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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Mer 18 Juil - 19:52
« J'sais pas, vingt-trois heures peut-être, j'en sais rien, putain. » J'ai un léger rictus de désolation. Je sais pas quoi lui dire, moi j'sais même pas quand j'suis montée dans cet ascenseur alors je peux pas l'aider. Et autant le dire clairement, ne pas pouvoir aider les gens, ça a le don de m'énerver profondément. Parce que oui, aider les gens c'est un peu... comment dire ? Ma mission, je sais pas comment expliquer ça. J'ai toujours envie d'aider tout le monde, de contenter tout le monde, même Tim. Surtout Tim. Surtout dans cette situation. Mais j'ai pas de montre, j'ai pas de montre, j'vais pas en fabriquer une comme ça et encore moins la pondre. Alors voilà, on est condamnés à ne pas connaître l'heure mais tant pis. Ca a l'air de le préoccuper, mais j'ai peur de lui demander pourquoi. Premièrement, parce que ça me regarde pas, deuxièmement parce qu'il a l'air sur les nerfs et que j'ai peur qu'il se mette à gueuler. Et j'ai vraiment pas envie qu'il se mette à me crier dessus, alors j'me tais. Et puis de toute façon, je sais pas quoi lui dire. Tout ce que je pourrai dire ne serait que foutaise. T'façon, j'suis crevée, donc j'ai pas envie de parler, j'ai juste envie de dormir. Parce que c'est pas que j'suis tombée deux fois, mais j'suis tombée deux fois. Et en plus de ça, j'ai fait un câlin à Tim, j'ai répondu à deux questions et j'ai demandé mon doudou. De quoi pomper toute mon énergie vitale. Surtout que j'ai pas beaucoup manger avant de venir avec Tim, alors voilà... Alors je reste dans mon coin, je souffle et je tente de passer le temps comme je peux. Et après avoir fermé les yeux quelques secondes, j'entends Tim qui a l'air en mouvement. Alors j'ouvre les yeux, parce que je suis curieuse. C'est un défaut, je sais, mais c'est pas un pêché, alors autant l'être. En ouvrant les yeux, je le vois sur cette barre, de laquelle il est tombé il y a cinq minutes. Il tente de se hisser sur le toit et je vois bien qu'il est entrain de galérer. Mais j'ai pas envie de l'aider cette fois, je suis trop morte pour ça. Et puis avec la chance que j'ai, je vais me ramasser son pied dans ma figure et je vais commencer à saigner. Bref, je l'aide pas et j'le regarde se démener. En fait, j'ai envie parce que j'aurai pas aimé qu'on me laisse livrée à moi-même comme ça et puis, que j'ai pas envie de le voir tomber. Mais je l'ai déjà prouvé, je l'aiderai pas en tentant de l'aider, la dernière fois ça a été un échec. Alors j'abandonne... avant même d'avoir essayé, oui. Je suis une faible, mais ça, je le sais... Enfin bref, il finit enfin par atteindre le toit de l'ascenseur, ce qui est assez rassurant en fait. Parce qu'il est pas tombé et j'me dis qu'il risque plus grand chose une fois là-haut. J'espère juste qu'il va pas tenter de couper les fils ou de faire je ne sais quelle bêtise parce que j'ai pas très envie de mourir ce soir. Mais non, finalement au bout de quelques minutes, il reprend la parole juste pour dire : « J'redescends. » et il redescend. J'le suis du regard, parce que je vois bien qu'il est pas bien. Sauf que je sais pas trop quoi dire, ni quoi faire. Je vois bien que c'est pas le moment, mais j'ai un besoin vital, c'est de toujours faire ce que je peux pour aider. Alors maintenant que je risque plus de me faire mal ou de lui faire mal, bah j'ai envie de dire quelque chose. Ou de faire quelque chose. Je frotte le morceau de tissus qu'il m'a donné entre mon pouce et mon index pendant quelques secondes. Mon doudou me manque vraiment, mais je vais faire avec... Je prends une inspiration, et d'une voix à la fois mal-assurée et assez basse, je lance. « Ca va aller... » C'est ce que les gens disent toujours, mais les gens, ils sont peut-être un peu cons. Mais je sais que je suis pas la fille la plus intelligente au monde, alors j'dois être comme tout le monde. Bref, je crois qu'il va exploser.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Mer 18 Juil - 21:51
Je reste dans mon coin et j'essaye de m'endormir. Mais je dois avouer que c'est plus facile à dire qu'à faire. Déjà le sol n'est pas agréable, en plus je pense tout le temps à l'heure, dans cet ascenseur de merde. Peut-être que si j'avais jamais rencontré Llywelyn, je serais pas coincé ici. C'est un peu con comme raisonnement, mais avouez que c'est pas totalement faux. J'ai les yeux fermés et je tente de me concentrer au maximum sur un bruit à l'extérieur. Bien que tout à l'heure nous n'entendions presque rien, après que j'ai ouvert la trappe hermétique, en me concentrant vraiment, j'arrive à entendre au loin un léger bruit. De la musique, je crois. C'est très vague, on entend plus un rythme qu'une musique à part entière. Je serais incapable de dire l'artiste ou le titre, même si c'était ma chanson préférée. De toute façon, je vais pas avoir la tête à me focaliser entièrement sur ces légers battements. Je suis trop distrait. Et puis même, je n'arrive même pas à comprendre quand une chanson s'arrête et qu'une autre recommence, alors c'est inutile. Vu qu'une musique dure environ trois minutes, ça aurait pu être un repère. Mais sachant qu'en haut, la soirée se passe avec un DJ qui peut faire des mix de dix minutes, ma base est complètement pourrie. Alors j'arrête de me focaliser sur ces sons. Je suis même pas fatigué, ça me soule. « Ca va aller... » Ça va aller. C'est quoi cette phrase de merde. J'ouvre les yeux et je la regarde. Comment ça ? Elle croit vraiment que tout va bien se passer ? On est coincés dans un ascenseur, y a aucun moyen qu'on nous sorte de là. Je m'en serais foutu en temps normal, mais pas là. Elle sait même pas ce qu'elle dit. Elle dit un truc qu'elle comprend même pas. J'ai pas pris mes médicaments, mes putains d'immunosuppresseurs et tout les autres. J'en ai besoin pour ma greffe, j'ai pas le droit de pas les prendre. J'ai pas le droit de les louper. Si je suis malade et que je vomis moins d'une heure après la prise, je suis obligé de les reprendre parce qu'il se pourrait que mon corps ne les ait pas intégré. Ils servent à affaiblir mon système immunitaire, pour pas que mon cœur s'attaque à mon système de défense, et qu'il soit pas rejeté. Déjà que ma pathologie était « intéressante » d'après le Docteur Luke car elle s'était développée très rapidement pour mon âge, mais si je commence à faire un rejet, mon cas sera encore plus intriguant. A la morgue cette fois-ci. Mon corps ne s'est que très légèrement accoutumé au traitement, mais je suis jeune, j'ai pas fait ma greffe depuis cinquante ans, je peux pas me passer de ces médicaments. Même un vieillard (s'il arrive à survivre jusque là) ne pourrait pas. J'ai pas envie de mourir ici. J'ai accepté le fait que je partirais avant tout le monde, c'est pas le plus gros problème, on me l'a bourré dans le crâne depuis mes neuf ans. Mais pas là, pas maintenant, à cause d'une erreur de merde qui vient même pas de moi. J'ai pas décidé de ne pas prendre ces médicaments, c'est pas mon corps qui rejette mon cœur, non, c'est à cause d'un ascenseur de merde et je peux m'en prendre à personne, parce que c'est pas non plus la faute de Llywelyn. C'est pas de sa faute, mais elle a tord quand elle dit que ça va aller. Comment elle peut le savoir, elle a eu