Dylan & Naïs

Voilà, c’est terminé. Je peux enfin profiter de mes journées ; faire la grasse mat’ jusqu’à midi et rentrer à la maison pour six heures du matin si je le décide. L’école est finie. Le bac passé et même si j’attends encore les résultats, bah’ j’en ai clairement rien à foutre car je suis en vacance. Le nez encore plongé dans l’oreiller, je me retourne sur le dos et constate à quel point le soleil est fort lorsqu’il se lève. Peut être que je devrais acheter des rideaux, en fait ça devient même urgent. Sauf que si j’achète des rideaux, il me faut de l’argent, pour avoir de l’argent faut que je bosse et si je dois bosser je dois me lever tôt donc autant ne pas avoir de rideaux. Logique non ? Chacun sort de ses rêves en pensant ce qu’il peut. Quoiqu’il en soit, il ne faut pas dix minutes supplémentaires pour que je ne me décide à sortir du lit pour entamer ma journée. La Vache ! Huit heures du mat, je ne sais même pas ce que je pourrais faire à cette heure il est … il est si tôt et ce n’est pas comme si tout le monde était joignable dès l’aurore comme ça ; après un bac en plus. La moitié des taré de monde âge doivent à peine se pieuter à l’heure qu’il est. Ce n’est pas grave, je décide de sortir et de profiter des nouveaux soldes qui envahissent les vitrines parisiennes. Le temps finit par passer vite, la matinée, le midi, l’après-midi. Dix-huit heures sonne et je songe à prendre un bain pour me laver de cette journée plus que salissante, non pas que j’ai traîné dans la boue mais la chaleur – à laquelle je suis sensible – ne m’a pas épargné. Je plonge donc dans un bain d’eau froide et tente de me relaxer, ce qui dure à peu près dix minutes avant qu’un pote ne m’appelle. « P’tain Naïs mais qu’est-ce que tu branle ! C’est la fête de la musique. Ramène ton cul & magne-toi ! » Je n’ai pas le temps de dire deux mots qu’il a déjà raccroché. Je suppose que c’est un ordre que j’ai intérêt de suivre. Ça m’embête un peu mais après tout, sortir ça vaut mieux. Ça m’évitera demain matin de me lever – encore – aux aurores. Dix-neuf trente, je suis au milieu de mes amis une bière à la main et tout se passe bien. Le concert, la fête, tout … Je sens alors que l’on m’appelle et me retourne sur une brune inconnue qui dégage pourtant une impression de déjà-vu. « Salut ! » Elle enchaine. « Enfin , comme on se croise souvent, je trouvais ça bizarre » Je suis surprise. On se croire ? L’impression doit venir de là ; ce qui est beaucoup mieux, elle pourrait être une ex ou pire, une ex de Louise. Je le regarde et la détaille avant de lui répondre enfin. « Oh .. euh ..salut ! » Je balbutie et affirme. « OUI ! OUI ! Je me rappelle, tu achètes tes jeux vidéo au même revendeur que moi c’est ça ? » Je me rappelle – du moins j’espère – mais attends la confirmation. Je ne sais pas pourquoi elle est là, mais j’admet que ça fait drôle. Je souris et lui sors. « Et bien ; on doit avoir beaucoup de points commun si on se croise souvent ? C’est quoi ton prénom ? Moi, tu peux m’appeler Naïs. »

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Dylan & Naïs

Alors en pleine écoute du concert qui se déroule sous mes yeux, je suis interpellée. Je me retourne et observe mon interlocutrice qui me donne immédiatement une impression de déjà vu, il ne me faut pas longtemps après qu’elle ait ouvert la bouche pour me rappeler qui elle est ; pour sûr, depuis récemment, j’avais la manie de passer de plus en plus de temps dans un magasin de jeu vidéo – c’était surtout parce que je n’avais pas grand-chose à faire mais osef – j’avais pu l’y apercevoir, sans pour autant relever son identité. Après tout, elle semblant trop discrète pour moi. " Oui c'est ça ! Ouf, tu m'as fait peur, j'ai cru être presque une maniaque, qui suis les gens où je ne sais quoi encore. Enfin bref le truc bien flippant. " Je commence à rire et lui réponds aussitôt « Crois-moi, si je ne t’avais pas reconnu aussitôt j’aurais été tentée de le croire. Par chance, tu as l’air saine d’esprit. » Je poursuis en entrant dans sa vanne et finis par ma présenter à elle. Après tout, elle me semble sympathique et si nous nous rencontrons sur un autre même endroit similaire, cela signifie que nous devons avoir vraiment beaucoup de chose à nous dire. " Oui on dirait , je m'appelle Louison , mais Appelle moi Dylan" Elle rajoute " Ok Enchantée, Nais. T'es venue avec quelqu'un en particulier ? "Avant de répondre, je regarde autour de moi dans l’espoir de trouver ceux avec qui je suis venue. Ils sont perdus dans la masse et impossible à discerner. Je finis donc par hausser les épaules. « A la base ouais ; je suis venue avec des potes mais je ne sais pas où ils sont passés. Mais c’est pas grave, on peut rester ensemble si tu veux ? Enfin, si t’es accompagnée je comprendrais que je sois en trop t’inquiète’ » Après, je ne pense pas qu’elle soit réellement accompagnée, elle n’aurait pas quitter ses amis pour saluer une complète inconnu croisée dans un magasin. Non, surtout si elle n’était pas sûre que la dite inconnu soit vraiment de ce magasin, bref, je me comprends mais l’impression qu’elle ne s’amuse pas entièrement au milieu de ce festival. « Alors tu fais quoi dans la vie ? Tu bois de la bière ? Je t’en offre une’ » Je l’invite avec le sourire en lui désignant le chemin pour sortir de la foule et pour aller vers le stand de boisson, peut être qu’au final on reste quand même mieux posé dans son coin et non au milieux de tout ces corps qui s’écrasent.

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