Sujet: Cendrillon écume les bars ı Maxxie Ven 27 Juil - 23:54
Cendrillon écume les bars
La fête battait son plein, tout comme le sang battait mes tempes. La musique assourdissantes m'empêchait presque d'écouter convenablement mon interlocuteur, même si celui-ci n'était pas une lumière. Sincèrement, qu'en avais-je à faire que son père dirigeait une grande entreprise de - quoi déjà ? - de communication... Que c'était inintéressant ! À se croire beau, à se croire parfait, j'avais tout bonnement envie de lui renverser en raison de ma maladresse mon verre sur ses pieds chaussés par les plus grands. Malheureusement, je tenais trop à l'alcool pour en gâcher, surtout que cette vengeance n'en valait aucunement la peine. Je me contentais d'acquiescer ses dires sans vraiment y réfléchir, servant ainsi sa soupe. Celui-ci ne souhaitait qu'être vu qu'en bonne compagnie, soit de personnes jeunes et somptueuses ayant toute leur jeunesse devant eux. Autant dire qu'il était loin d'être le genre d'homme que j'adulais... De plus, je détesta is sentir sa main aller et venir de ma hanche à ma taille : je n'étais pas son objet ! Je tentais vainement de le lui faire savoir tout en me reculant de quelques pas, bien qu'il joua à l'aveugle et reprit de plus belle. Quelle idée d'accepter un rendez-vous avec lui ! Sous ses airs de dandy, se cachait un véritable monstre de prétention, manquant cruellement de valeur.
« Comme je te le disais tout à l'heure... » Pitié ! Qu'il se fasse assommer par quelque chose, n'importe quoi ! Tant qu'il ne continuait pas son affreux monologue... Son timbre bas qu'il tentait de rendre attirant me répugnait au plus haut point, et j'avais l'impression d'être transportée au temps des mes quatorze ans, où j'étais forcée de fréquenter les hautes sphères ennuyeuses... Un élan de bon sens mêlé de rebellions m'assaillit : en quel honneur restai-je en ce lieu ? « Père a été contraint de licencier... » Avant même que le prétentieux n'ait eu le temps de terminer sa phrase qu'une tâche de vin teintait sa chemise autrefois si immaculée. Un malsain sentiment de satisfaction se propageait dans mon corps, si bien que j'affichais le plus grand des sourires. Cela lui apprendra à être si centré sur sa pauvre personne. La colère et l'étonnement déformait son visage de dandy, et j'en profitais pour me détourner de lui et briser tout contact. Un intense bonheur remplaçait à présent ma lassitude, et je progressais avec une élégance propre à moi vers la sortie.
Mes pieds, mes mollets, la totalité de mes jambes me mettait à rude épreuve : une soirée de perfides plaisirs perchée sur des talons Louboutin n'était pas de tout repos... Je parvenais cependant à que cela ne se répercute aucunement sur ma manière de marcher, et je reposais mon verre sur le comptoir, lançant une dernière œillade au barman plutôt mignon. À contre cœur, il fallait bien que je rentre tôt ou tard, il fallait que je reprenne un rythme de vie un tant soi peu normal, même si l'envie me manquait. Aussitôt, je déambulais dans les rues parisiennes, respirant l'odeur émanant des maisons aux alentours, et des nombreuses boissons qui ont coulées dans ma gorge. N'ayant plus personne pour qui faire bonne figure, je me permettais de tituber légèrement, ne possédant plus vraiment la force de me contenir. J'aimais être pompette juste pour ne plus avoir à penser, et je pouvais ainsi oublier tous mes soucis.
Tandis que je passais devant une baie vitrée, je tentais une escale, à la fois pour fumer une cigarette et juger de l'intensité des dégâts. Ma peau hâlée mettait en valeur ma robe bustier et courte dorée, tout en faisait ressortir à mon grand dam, mon manque incontestable de poitrine. Certains jours, j'adore mon buste plat, et d'autres je regrette amèrement celui-ci... Toutefois, je pouvais admirer mes jambes mincissimes et entretenues avec persévérance. Ou plutôt parce qu'il m'arrivait d'oublier de manger, de temps à autre, même si cela ce n'était qu'un secret que je gardais pour ma pomme, presque honteuse de mon manque d'écoute par rapport à mon corps. Alors que l'allais porter ma clope à ma bouche où résidait les dernières traces d'une rouge à lèvre fushia, je sentais une présence derrière-moi, et passa une main dans mes cheveux en bataille avant de me retourner, et découvrir à ma plus grande surprise Maxxie.