une illumination de Dieu ? Je sais pas pourquoi je m'énerve mentalement contre elle, mais elle peut pas dire des choses comme ça alors qu'elle n'en sait rien. On pourrait s'éclater par terre là dans la minute qui suit, elle ne saurait pas. C'est pas parce que son Dieu, sa Marie et son Jésus mythonnent qu'elle doit le faire aussi. Alors non, ça va pas aller. Non, non et... « Non. » Ça sort tout seul, j'essaye de fermer ma gueule mais c'est plus fort que moi. J'arrive pas à retenir ma voix. Je suis peut-être atteint de logorrhée. Ce divin truc appelé aussi diarrhée verbale. Sexy comme nom n'est-ce pas ? Je me la suis fermé depuis le début, mais là... Peut-être le stress, la peur que le cœur de Gaëtane me crève la poitrine, les tremblements de mes mains, l'impression que mon corps subit déjà des symptômes alors qu'aussi tôt, c'est quasiment impossible. J'ai une sueur froide qui me traverse la colonne vertébrale, j'essaye de ne pas péter un câble, mais c'est trop tard. « Non ça va pas aller. Tu sais pourquoi ? Parce qu'on va crever ici comme des merdes. Peut-être pas toi et tu diras que ça sera grâce à ton putain de Dieu, mais comme d'habitude ça sera juste un coup du hasard ou de chance ! Ça va pas aller, ça va pas aller parce que j'ai plus d'heure, j'ai plus de médicaments, mes putains de médicaments ! » J'inspire, ça, c'est sorti. Je sais pas pourquoi je l'ai dit, mais ça m'a fait du bien. Je ferme les yeux et je passe lentement une main dans mes cheveux en les tirant en arrière. J'ai été salop non ? J'en sais rien, elle disait pas ça méchamment. Mais j'avais prévenu qu'il ne fallait rien me dire, après tout... J'ose même pas la regarder. Elle doit me dévisager, être en larmes ou prête à s'énerver elle aussi. Je m'en fou, j'ai juste pas envie de crever là dedans. Et je pense que si ça avait été quelqu'un d'autre, il en aurait pris plein la gueule depuis bien, bien longtemps.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 0:14
Ca va aller. J'en sais rien, mais j'espère. Tu peux pas faire pire comme phrase bateau. Tout le monde dit ça, et j'le sais très bien. Quand t'as un gamin qui pleure parce que son jouet est cassé ''ça va aller'', quand dans les films Kevin est entrain de mourir dans les bras de Kevina, elle dit ''ça va aller''. Elle sait très bien que c'est faux, mais elle le dit quand même. Le truc, c'est que je suis pas Kevina et qu'en plus, Tim est tout sauf un gamin. Je lui ferai jamais croire ça, que ça va aller. Non, ça n'ira pas tant qu'il ne l'aura pas décidé lui-même. Qui suis-je pour déterminer si ça va aller ou pas ? Personnellement, je suis pas claustrophobe, alors à part le manque éprouvé par l'absence de mon doudou, bah j'ai pas à me plaindre. Lui... c'est déjà plus délicat comme situation. Et puis, j’entends sa contestation. « Non. » Je détourne le regard en lâchant un léger soupire. Non... Je sais pas pourquoi, mais il a décidé que ça n'irait pas. Je peux le comprendre, cela dit... « Non ça va pas aller. Tu sais pourquoi ? Parce qu'on va crever ici comme des merdes. Peut-être pas toi et tu diras que ça sera grâce à ton putain de Dieu, mais comme d'habitude ça sera juste un coup du hasard ou de chance ! Ça va pas aller, ça va pas aller parce que j'ai plus d'heure, j'ai plus de médicaments, mes putains de médicaments ! » Wow, il va loin... Je comprends pas la moitié de ce qu'il dit. Enfin, si, je comprends tout à fait ce qu'il dit mais... Je sais pas trop quoi en penser, ni quoi dire. Je comprends pas pourquoi on va crever ici, je sais pas pourquoi on est coincés mais la situation ne peut pas être éternellement comme ça. Quelqu'un finira par s’apercevoir qu'on est dans cet ascenseur, c'est obligé. Enfin j'en sais rien... Mais je m'imagine pas du tout entrain de devoir manger mes chaussures pour pouvoir survivre dans cet ascenseur. Et puis... je sais pas, j'aurai même pas pensé à Dieu. Pas sur le coup, en tous cas. Et quand bien même, tester ma foi est quelque chose qu'il fait régulièrement, et il le fait sans doute également actuellement. Mais je sais pas, j'y pense pas à chaque seconde. C'est lui qui ramène toujours le sujet sur le tapis, c'est bizarre... A croire que c'est lui le croyant, mais qu'il veut pas se l'avouer. Alors je fronce les sourcils, parce que je comprends pas où il veut en venir. Et... ses médicaments ? Quels médicaments ? Il a quoi comme problème si grave pour avoir besoin de médicaments dans la minute ? Je comprends rien, c'est fou. Parce que j'aimerai tellement pouvoir comprendre... Mais ça semble impossible et j'ai peur de l'énerver d'autant plus. Mais tant pis, une question traverse tout de même toutes les barrières que je me suis posée et franchis mes lèvres. « Quels médicaments ? » Je l'ai pas dit fort, j'l'ai pas dit méchamment, ni même rapidement. Mais j'ai les sourcils froncés et je sais pas, c'est sortit tout seul. J'ai juste peur qu'il éclate encore un peu plus et qu'il me balance ses quatre vérités à la figure. J'ai rien fait, j'ai juste posé une petite question. Je veux comprendre...
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 0:48
« Quels médicaments ? » Je rouvre les yeux pour les lever au ciel. Elle s'énerve pas, elle reste calme. Elle l'a même pas mal pris, que j'ai placé un putain devant le mot sacré Dieu. A croire qu'elle aime ça. Sa question est pourrie. Quels médicaments, mais quels médicaments à son avis ? C'est si compliqué que ça ? Qu'elle me fasse pas croire qu'elle a pas encore compris. Avec toutes les erreurs que j'ai fait pourtant, ça m'aurait semblé évident. « Me dis pas que t'as toujours pas capté. » Je lance ça avec mépris, je sais pas trop pourquoi. Sans doute parce que je vais lui dire ce que j'ai eu tant de mal à cacher. Parce que si je commence à mourir là maintenant, il faudra bien quelqu'un pour me garder en vie et la seule personne présente, c'est elle. Alors ça m'énerve parce que je veux pas de sa charité à deux balles, de ses leçons de vie sur le seigneur, sur sa morale de merde. Alors cette phrase je la lance avec cynisme, je sais pas si c'est évident, mais étant le malade je trouve que ça saute à la figure. « T'as vu ce que je mange ? T'as vu que j'suis essoufflé, t'as vu que je fume pas, que je bois pas ? Tu m'as vu m'éclipser toujours à la même heure, ne pas vouloir courir, et en plus tu m'as jamais vu torse-nu, me fait pas croire que t'es plus bête que c'que tu n'es. ». Je sais pas si cette phrase est un compliment ou quoi, mais j'ai refait ma petite énumération avec cette même voix énervée. Parce que je suis persuadé qu'elle a compris. Je sais pas pourquoi je lui raconte ça, je devrais resté dans mon coin à faire une crise tout seul comme un grand, si ça devait arriver. J'ai pas envie qu'elle sache, parce qu'elle verra plus Tim le mec qui l'emmerde, mais Tim le pauvre garçon malade. D'un côté, je pourrais toujours me servir de ça pour l'emmerder, mais j'aime pas user de cette maladie. Elle me pourrit assez comme ça pour la placer dans mes conversations. J'inspire lentement une nouvelle fois, voyant qu'elle ne réagit pas vraiment. Elle se fout de moi, putain il faut que je sorte de là. Comment quatre plaques métalliques qui forment une pauvre pièce de quelques petits mètres carrés peuvent me faire péter un câble à ce point ? Alors je décide d'enlever mon tee-shirt avant qu'elle