Sujet: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 12:23
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Robin & Opaline
« vado a sgozzarti specie dello sporco » Sursautant dans mon lit en entendant mon frère ainé gueulé comme un con, je grognais en voyant l’heure. Bordel il n’était que cinq heures du matin ! Qu’est-ce qu’il foutait déjà debout ? Roulant dans mon lit en ruminant, je l’entendais crier plus précisément sur l’un des gamins qui était réveillé. Mais enfin, il ne pouvait pas faire comme tout le monde le calmer et le recoucher ? Me levant j’ouvris la porte de ma chambre. J’étais la seule à avoir une chambre à moi. « Bon c’est quoi ce foutoir ! C’est cinq heures ! Tino dégage au pieu espèce de sale connard ! » Voilà, les relations que nous avions chez nous. Les insultes fusaient en masse. Lui faisant un fuck sous son regard haineux, je pris le petit a peine âgé de deux ans dans mes bras pour qu’il se calme. Le berçant comme je pouvais, je filais dans ma chambre le couchant alors avec moi. J’avais pour habitude de dormir avec l’un des deux derniers, ils étaient tellement petits… Le sommeil nous gagna bien vite. Et tellement profondément que ce fut l’ainé de mes neveux qui me réveilla en m’annonça qu’ils partaient au lycée. Fatiguée et éreintée je me levais pour m’occuper des deux petits alors que tout le reste de la famille était déjà au garage à bosser. C’était un quotidien depuis tellement d’année que j’en venais à ne même plus râler. Le déjeuner consistait à des compotes toutes prête que je leur donnais. Même pas besoin de leur faire manger à la cuillère il y avait une tétine pour aspirer. Pendant ce temps je mis l’eau à chauffer, pas besoin d’aller vérifier s’il restait de l’eau chaude, je connaissais la maison. Une fois l’eau bien chaude, j’allais remplir la petite baignoire pour faire prendre le bain aux deux petits. M’amusant un peu avec eux, je pris le temps de les savonner puis de les rincer avant de les sécher, habiller et les mettre dans leur parc. Une fois fait, je pris le temps d’aller me doucher ; Pour ma part, je ne faisais pas chauffer d’eau, j’étais malheureusement habituée à l’eau froide. Mes douches ne duraient pas longtemps de toute façon. Deux minutes top chrono. Je me gelais trop. De quoi me mouiller, je me savonnais et shampouinais et je me rinçais le plus vite possible. C’était tout un art à force. On apprend à être rapide dans ces cas-là. Puis l’eau nous coutait trop cher. Une fois séchée j’enfilais alors un tangua et le soutiens gorge assortir pour mettre ma salopette en jean courte. S’arrêtant sous mes fesses je me fichais que l’on voit mon soutiens gorge. Ici la maison était habituée. Rangers aux pieds, j’embrassais les deux petits pour filer aidé au garage. Je ne voyais jamais le temps passer au garage, j’alternais entre l’accueil, le téléphone et les voitures, et aujourd’hui c’était bien le cas. On avait en ce moment un boulot monstre, les gens faisaient les révisions des voitures ou venait pour des vidanges, c’était ce qui nous faisait gagner un peu plus d’argent que d’habitude, même si mes frères avaient la fâcheuse habitude de tout claquer chez les putes. Allongée sous une voiture, je bricolais m’essuyant sur ma salopette me fichant de m’en foutre partout avant d’entendre la sonnette de la porte d’accueil. Quelqu’un venait d’entrer. Ne bougeant pas j’attendais de voir si mes frères se bougeraient. « Jino bouge toi y’a quelqu’un ! » « muoviti ! Sgobbo ! » Sortant de sous la voiture je jetais ma clé dans ma caisse a outils en les vrillant du regard. « Va fan culo ! » Crachai-je avant de pousser la porte pour tomber sur un homme en costume. Boguant j’haussais un sourcil en m’approchant du comptoir. Lui il venait d’un autre monde. BCBG. « Wesh, s’pour quoi m’sieur ? » demandai-je en le détaillant longuement. Soit il était perdu et il n’allait pas tarder à avoir des ennuis. Soit… Il était fou de venir fringuer de la sorte ici.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 15:13
suis toujours où il faut quand il faut ... pas
« Je suppose que … C’est une plaisanterie. N’est-ce pas ? » Demandais-je d’une voix étonnamment calme. En même temps, je n’étais aucunement du genre à m’emporter. Je n’allais donc pas commencer aujourd’hui, pour des parents odieux, qui étaient en train de me dire qu’ils m’avaient trouvé une épouse. Une épouse, pour moi ! Une femme que je ne connaissais absolument pas. Et une femme qui serait forcément à leur goût et non pas du miens. Lorsque mon père la fit enfin venir dans la pièce, je fronçai les sourcils. Elle aurait pu être pas mal, sans cette couche impressionnante, de maquillage. Mais sans cedit maquillage … Elle devait être tout bonnement horrible. Une peau abimée par le fond de teint sans doute. Peut-être même des poches sous les yeux, une peau trop pâle ou couverte de boutons ou de tâches de rousseurs qui n’iraient pas le moins du monde avec ses cheveux d’un blond presque blanc. Bref, dans tous les cas, ce n’était pas une femme pour moi. Tout à fait le genre pour mon frère, s’il avait été en vie. Mais ce n’était aucunement le cas et je ne comptais et n’avais jamais compté, prendre sa place. Et puis cette femme était le sosie presque parfait de ma mère, au même âge. Et puis parlons-en de son âge tiens. Si elle atteignait les vingt cinq ans, c’était qu’il s’agissait d’un miracle. Elle devait à peine sortir de la fac. En clair, bien trop jeune pour moi. Mes parents pensaient-ils donc que je les prenais à la sortie de l’école maintenant ? Oh non j’avais oublié leur besoin de me voir procréer. Ce qui n’était pas dans mes projets pourtant. Mais à les écouter et à les voir agir, ma vie se devait d’être celle qu’eux-mêmes voulaient pour moi. Mais je n’étais pas d’accord avec ça. Absolument pas ! Ainsi, je laissai échapper un faible rire, alors que mon regard allait de cette femme en décolleté et jupe trop courte, à mes parents qui semblaient presque heureux de cette rencontre. Ne lisaient-ils pas dans mon regard que j’étais plus amusé par leurs agissements et dégoûté par la nouvelle venue, plutôt qu’heureux de rencontrer celle qu’ils voulaient me voir épouser ? Ce qu’ils pouvaient être idiots quand ils s’y mettaient ces deux là ! Après un bref moment de contemplation de leur air bienheureux, je finis par soupirer et me lever. « Hm fort bien … Votre souhait est de me voir me marier ? Je vais en tenir compte dans ce cas là … » Sans un mot de plus, je récupérai ma veste de costume que j’enfilai, embarquai mon attaché case et quittai les lieux, sans un regard pour la jeune femme qui jouait la plante verte.
Etait-ce donc là le genre de femme avec laquelle j’étais censé terminer mes jours ? J’avais d’autres envies tout de même. Enfin, certes, à trente deux ans je n’étais même pas en couple et l’idée de me marier ne m’avait jamais effleuré l’esprit. Mais je ne doutais pas que si je venais à m’épouser, ce serait avec n’importe quelle fille mais pas avec une qui soit de mon monde. Elles étaient beaucoup trop superficielles, froides, manipulatrices, mauvaises, matérialistes et j’en passe, pour faire partie de ma vie. C’était le genre de femmes qui ne restaient pas si elles n’étaient pas couvertes de bijoux et de fourrure à tout bout de champ. Des femmes qui sautaient sur le premier homme plus riche, qui passait par là et j’en passe. Bref, elles n’en voulaient qu’à la bonne fortune des hommes et ce n’était vraiment pas le genre de femmes qui me plaisaient. Quel était mon genre, dans ce cas là ? A vrai dire je n’en n’avais pas de particulier. Tant qu’il s’agissait d’une femme intéressante, qui savait être drôle un minimum, qui était naturelle et ne se prenait pas la tête pour un oui ou pour un non, ça m’allait amplement. Je ne doutais pas que ce genre de femmes, ça courait les rues. Enfin à vrai dire je ne m’étais jamais posé sur la question au point de trouver une réponse. Mais bref, j’étais à peu près certain que ce genre de filles ne se trouvait pas dans mon monde. Pas dans celui des riches, bourgeois et j’en passe. Ceux qui avaient presque trop d’argent en résumé. Dans tous les cas, maintenant, mon nouvel objectif était clair. A défaut d’avoir trouvé une femme capable de me rendre fou d’amour pour elle, à trente ans passés, j’allais partir à la recherche d’une femme qui allait me convenir un minimum et qui ne serait pas du même monde que moi. Oui, c’était la seule chose qu’il me restait à faire. Maintenant, je ne savais comment j’allais m’y prendre pour trouver une femme pareille. Juger sur des critères physiques déjà, me semblait important. Je n’étais pas du genre à juger au physique ni à penser que seules les femmes belles étaient plaisantes. Mais je ne me voyais pas non plus épouser une femme qui ne serait pas un minimum belle et qui me plairait. Dans le fond, tout le monde était de la sorte, je n’étais pas un monstre. J’en étais là de mes réflexions, lorsque ma voiture me lâcha. Un bref bruit suite à un démarrage après un stop, un ralentissement qui me permit d’arriver sur le bas côté de la route, puis … Plu rien. « Zut ! Oh non ! Flûte redémarre ! Non s’il te plait pourquoi tu … »
Seulement à cet instant, je pris conscience de où je me trouvais. Génial, ne manquait plus que ça. J’aurais sans doute du faire attention et éviter de m’aventurer dans ce genre de quartiers. Mais ma voiture toute neuve, n’était pas censée me rester entre les doigts, comme ça, sans crier gare. Je conclus ma tirade par un « punaise ! » bien sonore, puis quittai l’habitacle presque sécurisant, de ma voiture, portable et clés en main. Fort heureusement pour moi, j’aperçu aussitôt un garage, non loin de là. Même si j’eus un mal fou à me convaincre que je devais abandonner ma voiture ici, quelques instants, je finis par le faire, après avoir pensé à la verrouiller. Pourvu qu’elle soit encore là dans cinq minutes … Je partis à grands pas en direction du garage, dans lequel j’entrai. Je marquai un temps d’arrêt en regardant autour de moi, alors que des voix s’élevaient, sans que je ne vois qui que ce soit. Au vu du manque complet d’accueil, je comprenais aisément qu’ils n’aient pas assez de clients, pour se payer un véritable garage … Plutôt que ce dépotoir dans lequel je peinais à respirer sans grimacer. « Wesh, s’pour quoi m’sieur ? » Surpris par cette arrivée fracassante et par le fait qu’il s’agisse d’une femme, je me tournai avec lenteur, pour voir arriver une jeune femme … Assez peu vêtue. Loin d’être habillée comme une catin ou une fille vulgaire, elle était plutôt l’opposé à vrai dire. Un véritable garçon manqué. Avec de grandes traces de cambouis sur le visage et même dans les cheveux. Cheveux qui auraient bien besoin d’un coup de brosse et de quelques soins. Pour autant, mon regard fut aussitôt attiré par le sien. Des yeux extrêmement bleus et clairs, davantage mis en valeur encore, par les traces noirs présentes sur sa peau qui semblait, à part ça, sans défaut. Je me raclai faiblement la gorge pour tenter de me donner une contenance, tout en tentant alors de traduire ses paroles. Wesh ? Aucun sens. Et ce que je voulais ? Acheter des cacahuètes peut-être ? Refaire la déco intérieure de mon appartement ? Non sérieusement, c’était évident non ? Et puis depuis quand les femmes travaillaient-elles dans un garage ? C’était bien la première fois que j’en voyais une. Mais je n’allais pas faire la moindre remarque bien entendu. Mon rang et ma façon d’être m’en empêchait. « Bonjour … » Commençais-je doucement, avant de me reprendre. Je n’allais pas commencer à lui parler comme si elle était totalement idiote et incapable de me comprendre. Quoi que … « J’ai un problème avec ma voiture qui vient de tomber en panne. Juste à quelques pas delà. Est-ce que vous ou … » Je lançai un regard hésitant autour de moi et songeai qu’il n’était sans doute pas plus mal que ce soit elle qui vienne à mon secours. J’avais un peu peur du genre d’hommes qui pouvaient se trouver là. Peut-être même son mari bossait-il dans ce garage. « Est-ce que vous pourriez m’aider ? Ce n’est peut être pas grand-chose mais je ne m’y connais aucunement en moteur de voiture. » Concluais-je en me sentant bête brutalement. J’étais un intellect et absolument pas un manuel, sauf concernant la musique. Mais tout ce qui était mécanique, jardinage ou bricolage, ce n’était pas ma tasse de thé.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 15:59
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Robin & Opaline
Quand on vit dans la pauvreté, il est rare que l’on s’en sorte si aisément. Voir même carrément jamais. Il parait même que les familles pauvres des cités comme les nôtres ne sortaient jamais de ce monde-là. Ou alors c’était très rare et autant dire qu’ici c’était largement plus que rare. Entre fusillade, trafic de drogue, vol, tuerie, viols et j’en passe, autant dire que personne ne s’en sort. Pas même moi à l’époque où j’avais essayé un tant soit peu de me cultiver. Dans le fond on s’y habitue à vivre dans la crasse, la misère, la pauvreté et la vulgarité. J’étais habituée depuis toute petite. Vivre dans un monde ou les putes viennent à gogo pour soulager les hommes, ou la drogue se fil de main en main et ou les pornos fusent à tout heure. C’était ma vie, mon quotidien, je n’avais pas le choix que d’y vivre. Pourquoi se plaindre ? Quand on ne connait que ça, on ne peut pas jalouser le reste. On critique et on fait les faux culs envers les riches. Ouais, c’était ça, on les méprisait, eux, d’être riche de faire les beaux, de faire les hautains et les m’as-tu vue. Mais larguons-les dans notre monde et dans l’heure ils se font tuer. Autant dire qu’ils ne valent pas un clou. Alors voir un bcbg, dans le garage de mon père, c’était assez surprenant. Qu’est-ce qu’il voulait ? Il était vraiment là par pur hasard, peut-être pas du coin, il n’avait pas l’air de savoir dans quel merdier il était. Ce costume qui devait frôler l’indécence au vu de son prix, ses chaussures de bourges, même cette coiffure faisait bourge chez lui. Surement un touriste à la con perdu, quoi d’autre ? Hormis son regard d’un bleu frappant et envoutant, qui me laissait un peu perplexe, j’avais plus envie de lui dire de dégage avant qu’un groupe de racaille rapplique qu’autre chose. Il avait de la chance de tomber sur nous. L’autre garage le plus proche de chez nous n’était pas de ce genre là… Il se serait fait arnaquer jusqu’au cou, voler, dépouiller comme jamais. Peut-être même tué au vu de la violence qui régnait de l’autre côté de la cité… Mais en attendant, un homme beau dans mon accueil c’était rare, alors autant lincher jusqu’au bout. « Bonjour … » Bonjour ? Bordel, il venait bien d’un monde de riche celui-là. Fronçant les sourcils, je tournais un vague regard vers la porte d’entrée. Comment un mec aussi fortuné et BCBG que lui venait foutre chez nous ? Ne serait-ce que passer dans le quartier ? Il était rare de voir d’en voir. « J’ai un problème avec ma voiture qui vient de tomber en panne. Juste à quelques pas de là. Est-ce que vous ou … »
Tomber en panne ici ? J’espérais sincèrement pour lui qu’il n’avait pas une putain de voiture luxueuse. Un bref rire s’échappa de mes lèvres. Oh que tu es mauvaise Opaline. Mais ici, les voitures étaient volées, et nous avions l’habitude d’en avoir. On fermait les yeux, comme pas mal de garagiste de la cité. Qu’aurions-nous comme boulot sinon ? Les voitures ici se volaient, ou s’achetait avec de l’argent salis. « Est-ce que vous pourriez m’aider ? Ce n’est peut-être pas grand-chose mais je ne m’y connais aucunement en moteur de voiture. » S’il est tombé en panne en roulant, c’était surement rien de bien méchant. Manque d’eau ? D’huile ? En général c’était des conneries auxquels les gens ne pensaient jamais. C’était même voir très courant. Tournant un regard vers l’horloge, j’avais de quoi partir, les petits n’allaient pas arriver de sitôt et les deux mioches dormaient encore. « Wesh. J’vais la réparer v’te vago. J’vais chercher le matos. Ne bougez pas. » Lâchai-je en tournant pour filer derrière ouvrant la porte de mon pied avant d’entrer dans le garage. Ne répondant pas aux regards curieux des hommes, je pris ma caisse à outils, commençant à prendre ce que j’avais surement besoin. « Tu sors ? C’est un mec en panne ? Jt’accompagne, hors de question que tu sois seule ! » « pazzi io la pace ! Je sais me débrouiller seule ! Retourne bosser ! S’il me touche j’lui déquerre sa tronche ! » Crachai-je en prenant ma boite à outils venant alors à l’accueil en regardant le BCBG. Posant la caisse sur le comptoir, je me mis à fouiner dans un tiroir pour chopper les clés. Avec eux, quelqu’un pouvait venir qu’il s’en occuperait pas, autant fermer la porte à clé. « Opaline, il chiale ! » entendant mon frère hurler, je claquais lentement ma langue contre mon palet. Il chialait, il avait qu’à s’en occuper. « Il chiale ben occupe-toi de lui ! Il a surement les crocs ! » Hurlai-je me fichant du client en attrapant les clé. « J’lui donne quoi à bouffer à ce mioche ? Vient t’en occuper ! » « C’est ton gosse pas le mien putain de ta race ! » Crachai-je en frappant dans la porte pour qu’il comprenne. « Bon on y va ? Avant qu’on vous carotte votre vago ! » marmonnai-je en prenant la caisse à outils. Le laissant sortir, je fermais à clé derrière moi avant de les mettre dans ma poche pour le suivre. « Elle s’est arrêté comment ? Un bruit chelou ? C’est la première fois ? » Demandai-je doucement en le suivant sans souci, malgré la boite à outils très lourde.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 16:34
suis toujours où il faut quand il faut ... pas
Cette impression d’être tombé dans un tout autre monde, était vraiment étrange. Etrange dans le sens où, dix minutes plus tôt, tout allait bien pour moi. Je revenais d’un déjeuner avec mes parents où j’avais rencontré celle qu’ils voulaient me voir épouser. J’étais en parfaite sécurité dans ma voiture plutôt luxueuse et en route pour un rendez-vous professionnel assez important. Gros chantier à venir, si je parvenais à décrocher ce contrat. Bref, autant dire que cela avait de l’importance pour moi. Mais j’avais été contraint et forcé de quitter ce monde, lorsque ma voiture me lâcha en plein milieu … D’une cité. Pas le genre qui avait l’apparence bien gentillette et calme avec pas un chat dans la rue. Non … Plutôt de celles où l’on peut voir des bouteilles de bière, whisky et vodka, trainer un peu partout par terre, du verre explosé, des restes de joints, des mégots et j’en passe. De celles où les murs de tous les immeubles sont tagués, des poubelles brûlées, des carcasses de voitures abandonnées et des gars qui sont de ceux qu’il ne vaut mieux pas regarder, sous peine de se retrouver avec un couteau sous la gorge. En clair, je ne vais de tomber dans un monde qui n’était pas le miens et qui haïssait tant mon monde à moi, que je ne pouvais aucunement me permettre de prendre trop mes aises par ici. Je me fis donc tout petit et tentai de ne pas faire de bruit alors que je me rendais dans le garage tout proche. Mais j’avais peu d’espoir. Un homme dans un costume qui représentait trois mois de salaire d’une personne qui touchait le smic, avec une voiture qu’ils ne pourraient se payer qu’avec des années d’économies, ça ne passait pas inaperçu. J’étais foutu, totalement foutu. Et comble de la surprise, ce fut une femme qui m’accueillit dans le garage. Belle, vraiment très belle. Mais affreusement … Sale et peu soignée ? Oui c’était ça. Et surtout, dans un monde effroyable. Sa simple façon de me saluer, me fit froid dans le dos. Encore un peu et je ne comprenais pas ce qu’elle me disait. Gêné de me trouver là en face d’elle, dans ce garage crasseux alors que moi-même j’étais très propre sur moi, j’hésitai un moment. Mais finalement, je la saluai de façon polie et lui expliquai quelque peu mon problème. C’était de son aide que j’avais besoin. Je ne voulais pas avoir à faire à un homme qui pourrait s’avérer dangereux. Mais dans le fond … Elle-même pourrait bien l’être. Un coup bien placé, des clés volées et j’étais dépouillé de tout. Je fronçai faiblement les sourcils lorsqu’elle regarda l’heure. Aussitôt, je priai intérieurement pour qu’elle ne me dise pas ne pas avoir de temps à m’accorder. Non seulement je ne pouvais pas me permettre d’arriver en retard à mon rendez-vous. Mais aussi et surtout, j’avais sacrément la trouille, de rester une minute de plus, par ici. Je n’étais pas à ma place. Vraiment pas du tout ! « Wesh. J’vais la réparer v’te vago. J’vais chercher le matos. Ne bougez pas. » Totalement sonné par sa façon de parler et sa voix de … racaille, si l’on peut dire, je la regardai comme si elle était un extra terrestre. C’était à peu près ça à mes yeux d’ailleurs.