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Sujet: Re: Cendrillon écume les bars ı Maxxie Sam 28 Juil - 19:24
La même rengaine, la même vie posée et affreusement ennuyeuse. Ta fiancée est passée te voir ce soir, elle t'a raconté sa journée, et toi en bon futur mari tu l'as écouté jusqu'au bout, sans broncher. Tu n'as pas pus en placer une, de toute façon elle ne t'écoute jamais. Sa vie est plus passionnante que la tienne, plus mouvementée. T'es juste le mec qu'elle va épousé et elle ne te connait pas, ne souhaite pas te connaitre. Tu sais quasiment tout sur elle, dans les moindres détails. Tu mémorises la moindre information qui pourrait t'aider à lui faire des cadeaux ou autre. Le futur marié parfait. Des fois elle te parle d'avoir des gosses et toi.. Tu la regardes avec ce regard faussement amoureux et rêveur. Tu n'as rien à répondre, si elle veut des enfants de toi, elle en aura. Tu dois la chouchoutée, tu dois tout faire pour qu'elle soit heureuse, sans penser à ta petite personne. Tu lui as fais à manger et tout ce dont elle désirait. Tu l'as chouchouté, l'a embrassé et tu l'as laissé filée. La routine de tous les jours ou presque depuis que tu es en vacances. La solitude de la villa familiale te pèses alors la présence de cet espèce de rayon de soleil ne te fait pas de mal. T'aimes sa présence, c'est en partit pour ça que t'en es là aujourd'hui. Pourtant plus ça va, moins tu la supportes. Ses conversations tournent toutes autour du même sujet et toi, t'aimerais parlé de toi, de ta frustration face à elle, de ta solitude. Mais tant pis, tu le gardes pour toi, comme tu as toujours tout garder pour toi. Tu n'as rien de mieux à faire. Tu veux pas la décevoir. Elle compte trop pour toi pour que tu brises tout.
Tu sors ce soir. Comme quasiment tous les soirs pendant le week end -et pendant la semaine aussi, mais c'est rare, malgré que ce soit les vacances-. Tu te rends dans ses bars dit "branchés" de la région parisienne, fringué avec un jeans Guess et un haut Zadig et Voltaire tout ce qu'il y a de plus basique. Tu ne cherches pas à attirer l'attention plus que ça, tu ne peux pas cacher cette appartenance à la classe aisée vu que toutes tes fringues viennent de célèbres maisons de coutures. Tes parents t'ont transmis leurs goûts de luxe, malheureusement. Tu bois encore et encore, assis au bar, seul. Les filles te draguent, tu les repousses. T'as pas envie d'une poule qui glousse près de toi, t'as pas besoin de ça. T'as envie d'être avec ta meilleure amie, là tout de suite. Tu soupires alors que ta vue commence à se troublée, alors que tu sens le monde penché dangereusement. Tu payes, tu sors, tu veux rentré. Tu sais pas trop où t'as attéris mais tu marches dans la rue, les larmes aux yeux. Tu te lamentes mentalement de cette vie de merde que tu dois supporté. T'aimerais être libre, pourtant c'est impossible. Tu chantonnes un air triste alors que tes pieds t'emmènent tu ne sais où. Tu ne sais pas qui tu as envie de voir, tu ne sais pas ce que tu as envie de faire. Tu marches telle une âme en peine à la lueur des lampadaires de la rue. Tu trébuches plus d'une fois sur le rebord du trottoir et tu manques de t'étalé sur le clodo du coin qui dort profondément près du distributeur d'argent. Tu finis par abandonner et tu t'assois là, à même le sol. T'attends, les yeux fermés, quelque chose t'arrive. Soudain, les bruits de talons te font lever les yeux. T'esquisses un sourire en voyant qui arrive. Géraldine, cette amie d'enfance dont tous les souvenirs ne sont que rires et douceur. Tu te lèves et tu fonces vers elle en courant tel un gosse avant de te jeter à son cou. « Oh oooooooooooooooooui! C'est justement toi que je voulais voir! » Tu lui voles un baiser en guise de bonjour alors que tu te blottis à nouveau contre elle. La solitude s'envole.
