Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes Ft Clément

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ღ Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes ღ

" C'est magnifique"

Les yeux remplis d'étincelles, Nina regardait Paris s'étendre devant elle, illuminée par toutes les lumières du soir.

Ce fut une journée relativement fatigante pour Nina et Clément. Tous les deux s'étaient retrouvés en début de matinée ce lundi, comme Clément l'avait promis à Nina, et n'avaient cessé de parcourir les rues de Paris dans tous les sens. Tout en faisant découvrir la ville à Nina, ses monuments, ses parcs, ses magnifiques coins, Clément tentait de toutes ses forces de faire rentrer le plan de Paris dans la tête de l'américaine qui n'avait cessé de se perdre depuis son arrivée il y a plusieurs mois déjà. Il espérait qu'en lui faisant faire le tour de la ville, Nina mémoriserait quelques itinéraires et apprendrait à s'y retrouver un peu. Et pendant toute la journée, Nina s'était amusée à exaspérer Clément en jouant la stupide qui ne comprenait rien. Il était juste beaucoup trop facile à taquiner et la brune s'y mettait à coeur joie et n'avait cessé de rire au fur et à mesure que les heures passaient. Ils étaient passés par à peu près tous les monuments importants : l'Arc de Triomphe, Notre Dame, le Sacré Coeur... Il n'avait plus été nécessaire pour la demoiselle de se rendre aux Champs Elysées puisque c'était la seule rue de Paris dont elle pouvait se vanter de connaître par coeur en raison de ses heures de shopping. Elle n'avait pas voulu non plus se rendre dans le Panthéon et l'avait juste admiré de loin, n'ayant jamais fort aimé se rendre dans des lieux de sépulture, qu'elle avait toujours trouvé glauques et dont elle avait un mauvais souvenir de quand elle était petite : son frère qui s'était caché derrière une tombe, lors d'une visite de tombeaux, pour lui faire peur et elle qui avait pleuré et fait des cauchemars pendant des jours tellement elle n'avait pas apprécié la "blague". Oui, oui, Nina a vécu pas mal de "traumatismes" dans son enfance : les cygnes, les tombeaux...

Durant toute cette journée, les deux amis avaient soigneusement évité de reparler de ce qu'il s'était passé lors de leur dernière soirée. Nina ne savait toujours pas trop quoi en penser et plus les jours passaient, plus l'impression d'avoir trahi Clay grandissait en elle et la peur l'accaparait. C'était idiot, bien sûr, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Et pourtant, Nina avait déjà été plus loin avec d'autres hommes depuis son décès, mais cette fois était différente. Avec les autres, elle n'avait jamais rien ressenti et cela avait juste été l'histoire d'un soir, tandis qu'avec Clément un sensation puissante s'était emparée d'elle et elle préférait ne plus y penser pour l'instant. Elle craignait de tomber amoureuse de lui, sachant qu'elle n'était pas prête. Elle était tellement bien avec lui... Mais son coeur lui criait de calmer le jeu car trop de place était déjà prise en lui pour Clay et Lilly. En réalité, ce qui la terrifiait le plus, c'était de les oublier si elle commençait à se remettre à vivre une histoire avec un homme différent de son défunt époux. Elle craignait que cet homme ne comprenne pas que Clay aura toujours un rôle énorme dans sa vie et qu'elle ne pourra jamais l'oublier, jamais ne plus l'aimer. Elle avait aimé Clay comme s'il avait été son âme soeur et ce sentiment ne pouvait pas disparaître comme ça. Etait-elle prête à s'attacher à quelqu'un d'autre ? Il le fallait pourtant.

Tous deux n'avaient donc pas évoqué leur baiser et s'étaient comportés en amis durant toute la visite. Nina appréciait de plus en plus Paris et était on ne peut plus d'accord quant à la qualification qu'on lui donnait : "ville romantique". Elle ne regrettait pas d'avoir choisi cet endroit pour refaire sa vie et s'en voulait d'avoir attendu tant de temps avant de la visiter.

Ils s'était mis d'accord pour ne pas monter en haut de la Tour Eiffel en ascenseur et avaient escaladés avec bravoure les centaines de marches qui menaient au deuxième étage. De là, ils n'avaient plus le choix, ils leur fallait emprunter un ascenseur. Essoufflés, ils en profitèrent pour reprendre leur respiration avant de découvrir Paris vu d'en haut.

Et Nina fut émerveillée devant la beauté de ce qu'elle voyait. C'était juste gigantesque, et pourtant, en tant qu'américaine, elle était habituée aux hauteurs et extravagances. Elle n'avait aucunement le vertige et s'approcha le plus du bord possible avant de décider que, avec sa maladresse, elle ferait mieux de s'éloigner un peu. La journée s'était passée sans encombres : pas de roulades ou de chutes, et ce n'était pas le moment de dégringoler.

Elle resta plusieurs minutes à observer le paysage, un sourire de contentement pendu à ses lèvres, avant de poser son regard dans celui de Clément. Rien qu'au contact de ses yeux, elle se sentait apaisée et s'inquiétait tout à coup moins de ses craintes envers Clay.

"T'es le meilleur guide au monde"

Elle lança un sourire ravageur à son ami. Maintenant que le soir était tombé, ils savaient bien qu'ils allaient devoir à un moment ou à l'autre discuter de leur dérapage...

^

Spoiler:

It's a beautiful day chante U2 et aujourd'hui ce petit morceau de la chanson était parfait, magnifique journée encore une fois, on ne change pas une équipe qui gagne. Nina et moi avions arpenté Paris selon un petit circuit que j'avais élaboré trouvant même le temps de préparer une carte spéciale pour mon amie mais ça pour le moment elle n'en savait rien. Nous étions arrivés à la dernière étape de ce long périple dans la plus belle ville du monde, la Tour Eiffel un classique à voir absolument et en plus s'était le moment parfait pour y être. Un hasard ? Pas tellement à vrai dire, je voulais vraiment que la jeune américaine ai un bon souvenir de cette journée qu'elle voit ma ville sous son meilleur jour qu'elle ai envie de la découvrir encore plus et surtout d'y rester.
Elle avait vu tout l'essentiel ou plutôt tout ce que l'on voit en premier quand on visite Paris, pour le reste il fallait connaître un peu plus mais je l'avais faite passer dans des rues tout à fait inédites et que je trouvais magnifiques, en même temps je partageais un peu ce que j'aimais de la ville lumière avec mon amie ce qui était tout aussi important.

J'admets que mon boulot de guide n'avait pas été des plus simples, et je savais bien que Nina en rajoutait rien que pour m'embêter un peu. En fait s'était assez drôle, une fois encore nous avions bien rit et toute la journée s'était passée sous le signe de l'amitié. Ni moi ni la jolie mannequin n'avions ne serait-ce que fait allusion à ce qui s'était passé l'autre soir et nous arrivions à nous comporter tout à fait normalement sans malaise ce qui était l'essentiel. Ce matin en partant de chez moi et en sachant que je devais retrouver Nina j'admets que j'étais à la fois heureux et un peu nerveux de savoir comme ça allait se passer mais dès que je l'avais vu avec son beau sourire tout le stress s'était évanoui et les choses s'étaient passées le plus naturellement du monde et comme d'habitude. Le moment ou nous allions devoir parler arriverait sans doute mais je crois que tout deux voulions que cette journée soit la plus simple possible de manière à pouvoir en profiter un maximum.

Chaque fois qu'elle souriait, que ses yeux brillaient d'émerveillements j'adorais ça... S'était pourtant pas grand chose mais pour moi s'était toujours un objectif de plus qui était atteint. Une fois arrivée sur la place du Trocadéro j'avais proposé deux choses : prendre l'ascenseur ou monter les deux étages de la Tour Eiffel à pieds, mais en tant que grands sportifs tout les deux nous avions choisis la seconde option. Au moins nous méritions vraiment la vue qui nous était offerte désormais, j'adorais ce panorama sur la ville et j'étais très content de partager ce moment avec Nina surtout qu'elle semblait adorer ça ce qui me fit sourire, comme tout au long de la journée, j'allais finir par avoir mal aux zygomatiques avec tout ces rires et sourires mais c'est tellement mieux que de se prendre la tête et de ruminer pour rien. Le côté romantique de la journée était indéniable puisque Paris est par définition très romantique si l'on isole les zonards, les crottes de chiens et les gens de mauvaise humeur.
Mais ce qui comptait le plus c'est que j'avais le titre tant espéré ! Non non je n'étais pas le meilleur hôte de la semaine du dîner presque parfait mais bien le meilleur guide au monde selon Nina Stenson américaine d'origine installée à Paris. Ça en jette non ? Je lui offrais un beau sourire « Merci pour ce compliment. » je la regardais malicieusement « Je te décerne la palme de la touriste la plus taquine de ma carrière de guide. » elle n'avait pas arrêté et s'était appliquée à me faire tourner en bourrique par moment mais je suis d'un naturel patient et comme j'ai de l'humour je me suis assez bien pris au jeu.

Son beau sourire encore et toujours, incroyable comme je pouvais l'apprécié un peu trop peut-être mais c'est le genre de chose que l'on ne contrôle pas. Trouvant que le moment s'y prêtait je sortis la carte que j'avais préparé pour Nina de la poche intérieur de ma veste et lui tendit « Tiens, cadeau. » j'attendais qu'elle regarde cette carte totalement personnalisé avec des points de repères et des itinéraires que j'avais pris le soin de détailler. « Si avec ça tu continue de te perdre je crois que je peux rendre ma casquette de guide. ». Je regardais au loin, l'air se rafraîchissait un peu mais il faisait encore bon et la vue était tout simplement parfaite tout comme la compagnie, est-ce que je pouvais espérer mieux en cet instant ? Je ne pense pas.

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Nina était tout simplement heureuse d'avoir encore pu passer une aussi bonne journée avec Clément. Avoir quelqu'un comme ça dans sa vie lui faisait un bien fou et lui réapprenait à sourire, pour de vrai, pas un de façade comme elle avait eu l'habitude d'afficher lorsqu'elle prétendait que tout allait bien alors que ce n'était que le contraire. Elle avait l'impression de se sentir revivre et arrivait à s'accorder un moment de rires et de joie. Elle était là, à admirer la ville de Paris s'animer devant ses yeux et n'aurait voulu être nulle part ailleurs en ce moment précis. Elle était reconnaissance à Clément de lui avoir accorder encore une fois sa journée de congé. Grâce au jeune homme, Nina s'était rendue compte à quel point elle se plaisait à Paris. Elle aimait le charme de la ville et ne retournerait pas pour le moins du monde aux Etats-Unis. Certes, son pays lui manquait un peu, mais retourner là-bas n'était pas envisageable pour le moment. Elle voulait d'une nouvelle vie où elle pourrait réapprendre à être heureuse et elle savait que ce ne serait pas possible aux USA, car trop de mauvais souvenirs y étaient attachés. Clay et Lilly ne s'étaient jamais rendus à Paris et rien ne pouvait donc rappeler à Nina des moments passés avec eux dans cet endroit. Certes, elle pensait souvent à eux, particulièrement lorsqu'elle voyait des enfants où des couples heureux, mais ses flash back se produisaient moins souvent que quand elle était à son vrai chez elle.

Elle posa son regard dans celui de Clément tout en lui déclarant qu'il était le meilleur guide au monde, ce qui parût le ravir puisqu'il afficha un énorme sourire avant de déclarer qu'elle était elle la touriste la plus taquine qu'il pouvait exister. Nina éclata de rire avant de mimer la réception d'un prix imaginaire :

"Merci, merci!! Je suis très honorée de l'honneur que vous me faîtes.", elle s'éclaircit la gorge avant de poursuivre : "Tout d'abord, j'aimerais remercier mon cher ami Clément pour avoir été si compréhensif et patient, et puis ensuite évidemment mes parents pour m'avoir éduquée de cette façon, mon frère pour m'avoir encourager à prolonger ce trait de caractère..."

Elle lança un clin d'oeil à son ami avant de lever les yeux aux ciels.

"Je suis complètement dérangée mentalement"

Elle rit à ses paroles. Qui d'autre qu'elle aurait pu commencer à imiter une remise d'awards en plein milieu de la Tour Eiffel ?

C'est le moment que choisit Clément pour lui tendre un cadeau qui se révéla être une carte de Paris complètement personnalisée à son égard. Nina ne put retenir sa surprise et son bonheur. Elle resta émerveillée devant la carte pendant plusieurs minutes, découvrant chaque ajout apporté par Clément. Il avait dû y passer beaucoup de temps et recevoir ça de sa part lui fit chaud au coeur. C'était cadeau spécialement adapté pour elle et tout simplement parfait. Elle sauta alors au cou de Clément, ne pouvant contenir son allégresse.

"Tu es le meilleur tu sais ça ?"

Elle l'embrassa sur la joue avant de s'éloigner doucement du corps de son ami. Elle avait volontairement un peu prolonger l'étreinte tellement elle appréciait le contact de son torse, de ses bras.

Elle sentit alors une brise fraîche souffler contre elle et trembla légèrement. Il avait fait chaud toute la journée et la demoiselle n'avait rien enfilé d'autre qu'un T shirt. Elle n'avait donc pas de pull pour la protéger à l'instant et commençait à avoir la chair de poule. La soirée tombait et ils étaient à presque 300 mètres de hauteur, il y avait donc de quoi frissonner un peu mais Nina n'aurait voulu pour rien au monde descendre tout de suite. Elle était bien, là, avec Clément, Paris se profilant devant eux. C'était comme s'il n'y avait qu'eux deux sur terre, malgré le fait que quelques touristes se pressaient autour d'eux. Elle n'avait pas envie de se dépêcher. Elle désirait continuer à apprécier la vue tout en discutant avec son ami.

J'étais mort de rire à son petit numéro de star recevant un award, si le coup de demander l'heure à cette femme dans le parc n'étais pas convaincant en revanche pour jouer les star elle était beaucoup plus douée. Affirmant qu'elle était complètement dérangée je hochais la tête, continuant de rire « Je confirme ! » me calmant peu à peu j'ajoutais « Mais reste comme tu es ça serait beaucoup moins drôle sinon. » je bombais un peu le torse en prenant un air fier « En plus c'est la première fois qu'on me remercie dans un discours après une remise de prix ! ».
Mon petit cadeau, cette carte que j'avais personnalisé pour elle eut vraiment l'air de lui faire plaisir et j'étais content que se soit le cas, je la laissais regarder un peu ce que j'y avais ajouté observant ses réactions. Je n'eus pas le temps de m'y préparer qu'elle me sauta spontanément au cou, pour me remercier « Tout ça pour une carte ? Je vais faire ça plus souvent. » je savais qu'elle était touchée parce que j'avais pris de mon temps pour faire cela mais ça m'avait amusé et puis en plus ça m'empêchait de penser à cette histoire de grossesse d'Ella, je me faisais beaucoup de soucis pour elle.