Je n’avais d’ailleurs pas compris un traitre mot à ce qu’elle venait de me dire. Vago ? Etait-ce sa façon de parler d’une voiture ? Pourquoi ne pas se contenter justement de ce mot ? Voiture ? Automobile ? Elle était censée bosser dans un garage et donc, savoir utiliser ces mots. Et puis un minimum d’accueil ne serait pas de refus tout de même. « Très bien. Je vous attends. » Lui répondis-je d’une voix à peine audible. C’était idiot. J’étais le genre d’homme qui savait se faire respecter et qui faisait preuve d’audace et de culot … Mais dans le boulot. Là je n’étais pas chez moi et je n’étais pas sur mon terrain. Je n’avais qu’à me taire et laisser faire. Et puis se retrouver en face d’une femme comme elle alors que j’étais habituée à celles qui minaudaient et riaient aux éclats pour caresser l’égo des hommes en face d’elle, ça avait de quoi perturber. Comme promis, elle réapparut bien vite, une caisse d’outils à la main. Je la regardai poser sa caisse sur le comptoir, sans bouger et sans parler. « Opaline, il chiale ! » Surpris, je levai un vague regard que je posai sur la porte par laquelle elle avait fait un allé et retour, un instant plus tôt. Un enfant ? Il y avait un enfant ici ? Elle était mère ? « Il chiale ben occupe-toi de lui ! Il a surement les crocs ! » Oui, elle était mère. Pas très sérieuse dans ce rôle là de toute évidence. Mais je ne bronchai pas. Ce n’était en rien mon affaire. Je préférais me taire, me faire tout petit et attendre qu’elle daigne s’occuper de ma voiture. Une fois fait, je partirai au plus vite et envisagerai de ne plus tenter le sort comme je l’avais fais en passant par cette cité. « J’lui donne quoi à bouffer à ce mioche ? Vient t’en occuper ! » « C’est ton gosse pas le mien putain de ta race ! » Mon Dieu Seigneur. Sortez moi de là. Je ne pus m’empêcher d’écarquiller franchement les yeux, alors que je posais un regard totalement choqué, sur la jeune femme. J’eus même un vague sursaut lorsqu’elle cogna dans la porte. Fuir. Il fallait que je fuis, vraiment. Mais sans voiture, je ne risquais pas d’aller bien loin. « Bon on y va ? Avant qu’on vous carotte votre vago ! » Je fronçai les sourcils en la regardant sans comprendre quoi que ce soit. Qu’on me quoi ma voiture ? « Je … Vous demande pardon ? » Demandais-je d’une voix hésitante et à peine audible. A croire que je craignais qu’elle ne me saute brutalement dessus, pour me refaire le portrait. Bon certes, j’avais bien un peu peur. Je finis par la suivre et hésitai un moment avant de sortir. La courtoisie aurait voulu qu’elle sorte la première puisqu’elle était une femme et moi un homme. Mais elle semblait vouloir fermer à clés. Et puis je n’étais pas certain qu’elle connaissait quoi que ce soit à cette courtoisie. Ainsi, je sortis le premier et attendis qu’elle ferme les lieux à clés. Une fois fait, je partis en direction de ma voiture, en glissant mes mains dans les poches de mon pantalon. Plus en signe de gêne qu’autre chose. « Elle s’est arrêtée comment ? Un bruit chelou ? C’est la première fois ? » Je fronçai les sourcils et hésitai un moment en tournant un bref regard vers elle, avant de le détourner au plus vite. « Che … Vous voulez dire étrange ? Oui il y a eut un bruit puis plus rien. Et oui c’est la première fois. » Répondis-je en m’arrêtant devant ma voiture en récupérant mes clés et tournant le regard vers elle en lui lançant un regard inquisiteur. « Vous pensez savoir ce qu’il en est ? »
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 17:25
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Robin & Opaline
Avoir un homme dans mon garage, c’était très courant, même quotidien si je puis dire. Je les connaissais même tous pratiquement, ayant grandi ici. Mais voir un homme riche, beau, et assez classe, autant dire qu’il allait neiger et pas qu’un peu. C’était foutrement rare ça. Mais pas déplaisant au vu de sa beauté. Un regard plus qu’envoutant, des lèvres fines qui laissait apparaitre un fin sourire sur mon visage. Une peau normale, blanche, bien entretenue, c’était ça d’être riche de toute façon. Une coiffure qui montrait qu’il prenait bien soin de lui, tout le contraire de chez moi. J’aurais presque honte de me pointer devant lui, mais ce n’était pas le cas, je m’en foutais complètement de lui, de son monde de riche, de ce qu’il pouvait penser, s’il n’était pas content, il n’avait qu’à se tirer ! Les riches étaient bannis de la ville de toute façon. Il était rare de voir des gens comme lui ce n’était pas pour rien. Ça voulait dire ce que ça voulait dire dans le fond. Et autant dire que de le voir si poli était aussi bizarre. Bonjour. Depuis quand on disait bonjour ici ? Je me le demandais bien… Mais j’acceptais quand même de m’occuper de son cas, je n’allais pas le laisser seule dans cette cité, il allait se faire étriper… « Très bien. Je vous attends. » La politesse qu’il avait me faisait franchement bizarre et autant dire que ça me perturbait. Mais ça me plaisait dans un autre sens. Il me respectait et ça, c’était très plaisant, j’avais l’habitude de gueuler contre les clients de par leurs remarques déplacées à mon encontre et j’en passe. Affichant alors un franc sourire à ce client, comme pour lui dire merci, comme pour lui montrer ma joie d’être respecté je me mordis faiblement les lèvres. « De toute façon si vous êtes tombé en panne ça serait con que vous partiez… Je reviens avec les outils. » Ajoutai-je comme s’il avait déjà oublié pourquoi je partais. C’était surement la première fois que je me montrais si gentille et mignonne avec un homme. Une fois l’allé retour fait, je revins avec ma boite à outils avant que mon frère ne m’apprenne que son fils chialait. Je n’avais pas le temps, et je ne pouvais pas embarquer le petit… Regardant le client me regarder comme si j’étais une extraterrestre, je ne dis rien, préférant ne pas l’engueuler en lui demandant ce qu’il avait à me regarder de la sorte. Attrapant mes clés, je lui demandais de se dépêcher avant que l’on ne lui carotte la voiture. « Je … Vous demande pardon ? » Haussant un sourcil, je le regardais comme s’il venait d’un autre monde. J’oubliais surtout qu’en fait c’était moi qui venais d’un autre monde. Dans un sens je préférais venir de là ou que d’être une sale riche sans valeur, sans conviction n’ayant que pour but, sucer le premier con avec de l’oseille pour dépenser ma tunes dans des fringues au prix indécent.
« Voler. Au vu de vos fringues, je doute que votre vago soit une ruine. Alors si elle est toujours là, c’est une chance ! » Marmonnais-je doucement. Le laissant sortir, je fermais derrière nous en marchant alors tout en le suivant. Le zyeutant, les mains dans les poches, il était plutôt beau. Grand, ce qu’il fallait, mince mais sans plus il avait l’air bien quand même comme homme. Surement casé et marié à une pétasse bourgeoise qui lui pompait la queue pour son fric. Un faible sourire se logea sur mon visage à cette pensée. J’étais loin de sucer pour du fric moi. Tout en marchant, je lui demandais de me dire si elle avait fait un bruit chelou, bref, ce qui s’était passé quand il avait eu le souci. « Che … Vous voulez dire étrange ? Oui il y a eu un bruit puis plus rien. Et oui c’est la première fois. » La première fois, bon, il n’avait donc pas l’habitude de tomber en rade, c’était même s’il faut la première fois qu’il tombait en panne. En même temps vu sa voiture c’était surement normale. Il l’avait surement acheté neuve, et devait la bichonner plus que de raison. Posant la caisse à outils, je regardais autour de nous. Personne dans la rue, mais je pouvais déjà voir quelques regards à travers certaines fenêtre. Rare de voir une Mercédès dans le coin. Ici c’était plus des BMW. « Vous pensez savoir ce qu’il en est ? » Soupirant lentement, a vu d’œil, je n’étais pas magicienne non plus, fallait pas pousser. « Là à vue d’œil non. Je vais tenter de trouver assez rapidement. Une Mercédès ici… Vous voulez mourir… » Lâchai-je en riant faiblement avant de lui prendre doucement les clés de la voiture sans même lui demander son avis. Ouvrant la voiture, je filais derrière le volant pour appuyer sur le bouton, le capot se déclenchant alors. Fermant la portière, je l’ouvris totalement en me penchant alors pour voir et toucher un peu partout. Les mains à nouveau pleine de cambouis, je m’essuyais sur le devant de ma salopette avant de filer mettre le contact pour allumer la voiture. Elle ne démarrait pas. Entendant un cliquetis, je passais les vitesses sans le moindre. Le démarreur ? Non, elle aurait fait un bruit bizarre. Aucun clignotant rouge d’allumait sur le tableau de bord. Sortant de la voiture j’attrapais ma lampe pour me mettre à fouiner et regarder d’où pouvoir venir le souci. Me penchant bien en avant pour bien voir sous le moteur, je scrutais partout. « Elle est neuve non ? Depuis que vous l’avez, vous l’avez amené chez un garagiste pour les verifs et tout ça ? » Demandai-je doucement en me tournant vers lui plongeant alors mon regard dans le sien.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 20:21
suis toujours où il faut quand il faut ... pas
Qui aurait pu s’imaginer qu’un jour, j’aurais besoin de l’aide d’une jeune femme aussi différente de celles que j’avais l’habitude de côtoyer ordinairement, avec autant de force et presque de façon vitale ? Pas moi bien entendu. Tout au contraire même. J’aurais pu rire si l’on m’avait dit une chose pareille un jour. Au lieu de ça, j’étais là, immobile et figé devant cette jeune femme qui bossait dans ce garage tout bonnement … Sale et infréquentable. Et dire que c’était elle qui allait me sauver la mise. Car oui, elle avait accepté de m’aider. En même temps, à quoi bon travailler dans un garage, si ce n’était pas pour aider les gens qui venaient ici pour des soucis de voiture ? Lorsqu’elle m’annonça qu’elle allait récupérer sa caisse à outils derrière, j’hochai la tête et l’informai que j’attendais. C’était plus par pure politesse, qu’autre chose, bien entendu. Mais il me semblait tout à fait normal de le préciser. Même si de son côté, elle pouvait trouver ça étrange. Ce qui ne m’étonnerait pas vraiment au vu monde dans lequel elle évoluait. Comment pouvait-on vivre ainsi ? C’était un mystère pour moi. Mais sans doute se posaient-ils la même question, pour les gens comme moi. Je ne pu m’empêcher d’afficher un faible sourire, en réponse au sien. Elle avait un très beau sourire. C’était une chose à côté de laquelle on ne pouvait pas passer. « De toute façon si vous êtes tombé en panne ça serait con que vous partiez… Je reviens avec les outils. » Mon sourire s’éclipsa aussitôt à ces paroles, alors qu’elle s’éloignait. J’étais bien conscient du fait que je ne pouvais pas partir comme ça. Il était inutile de me le rappeler tout de même. Je me voyais mal traverser cette cité à pieds. J’aurais pu me trimballer avec une pancarte « Je suis millionnaire » que ça aurait eut le même effet. A son retour et après une violente altercation avec un homme que je ne voyais pas de là, je la suivis au dehors. J’étais encore totalement sonné par la violence de leurs échanges et par les propos de la jeune femme. Elle était d’une vulgarité vraiment incroyable. Jamais de ma vie je n’avais eus affaire à ce genre de personne et c’était … Impressionnant. Je demeurai un moment silencieux devant ses paroles suivantes et finis par lui demander des explications. Elle utilisait des termes que je n’avais absolument jamais entendu et ça me gênait assez. Ne passais-je pas pour un inculte ? J’avais bien la sensation que si ! Et c’était une chose à laquelle je n’étais pas franchement habitué. « Voler. Au vu de vos fringues, je doute que votre vago soit une ruine. Alors si elle est toujours là, c’est une chance ! » Je soupirai doucement en hochant faiblement la tête. J’étais parfaitement conscient du fait que si elle était toujours là, ça tenait du parfait miracle. C’était bien pour cela que j’avais prié pour qu’elle se dépêche de sortir de ce garage miteux. « J’en suis bien conscient oui. » Répondis-je avant de soupirer faiblement.
Mais bien vite, je fus rassuré par la présence de ma voiture dans la rue. Elle était bel et bien là et ne me semblait pas avoir été touchée par qui que ce soit ou quoi que ce soit. Pas de rayure apparente, c’était un bon point. Je finis par lui apprendre ce qui était réellement arrivé concernant la panne et le bruit qu’avait fait ma voiture juste avant. En la voyant détailler ma voiture du regard, je lui demandai si elle avait déjà une petite idée du problème. « Là à vue d’œil non. Je vais tenter de trouver assez rapidement. Une Mercédès ici… Vous voulez mourir… » Je me figeai faiblement et détournai le regard, de plus en plus mal à l’aise. Sa façon d’être et de me parler, me gênait autant que le fait de me trouver dans un tel endroit. A croire que je n’étais pas suffisamment pas conscient du risque que je courais à être par ici, ainsi vêtu et avec une telle voiture, pour qu’elle insiste à ce point. Et le pire dans tout ça, était le fait que je n’osais même pas la remettre à sa place. Je craignais autant cette fille que j’aurais pu craindre un homme de cette cité. Dans le fond, je ne savais pas vraiment à quoi je pouvais m’attendre. « Je ne suis pas suffisamment idiot pour ne pas m’en être rendu compte. Je n’ai pas décidé de tomber en panne ici … » Lui fis-je remarquer sur le ton le plus aimable et courtois, dont j’étais capable. Sait-on jamais, si elle venait à prendre cela pour une agression de ma part. Je ne voulais pas qu’elle me plante là et me laisse me débrouiller seul. Je la laissai récupérer les clés que je tenais toujours en main et enfouis celle-ci dans la poche de mon pantalon, une fois vide. Je la regardai ensuite entrer dans la voiture pour en ouvrir le capot. Je soupirai doucement et restai en retrait, peu désireux de me salir, alors qu’elle-même s’engouffrait littéralement dans le moteur. Je ne pu m’empêcher de plisser faiblement le nez, lorsqu’elle essuya ses mains pleines de cambouis, sur son vêtement, avant d’aller mettre le contact. Je craignais déjà l’état de ma voiture après son passage. Mais dans un même temps, je n’étais pas en droit de me plaindre alors qu’elle me portait secours dans le pire moment qui soit. Elle revint ensuite devant la voiture pour se pencher en avant. De façon tout à fait involontaire, mon regard s’attarda sur ses fesses puis descendit à ses jambes. Je n’avais pas encore remarqué qu’elles étaient aussi longues, aussi fines et aussi délicieusement galbées. Lentement, je reposai mon regard sur ses fesses, rondes et bombées. Je les imaginais parfaitement fermes. « Elle est neuve non ? Depuis que vous l’avez, vous l’avez amené chez un garagiste pour les verifs et tout ça ? » Brutalement ramené sur terre, je remontai mon regard vers son visage en tentant de faire mine de rien. J’allais passer pour le client riche et pervers, qui espérer coucher pour rien ou pas grand-chose. A cette pensée, je me sentis faiblement rougir, alors que je tentais de me souvenir de sa demande. Je mis un moment avant de retrouver le fil, tant j’étais cloué par son regard fixe et presque gênant. « Elle a seulement quelques mois. Donc, non, elle n’a pas encore connu de contrôle … » Lui répondis-je sans parvenir à la quitter du regard, avant de hausser faiblement les sourcils. « Est-ce que j’aurais du ? » Demandais-je ensuite, d’une voix hésitante. Je parvins enfin à quitter son regard du mien, pour le poser sur le moteur. Un véritable mic mac que je ne comprenais aucunement. J’avais peur de lui poser des questions, si c’était pour rencontrer une nouvelle rebuffade. « Vous trouvez le problème ? » Finis-je par lui demander, toujours sur le même ton, alors que mon regard s’attardait sur un immeuble dont quelques rideaux étaient tirés, pour laisser apparaître des visages curieux. En réalisant que c’était la présence de ma voiture qui les interpellait, je sentis ma salive se bloquer dans ma gorge, alors que je tentais en vain, de déglutir. Il était plus que temps qu’elle trouve et répare, pour que je puisse partir au plus vite …
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Mer 9 Mai - 22:47
₪ UNE RENCONTRE QUI VA TOUT CHANGER.
Robin & Opaline
« J’en suis bien conscient oui. » Pinçant mes lèvres, je fermais à clés en contractant lentement mes mâchoires sur le coup. C’était toujours ça s’il était conscient de ce qu’il pouvait se passer ici. Et ça m’embêterait tout de même un peu s’il venait à perdre sa voiture… « A cette heure-ci en général tout le monde est chez soi, vous aurez surement un peu de chance… » marmonnai-je doucement en pinçant mes lèvres avant de presser le pas. Mais heureusement pour lui, sa voiture, une voiture luxueuse comme la Mercédès était toujours là. Au moins il avait eu de la chance, c’était toujours cela. D’autre n’en avait pas forcément. Regardant la voiture à vue d’œil, il me demanda si je savais ce qu’elle avait. Sans faire de verifs, je ne pouvais pas savoir, ce que je lui fis remarquer, tout en disant que j’allais me dépêcher, car c’était du pur suicide… « Je ne suis pas suffisamment idiot pour ne pas m’en être rendu compte. Je n’ai pas décidé de tomber en panne ici … » Fronçant doucement les sourcils, je trouvais son ton plutôt doux, bizarre, comme nouveau. Un autre aurait surement répondu plus franchement, peut être avec une pointe de méchanceté dans la voix, mais pas lui. On aurait même dit qu’il prenait sur lui. Avait-il peur ? Ça ne serait pas idiot dans le fond, mais je n’allais pas lui faire de mal, j’étais loin d’être ainsi tout de même… « Je n’ai pas dit ça…Les Gadjos d’ici n’attendent pas forcément que vous tombiez en panne. Ils vous foncent dessus à un stop ou un feu rouge… Rien ne les arrête. C’est de pire en pire ces temps-ci… Même les flics ne viennent plus faire leur rondes.. »[/color] Marmonnai-je doucement en fronçant les sourcils en le regardant longuement. Baissant le regard, je pris ses clés pour m’activer dans mon boulot. J’essayais d’être gentille et assez polie avec lui, mes efforts passaient apparemment inaperçu. Bref, voilà ce que ça fait quand on cherche à faire bien. Autant ne plus faire d’effort. Fouinant dans le capot de la voiture, je me penchais en avant pour bien regarder, moteur, huile, batterie, je testais tout avant de me tourner pour lui parler, interceptant son regard sur mes fesses et pas qu’un peu même. Un faible sourire se logeant sur mon visage, je n’en dit rien. Heureusement pour lui que mes frères n’étaient pas là. C’était plaisant d’être regardé sans entendre de, t’es bonne, ou jte baiserais bien… Un type poli avec les femmes. Enfin ! « Elle a seulement quelques mois. Donc, non, elle n’a pas encore connu de contrôle … » Quelques mois. Donc normal qu’il ne l’ait pas amené pour des vérifications quelconques.