ne prononce quoi que ce soit. Non, c'est pas un strip-tease, même si elle en rêve, je suis pas d'humeur là ! Je le laisse tomber à côté de moi, dévoilant la cicatrice qui me traverse la poitrine. « Tu le vois ça ou pas ? Tu comprends que non, ça va pas aller ? Parce que je suis un putain de greffé ! C'est le cœur de quelqu'un d'autre là ! ». J'accompagne le geste à la parole et je plaque ma main contre mon cœur, le sentant ainsi battre aux bouts de mes doigts. « Si je loupe les prises de mes médicaments, je vais faire un rejet, un putain de rejet, et tu sais ce que ça veut dire ? Que Dieu existe ou n'existe pas, non, ça va pas aller ! C'est quoi, ton Père là hein ? C'est quoi ce mec qui met des enfants de neuf ans au bord de la mort et qui en tue d'autres pour m'faire vivre, tu trouves ça normal toi ? Tu trouves que ça va aller ? ». Sans m'en rendre compte, je me suis presque mis à crier. Je lui ai lâché tout le pourquoi je détestais la religion, pourquoi j'étais comme ça. Je sais pas pourquoi c'est sorti de cette façon, j'en ai plus rien à faire maintenant. Je sais même pas pourquoi j'ai enlevé mon tee-shirt, je dois être un peu exhibitionniste. De toute façon, fallait bien qu'elle voit le corps d'un mec presque nu si jamais elle meurt dans cet ascenseur. Même dans une situation comme celle-là, j'arrive à être drôle. Ça doit être pour ça que je suis le meilleur. Sans aucun doute. Je calme ma respiration et j'attrape mon tee-shirt que je dépoussière, ce sol est vraiment dégueulasse. Je veux pas mourir sur un sol aussi dégueulasse. Mon royaume pour du Mr. Propre. Ou mes médicaments aussi.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 1:36
Il lève les yeux au ciel, comme si c'était la question la plus débile que je puisse poser. Mais je sais pas, je comprends pas. Je sais pas ce qu'il se passe avec lui, alors voilà... Je veux comprendre, qu'il me dise clairement s'il y a un truc que je dois savoir. Voilà, c'est tout. « Me dis pas que t'as toujours pas capté. » Non, j'ai pas capté. Désolée Tim, désolée d'être débile ! « T'as vu ce que je mange ? T'as vu que j'suis essoufflé, t'as vu que je fume pas, que je bois pas ? Tu m'as vu m'éclipser toujours à la même heure, ne pas vouloir courir, et en plus tu m'as jamais vu torse-nu, me fait pas croire que t'es plus bête que c'que tu n'es. » Ca va trop vite pour moi. Je comprends rien. Je fronce les sourcils, je le fixe du regard parce que je sais pas du tout quoi dire. Sincèrement ? Non, j'ai pass compris, j'ai pas compris. Franchement, je vois pas où est le problème dans le fait de ne pas boire, de ne pas fumer, de ne pas courir et puis... ne pas l'avoir vu torse nu, c'est pas tellement un soucis pour ma part. Je m'en fiche pas mal, personnellement. Quoi ? Il voulait que je le déshabille à un instant T ? Non, merci, je m'en passerai. Alors oui, je comprends pas trop ce que j'ai pas compris. Ce qu'il y a de mal dans tous ça, ce que j'aurai dû remarquer et surtout, ce que tout cela signifie. Qu'il me dise tout ça, ça m'apporte rien. Je suis pas médecin, je suis étudiante en économie. Je sais pas à quoi sert le pancréas, je connais pas le jargon médical et je m'en porte bien. J'imagine juste qu'il a une maladie, et voilà, c'est tout. Mais ça, rien que le mot ''médicament'' me l'a fait comprendre. Alors, je dois être vachement plus bête qu'il ne le pense, parce que je vois pas du tout où il veut en venir là. Et puis, je sais pas trop ce qu'il lui prend, il enlève son t-shirt et je vois une cicatrice assez... proéminente. J'ouvre la bouche, je la referme. Je sais absolument pas quoi dire. Il accompagne son geste d'une parole : « Tu le vois ça ou pas ? Tu comprends que non, ça va pas aller ? Parce que je suis un putain de greffé ! C'est le cœur de quelqu'un d'autre là ! » Il porte sa main à son cœur. Et je commence à m'en vouloir. A m'en vouloir parce que j'ai rien vu, à m'en vouloir parce que je l'oblige à me crier ça, à m'en vouloir parce que je l'ai mit à bout. J'ai les larmes aux yeux et j'arrive pas du tout à contrôler ça. J'avale difficilement ma salive pendant qu'il continue. « Si je loupe les prises de mes médicaments, je vais faire un rejet, un putain de rejet, et tu sais ce que ça veut dire ? Que Dieu existe ou n'existe pas, non, ça va pas aller ! C'est quoi, ton Père là hein ? C'est quoi ce mec qui met des enfants de neuf ans au bord de la mort et qui en tue d'autres pour m'faire vivre, tu trouves ça normal toi ? Tu trouves que ça va aller ? » Je baisse la tête. C'est pas juste, et je le sais très bien. Je sais bien que y'a pleins de gens qui croient pas en Dieu à cause de ce genre de choses. Mais je sais pas, j'ai jamais été confrontée à ça. Je sais pas quoi dire, je tourne simplement la tête vers un morceau de métal (en l'occurence, l'une des paroies de l'ascenseur) et je sens les premières larmes couler sur mes joues. C'est un peu trop pour moi là, déjà le fait qu'il me crie dessus alors que j'y suis pour rien, ça m'ébranle. Le fait qu'il me confronte à la dure réalité de la chose, ça m'achève. Qu'il insulte mes croyances... c'est rien à côté du reste. Il a le droit de pas y croire, c'est pas condamnable. Il fait bien ce qu'il veut et il a des raisons acceptables. Mais je sais pas, j'ai besoin de croire en quelque chose. Parce que j'ai été élevée comme ça et parce que... je sais pas. Je déglutis encore difficilement et j'arrive quand même à glisser un « d'accord » entre deux légers sanglots. Je pleure même pas parce qu'il est malade, c'est comme ça et ça changera rien, que je pleure ou pas. Je pleure parce que je m'en veux pour pleins de trucs et qu'il a l'air de m'en vouloir aussi. « Désolée... » Tout aussi fébrile et fragile. Je sais pas quoi dire, je suis démunie.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 2:02
Elle me dévisage, comme ça. Après que je me dévêtisse elle n'avait visiblement pas compris. Je sais pas si moi, dans la même situation, j'aurais réagi... Sans doute que si, vu que je suis étudiant en médecine. Et puis il faut dire que mon intelligence n'est peut-être pas comparable à la sienne, mais ça, c'est avec presque tous je dirais. Fin bref, elle comprend rien, et au final je suis obligé de lui montrer cette cicatrice de merde. La même que je dois camoufler sur toutes les photos, de famille ou facebook, pour pas que les gens remarquent ça. Je suis un as de photoshop. Mais j'avoue, rien que dans cet « art », vous me demanderiez une affiche publicitaire j'en serais bien incapable. Tous mes efforts sont ruinés à cause d'elle, de ma crise quasi hystérique, de cet ascenseur, de mes médicaments. Je m'en sépare jamais d'habitude, jamais ! Je comprends pas pourquoi aujourd'hui je les avais pas. C'est peut-être de ma faute, en fin de compte. Je la rejette sur tout ce que je peux, mais c'est peut-être moi le fautif. Dans ce cas, si je meurs bientôt, j'ai pas de raison d'être en colère. Parce que c'est pas à cause de câblage pourri, de Llywelyn ou d'un bouton help qui marche pas, mais c'est de la mienne. Alors que je réfléchie à cette éventuellement, je tiens toujours mon tee-shirt entre les mains et je remarque que mes doigts sont crispés dessus. Je baisse mes yeux sur ma cicatrice. C'est vrai que c'est assez impressionnant. D'ailleurs je vois à son expression qu l'effet de surprise a réussi. Dans les