« Le meilleur ? Je suis mieux que ça ! Le top du top, le modèle haute gamme d'ami parisien. » je riais de ma remarque et de mon manque de modestie intentionnel alors qu'elle embrassais ma joue avant de reculer, j'aurais bien voulu que ce moment dure un peu plus mais je ne savais pas trop si s'était vraiment raisonnable. Je ne la quittais pas du regard toujours le sourire aux lèvres « Tu as aimé cette journée ? » question stupide j'avais bien vu que s'était le cas mais j'avais envie de l'entendre on est jamais sûr de rien après tout, sauf que le regard de Nina ne mentirait pas. Je la vis frissonner alors que moi même sentait l'air frais souffler, j'étais habitué à ce que la température baisse un fois que le soleil déclinait surtout à cette période de l'année donc j'avais prévue le coup. Je retirais alors ma veste et lui tendais « Tiens, tu vas avoir froid. » j'avais un t-shirt à manche longue ça limiterait l'effet de l'air frais sur ma peau. Il faut dire que je me fichais pas mal d'avoir froid ou non à cet instant, ce qui comptait s'était de passer du temps avec la jolie brune profiter un maximum de ce contexte sublime et de sa présence. Je ne pensais pas que finir ici en haut de la Tour Eiffel me ferait cet effet là... S'était peut-être trop ? En fait je craignais que tout ça fasse un peu plan drague alors que absolument pas cette idée venait de s'inviter dans ma tête et si j'en avais trop fait ?
Je crois surtout que ce qui me faisait cogiter maintenant s'était parce que je sentais le moment où on allait reparler de l'autre soir, cet échange, ce baiser qu'on avait partager le temps qui s'était comme arrêté tout ça.

Je regardais ma montre, non pas parce que je m'ennuyais mais simplement pour avoir une idée de l'heure qu'il est, c'est fou non ? « Est-ce que tu voudrais qu'on aille manger quelque chose après ? » je désignais la vue d'un geste de la main « Enfin une fois qu'on aura bien profiter de cette vue. ». Haussant les épaules je levais un peu les yeux « Et qu'on parle... » si on continuait à repousser encore et encore le moment de discuter de tout ça je pense qu'on en aurait jamais le courage. « Du moins si tu veux. » je savais qu'elle allait comprendre de quoi je parlais et je lui laissais le choix, peut-être qu'elle allait renoncer ou prendre peur, s'enfuir ? Non ça c'est un brin théâtrale je trouve... Quoi que une course poursuite dans les escaliers de la Dame de fer ça pouvait avoir son petit effet, après les award la scène de poursuite un peu dans le désordre et pas sûr que ça serait le tiercé gagnant.
« Ou on fait comme si j'avais rien dit. » je secouais doucement la tête « Même si je pense pas que se soit la solution parce que j'y ai repensé tu sais... S'était inattendu vraiment et j'aurais pas cru ça mais... Je sais pas. » ok s'était pas super clair mais mes idées ne le sont pas trop pour être honnête donc je préférais laisser mon amie s'exprimer.

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Alors que Nina se remettait de son petit jeu d'actrice, dont elle était très fière, Clément se vanta d'avoir été cité pour la première fois lors d'une remise de prix. Elle ne put alors s'empêcher de retourner un peu dans son rôle précédent en prétendant :

"Ha bon ? Bah... Pour moi c'est devenu régulier... La dernière fois c'était Georges Clooney qui me remerciait pour avoir été son inspiration.", elle avait pris un petit air prétentieux exprès pour en rajouter encore plus et avait bien entendu prononcé le nom de Georges Clooney à l'américaine, n'étant pas encore habituée à la prononciation française des noms étrangers.

Pour en rajouter encore plus, elle haussa les épaules d'une manière fataliste l'air de dire : c'est ma vie, j'en peux rien, tout en se retenant de ne pas recommencer à rire, ce qui casserait absolument toute sa mise en scène.

Ce fut ensuite au tour de Clément de faire son arrogant en clamant qu'il n'était pas le meilleur mais le modèle haut de gamme de l'ami parisien.

"Monsieur modestie est de retour je vois!", lui lança Nina d'un clin d'oeil.

Il exagérait un peu selon lui, mais la brune ne pouvait qu'approuver ses dires. Il avait en effet été un ami exceptionnel lors de leurs rencontres et ne l'échangerait pour rien au monde avec quelqu'un d'autre.

Reprenant leur sérieux, Clément demanda à la demoiselle si elle avait apprécié cette journée, ce qu'elle s'empressa d'approuver d'un hochement de tête vigoureux. Si elle avait aimé cette journée ? Bien évidemment! Elle ne s'était pas ennuyée une seule seconde et s'était sentie revivre. Pourquoi Clément lui donnait cette sensation d'être plus heureuse qu'avec n'importe qui ces derniers temps ? Cela était une autre question à laquelle la brunette n'avait pas encore trouver de réponses.

"Bien sûr que j'ai aimé cette journée, quelle question. Je n'ai pas assez de talents d'actrice que pour savoir prétendre des heures durant que je m'amuse alors que je m'ennuie."

Elle ne voulait tout de même pas trop renflouer l'égo de Clément en le complimentant trop car il risquait sinon de prendre la grosse tête!

Alors qu'elle frissonnait, Clément effectua un geste typique des films hollywoodiens mais qui ne fit pas moins plaisir à Nina, et lui plaça sa veste sur ses épaules pour la réchauffer. Elle l'attrapa et la resserra contre lui. Cette affection protectrice la fit sourire encore plus. Elle ressentit encore une fois cette impression étrange qui l'avait traversée à plusieurs reprises durant leur dernière rencontre. Porter la veste de Clément, sentir son odeur tout près d'elle... Elle se surprit à revouloir l'embrasser et chassa immédiatement cette idée de sa tête. Il fallait qu'ils discutent de tout ça avant tout.

"Merci. Tu es vraiment super prévoyant dis donc", lâcha-t-elle en remarquant que, contrairement à elle, Clément avait enfilé un T-shirt à manches longues.

Elle se sentit immédiatement mieux, plus réchauffée et se rapprocha du bord de la Tour pour reporter son regard sur Paris tout en réfléchissant. Elle entendit Clément lui proposer d'aller manger un bout après et s'apprêtait à lui donner son accord quand celui-ci évoqua le fait qu'ils devraient discuter un peu. Elle savait qu'il avait raison mais redoutait ce moment depuis ce matin, tout simplement parce qu'elle ne savait pas quoi lui dire. Elle voulait encore se serrer contre lui et l'embrasser, mais ne savait pas quoi faire de ces émotions. Devait-elle se laisser aller tout en sachant que son coeur n'était peut-être pas encore prêt et qu'elle risquait d'être blessée ou de blesser Clément ? N'avait-ce été qu'un geste tendre en complément de la soirée mais qui ne voulait rien dire ? Pas pour elle en tout cas.

"On ne fait que parler depuis toute à l'heure non ?", plaisanta-t-elle, sa façon à elle de diminuer le stress qui était monté en elle.

Elle savait bien de quoi il parlait, mais se disait qu'en plaisantant, cela passerait mieux. Il fallait cependant passer aux choses sérieuses sinon ils n'allaient jamais avancer.

"Oui, on devrait parler de ce qu'il s'est passé. Et moi aussi j'y ai repensé. En fait je n'ai pas arrêté de penser à ça depuis qu'on s'est quittés. Bizarre hein ?"

Elle décida d'arrêter de fuir du regard son ami en fixant des monuments au loin et se retourna vers lui.

"Ou alors je peux sauter de la Tour et m'enfuir pour éviter le sujet!"

L'idée lui parût soudain irrésistible, tellement elle craignait cette conversation depuis plusieurs jours. Nina n'avait jamais été le genre de fille très expressive capable d'exprimer ses sentiments facilement et elle avait peur de rester bloquée, ou que les mots qu'elle désirait exprimer ne sortent pas de sa bouche.

Chacun y allait de son petit jeu d'acteur elle en star source d'inspiration pour Georges Clooney, what else ? J'adorais son accent américain et j'aimais aussi beaucoup quand elle parlait anglais en utilisant les mots anglophone où dans le cas présent les noms de célébrités. Je savais que ça n'était pas son genre d'être une fille prétentieuse mais ne la connaissant pas j'aurais pu tout à fait y croire. Je n'étais pas en reste dès qu'il s'agit de faire un peu le pitre, j'ai toujours été comme ça. « Monsieur Modestie n'est jamais loin ma belle ! » je lui offrais en prime un grand sourire accompagnant cette remarque.
Je suis plutôt joueur et j'aime par dessus tout provoquer la bonne humeur en plus de ça Nina à le don de moi même me mettre de bonne humeur alors c'est un véritable cercle lucratif je crois que c'est pour ça qu'on passe d'aussi bons moments elle et moi.
Connaissant déjà un peu la réponse j'avais demandé si mon amie avait apprécié cette journée, s'était bête sans doute mais l'entendre de sa bouche renforçait encore le plaisir que j'avais eu à la voir sourire, à l'entendre rire, à ce qu'elle soit heureuse tout simplement. Mais je savais ce qu'elle avait en elle cette peine de la perte de deux êtres chers et malgré moi parfois je craignais que se ne soit que la façade qu'elle affichait à tous qu'il m'était permis de voir et pourtant je voulais y croire et la sincérité de chaque regard échangé me rassurait. « Tant mieux, si tu as passé une bonne journée c'est tout ce qui compte » je haussais les épaules « Et aussi un peu que tu arrives à te repérer dans Paris mais c'est secondaire. » tant pis si elle se perdait à nouveau je crois que je pourrais être son guide encore de nombreuses fois sans me lasser, surtout que Paris renfermait bien des secrets avec certains dont je ne connaissais même pas l'existence malgré que je sois né ici.

Et c'est bien parce que j'étais né là que je savais que le dicton « En avril ne te découvre pas d'un fil » prenait tout son sens dans la capitale, une chaude journée cachait bien souvent une nuit fraîche et si j'étais prévoyant s'était simplement l'expérience qui parlait. Le fait de lui mettre ma veste sur les épaules faisait presque un peu série B mais je n'allais quand même pas la laisser avoir froid ce n'est pas mon genre. Je souriais à la remarque qui suivit mon geste « Après plus de 25 ans de vie ici je commence à connaître les petites manies de la météo parisienne. » j'accompagnais cela d'un clin d’œil.
Je crois que la jolie américaine était comme moi, elle redoutait un peu ce moment où nous allions parler alors la question est : pourquoi vouloir parler ? Tout simplement parce que malgré tout éclaircir les choses s'était important. Je ne pus retenir un petit rire à sa plaisanterie « C'est pas faux ! Mais tu joue sur les mots là. » je savais qu'elle comprenait très bien de ce dont il s'agissait et ses paroles qui suivirent ne laissaient plus de doute possible. Elle y avait repensé, beaucoup même si je comprenais bien. Qu'est-ce que ça traduisait ? J'attendais de le savoir parce que je ne voulais pas faire de conclusions hâtives, je n'étais même pas sûr qu'il soit possible d'en faire !

Arquant un sourcil à sa remarque je secouais la tête « Mauvaise idée, si tu saute tu pourras pas fuir. » s'était sûr que chirurgien ou pas cette fois je ne pourrais rien pour elle, j'ajoutais en souriant « Si tu compte fuir je te laisse le temps de prendre l'ascenseur avant de tenter de te rattraper. » amusé je lève les yeux avant de reposé mon regard dans le sien « On sait tout les deux que je courre plus vite que toi donc il est fort à parier que je te rattraperais de toute façon donc au final tu n'esquiveras pas ce qui nous fait atterrir au même point. ». Je riais franchement à présent « Économise tes jolies jambes et ne fuis pas c'est inutile. ».
A tourner en rond et à blaguer on allait passer la nuit là sans avoir vraiment parlé alors je décidais de me lancer une fois mon sérieux repris « Est-ce que tu regrette ? » s'était pour moi un élément de réponse essentiel « Je veux dire sur le moment tu avais pas l'air mais peut-être qu'avec le recul c'est le cas... » pour ma part ça n'étais pas le cas mais un peu lâchement je l'admets j'attendais de savoir ce qu'il en était de son côté.

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Nina leva les yeux au ciel en riant en entendant l'expression que venait de sortir Clément. Elle parlait certes très bien français depuis qu'elle était petite, s'entraînant tous les jours avec sa mère, mais elle découvrait petit à petit de nouvelles expressions et de nouveaux mots dont certains la surprenait quelque peu.

"En avril ne te découvre pas d'un fil", répéta-t-elle doucement pour elle-même, emmagasinant ce nouvel apport à son vocabulaire français. "J'aime bien", finit-elle par ajouter en haussant les épaules. "En avril ne te découvre pas d'un fil!"

Elle se rendit compte qu'elle commençait un peu à divaguer et sourit pour elle-même. Ses deux mains tenaient la veste de Clément sur ses épaules et elle les approcha encore plus pour avoir plus chaud.

"Et bien moi je ne suis pas habituée à ce temps changeant! A Los Angeles il doit faire au moins 20° à la minute où nous parlons."

En même temps, l'Américaine ne prenait pas d'énormes risques en avançant ces propos puisque, avec le décalage horaire, ils étaient en plein journée dans cette ville ensoleillé, et non pas le soir comme ici.

Alors que les battements de coeur de Nina avaient commencé à s'accélérer en sentant que le moment approchait pour leur discussion, la demoiselle tentait en vain d'éloigner cet instant en ayant recours à l'humour. C'était un comportement assez enfantin, mais elle ne savait pas trop comment s'exprimer à ce sujet, ni ce qu'elle pouvait dire ou faire. C'est pourquoi elle sortit le prétexte de sauter de la Tour Eiffel, ce qui eut au moins la chance de faire sourire Clément.

En l'entendant dire qu'elle n'irait pas très loin en faisant ça, Nina regarda loin devant elle, en bas, faisant mine de calculer la hauteur de son saut et ses chances de survie.

"Huuuum... Tu n'as pas tout à fait tort... Ce n'est peut-être pas le meilleur moyen de s'échapper!"

Elle réfléchit deux secondes à la possibilité que lui offrait Clément de s'enfuir par les escaliers malgré le fait qu'il la rattraperait vite et ne ferait que reculer de quelques minutes le moment de parler. L'idée que Clément lui court après ne dérangea pourtant pas trop Nina qui imagina la scène avec un sourire malicieux avant de reprendre son sérieux. S'ils ne parlaient pas, il y aurait un gros point d'interrogation qui trônerait à jamais dans leur amitié et qui finirait par les étouffer. Il fallait que tous deux sachent ce qu'il s'était passé et confessent ce qu'ils avaient éprouvés lors de ce baiser. Nina soupira, non pas parce qu'elle en voulait à Clément d'aborder ce point, mais parce qu'il lui fallait à présent beaucoup de courage.

