Je marche dans les rues parisiennes le plus rapidement possible en poussant Jonah en direction de chez Celestin. J'avouais que son message me stressé un peu d'autant plus qu'avoir de ces nouvelles dernièrement était assez compliqué. Je n'avais aucune idée de ce qui se passait dans sa vie, j'avais arrêté de compter le nombre de message sur son répondeur mais je suppose comme souvent qu'il a eu une bonne raison de ne pas répondre ou rappeler simplement. J'enchaine les rues rapidement avant d'arriver devant chez lui, après quelques minutes dans l'ascenseur je pousse la porte ouverte de son appartement " Celestin ? " je déposais la poussette dans le couloir prenant le landau et Jonah par la même occasion. Je le vis, là dans le canapé ressemblant presque à une loque humaine, le regard vide et triste, je soupirais. Je dépose le landau de Jonah qui est endormi sur le sol tout près de moi ouvrant les rideaux pour laisser entrer le soleil avant de m'approcher de Celestin " Enlève cette moue et souris moi " je pose ma main sur sa jambe en le regardant doucement. Je m'approche un peu plus prenant sa main en douceur " Qu'est ce qui se passe ? " j'ignore tout.

J'ai compris en quelques mois à Paris à quel point la vie peut être cruelle, elle abat des châtiment sur les plus méritants, elle brise le cœur des honnêtes gens et elle condamne parfois à mort bien trop tôt. Je pose mes yeux dans les siens pouvant lire sa douleur en quelques secondes, c'est injuste mais il doit savoir qu'il est encore là et que tout ira désormais mieux. C'est peut être idiot de croire en la bonté, la compassion ou l'amour simplement mais je reste persuadée qu'une personne peut tout changer pour une autre et à sa façon il à changé une part de ma vie quand je sombrais. Ces larmes m'arrachent un soupire, je déteste le voir comme ça, je déteste simplement voir les gens que j'aime souffrir mais c'est une partie de notre fardeau. J'approche doucement et le prend contre moi " Calme toi " je caresse tendrement ces cheveux en tentant de l'apaisait par de douces paroles. Je sais comme il souffre, je sais à quel point cela fait mal de perdre l'être aimé, je sais, je l'ai ressenti il y a quelques mois et encore aujourd'hui je sens cette douleur tel un coup de poignard dans le cœur mais il n'est pas seule, comme je n'étais pas seule. Je redresse son visage essuyant les larmes qui coule sur ces joues " Ca va aller, t'es pas tout seul et .. " j'ai envie de lui dire qu'il oubliera, que ça partira mais je ne peux pas lui mentir, je peux me contenter de le serrer contre moi jusqu'à ce que les larmes cesse de couler sur son visage.

En réalité je ne sais pas lui dire, pourtant j'ai vécu ça et je sais totalement ce qu'il ressent, pendant l'espace d'une seconde je sais à quel point c'est douloureux d'avoir le cœur brisé et de sentir son monde s’effondrait. Mes bras l’enlacent en douceur alors que je tente de me montrer le plus douce possible mais je n'ai aucune idée de ce qu'il faut faire pour qu'il sèche ces larmes " tu sais bien que ce n'est pas ta faute " j'en suis persuadée, si il est part c'est qu'il le fallait du moins je le suppose. A mon avis il faut simplement trouver le positif dans la situation même si dans le fond. J'ai presque envie de lui dire de faire un tour, de voir le monde et d'essayer de chercher une solution pour ne plus souffrir, je suis parti en Norvège dans l'espoir d'oublier Jéricho, me disant que le froid et la neige me sortirais ce mec de la tête et encore aujourd'hui cela est impossible, l'amour est une cause perdu. Je m'approche doucement, près de son visage nichant ma tête dans son cou " je ne sais pas quoi te dire chaton " c'est difficile de trouver les mots mais j'espère qu'être la dans ces bras suffira. Les secondes défilent et je ne bouge pas, caressant son bras en douceur et embrassant son cou " tu as faim ? soif ? ou tu veux peut être faire un tour ? " manger c'est peut être ce dont il a besoin.