cabines d'essayage, quand une vendeuse ouvre le rideau au mauvais moment, j'ai toujours le droit à cette gueule. Ça va un moment, c'est qu'un trait. Elle commence à avoir les larmes aux yeux, et honnêtement je penserais qu'elle se mettrait à pleurer avant. Je soupire et je remets mon tee-shirt. J'ai peut-être été un peu fort. Mais je suis à bout de nerfs là, ça peut se comprendre non ? C'est la seule personne sur qui je peux les passer, je vais pas essayer de me faire déstresser en criant sur un mur ! Elle s'est mise à fuir mon regard et elle se met à partir de ce moment là à vraiment pleurer. J'ai l'impression d'être un monstre, mais pour l'instant, je m'en fou. Je tire un peu sur le bas de mon haut pour le remettre bien, comme si de rien n'était. Sauf que j'ai toujours les mains qui tremblent légèrement et je suis en train de me mordre la lèvre inférieure pour ne pas exploser. « D'accord », qu'elle me sort alors qu'elle continue de sangloter. Elle veut me faire culpabiliser, comme à chaque fois, je le connais bien ce jeu là. Je me replace bien dans mon coin et je croise les bras. « Désolée... » Je m'autorise à la regarder, alors qu'elle pleure toujours. J'y ai peut-être été un peu fort. Si par hasard (ou pas) je venais à mourir bientôt, la dernière chose que j'aurais fait, c'est de l'engueuler. C'est doublement super. « Je t'ai déjà dit de pas t'excuser pour rien. ». Pour rien, oui. Parce qu'elle s'excuse juste parce que je lui ai crié dessus. Elle a pas à le faire. Elle a même pas à s'excuser de pas l'avoir remarqué, parce que si elle l'avait deviné je l'aurais encore plus engueulé. Je me rends compte que j'ai été trop loin, et que j'ai fait pleurer la seule présence vivante ici, à part le cafard qui grimpe le long d'un des murs. En plus c'est Llywelyn, alors c'est encore différent. Je soupire, je dois m'excuser, ou un truc comme ça ? Je peux le faire, je sais pas si ça va être sincère. Je suis vraiment stressé, là, sans heure, sans immunodépresseurs. J'essaye quand même, ça serait con qu'elle garde un mauvais souvenir de moi, je suis trop parfait pour ça. « C'est bon, c'est pas de ta faute, arrête de pleurer. ». C'est vrai, en plus, ce que je lui dis. J'ai eu beau essayer de lui rejeter la situation actuelle sur le dos, elle n'y est pour rien. C'est moi qui l'ai persécuté, c'est moi qui me suit « rapproché » d'elle (ce mot sonne trop étrange), c'est moi qui l'ai entraîné à cette soirée et ce n'est pas elle qui voulait prendre l'ascenseur. En fait, tout ça, c'est de ma faute. Et je dois être lâche pour me mettre à lui crier dessus, et presque à lui rejeter les conséquences de tout ça. Ouais, c'est lâche, mais ça m'a au moins un peu calmé. « Utilise mon bout de tissue, il servira à quelque chose comme ça. ». Je sais pas pourquoi je continue de lui parler, en temps normal avec n'importe qui d'autre, je me serais enfermé dans un mutisme ou j'aurais hurlé sur l'autre des abominations jusqu'à le pousser à bout. Là, c'est différent, on est pas vraiment en temps normal, avec n'importe qui.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 4:51
Je sais pertinemment que me voir pleurer, ça va le saouler ou l'énerver encore plus. Mais je sais pas, c'est une réaction naturelle chez moi, quelque chose que je ne peux pas contrôler. J'ai besoin de pleurer, là, maintenant. Je sais pas exactement pourquoi, peut-être parce que j'ai peur que Tim ne meurt devant mes yeux... Peut-être parce que j'm'en veux. Peut-être parce que Dieu va pas m'aider dans un moment pareil. Peut-être parce que j'suis trop faible pour avoir une autre réaction. Et peut-être aussi parce que j'suis trop fatiguée pour pouvoir faire autre chose. « Je t'ai déjà dit de pas t'excuser pour rien. » C'est vrai, j'me suis excusée alors qu'il refuse que je le fasse. C'est fou, de m'interdire ce genre de mot. Le pardon, la désolation ont toujours été des champs lexicaux fréquemment utilisés dans mon vocabulaire, surtout le mercredi pendant ma confession hebdomadaire. Je sais pas, j'ai prit l'habitude de m'excuser lorsque j'en ressens le besoin, quand j'ai, ne serait-ce qu'un peu de culpabilité en moi. Et là, c'est le cas. Même si je sais pas exactement pourquoi, même si je ne me comprends même plus. « C'est bon, c'est pas de ta faute, arrête de pleurer. » dit-il. Évidemment que c'est pas de ma faute. Ça c'est clair, il m'apprend pas grand chose. C'est pas moi qui l'ai rendu malade, c'est pas moi qui lui ai donné ce cœur, c'est pas moi qui l'ai mit aussi mal. Par contre, si j'avais pas été là, il serait peut-être pas coincé à l'heure qu'il est. Je sais pas, de toute façon, on ne peut pas revenir en arrière alors voilà. Mais qu'il le reconnaisse, ça me fait plaisir. Je renifles, parce que je suis encore en larmes. Mais je tente de les sécher. C'est fou, je fais toujours tout ce qu'il me dit, sans même contester. Bon, évidemment, quand c'est quand je pleure, c'est pas si mal. Mais dans les autres moments, ça peut être une mauvaise idée ! J'passe mes mains sur mes joues, je tente t'enlever les qui coulent et d'enlever l'eau séchée dont il reste les sillons. J'ai envie d'être chez moi, avec ma maman et mon doudou. Et puis mon papa et mon frère, pour couronner le tout. Je peux espérer la moitié de la chose. Et puis Tim a une idée assez fantastique : « Utilise mon bout de tissue, il servira à quelque chose comme ça. » Je hoche la tête timidement, je plis le tissus et j'le porte à mes joues. Je ferme les yeux quelques secondes. Mes larmes m'ont vidées, je me sens vide de tout, et d'énergie en particulier. Alors j'me recale contre les ''murs'' de l'ascenseur. Je le regarde, je sais pas quoi dire. Je sais pas quoi faire. C'est bizarre comme situation, j'aurai jamais cru que ça m'arriverait alors... C'est inattendu et ça me prend vraiment de court. « Ca fait mal ? » Je sais pas s'il va comprendre, mais j'parle de son cœur. Est-ce que ça fait mal psychologiquement de pas avoir le sien, est-ce que ça fait mal physiquement ou au moins une sensation bizarre. Si là, il a mal parce qu'il a pas ses médicaments.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 15:57
Quand je lui propose d'utiliser la serviette pour essayer d'arrêter de pleurer, elle s'exécute dans la minute. Je suis en train de me demander ce qu'elle ferait si je lui disais de sauter d'un pont. J'ai l'impression d'avoir à faire à une enfant de six ans. Je vous l'avais dit, elle me rappelle ma petite sœur quand elle était gamine. Pure, innocente, qui pleure tout le temps. Y a que les gosses pour être comme ça. Sauf moi, à la rigueur, j'étais déjà comme maintenant à cette époque. Peut-être un peu plus méchant même. Là je base tout sur la moquerie gentille, que j'appelle ça. C'est du foutage de gueule humoriste. Quand j'étais gamin, je disais vraiment tout ce que je pensais méchamment pour blesser les autres. Le seul qui me riait au nez avant de me planter une aiguille dans le bras de sorte que ça me fasse mal, c'était le docteur. C'est sans doute ça qui m'a fait bien l'aimer. Elle se replace contre une des parois de l'ascenseur, de toute façon il est tellement petit qu'en un pas je pourrais arriver à côté d'elle. Sauf que je préfère rester dans mon coin. Je sais pas pourquoi je lui ai balancé ça. J'aurais jamais dû le lui dire. C'était puérile de ma part, une réaction d'adolescent