▬ JOURNAL INTIME DE Naïs St-James ❝ reckless serenade ❞
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Sujet: ▬ JOURNAL INTIME DE Naïs St-James ❝ reckless serenade ❞ Mar 7 Aoû - 4:17
▬ Mardi 07 août 2012 4h 30 du matin : Louise.
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« I see my pretty face in his old eyes. I listen to our blood run side by side. I throw my hands to you. I run away. It's so cold so dangerous that I can't stay. I run away from you. Into your dream I lose the one. That I was in when you told me. That I could never meet my friends. Again ... »Ma très chère Louise. Je sais que tu ne t'attend pas à recevoir des nouvelles de ma part. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette lettre, tu ne la recevras pas. Je suis égoïste comme tu le sais, comme tu me l'as si souvent reproché. Je m'adresse à toi aujourd'hui pour tenter de faire le deuil de cet amour qui m'aura valu les plus belles émotions de ma vie ; les pires aussi, mais je pense que ces dernières ne sont uniquement de ma responsabilité. J'ai toujours refusé de te partager, tu es mon tout, celle qui me complète, comment aurais je pu un jour laisser quelqu'un posséder une partie de toi alors que tu fais si bien parti de moi ? C'est impossible. Je me suis donné à toi & uniquement à toi ; même si mes actes ont laissé entendre le contraire. Rien n'a jamais été aussi beau qu'avec toi et dans l'état actuel des choses je doute que ça change. Je le réalise trop tard maintenant, mais tu es tout ce que j'ai toujours voulu : Mon unique. Ma fin. Ma douloureuse. Je suis si pleine de regret que ça m'empêche de passer à l'étape suivante, de grandir comme tu me l'a si souvent réclamer. J'aimerais réaliser ce dernier souhait que j'ai de toi. Grandir. Avancer. Évoluer. Seulement, tu ne m'as pas appris à le faire. De tout ce que tu m'as enseigné, t'oublier aurais du être le Chapitre un , j'aurais pris le temps de me préparer à te perdre & à me perdre en même temps. Espérons que je me retrouve tant je ne supporte plus ce vide qui me condamne à errer avec les souvenirs de nous. Tu vois comme nous sommes indissociable, je ne peux penser à moi sans penser à toi. Tu es cette part géante de moi qui me manque tant. Je suis blessée sans aucunes chances d'absolution. Louise, tu vois, je t'ai aimé, je t'aime toujours & ça causera sûrement la perte de mon être mais ça vaut le coup de le vivre quand il s'agit de toi. & mon âme viendra hanter celle qui ne réalisera pas la chance qu'elle a d'être près de toi. Oui, même loin de toi, je suis toujours jalouse. Et c'est pire qu'avant car ça me rend folle. Je perds la raison à imaginer comment tu comble le vide sans moi. Je perds la raison à me demander si j'ai laissé un vide et si il est plus douloureux que le miens. Je perds la raison à vouloir que tu souffre mon absence comme je souffre la tienne. Je perds la raison parce que l'instant d'après je regrette une telle pensée et réalise à quel point je suis horrible de te souhaiter ce mal. Finalement, je réalise que je n'étais pas faite pour toi alors que tu l'es pour moi. Ce lunatisme m'empêche de savoir ce qui est vraiment bon pour nous. C'est pourquoi je préfère te faire confiance à toi, tu as pris la bonne décision en me rayant de ta vie. Je ne t'ai jamais mérité, ni même apprécié à ta valeur. & ça pardonne le moi je t'en prie pour au moins m'aider une dernière fois.
Ton oubliée mais pourtant pas détachée, Naïs.
