Si le soir Baesyl s'adonnait à travailler, vendant la vue de son corps à de nombreux clients, la bave dégoulinant de leurs bouches, qui le payaient encore et encore pour se dandiner en caleçon aidé d'une barre en métal, il fallait bien qu'à côté il fasse quelque chose. Il était certes bien musclé, mais à force de ne rien faire, ces derniers commençaient à fondre telles de vraies tablettes de chocolat. Et la direction lui avait bien fait remarqué la première fois que ça arrivait. Ils voulaient des types biens, comme si c'étaient des mannequins, sauf qu'à la place de faire des photoshoots ils donnaient leurs corps. Et c'était soit se plier aux exigences de Mr. le Patron , soit être licencié sur le champ. Et après un premier rappel à l'ordre, le jeune parisien avait jugé bon d'aller au terrain s'entretenir tout ça avant que ça ne devienne un cas grave.
Le Seizième Arrondissement. Autant dire qu'il n'avait pas envie. C'était à l'autre bout de Paris. Et donc il allait encore devoir se taper les plaintes habituels des habitués du métro, du RER et tout le blabla parisien qui faisait que ... pour le déplacement c'était l'enfer. Surtout en été. Cependant, fallait faire des concessions. Arrivé au gymnase, il s'était immédiatement changé dans les vestiaires et s'était accaparé d'objets pour faire travailler ses muscles. Et après deux bonnes heures, il pensait enfin qu'il avait fait sa tâche quotidienne. Et que le seizième arrondissement était fini pour lui. C'est ce qu'il croyait avant d'avoir posé les yeux sur ce beau mâle qui faisait du sport. Il l'avait déjà aperçu à des fêtes, et bourré, il avait néanmoins un certain charme. Et là soudainement, il avait cette envie de baiser. Mais pas avec n'importe qui. Non. Avec lui. Et déterminé, il avançait vers l'homme d'un pas certain : « Alors, on s’entraine dur ? Un peu de détente, ça t’ferait du bien, tu crois pas ? » Ton aguicheur. Il n'allait pas tourner autour du pot !
Sujet: Re: Everybody wants to love ஜ maxxie&baesyl Sam 4 Aoû - 21:38
Routine, encore et encore. Tous les jeudis tu répètes les mêmes gestes, les mêmes mouvements. Une histoire qui ne cesse de se continuée, encore et encore sur les mêmes choses insignifiantes, sans grandes importance pour ta pauvre vie. Le jeudi c'est ta journée, entièrement consacrée à toi. Tu ne penses à personne d'autre qu'à ton bien être moral et physique. Le matin footing au bord de la Seine avant de déjeuné avec ta fiancé au restaurant près de ta salle de sport dans laquelle tu finis ta journée. T'as toujours fais la même chose depuis plusieurs années. Ca te lasses légèrement à force mais l'envie de prendre soin de toi est plus forte que tout. Tes parents t'ont toujours habité à cette journée entièrement consacrée à toi. Ils t'ont toujours encouragé pour que tu fasses du sport, que tu t'entretiennes, c'est resté. Tu es tellement complexé par ton corps. Un seul gramme en trop te fait perdre tous tes moyens et t'entraîne à la salle de sport pour un entrainement approfondie, parfois peut-être trop brutal pour le peu de graisse que tu as à perdre. Tu ne veux pas être en dehors de cette espèce d'image de perfection que tu t'es fixé depuis ton adolescence. Tu veux être dans la normalité, à tous prix. T'as déjà fais des malaises pour avoir trop bosser. T'as pris l'habitude à force. Tu compenses. T'essayes de manger équilibré pour prendre le moins de poids possible. Tu es complexé. Horriblement même. Tu ne te sens pas toi même avec quelques kilos de trop, tu ne les supportes pas.
Après ton footing et ton repas express avec ta fiancée, tu te diriges vers ta salle de sport dans le seizième. Tu es devenu un habitué fidèle. Tu connais tous les profs de sport, tu les apprécies. Tu t’entraînes des fois, seul à seul avec un prof de fitness qui a la gentillesse de prendre un peu de son temps pour toi. Mais aujourd'hui tu viens seul, sans avoir besoin de qui que se soit. Tu salues la standardiste qui te fait un clin d'oeil alors que tu passes le pas de la porte. Tu dis bonjour à une bande de filles avec qui tu as fais un cours de zumba l'autre jour et finalement tu vas t'installé aux appareils de musculations. Tu t'es changé directement en venant, tu ne supportes pas de t'exhiber en caleçon devant tous ses regards insistants. Tu préfères te changer chez toi, à l'abris des regards. Des fois, l'impression de vivre dans le corps d'un adolescent peu sur de lui te hante, te poursuit. Tu t'installes au tapis de course et tu te mets à courir petit à petit. Une fois le temps écoulé, t'attrapes ta bouteille et tu avales une grosse gorgée d'eau. Tu t'éponges ton front qui ruisselle de sueur et tu vas te placer au rameur un peu plus loin. « Alors, on s’entraine dur ? Un peu de détente, ça t’ferait du bien, tu crois pas ? » Un ton aguicheur t'interrompt dans tes exercices, ton regard se pose sur ton interlocuteur. Tiens, ce type. Ce Baesyl qui t'a vu bourré un jour et qui depuis cherche à te courir après. Il sait que tu as un penchant pour les hommes. Mais le crier sur tous les toîts n'est surement pas une bonne idée. « Non, ça va. Je viens d'arrivé, je ne suis pas fatigué. » Un léger sourire. Tu te re-concentres sur ta machine et commence à t’entraîner. « Je ne savais pas que tu venais ici. Ca me fait étrange de te croiser ici alors que je viens toutes les semaines. »