En même temps, si elle tombait déjà en panne c’était qu’il y avait un souci, et ça s’était loin d’être normal, encore plus si la voiture était de cette marque-là. Mercédès… En général il ne devrait pas avoir de souci… « Est-ce que j’aurais dû ? » Souriant franchement, je lui lançais un regard quelque peu taquin en hochant la tête de façon négative. Il faisait bien. On l’avait juste enculé, ou autre connerie du genre. Dommage, il ne méritait pas ce genre de chose. « Vous trouvez le problème ? » Me reculant du capot, je passais brièvement ma langue sur mes lèvres avant de tirer mes cheveux en arrière les enroulant faiblement pour qu’ils restent un peu dans mon dos. « Y’a rien au niveau du moteur, ou de l’huile, je vais tenter les bougies, mais ça me parait suspect si votre voiture est neuve… Je crois qu’on vous a baisé sur la vente… » soufflai-je doucement en filant vers le volant pour allumer les phares. Revenant pour constater les fais, je pus voir que les bougies étaient morte. « C’est les bougies… j’en ai au garage, c’est votre jour de chance… Mais si j’étais vous, je retournerai sur le lieu d’achat, ce n’est pas normal, normalement ça dure bien plus de temps ! Je vous ferais une facture pour preuve… » marmonnai-je faiblement en ouvrant ma caisse à outils. Prenant ma serviette je m’essuyais les mains avant de me mettre à l’œuvre pour enlever les bougies de sa voiture avec délicatesse tout en soupirant quelque peu. « Vous avez de la chance d’être tombée sur nous… Je veux dire, l’autre côté de la cité le garage… Ils vous auraient dépouillé… J’suis contente que ça soit sur nous que vous êtes tombé… »[/color] soufflai-je en lui lançant un doux sourire. Je n’aurais pas aimé apprendre qu’un riche aurait été victime d’un gang de la cité. J’avais beau les détester j’étais tout de même humaine, j’avais un cœur et j’étais loin d’aimer la violence gratuite. Entendant un vague bruit, je relevais la tête avant de voir une bande de trois mecs non loin de nous, nous regarder. Leur lançant un regard menaçant, j’enfouissais lentement mes mains dans mes poches sans les quitter du regard. Qu’est-ce que je disais déjà ? Une Mercédès ici, il était rare que ça reste entier longtemps. Les voyant se parler, ils partirent au bout de cinq bonnes minutes. Soupirant longuement, je me tournais vers le client en fronçant les sourcils. « Vous avez un téléphone portable ? je préfère ne pas aller chercher les bougies… Je vais rester avec vous… C’est le mieux. Vous êtes pressé ? » Demandai-je doucement en m’adossant contre sa voiture, croisant mes bras sous ma poitrine, celle-ci se rehaussant franchement sans que j’y fasse attention.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Jeu 10 Mai - 0:56
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« A cette heure-ci en général tout le monde est chez soit, vous aurez surement un peu de chance… » Je ris faiblement sur le coup, en songeant que c’était déjà pas mal. Un peu de chance … Oui, faites que j’ai ‘un peu’ de chance, pour survivre à ce passage dans cette stupide cité. Elle n’était vraiment pas rassurante dans son genre. Elle aurait tout de même pu éviter ce genre de sous entendu, pour me faire clairement entendre le fait que j’avais tout de même peu de chance de ressortir d’ici en un seul morceau. Comme si je n’avais pas assez peur ainsi ou n’étais pas suffisamment mal à l’aise. « Vous essayez d’être rassurante ? » Lui demandais-je sur un ton vaguement amusé. Je l’étais un peu malgré tout. Malgré le fait que ma situation était loin d’être amusante. Qu’y avait-il de drôle dans le fait que je me trouvais ici, à la merci des habitants d’un quartier mal famé et qui me semblait réellement dangereux ? Il n’y avait rien d’amusant. Non, vraiment rien … Mais j’arrivais au moins à donner l’impression que ça allait … Au moins un peu. Je ne voulais pas me couvrir de ridicule devant cette fille. Je me figeai un moment lorsqu’elle en rajouta une couche en me faisant remarquer qu’être ici avec une telle voiture, c’était tout simplement du suicide. Enfin, elle me le dit d’une toute autre façon. Elle avait un franc parler à toute épreuve. Ca avait le don de me fasciner d’ailleurs. En même temps que ça me gênait. Bien qu’agacé par sa remarque, je demeurai totalement calme et presque doux, de par ma réponse. Je n’étais pas du genre à m’emporter pour un oui ou pour un non de toute façon. Alors je n’allais pas m’énerver ainsi, contre cette parfaite inconnue. Elle ne m’avait rien fait après tout. Rien d’autre que de me faire un tant soit peu peur et me mettre mal à l’aise en fait. « Je n’ai pas dit ça…Les Gadjos d’ici n’attendent pas forcément que vous tombiez en panne. Ils vous foncent dessus à un stop ou un feu rouge… Rien ne les arrête. C’est de pire en pire ces temps-ci… Même les flics ne viennent plus faire leur rondes.. » De plus en plus choqué, gêné et même effrayé, j’écarquillai les yeux en lui lançant un regard totalement choqué pour de bon. Elle voulait réellement me faire peur là non ? A croire que je n’étais pas déjà assez effrayé de la sorte, sans qu’elle en rajoute une telle couche. Cette fois, j’avais réellement envie de prendre mes jambes à mon cou et quitter cette cité en courant, si c’était ce qu’il fallait pour être tranquille au plus vite. « En fait non, vous n’essayez même pas d’être rassurante. Vous allez aussi me dire que les meurtres sont monnaie courante par ici ? Que les gens tuent les personnes qui osent être riches et qui osent trainer ici, pour mieux leur voler tout ce qu’ils ont sur eux ? » Demandais-je sur un ton que je voulais amusé mais qui s’avéra bien plus nerveux qu’autre chose. Je ne pouvais pas cacher que j’avais de plus en plus peur maintenant. C’était peu dire même …
Je tentais de ne plus penser à ça, lorsqu’elle se tourna dos à moi, pour se pencher au dessus du moteur, qu’elle entreprit de trifouiller. Ainsi placée devant moi, j’avais une sacré vision sur ses longues jambes fines et sur ses fesses … Parfaites. J’eus un mal fou à déglutir devant une vision aussi enchanteresse et ne pus m’empêcher de la regarder avec un peu trop d’insistance. Je me figeai franchement lorsqu’elle se retourna et tentai de faire mine de rien. Mais je compris à son regard et à son léger sourire, qu’elle avait largement compris, ce que je faisais juste avant qu’elle ne se retourne. Elle n’était pas complètement idiote. Et je ne doutais pas qu’elle avait conscience de sa beauté et du fait qu’elle plaisait forcément, à bien des hommes. Malgré les faibles rougeurs présentes sur mes joues à avoir été surpris ainsi, je répondis à sa question quant à savoir si ma voiture avait déjà eut droit à des contrôles. Je lui répondis que non … Puisqu’elle était réellement très jeune et censée être neuve. Quelques petits mois à peine. Je lui demandai ensuite si elle trouvait le problème. Je ne pouvais pas cacher ma hâte de m’éclipser au plus vite. « Y’a rien au niveau du moteur, ou de l’huile, je vais tenter les bougies, mais ça me parait suspect si votre voiture est neuve… Je crois qu’on vous a baisé sur la vente… » Cette fois ci, je ne pris même pas la même de me formaliser sur sa façon de parler. J’étais trop surpris d’apprendre que j’avais pu être, purement et simplement, escroqué. J’étais un homme riche et influent. Mais j’avais tendance à être trop bon trop con. Du moins, je ne me méfiais pas assez. Et moins encore, lors de ce genre de transactions. Pourquoi me méfier de la qualité d’une voiture que j’achetais neuve ? C’était étrange. Je la regardai faire une dernière manipulation, pour savoir si c’était bien ce qu’elle affirmait ou non. « C’est les bougies… j’en ai au garage, c’est votre jour de chance… Mais si j’étais vous, je retournerai sur le lieu d’achat, ce n’est pas normal, normalement ça dure bien plus de temps ! Je vous ferai une facture pour preuve… » Je soupirai doucement en fermant un instant les yeux. En clair, je m’étais fais arnaquer. Et par la faute de ce concessionnaire escroc, je me retrouvais dans une cité où vivaient des gens qui détestaient les personnes telles que moi. « C’est vraiment pas mon genre de chance. » Marmonnais-je en repensant à la prétendante que j’avais été forcé de rencontrer quelques heures plus tôt. « Je veux bien cette facture oui. J’irai les voir au plus vite. Je vous remercie. » Ajoutais-je en lui adressant un bref regard, alors qu’elle se détournait pour s’occuper de faire le changement dans le moteur. « Vous avez de la chance d’être tombé sur nous… Je veux dire, l’autre côté de la cité le garage… Ils vous auraient dépouillé… J’suis contente que ça soit sur nous que vous êtes tombé… » Je lâchai un bref rire d’autodérisions en détournant le regard. Qu’est-ce qui me laissait croire qu’elle n’allait pas faire la même chose après tout ? Elle le pourrait aisément, tant je ne me douterais aucunement de cela. « Au point où j’en suis … Je préfère me faire escroquer dans un garage que de devoir repartir à pied, sans voiture et sans fringues. Quoi que ça, apparemment, ce serait dans le meilleur des cas ! » Lui fis-je remarquer tout à fait calmement bien qu’aucune des deux idées, ne me plu véritablement. Je fronçai les sourcils en voyant son regard franchement mauvais et me tournai pour regarder dans la même direction qu’elle. Je me figeai totalement en avisant les hommes présents et mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines. Cette fois, j’avais réellement peur. Pourtant, je tentais de ne rien en montrer et me tournai à nouveau vers la jeune femme, l’air de rien. « Vous avez un téléphone portable ? je préfère ne pas aller chercher les bougies… Je vais rester avec vous… C’est le mieux. Vous êtes pressé ? » Je me figeai un peu plus et la regardai un moment avec hésitation, avant de sortir mon téléphone portable de ma poche. « Pourquoi un téléphone ? Et sans les … Oh vous allez demander à vos … Collègues ? » Demandais-je sans la quitter du regard. Je soupirai et lançai un bref regard à ma montre, pour constater que j’allais être en retard. Rien de bien surprenant là dedans en fait. « Et oui je suis assez pressé. J’allais à un rendez-vous auquel je dois être à tout prix. » Lui répondis-je en soupirant doucement, avant de regarder autour de nous. Je soupirai doucement. « Il me reste combien de temps à vivre si je reste ici ? » Demandais-je sur un ton que je voulais amusé mais qui se bloqua faiblement dans ma gorge. Mourir n’était pas dans mes objectifs avant de longues années. Me faire tuer, n’était pas dans mes objectifs du tout ! L’air de rien, je me tournai à nouveau vers la jeune femme et me figeai aussitôt en avisant sa poitrine, qu’elle faisait remonter en croisant les bras dessous. Elle était d’autant plus visible, qu’elle ne portait même pas de tee shirt sous sa salopette. Presque aussitôt, je relevai la tête pour la regarder.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Jeu 10 Mai - 10:18
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« Vous essayez d’être rassurante ? » souriant en coin, je lui lançais un regard quelque peu amusé. Ce n’était pas mon fort d’être rassurante, encore moins avec un homme riche et que je vouvoyais. J’avais plus l’habitude de tutoyer les gens qu’autre chose. Dans le coin la politesse n’existait pas. « Je m’y prends si mal que cela ? » demandai-je doucement en mordillant mes lèvres. Par la suite, je me mis au boulot en annonçant que s’était du pure suicide que de tomber en panne ici. Mais bon, j’essayais un peu de le rassurer, il n’allait pas non plus mourir… « En fait non, vous n’essayez même pas d’être rassurante. Vous allez aussi me dire que les meurtres sont monnaie courante par ici ? Que les gens tuent les personnes qui osent être riches et qui osent trainer ici, pour mieux leur voler tout ce qu’ils ont sur eux ? » Fronçant les sourcils, je lâchais un faible petit rire avant de lui tapoter l’épaule l’air de rien, comme pour me montrer un tant soit peu rassurante. Dans le fond il n’était pas loin de la vérité, même si les riches n’en mouraient pas. Disons qu’ils y avaient surtout des règlements de compte entre cité. C’était surement le comble. « C’est rare d’entendre dire que les riches meurent ici, non, s’il y a des meurtres, c’est des règlements de comptes en gang, cité, ou alors problème de drogue vous voyez le genre ? On ne va pas vous tuer, on est en plein jour, vous seriez venu cette nuit-là par contre… » Ouais, là par contre il aurait eu des soucis. Me remettant rapidement au boulot, je trouvais au bout de quelques minutes le souci. Les bougies, et en apprenant que sa voiture était neuve, autant dire que je lui fis comprendre qu’on l’avait baisé pour ce coup-là. « C’est vraiment pas mon genre de chance. » Il n’avait pas de chance en effet, mais ça ne m’étonnait pas pour autant. Quelle entreprise n’essayait pas de gratter de l’argent au riche ? « Je veux bien cette facture oui. J’irai les voir au plus vite. Je vous remercie. » Il me remerciait ? C’était rare ça, rare que l’on dise merci ou autre dans le coin. Même mes frères ne me disaient pas merci pour dire… En fait, c’était plaisant d’être avec un riche, au moins il connaissait les bonnes manières. « Y’a des jours comme ça… Demain est un autre jour. Et pas de quoi pour la facture. » marmonnai-je doucement. Il faudrait aussi qu’il reparte avec ses bougies pour preuve… Raclant lentement ma gorge, je lui fis remarquer avec douceur qu’il avait eue de la chance de tomber sur nous. Les autres l’auraient dépouillé. Son rire me fit froncer les sourcils. Qu’est-ce que j’avais dit de drôle. « Au point où j’en suis … Je préfère me faire escroquer dans un garage que de devoir repartir à pied, sans voiture et sans fringues. Quoi que ça, apparemment, ce serait dans le meilleur des cas ! » Fronçant les sourcils, je le détaillais longuement en pinçant mes lèvres. Est-ce qu’il sous entendait que nous allions l’escroquer ? Ou que dans tous les cas il n’allait pas repartir intacte ? Très gentil le richouse. Détournant le regard, je fixais longuement la voiture en pinçant mes lèvres. « Je vais pas vous tuer ou vous voler… J’ai des valeurs et des principes. Je déteste la violence, je dois être la fille la plus clean de cette téci. Mais cimer pour la confiance. » Crachai-je avant de croiser un regard au loin. Ne bougeant pas je les vrillais du regard. Interdiction d’approcher et ça ils l’avaient compris. On ne fait pas chier la fille Fabbri. Dans le garage c’est taquin, mes frères sont là. En dehors, mieux valait ne pas m’approcher au risque de se retrouver avec mes frères au cul. Partant, je me tournais vers le client en lui demandant s’il n’avait pas un téléphone. Autant ne pas le laisser seul.
« Pourquoi un téléphone ? Et sans les … Oh vous allez demander à vos … Collègues ? » Mes co quoi ? A mon tour de ne pas comprendre son mot. Première fois que je l’entendais celui-là. Je devais surement le connaitre. En italien. Il ne me faisait pas confiance et ça se voyait… Je n’allais pas partir avec son téléphone, j’étais loin d’être une voleuse, j’étais même surement la nana la plus clean de toute la cité… Mes frères aussi dans un sens, ils étaient loin de voler ou de tuer quelqu’un. Mais au moins ils étaient respecté et ça c’était un bon point. On ne s’attaque pas à une famille d’italien, c’était bien connu. « Et oui je suis assez pressé. J’allais à un rendez-vous auquel je dois être à tout prix. » Ben c’était raté et je n’y pouvais rien, et encore j’avais quand même trouvait la panne assez rapidement non ? Nous n’étions pas là depuis dix minutes, donc bon c’était tout de même bien, s’en rendait-il compte au moins ? « Il me reste combien de temps à vivre si je reste ici ? » Haussant un sourcil, je ne pus retenir un doux rire avant de lui lancer un regard amusé tout en me mordillant les lèvres. Il avait vraiment peur nom d’un chien. Bon si les rôles étaient inversés j’aurais aussi peur, encore plus parce que je suis une fille… Et qu’ici les filles sont considéraient comme du bétail. Amusé de le voir regarder ma poitrine je penchais la tête sur le côté en souriant en coin. Il était terriblement craquant c’était plaisant d’avoir à faire à lui. Me redressant je vins alors vers lui pour prendre doucement son téléphone, nos doigts se caressant alors. Il avait la peau douce. Un frisson se glissa dans mon épine dorsale, un puissant frisson même. « Je bosse avec mes frères et mon père, c’est familiale. Il y a aussi nos neveux mais eux sont encore trop jeunes pour bosser. Désolée pour v’te rendez-vous, j’ai fait assez vite mais je ne suis pas magicienne… » marmonnais-je doucement en composant le numéro du garage avant de porter le téléphone à mon oreille. Retournant vers le capot, je me penchais en avant à nouveau pour bien regarder. D’une pour vérifier et deux car c’était la première fois que j’avais une Mercédès entre les mains. Et au vu de mes envies de voiture de luxe autant dire que c’était plaisant à réparer. « Vous savez… Vous n’allez pas mourir, vous allez partir vivant et entier, vous auriez été seul y’a cinq minutes avec les trois gars vous n’aviez plus de voiture… Je suis avec vous. On ne vous fera pas de mal car on ne s’attaque pas à la fille Fabbri, règle d’or ici. Mes frères sont respectés ici. Très. » Lâchai-je en me demandant quand est-ce qu’ils répondraient ces bouffons. Je ne saurais dire combien de sonneries s’étaient écoulées. Me tournant vers lui tout en le regardant, j’entendis enfin mon père décrocher. « Papà, mi occorre le candele, non posso muovere. » soufflai-je doucement en l’écoutant me dire qu’il arrivait. Avec lui pas besoin d’expliquer pendant trois heures, il avait compris pourquoi je ne pouvais pas bouger. Raccrochant je tendis alors le téléphone à mon client. « Mon père arrive vous allez bientôt pouvoir partir… » soufflai-je lentement avant de revenir contre la voiture pour reprendre ma position, bras croisaient sous ma poitrine. « C’est la première fois que vous venez sur Ivry sur Seine ? » demandai-je pour faire un peu la conversation.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Jeu 10 Mai - 12:23
suis toujours où il faut quand il faut ... pas
« Je m’y prends si mal que cela ? » Je ris doucement et levai les yeux au ciel. Cette question était rhétorique non ? Il était d’une évidence imparable, qu’elle s’y prenait vraiment très mal. Ca se voyait comme le nez en plein milieu de la figure, qu’elle ne savait pas s’y prendre du tout pour rassurer qui que ce soit. Dans le fond, avait-elle déjà fait ça, tenter de rassurer quelqu’un ? Je n’en n’étais pas franchement sûr, maintenant que je la voyais en pleine action. Plutôt que de me rassurer, elle faisait justement tout le contraire, me faisant un peu plus peur encore, qu’autre chose. « Honnêtement ? Ne tentez plus de rassurer qui que ce soit. » Lui répondis-je le plus sincèrement du monde, en lui lançant un regard vaguement amusé. Je n’allais tout de même pas lui mentir en lui assurant que tout allait bien et qu’elle était foutrement rassurante, alors que c’était vraiment loin d’être le cas. Mais bientôt, elle en rajoutant encore un peu plus, en me faisant remarquer qu’être ici avec une telle voiture, c’était du suicide. Je plissai le nez en lui faisant remarquer qu’effectivement, elle n’essayait pas du tout d’être rassurante. Je la regardai rire en tentant de garder pour moi, le fait que j’étais admiratif de sa beauté. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer cela chez elle. Et son rire, tout comme son sourire, ne pouvaient passer inaperçu. Je ne régis pas de suite lorsqu’elle vint tapoter doucement mon épaule et me contentai de sourire faiblement en coin. Mais bien vite, je soupirai faiblement en lançant un regard vers mon épaule. « Je ne veux pas paraître désobligeant, mal poli ou tout ce que vous voudrez. Mais … Vous n’avez pas mis de cambouis sur ma veste ? Je veux dire … Le problème n’est pas de la laver. Mais comme j’ai un entretiens … » Demandais-je en bégayant et hésitant faiblement. J’avais peur de la vexer et je ne voulais surtout pas qu’elle me prenne pour le genre de riche hautain, qui se permettait de s’essuyer, lorsque quelqu’un posait une main sur lui. Je n’étais pas ainsi et ne voulais donc pas qu’elle s’imagine que si. « C’est rare d’entendre dire que les riches meurent ici, non, s’il y a des meurtres, c’est des règlements de comptes en gang, cité, ou alors problème de drogue vous voyez le genre ? On ne va pas vous tuer, on est en plein jour, vous seriez venu cette nuit-là par contre… » Je soupirai faiblement en levant les yeux au ciel. Ce n’était pas plus rassurant non plus, elle exagérait. Bon je ne lui en voulais pas pour autant. Mais tout de même, pour le coup … Non, elle n’était vraiment pas rassurante. Et si une guerre des gangs éclatait en pleine rue alors que nous étions là ? Une balle perdue était si vite arrivée. Je soupirai à nouveau et grimaçai légèrement. « Moui … Il n’empêche que je ne suis pas à ma place ici et que c’est tenter le sort que de m’y attarder. » Lui fis-je doucement remarquer en haussant vaguement les épaules.
Elle finit par se pencher sur mon moteur, non sans m’offrir une vu parfaite sur ses longues jambes et son fessier, et m’apprit les raisons de ma panne. De toute évidence, elle n’aurait pas du survenir à cet instant et la faute était donc à l’entreprise qui m’avait vendue cette voiture censée être neuve. Je la remerciai donc tout naturellement, pour cette annonce et sa proposition de me faire une facture. « Y’a des jours comme ça… Demain est un autre jour. Et pas de quoi pour la facture. » J’hochai faiblement la tête en souriant en coin. Elle avait raison. Il y avait des jours avec et des jours sans. Celui-ci était un jour sans et je faisais avec parce que je n’avais pas d’autre choix de toute façon. Je ne répondis rien à cela, préférant enchainer sur le fait que, à l’écouter, j’aurais été grandement escroqué, si j’avais tenté de me rendre dans le garage qui se trouvait de l’autre côté de la cité. Mais apparemment, j’avais eus de la chance de tomber sur eux. Je ris faiblement à cette annonce et lui fis remarquer qu’au point où j’en étais, il était préférable de me faire escroquer que voler tout ce que j’avais sur moi dont ma voiture. « Je vais pas vous tuer ou vous voler… J’ai des valeurs et des principes. Je déteste la violence, je dois être la fille la plus clean de cette téci. Mais cimer pour la confiance. » J’haussai les sourcils en la regardant sans comprendre. Pourquoi cette façon de parler et pourquoi ces mots ? Je n’avais, que je sache, rien dis de mal. Rien la concernant en tout cas. Je soupirai faiblement et détournai le regard, mal à l’aise. Je n’aimais pas les malentendus et je ne supportais pas de me faire passer pour ce que je n’étais pas. Et apparemment, je passais pour le riche de base complètement idiot et hautain. Ce que je n’étais pas vraiment. Du moins, pas à ma connaissance. « Je ne parlais pas de vous. Vous m’avez parlé de l’autre garage. Je me contentais de vous dire que si j’avais eus à choisir, j’aurais choisis de me faire escroquer par ce garage, que de me faire voler ma voiture et tout le reste, en dehors. Je ne doute pas que j’ai eus de la chance de tomber sur votre garage. » Lui répondis-je d’une voix douce et calme, bien qu’un peu lasse. Cette fille avait un tempérament de feu et avait tendance à s’emballer pour pas grand-chose, c’était évident. Mais je n’étais pas là pour déclarer la troisième guerre mondiale ou autre connerie du même genre. Je voulais simplement repartir au plus vite et en un seul morceau. Je sortis mon portable lorsqu’elle m’en fit la demande et lui demandai si elle comptait appeler sa collègue. J’enchainai en lui demandant le temps qu’il me restait à vivre ici, puisque je venais de voir trois personnes d’aspect peu fréquentables, qui lorgnaient ma voiture, avant que la jeune femme ne leur fasse faire demi tour, avec un simple regard. Je souris à nouveau devant son rire et son regard amusé. J’aurais pu m’habiller en clown si ça avait eut le mérite de la faire rire, tant j’aimais la voir faire.
Alors qu’elle venait de croiser les bras sous sa poitrine qu’elle fit accidentellement remonter, mon regard s’y attarda une seconde de trop. Je n’y pouvais rien si son corps entier, était un appel. Et ce, même si elle portait des fringues totalement crades et loin d’être féminins. Je frissonnai faiblement et bien malgré moi, lorsqu’elle s’empara de mon téléphone et que nos mains se frôlèrent. Loin de la reculer aussitôt en signe de dégoût comme l’aurait sans doute fait un tout autre homme riche que moi, ma main suivit plutôt la sienne pour rallonger le moment où elles se frôlaient. Je me sentis bêtement rougir, en songeant qu’elle allait plutôt s’imaginer que j’avais hésité à lui laisser mon téléphone, alors qu’il n’en n’était rien. « Je bosse avec mes frères et mon père, c’est familiale. Il y a aussi nos neveux mais eux sont encore trop jeunes pour bosser. Désolée pour v’te rendez-vous, j’ai fait assez vite mais je ne suis pas magicienne… » Je souris à peine et hochai la tête avec lenteur. Je n’avais absolument rien contre ça et je ne lui en voulais aucunement. « Que ce soit votre famille, n’empêche pas qu’ils sont vos collègues une fois au garage. » Lui fis-je remarquer d’une voix amusée. De la même façon que mes parents étaient mes collègues. Génial. « Et je ne vous en veut pas. Je m’en prendrai plutôt à ceux qui m’ont vendu cette voiture. » Ajoutais-je en souriant vaguement en coin. Le téléphone à l’oreille, elle fila à nouveau pour regarder le moteur. « Vous savez… Vous n’allez pas mourir, vous allez partir vivant et entier, vous auriez été seul y’a cinq minutes avec les trois gars vous n’aviez plus de voiture… Je suis avec vous. On ne vous fera pas de mal car on ne s’attaque pas à la fille Fabbri, règle d’or ici. Mes frères sont respectés ici. Très. » Je souris en coin en la contemplant longuement. Bon, pour cette fois ci, je ne pouvais pas nier qu’elle était un peu plus rassurante. C’était déjà ça. Je gardais le sourire alors que je la contemplais longuement. Je commençais à croire que j’étais réellement bien tombé finalement. « J’ai eus de la chance de vous avoir à mes côtés alors. Au moins une chose de pas trop négative dans ma journée. » Répondis-je sur un ton amusé en souriant toujours en coin. « Papà, mi occorre le candele, non posso muovere. » Mains toujours dans les poches, je la regardais parler sans broncher, songeant que l’italien lui allait vraiment bien et que c’était une très belle langue, dans sa bouche. Je récupérai le téléphone sans un mot, lorsqu’elle me le tendit et le glissai dans ma poche. « Mon père arrive vous allez bientôt pouvoir partir… » J’hochai faiblement la tête sans rien répondre à cela. Enfin j’allais repartir de cette cité ! Je me retins de baisser le regard sur sa poitrine, lorsqu’elle croisa à nouveau les bras de sorte à les faire remonter. L’envie était là mais je fus le plus fort, gardant mon regard rivé dans le sien. « C’est la première fois que vous venez sur Ivry sur Seine ? » Je ris doucement à cette question et hochai énergiquement la tête, de façon affirmative. « Oh oui ! Et croyez bien que c’est la dernière fois ! » Lui répondis-je sur un ton amusé sans la quitter du regard. Je continuais de la détailler du regard sans me lasser et finis par détourner la tête en songeant qu’elle allait finir par me prendre pour un obsédé. « Dites … est-ce que vous … » Alors que je m’apprêtais à faire une grosse connerie, je fus coupé par l’arrivée de son père. C’était un signe du destin …
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Jeu 10 Mai - 21:11
₪ UNE RENCONTRE QUI VA TOUT CHANGER.
