Même greta. Même peinture. Celle de cette fille-là, de loin ou de près. Du desert de l'Arabic ou du Touba. Cette chaleur qui vient d'elle qui provient de loin et qui sent l'Afrique. Ces cheveux noirs ondulées qu'elle a héritée de son père. Et ses yeux bleus-vert de sa mère au foyer. C'est dire ! Elle est une magie, un mirage, une artiste au fond de son coeur brûle le désir de faire du bien. Mais, tout ce qu'elle fait voir, c'est le mauvais côté d'elle. Elle est d'apparence une pierre en eau de roche ! Tellement de mélancolie dans ses yeux avide de liberté. Elle est une musique qui vous prend les tripes. Elle a été conçue sur un son de jazz et une harmonie parfaite de deux corps. Ses yeux se sont entrouvert dans une clinique africaine, la poussière recouvrait le sol, l'air était étouffant dans la chambre de l'hôpital. Il y avait ce son de djembé et le son doux de l'amour d'un enfant qui résonnait en trop. Le temps est assassin, il prend les bons moments et on ne peut plus les revivre. Elle vivait cette époque d'or, où seul Dieu savait combien elle était heureuse. Elle se souviendra toujours de son père essayant de poser ses doigts fragiles sur un piano. Il était un investisseur Français et un pianiste accomplit, cet instrument était pour lui un deuxième enfant. Il le connaissait tellement bien et tous les matins et tous les soirs, il y jouait. Sa mère était amoureuse de l'Afrique, de la nature, du vrai, de la profondeur de la Terre et ses origines. Elle était archéologue au foyer, voyez - ça ! C'est impossible , vous me direz ? Ca l'est pour vous, mais pas pour elle. Elle s'occupait d'elle, elle était toujours-là, car les sites de ses recherches étaient proches de leur maison de campagne.

❝ Antigone - Ma vie, c'est comme une chanson de Rénaud, c'est un aller simple pour 2 minutes et 51 secondes d'enfance. ❞

Antigone
14-15 ans

Ma vie pourrait être un mirage. Parce que toutes les nuits, j'ai pleuré pour suivre ce destin, sans faire de bruit. Le destin de faire comme-ci je n'étais la cause de rien, d'aucune dispute entre mes parents. A force, je n'entends plus leurs paroles, je n'entends plus leurs cris, leurs phrases erronés. Tous les mots s'envolent loin de moi. Ils partent, certains traversent mes oreilles, mes pensées et ils y restent. Parfois, je fais semblant d'être morte, je fais semblant de vivre, alors je vis dans cette immense bulle, celle de la méchanceté, je ris pour tout, je me moque de toi ou de l'autre derrière toi. Je suis comme ça pour cacher ma peine.

J'ai vécu avec mes parents, tout était beau, ils étaient toujours là, aimant tout ce qui me fallait, mais tout n'était qu'un jeu, un piège, tout était faux, parce qu'ils essayaient de paraitre heureux, de sourire, ils se torturaient pour moi, ils se bagarraient dès que je sortais, ils s'insultaient, mais quand j'étais là, ils faisaient semblant de s'aimer alors que leur aversion l'un pour l'autre était profonde.

J'ai une âme d'enfant et je ne voudrais jamais devenir adulte. Je voudrais que le temps s'arrête pendant que je vous parle. J'ai vécu avec une peau de pierre pour cacher mon coeur de chair, toute ma vie. Je n'ai jamais eu de frère ou de soeur, à moi toute seule je prenais la place de deux personnes, non j'exagère, j'étais plutôt gonflée. Bien dodue, on se moquait bien de moi parfois, mais j'avais le sale caractère pour faire la gueule aux petits vauriens qui essayaient de me faire du mal.
Il faisait chaud en Afrique, j'y ai vecu pendant seize ans, mon teint était habitué aux fresques du temps, il pleuvait souvent et il y avait plus de 30 à 40 degrés par jour.


Décision
16 ans

Puis mon père a pris une grande décision, je pense que vous imaginez bien le topo, on est là assis sur la terrasse , avec une vue panoramique sur les petites forêts et les champs agricoles, il vient et il dit :

❝ - On retourne à Paris, cette semaine.
Avec une grosse voix comme dans les films quand le père essaye de casser l'ambiance, d'attiser l'attention. Je le regarde, il ressembla à quelqu'un qui avait trop bu, il avait dû se remettre à la vodka en cachette, il était investisseur, il vendait des villas aux riches dans des pays Africains, c'était le petit Français qui avait réussi sa vie et qui se permettait d'offrir ce qu'il souhaitait à son entourage.

