Je soupirais en montant dans mon taxi. J’avais obtenu mon permis de conduire il y a quelques temps et avec la grossesse et mes soucis je ne me sentais pas assez en forme pour conduire à mon grand désespoir. Je m’installais m’attachant « Hôpital de la Pitié-Salpêtrière s’il vous plait » je connaissais la route par cœur, connaissant chaque recoin, presque chaque personne qui passait par là tous les matins. L’hôpital se dessina devant moi très rapidement, je ressentais à la foi un dégout à l’idée d’être encore là, de devoir faire je ne sais quel examen pour je ne sais quelle raison. Je rentrais à l’intérieur sachant parfaitement ou aller. J’étais totalement nerveuse à l’idée de me rendre la bas et de tomber sur Clément. C’était tellement compliqué de lui cacher une grossesse et mon ventre grandissant de plus en plus alors que je le voyais tout de même souvent. Je souris doucement en arrivant à l’entrée « Ella Maresquo, j’ai rendez-vous en radiologie » elle m’indiqua le chemin, j’écoutais rapidement même si je savais déjà ou aller. Je pris l’ascenseur jusqu’à l’étage concerné. La salle d’attente était comme toujours pleins de femme enceinte et je me senti rapidement seule en voyant qu’elle avait presque toutes le double de mon âge mais qu’elle était toutes accompagné par leur mari ou petit ami. Les choses entre Jayden et moi étaient assez compliqué en ce moment, notre relation amicale était des plus tendus et j’avais un peu du mal à gérer nos disputes et nos problèmes ; j’espère que ma solution d’attendre était la bonne car je n’avais rien trouvé de mieux que ça. Puis j’étais un peu trop fatiguée pour faire autre chose d’ailleurs. Je m’installais dans un siège au fond, posant mes mains sur mon ventre attendant simplement « Oh non » je me mordis la lèvre en voyant Clément devant moi, j’espérais qu’il ne me voit pas ce qui fut trop tard lorsque son regard croisa le mien. Je me levais doucement en m’approchant de lui « Bonjour » je lui souris doucement me disant qu’avec un peu de chance il ne verrait pas que mon ventre avait triplé de volume. Il me fallait rapidement une excuse et ce qui me venait en tête n’était pas des plus plausibles, je haussais simplement les épaules « Si t’étais pas un chirurgien si brillant, t’aurais plus de temps, je pourrais te voir et te dire que ta cousine est enceinte » je me disais sur le moment que tenté l’humour était peut être ma meilleure chance de m’en sortir vivante ou presque.

J’ai souvent peur dans le noir, je tremble dès que je regard un film d’horreur, je frisonne quand mes yeux se posent sur lui, j’ai parfois de grand doute sur l’avenir, je n’ai pas vraiment confiance en moi mais surtout je me suis toujours cru incapable de mentir mais surtout de mentir à quelqu’un que j’aime. Pourtant cela fait des mois que je m’acharne à cacher la vérité. En réalité je n’ai aucune idée de ce qui m’a poussé à lui mentir, il me connait sans doute mieux que personne ici, en dehors d’être mon médecin il est aussi l’unique membre de ma famille resté ici à Paris, je lui ai fait confiance à la seconde ou je l’ai vu et il m’a comprise, nous sommes proches, et je tiens à lui mais j’ai choisis de mentir, l’idée de l’entendre me dire que je suis une gamine assez stupide pour ne pas utiliser un préservatif ou pour tomber enceinte et pour risquer ma vie. Je l’entends déjà me faire un sermon alors que la simple sensation d’entendre ce petit être bouger dans mon ventre me fait monter les larmes aux yeux. J’étais peut être trop sensible, je m’étais longtemps fait à l’idée de ne jamais fondé une famille, de ne pas avoir assez de temps dans ma courte vie pour connaitre ce miracle et pourtant. Je baissais un peu les yeux en le voyant, je savais d’avance que je tentais de trouver des excuses à mon comportement mais au fond il n’y en avait aucune. La grossesse décuplé mes émotions et me rendait plus sensible, plus rageuse et plus tout au fond. C’était assez fou de voir ce que je les hormones pouvaient faire à une personne. Je hochais doucement la tête « Je crois que tu as deviné tout seul » je ne cherchais même pas à être froide et pourtant. Je passais ma main dans mes cheveux tentant de regarder ailleurs, mais il avait raison au fond, j’avais cherché toutes les raisons du monde pour ne pas le voir « Laisse-moi t’expliquer » je soupirais réalisant que j’avais agis sans réfléchir et que j’avais sans doute blesser ma famille. Je me souvenais encore de ce que j’avais dû faire pour ne pas répondre à ces appels, passant des heures loin de mon téléphone dans l’espoir qu’il finirait par abandonner et ne plus appeler. Il m’avoua avoir du travail et cela m’embêtait de rester en froid avec lui de cette façon « Je suis désolé. Laisse-moi une chance de te parler » je