Robin & Opaline
« Honnêtement ? Ne tentez plus de rassurer qui que ce soit. » Faisant ressortir faiblement ma lèvre inférieure, je fis mine de bouder avant de rire lentement. Je devais donc être si nulle que cela… « Je vais prendre note. Merde alors… » soufflai-je en riant d’autodérision. Ça ne me gênait pas du tout de me foutre de moi-même. Par la suite, j’en vins à tapoter son épaule tout en essayant quand même de détendre l’atmosphère. J’étais loin d’être compliquée comme fille quand même. « Je ne veux pas paraître désobligeant, mal poli ou tout ce que vous voudrez. Mais … Vous n’avez pas mis de cambouis sur ma veste ? Je veux dire … Le problème n’est pas de la laver. Mais comme j’ai un entretiens … » Boguant je fronçais les sourcils avant de baisser un regard sur sa veste. Elle n’avait pas l’air tâchée. Mais je pouvais le comprendre, il parait que dans le monde des propres avoir une tâche ça faisait tâche. Très drôle Opaline. Me mettant sur la pointe des pieds je pris un mouchoir propre dans ma poche pour essuyer alors son épaule l’air de rien. « Y’a Ketchie de ce que je vois… Je n’ai pas l’habitude de faire gaffe à ça… » marmonnai-je lentement en m’essuyant franchement les mains sur les cuisses sachant que mes fringues étaient bien trop sales. Parlant par la suite des meurtres et tout ça qu’il y avait dans la cité, je lui fis comprendre que de toute façon, on ne le tuerait pas, il y avait plus de chance qu’on retrouve un dealer mort pour arnaque qu’autre chose. « Moui … Il n’empêche que je ne suis pas à ma place ici et que c’est tenter le sort que de m’y attarder. » Soupirant faiblement, je le détaillais longuement avant de détourner le regard. En même temps, c’était compréhensible dans le fond. On en avait marre de vivre dans la misère, de vivre dans des endroits ou le boulot n’existait plus, ou la violence était quotidienne et j’en passe. La preuve, ma belle-sœur était morte accidentellement lors d’un règlement de compte. Tué tout simplement d’une balle en pleine tête. Mon frère avait l’air de bien le vivre… Je crois. Enfin, je n’en savais trop rien dans le fond. « Si ça peut vous rassurer, je ne me sens jamais à ma place quand je vais dans le centre de Paris… Surtout les dix premier arrondissements. Les plus riches quoi. Bon, ok, on ne risque pas de me tuer là-bas mais quoi que… Pigalle est un sale quartier ! Place d’Italie aussi… Bon ce n’est pas dans les arrondissements huppés… » lâchais-je en riant à peine sur le coup. Je ne savais pas où il vivait mais vu sa dégaine surement dans les dix premiers…
Trouvant le problème qui venait des bougies, je lui annonçais qu’il s’était fait arnaquer et pas qu’un peu et qu’il avait eu de la chance d’être tombé sur moi vis-à-vis de l’autre garage, mais apparemment il me voyait d’un sale œil. « Je ne parlais pas de vous. Vous m’avez parlé de l’autre garage. Je me contentais de vous dire que si j’avais eus à choisir, j’aurais choisis de me faire escroquer par ce garage, que de me faire voler ma voiture et tout le reste, en dehors. Je ne doute pas que j’ai eus de la chance de tomber sur votre garage. » Boguant, je détournais faiblement le regard. On se comprenait mal décidemment. Bon ça arrivait, je n’allais pas non plus lui jeter la pierre, j’avais un sale caractère, je le reconnaissais. J’étais italienne ça n’arrangeait strictement rien, et je vivais avec des foutus machos. Alors autant dire que c’était loin d’être facile et aisé que cela. Je n’allais pas faire le faux cul en faisant mine de rien, c’était loin d’être mon caractère. J’assumais parfaitement tout ce que je faisais dans le fond. « Pardon, j’ai mal compris, c’est pas facile de ce comprendre, je suis italienne alors je vous avoue que d’habitude le français… je le parle peu… » marmonnai-je faiblement. D’ailleurs je pensais italien, même si je parlais français… C’était une habitude, j’avais vécut dans ce monde alors je faisais comme je pouvais. J’étais celle qui parlait le mieux le français, bon mes neveux aussi vu que je payais un max pour leur études… mais mes frères et mon père… au secours. Demandant le téléphone, j’annonçais que je travaillais avec ma famille, prenant le téléphone tandis que sa main suivait le mouvement. Frissonnant longuement je lui lançais un regard attendrit avant de sourire et composer le numéro. « Que ce soit votre famille, n’empêche pas qu’ils sont vos collègues une fois au garage. » Le regardant vraiment sans comprendre, je fis simplement un sourire, histoire de confirmer ses dires. Le mot collègues ? Je connaissais le mot collège…. C’était pareil ? « Et je ne vous en veut pas. Je m’en prendrai plutôt à ceux qui m’ont vendu cette voiture. » Léchant lentement mes lèvres, je me tournais vers la voiture. Mercédès était pourtant une vrai bonne marque, autant que BMW, même si le meilleur restait Volvo à mes yeux. « Vous savez les concessions de voitures font tout pour enculer les gens… Le fric c’est le fric, je leur fais pas confiance. Vous devriez acheter dans des garages, c’est le mieux. » soufflai-je doucement en tenant bien le téléphone contre mon oreille. Je lui fis remarquer cependant, qu’il avait eu de la chance de tomber sur nous. Je le sauvais en quelque sorte… « J’ai eus de la chance de vous avoir à mes côtés alors. Au moins une chose de pas trop négative dans ma journée. »
Souriant en coin en le regardant, il n’avait pas tort pour le coup. Il avait de la chance, et moi j’étais tout de même assez contente de l’avoir rencontré il était plutôt sympathique pour un riche. Il n’avait pas du tout l’air hautain en fait. « J’apporte la fraicheur dans la vie des gens. Ok ce n’était pas drôle. »[/color] lâchai-je en riant doucement avant de parler à mon père pour lui demander de m’amener des bougies pour la voiture. Une fois raccroché, je rendis le téléphone au client avant d’aller contre la voiture tout en reprenant ma position, à savoir les bras croisé sous ma poitrine. Histoire d’engager la conversation, je demandais donc, si c’était la première fois qu’il venait sur Ivry sur Seine. « Oh oui ! Et croyez bien que c’est la dernière fois ! » souriant faiblement, je me pinçais les lèvres. Je pouvais comprendre, on venait toujours une fois, jamais deux. Surtout quand on vient de son monde à lui. Une belle rencontre tout de même, je lui aurais bien proposé de venir aux moindres soucis avec sa voiture, mais je me doutais qu’il déclinerait de façon… Comment on dit chez eux ? Courtois ? Un truc du genre, je crois. « Dites … est-ce que vous … » haussant un sourcil, je tournais le visage pour voir mon père nous regarder. Il venait de couper le client. Qu’est-ce qu’il allait me dire ? Mon cœur s’emballant faiblement, j’écoutais à peine mon père qui me parlait en italien à une vitesse affolante. Oui, oui, il n’aimait pas que je sois en compagnie d’un riche dans la cité. Au moins il avait la décence de me dire que si je voulais les fréquenter autant aller dans paris. Mon père était cool, il n’avait pas d’apriori. Après tout, maman été riche, d’après ce qu’il avait dit… Mannequin… Bref… Je le laissais faire, mettant alors les bougies dans la voiture. Pour ma part je m’approchais du client sans le quitter du regard. « Il est rare de voir les gens riches venir deux fois dans une cité … Je vous laisse avec mon père je vais faire la facture… »[/color] Marmonnai-je doucement sans le quitter du regard avant de filer en direction du garage. J’avais sa phrase en suspens dans ma tête, je n’osais pas en parler… S’il voulait me demander quelque chose, autant qu’il le fasse sans que je ne le harcèle… Arrivant dans la bâtisse, je pris une feuille de facture avant de remplir à la main. Certifiant alors nos bougies et l’état des siennes. Est-ce que j’étais folle de faire ce que j’allais faire ? Surement… Quelques minutes plus tard, je revins vers eux, laissant alors mon père rentrer. Sa voiture était comme neuve. « Tenez la facture, gardez vos bougies comme preuve et…cadeau de la maison, je vous offre les bougies… » Marmonnai-je doucement un faible sourire aux lèvres. Pourquoi ? Car je ne verrais surement plus un homme aussi galant que lui. Autant l’en remercier à ma façon. Non ?
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Ven 11 Mai - 0:01
« Je vais prendre note. Merde alors… » Je ris doucement en lui lançant un regard sincèrement amusé. J’aimais beaucoup voir qu’elle était le genre de personne à savoir rire d’elle-même. Ca prouvait sa grandeur selon moi. Et c’était une grande qualité à mes yeux. Même si ce n’était peut être pas l’avis de tout le monde. En tout cas c’était le miens. Cette fille que je ne connaissais même pas, avait le don de me faire rire. Et c’était là une chose que peu de gens savaient faire. A vrai dire, ça devait même se compter sur les doigts d’une seule main. Mais bientôt, elle s’amusa à tapoter doucement mon épaule. Je frissonnai faiblement à l’idée qu’elle ait pu tâcher ma veste, je lui demandai d’une voix hésitante, si elle ne m’avait pas mit du cambouis, sans faire exprès. J’osais espérer que ça n’allait pas la blesser ou quoi que ce soit de ce genre car ce n’était en rien mon but. J’avais même longuement hésité, avant de trouver le culot de lui poser pareille question. Je me figeai faiblement en la voyant froncer les sourcils, regrettant déjà d’avoir osé faire une telle demande. Je devais réellement passer pour le riche de base, hautain à souhait et qui considérait les riches comme des êtres sales et sans intérêt, entre autres. Ce fut à mon tour de froncer les sourcils, lorsqu’elle revint près de moi et se mit sur la pointe des pieds, pour regarder mon épaule, en sortant un mouchoir. De plus en plus surpris, je ne songeai même pas à la faire arrêter, alors qu’elle était en train d’essuyer lentement mon épaule. Au lieu de ça, je le regaradais de façon totalement choqué pour le coup. « Y’a Ketchie de ce que je vois… Je n’ai pas l’habitude de faire gaffe à ça… » Je fronçai les sourcils alors qu’elle s’essuyait les mains sur sa salopette et passai la mienne sur mon épaule avec lenteur, presque encore choqué. « Pourquoi vous … Je ne vous avais pas demandé de faire ça. » Demandais-je doucement, de façon totalement hésitante. Je n’étais pas habitué à être servis et aidé en temps normal. Mais m’essuyer de la sorte, parce que j’avais demandé si elle ne m’avait pas involontairement salit, était grandement gênant tout de même. Alors que nous parlions à nouveau du risque que je prenais à être ici, dans cette cité, au vu de mes vêtements et de ma voiture, il fut question de meurtres. Autant dire que c’était très loin d’être rassurant. Tout au contraire même. « Si ça peut vous rassurer, je ne me sens jamais à ma place quand je vais dans le centre de Paris… Surtout les dix premier arrondissements. Les plus riches quoi. Bon, ok, on ne risque pas de me tuer là-bas mais quoi que… Pigalle est un sale quartier ! Place d’Italie aussi… Bon ce n’est pas dans les arrondissements huppés… » Je ris faiblement à mon tour et levai les yeux au ciel. Je ne doutais pas qu’elle ne devait pas se sentir à l’aise du tout en ces lieux un peu trop huppés pour elle. Mais elle n’était pas aussi en danger que moi je pouvais l’être ici. « Certes. Je peux comprendre oui. Même si vous ne courrez pas de réel danger dans ce genre d’endroit. » Lui fis-je remarquer doucement, en souriant en coin.
Un bref instant plus tard, alors qu’elle était en train de farfouiller mon moteur pour en retirer les bougies qui n’étaient apparemment pas dans l’état où elles auraient du être, nous fumes confrontés à un léger malentendu. A mes propos, elle crut que j’affirmais qu’elle était une voleuse, comme bien des gens sans doute, dans cette cité. Alors que j’affirmais presque totalement le contraire, en disant que j’avais eus de la chance de venir dans ce garage là précisément. « Pardon, j’ai mal compris, c’est pas facile de ce comprendre, je suis italienne alors je vous avoue que d’habitude le français… je le parle peu… » Je soupirai faiblement, presque de soulagement, et hochai la tête avec lenteur. Ca ne me dérangeait pas vraiment. Mais le fait qu’il y ait le moindre sous entendu entre nous, avait le don de m’agacer un peu. Ce qui était tout de même assez surprenant, si l’on considérait le fait que nous ne nous connaissions même pas dans le fond. Mais c’était plus fort que moi. Dans le sens où je l’aimais bien cette fille, même sans la connaître … « Ce n’est pas grave. Au moins le malentendu est éclaircit. » Lui soufflais-je doucement, en détournant vaguement le regard. Finalement, je lui tendis mon téléphone à sa demande, pour qu’elle puisse appeler ses collègues, comme elle ne semblait pas vouloir me laisser ici seul. Nous parlions toujours de ma voiture, lorsqu’elle me fit remarquer qu’elle n’y était pour rien du tout, si j’arrivais en retard à mon rendez-vous. Ce à quoi je répondis que ça n’était que la faute de ceux qui m’avaient, évidemment, vendu la voiture. Je verrai donc avec eux une fois le moment venu. « Vous savez les concessions de voitures font tout pour enculer les gens… Le fric c’est le fric, je leur fais pas confiance. Vous devriez acheter dans des garages, c’est le mieux. » Je frissonnai à nouveau faiblement, en l’entendant parler de la sorte mais tentai de ne pas le lui montrer. Je n’avais jamais pensé à acheter ma voiture dans un garage, je ne pouvais pas le nier. Mais comment aurais-je pu me douter que des concessionnaires me voleraient de la sorte, en me vendant une voiture qui n’était pas fiable à cent pour cent, bien qu’elle était neuve. « Hm je vois … Je ferai attention la prochaine fois alors ... » Répondis-je doucement en haussant vaguement les épaules. Je fis ensuite le constat de ma journée et du fait que ce n’était vraiment pas un jour de chance mais qu’au moins, je l’avais rencontré. Et autant dire que c’était le seul point positif dans toute cette journée. « J’apporte la fraicheur dans la vie des gens. Ok ce n’était pas drôle. » Même si ce n’était, selon elle, drôle, je laissai échapper un bref rire en lui lançant un regard amusé malgré tout. Pas drôle … Et pourtant elle trouvait le moyen de me faire rire au moins un peu, à sa façon. Ce qui n’était pas donné à tout le monde. « Moi je trouve ça drôle. Et vrai qui plus est. » Lui fis-je remarquer en souriant toujours en coin, sans la quitter du regard.
Rapidement, elle appela son père pour lui demander de ramener les bougies dont elle avait besoin et je la regardais faire sans un mot, avant qu’elle ne me demande si c’était la première fois que je venais dans cette cité. Ce qui était, bien évidemment, le cas, en effet. Sans détour et en riant doucement, je lui répondis que c’était bien le cas et que c’était aussi la dernière fois que je venais. Même si j’avais tout de même une certaine envie de revenir … Pour elle. Mais qu’avait-elle à faire d’un type riche comme moi ? Pourtant, sans vraiment pendre le temps de réfléchir, j’allais pour l’inviter à boire un café un de ces quatre, lorsque je fus coupé par l’arrivée de son père. Je me sentis faiblement rougir à l’idée de ce que j’avais faillis faire et au fait que j’avais faillis, aussi, être surpris par son père. Redevenant parfaitement silencieux en les regardant parler en italien sans comprendre un traitre mot, j’attendis qu’ils terminent. La jeune femme revint ensuite vers moi, pendant que son père s’occupait de mettre les bougies. « Il est rare de voir les gens riches venir deux fois dans une cité … Je vous laisse avec mon père je vais faire la facture… » J’hochai faiblement la tête sans rien trouver à redire à cela et la suivis du regard lorsqu’elle s’éloigna. Je n’avais pas peur de son père ni peur d’avoir de souci en sa présence. Mais la présence de la jeune femme me manquait déjà. Bien vite, elle réapparut et je souris en coin presque malgré moi, en la regardant revenir vers nous, laissant son père s’éloigner pour rentrer. « Tenez la facture, gardez vos bougies comme preuve et…cadeau de la maison, je vous offre les bougies… » J’hésitai un moment en regardant la facture et les bougies qu’elle me tendait. Je m’en emparai avec lenteur, frôlant à nouveau sa main de la mienne. Je plongeai ensuite à nouveau mon regard dans le sien en souriant en coin. Je n’étais pas certain d’avoir le droit de refuser son geste vraiment gentil. J’ignorais totalement pourquoi elle faisait cela mais je ne doutais pas que c’était davantage un geste de sympathie qu’autre chose. Parce qu’elle savait parfaitement que j’avais largement les moyens de payer ces bougies et même plus encore. Finalement, je songeai que par politesse, je me devais d’accepter sans ronchonner. Je récupérai donc facture et bougies sans la quitter du regard. « Merci beaucoup Miss Fabbri. Merci pour tout … » Soufflais-je doucement en prenant sa main dans la mienne, pour la serrer doucement avant de la relâcher. J’aurais voulus l’inviter comme j’avais prévu de le faire un instant plus tôt, mais en fus bien incapable. Je finis donc par soupirer de lassitude et me détournai pour filer en direction de ma voiture. Sans perdre de temps, je montai à bord de ma voiture et après un dernier regard pour elle, démarrai et filai sans tarder.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Ven 11 Mai - 11:04
₪ UNE RENCONTRE QUI VA TOUT CHANGER.
Robin & Opaline
« Pourquoi vous … Je ne vous avais pas demandé de faire ça. » Détournant le regard, j’avançais faiblement. Je ne voulais pas lui causer de souci, je n’avais pas voulu le tâcher ou autre connerie du genre, et aller à un rendez-vous tâché ça ne devait pas être bien… J’en savais foutrement rien en fait, moi je vivais avec des fringues constamment taché alors bon. « Je ne voulais pas… Causer de problème… » Marmonnai-je doucement. Parlant de la cité et de ses dangers, j’en vins à dire que je n’étais pas à l’aise dans ses quartiers à lui pour ma part. Bon, même si dans le fond, je ne risquais rien, sauf si j’allais sur Pigalle ou sur place d’Italie, ou là, c’était tout de même un peu chaud. « Certes. Je peux comprendre oui. Même si vous ne courrez pas de réel danger dans ce genre d’endroit. » Il n’avait pas tort dans un sens, depuis quand on risquait quelque chose dans les quartiers bourgeois de paris ? Les flics étaient là, ils faisaient les rondes et j’en passe, contrairement à ici ou ils étaient de plus en plus rares. Parlant du garage de l’autre côté de la cité, il y eut un malentendu entre nous, ou je commençais lentement à m’énerver. Un caractère de feu, ce n’était pas ma faute dans un sens. Mais il m’expliqua alors que j’avais mal compris, je m’excusais aussitôt. L’habitude d’être constamment sur mes gardes surtout. C’était ça de vivre ici… « Ce n’est pas grave. Au moins le malentendu est éclaircit. » Hochant alors simplement la tête, je retournais plus exactement sur la voiture pour trouver le souci, et je trouvais bien vite. Les bougies. Apparemment il s’était fait arnaquer et pas qu’un peu même. En général les bougies sont censées durer un bon bout de temps, c’est limite même rare qu’elles claquent avant les trois premières années. C’est le genre de chose que l’on ne change presque jamais. De plus, il n’avait pas l’air de savoir que maintenant, il était obligatoire d’en avoir une dans sa voiture, tout comme le gilet jaune, et les triangles. Bref, bientôt les voitures seraient remplit de truc obligatoire. « Hm je vois … Je ferai attention la prochaine fois alors ... » Souriant en coin, je me tournais lentement vers lui pour le regarder. « Si jamais vous devez changer de voiture… si vous voulez un petit peu d’aide, venez… Je vous aiderai, ça ne me dérange pas, si ça peut rendre service… » marmonnai-je doucement avant de sourire faiblement. M’annonçant qu’il avait une journée assez merdique dans un sens, je me mis à faire un peu d’humour en disant que j’apportais la fraicheur dans sa journée, et je me mis donc à rajouter que c’était faux bien entendu. Comment je pouvais amener la fraicheur dans sa journée ? Sérieusement ? « Moi je trouve ça drôle. Et vrai qui plus est » Boguant sur le coup, je me sentis alors rougir avec violence. Je n’avais pas l’habitude de ce genre de compliment. Détournant le regard mal à l’aise je fronçais les sourcils avant de me mordre les lèvres. Les hommes riches étaient vraiment attendri et gentil dans le fond. Ils prenaient au moins soin de nous parler correctement, et était… poli avec nous. Respectueux surtout. C’était plaisant et changeant. Une fois mon père là, je me mis à côté du client alors qu’il allait me demander quelque chose. N’osant pas le forcer, je lui fis alors comprendre que de toute façon il avait raison, il était rare de voir deux fois le même riche dans les horizons. Le laissant seul avec mon père, je filais faire la facture avant de revenir pour laisser mon père partir. Lui donnant la facture et ses bougies, je lui susurrais alors que je lui faisais cadeau des bougies. « Merci beaucoup Miss Fabbri. Merci pour tout … » Frissonnant en le sentant me serrer la main, je boguais sur ce geste… nouveau. Rougissant avec faiblesse, je me mordis lentement les lèvres avant de le regarder filer en direction de sa voiture. C’est fou comme entre les miss de la cité et son miss à lui il y avait une grande différence. Il pouvait m’appeler autant de fois miss qu’il voulait…C’était flatteur de sa bouche. Mais malheureusement c’était la première et la dernière fois que je le voyais. Le suivant du regard sur la route, je rentrais chez moi une fois seule dans la rue. Mon père me lança un drôle de regard. Quoi ? J’avais aidé un riche est alors ? M’installant sur le fauteuil de l’entrée, je restais toute l’après-midi-là, sans bosser. Cette rencontre m’avait… perturbée.