affolé, or vu mon âge j'ai pas à être immature comme ça. Je suis trop intelligent pour ça. Mais trop tard, c'est sorti, et je peux rien faire pour revenir en arrière. Je pourrais même pas lui dire que c'est une blague en riant, vu que je lui ai montré ma cicatrice. Je pourrais toujours m'arranger pour dire qu'elle vient d'une petite opération de rien du tout (quoi que vu la taille de la balafre c'est déjà perdu d'avance), et que le fait que je sois malade, c'était juste pour la faire chier. Non c'est clairement impossible qu'elle croit à ça. Tant pis. Je ramène mes jambes vers moi et pose mes coudes sur mes genoux. Un silence s'est installé, et je me demande à quoi elle pense. En vérité, je préfère ne même pas le savoir. J'ai pas envie d'être le pauvre oiseau blessé ou le mec qu'il faut éviter parce qu'on sait jamais, c'est peut-être contagieux (bon, certes on me l'a faisait au primaire celle-là, mais Llywelyn a un âge mental peu élevé je vous rappelle). Et finalement, c'est elle qui décide de reprendre la parole. De toute façon, je ne l'aurais pas fait. « Ca fait mal ? » J'essaye de réfléchir à la question. Comme d'habitude, ça n'est pas une question très réfléchie. Ma cardiomyopathie dilatée m'a fait souffrir, oui. J'étais faible, j'avais des palpitations, je m'évanouissais, mon pouls était ingérable et j'avais des douleurs thoraciques. L'attente du cœur a été horrible, surtout à l'hôpital. L'opération en elle même, je peux pas vous dire. Le réveil a été dur, aussi. Les thérapies post-greffe, la rééducation, les médicaments, les mois d'hôpital encore. Je le souhaiterais même pas à mon pire ennemi. Et puis encore aujourd'hui, le risque de rejet, la contrainte des médicaments, le fait que j'ai encore du mal à accepter ce cœur, et que je vais devoir bientôt en changer sans doute. Mais au lieu de lui sortir une comparaison sur toutes les douleurs du monde, je lui réponds juste « Ça va, c'est supportable. Doit y avoir beaucoup pire. ». Après tout, je suis pas mort. La mort doit être plus douloureuse, ou même quelqu'un qui se fait broyer la jambe dans une moissonneuse batteuse, ça doit faire mal ça aussi. C'est plus mentalement que c'est difficile. Certains comprendront pourquoi je suis comme ça maintenant. Et puis j'ai pas envie qu'elle s'apitoie, je l'ai déjà dit, je suis pas là pour ça. J'ai pas envie d'alimenter encore cette conversation, c'est le sujet tabou. Ici, dans la vie, chez moi, à l'école. J'en parle pas, c'est pas pour le faire maintenant. Alors je tente de trouver une issue de secours. « On ferrait mieux de dormir. » Ouais, c'est pas mal ça. Bien joué Timmy.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Jeu 19 Juil - 16:58
Je sais pas de quoi il souffre et je sais pas trop comment aborder le sujet. Je me doute qu'il ne se présente pas de cette manière : "Bonjour, je suis Timcanpy Rosenbach et c'est pas mon cœur qui est dans ma poitrine". Je pense que je peux comprendre qu'il n'en parle pas, mais j'aimerai juste savoir pourquoi il me l'a balancé à moi. Sans doute dans son instant de folie passagère, sans vraiment s'en rendre compte. Il doit regretter à présent, et j'ai pas envie qu'il le regrette. On se connaît depuis un an maintenant et j'me dis que si j'avais quelque chose comme ça sur le cœur, j'lui aurais sûrement dit aussi. Après tout, j'ai bien demandé mon doudou devant lui, à partir de là... Je pense qu'il peut tout entendre. Enfin, de toute façon, je me doute bien que ma pitié lui serait totalement inutile et en plus de ça, ça risquerait de l'énerver. Alors je tente de ne pas avoir pitié de lui, c'est pas son cœur qui bat dans sa poitrine, tant pis. Mais je sais pas, j'ai envie de comprendre ce qu'il peut vivre. Je sais pas pourquoi. Alors je lui pose une question, qui peut paraître bizarre ou bien débile. Mais pour moi, c'est une bonne question. Parce que je sais pas ce que ça fait, je sais pas non plus si moi, dans cette situation, j'arriverai à vivre. Je sais pas, alors autant demander. Et sa réponse ne se fait pas trop attendre : « Ça va, c'est supportable. Doit y avoir beaucoup pire. » Tim en perd son français didon... Je hoche la tête, parce que je sais pas quoi faire d'autre et parce que je me doute bien qu'il doit y avoir des souffrances bien pire dans la vie. Je sais pas, je me rends compte que j'ai jamais souffert. J'ai toujours eu un toit, de la nourriture, j'ai jamais été malade, j'ai jamais eu de peines de cœur, j'suis jamais tombée du quatrième étage d'un immeuble, j'ai jamais été renversée par une voiture. Bref, j'ai rien vécu. Je sais pas ce que c'est la souffrance. Tomber de son vélo, j'appelle pas ça souffrir. Même si tu pleures, que t'as un peu mal, c'est rien comparé à ce que Tim a dû subir dans sa jeunesse ou même maintenant. J'ai pas envie qu'il commence à avoir mal maintenant, dans cet ascenseur. Et ça y est, j'm'en veux de pleurer juste parce qu'il vient de m'engueuler. « On ferait mieux de dormir. » Je ferme les yeux un instant ou en hochant doucement la tête. Je sais pas si c'est mieux que de rester éveillé. Le truc dont j'ai peur, c'est qu'il s'endorme mais ne se réveille pas. Je finirai dingue au bout de deux minutes, moi, avec un cadavre, dans un ascenseur... Non quoi. Encore moins lorsque Tim est le cadavre. Peut-être que comme ça, je connaîtrais la souffrance (c'est le point "positif" du truc) et j'aurai une vraie raison pour pleurer. Je colle ma tête contre la paroi collée contre mon épaule droite et je ferme les yeux. J'arrive pas à dormir là, mais bon. J'ouvre les yeux, je regarde Tim. Il me prend l'envie d'aller m'asseoir près de lui, sauf que j'en trouve ni la force, ni le courage.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Ven 20 Juil - 15:51
Elle ne dit plus rien et je pense que c'est mieux comme ça. Y a rien à rajouter. Elle doit sentir que j'ai pas envie d'en parler, en même temps vu l'ambiance pesante qu'il y a maintenant dans l'ascenseur, c'est facilement devinable. J'ai pas envie de la briser alors j'essaye juste de m'endormir. J'ai pas une position confortable, j'ai une main dans ma poche qui serre cette montre cassée inutile et en plus je suis assis par terre. Je pense qu'on peut pas faire pire, vu qu'en plus j'ai pas mes médicaments. Il est peut-être minuit, j'en sais rien. Ma prochaine prise est dans neuf heures... J'ai plus qu'à espérer qu'on nous sorte d'ici avant. J'ouvre un œil, jette un regard rapide à Llywelyn et le referme. Je me mets à penser à pleins de choses, plus ou moins inutiles, pour tenter d'occuper mon cerveau qui sort déjà les pires scénarios. Au final, je sais pas trop comment, mais j'arrive à m'endormir. Au bout d'un certain temps. C'est pas un sommeil sans rêve, ou agréable. C'est plutôt un sommeil agité. Je subis plusieurs cauchemars, je pense qu'on peut plutôt appeler ça comme ça. Des trucs bateaux, genre des incendies, un accident de voiture, une course poursuite dans une forêt contre un animal invisible mais qui paraît féroce, l'immeuble dans lequel nous sommes qui s'écroule, et pour finir Gaëtane qui arrive par la trappe de l'ascenseur ouverte et m'arrache le cœur de la poitrine. C'est sur cette image que je me réveille en sursaut. J'ai aucune idée de combien de temps je me suis endormi. Longtemps, sûrement, vu que je suis un gros dormeur. Je sais pas quelle heure il