Est-ce que tu regrettes ? Voilà la question essentiel que profita Clément d'un silence de Nina pour poser. Elle était à présent coincée et se retrouvait la première à devoir répondre. Elle n'avait donc aucune porte de secours puisqu'elle ignorait absolument tout des pensées ou sentiments de Clément. S'il lui avait avoué des regrets avant qu'elle ne confesse quoi que ce soit, il aurait été plus facile pour Nina d'échapper à la honte d'être la seule à ressentir quelque chose envers son ami. Elle n'aurait pas voulu lui mentir, mais n'aurait pas su résister à la tentation malgré tout, de peur de ruiner leur amitié en provoquant une pitié involontaire.

Elle-même ne savait pas trop quoi déclarer. Regrettait-elle ? Pas aux premiers abords. Elle n'était pas mécontente d'avoir embrasser Clément et était heureuse de s'être rendu compte qu'elle était encore capable d'émotions telles que ressenties lors de cet échange. Mais en même temps elle s'en voulait envers Clay et Lilly de ne serait-ce que penser à tourner la page. Elle le devait, mais comment pouvait-elle profiter à nouveau de la vie quand son mari et sa fille étaient décédés. Comment pouvait-elle se permettre de retomber amoureuse alors qu'elle fait la promesse à Clay du "pour toujours et à jamais" lors de leur mariage. Mais d'un autre côté, lors du même jour, elle avait scellé un autre serment avec son époux et lui avait juré que, si jamais n'importe quoi arrivait à l'un ou à l'autre, elle referait sa vie et se permettrait d'aimer un autre homme, peu importe à quel point cela pouvait être dur. Elle savait qu'il approuverait, mais ne pouvait s'empêcher de considérer cet acte comme une trahison.

"Je ne regrettes pas non... Mais Clément..."

Elle prit un gros élan de respiration avant de continuer :

"Je ne sais pas vraiment mettre un mot sur ce que je ressens pour toi, mais tout ce que je sais c'est que ça me fout les boules... Tu sais... à cause de... enfin voilà. Je ne sais pas trop encore comment définir ce que j'ai avec toi, mais ce que je sais c'est que je ressens certainement plus que de l'amitié et ça... et ça me fout la chair de poule parce que je ne sais pas si je suis capable de donner encore... je... enfin je ne sais pas t'expliquer."

S'autoriser à aimer lui avait semblé impossible depuis ce jour atroce. Elle avait déballé ce flot de paroles d'un coup et se sentit immédiatement soulagé. Elle craignait d'avoir effrayé Clément et que lui ne la voit qu'en ami, mais au moins c'était fait et elle avait été honnête.

Le boulot de guide ne s'arrête jamais, la preuve je venais de faire découvrir un dicton à Nina et il lui plaisait bien apparemment. Moi j'étais habitué à ces changements de température plutôt contrasté mais je comprenais tout à fais qu'en venant de Los Angeles ça n'était pas forcément ce à quoi on pensait. Peu importe, elle n'avait plus froid du moins pour le moment et moi pas encore donc tout allait bien et nous pouvions continuer de discuter tranquillement.
Tentative d'esquive pour la brunette échouée il faut dire que mes arguments tenaient bien la route ! La hauteur de la Tour Eiffel et mes performances athlétiques hors pairs avaient eu raison de cette volonté de prendre la fuite. J'en fais trop là non ? Oui un peu...

J'avais pris le taureau par les cornes si l'on peut dire ça comme ça et m'étais lancé pour poser les premières question concernant ce baiser échangé en fin de soirée leur de notre dernière rencontre. Je savais que ça n'était pas simple pour Nina de parler, je le voyais bien et puis étant dans le même cas j'imagine qu'elle aurait bien voulu savoir d'abord ce que j'en pensais. Cependant j'avais vraiment à cœur d'être honnête et quelque soit sa réponse je serais franc dans la mienne, j'essayerais d'être le plus clair possible même si ça s'était une autre affaire.
Je laissais tout le temps dont elle avait besoin à mon amie de répondre, on est pas aux pièces on est bien là. Déjà elle ne regrettait pas s'était une information très importante pour moi mais il y avait un mais et j'écoutais attentivement ce qu'elle avait à me dire, j'appréciais son honnêteté et plus que ça je comprenais bien ce sentiment bizarre et indécis dont elle était victime parce que pendant ces quelques jours j'avais été confronté à une problématique similaire.

Lorsqu'elle eut terminé de parler je hochais simplement la tête pour lui faire comprendre que j'avais bien entendu ce qu'elle venait de me livrer, ça n'était pas rien et j'avais besoin d'un instant pour bien peser le poids de ses mots, en mesurer l'importance et surtout bien en comprendre le sens. Moi même j'étais un peu perdu, jusque là je pensais que nous étions amis, même bons amis avec en petit bonus que je la trouvais absolument charmante physiquement autant que sur sa personnalité. Mais pourtant si quelques petites ambiguïtés s'étaient parfois glissé ça et là je n'avais pas vraiment réaliser qu'il pouvait y avoir une véritable attirance. Et pourtant cette complicité n'était forcément pas anodine, nous partagions des goûts communs, le temps passé ensemble était toujours agréable, tout un ensemble de choses qui misent bout à bout rendait ce baiser d'une certaine manière logique.
J'avais ressenti des émotions fortes durant cet échange, j'en avais été le premier surpris mais il suffisait que je regarde ses lèvres pour avoir envie de l'embrasser même aujourd'hui parfois je m'étais surpris à y penser mais il était tout aussi facile pour moi de passer outre cette envie peut-être de peur de gâcher notre amitié parce que j'étais bien conscient que le passé de Nina prenait toute son importance. S'était une nouvelle vie qu'elle voulait mais quand elle disait ne pas être prête à donner encore je comprenais très bien ce à quoi elle faisait référence et j'estimais que s'était tout à fait naturelle comme réaction.

« Je te comprends pour le fait que tu ne sache pas ou tu en es, pour tout le reste aussi. J'ai du mal à savoir si cette...Tendresse que j'ai pour toi est le mélange de l'affection, de cette complicité et le fait que tu me plaise vraiment. Je ne m'attendais pas du tout à ce que les choses se passent comme ça l'autre fois mais avec le recul en y repensant je crois que s'était un peu la suite logique. » je fronçais un peu les sourcils en réfléchissant à la manière dont j'allais poursuivre mon discours « Aujourd'hui il y a eu des moments où j'ai eu envie de t'embrasser mais j'arrive à faire repasser l'amitié au premier plan parce que je te respecte énormément et que je n'ai pas envie de jouer un jeu avec toi. Alors peut-être qu'au fil du temps j'aurais de plus en plus de mal à me retenir mais je sais que je ne veux pas perdre ce qu'on a, j'y tiens beaucoup. » s'était essentiel pour moi et je voulais vraiment mettre cela en avant. « Au final je crois qu'on est pas bien plus avancé... Tu m'attire, je t'attire mais les choses sont pas simples chacun de notre côté. Le temps nous aidera peut-être à y voir plus clair, sinon on achètera des lampes torches ou des lunettes. » un peu d'humour pour faire passer tout ça était toujours le bienvenue, non ?

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S'exprimer avait fait du bien à Nina, elle était contente d'avoir enfin lâché à Clément ce qui pesait sur son coeur, même si ces paroles n'avaient pas été tout à fait compréhensibles. Mais d'un autre côté, un nouveau stress montait en elle, celui de la réponse qu'il lui apporterait à ses aveux. Après tout, elle n'en savait rien, mais peut-être avait-il une autre femme dans son coeur dont il n'avait jamais mentionné l'identité à la brunette. Le baiser n'aurait été alors qu'un écart de sa part qu'il ne comptait pas reproduire. Ou peut-être aimait-il les hommes et n'avait juste pas voulu vexer Nina. Bon, ok, là elle allait peut-être un peu trop loin. Il avait un penchant pour les femmes et non pas pour le sexe opposé, Nina en était certaine, surtout que Clément le lui aurait sûrement dit au sinon et il n'avait absolument pas un comportement d'homosexuel, non pas que Nina ait quoi que ce soit contre eux mais là n'était pas la question!

Il lui suffit d'un regard posé dans les yeux du chirurgien pour s'apercevoir qu'il comprenait les troubles de Nina. Elle fut immédiatement rassurée et heureuse de savoir qu'il existait une telle compréhension entre eux. C'était un peu comme s'ils se connaissaient par coeur sans pour autant deviner les sentiments de l'un l'autre. Assez complexe, il faut dire. Il hocha la tête, et Nina attendit avec impatience sa réponse. La patience n'avait jamais été une qualité première chez elle et encore moins dans un moment de révélations comme celui-ci. Elle s'interrogeait sur la réaction du jeune homme et avait peur de le faire fuir si lui ne partageait pas ce sentiment étrange ressentit par Nina.

Il s'exprima enfin, et Nina écouta attentivement ce qu'il avait à dire, ne l'interrompant pas une seule fois par respect. Clément ne l'avait pas stoppé, et elle ne le ferait pas non plus. De toute façon, elle n'en avait aucune envie, elle désirait tout savoir de ses pensées et l'aurait bien laissé parler pendant des heures. Au fur et à mesure des paroles de Clément, la tension de Nina s'adoucissait et elle recommençait à redevenir calme. Un sourire qu'elle ne put pas contenir ainsi qu'un rougissement apparurent sur son visage lorsque Clément lui avoua qu'il avait désiré l'embrasser plusieurs fois tout au long de la journée. Cela avait été également le cas de Nina mais elle s'était retenue le plus possible, voulant reculer le moment de la discussion mais aussi s'en voulant rien qu'à l'idée d'y penser. Et pourtant, à chaque fois, l'idée la retraversait et elle s'imaginait dans les bras musclés de son ami, serrée contre lui, le seul endroit où elle aurait désiré être en ce moment.

Elle lâcha finalement un rire quant à la conclusion humoristique de Clément sur le fait qu'ils n'étaient pas plus avancés que ça et qu'ils leur faudrait une lampe pour les éclairer. Il n'avait absolument pas tort, mais au moins ils s'étaient exprimés tous les deux et avaient déjà effectué un petit pas. Nina était heureuse de ce qu'elle avait entendu sortir de la bouche du beau brun et soulagée. Elle avait tellement eu peur d'être la seule à ressentir une attirance et de se faire rejeter.

Pour poursuivre dans cette dernière pointe d'humour, Nina décida d'ajouter :

"En plus, il y a une réelle question qui trotte et qui est assez effrayante. Comment se fait-il qu'un chirurgien aussi craquant ne soit pas casé ?", elle tira la langue, amusée, à son ami. "Je pense sérieusement que tu dois cacher un lourd secret ! Tu ne serais pas un tueur en série par hasard ?"

Elle avait encore une fois user de la plaisanterie, mais c'était un domaine où tous deux excellaient. Et puis elle avait bien le droit maintenant qu'elle avait usé de tout son courage pour déclarer ses émotions à Clément. De toute manière, il fallait laisser le temps au temps et voir comment allait évoluer son histoire. Se précipiter n'était pas une solution envisageable dans leur cas. Au contraire, il fallait avancer doucement et voir où ça allait les mener.

"Tu as envie de m'embrasser là maintenant?", Nina avait lâché ça sans vraiment se contrôler, en réaction à ce qu'avait dit Clément plus tôt. Un petit sourire timide avait accompagné ses mots. Elle, en tous cas, en avait envie, peu importe à quel point cela l'effrayant.

Le moment redouté était passé, nous avions eu cette conversation et « l'état » des sentiments de chacun était fait. Et je dois avouer que je me sentais quand même un peu plus léger de savoir que de un il n'y avait pas de mal entendu et de deux ça n'avait rien de bizarre. Fidèle à moi même je n'avais pu retenir une petite plaisanterie, ça aidait aussi et Nina ne tarda pas à répliquer par une petite plaisanterie à son tour. Cela dit cette question n'était pas ridicule mais ça me fit rire quand même, je pris un air qui se voulait mystérieux « Si je te le dis je serais obligé de te faire taire ensuite... » haussant les épaules j'ajoutais plus sérieusement « J'ai surtout beaucoup de travailler et j'y passais vraiment tout mon temps. Maintenant que j'ai été titularisé c'est différent, j'ai fini mes études et mes aptitudes sont reconnues alors je peux prendre un peu plus de temps pour moi si j'en ai envie. ». Et cette nouvelle résolution je l'avais en majorité appliqué pour passer du temps avec elle, mes deux derniers jours de congés nous avions passé la journée ensemble. « Mais si tu viens chez moi ne regarde pas dans le congèle parce que je garde les restes de mon ex ! » s'était particulièrement glauque, humour noir de sorti.

Je pense honnêtement que notre meilleur allié dans cette situation serait le temps, il ne fallait rien brusquer et voir petit à petit comment les choses allaient évoluer. J'avais spontanément évoqué le fait que pendant la journée parfois j'avais eu envie de l'embrasser, l'attirance était indéniable et même si je ne savais pas bien où ça allait mener autant profiter des bons moments que l'on pouvait partager sans se poser trop de questions même si ce n'est pas toujours simple parce que je ne veux pas mettre notre amitié en péril. Cessons donc de tourner en rond, un peu plus tôt j'avais proposé que l'on aille manger un petit quelque chose et s'était toujours d'actualité surtout que je sentais la faim s'inviter à la fête pour ma part. Sourires aux lèvres Nina me demanda si là maintenant j'avais envie de l'embrasser, je souriais avant de détourner un instant le regard « Avec ce sourire que tu affiche je pense qu'à ça. » s'était vrai, dès qu'elle souriait je la trouvais tellement belle que forcément maintenant que les barrières étaient tombées une fois j'y repensais souvent. Approchant d'elle je fis un petit sourire en coin « Tu en as envie toi ? » je n'avais pas vraiment l'intention de la laisser répondre et parcourant la distance qui me séparait d'elle je passais mes bras autour de sa taille « Pour être certain que tu ne fuis pas ou que tu ne saute pas de la Tour. » je frôlais ses lèvres avec les miennes « J'adore ton sourire et j'adore tes lèvres... Encore plus qu'en il en sort une tonne de plaisanteries. » bah quoi ? Je pouvais bien continuer de plaisanter même dans un moment comme ça, mais trêve de blabla je l'embrassais d'abord avec une légère retenue qui ne mit pas de temps à se dissiper et que j'approfondisse cet échange fort agréable.
Je trouvais ça terriblement plaisant, plus rien ne comptait que ce contact entre nos lèvres mais ce qui me faisait beaucoup d'effet aussi s'était de la sentir contre moi, la tenir dans mes bras. J'avais l'impression de lui offrir la protection qu'elle méritait, le soutien qu'il lui fallait par le biais de cet élan de tendresse que j'avais envers elle.