Dernière édition par A. Naïs St-James le Jeu 13 Sep - 2:04, édité 1 fois
« Maman. Je suis tombée. Je me suis écorchée. Et tu ne m’as pas soignée. Bordel ; mais où es-tu maman ? Pourquoi tu me laisse si seule dans ces moments où j’ai besoin de toi. Pourquoi m’as-tu simplement abandonnée en dépit de ce lieu qui est censé durer éternellement. J’ai regretté mes erreurs maman, chaque jours depuis que tu as décidé que je vaudrais plus rien à tes yeux. Mais j’ai tellement besoin que tu sache que j’ai besoin de toi dans mon monde, même si tu me refuse dans le tien. J’ai besoin de savoir que tu penses à moi comme moi je pense à toi. J’ai besoin que comme moi, tu écrives ces lettres inutiles que tu n’enverras jamais ; ces lettres qui ne servent qu’à immortaliser nos émotions. Maman, pardonne-moi. Reviens. Prends moi dans tes bras et dis-moi que tout ça, tu ne le veux pas. Que je suis et resterais ta petite fille en dépit de tout ce que j’aurais pu faire. Maman, parle-moi juste et aide moi à revenir vers toi. Tu me manque, on ne peut pas être séparée éternellement. Une maman on en a qu’une. Et toi une fille, tu n’en a qu’une aussi. Alors prend en considération mes plus sincères excuses pour tout ce que j’ai pu faire ou dire. Oui, je voulais te faire du mal. Chacune de mes paroles étaient spécialement réfléchir pour te blesser. Mais j’avais mal, et quand on a mal, on veut faire mal. Je n’aurais pas du mais ne m’as-tu pas appris qu’il fallait pardonner. Pourquoi me renvoi-tu mes paroles avec ton silence et ton absence. Pourquoi ne peux tu pas pardonner la petite fille que j’étais et accueillir la femme que je suis devenue ? Je me construis loin de toi, sans savoir si ce que je fais est juste. Tu ne seras jamais fière de moi si tu n’es pas là pour le voir. Reviens. Eux, c’est pas ta famille. Ne me laisse pas orpheline. L’autre jour, je suis venue te voir à l’Opéra. Quand j’ai appris que tu redonnais enfin des concerts à Paris, j’ai secrètement espéré pendant des mois que tu m’invite. J’ai toujours aimé te voir jouer tu sais et ça remonte à longtemps. Déjà quand petit fille t’installais derrière le piano tandis que je faufilais en dessous pour voir tes pieds jouer les notes. Ou quand tu étais au violon près de la fenêtre. Tu es si douée, je suis forcée d’être si pleine d’admiration pour ton talent, pour ton travail et ta réussite. Tu es un modèle tu le sais ? Tu es mon modèle et quand je te vois sur scène, je vois ce que j’aimerais devenir. Une artiste accomplie. Je suis venue te voir il y’a plusieurs jours. J’avais soigné ma tenue comme je sais que tu l’aime. Tu portes tellement attention aux apparences que c’était un gros effort pour moi de combler tes attentes et pourtant je l’ai fait. Et tu m’as vu là-bas. A la sortie des artistes, alors que j’étais resté pour te féliciter, pour te voir, pour toi. Tu m’as vu et tu es partie. Tu ne me trouve pas belle ? Pas changée ? Rien. Maman pourquoi as-tu eu si honte de moi ? C’est un jeu qui ne peut plus durer. Il faut que tu acceptes de me voir, que tu enterre cette rancœur que tu creuse au fond de toi. Je l’avoue. Je suis jalouse de tout ce que tu offres aux autres et pas à moi. Je suis ta fille. J’ai grandie. J’ai appris de mes erreurs et c’est une leçon que tu m’apprends, je pense qu’elle a eu son effet. Je ne ferais plus jamais rien contre toi. J’ai juste besoin de te parler. Je suis à un cap déterminant de ma vie. Je suis adulte maintenant. Je me prépare à réaliser ce rêve pour lequel j’ai tant travaillé. Tu te souviens quand j’étais enfant ? Que tu m’encourageais à poursuivre la voix de la peinture. Et bien ça y’est ; j’entre dans une grande école. & un jour, je marcherais sur les traces de grand-père, cet homme qui ne supporterais pas une seconde de voir ce silence entre nous, ce silence qui dure encore & toujours, et dont toi seul peut faire sonner la fin. Dis moi que tu es fière, sens toi, je fais tout ça pour toi, pour nous. Tu ne peux pas ne pas être là pour le voir. Tu sais maman, ta petite fille est seule. Je t’avais toi, et j’avais cette fille dont je suis tombés amoureuse, celle pour qui je suis partie de la maison, ou celle qui m’a donné refuge lorsque tu m’as chassé. La version différera pour qui le racontera. Mais maintenant elle n’est plus là. Elle me manque oui, j’étais avec elle comme j’étais avec toi. Non, j’étais pire. Bien pire mais c’est trop tard pour regretter. Je l’ai perdu parce que je n’ai pas compris les conséquences plus tôt. Avec elle, je ne peux plus me rattraper, mais avec toi maman, je devrais pouvoir. Notre lien est éternel. Ne l’oubli pas et pardonne moi. J’ai besoin de toi.
