoir aussi peu m’en sortir avec les filles. Un vrai calvaire. « Tu veux parler ou partir ? J’répondrai à tout. T’as le choix de toute manière. »
Spoiler:
Je me répète, quelle horreur. Je suis en mode monologue sentimental..
J’étais effrayé et la c’était peu de le dire, je ne savais même pas comment réagir la seule chose que je savais faire c’est pleurer encore et encore. Les souvenirs reviennent un par un dans ma tête et tous les détails avec. J’aimerais juste qu’un réveil sonne et que je me rende compte que tout cela n’est autre qu’un mauvais rêve. Je respire beaucoup trop fort, tout s’accélère dans ma tête et je n’ose même pas la relever sous peine de croiser son regard. Je le sens s’approcher, je sens son odeur qui arrive près de moi, je ne lève même pas mon regard et ne fait que sentir sa présence, son corps près du miens mais surtout sa voix qui s’emporte, dur, cruelle, forte comme s’il me prenait pour son chien. « Je peux savoir ce qui te prends, de me juger sur des faits dont je ne suis même pas responsable. Je suis sa progéniture et alors ? C’est de ma faute peut-être ? Et puis regarde un peu autour de toi Clémence, t’es pas la seule à avoir eu un début de vie difficile, parce que, oui quoique t’en dises, ce n’est que le début. Tu n’as même pas idée de ce qu’il a fait à ma mère, à moi, à des tas de personnes surement. Je pense pas que tu sois en mesure de me juger sachant que tu ne connais, mais alors, rien, de ma vie. Je sais la pilule est dure à avaler, mais de toute manière il fallait bien que ça sorte de ma bouche plutôt que de celle de quelqu’un d’autre. » Je suis en totale hallucination, il me parle comme a son chien et je n’arrive même pas à ouvrir la bouche pour lui répondre. Il n’a pas du avoir une vie facile mais moi non plus je suis sur qu’il le savait et qu’il m’a laissait espérer que j’avais enfin trouver l’homme qui ferait mon bonheur tout entier, en deux heures mon monde entier s’écroulait encore une fois. La vie n’est pas un conte de fée et ça je le sais mais quelques fois l’espoir nous redonne confiance mais la d’un seul coup je n’ai plus du tout confiance. Je le sens et j’ai juste une envie le taper, le prendre dans mes bras tout est décidemment confus. « Tu m’es tombée dessus comme une fleur en plein hiver. Un hasard total. Tu voulais quoi, que je passe mon chemin, et que j’ai des regrets, parce que les regrets à notre âge, ce n’est pas beau. » Dans se sens, il n’avait pas tord et pourtant je restais toujours dans la même position depuis le début. « Je peux pas te promettre les étoiles, la lune, un mariage au bout du monde, des enfants qui courent dans un jardin, parce que c’est pas moi, j’suis pas un rêveur, plutôt terre à terre, trop parfois je l’admet. Je dis pas que ça ne peut pas arriver, juste que je peux pas te faire boire des paroles dont je ne suis même pas sûr moi-même. » Il n’arrête pas de parler, et cela me stresse encore plus, je veux juste réfléchir et surtout arrêter de pleurer. J’entends qu’il reprend sa souffle et encore une fois la parole, je lève enfin ma tête vers lui et croise son magnifique regard qui me fait craquer. « Pourquoi tu me parles comme si tu parlais à ton chien ? Je suis désolé de t’avoir énervée mais j’suis pas ton chien, je suis une personne et c’est pas en gueulant que tout va s’arranger ! » Je restais assise et le regard je ne sais plus quoi dire, j’ai terriblement envie d’être contre lui et qu’il me réconforte. « Je sais très bien que c’est pas de ta faute si t’es son fils mais j’aurais juste aimé qu’on me le dise au lieu de devoir le découvrir. Tu comptais me le dire quand ? Mais déjà tu le sais depuis combien de toi. » J’essuie quelques larmes que j’ai encore sur le visage et le regard. « Tu comprends pas ? J’veux pas partir, j’veux pas parler, j’veux toi, j’veux que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises que tout ira bien que je vivrais pas ça avec toi, que tu m’aimes, me respecte j’en sais rien, un truc dans le genre ! »
Dernière édition par E. Clémence Vanderosieren le Jeu 23 Aoû - 14:37, édité 1 fois
Elle me fait tourner..la tête. Elle vient de me retourner, de me laver, tout un tas de chose. Mais je l’aime ma Clémence. La vie est pas simple avec elle, mais c’est ce qui fait qu’elle n’est pas plate, ni ennuyeuse. Elle me change, elle me rend meilleur. C’est ma meilleure partie, mais aussi la pire. Elle me met hors de moi comme elle peut apaiser toutes les peines du monde. Voilà. « Pourquoi tu me parles comme si tu parlais à ton chien ? Je suis désolé de t’avoir énervée mais j’suis pas ton chien, je suis une personne et c’est pas en gueulant que tout va s’arranger ! » Elle se met à m’aboyer dessus, pire que ce j’ai pu faire précédemment. Elle prend les choses au premier degré, et ça la rend désespérément inaccessible, impossible à percer, à mettre à nu. C’est un journal intime cadenassé, dont je n’ai pas la clef, une tortue sous sa carapace. Elle se protège et elle rejette. Principalement les hommes. C’est le reflet de la déception, due à nous, la gent masculine. « Je m’excuse. » Elle me met à mal, elle m’allonge, là, je