Peu importe les quelques touristes qui posaient sur nous un regard étonné pour certains, attendris pour d'autres, là je n'en avais rien à faire vraiment rien. Je finis quand même par reculer doucement et me détacher de la jolie brune « Est-ce que ça réponds à ta question finalement ? » je haussais les épaules « Je crois pas pouvoir être plus clair en fait ! » riant légèrement j'ajoutais « Toujours partante pour grignoter un petit quelque chose ? » je lui tendis la main.

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Nina se mit à rire en voyant que Clément se mettait à jouer son jeu et sous-entendait être un tueur en série. Décidément, ils aimaient tous deux s'imaginer des scénarios très peu probables et les jouer ensuite. Elle lui tendit un regard de défi avant d'ajouter :

"Pf! Tu ne me fais même pas peur! Je suis sûre que je te bats aux arts martiaux!"

Elle n'exagérait même pas en lâchant ces propos, puisque Nina avait suivi des cours de Krav Maga pendant quatre ans et était assez douée quant à se défendre. Elle avait décidé de se mettre à la self-défense parce que son frère l'y avait encouragée afin qu'elle sache se défendre en cas d'agression, et puis parce qu'elle avait toujours voulu commencer un sport dans les arts martiaux. Elle était donc devenue assez forte et, malgré les apparences, savait bien se défendre. Et non... elle n'était pas aussi frêle qu'il n'y paraît.

Elle lança un clin d'oeil de défi à Clément et tendit ses poings devant elle avant d'exploser de rire devant le ridicule de la situation. Ils viraient légèrement dans l'humour noir quand Clément avoua cacher le cadavre de son ex chez lui, mais celui-ci ne fit pas moins rire Nina.

"Je le savais!", elle haussa ensuite les épaules avant d'ajouter "Bah... on a chacun un petit secret dont on a honte hein!"

Elle sourit. Elle avait prononcé ses paroles comme si le fait d'être un tueur en série n'était qu'un petit secret anodin pas grave du tout.

"Moi je suis terroriste, et toi tueur en série. Pas mal, pas mal..."

Elle fit un clin d'oeil assez aguicheur à son ami avant de mettre les mains sur le ventre. A force de rire, celui-ci finissait par la tirailler un peu, ainsi que le bord de ses lèvres, mais c'était un bon mal, pas le genre pour lequel il y avait de quoi se plaindre.

Elle reprit ensuite d'un coup son sérieux, sans crier gare, et regarda intensément Clément dans les yeux tout en lui demandant s'il désirait l'embrasser en ce moment. Un petit sourire rempli de malice accompagnait sa demande. Elle avait envie qu'il réponde oui, bien évidemment, et qu'il le fasse. Il lui avoua qu'avec son sourire, il ne pensait à ça et Nina sentit son coeur battre à toute allure. Elle aussi, ne pensait qu'à ça depuis toute à l'heure mais surtout depuis qu'ils étaient montés sur la Tour. Il était si beau, si ténébreux, si charmant... Elle avait envie de presser ses lèvres contre les siennes et de se serrer dans ses bras.

Il posa ses mains sur ses hanches et Nina se sentit chavirer. Elle aurait voulu répondre Non à la question de Clément quant à savoir si elle en avait aussi envie, pour plaisanter et le taquiner. Mais ce n'était plus le moment de rire. Il allait l'embrasser et elle n'attendait que ça. Des frissons la parcoururent tandis qu'il approchait ses lèvres des siennes. Un sourire se dessina sur les siennes quand, avant de l'embrasser, Clément lâcha qu'il la retenait de ses mains pour ne pas qu'elle s'enfuit et lui avoua qu'il adorait son sourire... ses lèvres... Elle aurait voulu lui répondre mais le voilà qu'il posait un baiser sur ses lèvres et soudain, c'était comme s'il n'y avait plus qu'eux au monde. On aurait pu croire que le temps s'était arrêté et d'ailleurs Nina aurait aimé. Cela lui parût trop tôt quand, déjà, il s'éloigna. Elle le retint et prolongea le baiser, se sentant aux anges. Elle n'avait soudain plus peur de rien une fois dans ses bras. Il détenait en lui une sorte de pouvoir magique qui effaçait toutes ses craintes.

Quand, finalement, ils se détachèrent l'un de l'autre, Clément lui demanda si cela répondait à sa question.

"Quelle question ?", lui lança-t-elle d'un clin d'oeil joueur.

Elle se retourna vers la vue de Paris, passant un bras derrière le bas du dos de Clément, ne voulant plus arrêter le contact qu'elle avait avec lui.

Il finit par lui proposer d'aller grignoter un petit bout et, bien qu'elle avait très faim, elle le nargua d'abord un peu :

"Tu ne penses toujours qu'à manger! Estomac sur pattes!"

Elle lui tira la langue avant d'ajouter :

"Mais j'ai suuuuuuuper faim oui!"

Elle lança un regard au escalier, puis à Clément avant d'afficher un sourire de petite peste.

"Le premier en bas a gagné!"

Soudain, sans que Clément n'ait pu deviner ses intentions, elle se mit à courir comme une petite gosse en riant, vers les escaliers. Elle évita avec soin les quelques touristes dans son chemin alors qu'une réelle course aux obstacles s'offrait devant elle. Elle se mit ensuite à dévaler les escaliers, sachant que Clément allait très vite la rattraper, idée qui ne lui déplaisait pas.

Quelle que soit la nature de notre relation et de nos sentiments à Nina et moi on peut au moins affirmé une chose c'est que tout les deux on fait la paire ! Plaisanteries, rires, moments complices je crois bien que je n'avais pas vécue une amitié comme ça depuis quelques temps. Bien entendu j'ai mes amis de longue date mais nos vies nous ont un peu éloignés et si je sais que lorsqu'on se revoit tout est pareil. En ce moment ça m'aidait vraiment de savoir que je pouvais l'appeler et qu'on allait passer un moment sympa, elle n'engendrait pas la mélancolie malgré son passé lourd mais peut-être que j'avais aussi le privilège de la voir aussi bien ? Je ne sais pas mais je serais assez fier si s'était le cas.
Une terroriste et un tueur en série, on avait des drôles de manière de nous définir mais c'est ça qui était le plus fun. J'adorais autant les moments pas sérieux que ceux qui l'était et j'arrivais toujours à mettre une touche d'humour dans la plupart des circonstances quand s'était possible. Même après ce baiser, ce voyage au dessus de Paris et je ne dis pas ça seulement parce qu'on est en haut de la tour Eiffel mais surtout parce que l'embrasser me transportait ailleurs, bien loin de mon boulot très prenant, des questions du quotidien, de la peine que je masquais par rapport à la situation d'Ella et ma récente découverte sur l'identité de mon père biologique. Nous étions un peu comme un remède pour l'un et l'autre, mais il fallait tout de même faire attention à ce que ça ne devienne pas une addiction...

Nous étions bien sur la même longueur d'onde même durant ce baiser. Parfois on peut-être déçu en embrassant quelqu'un ça m'était même déjà arrivé ! Je me souvenais de cette fois en discothèque où je m'étais beaucoup rapprocher d'une jeune femme vraiment sublime mais avec qui l'excitation était retombé comme un soufflé raté dès qu'elle m'avait embrassé, étrange non ? Et pourtant... Mais là avec cette jolie brune si je m'écoutais j'aurais prolongé encore l'échange après qu'elle l'eut fait sauf que ça pouvait durer très longtemps à ce rythme. J'avais donc reculer, proposant que nous allions manger un morceau... J'aurais du m'y attendre je me fis traiter d'estomac sur pattes, je pris un air faussement contrarié « Non pas toujours ! Mais c'est une heure décente pour manger et donc j'ai faim ! » à peine avais-je dis ça qu'elle me tirait la langue en affirmant qu'elle avait super faim je me mis à rire « Ah tu vois ! Saleté, tu me fais passer pour un gros mangeur alors que t'es pareille ! » j'allais ajouter quelque chose mais Nina ne m'en laissa pas le temps me mettant au défi d'être le premier arrivé en bas. Bien entendu elle partie devant, évitant les touristes me laissant là mort de rire. Elle avait échappé à un groupe de touriste chinois qui prit toute la place dans l'escalier ce qui me ralentissait considérablement, l'un d'eux m'arrêta en souriant « Very beautiful, isn't it ? » je hochais vivement la tête « Yes yes » avant de continuer à me faufiler, c'est qu'ils sont nombreux dans les groupes de touriste chinois.

J'avais perdu tellement de temps et je continuais d'accélérer pour rattraper l'américaine j'y étais presque mais échouais, elle avait pris trop d'avance et je la rejoignais en bas l'attrapant par la taille, essouflé après cette course dans les escaliers « O..Ok...T'as...Gagné » je reprenais mon souffle mais en riant à moitié ce n'était pas simple. Une fois remis de l'effort je regardais mon amie avec un sourire en coin « T'es chanceuse que les chinois aient joué en ta faveur parce que sinon je t'aurais rattrapé avant que tu arrive en bas. » je levais les yeux « Maintenant j'ai encore plus faim ! » et s'était vrai, l'effort ça creuse ! Spontanément je pris sa main « Tu choisis où on va, je ne fais que suivre, c'est ce que tu as gagné pour la course ! » d'accord vu comme ça pouvait sembler être l'arnaque mais c'est bien d'avoir le choix non ? Elle a le pouvoir, les femmes adorent ça donc je lui fais plaisir... Non c'est pas convaincant ?

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Un rire enfantin accompagnait la descente en cavale de Nina qui y mettait de tout son coeur. Elle évitait avec soin chaque obstacle sur son chemin, faisait attention à ne pas tomber dans les marches, tout ça en étant le plus rapide possible. Les gardiens de la Tour Eiffel n'avaient absolument pas l'air de se soucier de cette course et étaient, au contraire, amusés de ce petit imprévu qui ajoutait enfin un peu de piment et de sourires dans leur morne journée. Continuant à descendre à toute vitesse les centaines de marches, Nina se retournait de temps en temps pour estimer la distance de Clément par rapport à elle et poursuivait ensuite son chemin, satisfaite de celle-ci. L'homme semblait en effet moins s'en sortir qu'elle et rencontrer de nombreux groupes de gens. En même temps, elle avait toujours été très agile.

Elle avait atteint le bas de la Tour Eiffel lorsque Clément l'attrapa par les hanches et elle se retourna vers lui, essoufflée mais heureuse de son exploit. Elle afficha un regard fier et lança au bel homme :

"Bien sûr que j'ai gagné! Tu peux t'agenouiller devant moi et me dire que je suis la meilleure à présent!"

Elle tira la langue, moqueuse, au chirurgien et ne put s'empêcher de réagir lorsque celui-ci mentionna un groupe de touristes chinois :

"Mais nooooon! Ils étaient Japonais! J'en suis sûre! Quoi que... Je n'ai jamais réussi à les distinguer! C'est affreux! Un problème existentiel dans ma vie!"

Elle s'appuya contre une barrière qui entourait la Tour Eiffel, juste à côté d'elle, reprenant petit à petit sa respiration. Elle avait beau être sportive, cette dévalée ne l'en avait pas moins fatiguée. Elle leva la tête pour apercevoir la Tour Eiffel juste au-dessus de celle-ci. Ensuite, elle reposa ses yeux sur son Clément. Il avait l'air épuisé et avait chaud, mais en était d'autant plus craquant selon Nina. Elle lui posa un baiser sur ses lèvres à l'envolée. Elle n'avait plus froid à présent, la veste de Clément et le marathon qu'elle venait d'effectuer aidant, mais elle garda cependant le manteau sur elle, aimant trop le porter et sachant que la fraîcheur allait vite retomber.

"Allez viens petite moule qui ne sait même pas descendre la Tour Eiffel sans être fatiguée!", plaisanta Nina en s'adressant à Clément.

Elle le prit par la main et commença à l'éloigner du monument.

"Tu sais que je ne connais pas du tout les restau hein! Alors il va falloir qu'on gambade un peu au hasard."

Soudain, elle se rappela la carte que lui avait offert Clément et se souvint y avoir vu des petits dessins désignant d'excellents restau dessus! Elle la sortit de sa poche en s'arrêtant, la déplia et tenta d'en repérer un pas loin.

"Je crois que je vais devoir à présent faire mes preuves en trouvant moi-même un de ces restau sur la carte hein ? Petit vicieux!"

Elle lança un clin d'oeil à Clément, ravie du défi.

M'agenouiller, rien que ça ? Je riais à cette idée et encore plus avec les chinois qui en fait étaient des japonais ou peut-être pas. « Ok je rectifie en « ce groupe de touristes asiatiques » comme ça pas de questions existencielles, faudrait pas que tu attrape mal à la tête. » égalité la balle au centre, ce petit jeu de taquinerie décidément m'amusait beaucoup s'était bon enfant et ça animait toujours nos discussions.
J'avais peut-être perdu la course mais j'avais gagné un baiser, rapide certes mais il me fit sourire alors que je finissais de me remettre de cette folle poursuite. Cependant j'arquais un sourcil quand elle reprit la parole « Petite moule ? » je pris un air dubitatif « Petite...Moule... » répétais-je avec perplexité alors que je la regardais avec un drôle d'air « Peut-être bien que je vais rester accroché là en fait. » plaisantais-je avec un air faussement vexé, mais ça n'était pas très crédible et je souriais de nouveau « Je préfère quand tu m'appelle « beau gosse » bizarement. ».

Nina prit ma main et nous nous éloignions de la Dame de Fer à la recherche d'un restaurant, selon la jolie américaine nous allions devoir gambader au hasard pour trouver et je ne répondis rien me contentant de sourire tout en marchant à ses côtés. Elle tilta pour la carte et je la regardais avec un air malicieux alors qu'elle dépliait la carte. Je n'étais pas un petit vicieux mais juste un jeune homme charmant et malin, oui j'ai envie de m'envoyer des fleurs... « Exactement ! Tu viens de comprendre le rôle pédagogique de ce défi. » je haussais les épaules « Tu as une carte adéquate et un ami ravi de te guider en cas d'égarement. Donc je suis sûr que tu vas y arriver. » je déposais un baiser sur sa joue et ajoutais en restant assez proche d'elle « Et sinon bah on mourra de faim. » je m'écartais en riant.
Je voulais qu'elle se repère dans la ville surtout que nous étions dans une zone assez facile donc l'exercice était parfait, donc je laissais mon amie faire le choix de la direction empruntée profitant simplement de ce moment en sa compagnie. Tranquillement nous marchions jusqu'à trouvé enfin un restaurant que j'avais indiqué sur la carte, nous n'avions pas mit trop de temps et je félicitais mon élève du jour « Bravo, vous venez d'obtenir le trophée niveau 1 de « je me balade dans Paris »... » je fis un petit clin d'oeil et un sourire en coin « ...Pour les nuls. » ça n'était pas une vengeance parce qu'elle m'avait appelé petite moule je ne suis pas très rancunier mais s'était un prêté pour un rendu, non non ça n'est pas la même chose !