Dernière édition par A. Naïs St-James le Jeu 13 Sep - 2:05, édité 2 fois
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Sujet: Re: ▬ JOURNAL INTIME DE Naïs St-James ❝ reckless serenade ❞ Jeu 13 Sep - 2:01
▬ Jeudi 13 Septembre 2h 00 du matin : Louise
Je me suis perdue au printemps de la vie,
Je vis comme si je disparaissais. A chaque instant où mes yeux se referment. Mon corps s’efface laissant place à un vide similaire à celui que tu as laissé en moi. Je me transforme en quelqu’un qui n’est pas moi. Que je ne connais pas. Quelqu’un de différent. Et je l’écoute. Je l’écoute me parler de toi et c’est la meilleure façon d’avancer. Autrefois, j’étais grande. J’avais une allure qui se remarquait. Une prestance. A ma manière, j’étais belle. Belle comme le décrivent ces poètes grecque que tu aimais tant lire. Aujourd’hui, je suis petite. Minuscule. Invisible. J’aimerais tant être sauvée. Qu’on me retienne moi qui ne veut être aspirée par ce vide. Qui ne veut plus être prise dans cette chute vertigineuse qu’est ma vie. Seulement, je me tiens là. Je vomi ma solitude, ma seule alliée depuis que tu es parti. Mes larmes proviennent de mon coeur et l'assèche de plus en plus. Je me noie dans tout ce qu'il est capable de produire. Pour toi. J'ai mal. Je me plie en deux. Me serre. Je suis étourdie par les souvenirs que j'ai de toi. Je perds pieds. Je me précipite encore plus dans le vide. Je suis comme transportée. Et le seul moyen de revenir à la réalité est de tout déchirer. De tout détruire. Nos souvenirs, je les prends et les transforme en poussière. J'en perds mes repère. Cela m'envoit dans un autre monde, un monde sans toi, ou privée de souvenirs j'ai tout oublié et où alors, je me sens nouvelle. Comme juste éclose. Ainsi, pour ma propre survie. Lavée désormais de tout ce mal. De toute cette souffrance. DE tout mes péché. J'ai choisi de m'enfermer dans une cage. Cadenassée et emprisonnée à jamais, je contemple ce qui reste autour de moi. Je n'ai plus d'issue. Ma prison est mon bouclier. Et autour de moi se trouve les raisons de ma fragilité.
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L’autre jour, je suis venue te voir à l’Opéra. Quand j’ai appris que tu redonnais enfin des concerts à Paris, j’ai secrètement espéré pendant des mois que tu m’invite. J’ai toujours aimé te voir jouer tu sais et ça remonte à longtemps. Déjà quand petit fille t’installais derrière le piano tandis que je faufilais en dessous pour voir tes pieds jouer les notes. Ou quand tu étais au violon près de la fenêtre. Tu es si douée, je suis forcée d’être si pleine d’admiration pour ton talent, pour ton travail et ta réussite. Tu es un modèle tu le sais ? Tu es mon modèle et quand je te vois sur scène, je vois ce que j’aimerais devenir. Une artiste accomplie. Je suis venue te voir il y’a plusieurs jours. J’avais soigné ma tenue comme je sais que tu l’aime. Tu portes tellement attention aux apparences que c’était un gros effort pour moi de combler tes attentes et pourtant je l’ai fait. Et tu m’as vu là-bas. A la sortie des artistes, alors que j’étais resté pour te féliciter, pour te voir, pour toi. Tu m’as vu et tu es partie. Tu ne me trouve pas belle ? Pas changée ? Rien. Maman pourquoi as-tu eu si honte de moi ? C’est un jeu qui ne peut plus durer. Il faut que tu acceptes de me voir, que tu enterre cette rancœur que tu creuse au fond de toi. Je l’avoue. Je suis jalouse de tout ce que tu offres aux autres et pas à moi. Je suis ta fille. J’ai grandie. J’ai appris de mes erreurs et c’est une leçon que tu m’apprends, je pense qu’elle a eu son effet. Je ne ferais plus jamais rien contre toi. J’ai juste besoin de te parler. Je suis à un cap déterminant de ma vie. Je suis adulte maintenant. Je me prépare à réaliser ce rêve pour lequel j’ai tant travaillé. Tu te souviens quand j’étais enfant ? Que tu m’encourageais à poursuivre la voix de la peinture. Et bien ça y’est ; j’entre dans une grande école. & un jour, je marcherais sur les traces de grand-père, cet homme qui ne supporterais pas une seconde de voir ce silence entre nous, ce silence qui dure encore & toujours, et dont toi seul peut faire sonner la fin. Dis moi que tu es fière, sens toi, je fais tout ça pour toi, pour nous. Tu ne peux pas ne pas être là pour le voir. Tu sais maman, ta petite fille est seule. Je t’avais toi, et j’avais cette fille dont je suis tombés amoureuse, celle pour qui je suis partie de la maison, ou celle qui m’a donné refuge lorsque tu m’as chassé. La version différera pour qui le racontera. Mais maintenant elle n’est plus là. Elle me manque oui, j’étais avec elle comme j’étais avec toi. Non, j’étais pire. Bien pire mais c’est trop tard pour regretter. Je l’ai perdu parce que je n’ai pas compris les conséquences plus tôt. Avec elle, je ne peux plus me rattraper, mais avec toi maman, je devrais pouvoir. Notre lien est éternel. Ne l’oubli pas et pardonne moi. J’ai besoin de toi.