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Sujet: Re: Cendrillon écume les bars ı Maxxie Sam 28 Juil - 21:57
Cendrillon ecume les bars
Je m'avouais étonnée de le voir ainsi, affalé à même le sol, moi qui avais l'habitude de le connaître plus élégant. Ma fois, j'étais assez culottée de penser cela, moi-même j'étais dans un état lamentable, sans doute causé par le trop plein d'alcool dans mon organisme. Celui-ci se releva avec enthousiasme, prononçant une phrase qui me fit sourire : moi aussi j'étais plus qu'heureuse de le voir. Cela ne faisait pas très longtemps que nous ne nous étions plus vus, mais nos escapades étaient souvent compromises par sa fiancée, dont il devait s'occuper. Lorsqu'il se jeta littéralement à mon coup, je manquais de chavirer tant je ne tenais qu'à un fil. Boire n'avait pas que de petites séquelles sur ma personne, à mon grand dam... J'espérai ne pas m'étaler au risque de nous faire tomber tout deux dans la caniveau, et nous serions pareils aux SDF accrochés à leur bouteille du matin au soir. Maxxie se blottit contre moi après m'avoir volé un baiser. C'était ainsi entre nous, nous étions en quelque sorte des "Sex Friends" même si je n'appréciais pas trop le mot. Nous nous racontions nos malheurs, ce qui nous tracassait sans manquer une fête tous les deux.
« Ravie de voir que je te manque aussi... » murmurai-je tout en resserrant notre étreinte. Il était la seule personne que je voyais encore depuis ma fugue de cet univers mondain, peut être parce qu'il n'était pas le même qu'eux ? Que tous ces petits bourgeois incapables de fumer de l'herbe sans recracher leur poumons ? Bien évidement, je n'ai jamais rencontré mieux que lui, ou même égal. Même dans mes amis marginaux et poètes, aucuns ne me comprenait mieux que lui. D'ailleurs, j'osais tout lui raconter, dans les moindres détails, puisque quelque chose me poussait à avoir confiance en lui. Même si je ne lui avait jamais avoué l'origine des cicatrices recouvrant mon dos, bien qu'il le faudra tôt ou tard. Dans cette situation je préférai que ce soit le plus tard possible. « Alors, Maxxie, que fais-tu en pleine rue de Paris... » Je jetais un regard circulaire aux alentours. « Seul ? » Je me serais plus attendu à le savoir en compagnie d'amis, le connaissant ; je n'allais pas m'en plaindre. J'avais envie de me lover dans ses bras, de discuter des heures durant autour d'un bon verre, une clope à la main, comme nous l'avions toujours fait, et la plupart du temps nous terminions sous une couette.
Alors que je tentais vainement de me dépêtrée de son étreinte, j'avais horriblement chaud, je ne pus tenir sur mes cannes plus longtemps. Mes jambes vacillèrent dangereusement tandis que j'avais toujours les bras autour du coup de mon ami, et j'espérai ne pas l'entrainer dans ma chute. Tout se déroula au ralenti, comme dans un film, sauf que là nous n'étions aucunement informés de cette scène. Nous nous écroulâmes à terre dans un bruit sourd qui fait sourciller le clodo d'en fasse. « Aie... » L'alcool me faisait tourner la tête, si bien que je ne devais plus être tout à fait maitresse de mes faits et gestes. Pour couronner le tout, je peinais à me relever et dû me contenter d'être à califourchon sur Maxxie, attendant de pouvoir me camper sur mes jambes. La situation me paraissait si comique que j'éclatais d'un rire cristallin, avant de lui sourire timidement. « Pardonne-moi d'être si lourde hein... » Prise d'une envie soudaine, ivresse lorsque tu nous tiens !, je déposai un bref baiser sur son front, presque en guise d'excuse. « J'ai dû trop boire... »
La haute société fait des gens qui la côtoient des sortes de braves personnes, parfaitement éduquées. C'est fou, l'image que l'on a de la bourgeoisie de nos jours c'est ça. Des vêtements chers et impeccables, des manières dignes d'une none dans un couvent et une manière de parler qui n'est plus habituelle de nos jours. Ils se foutent tous le doigt dans l'oeil en pensant ça. Ils n'ont pas idée de la débauche incongru qui se cache derrière ses beaux habits. Un voile qui permet de cacher une mauvaise habitude. La débauche et la bourgeoise, une seule et même chose. Il ne faut pas croire que tous les riches ont des balais dans le cul. La plupart font des soirées où tout le monde finit complètement torchés. Il ne faut pas juger un livre à sa couverture n'est ce pas? Tout le monde les a toujours jugé