Posant ma main dans le bas de son dos je l'invitais à s'avancer vers l'entrée du restaurant « Je sais pas toi mais j'ai hâte de m'installer à l'intérieur et de grignoter un morceau. », gentleman je lui ouvris la porte et attendis qu'elle entre. Le serveur nous conduisit à une table dans le fond de la salle et nous nous installions « Une fois je suis venu ici avec des amis de la fac de médecine, le patron nous à offert le digestif à la fin du repas on a eu deux tournées... Autant te dire qu'après pour sortir on était plutôt à quatre pattes. » je levais les yeux « Mais j'étais un étudiant très sérieux. » et s'était vrai je ne sortais pas beaucoup quand j'étais étudiant enfin surtout pas en soirée médecine à vrai dire, je n'aimais pas l'ambiance et puis parfois j'avais eu des échos de trucs bien glauques, très peu pour moi. « Tu as été à l'université ? » je me rendais compte qu'on avait jamais trop parlé de notre jeunesse ou alors seulement survolé. Le serveur nous apporta les apéritifs et je souriais en levant mon verre « A... Bah à ce que tu veux! » je la laissais donc choisir puis trinquais avec elle, buvais une gorgée et reposais ensuite mon verre « On va éviter de repartir à quatre pattes. » je me mis à rire, s'était incroyable comme je pouvais me sentir bien à cet instant pas de prise de tête, juste de la spontanéité et puis surtout le sourire de Nina et j'adorais vraiment ça.

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Un air sérieux s'empara du visage de Nina tandis qu'elle dépliait la carte offerte plus tôt par Clément. Elle repéra l'emplacement de la Tour Eiffel dessus et se mit à chercher avec attention le restaurant signalé le plus proche. Une fois qu'elle en repéra un qui ne semblait pas se trouver trop loin, elle commença à chercher dans quel sens elle devait tenir la carte. Bizarrement, Nina n'était jamais la personne à qui on confiait une carte lorsqu'elle partait en visite dans un pays ou dans une ville avec sa famille, avec ses amis, ou avec Clay. Ce dernier d'ailleurs lui disait généralement de le laisser faire car il ne voulait pas abîmer son joli petit visage en la laissant plisser les yeux afin de pouvoir lire les noms des rues, ce qui était une piètre excuse qui signifiait en réalité : "Chérie, j'ai envie d'arriver avant minuit, alors il vaut mieux que je cherche moi-même le chemin." Et on pouvait à présent comprendre pourquoi toutes ces réticences quant à laisser une carte entre les mains de la demoiselle. Elle mit en effet quelques minutes avant de trouver dans quel sens ils devaient aller, changeant de direction deux ou trois fois, sans que Clément ne l'interrompe à aucun moment. Il devait probablement se retenir de rire mais Nina était trop plongée dans ses recherches que pour s'en soucier. Après qu'elle eût repéré la première rue qu'ils devaient emprunter, Nina ne rencontra plus de difficulté et ils trouvèrent finalement assez rapidement le restaurant. Arrivée devant, Nina afficha un regard fier et s'écria :

"Youhooooooou! J'ai trouvé!", telle une gamine à qui on venait d'offrir une sucette.

Elle leva les bras au ciel tout en écoutant Clément la féliciter. Elle allait répondre à son sourire en coin et à sa remise du trophée, mais Clément enchaîna sa phrase en ajoutant un petit détail de vengeance : pour les nuls. Nina prit alors un air frustré avant de pousser légèrement Clément du bras.

"Tu ne m'enlèveras pas la saveur de ma victoire! J'ai, et peut-être pour la première fois de ma vie, réussi à me repérer sur une carte! En même temps, c'est peut-être aussi la première fois que quelqu'un veut bien me laisser essayer."

Elle rit à cette évocation avant de se laisser guider à l'intérieur par Clément.

"Je mangerais bien le restaurant en entier!", s'exclama-t-elle en réponse à la remarque de ce dernier.

Ils avaient tellement marché pendant la journée, que son ventre n'en pouvait plus et criait famine.

Tous deux allèrent s'installer à une table désignée par le serveur et Clément confessa à Nina être déjà venu ici et ne pas en être sorti en bon état. Nina pouffa en imaginant Clément se traîner hors du restaurant, mort saoul.

"Très sérieux oui... je peux imaginer... Moi je n'ai jamais été saoul de ma vie alors tu vois... je ne peux pas comprendre..."

Ce n'étaient évidemment que mensonges puisque Nina avait bien profité de sa jeunesse. Elle ne comptait plus le nombre de soirées où elle s'était réveillée dans un endroit inédit sans n'avoir plus aucun souvenir. Quand les lycéens américains organisaient une fête, autant dire qu'ils s'y mettaient toujours à fond et que l'alcool coulait généralement à flot malgré l'interdiction de boire avant 21 ans. Nina avait toujours eu son frère néanmoins pour surveiller ses arrières et veiller à ce qu'il ne lui arrive rien, ce qui avait été plutôt un avantage car il lui était arrivé, comme tout jeune, de ne plus savoir se contrôler. Un sourire apparut sur le visage de Nina tandis qu'elle se remémorait ses moments d'adolescence. Elle fut rappelée à la réalité lorsqu'elle entendit Clément lui demander si elle avait été à l'université.

"Moi ? Oh... non... Mon frère m'a poussé à être mannequin et je n'y avais jamais vraiment pensé avant. Et puis je me suis retrouvée mariée et mère et ce n'était plus à l'ordre du jour. Mais j'avoue y avoir pensé ces derniers temps... J'ai toujours voulu faire du droit mais je n'ai jamais osé me lancer."

Nina espérait ne pas trop paraître stupide aux yeux de Clément en lui avouant qu'elle n'avait jamais fait d'études supérieures alors que lui était médecin. Mais ce n'était pas par manque d'intelligence ou par paresse qu'elle n'avait pas poursuivi ses études, juste en raison d'enchaînement d'évènements.

Ils furent interrompu par le serveur qui revenait avec leurs apéritifs et Clément décida de trinquer à.... et ce fut à elle de terminer :

"A Paris!", lança-t-elle spontanément. "Parce que c'est une ville magnifique et qu'elle nous a permis de nous rencontrer."

Nina lança un sourire étincelant à Clément avant de boire une gorgée de son verre.

"Et, en effet, on va éviter de repartir à quatre pattes. La dernière fois je devais presque te porter tellement tu étais dans un état LAMENTABLE!", plaisanta Nina histoire de taquiner encore un peu le jeune homme.

HJ : Ca faisait plusieurs jours que ma réponse était prête et que je ne pouvais pas la poster à cause de la maintenance :P T'imagines même pas ma frustration! Razz

Mine de rien j'étais un peu fier que Nina ai réussi à trouver le restaurant grâce à cette carte que je lui avais donné et puis par les indications et moyens de se repérer dans Paris que je lui avais fourni pendant la journée, ça pouvait sembler idiot mais s'était comme ça...
J'étais content de pouvoir lui faire à nouveau découvrir un endroit sympa de la capitale et surtout partager un peu ensemble des choses qui faisaient partie de moi, de mon passé ou même de mon présent la preuve nous étions assis à cette table dans ce fameux restaurant où j'étais déjà venu bon nombre de fois. La jolie américaine devait avoir vraiment très faim pour dire qu'elle mangerait le restaurant entier parce qu'on y mange vraiment bien et ils ne lésinent pas sur la quantité dans les assiettes.

Forcément après lui avoir raconté cette anecdote s'était difficile de passer pour le mec sérieux qui ne faisait pas trop la fête, du moins raisonnablement et ne finissait pas ivre mort à chaque fin de soirée. « Le pire c'est que c'est vrai, j'étais vraiment sérieux. Je n'aimais pas les soirées médecines ça va trop loin et tout ces gens complètement ivres morts qui font n'importe quoi ça ne m'attirait pas. Mais j'avoue qu'il y a eu quelques soirée sympa dans des bars, au resto ou chez un pote durant lesquelles je buvais plus que d'habitude et où j'ai été saoule. » je riais un peu par rapport à sa remarque « Bien sûr, une jeune fille exemplaire et innocente... ». Je savais qu'elle avait déjà été saoule tout simplement parce que nous avions déjà parlé de cela un jour et que j'avais eu des anecdotes de sa part. J'avais changé de sujet en basculant vers celui des études, Nina n'en avait pas faite et elle semblait presque un peu gênée de l'avouer pourtant ce n'est pas une tare et l'essentiel est de faire un métier qui nous plaît le plus longtemps possible. « Ton frère était un peu une sorte de manager pour toi ? » elle m'avait déjà dit avoir un frère mais finalement en réfléchissant si on excluait les confidences de notre dernière après midi passée ensemble la jolie brune ne parlait que très peu d'elle et de son histoire ce que je comprenais mieux depuis l’aveu du décès de son mari et sa fille.

J'étais surpris quand elle affirma hésiter à se lancer dans des études de droit, s'était une chose qu'elle avait toujours voulue faire mais qui ne s'était jamais concrétisée. « Tu sais je pense que tu devrais te lancer. Si c'est vraiment quelque chose que tu veux faire, c'est aussi un moyen d'entrer encore plus dans ta vie de Parisienne. ». Je sous-entendais par là que si elle était là pour une nouvelle vie il fallait qu'elle joue toutes ses cartes pour réussir cela et commencer des études pouvaient être un bon début dans le renouveau. Ça me faisait toujours un peu bizarre de me dire qu'elle avait été marié et mère alors qu'elle était si jeune et qu'à 29 ans je venais de finir mes études.
Je trinquais avec elle à Paris puisque c'est ce qu'elle avait choisi et je hochais la tête à sa remarque « Une ville magnifique pour une rencontre qui l'est tout autant. » ça n'était pas de la drague, j'étais sincère vraiment. « Je suis très content de t'avoir rencontré Nina, même si les circonstances étaient loin d'être à mon avantage quand je t'ai bousculé. » j'y repensait et riais légèrement « Faut pas téléphoner en conduisant mais faut pas non plus s'occuper de son Ipod en courant ! ».
J'adore son sourire mais il va falloir qu'elle arrête parce que je vais finir par avoir du mal à résister à l'envie de l'embrasser, et même si on a dit qu'on se laissait du temps je ne savais pas si je pouvais vraiment me permettre d'être si spontané, il fallait que je prenne un peu mes repères et que je vois comment ça allait se passer. Un peu en bug sur le coup c'est quand elle plaisanta sur mon état de la dernière fois que je revenais totalement au moment présent, affichant un petit sourire en coin je secouais la tête « N'importe quoi... Et puis venant de la fille qui s'est prit les pieds dans son propre tapis, dans son propre salon je trouve ça plutôt drôle. » comme d'habitude je lui renvoyais la balle.

Je levais les yeux puis affichais un air malicieux « Je crois que tu te rappelle bien de la suite... » buvant un gorgée de mon verre je ne la lâchais pas du regard et en jouais un peu « Tu ne me verras pas dans un état lamentable car si je bois tu devras suivre et comme c'est physiologique tu tiendras moins longtemps, tu dormiras sur cette table avant que je ne sois à genoux. » j'éclatais de rire « On va nous prendre pour des ivrognes si on continue ! ». Distraitement je regardais le menu que le serveur avait amené en même temps que les apéritifs « C'est assez dingue quand on y réfléchit, j'ai 29 ans et tu es plus jeune que moi pourtant tu as vécu beaucoup plus de chose sentimentalement et humainement. » je la regardais avec un sourire « Et moi j'étais la tête dans les études... Bon ça ne m'a pas empêché de vivre des trucs supers mais parfois je me rends compte de la place que ça a prit et c'est assez dingue. ». Je ne sais pas bien pourquoi je lui disais ça mais j'y pensais sur le moment. Je pris un morceau de pain dans le petit panier en bout de table, j'avais vraiment faim « Alors tu as trouvé des trucs qui te tente ? ». Le serveur ne tarderait pas à venir prendre nos commandes.

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ღ Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes ღ

Nina sentit immédiatement qu'elle n'avait pas à se sentir gênée du fait de ne jamais avoir prolongé ses études devant Clément. Ce n'était pas toujours le cas de tout le monde et parfois certains se prenaient de haut devant elle, se pensant supérieurs parce qu'ils avaient un ou deux diplômes de plus. Et Clément n'avait pas un simple diplôme, puisqu'il était chirurgien, ce qui était plutôt impressionnant. D'habitude, Nina ne tenait pas compte de l'avis des gens, mais quant à Clément, elle craignait son jugement de peur de passer pour une idiote devant lui. Avec Clay, au moins, elle n'avait pas eu à se faire du sang d'encre puisque, lui non plus, n'avait jamais été à l'université. Nina n'avait jamais considéré l'université comme une réussite en soi. Certes, c'était gratifiant et cela ouvrait de nombreuses portes, mais ce n'était pas parce qu'on y était pas allé que cela signifiait qu'on ne pouvait pas réussir sa vie. La preuve : Clay et son père avaient été des sportifs professionnels qui gagnaient plus que bien leur vie, et elle-même avait une carrière de mannequin bien entamée. Elle fut néanmoins soulagée de s'apercevoir que Clément ne la jugeait pas et son sourire ne fit que s'agrandir.

Lorsqu'elle en vint à mentionner le fait qu'elle avait préféré tenter sa chance et devenir mannequin, le sujet de son frère ne put pas être évité puisqu'il avait été son coach pendant toute sa vie, toujours là pour la pousser à donner le maximum d'elle-même. Quand elle lui avait évoqué un jour l'idée de vouloir poser dans les magazines, faire des défilés... Jake l'avait immédiatement encouragée à suivre son rêve et à ne pas laisser tomber à la moindre embûche. Après tout, toute sa famille avait construit sa vie en se battant pour que leurs souhaits se réalisent. Aucun d'eux n'avait choisit une carrière facile dans laquelle percer et étaient pourtant parvenu à atteindre leur objectif. C'était devenu un mode de pensée pour Nina : on ne pouvait pas obtenir sa vie de rêve en restant assis les bras croisés. Elle avait été éduquée de cette manière, et ce principe était bien ancré en elle. Pour n'importe quoi qu'elle entreprenait, la fille s'y mettait toujours à fond et ne faisait jamais les choses à moitié.

"Mon manager ? Oui, je suppose qu'on peut dire ça comme ça. Il était toujours là pour me donner un coup de pied aux fesses dès que je commençais à me décourager, mais pas seulement pour ma carrière. Pendant toute ma vie il a été là pour moi, à s'occuper de moi, à me protéger. On était vraiment trèèèès proches."

Nina insista longuement sur le mot très, voulant préciser que sa relation avec son frère n'avait pas été une relation fraternelle habituelle. Il était vrai qu'elle n'avait jamais beaucoup parlé de sa vie à Clément, elle n'avait jamais vraiment été du genre à s'épancher et à s'accaparer toute l'attention et l'était encore moins depuis son arrivée à Paris. Cela ne la dérangeait pas de répondre aux questions lorsqu'on l'interrogeait sur ce point, mais ce n'était jamais elle qui allait faire le premier pas.

