what is family ?

temperance & maxence

i don't like you, 'cause i'm sure you want to drive me back home.

Paris s’éveille. Dutronc résonne dans ma tête alors que le soleil commence à se lever au dessus de moi. Mes yeux me piquent. Ils ont envie de se fermer, mon cerveau à envie de se mettre en « mode off » mais non. Alors que tout Paris commence à s’éveiller en même temps que le soleil, moi je ne songe qu’à aller me coucher. Encore faut-il que j’arrive à regagner mon appartement. Je regarde autour de moi pour essayer d’évaluer ou je me trouve dans la ville. Peine perdue, je suis encore trop une touriste dans mon nouveau chez-moi, pour arriver à me repérer d’un coup d’œil.
En attendant, mon portable me permet de savoir qu’il est six heures du matin. Je commence à naviguer dans les rues, encore calme (calme, proportionnellement au calme qu’on pouvait attendre à Paris), certains partent au boulot, d’autre comme moi, rentrent chez eux.
J’ai passé la soirée dans une fête, chez quelqu’un que je ne connaissais pas, évidemment, puisque je ne connais pas encore grand monde ici. En fait, l’idée c’est que je sors beaucoup, je parle avec beaucoup de personnes, mais je bois tout autant, si bien que j’oublie rapidement qui j’ai rencontré. C’et moche et pas du tout distingué, mais je m’en fous, plus personne n’est pas pour m’en tenir rigueur. Harry, mon frère, s’en tape complètement, puisque lui comme moi, avons décidé de rompre totalement avec notre famille. Ça me fait de la peine pour mes frères et ma sœur restés en Angleterre, mais… j’étais partie, ils étaient restés, peut-être qu’un jour, eux aussi prendraient leur courage à deux mains et fuiraient. Peut-être.
En route pour chez moi, j’enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. Je m’habitue tellement au bruit ambiant des nuits agitées et des journées mouvementées parisiennes que j’ai du mal à supporter ce presque-silence. Kavinsky se met en route. Je vois passer les éboueurs à cotés de moi et autres gens de la ville qui nettoient les rues pour une nouvelle journée. Je pose mes lunettes de soleil sur mon nez, parce que le soleil levant m’agresse les yeux et je continue à marcher, dans ma bulle, comme toujours.
Arrivée devant l’appartement, je me rends compte que j’ai marché longtemps, pas impossible que j’ai fait pas mal de détour. J’aime bien marcher dans les rues. Je monte les étages et me rue à la salle de bain, pour faire peau neuve. L’appartement et vide et silencieux. Je ne prends même pas la peine de savoir s’il y a qui que ce soit. Je fouille dans les placards de la cuisine à la recherche de café. Rien.
Pokerface. J’attrape ma veste, remets mes lunettes de soleil sur mon nez, lorsque j’ai mes lunettes, c’est qu’il ne faut pas me parler, c’est comme un code. Bref. Je pars en recherche d’un café ou il n’y a pas trop de monde et je finis par trouver : dans le 4ème arrondissement.
Je passe la porte et me prends quelqu’un de plein fouet. BORDEL. Ma chemise blanche était pleine de café. J’ai le droit de péter un plomb, pas vrai ? « Oh merde, non putain … oh je suis vraiment désolée je n’ai pas fait gaffe ou j’allais et je vous ai pas vu. » Je prends une serviette et commence à frotter doucement ma chemise en grommelant dans ma barbe, sèchement. « C’est bon, c’est rien ! » Si c’était quelque chose. Je lève enfin la tête pour voir qui a fait ça. Et je commence à reconnaitre les traits. Putain. Parano, je commence à regarder partout autour de moi, à la recherche d’une autre tête que je pourrais connaitre, un employé quelconque de ma mère, pour être précise, qui aurait pour but de me ramener par la peau des fesses en Angleterre. Puisque se tient devant moi, Temperance, aka ma cousine par un lien que je ne saurais nommée. Elle est là pour me ramener en Angleterre, c’est sur. La garce. « Qu’est-ce que tu fous là ? » je lâche, sèchement.

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