comme ça. Ils doivent être un exemple. Exemple mon cul. T'es loin d'être l'exemple même de la perfection. Tu es infidèle. Tu te fous pas mal que ta future femme en souffre vu que tu ne l'aimes qu'en amie. C'est tellement le bordel dans ta vie qu'à force, tu sais plus vers qui te tourner. Tes parents ne sont plus là pour t'épauler et dans tous les cas, ils ne sont pas d'une grande aide. Eux, ils sont comme le monde s'attend à les voir. C'est pas ton cas. Une fois tu t'es même demandé si t'avais pas été adopté pour ne pas aimer à ce point le milieu duquel tu viens. Bien sur, le luxe et tout, c'est pas si mal, mais on s'en lasse bien vite. Une vie où tout doit être exemplaire. Dieu n'a pas créer de personne parfaite, il doit bien y avoir une raison à cela, alors pourquoi chercher à l'atteindre cette stupide perfection? Bonne question. Géraldine sait quasiment tout de ta vie, dans les moindres détails. C'est surement pour ça que tu tiens à ce point à elle.
Tu t'affales à moitié contre elle. Tu tiens pas debout, l'alcool fait des dégâts après tout. Tu lui as volé ce baiser, signe de bonjour. D'habitude, tu fais pas ça. Tu ne te risques pas à embrasser une autre que celle qui t'es destinée. Quand t'es bourré, c'est autre chose, les bonnes manières tu t'en fous royalement, elles te passent au dessus de la tête, tu te lâches. Elle t'avait manqué. Ca faisait déjà un moment que tu ne l'avais pas vu, trop occupé avec cette poule de luxe qui te sert de fiancé. Tu la serres contre toi, comme si c'était la dernière fois que tu pouvais l'faire. « Ravie de voir que je te manque aussi... » Un murmure qui t'arraches un large sourire. Bien sur qu'elle te manque. Qu'elle idée de penser que ce n'est pas le cas. Elle te manque parce qu'elle, elle te comprend. Elle, elle t'apprécie pour ce que tu es vraiment au fond et elle ne te jugera jamais. « Alors, Maxxie, que fais-tu en pleine rue de Paris... Seul? » Tu regardes autour de toi. A part ce clodo qui vous fixent, vous êtes seul. T'avais envie d'être seul ce soir, ne pas voir le visage de cette femme qui te murmure des je t'aime à tout va auxquels tu ne sais répondre. « J'ai bu... Tout seul oui parce que... Bah... J'en avais marre d'être avec elle et que j'avais envie d'oublier qu'elle existait... Et puis j'ai pas envie de coucher avec une fille ce soir alors j'suis toooooooout seul... Fin avec toi maintenant. » Tes mots sortent difficilement mais elle doit te comprendre. Dans tout les cas l'idée générale était claire. Tu ne voulais pas être avec elle. Peu importe dans quelle situation, t'étais mieux très loin d'elle. Tu passes une main dans la chevelure blonde de ta meilleure amie avec qu'un sourire affreusement niais se dessine sur ton visage. « Et toi pourquoi t'es là? T'es belle en plus avec cette robe... T'avais un rancard? » Surement. Tu la trouves toujours autant resplendissante. Depuis que vous êtes gosses tu la trouves jolie, tu lui trouves ce petit truc que certaines filles n'ont pas. Elle essaye de se défaire de ton étreinte mais bientôt, vous vous retrouvez le nez par terre. Tu te mets à rire comme un con alors que le clodo se réveille et vous fixe. « Aie... » Elle se met à califourchon sur toi alors que tu continues de rire et que son rire rejoint le tiens. La situation est plutôt comique après tout. « Pardonne-moi d'être si lourde hein... » Tu lui pinces les côtés pour qu'elle arrête de dire des conneries pareilles. « tais tooooooooooi, t'es pas lourde ! » Tu souris alors que t'essayes de mieux t'installer parce que t'as le rebord du trottoir dans la colonne vertébrale. Elle dépose ses lèvres sur ton front et tu souris à novueau. « J'ai dû trop boire... » Tu ris à nouveau. « Et moi donc ! »
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Sujet: Re: Cendrillon écume les bars ı Maxxie Mer 1 Aoû - 3:08
Cendrillon ecume les bars