est et une nouvelle fois il n'y a aucun moyen de le savoir. Pourtant, bien que je sois persuadé de mettre endormi pendant au moins plusieurs heures, je ressens une fatigue pesante. Ça peut venir du fait que mon sommeil n'était pas très reposant, mais... Je sais pas, c'est pas comme si j'avais pas dormi non plus... Je décide de me lever et alors que j'entreprends cette action, mes jambes ne supportent pas mon poids et je retombe dans ma position de départ. J'ai l'impression d'avoir chaud, sans pour autant être totalement en sueur. Je touche maladroitement mon front, chaud, bien entendu. Je me reprends cependant et attrape mon poignet, moyen plus fiable de savoir si j'ai de la fièvre. Je tente de me concentrer et de compter les battements de mon cœur sur vingt secondes, et je multiplie le tout par trois. Je sais pas si le nombre de battements que je trouve vient du fait que je fasse de la fièvre (vu le chiffre que j'ai trouvé, ça, c'est au moins vérifié) ou parce que j'ai tout simplement des troubles du rythme cardiaque. Je suis pas pour autant essoufflé, mais ça ne veut pas forcément dire quelque chose. Je peux pas faire un rejet, c'est pas possible. Ça doit être mon organisme qui me joue un tour. Je peux pas faire un rejet comme ça, dans un ascenseur. Je sais que ça peut survenir à n'importe quel moment, même si je prends mes médicaments, mais pas maintenant ! J'ai pas envie de prévenir Llywelyn, ça va l'affoler, même si mon petit manège doit pas être trop compliqué à décrypter. Putain, je suis dans la merde.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Ven 20 Juil - 16:18
Je soupire, et j'arrive quand même à fermer les yeux. J'en oublierais presque que j'suis assise dans un ascenseur, parce que j'fais en sorte de pas y penser. Je sais pas trop ce que me réserve la journée de demain, j'aimerai bien un dénouement heureux mais je peux pas m'empêcher de penser à Tim et au fait qu'il soit greffé. J'ouvre les yeux toutes les cinq minutes, j'arrive pas à dormir. C'est peut-être le fait d'avoir bu de l'alcool quelques heures plus tôt, j'en sais rien... Mais j'suis pas à l'aise. L'atmosphère est pesante, j'arrive pas à vider mon esprit de toute chose et c'est dur de s'endormir dans ces conditions. Je suis épuisée pourtant. Parce que j'ai pleuré, parce qu'on m'est tombé dessus, parce que j'suis tombée, parce que j'ai bu, parce qu'il est tard... enfin je crois. Bref, j'ai envie de dormir mais j'y arrive pas. Mes paupières tombent et j'arrive quand même à dormir un peu. Je sais pas exactement combien de temps, mais j'ai plus l'impression de somnoler qu'autre chose. J'ai l'impression de me réveiller toutes les deux secondes, j'ai des fourmis dans une de mes jambes et Dieu sait à quel point je déteste cette sensation. Je soupire, j'essaye de me caler, de me calmer en respirant l'odeur de la serviette, de trouver une façon d'éviter d'avoir des fourmis dans les jambes et je finis enfin par trouver le sommeil, le vrai. Je sais pas combien de temps je dors, mais quand j'me réveille, je sens une secousse. C'est Tim, que j'ai vu basculer en arrière. Sympa comme réveil. Je le regarde avec une légère appréhension, j'espère juste que ça va. Il porte sa main à son front, il à l'air de prendre son pouls et il a une expression sur son visage qui génère en moi l'impression qu'il ne va pas bien. J'me lève, j'remonte légèrement le haut de ma robe parce que j'ai pas la sensation d'être bien dedans et je m'accroupis à côté de lui. Je le touche pas, je pose mes mains sur mes genoux et je reste une seconde à côté de lui avec une mine assez inquiète sur le visage. Et puis quand même, j'arrive à prendre la parole pour sortir une question qui, j'en ai bien peur, risque de l'énerver comme hier soir. Avec cette peur, je ne peux m'empêcher de déglutir avant d'enfin poser ma question. « Ca va pas ? » J'ose pas le toucher, j'ose pas tenter de comprendre ce qui va pas. Je veux pas aller contre sa volonté, pas tant qu'il est pas mourant.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Ven 20 Juil - 16:59
J'ai définitivement l'impression que la chaleur dans cet ascenseur a augmenté, et pourtant mes mains sont froides. Je fais bien de la fièvre, mais je ne suis pas non plus tiraillé entre le brulant et le glacial, donc ça n'est pas une très forte fièvre. Depuis hier soir, mes mains n'arrêtent pas d'être prises de tremblements. Ce que j'analysais comme un stress passager, je le vois maintenant comme un symptôme. Je dois sans doute être en train de dramatiser, mais il y a de quoi être un peu paranoïaque quand vous êtes coincés dans un lieu aussi pourri et perdu, sans vos médicaments auxquels vous êtes complètement accroc. Il est peut-être neuf heures passé, j'en ai aucune idée, et mon organisme n'aime peut-être pas trop le fait de louper deux prises à suivre. Si on continue comme ça, je vais aussi louper celle en début d'après-midi. Et ça sera comme si je n'avais rien pris pendant une journée entière. La catastrophe quoi. Je sais pas trop au bout de combien de non prises ça devient dangereux... J'ai pas vu ça en cours, et je sais pas pourquoi, mais j'ai jamais posé la question au docteur Luke. J'ai juste l'impression d'être un pauvre ignorant. Genre le monsieur tout le monde qui comprend pas trop ce qui lui arrive, mais qui le prend bien (ou pas). Et le pire, c'est que j'ai fait médecine exactement pour ne pas avoir cette sensation. Ma vie est un échec à partir d'aujourd'hui, c'est décidé. Je me cale un peu mieux contre la paroi de l'ascenseur, vu que j'ai à peine la force de me relever. J'ai envie de dormir et j'ai l'impression d'être faible, je sais pas si c'est mon esprit qui me joue des tours. Je préfèrerais largement que ce soit ça, même si le médecin en moi me dit que je suis un incapable de penser ça. Sauf que je préfère même pas essayer de me rendormir. Vu l'état dans lequel je me suis réveillé, ça ne pourrait être que pire. Je reporte mon attention sur Llywelyn, qui s'est levée et vient se poser à côté de moi. Elle a l'air inquiète, tout ce que je voulais pas. J'aurais pas dû lui dire, et lui faire croire après que j'avais attrapé un rhume. Ça aurait été plus simple. « Ca va pas ? » Mmh, non pas trop ? Je laisse tomber le fait qu'elle puisse un jour poser des questions intéressantes, mais à la rigueur, c'est mieux comme ça. Elle ne va pas trop dans le vif du sujet. Si elle s'était ramenée en me lançant « Coucou, tu fais un rejet là ou quoi ? » je crois que je l'aurais renvoyé chier. C'est ce qui fait Llywelyn, d'un côté. « Je pète la forme. » J'ai pas d'autres réponses à lui dire, j'ai déjà dit que je voulais pas qu'elle s'inquiète. J'aimerais bien joindre le geste à la parole, mais je trouve toujours pas la foi de me lever. Alors je reste assis. « Vraiment. » je rajoute voyant qu'elle n'a pas l'air très convaincu. Je passe une nouvelle fois une main sur mon front, qui est maintenant légèrement humide. Je dois pas avoir l'air vraiment en forme quand je dis ça. Je dois avoir l'allure d'un pauvre mec malade dans un ascenseur en panne, et ça m'énerve. Même si c'est exactement ce que je suis. Je laisse retomber ma main à côté de moi et je ferme un instant les yeux. J'ai arrêté de réfléchir depuis un moment, puisqu'il n'y a plus rien à faire ici, à part attendre. Et peut-être prier dans le cas de Llywelyn.