Quelques jours plus tard.
Assise sur le fauteuil de l’accueil, je fixais le plafond, écoutant alors la musique à fond. Du rock pour ne pas changer. Les pieds croisés sur le bureau les mains enfouit dans les poches de ma salopette noire je sifflais au rythme de la musique. Fermant petit à petit mes yeux, je me laissais faiblement aller. J’avais le poids de bosser aujourd’hui. Les gosses avaient fait du boucan toutes la nuit alors autant dire que j’étais crevée. M’étirant longuement en faisant craquer mon dos, je m’installais un peu mieux dans le fauteuil en penchant ma tête en arrière retenu par un simple foulard histoire de ne pas les avoir constamment sur le visage. Entendant la porte s’ouvrir, le son de la sonnette, malgré la musique, je me redressais à peine avant de tomber sur le client de la dernière fois. Fronçant les sourcils, je le regardais comme s’il s’agissait d’un extraterrestre. J’avais ses mots en tête. Pourquoi revenir une seconde fois ici ? Impossible que les bougies qu’on lui ait mise soient déjà morte. Gardant ma position initiale, un bref rire m’échappa alors que je baissais un peu le son de la musique pour que l’on puisse s’entendre et se comprendre. « Alors monsieur, je ne reviendrai plus ici, vos bougies sont déjà mortes ? Ou vous venez pour le plaisir ? » demandai-je en souriant en coin. Me levant tout de même pour être un peu plus poli vis-à-vis de lui qui avait l’air très poli je vins alors m’appuyer contre le comptoir en lui faisant un franc sourire. « Bonjour… » Murmurai-je lentement sans le quitter du regard.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Ven 11 Mai - 20:36
« Je ne voulais pas… Causer de problème… » Je soupirai faiblement et affichai un faible sourire. Le fait qu’elle en soit arrivée à me nettoyer l’épaule de la sorte, avait tout de même quelque chose de gênant. Comme un mec riche et hautain, qui demandait à une personne inférieure, de lui cirer ses pompes. En clair, exactement le genre d’homme que je n’étais pas et le genre de choses que je ne faisais faire à personne d’autre que moi. Mais d’un autre, je pouvais aisément comprendre son geste, puisqu’elle avait sans doute réalisé le fait qu’elle m’avait sans doute tâché, sur une veste qui coûtait des milliers d’Euros, avec le reste du costume inclut. Finalement, je ne répondis rien. Je préférai hocher la tête en souriant légèrement. Mon but n’était pas non plus de la mettre mal à l’aise, en mettant le doigt sur le fait qu’elle s’était sentie obligée de laver un peu ma veste, suite au passage de sa main salie par son métier. Alors qu’elle s’occupait de mon moteur et du changement des bougies, nous parlâmes plus ou moins. Jusqu’au moment où elle m’apprit que je devais faire attention lors d’achat de voitures, puisque les concessionnaires étaient de purs voleurs. Soupirant à l’idée de m’être fait voler aussi impunément, je lui répondis que je ferais attention à l’avenir. Je ne tenais pas à ce que ce genre de choses se reproduisent. Ce n’était pas tant le fait de me faire voler de l’argent ainsi, puisque je n’étais pas radin et avais de l’argent. Mais le risque de tomber en panne n’importe où, ne me plaisantait pas, tant ça représentait un immense danger tout de même. « Si jamais vous devez changer de voiture… si vous voulez un petit peu d’aide, venez… Je vous aiderai, ça ne me dérange pas, si ça peut rendre service… » Je souris un peu plus encore, devant cette proposition qui me plaisait vraiment. Je ne pouvais pas nier que l’idée de revenir à la première occasion et ainsi, pouvoir la voir, me plaisait vraiment. Plus que cela même … C’était évident. « Je n’y manquerai pas ! » Lui répondis-je d’un ton enjoué, sans la quitter du regard et sans me départir de mon franc sourire. Je ne me souvenais pas de la dernière fois où j’avais ainsi souris. Mais je ne doutais pas que ça faisait maintenant, un bon bout de temps, tout de même. Finalement, après que son père eut apporté les nouvelles bougies et que la jeune femme m’eut apporté les anciennes pour preuve ainsi qu’une facture, je songeai qu’il était temps pour moi, de partir. Je la remerciai donc avec insistance et, après avoir hésité à l’inviter comme j’avais eus l’envie de le faire un instant plus tôt, je finis par partir. Le fait d’avoir été coupé par son père, représentait un signe du destin selon moi. Ca devait forcément signifier, que je ne devais rien avoir à faire avec cette jeune femme à l’avenir. Même si je n’étais pas prêt de l’oublier … Après un dernier regard pour elle, je m’en allais en soupirant doucement, certain de ne jamais plus venir trainer dans le coin …
Quelques jours plus tard …
J’ignorais si c’était ou non une bonne idée … Mais j’étais bel et bien sur le point de le faire. J’allais réellement faire cette grosse connerie. Même si, selon moi, ça n’était pas non plus une vraie connerie. Dans le fond, j’en avais réellement l’envie et j’avais l’intime conviction, que ça ne pourrait pas faire de mal à cette jeune femme, qui était loin de rouler sur l’or. J’étais à peu près certain de faire revivre le cliché sur les hommes riches qui pensaient pouvoir tout se payer, mais tant pis, je prenais le risque. Parce que c’était elle et pas une autre. Non, je n’étais pas en train d’affirmer qu’elle était la femme de ma vie, puisque je ne la connaissais même pas. Mais ne serait-elle pas parfaite dans ce rôle que je voulais lui offrir ? Non seulement j’avais réellement envie de la connaître. Mais aussi et surtout, elle était l’exact contraire de ce que mes parents attendaient de la femme que j’épouserais tôt ou tard. Autant dire que oui, elle était parfaite pour ce rôle. Et je comptais bien le lui faire comprendre, coûte que coûte. Ce fut donc en début d’après-midi, que j’arrivais dans le garage où j’avais fais la connaissance d’Opaline. Joli prénom pour une jeune mécano qui était fort peu féminine mais qui, pourtant et paradoxalement, me semblait être la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir de ma vie. Cette fois ci, vêtu plus sobrement que la fois précédente, j’entrai dans le garage où elle était en train de … Ne rien faire, de toute évidence. J’osais espérer que ma tenue, jean près du corps et polo blanc à manches longues, ne faisait pas trop habillé. Après tout, j’avais fais des efforts pour ne pas me faire autant remarqué que la fois précédente, malgré ma voiture qui n’avait pas changée. Son léger rire me fit hésiter un moment, alors que je la détaillais du regard. J’avais peur de ne vraiment pas être à ma place et je ne doutais pas qu’elle allait ouvertement se moquer de moi, lorsqu’elle apprendrait les motifs de ma présence ici. Malgré tout, je pris mon courage à deux mains et m’approchai du comptoir, sans la quitter du regard. « Alors monsieur, je ne reviendrai plus ici, vos bougies sont déjà mortes ? Ou vous venez pour le plaisir ? » J’affichais un très faible sourire, lorsque je m’arrêtais devant le comptoir. Je posais mes avant bras repliés dessus et me penchai légèrement vers elle, pour la regarder. « Le goût du risque. J’adore aller là où ma vie est en danger. » Répondis-je sur un ton plus taquin qu’autre chose, sans la quitter un seul instant du regard. Je souris un peu plus en coin lorsqu’elle s’approcha du comptoir, s’approchant ainsi de moi. « Bonjour… » Cette fois ci, ce fut un véritable sourire qui étira mes lèves, devant la politesse dont elle faisait preuve ce jour là. Pour moi, je n’en doutais pas. Parce qu’elle avait constaté que j’étais d’une politesse et d’une courtoisie à toute épreuve. Autant dire que ses efforts me plaisaient terriblement. « Bonjour … » Répondis-je d’une voix douce en continuant de la détailler du regard. Je finis par soupirer doucement et détourner le regard, pour ne pas paraître trop lourd ni trop insistant. Je ne voulais en aucun cas la gêner, c’était évident. « En fait, j’aimerais vous demander quelque chose … Ce que j’ai voulu vous demander la dernière fois, avant d’être coupé par votre père. » Commençais-je doucement en posant à nouveau mon regard sur elle. Je déglutis difficilement en commençant sérieusement à douter de mon idée. C’était totalement idiot et stupide à souhait et elle allait tout bonnement se foutre de moi, ça ne pouvait en être autrement. « J’aimerais vous inviter à boire un café, si vous le voulez bien. J’aurais … Quelque chose à vous proposer. » Ajoutais-je ensuite en gardant un ton calme et un peu moins audible, tant j’étais gêné par l’audace dont je faisais preuve. Je me forçai à sourire à nouveau, bien que plus légèrement tant j’étais gêné et hésitant. « Je vous promet de ne pas vous emmener dans un quartier chic où vous ne vous sentirez pas à l’aise. » Ajoutais-je en souriant de façon taquine, comme pour tenter de faire avaler la pilule.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Ven 11 Mai - 22:37
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Robin & Opaline
« Je n’y manquerai pas ! » Souriant en coin, je le détaillais longuement avant de détourner le regard. C’était bizarre cette conversation, mais ça me plaisait dans un sens. Ne répondant rien, tout s’enchaina rapidement. Mon père qui vint lui mettre de nouvelle bougie, moi qui partis faire la facture et les adieux. Voilà, tout cela, s’était passé vite et j’allais donc ne plus revoir le jeune homme riche tombant en panne dans la cité d’Ivry sur Seine. Comme un doux rêve, il prit fin, me laissant alors seule, pour seul chose, le regard bizarre de mon père. Comme s’il était le seul à comprendre quelque chose. Quoi ? Je n’en savais strictement rien. Qui vivra verra.
Ce fut quelques jours plus tard que je le vis revenir dans le garage de mon père. Un jean très collé à son corps, moulant plutôt bien ses cuisses, et une sorte de polo près du corps. Une classe imparable en quelque sorte. Une meilleure classe que moi, ça c’était certain. Mais c’était toujours mieux que la dernière fois, il faisait classe mais pas si riche que cela pour le coup. Plutôt chic, du genre, je sors à une soirée. Et ça me plaisait bizarrement. Le sourire aux lèvres, je lui demandais donc ce qui l’amenait ici, est-ce que ces bougies étaient déjà mortes ? Ou venait-il pour le plaisir ? « Le goût du risque. J’adore aller là où ma vie est en danger. » Le détaillant longuement de haut en bas, je me mis à sourire avant de rire doucement. Il était fou, réellement taré ouais. « Toujours se méfier des apparences, ça pourrait être moi la dangereuse aujourd’hui ! » Lâchai-je l’air de rien, plus pour le taquiner qu’autre chose. Me levant pour m’approcher du comptoir, je me penchais doucement vers lui en plongeant alors mon regard dans le sien en murmurant alors un doux bonjour. Il le méritait amplement pour le coup, oui… Lui. « Bonjour … » Mordillant lentement mes lèvres sous ce bonjour plus que parfait, je ne le quittais pas du regard totalement envouté par son regard. Ce type était vraiment beau, et son regard si proche de moi me faisait frissonner de bien-être. Je me sentais comme une princesse en fait. Comme si j’étais une fille à part. « En fait, j’aimerais vous demander quelque chose … Ce que j’ai voulu vous demander la dernière fois, avant d’être coupé par votre père. » Haussant un sourcil, je le regardais de façon inquisitrice. Je me souvenais parfaitement qu’il avait voulu me dire quelque chose, mais mon père étant arrivé au même moment, il n’avait pas fini sa phrase. Maintenant qu’il m’en parlait… Mais il avait donc fait le trajet pour cela ? Qu’est-ce qu’il avait à me demander de si important ? Sachant que nous ne nous connaissions même pas ? « J’aimerais vous inviter à boire un café, si vous le voulez bien. J’aurais … Quelque chose à vous proposer. » Ecarquillant les yeux, je le regardais sans trop réellement comprendre sur le coup. Il… M’invitait ?
J’étais à la fois surprise et choquée. On ne m’avait jamais invité ou que ce soit. C’était la première fois en vingt-huit ans que quelqu’un m’invitait pour un café, juste un foutu café. Pourquoi moi ? Car je lui avais dépanné sa voiture ? Parce que j’étais gentille avec lui et que je l’avais rassuré ? Car je l’avais protégé lorsque les garçons s’étaient approchés ? Pourquoi ? J’étais perdue et étonnée. Je ne savais pas quoi dire en fait. Dire oui ? Ou dire non ? Pourquoi dire non ? On ne dit pas non, quand un homme vous invite… Encore moins un homme beau, élégant et qui te respecte Opaline… « Je vous promet de ne pas vous emmener dans un quartier chic où vous ne vous sentirez pas à l’aise. » surprise de sa dernière phrase, un faible rire s’échappa alors de mes lèvres. Il était mignon de faire tant d’effort pour moi. Mais pourquoi tout cela ? C’était bizarre et puis… Il avait quelque chose à me proposer ? Je ne voyais pas trop … Il bossait dans la mécanique ? Non, sinon il s’en serait sorti de sa panne… Me redressant lentement sur le comptoir je me rapprochais de lui en pinçant lentement mes lèvres tout en ne le quittant pas du regard. « Si vous ne m’emmenez pas dans un quartier ultra bourgeois je veux bien accepter… Vous me rendez curieuse. Une proposition ? Vous faite presque peur, mais ça donne envie. » marmonnai-je doucement en fronçant les sourcils sans le quitter du regard. Me redressant faiblement, je détournais le regard vers la porte avant de me mordre les lèvres. « Si mes frères vous voient vous êtes dans pire que mort. Vous êtes proche de moi là… Décidément vous aimez le haut risque vous. » Soufflai-je en lui faisant un clin d’œil taquin. M’éloignant de lui je filais de l’autre côté pour les prévenir que je quittais les lieux et que je rentrais… quand je rentrais. S’en foutant apparemment, je revins alors vers, l’ancien client ? Avant de sourire faiblement. « Prévenu. Je suis toute à vous. » soufflai-je lentement en lui faisant un sourire bien plus franc et sincère.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Sam 12 Mai - 1:03
« Toujours se méfier des apparences, ça pourrait être moi la dangereuse aujourd’hui ! » Je ris doucement en hochant lentement la tête. Elle avait entièrement raison dans le fond. Qu’est-ce qui me faisait croire que ce n’était pas elle la plus dangereuse dans le coin ? Elle pourrait bien me tuer si l’envie lui prenait et sans prévenir. Dans le fond, personne n’était à l’abri, nulle part. C’étaient là les aléas de la vie. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais pas m’empêcher de ne pas avoir peur, justement, à cette annonce. Je n’avais peur de cette jolie jeune femme qui, je n’en doutais pas, ne ferait pas de mal à une mouche. Du moins, je voulais réellement le croire. « Soyez dangereuse alors. » Soufflais-je d’une voix douce en lui laçant un regard taquin à souhait. J’avais beau ne toujours pas pouvoir dire que je la connaissais, ça ne m’empêchait pas d’aimer déjà beaucoup, plaisanter avec elle. Comment ne pas aimer d’ailleurs ? C’était tout bonnement impossible. Elle avait de l’humour et connaissait l’autodérision. Et ça avait beaucoup d’importance pour moi. Je n’avais pas l’habitude rire à tout bout de champ avec n’importe qui. Mais elle, elle avait le mérite de me faire rire sans trop de mal. Je n’avais pas eus besoin de passer des heures avec elle pour m’en rendre compte et pour constater que je me sentais à l’aise en sa présence. Et ce, même en sachant que je me trouvais dans un quartier dangereux pour moi. Sans trop tarder, je m’approchai d’elle et me posai contre le comptoir pour me pencher vers elle. Je répondis à son bonjour sans me faire prier, ravi qu’elle prenne la peine de faire preuve d’un tant soit peu de politesse au vu de ma propre politesse, justement. Après d longues hésitations et de francs bégayements, je lui fais enfin part du fait que je désirais l’inviter à boire un café, pour lui proposer quelque chose. L’endroit n’était pas franchement approprié, pour que je lui en dise plus sur ladite demande que je comptais lui faire. Même si je me doutais qu’elle devait un tant soit peu s’inquiéter et se poser mille questions à présent. Je souris en coin sans pouvoir m’en empêcher, devant la surprise qui grandissant en elle, ses haussements de sourcils lui donnant un air totalement ahurit, qui eut le don de m’attendrir plus qu’autre chose. Sans parler du moment où elle écarquilla totalement les yeux. J’étais si attendri et amusé par sa tête à cet instant là, que je ne pris même pas la peine de m’inquiéter de savoir si elle allait ou non accepter mon invitation. Désireux de mettre toutes les chances de mon côté, je finis par lui appendre que je ne comptais pas l’emmener dans un café qui se trouverait dans un arrondissement de Paris, bien trop chic et aisé pour elle. Je n’étais pas idiot et j’étais bien conscient qu’elle ne s’y sentirait pas à l’aise.
Je souris en coin en réponse à son léger rire et continuais de la détailler du regard sans me lasser. « Si vous ne m’emmenez pas dans un quartier ultra bourgeois je veux bien accepter… Vous me rendez curieuse. Une proposition ? Vous faite presque peur, mais ça donne envie. » Je ris faiblement en me mordillant ensuite la lèvre avec faiblesse, presque gêné. J’ignorais totalement de quelle façon elle allait réagir à la demande que je comptais lui faire. Il était évident qu’elle allait me prendre pour un fou. Mais allait-elle refuser pour autant ? Rien n’était joué d’avance encore. Quoi qu’il en soit, j’étais parti pour prendre le risque à présent et je n’allais pas faire marche arrière. Pas cette fois en tout cas. Autant que je sois fixé une bonne fois pour toute et que je cesse de me poser la question de savoir si elle n’aurait pas accepté malgré mes craintes. « J’espère que vous n’aurez pas peur quand je vous en parlerai. » Marmonnais-je doucement en plissant faiblement le nez à cette idée qui ne me plaisait pas franchement, je ne pouvais pas affirmer le contraire. « Si mes frères vous voient vous êtes dans pire que mort. Vous êtes proche de moi là… Décidément vous aimez le haut risque vous. » Je lâchai un doux rire sur le coup et lui lançai un regard amusé et taquin. Je n’avais pas pensé à sa famille italienne qui semblait très présente dans sa vie. Prenais-je vraiment des risques à être aussi proche d’elle ? Etait-ce parce que j’étais un homme ou simplement parce que j’étais riche et donc, loin d’être de leur monde ? « Vous ne leur direz rien hm ? Ca reste entre nous … » Soufflais-je d’une voix taquine, en affichant un franc sourire amusé, avant de la suivre du regard lorsqu’elle s’éloigna. Je soupirai faiblement et m’éloignai du comptoir pour attendre son retour, qui ne tarda pas d’ailleurs. Je souris en coin en la voyant revenir. « Prévenu. Je suis toute à vous. » Je ris doucement en hochant la tête et préférant ne rien dire sur le fait qu’elle était, selon elle, toute à moi. Sans un mot, je filai vers la porte que j’ouvris sans pour autant sortir. J’attendis qu’elle soit à ma hauteur, pour poser une main sur son dos et suivre sa sortie pour filer à mon tour. Je gardai ma main dans son dos jusqu’à ce que nous arrivions devant ma voiture et lui ouvris la portière côté passager, en attendant qu’elle entre. Je montai ensuite derrière le volant et démarrai pour filer sur la route avec lenteur. « J’espère qu’on a la même définition du café ‘pas trop’ chic. » Soufflais-je l’air de rien, en lui lançant un bref regard taquin. Je m’installai un peu plus confortablement dans mon siège, en regardant la route. « Au fait je suis allé voir le concessionnaire qui m’a vendu la voiture. Ils ont reconnu leur erreur et vont me rembourser. » Soufflais-je doucement.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Sam 12 Mai - 9:51
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Robin & Opaline
« Soyez dangereuse alors. » Mordillant longuement mes lèvres, je croisais son regard fortement taquin avant de rendre le mien tout aussi taquin que le sien, j’attrapais alors la batte de baseball sous le comptoir me levant en la posant sur le comptoir franchement en penchant ma tête sur le côté tout en le regardant comme si j’allais le tuer avant de rire faiblement. « Vous êtes sûr ? Vous croyez qu’une batte de baseball ça fait mal ? » Demandai-je en me retenant de rire mordillant mes lèvres me sentant rougir. Pas de gêne mais d’amusement, j’étais loin d’être habituée à ce genre de chose. Par la suite, il m’annonça qu’il souhaitait m’inviter à boire un café et me faire uen proposition. Choquée, je le regardais assez surprise. D’une c’était la première fois que l’on m’invitait quelque part en vingt-huit ans. Deux j’avais peur tout à coup de la proposition, mais ça me rendait curieuse. Et trois. Depuis quand un bel homme s’attarde sur moi ? Acceptant après de longues secondes de réflexion, je le regardais en souriant faiblement. « J’espère que vous n’aurez pas peur quand je vous en parlerai. » Fronçant les sourcils, je le détaillais longuement scrutant son visage. Ses sourcils bien en ordre, ses yeux bleu gris, son petit nez, ses lèvres fines mais faiblement pulpeuses, sa peau blanche mais pas pale… Il était rasé de près, surement frais de ce matin, pas un seul poil n’avait été oublié. C’était surement un homme à se raser tous les jours ça non ? Surement. « Il en faut beaucoup pour me faire peur. N’oubliez pas que je vis dans une cité. A moins que vous soyez un meurtrier qui veut me fonceder et me couper en quatre morceaux… Je n’aurai pas peur. Vous êtes un meurtrier ? » demandai-je d’une ton sincère, sans l’ombre d’un sourire pour paraitre sérieuse avant de sourire faiblement, comme sans pouvoir m’en empêcher. Nous retrouvant proche l’un de l’autre, je lui fis remarquer qu’il aimait les risques, la preuve, il se frottait un peu à mes frères dans un sens, il ne savait pas à quoi il s’attendait pour le coup… « Vous ne leur direz rien hm ? Ça reste entre nous … » Riant doucement en voyant son regard taquin je m’avançais encore plus vers lui, nos bras se frôlant sous le coup, alors que mon visage lui dérivait vers son oreille. On aurait pu croire à deux gamins entrain de comploter quelque chose contre leurs parents, c’était mignon. « Promis ça restera entre nous. Notre petit secret, le premier homme à ne pas avoir affaire avec mes frères…Va falloir le mériter ça. » soufflai-je d’une voix taquine avant de tourner le visage vers lui tout en lui lançant un regard amusé, me mordant les lèvres pour ne pas rire. J’étais terriblement proche de lui et c’était plaisant. Il y avait un truc… Un truc bizarre, surement la nouveauté, le fait de rencontrer quelqu’un de gentil et poli… Je n’aurai jamais cru… qu’un jour je pourrais m’amuser avec un homme riche… comme quoi.