❝ Anticons - Quoi ? Mais-Mais, j'y connais rien de là-bas ! m'exclamai-je sous le choc de sa décision. J'ai dû faire une salle tête, je crois que si je m'étais vue au miroir, j'aurai vu mes yeux sortir de leur orbites.

Je m'étais habituée au soleil qui tape 24h/24h, aux chiens errants qui ne te demandent que de la nourriture pour survivre, aux pigeons qui te regardaient comme un violeur, aux enfants qui jouaient avec moi dans la rue sans la peur de rentrer chez eux, je connaissais le visage de mes voisins, le goût du pain qui ressemblait plus à de la terre qu'autre chose, j'étais de là, je devais vivre de ça, de l'amour que les gens me donnaient dans les quartiers, on mangeaient du riz ensemble 24h/24h, on grattaient des billets pour s’acheter une boule,, on criait comme des fous en regardant les vieux films, on se disputaient pour choisir qui allait taper sur cette vieille télé que tout le monde explotait parce qu'elle se trouvait dans un quartier ou on devait payer pour regarder le foot en direct. On était parfois quinze devant une télé, mais toujours le même amour. Et il me demandait de quitter tout ça pour la France ?

❝Père - Ta grand-mère sera heureuse de faire ta connaissance, tous tes cousins sont là-bas !

Maman était dans son peignoir, celui avec pleins de bonshommes qui dansaient autour du feu. Ils étaient beaux dans leur tunique, le petit tutu en feuilles de palmes.

❝ Maman - Tu sais très bien que ma dernière exposition va se dérouler à Dakar la semaine prochaine, tu le sais.

Elle le regarda avec ses yeux bleu-vert bouteille sévèrement, elle écrasa la cigarette qu'elle avait consumée entre ses deux mains et elle l'a jeta sur son visage.


❝ Maman - Tu l'as fait exprès !

❝ Père - Tais-toi ! Tais-toi ! Je m'en vais d'ici avec Constance, elle mérite mieux, si t'était pas là, la vie serait plus belle et je serai resté. Tu crois que j'ai envie de revoir ma mère ?

Encore et encore ils s'engueulaient alors, j'en ai eu marre, j'ai crié.

❝ Antigone - LA FERME, j'sais c'est de ma faute, si vous vous disputez, si vous ne m'aviez pas, jeuh, vous auriez pu vivre heureux sans enfant comme ses riches stériles qui se tapent des volvos ! Mais je suis là, je gâche tout !

Tristesse

J'étais dans ma chambre, le papier peint jaune souffrait d'humidité, mes ardoises, mes tableaux étaient contre mon armoire, je les admirais de loin, puis je me couchais contre mon lit. Mon père a frappé à la porte, il est entré sans même attendre que je dise un mot et il m'a serré dans ses bras, chose qu'il n'avait plus fait depuis longtemps :

❝ Père - Tu sais parfois, les parents sont des gros idiots,...


❝ Anticons - Des gros cons, tu veux dire ?

❝ Père - Bon allez, on va dire des gros cons...

Il respirait doucement, sa voix tremblait un peu.

❝ Père - Tu sais parfois dans un couple il y a tellement de précision qu'on la fait resentir sur les enfants, je te demande pardon .

❝ Anticons - Tu veux vraiment te casser ?

❝ Père - Oui.

❝ Anticons - J'viens qu' à une seule condition, moi !



❝ Père - Laquelle ?

❝ Anticons - Que la vieille vienne avec nous.

Paris

Ma mère n'a pas voulu venir, elle devait terminer l'exposition de ses trouvailles à Dakar, alors j'ai suivi mon père, par la suite quelques mois plus tard, ils ont divorcés, ma mère venait me rendre visite de temps en temps.
On n'y pensant , les choses s'étaient calmées ainsi, même-ci au fond de moi régnait l'envie de les avoir réunis. Je me suis alors mêlée à la masse Parisienne, pour devenir mademoiselle Antilope Constance Guignard, cette fille qui aime la chaleur africaine, qui respire une grande force de caractère.

Félicitation, tu es désormais officiellement un Ooh la la Parisien. Nous t'invitons maintenant à faire grandir ton personnage parmi nous à travers les liens et les topics. Évidemment, la chatbox et le flood sont deux moyens très efficaces pour t'intégrer aux autres et nous vous encourageons à y participer pour connaître l'ambiance de fou qui règne ici. Si les moyens cités plus haut sont inefficaces, n'hésite surtout pas à demander à un administrateur ou à un habitué d'ollp de te parrainer. Nous te souhaitons de merveilleux moments parmi nous et nous espérons que tu pourras trouver ton bonheur ici.

Yannie, Grayson, Ella, Lumen, Bloko Glagla, Albane & Llewelyn