Que nous étions bien, l'un dans les bras de l'autre ! Un véritable havre de bonheur, songeai-je tout en esquissant un sourire. Maxxie jeta un regard circulaire, comme pour s'assurer que personne ne l'accompagnait, c'est suite à cela qu'il s'engagea dans sa réponse. Ce dernier n'avait aucunement besoin de spécifier qu'il venait de boire, sa démarche et son attitude me le certifiaient. Je ne devais pas en mener large, moi non plus en raison des verres que je m'étais enfilés tout au long de la soirée... La suite qui me parvient aux oreilles me fit de la peine pour sa fiancée : il en avait assez d'elle. Bien évidemment que vivre avec une personne que l'on n'aime pas de la même manière que l'autre nous aime n'est pas une vie, mais la situation de cette fille m'attristait, moins que celle de mon meilleur ami. À l'origine, j'aurais dû être sa fiancée, et ainsi sa future femme, bien que ma fugue entre autres choses me compromirent cette place. Heureusement d'ailleurs, j'aurais détesté devoir me marier avec Maxxie, même je l'adorai à un point inimaginable. Il faut simplement s'unir de cette manière que lorsque les deux personnes éprouvent l'un pour l'autre un puissant amour.
Il passa une main dans mes cheveux, accompagné d'une expression niaise, mais tout à fait charmante. Je regrettais de passer si peu de temps en sa présence, j'aurais aimé que nos moments durent beaucoup plus longtemps. Les compliments m'étant adressés me firent plaisir, si bien que j'étouffais un petit rire avant de répondre. « Ouais... 'Fin j'avais... Au Baron avec un mec vraiment con qui faisait que parler de ses parents... » Je soupirai avant de tenter d'éclaircir mes idées : j'étais trop pompette. « En plus, qu'est-ce qu'il... qu'est-ce qu'il était lourd à me toucher la hanche, là, j'suis pas une catin non plus... » Ce genre de gars, tu le crois attentionné un temps, et surtout sérieux avec son chino en toile bordeaux, mais tu tombes que trop vite de haut dès qu'il commence à vouloir te mettre dans son lit. « Du moins, il aurait pu me glisser quelques mots doux et attendre que je sois plus soule... J'aurais pu l'entrainer dans un coin et enlever ma robe, mais j'devais pas être d'humeur... »Je plaisantais tout me blottissant encore plus contre lui. Il fallait avouer que je n'étais pas du genre à rentrer sobre d'une fête, mais pas non plus à me donner au premier venu.
Alors que j'essayais vainement de me dépêtrer de son étreinte, je vacillais et l'entrainais dans ma chute. La douleur était minime, je devais avoir un bleu sur le bras, tout au plus... Le corps de Maxxie avait amortie l'incident, et je l'en remerciait. Ce dernier me pinça, comme l'on le fait pour détecter le moindre bourrelet, mais n'en ayant pas un seul, il se contenta de me certifier que je n'étais pas lourde. Je souris de plus belle, et lui laisse le loisir de mieux s'installer : avoir la colonne sur le rebord du trottoir n'était pas la meilleure position. Je me décidai après avoir remarqué que même en ayant bu il concevrait une certaine élégance et beaucoup de beauté, alors que la plupart de ceux que je connaissais la voyaient s'effacer dès le premier verre, de me relever en douceur. Mes jambes tremblaient légèrement tandis que je me tenais au réverbère. « J'habite à deux pas. » je soufflais-je tout en me recoiffant. « Tu veux... passer ta nuit là puisque t'as pas envie de la voir là ? »
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Sujet: Re: Cendrillon écume les bars ı Maxxie Sam 4 Aoû - 16:36
Tu penses beaucoup trop au bonheur des autres. T'es pas assez égoïste, au contraire. Tu te demanderais presque comment t'en es arrivé là, à te laisser guider par une femme que tu n'aimes pas. Tu te demandes pourquoi tu t'es pas soulevé avant, pourquoi tu n'as pas stoppé les hécatombes que tu créais. Tu l'as laissé espérée secrètement que l'amour qu'elle te porte t'atteindrait, te submergerait. Ce n'est pas le cas, c'est loin de l'être. Ca te ferais presque pitié de savoir que ses sentiments sont forts à ton égard alors qu'au fond, tu n'en as strictement rien à foutre. Elle est comme ta soeur. Aucune pensée de plus envers elle. Au fond, elle doit en avoir conscience, mais ne veut juste pas l'admettre. Tu es con de penser que tu pourras continuer toute ta vie comme ça, à jouer, faire semblant. Tu ne veux pas avoir à faire ça mais faut bien sauver les apparences. Heureusement pour toi que tes parents n'en savent rien. Tu serais déjà surement mort et enterré. Ils te renieraient surement tellement leur honte serait grande. Le petit qui a déshonorer sa famille. Ca te hante pas mal au fond, tu flippes pas mal. Tu veux pas qu'elle se rende compte du "peu" de sentiments que tu as pour elle. Tu tiens à elle et tout, mais l'amour n'est pas là. Tu vas pas te forcer, ils devraient comprendre. Ils ne peuvent pas. C'est plus fort qu'eux. Tu te la mets en sourdine et tu gardes cette immense frustration en toi. Tu n'as pas tellement le choix.