me retrouvais doucement, la douceur était ma meilleure amie depuis longtemps. Au fond en apprenant ma maladie j’avais décidé de vivre, de ne pas passez des heures à me disputer à tout bout de champs, je voulais profiter, aimer, découvrir les gens et les cultures mais surtout j’avais ce besoin de trouver de la bonté en chaque personne même les plus malfaisantes. Je suppliais presque Clément du regard de m’accorder une chance, juste quelques minutes « Non dis le moi, je t’en prie » il m’intriguait j’étais curieuse de nature mais il avait ce regard qui me cachait quelques choses et je détester cette sensation. Je lui pris la main doucement l’emmenant dans une salle d’osculation, je refusais que tout le monde puisse entendre ce que j’avais à lui dire, c’était entre lui et moi et je n’avais pas envie de lui attirer le moindre problème alors je restais la plus discrète du monde comme toujours « Je ne voulais pas d’entendre me dire que c’était une erreur ou que c’était trop dangereux. J’avais peur tu sais mais je voulais pas que ça disparaisse » en réalité j’avais peur qu’il me conseille un avortement pour me garder en vie, je n’étais pas stupide, je connaissais mes chances de survie et les risques qu’une grossesse impliquait sur ma santé mais je refusais de m’être battu toutes ces années pour rien, c’était une part de mon rêve, un enfant et je n’avais pas la force de faire comme si ce n‘était rien. Je haussais doucement les épaules « Parle-moi » je ne voulais pas qu’il m’en veille, que nous ne soyons que des inconnus l’un pour l’autre.

Comment lui dire, comment lui dire que le regret me hanté depuis plusieurs jours. Je savais d’avance que ça serait compliqué de me faire pardonner et je n’avais même pas réfléchi à ce que je lui aurais dit quand le bébé aurait été là mais j’avais peur simplement. Je fermais la porte derrière nous me montrant directement plus douce et plus calme avec lui. Je pris une grande inspiration en sachant que j’allais refuser de le laisser partir sans avoir la chance de lui parler « T’es mon médecin, t’es obligé de m’écouter » je n’aimais pas spécialement lui imposé des choses mais je m’étais senti incapable de lui dire la vérité. Je posais ma main sur mon ventre caressant doucement mon ventre comme si il s’agissait de la prunelle de mes yeux et au fond c’était le cas. C’était comme un rêve impossible devenu réalité, je hochais doucement la tête « Six mois oui » je souris doucement sans même m’en rendre compte. L’idée simple d’avoir un enfant me rendait plus heureuse que jamais. Je pouvais encore sentir l’émotion dont j’avais été victime quand j’avais appris la grossesse et tout ce qui allait s’en suivre. Dans mes plus grands rêve fondé une famille était l’une des priorités mais c’était tellement impossible à mes yeux, je me sentais incapable de survivre à ça, de trouver un père je voulais une vrai histoire d’amour comme ce que je désirais. Je baissais les yeux doucement « Oui je sais déjà tout ça Clément mais … ce n’était pas prévu, je pensais ne jamais en avoir mais il est la et je l’aime » j’étais trop sensible je le savais mais les larmes me montaient aux yeux dès que je parlais de cet enfant et de ce qu’il allait m’apporter dans l’avenir. J’avouais avoir peur ; j’avais parlé avec des médecins de tout ça, entre neurochirurgien, pédiatre et toutes sortes de médecin dont je ne connaissais même pas l’existence, j’avais cinquante pourcent de chance, mais j’étais encore en vie et je ferais n’importe quoi pour ce petit bout qui allait être le mien. Je posais mes yeux sur lui « Je sais que tu ferais n’importe quoi pour me sauver et me garder en vie » je l’aimais tellement pour ça, j’avais tant d’espoir en lui pour ça. Il était le loin l’un de mes super héros dans le coin, et je n’étais pas sure de pouvoir survivre si il n’était pas dans le coin à me surveiller. Je me mordis doucement la lèvre culpabilisant « C’est pas ce que je voulais Clément, j’ai pas vraiment réfléchi » je n’étais à cet instant pas très fière de moi mais les choses étaient faites alors. Je m’appuyais contre le mur gardant mes mains sur mon ventre « C’est un garçon » je ne savais pas tellement si c’était le genre d’information qui pourrait l’intéressé mais j’avais été tellement heureuse de l’apprendre et de voir le petit se dessiné que je me disais qu’il ressentirais une chose similaire à mes émotions. Malgré tout ça, j’étais sans doute la fille la plus heureuse de cet hôpital, l’avoir en moi me rendait plus forte que d’habitude, j’avais envie de me battre jusqu’à mon dernier souffle pour lui, savoir que je le protègerais quoi qu’il arrive. J’approchais doucement « Tu ne veux pas juste oublier et me pardonner ? » sans me rendre vraiment compte je le supplier du regard.