Elle écouta Clément l'encourager à tenter des études de droit si elle en avait l'envie, et cela la fit penser à nouveau à son frère. Il lui manquait... elle regrettait de s'être à ce point éloignée de lui à la mort de Clay et de Lilly, mais elle s'était tenue à l'écart de tout le monde durant ces deux dernières années. De plus, Jake était celui le plus apte à lui remémorer cette horrible journée, puisqu'il avait été présent et que c'était lui qui lui avait annoncé qu'il était trop tard pour son mari et sa fille, qu'il n'avait rien pu faire. Elle savait qu'il n'était en rien responsable de leur décès, mais s'écarter de lui avait été plus fort qu'elle. Elle le regrettait à présent.

"Tu as raison, mais je ne sais pas si je pourrai concilier deux carrières en même temps, peut-être pendant mes études mais sûrement pas lorsque je serai avocate, si ça arrive un jour. Du coup, je vais devoir faire un choix entre les deux..."

Nina n'aurait aucun problème financier à arrêter de travailler si elle entamait des études, elle pourrait vivre jusqu'à la fin de sa vie sans travailler si elle le désirait, mais elle ne savait pas si elle était prête à laisser tomber ce boulot qu'elle aimait tant. Ces derniers temps, cependant, son coeur y était moins présent. Peut-être qu'en changeant de vie, il serait judicieux aussi pour elle de changer de job...

Un rire sortit de la bouche de la demoiselle lorsque Clément évoqua leur rencontre assez... brusque...

"Ouaip! Tu es un danger public! Tu aurais pu me tuer tu sais!", puis, reprenant son sérieux :"Mais je ne changerai cette rencontre pour rien au monde. Si tu ne m'avais pas fait tombée, on ne se serait probablement jamais parlé de la vie."

Elle envoya un sourire magnifique à Clément tout en plongeant son regard dans le sien. Elle aurait souhaité l'embrasser à ce moment précis, mais se retenu. Tout à coup, elle prit un regard indigné quand Clément l'accusa d'avoir été autant saoule que lui, particulièrement puisqu'elle s'était pris les pieds dans le tapis et était tombée sur lui.

"Ca ne compte pas! C'était le tapis qui était au mauvais endroit au mauvais moment!"

Du rouge monta à ses joues quand, ensuite, il sous-entendu ce qu'il s'était passé ensuite. Si elle s'en rappelait ? Bien sûr que oui... jamais elle ne serait capable de l'oublier. Il fallait absolument qu'elle arrête de rougir à chaque fois que Clément lui faisait un compliment ou évoquait ce qu'il s'était passé entre eux! Elle imita Clément et bu une gorgée de son verre, espérant que son visage redevienne vite normal, et finit par éclater de rire avec lui quand il lui annonça que, s'il buvait trop, elle en ferait de même et qu'elle tiendrait moins l'alcool que lui.

"J'ai une très bonne descente tu sais!"

Il était vrai que leur conversation virait légèrement à celle de deux ivrognes, mais cela était assez drôle.

Un sourire amusé sur ses lèvres, Nina s'empara du menu et se mit à en lire distraitement le contenu, ne faisait pas vraiment attention à ce qu'il était écrit dessus. C'est alors que Clément évoqua le fait que Nina était bien plus jeune que lui et avait pourtant vécut plus. Il avait cent pour cent raison, même si elle aurait voulu en vivre moins sentimentalement que ce qu'elle n'avait fait. Être veuve et perdre son enfant à vingt-deux ans n'était pas vraiment désirable.

"En même temps, j'ai suivi mon frère partout depuis que j'étais petite et j'ai donc mûri beaucoup plus vite que ceux de mon âge, puisque je traînais avec des gens âgés de quatre ans de plus que moi à longueur de journée. Mais c'est vrai que j'ai pas mal vécu, du bon comme du mauvais..."

Son visage se crispa légèrement en évoquant les mauvais souvenir, mais elle s'empressa de chasser ces mauvaises pensées et réafficha un sourire.

"Ha ça... quand on choisit les études qui prennent le plus grand nombre d'années..."

Elle envoya un clin d'oeil à son compagnon tout en redirigeant son regard vers la carte.

"Mmmmm...", réfléchit-elle, "Je serais bien tentée par des pâtes. Mais je ne sais pas encore lesquelles! Faut pas trop m'en demander!"

Elle reporta encore une fois son apéro à ses lèvres tout en fixant Clément, pensive, qui étudiait sa carte.

J'étais content de pouvoir en savoir un peu plus sur la jeune américaine à chacune de nos rencontres, elle s'ouvrait à moi et je prenais ça comme une marque de confiance de sa part. J'apprenais qu'elle était très proche de son frère, vraiment très proche même à en croire la façon dont elle insistait là dessus. Il l'avait aidé à accomplir son destin au niveau professionnel mais pas seulement, je l'enviais un peu d'avoir pu avoir une relation fraternel moi qui suis fils unique c'est quelque chose qui m'est inconnu, enfin... Je ne le suis plus puisque Ella est en réalité ma petite sœur, d'ailleurs en y pensant à cet instant je me disais que j'avais peut-être été un peu trop dur avec elle lors de notre dernière discussion ou plutôt dispute devrais-je dire.
On m'avait toujours poussé à réaliser mon ambition de devenir chirurgien et pourtant la route était très longue et les obstacles pas toujours facile à surmonter, c'est pour ça que je l'encourageais à entamer des études de droit si s'était ce don elle avait envie. Mais il est vrai que concilier deux carrières était délicat surtout que le métier de mannequin ne s'associe pas franchement avec celui d'avocate. « Entamer des études ne t'engage à rien au début mais tu pourras voir au moins si c'est quelque chose que tu as envie de faire de manière plus concrète. Et puis tu pourras toujours concilier les études et ton boulot si tu ralentis un peu. » je comprenais bien que s'était d'avantage « l'après » qui lui faisait se poser des questions mais si elle diminuait petit à petit son activité de mannequin ça serait peut-être ensuite plus facile pour elle de faire son choix.

C'est vrai que sans cette bousculade Nina et moi ne nous serions peut-être jamais parlés, on aurait jamais noué cette belle amitié et puis ces sentiments un peu flous n'auraient pas vu le jour non plus. En fait quand on y pense peut-être que chaque jour on passe à côté de belles rencontres mais si on ne les fait pas c'est sans doute parce que ça ne doit pas arriver, je ne suis pas particulièrement du genre à croire au destin mais parfois il y a quand même des questions qui subsistent.
J'avais vraiment la sensation que tout prenait un nouveau tournant dans notre relation, pas seulement parce que nous avions franchis un cap qui dépassait légèrement les limites de l'amitié à son sens le plus stricte mais parce que petit à petit l'un et l'autre nous nous livrions plus facilement. Le rire était sans doute une des choses qui nous liait le plus et tout deux nous n'étions pas avoir de taquineries, la preuve je ne me gênais pas pour ramener le sujet de l'alcool et du fait d'être saoule au première loge et cela en me moquant gentiment de la jolie brune. Elle rougit légèrement quand j'évoquais indirectement ce qui s'était passé entre nous après cette soirée où le vin nous était monté à la tête, je lui adressais un beau sourire et hésitais à glisser un compliment en plus de ça mais je ne voulais pas qu'elle se sente gênée ça risquait d'être de trop. « Je n'en doute pas, après tout tu as été élevé au States là où il y a des sacrés fêtes ! »

Il était rare que je parle si facilement de ce que je pouvais ressentir de ma situation ou faire un retour sur mon passé, évoquer avec le recul comment je voyais les dernières années qui s'étaient écoulées. Certes j'avais moins vécu au niveau émotionnel mais il est vrai que Nina avait peut-être de son côté vécu « trop » au contraire, selon moi aucune femme ne devrait voir mourir son enfant avant elle plus encore lorsque celui-ci n'a pas eu le temps de vivre vraiment et puis perdre l'homme avec qui elle se voyait faire sa vie en plus de ça je ne pouvais même pas imaginé un quart de sa peine et cela malgré que j'avais connu la perte d'un être cher moi aussi. Mais le cafard n'était pas de mise pour la soirée. Je haussais les épaules à sa remarque sur mon choix d'étude et souriais en répondant « C'est comme ça les vocations. Quand j'étais petit on me disait « Tu veux faire quoi plus tard ? je disais docteur, plus tard je disais chirurgien. Je sais même pas ce que j'aurais pu faire d'autre. ».
Maintenant s'était l'heure de choisir ce que nous allions manger et j'avais déjà une vague idée pour ma part. Je laissais Nina découvrir la carte, les pâtes la tentait « Si tu aimes les pâtes la prochaine fois je t'invite à manger dans un resto italien si tu veux. Mais les pâtes sont très bonnes ici surtout celles aux légumes. ». Je regardais les vins « On prend du vin ? Ou on reste raisonnable et on se contente de l'eau ? » je ne voulais pas pousser à la consommation mais j'avais pu constater que comme moi elle était amatrice de bon vin. Le serveur vint prendre nos commandes et nous furent servit assez rapidement, je souhaitais un bon appétit à Nina et commençait à manger mon plat. Repas assez silencieux étant donné que nous nous régalions l'un autant que l'autre, quand j'eus fini je buvais un peu avant de dire « Je crois que je n'ai pas mangé au resto avec une jolie jeune femme aussi souvent en aussi peu de temps depuis des lustres. » s'était plus fort que moi il avait fallu que je le dise « C'est pas de la drague mais la pure vérité ! » je riais un peu avant de reprendre du pain pour saucer un peu mon assiette « Je peux être honnête ? » je gardais un air détaché mais posait mon regard dans le sien « Pas sûr que j'arrive à attendre la fin du dîner avant de t'embrasser. » je me mis à rire, pourquoi j'en sais rien... Peut-être un peu nerveusement mais surtout parce que je disais cela sur le ton banal de la conversation.

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Nina ignorait pourquoi l'avis de Clément comptait à ce point pour elle, pourquoi elle était plus attentive à ses conseils qu'à ceux d'autres de ses amis, tout comme elle ne savait pas où elle allait avec lui. L'unique fait dont elle était certaine, c'est qu'elle mourrait d'envie de l'embrasser et de se serrer contre lui. D'un coup, elle désirait partir le plus vite possible du restaurant afin de pouvoir se jeter dans ses bras. Chaque moment passé avec lui était tout simplement merveilleux et elle avait l'impression de ne plus pouvoir se passer de lui. Peut-être était-ce parce qu'il était tellement différent de Clay, même s'il lui ressemblait énormément sur certains points, et vidait l'esprit de Nina. Lorsqu'elle était en sa présence, sa douleur semblait s'alléger un peu pendant quelques temps, mais revenait illico à la seconde où elle se retrouvait seule. Elle s'était enfuie à Paris pour s'éloigner de tout ce qui pouvait la rattacher au passé et Clément semblait être exactement ce dont elle avait besoin. Il paraissait pouvoir lui offrir la perspective d'une nouvelle vie, sans pour autant vouloir lui faire oublier Clay et Lilly, car il comprenait ce qu'elle avait vécut et paraissait être confortable avec l'idée que ses deux amours prendraient toujours une place énorme dans sa vie, ou alors il cachait bien sa gêne. Où cela les mèneraient-ils ? Elle n'en avait aucune idée, mais savait qu'elle n'avait pas envie que cela s'arrête là.

Elle hocha la tête à sa remarque sur les études et acquiesça. Lui parler de ses doutes lui avait déjà permis de clarifier certains points et elle était de plus en plus tentée à suivre le conseil de Clément et à commencer des études tout en continuant à travailler un peu sur le côté afin de voir dans laquelle de ses options elle y mettait plus de passion et s'y plaisait le plus.

Elle pouffa de rire lorsque Clément lui rétorqua qu'il était normal qu'elle ait une bonne descente vu les fêtes organisées aux Etats-Unis. Sur ce point-là, il n'avait pas tort, mais Nina était certaine que les soirées à Paris étaient presque pareilles. Mise à part qu'il n'y a pas la plage et que les Parisiens ne pouvaient donc pas mettre en place les grands feux, faire des bains de minuit... Le reste du temps, sinon, il fallait dire que les soirées étaient bien alcoolisées, malgré l'interdiction américaine de ne pas pouvoir boire avant vingt-et-un ans, et que cela finissait un peu tout le temps comme dans les films ou séries.

"Tu regardes trop la télé! Si tu veux tout savoir, je n'ai jamais fait le truc où ils boivent la tête en bas dans les films."

Elle rit et tira la langue à Clément.

"Quoi que... j'ai vu un ami le faire... donc en fait j'aurais mieux fait de me taire!"

Elle envoya un clin d'oeil à son ami et décida qu'il était temps d'arrêter de parler d'alcool avant que cela ne dégénère. Elle se concentra sur la carte et étudia tous les différents goûts de pâtes. Qu'allait-elle pouvoir manger ? Il y avait tellement de choix! Elle décida d'écouter Clément et pencha finalement pour les pâtes aux légumes. Elle tilta cependant sur un mot qu'il avait prononcé et s'empressa de le corriger :

"Rectification! C'est à mon tour de t'inviter mon cher! On s'était mis d'accord la dernière fois!"

Elle afficha un regard sévère, lui indiquant qu'il n'avait pas à discuter. Et il fallait avouer que Nina était une femme très têtue.

"Au restau et boire de l'eau ? Noooooon! Du vin, et tu tiendras cette fois stp!"

Elle lança un regard moqueur à Clément tout en pliant sa carte. Le serveur arriva pour prendre leur commande et tous deux lui firent part de leur choix. Ce n'est que lors de sa première bouchée de pâtes, que Nina se rendit compte à quel point elle avait eu faim. Ils parlèrent peu durant tout ce temps, leur estomac ayant trop besoin de se rassasier. Encore une fois, Clément avait indiqué un très bon restaurant. A plusieurs reprises durant le repas, Nina se surprit en train de fixer le beau brun, un sourire aux lèvres, puis à rabaisser rapidement les yeux sur son assiette, faisant mine de rien.

Quand Clément eut terminé, il avoua à Nina que cela faisait un bon bout de temps qu'il n'avait pas mangé aussi souvent avec une jolie femme, ce qui, à nouveau, la fit rougir. A croire qu'il le faisait exprès et que cela l'amusait! Bien sûr, la demoiselle n'allait pas se plaindre, elle aimait l'entendre la complimenter.

"Je suis fière d'être cette femme alors!"