Le quittant rapidement mais pas longtemps pour prévenir ma famille qui avait l’air de s’en foutre complet, je partis alors avec le… Je ne savais même pas son prénom. Devais-je lui demander ? Non, il me le dirait tôt ou tard de toute façon. M’avançant vers lui pour sortir, je fus surprise de le voir m’ouvrir la porte. Lui lançant un regard perdu, j’avançais lentement. J’avais l’impression d’être une princesse pour le coup, le choc. Sa main sur mon dos, je me figeais en lui lançant un nouveau regard tout aussi perdu, j’étais loin d’être habitué à autant de politesse, de geste tendre de… Etait-il un prince ou dieu sais quoi ? C’était… Bizarre. M’accompagnant jusqu’à sa voiture sa main dans mon dos, il m’ouvrit la portière de la voiture pour que j’y monte dedans. Fronçant les sourcils un faible sourire apparut sur mes lèvres. Ok, j’avais à faire à un prince… Montant, je m’attachais avant qu’il ne fasse la même puis filer sur la route. « J’espère qu’on a la même définition du café ‘pas trop’ chic. » Riant doucement, je me mordis faiblement les lèvres. A mon avis… Non, nous n’avions vraiment pas la même notion du café pas trop chic. J’allais surement trouver cela trop chic à mon gout… mais bon tant pis. Heureusement je n’étais pas trop tâché aujourd’hui, c’était une bonne chose. « Au fait je suis allé voir le concessionnaire qui m’a vendu la voiture. Ils ont reconnu leur erreur et vont me rembourser. » Bien ! Me tournant vers lui, je lui fis un franc sourire avant de croiser lentement mes jambes. Au moins ils n’avaient pas chipoté ! Bon peut-être qu’ils m’en voulaient mais bon, au moins c’était chose faite. « Au moins ils ont reconnu c’est déjà ça. J’ai toujours trouvé les concessionnaire chelou pour ma part. Et alors les vendeurs trop relou ! Ça fait l’asdé dans son magasin ça mito pour vendre… Bref, vot’ prochaine voiture, aller dans un garage, c’est le mieux. » soufflai-je doucement en me calant bien dans le siège, regardant tout autour de moi. Nous étions déjà sortis de ma cité ? Je n’avais même pas vu le temps passer. Mordillant lentement mes lèvres je soupirais quelque peu. « Vous savez moi, un café dans un Mc Do ça me va. Je ne suis pas difficile… Et loin d’être matérialiste ou de hurler car le café dans lequel on sera ne vaudra que deux euros. Vous savez parfois, moins c’est cher mieux c’est, les riches le savent pas ça. » Marmonnais-je doucement en me tripotant les mains mal à l’aise. On achetait toujours les trucs les moins chers. Les plats tout prêts. Lasagne, pate en boite, choucroute en boite, bref, tout ce qui était en boite on pouvait le trouver chez nous quoi. Regardant bien autour de nous, je fini par poser lentement mes yeux sur le poste radio avant d’oser appuyer sur le bouton power pour mettre la musique, ne changeant pas de station je baissais juste un peu pour l’entendre sans qu’on ait à se taire avant de sourire lentement. « Vous avez pris votre après-midi pour…. La proposition ? » demandai-je doucement en lui lançant un regard en coin.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Sam 12 Mai - 15:36
« Vous êtes sûr ? Vous croyez qu’une batte de baseball ça fait mal ? » Un sourire en coin presque malgré moi, mon regard alla de la batte de base-ball qu’elle venait de poser sur le comptoir, à elle, puis à la batte, puis encore à elle et ainsi de suite. Elle pouvait faire peur tout de même, quand elle le voulait. Si je ne l’avais pas déjà rencontré une fois déjà, j’aurais eus peur d’elle à l’instant présent. Mais fort heureusement, ce n’était pas le cas, je n’avais pas peur. Je savais qu’elle n’était pas une violente ou quoi que ce soit de ce genre, de toute façon. Bref, j’étais tout de même en sécurité. Sinon, je n’aurais pas pris le risque de revenir par ici, je n’étais pas complètement idiot encore. « Si vous frappez assez fort et au bon endroit, oui, ça peut faire mal. » Lui répondis-je calmement en haussant vaguement les épaules. Comme s’il était parfaitement normal de dire une chose pareille, alors que c’était moi qui venais de lui demander d’être dangereuse. Comme si, dans le fond, ça n’avait pas la moindre importance qu’elle puisse se retourner contre moi et j’en passe. C’était assez étrange tout de même, que de lui donner presque des conseils pour savoir comment frapper. Je n’étais pourtant pas maso. Du moins pas que je sache. Lorsque j’appris qu’elle avait un peu peur de la proposition à venir, je mentionnai mon espoir qu’elle n’ait pas aussi peur lorsque je lui en ferai part. Et autant dire que ce n’était pas gagné au vu de la demande que je comptais lui faire … « Il en faut beaucoup pour me faire peur. N’oubliez pas que je vis dans une cité. A moins que vous soyez un meurtrier qui veut me fonceder et me couper en quatre morceaux… Je n’aurai pas peur. Vous êtes un meurtrier ? » Je ris doucement sur le coup. Cette jeune femme avait réellement le don de me surprendre à chacune de ses paroles ou chacun de ses agissements. Comme la fois précédente, où elle m’avait gracieusement offert les nouvelles bougies. Je n’avais pu refuser lorsque j’avais compris que c’était pure gentillesse et courtoisie de sa part. J’avais d’ailleurs beaucoup apprécié ce geste, je ne pouvais le nier. « Vous l’avez dis vous-même. Les apparences sont trompeuses … » Lui fis-je remarquer sur un ton doucement taquin et sans pouvoir m’empêcher de sourire en coin. Etait-il normal de se sentir si bien avec une personne que l’on ne connaissait même pas ? D’aimer lui parler et de plaisanter aussi aisément, alors même que nous n’étions pas du genre à plaisanter d’ordinaire ? En tout cas, normalité ou non, c’était mon cas. J’aimais déjà parler et plaisanter avec cette jeune femme qui entrait d’ailleurs dans mon jeu sans trop de mal. Même lorsqu’elle mentionna ses frères qui se trouvaient pas loin et qui pourraient s’en prendre à moi au vu du fait que j’étais physiquement proche de leur petite sœur, je fis preuve d’humour encore une fois. Comment ? En lui demandant de garder le silence et en prenant un air de petit conspirateur. De frémis intérieurement lorsque nos bras se frôlèrent et qu’elle approcha ses lèvres de mon oreille, pour me parler doucement. « Promis ça restera entre nous. Notre petit secret, le premier homme à ne pas avoir affaire avec mes frères…Va falloir le mériter ça. »
Riant doucement et lui lançant un regard taquin, j’hochai lentement la tête sans la quitter du regard. J’aimais déjà la complicité qui était née rapidement et facilement entre nous. N’étions nous pas faits pour nous rencontrer dans le fond ? « Mais quel honneur. » Soufflais-je doucement, en souriant quelque peu en coin. Je la laissai aller prévenir sa famille et revenir sans tarder. Sans un mot, je lui tins la porte ouverte et la guidai dans sa sortie, d’une simple main dans son dos. Tout en gardant ma main présente ici, je l’entrainai jusqu’à ma voiture et lui ouvrit la portière. Une fois qu’elle fut à bord et attachée, je filai derrière le volant, m’attachai et démarrai pour filer sur la route sans tarder. Je tentai de faire la conversation devant le silence qui s’était installé. Je mentionnai donc le fait que nous n’avions sans doute pas la même définition du café pas trop chic, avant d’enchainer sur le fait que les bougies me seraient remboursées par le concessionnaire qui m’avait vendu la voiture. Je me figeai faiblement devant son franc et immense sourire et baissai un involontaire regard sur ses jambes lorsqu’elle les croisa. Je me détournai bien vite pour faire mine de rien et reportai mon regard sur la route, sans tarder. « Au moins ils ont reconnu c’est déjà ça. J’ai toujours trouvé les concessionnaire chelou pour ma part. Et alors les vendeurs trop relou ! Ça fait l’asdé dans son magasin ça mito pour vendre… Bref, vot’ prochaine voiture, aller dans un garage, c’est le mieux. » Je fronçai les sourcils devant ce flot de mots dont je ne connaissais absolument pas le sens. Chelou ? Relou ? Asdé ? Mito ? Je restai un long moment silencieux à me demander si j’étais censé faire mine de rien ou si je devais lui dire que je n’avais pas compris un traitre mot de tout ce qu’elle venait de me dire. Finalement, je soupirai faiblement et plissai le nez. « Je n’ai pas tout compris ... Mais je suis bien d’accord avec vous. » Répondis-je l’air de rien en pinçant les lèvres pour ne pas rire. Je pressentais que nous aurions parfois du mal à nous comprendre. Entre son accent italien et le fait qu’elle sortait tout droit d’une cité et de mon côté, mon léger accent anglais, j’ignorais si nous allions parvenir à toujours nous comprendre ou non. Rien n’était moins sûr. « Vous savez moi, un café dans un Mc Do ça me va. Je ne suis pas difficile… Et loin d’être matérialiste ou de hurler car le café dans lequel on sera ne vaudra que deux euros. Vous savez parfois, moins c’est cher mieux c’est, les riches le savent pas ça. » Je soupirai doucement et tournai un bref regard vers elle. Ce qu’elle ignorait encore totalement, c’était le fait qu’elle allait devoir s’habituer aux choses chics, luxueuses et chères, si elle venait à accepter mon offre. Avec une telle proposition, elle allait être projetée dans un monde qu’elle ne connaissait absolument pas et dans lequel elle allait devoir apprendre à évoluer, si elle ne désirait pas être trop perdue ou quoi que ce soit dans ce goût là. « Je me doute bien que vous êtes loin d’être matérialiste, oui … » Soufflais-je doucement avant de retrouver le silence, hésitant quant à la suite de mes paroles. « Mais vous savez … Se faire plaisir de temps à autre, ne peut pas faire de mal. » Ajoutais-je doucement en la regardant en coin, préférant ne pas trop insister tout de même. Elle aurait tout le temps de réaliser la raison de mon invitation lorsque je lui aurais fais part de mes projets tout à fait surprenant et atypiques … Je souris en coin en la voyant mettre la radio en route, la laissant faire sans broncher. J’étais ravi de la voir aussi à l’aise avec moi. Même si c’était avec un geste aussi simple que celui-ci. « Vous avez pris votre après-midi pour…. La proposition ? » Je plissai faiblement le nez sur le coup, hésitant à lui répondre la vérité ou non. N’allait-elle pas trouver cela totalement surprenant et vraiment effrayant ou autre connerie de ce genre ? Je ne pourrais d’ailleurs que comprendre, si ça venait à être le cas, dans le fond. « Vous me prenez pour un fou si vous répond que oui ? » Demandais-je l’air de rien en guettant sa réaction, du coin de l’œil. Sans ajouter un mot, j’entrai dans le quatorzième arrondissement qui, je l’espérais, n’était pas trop chic au goût de la jeune femme. Je trouvai finalement un café devant lequel je me garai et, sans un mot, quittai la voiture pour filer de l’autre côté et lui ouvrir la portière. Toujours en silence, je tendis une main pour l’aider à descendre de voiture. « J’espère que ça vous ira … Je pense que c’est un juste milieu entre le chic et le … pas chic … » Je n’allais tout de même pas dire ‘pauvre’. Bien que c’était bel et bien le mot que j’avais faillis dire, avant de me rétracter. Je craignais de la vexer en passant pour un mec hautain et qui se pensait supérieur.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Sam 12 Mai - 20:54
₪ UNE RENCONTRE QUI VA TOUT CHANGER.
Robin & Opaline
« Si vous frappez assez fort et au bon endroit, oui, ça peut faire mal. » Tournant un regard vers ma batte de baseball je regardais alors l’homme et ainsi de suite en me demandant les endroits stratégique à toucher avant de rire doucement. Il y en avait pas mal. Mais je n’allais tout de même pas les tester sur lui… ça serait du gâchis. « Les bons endroits ? À part la tête, la nuque et vot’ sexe… hum… ouais ça fait trois endroits… Je ne testerai pas promis. » soufflai-je doucement avant de rire à nouveau. Par la suite, il m’annonça qu’il voulait m’inviter à boire un café pour une proposition, j’acceptais avec curiosité en disant qu’il pouvait bien me tuer s’il le voulait. D’un air sérieux je demandais donc s’il était un meurtrier. « Vous l’avez dit vous-même. Les apparences sont trompeuses … » Haussant un sourcil, un doux rire s’échappa de mes lèvres. Il faisait peur le petit… Mais bon, c’était assez marrant de voir qu’il avait autant de réparti que moi pour le coup. Oui, les apparences sont toujours trompeuses… Mais je doutais qu’il vienne pour me violer et me tuer… ou autre connerie du genre. « Au pire, je sais me battre… si vous tentez de me tuer… » soufflai-je doucement l’air de rien avant de lui dire que là, c’était lui qui risquait sa vie, vu qu’il était le premier à m’approcher d’aussi prêt sans que mes frères ne viennent lui dire de dégager. Mais ça resterait entre nous bien sur. « Mais quel honneur. » souriant en coin je me mis doucement à rire avant de baisser le regard pour regarder le comptoir. C’était affreusement plaisant de déconner avec quelqu’un, de se sentir comme libre, comme s’il n’y avait rien d’autre que nous dans cette pièce. Certes s’était le cas, même si ma famille était de l’autre côté. Lui tirant la langue pour le taquiner, je filais prévenir ma famille avant de revenir vers lui, quittant alors le garage, alors qu’il m’ouvrait la porte et me tenant un peu contre lui de sa main sur mon dos. Me faisant entrer dans la voiture en m’ouvrant la portière, je m’attachais avant qu’il ne vienne à son tour en voiture pour filer sur la route. M’annonçant qu’il était allé voir le concessionnaire et qu’ils lui avaient remboursé les bougies, je lui exposais mon point de vue. Il devait vraiment, la prochaine fois, aller dans un garage, c’était là, le mieux dans tous les cas de toute façon. « Je n’ai pas tout compris ... Mais je suis bien d’accord avec vous. » Riant doucement je me mordillais les lèvres en tournant un regard vers la route en me mettant à chercher les mots en vrai français pour qu’il comprenne ce que je venais de lui dire. En fait quand on y réfléchissait, j’avais tellement l’habitude de parler de la sorte ou en italien que ce n’était pas facile. D’abord traduire en italien, puis après en français. Nom d’un chien, j’avais vraiment un niveau limité quand j’y réfléchissais. « Alors… Chelou, c’est du verlan. Louche. Relou pareil, lourd. Vous suivez ? Après, l’asdé, c’est faire le Caïd. Faire le beau. Et mito, c’est mentir. Petit cours d’Opaline, j’espère que je fais une bonne professeure ? » demandai-je avant de rire faiblement. En même temps, on ne se comprenait pas tous les deux. Moi je n’avais pas trop compris certains de ses mots la dernière fois. A tel point que j’avais oublié lesquels c’étaient. Par la suite, j’en vins à lui dire que pour ma part, un café dans un Mc Do, ou bien même un bistro du coin m’aurait suffi j’étais loin de faire ma crise si le café que je buvais ne coutait que deux euros. Oh mon dieu, le sacrilège… Non mais vraiment, je n’étais pas ce genre de fille, j’avais la valeur de l’argent…
« Je me doute bien que vous êtes loin d’être matérialiste, oui … » En même temps quand on est pauvre, il n’y avait pas de quoi l’être… Alors ça limitait réellement les personnes matérialistes chez nous dans tous les cas. « Mais vous savez … Se faire plaisir de temps à autre, ne peut pas faire de mal. » Se faire plaisir ? Personnellement je ne m’étais jamais réellement fait plaisir. Ok, j’avais été longuement à la bibliothèque jeune, mais fallait surtout dire que c’était pour ma culture qu’autre chose que j’y avais été, mais aussi parce que j’étais dans une période de la vie ou je me cherchais… Ou je découvrais le plaisir charnel et j’en passe. J’avais bien vite déchanté en voyant que le plaisir sexuel n’était autre que souffrance et sang. « Je sais pas ce que c’est… que de se faire plaisir de temps à autre… Je… Je n’ai pas de quoi le faire… » soufflai-je lentement en détournant le regard un peu mal à l’aise pour le coup. Ce n’était pas facile de parler de cela, encore moins avec une personne aussi aisé et riche que lui… Je devais tout de même l’avouer… Par la suite, alors que j’avais allumé la musique en baissant tout de même le son, j’en vins à demander s’il avait pris son après-midi pour cette fameuse proposition. « Vous me prenez pour un fou si vous répond que oui ? » souriant faiblement, je tournais un regard vers lui avant de regarder à nouveau la route. Il avait pris sa demi-journée pour moi en quelque sorte dans le fond. Ça voulait dire que sa proposition était… Je n’en savais rien en fait, je ne le saurais que dans quelques minutes… Et ça me faisait de plus en plus peur. Qu’allait-il me demander ? « Non, mais ça m’intrigue de plus en plus en fait… » marmonnai-je doucement en fronçant un peu plus les sourcils. Qu’est-ce qu’il pouvait bien me demander ? J’avais beau réfléchir pour le coup, je ne voyais vraiment pas… Le voyant se garer au bout d’un petit moment, je regardais autour de nous me détachant tout en prenant mon temps, le voyant alors quitter la voiture pour venir m’ouvrir la portière et me tendre la main. Choquée, je faillis hurler de surprise.« J’espère que ça vous ira … Je pense que c’est un juste milieu entre le chic et le … pas chic … » Fronçant les sourcils en regardant longuement sa main l’envie de hurler passait, je restais inerte quelques secondes avant de prendre sa main dans la mienne pour sortir de la voiture. C’était… Je ne comprenais plus rien, j’avais l’impression de vivre dans un rêve, oui c’était surement cela. Un rêve ou un prince charmant m’enlevait, ou il m’amenait à bord de … Sa calèche qui était une voiture… J’avais l’impression d’être dans l’un des romans à l’eau de rose que je lisais adolescente. Super bizarre. Une fois debout et à ses côtés, je ne savais pas quoi faire de sa main. La garder ou la lâcher ? Je n’en fis rien, la gardant au cas où je ferais une connerie. Les coutumes de riches je n’y connaissais strictement rien moi… « Pauvre. Vous pouvez dire pauvre avec moi. Je ne vais pas m’en cacher je vis dans une cité… Dire que je ne suis pas pauvre ferait de moi une grosse mito. » marmonnai-je doucement en regardant autour de moi. Je me sentis sale tout à coup. Ma salopette tâchée, ou bien même ma peau noircit à certains endroits… Non, vraiment, je n’avais pas ma place ici… « On est ou là ? Dans le quatorzième ou le treizième ? » demandai-je doucement en restant contre lui, comme s’il n’y avait pas de place sur le trottoir alors qu’il était affreusement long et large…
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Dim 13 Mai - 1:09
« Les bons endroits ? À part la tête, la nuque et vot’ sexe… hum… ouais ça fait trois endroits… Je ne testerai pas promis. » Je ris doucement et plissai le nez. Je n’avais pas franchement l’envie qu’elle teste sur moi en effet. Ca ne me tentait pas de me recevoir un coup de batte de base-ball, que ce soit sur la tête, dans la nuque ou entre les jambes. Mon … Sexe … Comme elle le disait si bien. Elle avait un franc parler qui me stupéfiait vraiment et me gênait même, de temps à autre. Mais c’était sans importance dans le fond. Je soupirai doucement en faisant mine d’avoir peur à l’idée de ce qu’elle pourrait me faire. « Hm oui évitez de vous en prendre en moi. Je suis gentil, promis … » Soufflais-je l’air de rien, en souriant légèrement en coin. J’allais finir par attraper une crampe aux joues, à force de sourire comme un idiot, de la sorte. Oui, c’était étrange. Mais n’étant pas habitué, ça ne m’étonnerait même pas dans le fond … Il y eut un léger retournement de situation par la suite, lorsqu’elle me demanda si ce n’était finalement pas moi le meurtrier. Taquin, je repris ses paroles en lui rappelant que les apparences pouvaient être trompeuses dans le fond. J’avais beau être courtois, poli et propre sur moi, il n’était pas impossible que je cache une toute autre personnalité dans le fond. « Au pire, je sais me battre… si vous tentez de me tuer… » Je ris à nouveau et lui lançai un regard totalement amusé sur le coup. Même si j’aurais peut être du faire preuve d’un peu de peur dans le fond non ? Parce que oui, il y avait tout de même de quoi avoir peur, dans le fond. Mais je n‘avais pas peur le moins du monde en toute honnêteté. De toute façon je ne comptais pas lui faire le moindre mal … Alors je ne risquais rien, non ? « Brrrr… Vous pourriez presque faire peur vous savez ? » Lâchais-je l’air de rien en souriant toujours en coin. De façon physique comme morale, nous nous rapprochâmes quelque peu par la suite, en étant chacun d’un côté du comptoir. Je fus presque ravi d’apprendre qu’elle ne parlerait pas de ça à ses frères, pour m’éviter de quelconques problèmes. Je souris en coin lorsqu’elle me tira la langue, avant de filer dans la pièce dans la pièce d’à côté, pour prévenir sa famille qu’elle sortait. Je n’eus pas longtemps à attendre, avant son retour. Ainsi, nous filâmes rapidement et je lui tins tout naturellement la porte, avant de filer à la voiture dont je lui tins, là aussi, la portière ouverte, avant de la refermer une fois qu’elle fut installée. Enfin en route pour le café où je voulais l’inviter justement autour d’un café, je lui appris que j’étais allé voir le concessionnaire, et que les bougies allaient m’être remboursées. Elle m’explosa alors son point de vu en ce qui concernait les concessionnaires mais je n’en compris pas un traitre mot. Je lui en fis d’ailleurs part, en riant faiblement sur le coup, sans pouvoir m’en empêcher. Nous parlions tous les deux français et pourtant nous nous comprenions pas vraiment. C’était tout de même assez drôle dans le fond. Je souris en coin lorsqu’elle rit à son tour et la regardai en coin. « Alors… Chelou, c’est du verlan. Louche. Relou pareil, lourd. Vous suivez ? Après, l’asdé, c’est faire le Caïd. Faire le beau. Et mito, c’est mentir. Petit cours d’Opaline, j’espère que je fais une bonne professeure ? » Je ris à nouveau et levai les yeux au ciel. Elle était clairement atteinte cette femme. Et ça me faisait plus rire qu’autre chose !