La douceur a toujours fait partit intégrante de toi. Tu passes ta main dans ses cheveux, signe d'affection. T'es aussi super câlin, super tactile, mais ça très peu de personnes sont au courant. « Ouais... 'Fin j'avais... Au Baron avec un mec vraiment con qui faisait que parler de ses parents... » Tu la regardes. Une si belle fille devrait pas avoir de mal à se trouver des prétendants. Pourtant c'était toujours avec la même sorte de fascination que tu découvrais à chaque fois que ses rendez-vous étaient tous plus nases les uns que les autres. « En plus, qu'est-ce qu'il... qu'est-ce qu'il était lourd à me toucher la hanche, là, j'suis pas une catin non plus... » Au fond savoir qu'on touche ta meilleure amie te fait sacrément chier. La traitée comme une pute a des limites, surtout avec toi. T'as beau être gentil, on touche pas aux gens que tu aimes. Les caresses sont bien oui, certes, à petite dose. « C'est qui? Que j'aille lui apprendre à être un vrai gentleman à ce porc. » D'ordinaire, t'es loin d'être comme ça. Tu veux te tenir loin des emmerdes et tout le reste. Quand t'as un coup dans le nez c'est tout le contraire. Tu fonces au milieu des emmerdes, tête baissé. « Du moins, il aurait pu me glisser quelques mots doux et attendre que je sois plus soule... J'aurais pu l'entrainer dans un coin et enlever ma robe, mais j'devais pas être d'humeur... » Tu ris légèrement alors qu'elle se blottit contre toi et que tu la serres un peu plus dans tes bras. Tu sais très bien comment elle est, mais c'est comme ça que tu l'aimes.
Le sol est néanmoins bien froid. T'aimes rire avec elle, t'aimes ce genre de proximité mais la position n'est pas la plus confortable au monde. Tu préférerais être tombé sur un lit bien moelleux plutôt que sur le sol de béton. Tu passes tes bras autour d'elle pour te tenir un peu mieux alors que tu la regardes, complètement torché. Elle est belle ta meilleure amie, t'as vraiment de la chance de l'avoir. Tu la vois, tu vois ses jambes frémir sous le poids de son corps, tu te relèves un peu alors que tu t'étires, faisant craquer ta colone vertébrale. « J'habite à deux pas. » Tu poses tes yeux sur elle sans savoir ce qu'elle veut dire. Elle t'invite chez elle? Dans tous les cas tu saurais pas rentrer chez toi dans l'état dans lequel tu es. Tu te perdrais dans les ruelles sombres de Paname. « Tu veux... passer ta nuit là puisque t'as pas envie de la voir là ? » Tu te lèves en haussant la tête. Pourquoi pas? Avoir de la compagnie, être ailleurs que chez toi ne peux pas te faire de mal, bien au contraire. T'en as étrangement besoin. La familiarité de ta villa devient lassante à force. « Avec plaisir. J'ai envie d'passer du temps avec toi ma meilleure amie chérie! » Tu te lèves difficilement et tu la prends dans tes bras avant de la serrer très fort contre toi. « T'façon j'arriverais pas à rentrer... Je sais limite pas où on est là ... » Tu te mets à rire. T'as trop bu. Beaucoup trop.