Tout en prononçant ces paroles, Nina s'interrogea sur les relations du passé de Clément. Tous deux n'avaient jamais parlé énormément de leur vie, mais Clément en savait déjà plus sur Nina que elle sur lui. Elle se demanda s'il avait déjà eu une relation aussi sérieuse que Nina avec Clay, s'il avait déjà eu le coeur brisé... Ce n'était pas par jalousie, ce n'était absolument pas un trait de caractère de la demoiselle, mais par pure curiosité. Elle s'abstint néanmoins de le questionner, pensant que cela ferait sûrement bizarre. Nina sortit immédiatement de ses pensées lorsqu'elle entendit Clément lui demander s'il pouvait être honnête et plongea son regard dans le sien. Son coeur se mit à battre la chamade lorsqu'il lui déclara qu'il ignorait s'il pourrait attendre la fin du dîner avant de l'embrasser. Le rire de Clément fut communicatif et Nina en fit de même. Elle savait qu'il riait en raison du ton banal qu'il avait pris. Cependant, la demoiselle désirait ardemment qu'il exécute ses aveux, n'attendant que ça depuis leur entrée dans le restaurant.

"Alors embrasse-moi", s'entendit-elle dire, un joli sourire à moitié gêné et à moitié impatient sur ses lèvres.

Elle plongea son regard dans celui de Clément et attendit de voir s'il allait le faire ou pas. Doucement, elle posa la main sur la sienne, ne sachant plus trop ce qu'elle faisait.

C'est vrai que j'avais l'image des fêtes à l'américaine véhiculée par tout les films qu'on pouvait voir où des jeunes se retrouvaient à être une centaine pour leur « party » où l'alcool coulait à flot. Ok en fait ça s'approchait beaucoup des soirées étudiantes française sauf qu'elles étaient globalement moins peuplé. Je riais quand Nina m'affirma ne jamais avoir bu la tête en bas, dommage j'aurais bien aimé avoir son récit sur cette expérience mais elle avait seulement vu un ami à elle le faire.
Je levais les mains en signe de non protestation alors que la jolie brune me rappelait que s'était son tour de m'inviter comme nous l'avions convenu la dernière fois « Oui c'est vrai, tu invite. » je levais les yeux et ajoutais « A vos ordre chef. », son regard plein d'autorité ça m'amusait je sais qu'elle est un peu têtue.
Nina profita que je demande si nous prenions de l'eau ou du vin à table pour une nouvelle fois me taquiner gentiment, je lui fis une petite grimace en retour elle l'avait mérité. Je tiens bien l'alcool, du moins assez bien et pourtant je ne suis pas un gros buveur mais par contre j'aime le vin ça je ne m'en cache pas. « Si tu es sage un jour tu viendras déguster un vin de super qualité chez moi. » je m'étais constitué une petite cave sympa et j'appréciais de partager avec des amis une bonne bouteille lorsque nous dinions où bien lors de soirées tranquilles.

La marche durant toute l'après midi nous avait donné faim et le silence durant le repas prouvait que l'un comme l'autre n'avions rien à redire sur nos plats respectifs puisque nous étions occupés à les déguster avec application. Une fois la faim calmée j'avais complimenter Nina au travers d'un aveux sur ma fréquentation des restaurants durant ces derniers temps et qu'elle soit fière d'être cette femme me fit vraiment plaisir. Peut-être que ça peut sembler idiot mais pourtant comme un ado à qui on aurait dit « je te trouve cool » ça me faisait plaisir, tout simplement. « Tu pourras te vanter d'avoir réussi à me faire décrocher un peu de mon boulot assez souvent ces derniers temps et certains de mes amis te diraient que ça tient de l'exploit. » mais je passais tellement de bon moment avec elle que j'avais envie de passer encore plus de temps en sa compagnie. Même en couple je n'avais pas réussi à m'éloigner de la médecine autant que ça, mais les circonstances étaient bien différentes puisque s'était au cours de mes études. Maintenant que j'étais titulaire j'avais d'autres responsabilités mais j'avais bien intégré que pour être efficace dans son métier il fallait aussi que je m'investisse en dehors et que je vive un peu pour moi également ce que me permettait de faire la belle brune grâce à sa présence, nos sorties, nos rires, nos conversations, nos baisers...

D'ailleurs je lâchais sur le ton badin de la conversation que j'allais avoir du mal à me retenir de l'embrasser avant la fin du diner ce a quoi elle me répondit avec spontanéité que je n'avais qu'à le faire, cette idée m'enchantait et surtout ça me confortait dans l'idée que nous étions sur la même longueur d'onde bien que pas encore tout à fait à l'aise pour nous laisser aller à nos envies de peurs de mettre l'autre mal à l'aise. Comme à chaque fois son sourire me fit un effet dingue et sa main sur la mienne vint renforcer cela, je me penchais au dessus de la table en souriant et ne la quittant pas des yeux « C'est toi le chef ce soir. » à ces mots je posais mes lèvres contre les siennes pour un baiser doux mais assez bref parce que je ne suis pas vraiment du genre à m'afficher dans un restaurant même si nous étions à une table au fond de la salle et un peu dissimulé par un pan de mur. Je souriais contre ses lèvres « C'est comme une envie de fraise ça passe que si on en mange. » je re déposais un léger baiser sur ses lèvres et reculais en souriant « Mais là ça va bien mieux je peux entamer le choix du dessert sereinement. ».
Je ne sais pas si le serveur m'avait entendu, ça m'étonnerait mais il nous apportait la carte en venant débarrasser nos assiettes, je resservais un peu de vin à Nina avant de remplir mon propre verre puis d'en boire une nouvelle gorgée « Oh ils ont fait des changements niveau dessert, le choix va se complexifier. » finalement je portais mon choix sur une nouveauté à base de fruits rouges j'étais de toute façon presque sûr de ne pas être déçu. Le serveur repartit avec nos choix de dessert et je sirotais mon verre de vin en attendant « Tu me le dirais si j'étais trop curieux n'est-ce pas ? » je repensais à ces questions que je lui avais posé et surtout je ne voulais pas que ça la gêne, comparativement j'avais plus d'éléments la concernant que elle à mon sujet c'est pour cela que j'ajoutais « Si tu as des questions hésite pas. » je haussais les épaules « J'ai rien à caché à par un ou deux cadavres dans mon placards mais ça c'est rien. » je me mis à rire, je faisais allusion au fait qu'elle était une terroriste et que j'étais potentiellement un tueur. « D'ailleurs quand tu viendras fait moi penser à les ranger mieux parce que là je commence à manquer de place. » j'étais mort de rire à cause de mes propres bêtises « C'est glauque quand même ! Je vais arrêter de boire parce que mon humour noir est de sorti. ».
Les desserts arrivaient et une nouvelle fois nous profitions de la dégustation « Hum ce truc est trop bon, tu veux goûter ? ».

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Nina était honorée d'être la personne choisie par Clément pour s'éloigner un peu de son boulot. Ce n'était pas anodin pour elle. Il aurait pu passer son temps libre avec n'importe qui d'autre, mais avait à chaque fois fait appel à elle. Cela prouvait que quelque chose de spécial se passait entre eux. Il aurait pu avoir peur d'elle et son passé lourd, mais ne ce fut pas le cas. Il avait accepté son histoire et comprenait que la jeune femme ait besoin de temps et de ne pas avancer trop vite. Pour ça, elle lui en était vraiment reconnaissante. Elle était tombée sur une perle rare, elle le savait bien, et cela ne lui était pas souvent arrivé. Cependant, toute cette histoire semblait un peu trop parfaite et Nina se demandait quand tout allait lui retomber sur les épaules. Elle avait crû vivre un conte de fées lors de ses années vécues avec Clay, et tout s'était écroulé en quelques minutes. Elle avait à présent peur que, si jamais il lui arrivait d'être à nouveau heureuse, ce bonheur ne lui soit à nouveau arraché. Elle n'était pas prête à souffrir encore une fois et ne le supporterait pas. C'était une raison supplémentaire pour la demoiselle à ne pas oser ouvrir complètement son coeur. Elle craignait qu'il soit à nouveau brisé et savait que le moindre malheureux évènement finirait par l'achever.

Elle tendit un sourire attendrissant à Clément, contente d'être parvenu à lui changer les idées ces derniers jours. Lors de leur précédente rencontre, il avait semblé un peu fatigué et anxieux en raison de son boulot et il fallait avouer que Nina était un peu fière d'avoir réussi à le déstresser un peu.

"Je vais m'en vanter! Je suis tes ordres! Je vais aller accrocher une énorme pancarte sur la Tour Eiffel où il sera écrit : NINA STENSON A REUSSI A ELOIGNER CLEMENT GIANBANILI DE SON BOULOT LE TEMPS DE QUELQUES HEURES!"

Mais Clément n'était pas le seul à être redevable en quelque sorte à Nina. Elle le lui était certainement plus. Grâce à lui, elle avait eut l'impression de se ressentir revivre grâce à ces heures passées avec lui. Elle s'était sentie moins étouffée, moins noyée par la tristesse, et tout ça grâce aux rires partagés avec lui. Nina le fantôme avait disparu et elle avait retrouvé un brin de sa joie de vivre. Bien sûr, cela n'avait été qu'éphémère et Nina replongeait rapidement dans sa tristesse dès qu'elle rentrait dans son appartement, mais cela lui faisait tout de même un bien fou. Clément était ce dont elle avait eût tant besoin ces derniers temps. Il lui soufflait de l'énergie et lui redonnait le sourire.

C'est pourquoi, Nina ne put s'empêcher de laisser sortir les mots : Alors embrasse-moi, lorsque Clément en évoqua l'idée. Au contact de sa main, son coeur bondit immédiatement, et lorsqu'il posa enfin ses lèvres contre les siennes, celui-ci sembla s'arracher de sa poitrine. Peut-être n'avait-elle pas de réponses à ses questions pour le moment, tout ce qui comptait était les sensations que ressentaient Nina lorsqu'elle embrassait Clément. Ses lèvres s'éloignèrent trop vite, bien que la fille ne fût pas non plus une fan des démonstrations en public. Elle aurait voulu continué à l'embrasser encore et encore toute la soirée. Il fallait pourtant être raisonnable et... laisser ça à plus tard... Patience Nina, patience !

La demoiselle revint sur terre dès que Clément se remit à parler et l'imita en lisant la carte des desserts, son sourire ne parvenant plus à se détacher de son visage. Elle opta pour un moelleux au chocolat et fit part de sa décision au serveur, avant de se reconcentrer sur Clément.

"Tu n'es absolument pas curieux! C'est normal de vouloir en savoir plus sur l'autre!"

D'ailleurs, Nina se posait de nombreuses questions sur la vie de Clément. Ils passaient des moments très agréables ensembles mais ne se connaissaient pas si bien que ça dans le fond. Elle acquiesça lorsque Clément l'encouragea à l'interroger à la moindre question avant de pouffer de rire en l'entendant rementionner les cadavres dans son placard.

"Faudra que tu masques l'odeur aussi alors! Ca ne doit pas sentir très bon..."

Le serveur leur apporta leurs desserts et Nina se mit à savourer le sien, qui était on ne peut plus délicieux. Elle se laissa tenter à la proposition de Clément et goûta le sien, avant de tendre un bout de son moelleux au jeune homme. Elle adorait cette complicité installée entre eux.

"Un délice!"

Nina repensa à l'invitation de Clément de lui poser des questions si elle le désirait. Il était vrai que la demoiselle mourrait d'envie d'en savoir plus sur le jeune homme et décida qu'il était temps.

"Tu sais quoi ? Pour qu'on apprenne à mieux se connaître on a qu'à faire les curieux tous les deux et poser une question chacun à tour de rôle!"

De cette façon, ils pourraient découvrir plein de détails l'un sur l'autre.

"Je commence. Hum... Un meilleur ami ?"

La seule personne que Clément et Nina partageaient en commun, du moins à la connaissance de la brune, était Mae. Sinon, la demoiselle ne connaissait absolument aucune relation du jeune homme. Il était donc intéressant de découvrir les personnes qui comptaient dans sa vie.

Il y avait une grosse différence entre être curieux, l'être trop et même être intrusif. Je savais que je n'avais pas franchi une de ces limites mais cela était mon point de vue c'est pour ça que je voulais celui de Nina puisqu'elle était la principale concernée. Aucuns problèmes pour elle, faire plus ample connaissance était tout à fait dans sa logique aussi et nous étions bien sur la même longueur d'onde. Je l'invitais à elle aussi me questionner si elle le souhaitait, glissant une petite touche d'humour noir qui ne manqua pas de la faire réagir « J'ai un partenariat avec les trucs de parfums d'ambiance. ». Pour avoir déjà senti l'odeur que dégagea un cadavre je confirmais que ça ne sentait pas bon du tout « C'est une odeur vraiment désagréable. » je grimaçais un peu, les médecins légistes ont beaucoup de courage et surtout un gros stock de Vicks à se mettre sous le nez...

Nos desserts arrivèrent et trouvant le mien vraiment très bon je proposais à mon amie de le goûter, je lui tendis donc une cuillère de mon dessert alors qu'elle m'offrait un morceau du sien. Je ne fus pas déçu par le moelleux que je savais déjà délicieux et lui souriait « Ouais ! Et les fruits rouges et le chocolat ça s'associent bien. » je poursuivais lentement ma dégustation pour en profiter un maximum, j'avoue que je suis assez gourmand à mes heures. Nina reprit la parole et je relevais mon regard vers elle, son idée était que l'on se pose chacun notre tour une question pour en apprendre plus l'un sur l'autre je hochais la tête avec un sourire « Bonne idée ! », je n'ajoutais rien pour lui signifier que je lui laissais l'honneur de commencer et ça tombait bien puisque s'était visiblement dans son intention et sa question arriva très vite. Elle voulait savoir si j'avais un meilleur ami et je pris un air dépité « Non... J'ai pas d'ami... Je suis un paria... il y a que toi qui daigne passer du temps avec moi et me parler. » je buvais une gorgée de vin feignant de noyer mon chagrin avant de reprendre avec sérieux « Oui j'ai un meilleur ami, Romain que je connais depuis le lycée, il est actuellement en Chine pour affaire. Je crois qu'il rentre le mois prochain mais je ne sais pas vraiment quand, il est parti hier. » je souriais « On est pas du tout dans la même branche, lui il est dans le commerce mais malgré nos parcours d'études très différents on a jamais perdu contact. ». Lui et moi on avait fait pas mal de conneries et vécu pleins des expériences incroyables comme cet été à Barcelone pour nos 20 ans, dont je me souviendrais à vie.

S'était donc à mon tour de poser une question à la jeune femme, je réfléchissais un instant mais je trouvais assez rapidement une question à lui poser « Quand tu as choisi de venir à Paris comment tu t'es décidée, c'est parce que tu étais déjà venue ou simplement parce que ça t'attirait et la découverte a été totale ? » je connaissais la raison de sa venue mais pas la manière dont elle avait fait son choix. Bon ok sur le coup je trichais parce qu'il y avait au moins deux questions en une mais ça faisait avancer la discussion. Je terminais mon dessert prêt à l'écouter attentivement, non sans me perdre un peu dans sa contemplation silencieuse il fallait que je reste concentré sur ce qu'elle disait et pas sur elle sinon j'allais perdre le fil pour me retrouver je ne sais où dans mon esprit, peut-être bien assez loin de ce restaurant bien qu'il fut vraiment agréable... Quoique un peu trop public. Non non pas d'esprit mal placé je suis un homme certes en face d'une très jolie femme c'est un fait, mais je sais me montrer attentif surtout quand la réponse m'intéresse vraiment.