me prosterne. Parce que je ne veux pas la perdre comme à chaque fois que je prononce quelque chose. Capter Clémence, c’est comme un marathon, quarante-deux kilomètres à pieds, et tous les jours. C’est un sport à elle seule. Par rapport à moi qui essaie de me la couler douce, de prendre la vie comme elle vient. « Tu comptais me le dire quand ? Mais déjà tu le sais depuis combien de temps toi ? » La question. Je réponds correctement c’est rien de bon, je mens, c’est encore pire. « La question à un million. À vrai dire je ne sais pas Clémence. Peut-être quand notre relation aurait été installée confortablement dans un nid douillet, sans tumulte, au moment ou elle aurait été la plus ancrée sûrement. Quand on aurait été en confiance, tous les deux. » Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Ou il faut trouver le moment propice pour les dire. Ici, c’était un carnage, peut-être que s’il s’était écoulé plusieurs mois, le choc aurait été moins intense, car elle aurait été moins réticente, moins apeurée de l’inconnu. Elle se met à parler très vite, elle énumère des tas de chose. « Tu comprends pas ? J’veux pas partir, j’veux pas parler, j’veux toi, j’veux que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises que tout ira bien que je vivrais pas ça avec toi, que tu m’aimes, me respecte j’en sais rien, un truc dans le genre ! » « Tais toi et viens là.. » Je lui coupe la parole, c’est clair et net. Je lui tends les bras, et je la prends dans mes bras. C’est tout son poids qui s’écrase sur ma poitrine. Je l’enlace aussi fort que je peux. Je la rélève et j’attrape sa main. Et je la ramène jusqu’à l’appartement sans un mot. Elle veut ni partir, ni parler, très bien. On arrive dans l’appartement et je me dirige vers la chambre avec elle. Je commence à être sérieusement fatigué. Je m’allonge avec elle, à côté de moi. On fixe le plafond, on se croirait dans 500 jours ensembles. « Je vais t’obliger à faire ce que tu veux pas faire.aPeut-être qu’un jour ça arrivera, peut-être qu’on arrivera jamais à ce stade là, personne ne le sait. Mais j’veux juste pouvoir dormir avec toi. Pas coucher avec toi. Juste dormir là, sous le plaid, avec toi, me réveiller avec toi, et te dire que j’taime. » On est là, j’attends juste une réponse et je sens qu’on ne va pas tarder à se regarder dans le fond des yeux. « Tu peux aller te doucher si t’es fatiguée, ça te fera un grand bien..Je t’attends de toute manière. »
En quelques secondes tout avait pris une tournure assez étrange. Je me sentais de nouveau sale comme avant et je voyais la tête de Jack partout. J’avais envie de crié, de partir ou simplement de me réveiller de ce cauchemars, j’avais l’impression que je ne pourrais plus jamais avoir confiance en lui et en tout ce qu’il m disait. Je l’entends me parler et me couper la parole, je le regard et ne dit plus rien. J’aurais préférer pouvoir lui répondre, me le dire quand on serait plus en confiance aurait surement était pire, mentir pendant des mois ne sert à rien autant dire la vérité tout de suite même si elle fait mal, très mal. Dans ses bras je me sens pendant un moment beaucoup mieux, près de lui je me sens en sécurité même si cela est assez étrange à vrai dire. Je me relève et le suit vers son appartement, j’entre dans sa chambre et m’allonge sur son lit, on regarde le plafond pendant un instant, un long instant d’ailleurs. « Je vais t’obliger à faire ce que tu veux pas faire. Peut-être qu’un jour ça arrivera, peut-être qu’on arrivera jamais à ce stade là, personne ne le sait. Mais j’veux juste pouvoir dormir avec toi. Pas coucher avec toi. Juste dormir là, sous le plaid, avec toi, me réveiller avec toi, et te dire que j’taime. » Je tourne ma tête vers lui et le regard dans les yeux, je pose ma main sur sa joue et acquiesce de la tête à sa phrase. Je me lève du lit et prend mon sac pour aller dans la douche. J’enlève mon maquillage qui à couler a la vue des larmes, douche, séchage de cheveux, je les attaches et sort de la salle de bain dans mon short et débardeur qui me sert de pyjama. J’ouvre la porte de la chambre et arrive vers lui, je m’assois sur le lit et le regard. « Je suis désolé .. » Je laisse un léger blanc et baisse la tête pendant un instant. « Je sais que toi non plus ça a pas du être facile d’avoir un père comme Jack et j’en suis désolé, je suis aussi désolé d’être parti comme si tout était de ta faute, je sais que c’est pas vrai mais .. j’ai eu peur. » Je passe ma main dans mes cheveux attachés et fais un petit sourire. Je lui jette un petit regard et ne dis plus rien pendant un long moment, je regarde autour de moi, toute sa chambre et revient vers son regard. « Je pense qu’on peut être heureux, en réalité je l’espère énormément mais ça sera pas simple, ça sera même très dur mais moi je suis prête a faire des efforts parce que je suis amoureuse de toi. » Mon cœur s’accélère il a ce don de le faire battre plus fort dès qu’il est présent. Je m’approche un peu plus de lui et le regard tendrement. « Je veux que tu sois fière de m’avoir, je veux que devant tes amis tu sois fière, je veux pas être dans l’ombre. »