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Ven 20 Juil - 18:01
Je lui en veut pas, pour m'avoir crié dessus hier soir. Il avait l'air de s'être fait violence pour ne pas le faire jusqu'à un certain point. Je sais que je l'exaspère et je sais aussi que je dois être la fille la plus chiante au monde pour lui. Alors j'imagine qu'il y a mit du sien pour ne pas me crier dessus avant. Et à vrai dire, je lui en suis assez reconnaissante, pour l'avoir fait qu'en dernier recours. Et là, je suis inquiète parce que j'veux pas qu'il meurt aussi bêtement, simplement parce qu'il est coincé dans un stupide ascenseur. Alors au risque de me prendre encore une gueulante dans la figure, je vais le voir et je tente de comprendre ce qui va pas. Parce que je le sais, il va pas bien. Ca se voit, à sa tête, à sa façon d'agir. Et contre toute attente, il me renvoie pas chier méchamment, mais gentiment. « Je pète la forme. » J'y crois pas, mais alors, vraiment pas. Il pète pas la forme du tout, et j'en suis consciente. Je hausse un sourcil, comme pour lui faire comprendre que j'en doute vraiment. Et il finit par ajouter : « Vraiment. » Je lève les yeux au ciel. J'aimerai qu'il me dise la vérité, et c'est pas quand il sera mort qu'il pourra me la dire, cette vérité. Je sais que je suis pas vraiment une personne de confiance pour lui, il l'est pas pour moi non plus. Mais là, je suis la seule à pouvoir faire quelque chose... Quoi qu'encore faut-il qu'il y ai quelque chose à faire ! Mais je sais pas, il pourrait m'expliquer. Je crois que je finirai par comprendre, je suis pas si bête... Faut juste pas qu'il utilise un vocabulaire de médecin avec des mots trop compliqués. Je suis... la citoyenne lambda et je sais pas, j'y connais rien en médecine. Faut qu'il arrive à se mettre à mon niveau aussi, j'ai jamais été confrontée à ça avant... « Tim... Dis-moi la vérité. » Je sais pas trop comment je me sens à cet instant. J'ai l'impression d'être sa mère et ça me plait pas trop. Mais bon, faut bien que je sois fixée, alors tous les moyens sont bons. Et évidemment, sa réponse est remplacée par une secousse dans l'ascenseur qui me fait perdre l'équilibre. J'me retrouve le cul par terre et j'ai du mal à comprendre ce qu'il s'est passé. C'est pour le moins inattendu. Je regarde Tim et l'incompréhension se lit sans doute sur mon visage. J'ai peur qu'on s'écrase, là, maintenant, plusieurs mètres en dessous. « J'dois aller voir là-haut.. ? »
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Sam 21 Juil - 1:31
« Tim... Dis-moi la vérité. » Dans un soupir, je lève une nouvelle fois les yeux au ciel. Bien entendu, qu'elle n'allait pas croire à mon mensonge. Quoi que personnellement, je me trouvais assez convainquant. Mais elle aurait dû comprendre que si je lui disais ça, c'était pour une bonne raison. En l'occurrence, que je n'ai pas envie d'en parler. Pour ne pas l'inquiéter, en vérité. Alors qu'elle insiste, oui, ça ne me plait pas. Mais de toute façon je m'en doutais qu'elle allait sortir un « allez dis moi tout beau blond ! ». Bon, d'accord, elle n'a pas dit le beau blond. Mais c'est tout comme, vu qu'elle le pense... Franchement, je suis génial. Même alors que j'ai de la fièvre, que j'ai l'impression qu'en fermant les yeux je vais m'endormir directement, que je suis incapable de me relever, j'arrive à être fichtrement drôle. Comment on peut résister à ça ? Que quelqu'un me le dise ! De toute façon, même si je lui le dis, elle ne pourra rien y faire. A part stresser. Il faudrait que je passe un bataillon d'examens pour voir si je suis réellement en train de faire un rejet, et pour me soigner, ça sera tout autant compliqué. Alors ça n'est pas Llywelyn, sa bible et ses prières qui vont y changer quoi que ce soit. Néanmoins, je conçois que rester là à ne rien savoir doit être emmerdant. Moi, à sa place, j'aurais pu mal le prendre. Elle doit penser que je la trouve débile, trop niaise pour pouvoir comprendre. Je me demande ce qu'elle croit que je pense d'elle. Même si au fond, je me demande tout simplement ce que je pense d'elle. Mais je crois que le moment n'est pas trop approprié pour y réfléchir. Alors je vais tenter de lui expliquer simplement. Je lui dois bien ça. Même si je sais pas trop ce qu'elle a fait pour le mériter... Ah si, elle s'est mis entre moi et le sol. Un bon point pour Llywelyn ! « Rien de dramatique, il est juste possible que mon corps n'aime plus trop mon cœur, en gros. » j'inspire longuement à la suite de ma phrase. J'essaye d'oxygéner mon cerveau, pour supprimer la fatigue, même si ça ne marche pas vraiment comme ça. Faut pas que je me rendorme, je le sens pas. Mais à peine ai-je fini cette phrase, qui au fond ne devait pas être plus auditive qu'un murmure vu mon état, la cage d'ascenseur est prise d'un tremblement inopiné. Et allez, on est plus à ça près. Llywelyn en perd l'équilibre, et moi, assis vu que je suis incapable de me lever, reste à ma place. Écrasons-nous là, la question sera réglée comme ça. Llywelyn me regarde, je la regarde, elle me regarde, bref, on se regarde. Et elle a l'air perdue. « J'dois aller voir là-haut.. ? » Je lâche un rire, qui ne doit pas en être vraiment un, vu l'état de faiblesse. J'ai l'impression que je vais m'endormir... « Autant te suicider maintenant. » C'est tout ce que j'arrive à dire, même si au fond, c'est comme si je rajoutais « si tu montes là-haut, qu'y a une autre secousse, tu sais bien emmerdée quand tu tomberas de six étages et que tu t'écraseras joyeusement contre le sol ». Mais je pense qu'elle le devinera dans ma phrase. Elle me connait un peu. Et puis je ferais quoi, moi tout seul, là comme un con ? Au moins Llywelyn me fait une compagnie. C'est deux bons points, bravo.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Sam 21 Juil - 2:59
« Rien de dramatique, il est juste possible que mon cœur n'aime plus trop mon corps, en gros. » Il est possible qu'il fasse un rejet, en gros. J'en avais entendu parler, de ce genre d’événement. Après tout, je regardais Grey's Anatomy ou encore Dr. House, alors c'était plutôt courant comme mot. Mais Tim devait vraiment me prendre pour une enfant, voilà pourquoi il m'expliquait ça comme si j'étais en maternelle. Allô, le français c'est ma première langue non-maternelle et j'ai une vague idée de ce que le mot ''rejet'' veut dire. Maintenant, qu'il ne le croit pas, c'est concevable. Mais si, je sais parler français et je connais quelque définitions. Mais bon, je fais bien vite abstraction de tout ça. D'une part parce que ça n'est pas mon genre de le reprendre pour lui dire que oui, j'ai des bases en français et que j'ai plus cinq ans. Deuxièmement parce que y'a une secousse qui me cloue le cul au sol. J'ai rien compris, à part qu'il s'est produit un truc bizarre et que ça ne présage rien de très bon. Alors je regarde Tim, et je comprends qu'il sait pas du tout ce qui a pu se passer non plus. C'est quoi ? Un tremblement de terre ? On peut le sentir, vous pensez ? Non mais non, les tremblements de terre en France, la plupart du temps c'est rien. On les sent même pas. Alors ça me paraît impossible que ce soit ça. J'ai peur par contre, qu'un des câbles ai lâché. Et ça, ce serait nettement plus emmerdant, c'est clair. C'est pour ça que je demande si je dois monter pour tenter de voir quelque chose, mais il a pas l'air très d'accord avec cette idée parce qu'il dit directement : « Autant te suicider maintenant. ». Non, merci, je tiens à ma vie. Enfin, il a réussi à me dissuader de monter là-haut. J'aurai pu, je pense, mais j'ai pas envie d'aller contre sa volonté et j'imagine qu'il a raison et qu'il me met en garde. Alors je décide de ne pas y aller. Je me déplace, pour me mettre à côté de Tim et je laisse tomber ma tête sur son épaule. Je devais faire ça avant qu'il ne meurt, ou que moi, je meurs. Je prends le risque de me faire rejeter, reniée, ça a peu d'importance là, maintenant. Et puis bam, d'un coup, je sais pas d'où elle sort, mais j'ai la petite ampoule au dessus de ma tête. « Et si... » je marque une pause, je sais pas si j'fais bien de continuer sur ma lancée ou non. Je finis tout de même par continuer. « Et si... Ca signifiait que c'est décoincé ? »