« Hm … Oui je vois … Je comprends mieux … Mais ne comptez pas sur moi pour parler de la sorte. Ni maintenant ni jamais ! » Lâchais-je l’air de rien, en riant doucement. Non décidément, je ne me voyais vraiment pas parler de la sorte. C’était assez spécial comme façon de parler tout de même. Et puis, contrairement à elle, je ne venais pas du tout d’une cité. Ca aidait bien en ce sens. Un bref instant plus tard, alors que nous parlions du café dans lequel je comptais l’emmener, elle me fit remarquer qu’elle était loin d’être matérialiste et ne ferait pas une crise si le café que je lui offrais, était loin d’être cher. Amusé qu’elle se sente obligée de me dire cela, je lui fis remarquer que je me doutais bien qu’elle n’était pas matérialiste, en effet. J’ajoutai ensuite, que se faire plaisir, ne pouvait pas faire de mal. Et puisqu’elle n’avait très certainement pas les moyens en temps normal, je n’étais pas contre lui faire plaisir moi-même. Ne serait-ce qu’en lui offrant tout simplement un café. « Je sais pas ce que c’est… que de se faire plaisir de temps à autre… Je… Je n’ai pas de quoi le faire… » Je soupirai doucement et affichai un faible sourire alors que je lui lançai un vague regard en coin, avant de me concentrer à nouveau sur la route, devant moi. « Et moi je vous invite à boire un café … Rien qu’un café … Alors peu importe son prix. Non ? » Demandais-je d’une voix douce. Ce n’était qu’un café. Et ce n’était pas un café qui allait faire un trou impressionnant, sur mon compte en banque. Non, vraiment pas même. Je plissai le nez lorsqu’elle me demanda si j’avais pris mon après-midi, pour lui faire ma proposition. J’étais surpris par sa question et hésitai un moment à lui répondre la vérité ou non. Et finalement, je choisis de lui dire ce qu’il en était réellement, lui demandant si elle me prenait pour un fou. « Non, mais ça m’intrigue de plus en plus en fait… » Je ris à nouveau et préférai ne rien répondre sur le coup, gardant un air totalement innocent, alors que je me garais devant un petit café sans prétention, aucune. Sans lui laisser le temps de descendre de voiture, j’en fis le tour pour lui ouvrir et lui tendis une main pour l’aider à descendre. Je souris en coin en constatant qu’elle gardait ma main dans la sienne et ne cherchai pas à la relâcher, la gardant dans la mienne et la serrant faiblement. Je mentionnai le fait que le restaurant n’était ni trop chic ni pas assez, sans oser lâcher le mot pauvre. C’était sans doute idiot mais je ne pouvais pas dire une chose pareilel tant c’était totalement malpoli. « Pauvre. Vous pouvez dire pauvre avec moi. Je ne vais pas m’en cacher je vis dans une cité… Dire que je ne suis pas pauvre ferait de moi une grosse mito. » Je soupirai doucement en pinçant les lèvres et fronçant les sourcils. Je la regardais un long moment sans un mot, avant de hocher négativement la tête, avec lenteur. « Je suis désolé mais je doute d’y arriver. Je trouve ça si … Péjoratif, comme mot. » Marmonnais-je doucement en lui lançant un regard désolé sur le coup, avant de soupirer doucement. Je gardais sa main dans la mienne, alors que je filais tranquillement en direction du petit café qui se trouvait à quelques pas de là. « On est ou là ? Dans le quatorzième ou le treizième ? » Je souris en coin et tournai le regard vers elle pour la détailler un moment en silence. « Dans le quatorzième. Pas trop chic ça vous va ? » Demandais-je sur un ton taquin. Bientôt, je m’arrêtai devant le café, relâchai sa main pour poser la mienne sur le haut de son dos et ouvris la porte pour l’inviter à entrer. Une fois dedans, je la guidai jusqu’à une table libre, la lâchai et tirai une chaise pour l’inviter à s’asseoir, m’installant ensuite en face d’elle, reposant mon regard sur elle. « Un café ça vous va ? Ou vous désirez autre chose ? » Lui demandais-je d’une voix douce, pour pouvoir commander lorsque la serveuse passa pour prendre notre commande. Une fois qu’elle fut partie, je me tournais à nouveau vers Opaline, que je détaillais du regard avant de rire faiblement en rougissant légèrement. « Je crois avoir oublié le plus important … Je m’appelle Robin. Des fois que vous vous posiez encore la question… » Lâchais-je sur un ton taquin en souriant en coin et continuant de la détailler avec intention.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Dim 13 Mai - 10:58
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Robin & Opaline
« Hm oui évitez de vous en prendre en moi. Je suis gentil, promis … » Souriant en coin, je le détaillais de haut en bas avant de mordiller mes lèvres. Un gentil homme et un bel homme ça serait quand même du gâchis que de lui mettre des coups et le rendre moche, non ? « Va falloir me le prouver tout cela… » murmurai-je doucement en plongeant bien mon regard dans le sien. Parlant du fait, je ne savais rien de lui, après tout il pouvait très bien être un tueur, ou je ne sais quoi, du coup, je lui appris qu’au pire des cas. Je savais me battre, ça pouvait toujours servir non ? « Brrrr… Vous pourriez presque faire peur vous savez ? » Haussant un sourcil, je me mis doucement à rire avant de lever vaguement les yeux au ciel. Moi faire peur ? Et puis quoi encore ? Ça n’allait pas arriver de sitôt… Posant lentement mes coudes sur le comptoir, je vrillais son regard du mien en souriant en coin. J’aimais bien notre entente, elle était plaisante et drôle. « Ah ouais ? Vous n’allez pas pleurer hein ? Je ne vous donnerais pas de mouchoir. » lâchai-je l’air de rien avant de rire doucement. Je me moquais de lui bien évidemment. Par la suite nous rapprochant un peu plus, j’en vins à lui dire que je ne dirais rien à mes frères, avant de lui tirer la langue pour filer prévenir la famille que je quittais les lieux. Une fois fait, on quitta le garage alors qu’il se montrait de plus en plus poli avec moi, m’ouvrant les portes, me tenant contre lui comme pour me protéger ou je ne savais quoi, non vraiment un homme superbe. Une fois en voiture, on se mit à parler, et il m’annonça que le concessionnaire lui avait donc remboursé les bougies, et je lâchais un flot de parole qu’il ne comprit pas. Alors je fis un peu la traduction pour qu’il comprenne un peu mieux mon langage. « Hm … Oui je vois … Je comprends mieux … Mais ne comptez pas sur moi pour parler de la sorte. Ni maintenant ni jamais ! » Riant doucement, je me mordis lentement les lèvres en lui tournant un regard franchement taquin. Et qu’il ne comptait pas sur moi pour parler comme lui, même si j’avais déjà fait des efforts. Par exemple le bonjour, je ne disais jamais bonjour d’ordinaire… Et puis, j’essayais quand même de parler lentement, pas trop vite… Je faisais comme je pouvais, mais ça il ne le savait pas. « Et inversement… ça me ferait trop drôle de parler… votre langue. Enfin… Le vrai français quoi…» Et encore, j’étais surement l’une des seules de la cité à m’être instruite en lisant des tonnes de bouquin… Parlant du café qu’il m’offrait, je lui fis alors comprendre qu’un simple café dans un Mc Do pour moi ça aurait largement suffit, pas besoin de m’amener dans un truc pas trop chic mais assez tout de même… Enfin, bref, c’était ainsi, mais je lui fis comprendre que moi, les plaisirs, je ne savais pas ce que c’était… Jamais je n’étais allé faire les courses en me disant, tiens je vais prendre ça pour me faire plaisir. La seule chose qui me venait à l’esprit c’était les gosses. Pouvoir les nourrir et les rendre un tant soit peu heureux… « Et moi je vous invite à boire un café … Rien qu’un café … Alors peu importe son prix. Non ? » Oui peu importe son prix dans le fond… Mais… Pourquoi moi ? Car je lui avais offert les bougies ? Car il n’avait rien eu à payer alors il se sentait obligé de me devoir quelque chose ? Je n’en savais rien, mais c’était assez… Bizarre, pourquoi un café ?
Même s’il avait failli m’inviter avant que mon père ne nous dérange la dernière fois… Je ne voyais pas pourquoi, et j’étais de plus en plus perturbé par cette proposition qu’il devait me faire… « Je ne comprends pas pourquoi vous faite ça… Pourquoi moi ? » Demandai-je doucement en le regardant en coin avant de détourner le regard vers la route. C’était assez gênant comme situation, je trouvais… C’était plaisant qu’il m’invite, je n’allais pas dire le contraire, surtout qu’il le façon de façon si… Délicate et polie, comme dans les livres et ça me plaisait ça…Ce n’était pas un genre d’homme qui voulait autre chose… Enfin, ça je n’en savais rien. Se garant des qu’il put, je me détachais le laissant alors m’ouvrir la portière en me tendant la main pour que je sorte. Choquée, je pris lentement sa main, sans la relâcher une fois dehors, le sentant alors resserrer sa main sur la mienne. Le milieu où nous étions, n’était ni trop chic, ni pas chic et je lui fis comprendre qu’il pouvait dire… pauvre. « Je suis désolé mais je doute d’y arriver. Je trouve ça si … Péjoratif, comme mot. » Péjo quoi ? Pécho ? Haussant un sourcil, je le regardais longuement sans comprendre son mot. Qu’est-ce qu’il avait le mot pauvre ? Ça lui faisait honte ? Il croyait qu’il n’existait pas ? Gardant sa main dans la mienne, je resserrais doucement celle-ci mon pouce caressant à peine sa main sur le coup. « Péjoratif ? Ça veut dire quoi ? Entre ma cité, et l’italien, je crains. Je dois connaitre en italien » soufflai-je lentement en plissant le nez sous le coup. Par la suite, je regardais autour de nous, tout en demandant dans quel arrondissement nous étions, j’hésitais entre deux, vu que nous n’avions pas non plus roulé des masses. « Dans le quatorzième. Pas trop chic ça vous va ? » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je regardais autour de nous avant d’hocher simplement la tête pour répondre. Ça allait parfaitement oui. Nos mains toujours l’une dans l’autre, il m’amena vers le café avant de relâcher ma main. Ça faisait… Bizarre de l’avoir vide. La posant dans mon dos, il m’ouvrit pour me faire entrer dans le café nous menant alors vers une table libre, ou là, il me tira la chaise pour que je m’y assoie. J’étais loin d’être habituée à ce genre de chose… « Un café ça vous va ? Ou vous désirez autre chose ? » Ne cessant pas de regarder autour de nous assez mal à l’aise, je me tassais dans ma chaise en croisant lentement les jambes. « Un café c’est parfait oui… Merci. » marmonnai-je doucement en détournant le regard lorsque la serveuse passa pour prendre commande. J’étais loin d’avoir l’habitude de fréquenter ce genre de lieu moi… « Je crois avoir oublié le plus important … Je m’appelle Robin. Des fois que vous vous posiez encore la question… » Tournant à nouveau le visage vers lui, je lui fis un grand sourire. Robin… C’était beau, vraiment très beau comme prénom, ça lui allait bien. « Je vous aurais appelé Client… ou Monsieur. Ou tout autre chose. Joli prénom…C’est la première fois que je rencontre un Robin… » Marmonnais-je doucement en posant un coude sur la table me tenant alors la tête en soupirant faiblement. Laissant la serveuse venir nous donner nos cafés, je lâchais un faible merci sans la regarder avant de baisser le regard sur le liquide noir se trouvant dans les tasses. Soupirant faiblement je relevais le regard vers Robin en souriant en coin. « Alors Robin… Je suis trop curieuse… Enfin d’habitude non, mais vous me … Rendez curieuse… C’est quoi cette euh… proposition ? »
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Dim 13 Mai - 17:36
« Va falloir me le prouver tout cela… » Je soupirai doucement et fis mine de prendre une moue totalement tristounette. Comment cela il allait falloir que je lui prouve que j’étais gentil à souhait ? Ca ne se voyait donc pas ? Avais-je l’air un tant soit peu méchant ? Non, je ne pouvais décemment pas le croire ! C’était impossible. Surtout avec elle. Dans le cadre de mon emploi, je voulais bien croire que j’étais parfois méchant et intransigeant. Mais dès lors que je n’étais plus en train de travailler, je n’étais plus rien de tout ça. Tout au contraire même. Et puis avec cette jeune femme, j’avais l’impression de me découvrir, c’était dire. Moi avoir de l’humour ? C’était une grande première, il fallait bien le reconnaître ! Et c’était loin d’être déplaisant. Ca aussi il fallait bien le dire. « Je pensais avoir déjà fait mes preuves. Dommage … » Marmonnais-je sur un ton faussement déçu, avant d’enchainer sur le fait qu’elle faisait presque peur. Mon ton était plus taquin que franchement sérieux, bien entendu. Je n’avais aucunement peur d’elle. Au contraire même, puisque je me sentais foutrement bien et à l’aise en sa compagnie. Je souris en coin lorsqu’elle leva les yeux au ciel, apparemment consciente du fait qu’elle était loin de faire peur. « Ah ouais ? Vous n’allez pas pleurer hein ? Je ne vous donnerais pas de mouchoir. » Totalement surpris, je ne pu retenir un franc éclat de rire, que je tentai de réprimer d’une main sur la bouche, pour éviter d’être entendu par ses frères. Je soupirai ensuite un bon coup pour retrouver mon calme mais conservai un véritable sourire. « Vous êtes cruelle en fait. Tant pis … Si je pleure, je me moucherai dans votre foulard. » Lâchais-je l’air de rien et le plus sérieusement du monde. Allait-elle me prendre au sérieux ? Si oui, j’en rirai bien. Si non, tant pis. Non, je doutais qu’elle soit naïve à un tel point tout de même. Et puis aucun doute que des mouchoirs, j’en avais. Enfin à la vérité, je n’en n’avais pas. J’avais tendance à passer outre les subtilités, pour ne penser qu’à l’essentiel. Un bon moment plus tard, alors que nous nous trouvions à bord de ma voiture et en route pour le café promis, elle eut une tirade qui me parut être dans une langue étrangère, tant ses mots m’étaient inconnus. Et je le lui avouai d’ailleurs sans tarder, pour qu’elle me traduise tout cela. Une fois que j’eus bien tout compris, je lui fis remarquer que je n’allais tout de même pas me mettre à parler de la sorte. Ce n’était vraiment pas mon genre du tout. Je souris en coin devant son regard totalement taquin, aimant vraiment la voir ainsi. « Et inversement… ça me ferait trop drôle de parler… votre langue. Enfin… Le vrai français quoi…» Je ris franchement sur le coup, tant sa répartie avait le don de me surprendre et de véritablement m’amuser. Parler ma langue. Langue qui était censée être la sienne aussi, tout de même. Peut-être même plus qu’elle n’était mienne, puisque j’étais né en Angleterre et ne vivais en France que depuis trois petites années. A moins que ça ne fasse moins longtemps pour elle. Je n’en savais rien dans le fond. Non, je ne savais rien d’elle. Pas encore du moins. Et j’espérais sincèrement qu’elle allait me laisser la chance d’apprendre à la connaître car c’était une chose que je voulais véritablement. « Pour être honnête, je ne vous imagine pas parler comme moi. Ca ferait vraiment très étrange. » Répondis-je en souriant toujours franchement.
Evidemment, il fut question d’argent et du fait de se faire plaisir. Je lui fis remarquer que puisque j’étais là à lu proposer un café, elle devait juste profiter et ne pas s’inquiéter du prix. Ce n’était que secondaire. Et encore, ça ne comptait vraiment pas à mes yeux. « Je ne comprends pas pourquoi vous faite ça… Pourquoi moi ? » Je soupirai doucement en hésitant un moment. Je ne pouvais pas lui parler dès à présent, du mariage. Et puis je ne doutais pas que dès lors que je lui aurais fais ma proposition, elle me demanderait pourquoi elle. Je m’y attendais totalement et je ne pouvais que le comprendre dans le fond. « Parce que vous êtes vous justement. Et parce que, croyez moi, vous valez le détour. » Cette réponse me semblait claire. Elle m’intéressait et sa façon d’être me plaisait réellement. Et en même temps, je ne me mouillais pas trop non plus. Je n’affirmais pas que je voulais une relation type amoureuse avec elle. Même si ma proposition risquait de prêter à confusion, j’en étais bien conscient. Une fois garé devant le café que j’avais choisis, je l’aidai à descendre de voiture en lui tenant doucement la main et elle me fit remarquer que j’étais en droit d’utiliser le mot pauvre. Mais je lui fis rapidement part du fait que je n’aimais pas ce mot que je trouvais tout bonnement péjoratif. Je soupirai doucement d’aise en sentant la caresse légère de son pouce, sur ma main. « Péjoratif ? Ça veut dire quoi ? Entre ma cité, et l’italien, je crains. Je dois connaitre en italien » Je ris faiblement en la contemplant un long moment, le sourire aux lèvres. Je la trouvais tellement … Craquante à souhait. Au point d’avoir simplement l’envie de la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Oui, c’était carrément étrange, j’en convenais. Surtout pour moi qui n’étais en rien câlin, d’ordinaire. « Hm et je ne parle pas l’italien, navré. Donc péjoratif … Ca se dit d’un mot a consonance très négative. Consonance, vous maitrisez ce mot, c’est bon ? » Lui demandais-je le plus sérieusement du monde, sans une once de moquerie. Car ce n’était en rien le but de ma question. Une fois devant une table libre du petit café, je l’aidai à s’asseoir, avant de m’installer en face d’elle et lui demander si un café lui allait ou si elle désirait autre chose. « Un café c’est parfait oui… Merci. » J’hochai lentement la tête et commandai donc deux cafés à la serveuse, avant de reposer mon regard sur la jeune femme assise en face de moi. Je me souvins alors que je ne m’étais toujours pas présenté et qu’elle ignorait donc toujours mon nom. Gêné d’avoir oublié une chose aussi importante, je lui appris donc mon prénom. « Je vous aurais appelé Client… ou Monsieur. Ou tout autre chose. Joli prénom…C’est la première fois que je rencontre un Robin… » Je ris faiblement et plissai le nez. L’idée qu’elle puisse m’appeler Monsieur, ne me plaisait pas véritablement, tant ça mettait une importante barrière entre nous, à mes yeux. Chose que je ne tenais vraiment pas à voir s’instaurer entre elle et moi. Au contraire même. « Brrr pas de Monsieur s’il vous plait. J’ai l’impression d’avoir dix ans de plus. J’ai l’air si vieux ? » Demandais-je sur un ton plus amusé que vraiment vexé ou autre chose de ce genre. Je détournai vaguement le regard lorsque la serveuse revint pour déposer nos cafés devant nous et posai à nouveau mes avant bras contre le tranchant de la table, une fois à nouveau seul avec la jeune femme. J’observai cette dernière en constatant sa mine songeuse et réalisai que j’allais devoir lui expliquer les raisons de cette invitation et pourquoi tant de mystère. « Alors Robin… Je suis trop curieuse… Enfin d’habitude non, mais vous me … Rendez curieuse… C’est quoi cette euh… proposition ? » En effet, il était temps. Et je ne voyais pas comment retarder l’échéance maintenant. J’avais épuisé le stock à présent. Je soupirai doucement et me reculai pour poser mes mains sur mes cuisses et détourner le regard, sentant alors mes joues rougir à vu d’œil. Je laissai échapper un bref rire nerveux en baissant le regard sur ma tasse, avant de la regarder à nouveau en soupirant doucement. « Vous allez me prendre pour un fou et fuir au plus vite. Mais je vous promets que je ne suis pas fou et que mon offre a d’abord été murement réfléchi et que j’ai pris le temps de peser le pour et le contre avant de revenir pour vous en parler. » Lâchais-je d’une traitre sans prendre ma respiration une seule fois. Gêné, je portai ma tasse à mes lèvres pour tenter de dissiper un peu de ma gêne, avant de la reposer pour regarder à nouveau Opaline. « J’aimerais que vous m’épousiez. Oui, je sais, c’est dingue. Mais ça ne serait pas un vrai mariage. Je veux dire … J’ai besoin d’une épouse pour ne pas me retrouver marié à une blonde écervelée hautaine, qui n’en n’a que pour mon argent. » Ce n’était pas assez clair. Non pas assez. Elle allait hurler, me traiter de goujat, me gifler et quitter les lieux sans me laisser le temps de terminer. « Vous serez payée pour ça ! Ce sera un mariage avec un contrat en bonne et du forme. Un salaire versé tous les mois et … Evidemment, vous vivrez avec moi. Si vous acceptez … » Je soupirai doucement et baissai le regard en réalisant combien mon idée était folle. Mon ton jusqu’alors presque enjoué, devins presque gêné et ma voix à peine audible. J’avais perdu la tête, à n’en pas douter. « Quelle que soit votre réponse, ne me jugez pas ... Je ne suis pas … Un homme hautain qui pense pouvoir tout s’acheter avec son argent. Même si là … J’ai bien conscience de donner cette image là. » Marmonnais-je faiblement en me mordant doucement l’intérieure de la joue, en signe de nervosité et de gêne, sans oser la regarder.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Lun 14 Mai - 1:12
₪ UNE RENCONTRE QUI VA TOUT CHANGER.