Je déteste totalement cette sensation qui me prend à la gorge, un mélange de culpabilité et de déception. Je plonge mes yeux dans les siens sans savoir comme réagir, j'ai été une idiote et j'ai fait du mal à l'une des seules personnes qui au fond se préoccupe réellement de mon avenir. Je le regarde de façon perdu sans même savoir s’il va être capable de me pardonner un jour ou non. Toutes les idées qui se sont bousculée dans ma tête cette semaine sont face à moi, au final il sait, il sait que Je ne suis plus seule et c’est une chose difficile à dire ou à faire. Mes hormones me jouent des tours et les larmes montent s’arrêtant au coin de mes yeux, ma gorge tremble tout comme ma bouche et il m’est difficile de lui dire quelques choses. Je plongeais mes yeux dans les siens en secouant la tête « C’était réellement un accident » j’entends encore la voix de Jéricho apprenant la grossesse et me traitant de menteuse. Je sentais encore les larmes chaudes coulaient de mes yeux n’ayant aucune idée de la façon ou tout ceci allait se déroulé, la peur au ventre, la sensation de ne pas être prête pour ce genre de chose mais surtout la peur de la suite me gagnant au fil des secondes et des minutes. En réalité je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie, la simple idée de laisser mon enfant seule me rend dingue, l’idée de ne pas le voir grandir me fait peur et je réalise juste à quel point je ne suis pas prête pour tout ça et encore moins pour partir maintenant. Je sais déjà ce qu’il pense de tout ça, de son avis à propos de Jéricho comme beaucoup d’autre d’ailleurs, il ne voit qu’en lui une erreur là où je vois la meilleure chose qui me soit arrivé. Je le fixe pendant de longues secondes avant de hausser les épaules « Oui je t’ai évité et je t’ai menti. J’ai fait ça en étant consciente de ça, mais je n’ai juste pas réfléchi Clément, je ne pensais pas que ça te ferait de la peine » je n’avais même pas imaginer dix secondes que cela puisse le blesser à ce point, en réalité j’espérais qu’il ferait la tête quelques secondes avant de réalisé que ce n’était pas du tout mon intention. Je jouais avec mes cheveux comme à chaque fois que j’étais nerveuse et que je ne savais pas quoi dire. Il me semblait impossible de chercher une excuse ou quelques choses dans ce genre alors je restais planté contre le mur attendant. Je pris une grande respiration « Ma vie est un enfer, c’est tellement compliqué et je ne voulais pas que tu t’inquiètes pour moi, je n’ai pas envie de te gâcher tes journées ou j’en sais rien c’était si compliqué que je me suis dit que si tu ne savais rien ça serait plus simple » je soupirais, ces derniers temps ma vie était devenu plus compliqué que jamais. Entre les différentes disparition de Jéricho, mes soucis de santé, les cours, le lycée et le bac approchant à grand pas je ne savais plus du tout ou donner de la tête « J’ai merdé mais je réalise à quel point j’ai besoin de toi » je venais tout juste de comprendre que les choses étaient trop compliqués pour que je reste seule face à cette situation.