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Nina éclata de rire lorsque Clément se lamenta de n'avoir aucun ami et noya ensuite son prétendu chagrin dans l'alcool. Elle ne le crût évidemment pas un seul instant et leva les yeux au ciel, prenant un air exaspéré.

"C'est donc pour ça que tu as tant de temps libre pour moi ? Je ne suis qu'un bouche-trou?"

Elle tira la langue à Clément, faisant semblant d'être vexée. Ils reprirent ensuite leur sérieux et il lui répondit à l'affirmative à sa question, lui apprenant qu'il en avait bien un, mais qu'il était actuellement à l'étranger. Voilà un nouveau détail que Nina découvrait sur la vie de Clément, et il fallait dire qu'elle était tout à coup très motivée par ce petit jeu, pressée d'en savoir plus sur l'homme en face de lui. Elle désirait réellement le connaître mieux.

"C'est cool d'avoir une amitié qui tienne encore si bien après toutes ces années."

Nina avait elle aussi été très proche de certaines personnes aux Etats-Unis et quelques unes de ses amitiés dataient également de plusieurs années, mais elle avait à présent perdu contact avec la plupart d'entre elles, la distance n'aidant pas, ni son renfermement sur elle-même lors du décès de Clay et Lilly. Ils avaient été on ne peut plus présents pour elle, mais il arrive un moment où la vie continue pour ceux qui n'étaient pas concernés par le deuil et Nina s'était éloignée d'eux. Elle avait perdu son goût de sortir avec eux, d'aller manger un bout, voir un film, tout simplement de bouger de chez elle. Involontairement, elle avait rejeté tous ses amis américains de sa vie, se plongeant dans sa tristesse. Elle savait qu'ils ne lui en voulaient pas et l'accueilleraient à bras ouverts dès qu'elle se sentirait prête, mais cela ne l'avait tout de même pas empêchée de s'enfuir loin d'eux. Elle avait voulu se détacher de tout ce qui la rattachait de son ancienne vie. C'était quelque chose qu'elle ne désirait pas reproduire à Paris. Elle était d'ailleurs plutôt bien partie pour réapprendre à vivre.

Vint le tour de Clément de lui poser sa question et Nina l'écouta attentivement. Il avait légèrement triché en en posant une double, mais Nina se releva pas. Elle n'eût pas à réfléchir à la réponse et lança spontanément :

"Il faut savoir tout d'abord que Paris est la ville maternelle de ma mère. Elle n'a pas arrêté de nous en parler à mon frère et à moi pendant toute notre enfance, mais on a jamais eu l'occasion de s'y rendre, les boulots de mes parents étant trop accaparants. La manière dont elle nous décrivait cette ville nous faisait rêver mon frère et moi et l'envie d'y habiter a grandit en moi pendant des années. Du coup, quand mon frère est venu me voir un soir pour savoir comment j'allais, je lui ai confessé que j'étouffais et que j'avais besoin de m'en aller et il m'a poussé à venir m'installer ici."

Nina avait toujours suivi les conseils de son frère, le prenant pour une sorte de sage. Il avait compris immédiatement qu'il serait impossible pour Nina de s'en sortir si elle restait à Los Angeles, et l'avait donc encouragée à s'éloigner. Elle savait qu'il espérait que ce ne serait qu'une passade et qu'elle reviendrait le rejoindre vite, car sa petite soeur lui manquait, mais Nina se rendait de plus en plus compte que ce n'était pas le cas et qu'elle n'avait aucune envie de quitter cet endroit. Elle était tombée amoureuse de cette ville et de ses habitants et n'était pas prête à repartir d'aussitôt.

"Ok! A moi!"

Nina médita quelques secondes sur la question qu'elle allait posé à son ami, se demandant si elle pouvait oser l'interroger sur ses relations passées.

"La durée de ta relation la plus sérieuse avec une femme ?"

C'était une façon déguisée d'en savoir un peu plus sur le passé amoureux de Clément. Sa réponse allait d'ailleurs déterminer si le garçon était plutôt du genre à avoir des longues relations ou à s'amuser et à changer vite d'avis. Elle espérait ne pas l'avoir ennuyé avec cette question.

Son air faussement boudeur ne rendait pas Nina moins adorable bien au contraire mais de toute façon elle savait très bien que je n'étais pas sérieux, elle commençait à suffisamment me connaître pour ne pas se laisser avoir. Quoique je pourrais user de mon talent d'acteur... Sauf qu'il ne marche pas à tout les coups surtout quand j'ai du mal à garder mon sérieux. Enfin bref, j'avais des amis bien heureusement pour moi et l'un de mes plus ancien ami voyageait à l'autre bout du monde en ce moment même, il me raconterait sûrement tout son voyage et même les détails j'en suis persuadé, il est comme ça !
J'avais questionner l'américaine sur son choix de Paris comme ville pour démarrer sa nouvelle vie et son explication clarifia très bien les choses, s'était en fait presque une logique qu'elle vienne ici. La ville d'origine de sa mère donc elle était franco-américaine, je comprenais mieux la facilité qu'elle avait eu à parler français et à s'intégrer. Une nouvelle fois je pouvais mesurer à quel point son frère était important pour elle, la place qu'il prenait dans sa vie et je me doutais qu'il devait lui manquer mais ça s'était bien évidemment une question que je ne poserais pas. Mais cet éloignement la pousserait-elle à repartir aux Etats-Unis ? Ça serait tout à fait compréhensible.

S'était à son tour de me poser une nouvelle question et la jolie brune s'aventura sur le terrain des relations amoureuses. Dire que je ne m'y attendais pas aurait été mentir parce que s'était tout à fait logique que ce sujet soit abordé surtout me concernant puisque moi j'en savais déjà un peu plus sur son passé que elle sur le mien. Je lui adressais un sourire des plus naturels pour qu'elle voit que ça ne me dérangeait pas de parler de cela puis vint ma réponse « J'ai eu une relation qui a duré 2 ans et demi avec une jeune femme qui était une vraie aventurière d'ailleurs on a pas mal voyagé, je suis allé en Inde et j'ai adoré ce pays. On a commencer à sortir ensemble juste avant ma 4ème année de médecine, s'était vraiment bien mais nos styles de vie se sont révélés être trop différents, il fallait que je bosse pour mes études et elle avait vraiment la bougeotte. C'est devenu compliqué de concilier les deux, on a fini par se séparer non sans regrets mais en fait avec le recul je sais que ça se serait terminé même sans ce problème là. Au début on se donnait un peu des nouvelles et puis après on a arrêté, chacun son chemin. » je haussais les épaules « Depuis j'ai été 9 mois avec quelqu'un mais s'était un peu instable, 3 mois avec une autre qui s'est avérée ne pas être du tout comme je pensais et voilà. ». Maintenant que j'étais posé au niveau de mon travail je pense que se serait plus facile pour moi d'envisager une vraie relation stable avec une femme et puis j'avais pas mal mûri ces deux dernières années. J'hésitais un instant et finissais par ajouter « J'ai eu aussi des histoires plus brèves... D'un soir même si c'est rare. Et une sexfriend. » cette dernière que je voyais toujours occasionnellement quand on en a envie tout simplement parce qu'au delà de bien s'entendre du point de vue sexuel on est surtout complice.

Je savais qu'avec ce qu'elle avait vécu elle n'avait pas eu de relation sérieuse parce que s'était encore trop difficile pour elle. Cependant je me demandais si ça avait été le néant total pour elle pendant ces deux ans où si elle avait quand même eu des aventures « Et toi depuis ton arrivée, est-ce que c'est le calme plat ou tu as eu des relations ? » j'allais prudemment sur ce terrain là que je savais sensible la concernant, mais je voulais quand même savoir. Concernant l'évolution de notre amitié nous étions d'accord sur le fait de laisser le temps faire et je mesurais bien que s'était parce que les enjeux étaient bien différents de ceux d'une aventure purement physique, dans le cas contraire nous aurions de toute façon franchi l'étape clé de ce genre de relation et peut-être même que nous ne serions pas vraiment des amis mais juste de simples connaissances. Pour rien au monde je ne voulais changer ça, j'étais vraiment content de connaître une femme comme Nina et de pouvoir partager une belle amitié avec elle, le temps et les sentiments nous guiderait vers l'avenir. Quel qu'en soit le dénouement je voulais pouvoir continuer de la voir et que tout reste aussi simple entre nous, mais en allant plus loin il y avait le risque en cas de marche arrière que quelque chose se brise entre nous et s'était une crainte que j'avais. « Choisis bien ta prochaine question. » je lui adressais un clin d'oeil taquin.

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Le sourire de Clément assura à Nina que sa question n'était pas déplacée et qu'elle ne le dérangeait pas. Il lui répondit avec spontanéité, lui contant sa plus longue relation et les raisons de son échec. Ainsi donc il était sortit plus de deux ans avec une femme et cela n'avait tout simplement pas marché. Nina se demanda à quel point il avait été amoureux d'elle, mais remarqua qu'il n'avait pas l'air plus attristé que ça lorsqu'il en parlait. De toute façon, même s'il avait été fou d'elle, l'important était qu'il n'ait à présent plus de sentiments aussi forts pour cette femme, car Nina n'était pas du genre à vouloir s'interposer - particulièrement parce qu'elle n'avait pas besoin de ce genre de conflit en ce moment. Elle avait déjà vécu ce genre de situation et espérait ne jamais se retrouver à nouveau embourbée dedans. En effet, lorsque la demoiselle avait rencontré Clay, il était déjà fiancé à une femme et était en quelques sortes coincé, car ses sentiments envers elle avait changés. Il l'avait quittée pour Nina et la demoiselle se souvenait clairement de la haine éprouvée par l'autre. Elle l'avait menacée et presque agressée. Nina s'était sentie désolée au début pour elle, après tout quand elle avait rencontré le jeune homme, elle ignorait qu'il était déjà engagé à quelqu'un et n'avait jamais voulu la blesser, mais elle n'avait jamais été du genre à se laisser marcher sur les pieds et avait vite fait comprendre à l'ex-fiancée de Clay qu'elle n'était pas le genre de fille à se laisser emmerder sans rien dire. Finalement, elle sortit de leurs vies et Nina ne la revit plus jamais, mis à part à l'enterrement de Clay où elle l'avait tenue responsable de sa mort. Elle fut donc soulagée d'entendre le ton détaché que prenait Clément en évoquant son histoire. Ce n'était peut-être qu'une impression qu'il essayait de donner, mais Nina sentait que ce n'était pas le cas.

Elle tilta sur le mot sex friend, se demandant s'il la voyait encore, mais ce n'était pas ses affaires. Ils ne s'étaient pas engagés l'un à l'autre et avaient décidé de laisser faire le temps, elle n'avait donc rien à dire là-dessus.

Vint ensuite la deuxième question qui portait sur les relations de Nina depuis son arrivée. Sur ce coup-là, elle réfléchit un peu à sa réponse. Elle ne voulait pas passer pour une fille facile auprès de Clément, ce qui n'était d'ailleurs absolument pas le cas, mais se devait de lui dire la vérité. Sinon quel était le but de cette conversation ? Il était facile pour un homme d'avouer avoir eu des relations d'un soir, ils passaient immédiatement pour des héros, alors que pour une femme, c'était plus délicat et elles étaient plus rapidement jugées. Nina se demanda comment réagirait Clément à sa réponse, mais elle n'avait après tout aucune honte à avoir. Lorsqu'elle était encore aux Etats-Unis, lors de ses derniers mois passés là-bas, Nina était sortie seule à trois reprises dans un bar, ayant besoin de sortir de chez elle, car elle y étouffait, et ne voulant voir personne d'autre que des étrangers. Elle avait agi pathétiquement et avait trop bu, jusqu'à finir ces trois soirs dans le lit d'un autre homme, pour ne plus jamais les revoir ensuite. Peut-être avait-elle eu besoin de ressentir un peu de tendresse, de chaleur humaine ? Elle n'avait pas une idée claire sur ses intentions à ce moment, tout ce qu'elle savait était que ces hommes n'avaient jamais rien représentés pour elle et qu'elle n'avait pas chercher à les revoir. Ils avaient été juste un moyen pour elle de se sentir touchée encore une fois, un essai pour se ressentir vivre qui n'avait absolument pas fonctionné. Elle n'avait pas de regrets par rapport à Clay quand à ses actes, car cela n'avait absolument rien signifié et n'avait été que l'affaire d'une nuit. Un moyen de noyer sa tristesse, de combler sa solitude. C'était différent à présent, puisqu'avec Clément elle recommençait à sentir son coeur battre et leur relation différait de celles de ces soirées-là.

A Paris, elle n'avait reproduit ce genre de relation qu'une seule fois, enfin deux si on comptait Cymon, mais cette affaire-là était bien plus compliquée. A nouveau elle avait trop bu, l'alcool était d'ailleurs devenu un problème pour elle ces derniers temps, buvant trop facilement un verre dès qu'elle se sentait un peu déprimée. Elle n'avait plus envie de ça à présent et se sentait prête à pouvoir laisser entrer un homme dans sa vie plus que pour une nuit. Bien sûr, elle n'avait pas encore complètement accepté l'idée, encore une fois à cause de son ex-mari, qui sera toujours son mari et l'homme de sa vie dans son coeur, mais elle y était déjà plus ouverte.

"Depuis mon arrivée à Paris j'ai eu deux relations, qui ne comptaient pas. Un des deux est devenu un ami très proche et on ne pense plus du tout à ça."

Elle évita avec soin de parler de Cymon, qui était celui qu'elle mentionnait dans la deuxième relation. Il avait été le meilleur ami de Clay et tous deux étaient devenus comme frères et soeurs depuis le malheur. Il était probablement la seule personne qu'elle avait laissée dans sa vie durant ses années noires. Seulement, lorsqu'elle le retrouva à Paris, celui-ci y habitant, leur rencontre dérapa et Nina avait commis l'impensable. Elle était à présent dévorée de remords, n'en revenant pas d'avoir pu trahir à ce point Clay, et avait évité avec soin Cymon depuis un bout de temps. Elle ne savait pas ce qu'il leur avait pris, mais il ne fallait plus que cela se reproduise. Elle n'osait même pas imaginer ce que Clément pourrait penser d'elle s'il apprenait cette histoire.

"Huuuuum... le plus beau jour de ta vie ?", décida-elle de questionner Clément.

L'addition arriva entre temps, Nina ayant fait un signe au serveur. Elle paya avant de tendre un sourire à Clément, attendant sa réponse.

» Clément L. JONES
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