Robin & Opaline
« Je pensais avoir déjà fait mes preuves. Dommage … » souriant en passant lentement ma langue sur mes lèvres, je soupirais longuement en lui lançant un regard franchement amusé pour le coup. « Toujours en faire pour satisfaire une femme… » soufflai-je l’air de rien un sourire taquin au bout des lèvres. Par la suite, j’appris que j’étais en train de lui faire peur, et pour me moquer de lui je lui fis comprendre que s’il se mettait à pleurer je ne lui prêterais pas de mouchoir. Faux bien évidement. « Vous êtes cruelle en fait. Tant pis … Si je pleure, je me moucherai dans votre foulard. » Fronçant les sourcils, je le regardais longuement avant de rire doucement. Il était fou… Se moucher dans mon foulard, comme si j’allais le croire, ben tiens. Il n’oserait jamais, il était trop bon chic bon genre pour oser faire ce genre de chose dans tous les cas. « Je ne vous crois pas une seule seconde… C’est con hein ? » soufflai-je doucement en me mordillant les lèvres. Par la suite, une fois la famille prévenue, on fila dans sa voiture alors qu’il se montrait très courtois avec moi, nous mettant alors à parler alors que nous ne nous comprenions pas, je lui détaillais mes mots en disant que j’aurais du mal à parler sa langue. Langue que je devrais parler aussi. « Pour être honnête, je ne vous imagine pas parler comme moi. Ça ferait vraiment très étrange. » Souriant franchement, je lui lançais un regard franchement coquin et taquin sur le coup. Parler comme lui ? J’en serais incapable, je le savais bien… Tout comme lui serait incapable de parler comme moi. C’était deux mondes différents alors normale dans un sens non ? Oui, bien évidemment. « Pareillement pour vous… On ne vient vraiment pas du même monde et pourtant on ne vit pas si loin l’un de l’autre… » soufflai-je doucement en lui lançant un regard quelque peu tendre. Par la suite, il fut question d’argent et du fait qu’il fallait se faire plaisir. Mais bon, moi je ne savais pas ce que c’était que de se faire plaisir et ce n’était vraiment pas prêt d’arriver… Ce que j’essayais de lui faire comprendre dans un sens. Du coup j’en vins à demander, pourquoi moi ? « Parce que vous êtes-vous justement. Et parce que, croyez-moi, vous valez le détour. » souriant faiblement, je me sentis faiblement rougir sur le coup, en mordillant alors mes lèvres. J’étais moi ? Mais qu’est-ce que j’avais ? C’était là un mystère inconnu… « Vous… Merci… Je sais plus ou me mettre… mais merci… » soufflai-je doucement en mordillant mes lèvres. Une fois devant le café il vint m’ouvrir la portière en me tendant la main que je pris tout en la gardant contre ma main en disant qu’il pouvait dire le mot pauvre avec moi, avant qu’il ne sorte un mot que je ne compris pas, lui demandant alors de m’expliquer le mot. « Hm et je ne parle pas l’italien, navré. Donc péjoratif … Ca se dit d’un mot à consonance très négative. Consonance, vous maitrisez ce mot, c’est bon ? » Oh mon dieu, après péjoratif, me voilà bloqué avec consonance. Bon… Riant faiblement tout seule, je plissais le nez en lui lançant un regard quelque peu désolé. « Non… Désolée… vous devez me prendre pour… Une idiote… » Marmonnai-je doucement en détournant le regard par la suite sous la honte.
Une fois arrivé dans le café et assis à table, il commanda deux café avant de se présenter. Robin, un très joli prénom, et je ne me cachais pas de le lui dire. « Brrr pas de Monsieur s’il vous plait. J’ai l’impression d’avoir dix ans de plus. J’ai l’air si vieux ? » Riant doucement je me mordillais lentement les lèvres en l’examinant longuement. Il devait avoir mon âge un peu plus peut-être mais pas des masses. « hum… Non, vous faite dans la trentaine, début je dirais, moins de trente-cinq ans. » soufflai-je doucement avant de laisser la serveuse poser nos cafés sur la table. Une fois partie, je ne tins plus, lui demandant alors de me parler de cette proposition qu’il devait me faire. J’étais curieuse et là, je voulais vraiment savoir. Il avait l’air nerveux, je pouvais le comprendre dans un sens… « Vous allez me prendre pour un fou et fuir au plus vite. Mais je vous promets que je ne suis pas fou et que mon offre a d’abord été murement réfléchi et que j’ai pris le temps de peser le pour et le contre avant de revenir pour vous en parler. » Haussant un sourcil, je le regardais boire une gorgée de son café, laissant le mien refroidir. Je n’aimais pas trop le boire brulant. D’une j’avais la langue sensible, deux, je le préférais chaud, voir faiblement tiède que brulant. C’était une question d’habitude dans le fond. « J’aimerais que vous m’épousiez. Oui, je sais, c’est dingue. Mais ça ne serait pas un vrai mariage. Je veux dire … J’ai besoin d’une épouse pour ne pas me retrouver marié à une blonde écervelée hautaine, qui n’en n’a que pour mon argent. » Ecarquillant les yeux, je le regardais choquée, sans pouvoir bouger, ni ouvrir la bouche. J’avais bien entendu le mot épouser ? Il voulait que je l’épouse ? Que l’on se marie ? Tout ça… pour… Surement pour ses parents oui, comme dans les livres. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, s’était bizarre et assez… peu commun… « Vous serez payée pour ça ! Ce sera un mariage avec un contrat en bonne et due forme. Un salaire versé tous les mois et … Evidemment, vous vivrez avec moi. Si vous acceptez … » Salaire ? Vivre avec lui ? J’étais totalement perdue, je ne savais plus quoi dire, ni quoi penser… Mon cœur lui s’emballait avec force, pourquoi moi ? Pourquoi me demander en mariage ? Vivre avec lui ? Dans un quartier riche ? J’avais envie de fuir. Oui fuir, pleurer. Pourquoi de pleurer ? Car… Car je… Je n’en savais rien. « Quelle que soit votre réponse, ne me jugez pas ... Je ne suis pas … Un homme hautain qui pense pouvoir tout s’acheter avec son argent. Même si là … J’ai bien conscience de donner cette image-là. » Fronçant encore plus les sourcils, je baissais le regard sur mon café avant de le prendre pour le boire d’une seule traite. On venait de me demander en mariage, un faux mariage, de me verser un salaire, de me donner la possibilité de vivre dans les quartiers riches, bref, on venait de me rendre cendrillon sans que je ne le veuille. Je pouvais refuser mais à quoi bon ? Pourquoi dire oui ? Réfléchir aux deux propositions… Posant ma tasse franchement je tournais un vague regard vers un serveur lui faisant signe de m’apporter de l’eau. Pas besoin de parler, il avait compris. De l’eau… Bizarre comme ma bouche était sèche la… Evitant le regard de Robin j’essayais de tout comprendre dans ma tête, laissant le serveur m’apporter mon grand verre d’eau avant que je ne le prenne pour en boire une grande gorgée. Une eau fraiche, comme je les aimais, à m’en faire mal aux dents. Me laissant tomber au fond de la chaise je passais ma main dans mes cheveux enlevant lentement mon foulard pour le laisser tomber sur la table, mes cheveux tombant sur mon visage. « J’accepte. J’accepte le mariage, le salaire et de vivre avec vous. On peut commencer quand vous voulez… Mais…pourquoi moi ? vous ne paraissez pas hautain ou autre… Plus… Désespéré de devoir en arriver là surement à cause de vos parents… Et j’en suis désolée pour vous… » marmonnais-je doucement en buvant à nouveau dans mon verre, surprise d’avoir accepté sa demande.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Lun 14 Mai - 18:15
« Toujours en faire pour satisfaire une femme… » Je ris faiblement en guise de réponse et lui lançai un regard taquin, sans pour autant répondre quoi que ce soit pour le coup. Je n’avais d’ailleurs rien à répondre à cela. Je n’étais pas du genre à me décarcasser bien longtemps pour satisfaire une femme. Ne serait-ce que parce que je ne voyais même pas de raison de garder une femme dans ma vie, trop longtemps. Aucune ne m’avait jamais donné une telle envie en tout cas. Et c’était fort certainement pour ça, si j’étais devenu un célibataire endurci à présent. Un moment plus tard, elle se moqua faiblement de moi et m’apprit qu’elle ne m’offrirait pas le moindre mouchoir, si je venais à pleurer. Taquin, je lui soufflai alors que je prendrais bien son foulard pour me moucher, si je venais réellement à pleurer par sa faute. Ca ne serait que justice dans le fond. Elle me faisait pleurer alors je me mouchais dans son foulard. Mais il était évident que je n’allais pas pleurer en réalité, tout de même. « Je ne vous crois pas une seule seconde… C’est con hein ? » Je ris doucement et posai le regard sur son foulard. Pas terriblement propre et pourtant, ça ne me faisait pas peur. Sans doute parce que c’était elle et que je l’aimais déjà bien dans le fond. « Dommage … » Marmonnais-je sur un ton faussement boudeur avant de filer avec elle, jusqu’à la voiture. Je pris ensuite le chemin du quatorzième où nous pourrions prendre un café comme convenu. En chemin, j’eus du mal à comprendre certains de ses propos, lorsqu’elle utilisa des termes qui m’étaient totalement inconnu. Nous parlâmes alors de nos façons respectives de parler et je lui fis remarquer que je ne l’imaginais vraiment pas parler de la même façon que moi. C'est-à-dire, de façon soutenue. Si moi-même je parlais de la sorte, c’était plus par habitude qu’autre chose dans le fond. Et je n’étais pas certain de pouvoir changer ça à plus de trente ans maintenant. « Pareillement pour vous… On ne vient vraiment pas du même monde et pourtant on ne vit pas si loin l’un de l’autre… » Je souris en coin et hochai la tête. En effet, nous n’étions pas du même monde et pourtant il n’y avait que peu de kilomètres qui nous séparaient l’un de l’autre. Mais nous étions de deux mondes différents, de façon plus imagée qu’autre chose. Dans le sens où nos classes sociales, étaient totalement différentes l’une de l’autre. Et ce n’était en rien un souci pour ma part. « Je dirais même que nous venons de deux mondes totalement opposés ! » Lâchais-je l’air de rien en riant faiblement. Un bref instant plus tard, alors que nous parlions du fait qu’il était bon de se faire plaisir de temps à autre, je lui fis remarquer que moi je voulais lui faire plaisir en l’invitant autour d’un café, parce qu’elle était elle et qu’elle méritait le détour, purement et simplement. « Vous… Merci… Je sais plus ou me mettre… mais merci… » Je souris en coin en tournant le regard vers elle et laissai échapper un bref soupir d’aise en constatant la couleur rouge de ses joues. J’aimais terriblement constater qu’elle n’était pas le genre de femme qui, malgré sa beauté, ne prenait pas tous les compliments, comme des paroles tout à fait normales et qui lui étaient tout simplement dues. Elle valait plus que ça. « Je vous en prie … Je le pense vraiment … » Soufflais-je d’une voix douce, avant de songer qu’elle allait encore plus rougir et que j’allais fortement aimer cela, bien entendu.
Une fois garé devant un petit café, j’aidai la jeune femme à descendre de voiture et utilisai alors un mot qu’elle ne connaissait aucunement. Je le lui expliquai brièvement mais plissai le nez en réalisant que je venais sans doute d’utiliser un autre mot inconnu au bataillon aussi, pour elle. Consonance … « Non… Désolée… vous devez me prendre pour… Une idiote… » Je ris faiblement et hochai négativement la tête avec lenteur, sans la quitter du regard. A vrai dire, j’étais plus attendri qu’autre chose pour le coup. Mais ça, je ne pouvais le lui dire de façon aussi franche. « Non je ne vous prend pas pour une idiote du tout, ne vous inquiétez pas … » Soufflais-je doucement en souriant légèrement en coin. « Et pour être honnête, je ne sais pas trop comment vous expliquer ce mot. Disons qu’à mes yeux, pauvre, sonne comme un mot péjoratif. Vous comprenez mieux comme ça ? » Demandais-je en plissant faiblement le nez. C’était étrange que de prendre autant de temps pour expliquer des choses aussi futiles à une personne. Mais ça ne me dérangerait aucunement, de le faire pour la jeune femme. Une fois assit l’un en face l’un de l’autre, dans le café, je lui appris mon prénom en réalisant qu’elle ne le connaissait toujours pas. Je ris faiblement lorsqu’elle me fit remarquer que, dans le pire des cas, elle m’aurait appelé Monsieur. A croire que je faisais franchement vieux. Etait-ce donc le cas ? « hum… Non, vous faite dans la trentaine, début je dirais, moins de trente-cinq ans. » Je ris doucement en hochant la tête. Je ne pouvais pas nier le fait que j’étais tout de même un tant soit peu rassuré pour le coup. Je n’étais pas du genre à vouloir faire plus jeune que mon âge véritable. Mais faire plus âgé n’était pas franchement top tout de même ! « Hm vous vous rattrapez .. J’ai trente deux ans. » Lui dis-je doucement en souriant en coin, avant de laisser la serveuse déposer notre café devant nous puis s’éclipser. La jeune femme me demanda alors les raisons pour lesquelles je l’avais faite venir et quelle était ma proposition. Je commençai alors avec peine, sans lui en dire trop et eus besoin d’une gorgée de café pour retrouver un peu de courage puis reprendre. Finalement, elle ne prit pas la fuite avant la fin de ma proposition et les détails concernant le contrat et la rémunération. C’était un bon point pour moi ! Je du prendre surmoi pour ne pas revenir sur mes paroles, rire de moi-même et fuir, devant son regard totalement choqué et ses yeux écarquillés. Dans le fond, sa réaction était encore minime. C’aurait pu être pire. Oui, j’aurais pu me prendre une tasse de café brûlant en plein visage, par exemple. Une fois que j’eus fini, j’hésitai puis lui demandai de ne pas me juger. J’étais atrocement gêné de passer pour le riche de base, qui pensait pouvoir tout s’acheter avec sa fortune. Je me calai dans le fond de mon siège lorsque je me tus et posai un regard incertain et désolé sur elle, persuadé que sa réaction serait négative. Je rougis franchement lorsqu’elle fit un signe au serveur qui n’eut aucun mal à comprendre qu’elle avait besoin d’eau. Je me sentais totalement idiot pour le coup. Peut-être aurais-je du la préparer au pire, vraiment pire. Mon regard toujours hésitant, allait d’elle à la table, à mon café, puis à nouveau à elle. J’étais de plus en plus incertain et gêné et même le fait de terminer ma tasse, ne suffit pas à dissiper le malaise en moi. Je songeai que lui laisser le temps de la réflexion, serait une bonne idée. J’allais donc lui proposer quelques jours, voir semaines, de réflexion, alors qu’elle retirait son foulard pour le poser sur la table, mais elle me coupa bien vite. « J’accepte. J’accepte le mariage, le salaire et de vivre avec vous. On peut commencer quand vous voulez… Mais…pourquoi moi ? vous ne paraissez pas hautain ou autre… Plus… Désespéré de devoir en arriver là surement à cause de vos parents… Et j’en suis désolée pour vous… » Totalement choqué et surpris, je me figeai sur place et lui lançai un regard totalement ahurit, alors qu’elle buvait longuement son verre d’eau. « Je … Vous … C’est tout ? » Demandais-je sur un ton totalement ahurit. « Pas de scandales ? Pas de moqueries ? Pas d’hésitation ni de conditions ? Pas … Besoin de peser le pour et le contre ou d’en parler avec votre famille ? » En réalisant que j’étais en train de lui donner bien trop de matière à réfléchir, ce qui risquait de la faire reculer, je me tus en soufflant longuement et retrouvant peu à peu le sourire. « Ca vous dit qu’on sorte marcher un peu ? Ce sera mieux pour … Parler … » Lui proposais-je doucement en affichant un visage plus serein tout à coup.
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Sujet: Re: Une rencontre qui va tout changer. R&O Lun 14 Mai - 21:36
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Robin & Opaline
« Dommage … » Lui lançant un regard taquin, je penchais ma tête sur le côté avant de rire doucement. Il était mignon et gentil tout plein c’était trop chou. Sans rien répondre, je filais avec lui dans sa voiture pour aller donc boire un coup. Une fois dans la voiture, on se mit à parler, et ne comprenant pas ce que je lui disais, on se mit à parler, du fait que l’un comme l’autre nous ne parlerions pas comme l’autre. Nous n’étions pas du même monde… Riche et pauvre… « Je dirais même que nous venons de deux mondes totalement opposés ! » Opposé, oui… Lui le riche et moi la pauvre, dans tous les cas, nous n’étions pas fait pour nous côtoyer et je ne voyais pas pourquoi il cherchait à le faire dans le fond. C’était tout de même bizarre. Quel riche cherche à faire ami avec une pauvre comme moi ? Je n’en savais rien, mais lui en tout cas était bien le seul pour le coup. « Wesh. C’est le cas de toute façon. Vous savez qu’il est plus facile de devenir pauvre que riche ? » soufflai-je l’air de rien. Ce n’était pas pour lui dire qu’il allait devenir pauvre, mais juste que la vie n’était pas toujours aussi belle qu’elle ne paraissait. Parlant de se faire plaisir et tout ce qui s’en suit, il m’apprit alors que je le méritais amplement. Rougissant en ne sachant pas quoi dire, je le remerciais sans plus savoir ou me mettre. « Je vous en prie … Je le pense vraiment … » rougissant encore plus je souriais lentement. C’était assez gênant mais plaisant dans un sens. Ne répondant rien, je le laissais se garer devant un café, avant de sortir de la voiture par son aide, nos mains l’une dans l’autre alors qu’il tentait de m’expliquer un mot que je ne comprenais pas. « Non je ne vous prend pas pour une idiote du tout, ne vous inquiétez pas … » rougissant faiblement, je me mordillais lentement les lèvres. « Et pour être honnête, je ne sais pas trop comment vous expliquer ce mot. Disons qu’à mes yeux, pauvre, sonne comme un mot péjoratif. Vous comprenez mieux comme ça ? » Je n’arrivais toujours pas à comprendre mais à part ça tout allait bien. Fronçant les sourcils, je détournais le regard avant de soupirer fortement. « On va … Oublier ok ? Je suis nulle contrairement à vous… » marmonnai-je doucement avant de filer au café avec lui. Une fois les café commandaient et posaient sur la table, on se mit à parler de son âge et je lui murmurais alors qu’il ne faisait pas plus de trente-cinq ans pour moi. « Hm vous vous rattrapez ... J’ai trente-deux ans. » Mordillant lentement mes lèvres, je le détaillais longuement en penchant lentement ma tête sur le côté. Il n’était pas si vieux que cela, c’était même l’âge parfait à mes yeux pour moi. Mais pourquoi je pensais ce genre de chose ?
« Hm… J’ai vingt-huit ans pour ma part, on n’a pas beaucoup de différence… » marmonnai-je doucement. Même pas qu’il m’avait demandé mon âge et je le lui donnais. Trop bête… J’étais déjà sous son charme, alors que… alors que quoi ? Il ne me draguait pas non ? Je n’en savais trop rien… Tout cela était bizarre dans un sens. Par la suite, je lui demandais de me dire pour la fameuse proposition, je voulais en savoir bien plus oui. Et lorsqu’il se mit à parler et à me dire toutes ses idées, mariage, vivre avec lui, machin et truc chouette, je cru halluciner. Me marier avec lui ? J’étais terriblement choquée, mais ma réponse penchait pour le oui. Pourquoi ? Je n’en savais foutrement rien… Mais c’était ainsi, mais sous le choc, je demandais un verre d’eau au serveur pour boire un coup, j’en avais besoin. Ça tiendrait qu’à moi ça serait une bière mais bon…Une fois l’eau bu, j’annonçai ma décision. C’était oui, pour tout. Même vivre avec lui. C’était assez bizarre mais pourquoi pas ? « Je … Vous … C’est tout ? » Il avait l’air surpris que j’accepte. Est-ce qu’il avait déjà demandé ce genre e proposition à une autre femme ? Peut-être qu’il s’était pris des vents dans le passé ? « Pas de scandales ? Pas de moqueries ? Pas d’hésitation ni de conditions ? Pas … Besoin de peser le pour et le contre ou d’en parler avec votre famille ? »[/color] De condition ? Quel genre de condition voulait-il que je pose ? Je n’en avais pas de toute façon, pour moi tout m’allait bien et j’étais loin de vouloir passer par ma famille de toute façon, si je passais par eux, il était clair que ça serait non sur le champ. « Ça vous dit qu’on sorte marcher un peu ? Ce sera mieux pour … Parler … » Fronçant les sourcils, j’entrouvris la bouche, en hochant alors positivement la tête pour répondre à sa question. Marcher, nous ferait du bien pour parler de ce genre de chose. Attrapant mon foulard, je le mis en place dans mes cheveux en regardant Robin droit dans les yeux, comme si je ne pouvais pas baisser le regard. Il m’intriguait. « Pas de condition, pas besoin de parler avec ma famille, c’est tout vu. C’est soit ça. Soit je moisis dans le garage de mon père. Je reviens. »[/color] soufflai-je doucement en lui faisant un faible sourire avant de me lever quittant la table pour demander au serveur ou se trouvait les toilettes. Une fois dedans, je posais mes mains sur le lavabo me regardant droit dans le miroir. Pourquoi j’acceptais ? J’étais folle, mais les défis j’aimais ça. Fermant les yeux, j’ouvris le robinet avant de me laver le visage avec franchise le décrassant un peu plus, l’eau étant noir dans le lavabo sous la crasse. J’étais loin d’être propre… Faisant de même sur les bras, je me choquais à voir ma peau vraiment propre. Décrassant mes mains comme je le pouvais, je pris du papier pour m’essuyer me regardant souriant faiblement. J’étais déjà bien plus potable, on pouvait voir que ma peau était bien plus blanche que noirâtre ou je ne sais quoi. Une fois potable, je laissais quelques mèches tomber sur mon front avant de rejoindre Robin l’air de rien en souriant en coin. « On y va alors ? Je vous suis… »