Je ne savais pas quoi dire ou quoi faire, en réalité tout était tellement confus dans ma tête et je réalisais doucement que je venais de faire de la peine à ma seule vrai famille au fond. Je baissais les yeux me mordant doucement la lèvre sous la culpabilité qui me rongeait. Je secouais la tête pensant à toutes les choses qui c'était abattu sur moi dernièrement, je pensais à son départ, sa pseudo mort dont je n'avais pas compris le but, les difficultés à gérer une leucémie seule, le manque de famille et Clément m'attachant de plus en plus à lui avec la peur de le perdre lui aussi un jour. Je m'étais toujours dit que ça serait plus facile si le nombre de personne à qui je devais dire au revoir était réduit et au fils des semaines mon entourage c'était agrandit. Je vivais chaque jour avec la peur au ventre de ne pas voir le prochain et avec ce bébé tout était encore plus confus et plus difficile à gérer. Au fond j'avais juste une peur affreuse d'avouer que 'étais totalement terrifié à l'idée de devenir mère et de ne pas être à la hauteur. Je haussais les épaules " J'ai confiance en toi, c'est pas la question Clément ... je ne sais pas quoi te dire sauf que j'en suis désolée " je m'en mordis les doigts complétement, me détestant de lui avoir fait tant de mal sans même m'en rendre compte mais au fond ce n'était pas une chose méchante, j'avais pensé à le protégé à ma façon. Je m'installais sur le siège sans négocier quoi que ce soit gardant mes mains sur son ventre en le regardant dans les yeux " Tu peux pas dire ça " je sentais mon cœur se serrer et les larmes montaient en quelques secondes a peine. Je n'en pouvais plus de toutes ces choses qui se passaient et j'avais besoin de craquer une bonne fois pour toute " Ne m'abandonne pas toi aussi ... " ma mère était parti pour vivre une autre vie avec une autre famille, mon père en prison, Jéricho me laissant pour un homme, je n'avais au fond que lui pour vraiment me confier. Je fis la moue ravalant mes larmes " T'es pas un médecin comme les autres pour moi, t'es comme un frère, t'es le frère que j'ai pas eu " je posais ma main sous mes yeux enlevant les quelques larmes qui coulaient. Je ne savais plus quoi faire à cet instant a part lui répété que j'étais désolée " J'sais pas quoi te dire, je ne sais même pas quoi faire, c'est l'enfer dans ma tête et je ne sais pas ce que je dois faire, j'ai tellement peur " je bondis presque du siège, allant me nicher contre lui.

Je suis perdu dans mon propre monde, ce qui me semble en réalité totalement stupide et ironique sur le moment. J'ai toujours eu l'habitude de contrôler ce que je faisais et j'aimais que les choses se passent comme je le voulais. C'était pour cela que j'avais l'habitude de faire les meilleures choix possible et en particulier mon choix fixe de ne jamais tomber amoureuse pour éviter de causer une peine inutile, avoir le moins d'amis possible pour éviter ce genre de peine et pourtant tout ce que je m'étais toujours interdit se passait devant moi. J'étais tombé amoureuse en si peu de temps que j'étais même surprise de voir à quel point cela avait été vite et aujourd'hui ce n'était pas lui qui souffrait de mon départ mais moi du sien. Je regardais Clément sans savoir quoi lui dire. J'avais juste envie de rester là pendant des heures à me nicher dans ces bras et à faire attention à ce qu'il me protège simplement. Je réalisais doucement que son but n'avait été que de me protégé depuis le début et je restais la totalement perdu à jouer les égoïstes avec lui. Je hochais doucement la tête à ces paroles passant mes bras autour de sa taille ravalant les quelques larmes qui coulaient sur mes joues " Je ne savais pas que je comptais à ce point pour toi " c'était sans aucun doute une sensation agréable, je me sentais pour une fois faire parti d'un tout. Je savais que nous étions proche mais j'ignorais juste que c'était à ce point, même si nous nous connaissions depuis trois ans environ, j'avais parfois la sensation d'avoir grandis avec lui. Je baissais les yeux quand il parla de sa mère, c'était assez fou de voir comme nous nous ressemblions lui et moi, j'avais perdu moi aussi la mienne, enfin elle était parti me laissant toute seule, c'était sans aucun doute l'injustice de notre monde " Je sais ce que tu ressens crois moi " je levais les yeux doucement quand il prononça le mot sœur, je souris doucement trouvant ça plutôt mignon qu'il me considère comme telle " Cousine tu veux dire .. mais je te considère comme un frère parfois " c'était agréable de l'avoir. Je souris doucement reculant d'un pas, passant ma main dans mes cheveux un peu nerveuse " Je vais te laisser travailler alors mais tu m'appellera promis ? " je n'avais pas envie de le perdre définitivement.