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Sam 4 Aoû - 18:39
Je me mets à fixer le plafond d'un œil égaré. Au pire, je meurs. C'est ce que je suis en train de me dire, mon cerveau s'est focalisé sur cette donnée et je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose. Ce qui est d'ailleurs médicalement mauvais signe, puisque j'ai du mal à organiser mes pensées. Je ne tente plus de me relever, cette idée ne me traverse même pas l'esprit, et je reste fixé sur mon souffle. J'ai comme peur qu'il s'arrête d'une seconde à l'autre. Ce qui véritablement ne se passerait pas comme ça si je devais être en train de faire un rejet. J'aurais peut-être un organe qui lâcherait d'abord, et puis un autre, puis mon cœur se contracterait peut-être... Une crise cardiaque ? Aucune idée. Si je sors d'ici, et même si cette idée se fait la malle plus le temps passe, je bosserais au moins une journée sur les symptômes récurrents des rejets. Ça m'étonne d'ailleurs je ne les sache pas par cœur. J'essaye de me souvenir, mais ça demande presque trop d'efforts, alors j'abandonne. Alors que je me met à fermer les yeux, et un poids sur mon épaule me les fait doucement rouvrir. Llywelyn s'est installé à côté de moi et a posé sa tête contre mon épaule. Je le savais qu'elle était folle de moi. Je retente de me concentrer, peut-être que l'ascenseur va chuter. Dans ce cas, j'ai plus besoin de m'en vouloir puisque je mourrais écrasé contre le sol, et non à cause d'un rejet dans un ascenseur insalubre. Cette idée pourrait presque me remonter le morale, mais je suis trop fatigué pour sourire. Alors je laisse tomber ma tête sur celle de Llywelyn. Honnêtement, ça me demande moins d'efforts de faire ça que de la tenir droite. C'est la seule raison. « Et si... » Je ne prends même pas la peine d'ouvrir les yeux. Ça va encore être une réflexion pourrie. Ou alors elle va me demander si ça fait mal de mourir. « Et si... Ça signifiait que c'est décoincé ? » C'est moins bête que ce à quoi je m'attendais. J'ai envie de lui répondre d'aller vérifier, mais j'ai la bouche trop sèche pour ça. Alors je dis rien. Tant pis, elle aura la présence d'esprit de le faire d'elle-même j'espère. Quoi que, ça reste Llywelyn. Mais avant qu'elle n'ait le temps de se lever, j'entends (oui, puisque je préfère garder les yeux fermés dans l'optique de dormir bientôt) les portes de l'ascenseur s'ouvrir. J'ai envie d'être content, sauf que c'est trop épuisant. Je me force à ouvrir un œil et rien que ce geste minime est épuisant. C'est un mec, les cheveux collés au visage, transpirant, qui semble sous l'emprise de drogue à mon avis. Ça ne veut pas dire que la soirée n'est pas finie, puisque dans la rue Caille, c'est monnaie courante d'être tout au long de la journée complètement refait. Il semble s'affoler en nous voyant et lâche un « Je voulais pas déranger ! » paniquer avant de repartir. Les portes sont toujours ouvertes. Elle avait raison, il a fini par se débloquer. C'est bien. Je referme l'œil que j'ai réussi à ouvrir et décide que le moment est opportun pour faire une sieste.
Rianne Harris membre
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em. Mar 7 Aoû - 8:16
Ca peut pas ne rien signifier, je suis presque sûre qu'il y a derrière cette secousse une signification que je ne vais pas tarder à comprendre. Je tente de faire part à Tim de ce que je pense et il ne daigne même pas répondre ce qui me laisse croire qu'il ne va vraiment pas bien. Cette pensée m'arrache un soupir, parce que j'ai pas envie de le perdre en fait. J'allais me lever lorsque les portes s'ouvrirent, faisant apparaître un mec qui ressemblait un peu à Ange, sans être Ange. Le fait est qu'ils avaient de nombreux pour commun, ils étaient tous les deux drogués, ils étaient tous les deux bruns et ils avaient l'air aussi mal en point l'un que l'autre. Mais celui-ci semblait embarrassé d'un rien, puisqu'il lâcha quasi-directement : « Je voulais pas déranger ! » Il sembla paniquer puis tourna les talons et s'échappa. Super... J'enlevais ma tête de l'épaule de Tim en faisant bien attention à ce qu'il ne sente pas trop le changement et qu'il ne s'éclate pas la tête au sol. Et je reste dans l'ascenseur quelques instants, parce que j'ai besoin de remettre mes idées en place. En premier lieu, il faut aider Tim, sans quoi il risque de mourir dans cet ascenseur. Oui, mais comment ? Je ne sais pas du tout à quel étage nous pouvons être et j'ai besoin de téléphoner. Oui, j'ai besoin d’appeler les urgences et il est hors de question de retourner chercher mon portable quelques étages plus haut, c'est du suicide. Je sors sur le pallier et regarde autour de moi, je sais pas du tout comment m'y prendre. En plus de ça, j'ai une peur panique que l'ascenseur se rebloque si les portes venaient à se fermer. Je me dirige donc vers une des deux portes du pallier après avoir attendu que les portes de l'ascenseur veuillent se fermer une première fois et avoir repousser la fermeture. Ce que je vais faire, j'en suis pas fière et je m'en veux déjà, mais c'est à la fois pour la bonne cause et pour ma bonne action de la journée. Et puis, faut bien avoir quelque chose à confesser car je ne veux manifestement plus la mort de Tim. Bref, j'ouvre une porte et je me retrouve dans un taudit. La rue Caille à son apogée ! Je prends juste le temps de prendre un chaise et de regarder l'heure avant de filer en fermant la porte le plus discrètement possible. Je cale ensuite la chaise dans l'ouverture de la porte et je cours pour descendre les escaliers. Je descend jusqu'au hall et sort dans la rue pour voir le numéro du bâtiment, une fois que c'est fait, je rerentre dans le hall et remarque le drogué de tout à l'heure. « Hum. Excuse-moi, t'as un téléphone ? J'ai besoin d’appeler les urgences, maintenant. » Il a l'air de comprendre ce que je lui ai dit parce qu'il me donne son téléphone avant de sortir dans la rue. J'espère qu'il va revenir le chercher car je ne compte pas garder son truc avec moi pour le restant de mes jours. Néanmoins, ça me permet d’appeler les urgences et dix à quinze minutes plus tard, une ambulance arrive devant la porte pour venir chercher Tim. Si avec ça, ma place au paradis n'est pas assurée...
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Sujet: Re: llytim ➷ think about an escalator now, steps, I hate ‘em.
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