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 |  Sujet: les pooooortes du pénitencier, bientôt vont se refermeeeeer. Ϟ le traître Ven 18 Mai - 18:03 | |
| Il arrive ... Il arrive. Allez calme toi Stride, bon sang, tu m'donnes la gerbe à tourner en rond.
J'resserre légèrement la ficelle autour de mon bras, tapote ma veine qui gonfle et enfonce sans aucune douceur l'aiguille. J'peux sentir le produit se mélanger dans mon sang. Ma main se fout à trembler, putain. A nouveau j'me relève tandis qu'une sensation de légèreté s'est emparé de moi. Il va arriver d'un moment à un autre. Je change une énième fois de t shirt, à celui qui pue le moins, à celui qui paraît le moins sale. J'me concentre sur ce putain de t shirt pendant ce temps d'attente. Ça doit faire .... la trentième fois que je change en boucle une dizaine de t shirt aussi usés les uns que les autres. Une fois fait j'm'arrête devant une autre dose d'héro, j'l'attrape entre mes doigts fébriles. Ne jouons pas avec le feu. J'la laisse s'éclater au sol, ne parvenant pas à la poser sur la table. Dire que j'm'étais fait la promesse de me calmer y a quelques jours de ça. Naïf. Comme si j'pouvais me passer de cette merde. Quelqu'un toque à ce qui ressemble à une porte, m'arrache de mes pensées. J'parviens pas à me relever du vieux matelas où j'suis couché. Mes lèvres fiévreuses laissent tout de même s'échapper un mot "Ouais !" J'tente encore une fois de me le relever et ris légèrement en voyant la loque que j'suis. J'sais pas à quel moment c'est devenu si difficile d'être Jack Stride. Et tu vas encore en baver ... |
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| | Sujet: Re: les pooooortes du pénitencier, bientôt vont se refermeeeeer. Ϟ le traître Ven 18 Mai - 18:29 | |
| La vie est faite de putain de choix. Un échiquier grandeur nature. Avec des humains. C'est jouer avec les émotion. Manipuler pour déplacer les pions. Chaque choix est crucial et entraîne ses conséquences avec lui. Un mauvais choix, on laisse ses sentiments un peu trop faire surface et on perd la partie. C'est un décrochant le téléphone que j'avais non seulement fais taire mes émotions, mais que j'allais aussi gagner la partie. Je me dirige chez Jack. Erreur fatale de m'avoir fait confiance. Erreur fatale de lui avoir fait confiance. Mais j'crois que sa pire erreur, c'est de m'avoir trahi le soir où il a fait entrer ces types dans ma chambre. J'aurais pu crever. Mon fils avec moi. Ella aussi si elle était rentrée au mauvais moment. Et il avait tout orchestré sans état d'âme. Il avait réussi ce que personne d'autre avait fait. Faire taire cette putain de noirceur en moi. La faire fuir. J'étais devenu faible. Manipulable. Totalement nu devant lui. Seulement, inconsciemment, il venait aussi de réveiller ce qu'il y avait de pire. Elle était là. Plus présente que jamais. Voilà ce qui arrive quand on se laisser bercer par des sentiments aussi dégueulasse que l'amour. ça nous poignarde dans le dos au moment où on s'y attends pas. J'le détestais. Du plus profond de mon être. J'voulais sa mort en provoquant les pires souffrances que j'pouvais lui faire. Morales. Physique. Tornade dévastatrice assoiffée de vengeance.
J'arrive enfin chez lui. Sa voix résonne dans le squatt miteux. Faible. Douce. "Ouais !" Je souris légèrement. Comme un connard. Et tout s'enchaîne rapidement. C'est le G.I.G.N qui vient le chercher. Et j'suis là pour admirer la scène en première loge. J'peux les voir lui foutre les menottes fermement. Lui dire ses droits. La bonne blague. Stride ne respect que ses propres lois. " Deux minutes " De nos jours. Tout s'achète. La cigarette rentre mes lèvres, je m'approche de Jack et m'abaisse à son niveau pour déposer un doux baiser d'une saveur amer et haineuse sur ses lèvres. Puis je m'approche dans son oreille pour chuchoter doucement. " T'aurais jamais du Stride. T'as perdu. Heureusement t'avais rien. Pas même moi. J'sais pas ce que t'as cru. Que y'a pu avoir quelque chose entre nous ne serait-ce qu'un instant" Un rire ironique travers la barrière de mes lèvres. " J't'ai trompé. Je t'ai menti. J'me suis servi de toi comme un pantin. Je t'ai jamais aimé. Même quand j'ai taillé une pipe à Josh. Même quand j'étais sous la douche avec ton frère. Pas une seule seconde j'ai pensé à toi." Liar. Je me redresse et lui souris comme un connard. Le genre de sourire arrogant et amusé. Comme si j'me foutais un peu de sa gueule. " Bon séjour en taule. T'auras le temps de ruminer tout ça. " |
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| | Sujet: Re: les pooooortes du pénitencier, bientôt vont se refermeeeeer. Ϟ le traître Ven 18 Mai - 20:12 | |
| J'ai pas le temps de respirer, de croiser son regard que déjà une armée de flics est là. Putain. J'tente désespérément de fuir. J'm'écrase lamentablement au sol. Ma joue vient goûter le sol glacial. Merde, merde, merde. T'as fait la pire connerie de ta vie. Je laisse les gars me passer les menottes. Au fond, ça devait arriver à un moment où un autre. C'est pas en ayant tué une trentaine de personnes qu'on s'en sort aussi facilement. L'adrénaline prend possession des parcelles de mon corps encore réceptives à la vie. Cadavre ambulant. J'repousse violemment un de ses flics, j'arrive même à l'faire tomber. Un sourire se dessine sur mon visage mais se retrouve effacé par un coup de poing en pleine mâchoire. Ils n'ont pas de difficultés à reprendre le contrôle de leur victime. Animal blessé, j'baisse les yeux et panique comme un malade en voyant que j'nage dans une tâche de sang. Hallucination, encore. " Deux minutes " Ses lèvres contre ma peau. A nouveau. J'le regarde en me retenant de cracher à sa gueule de connard. J'veux lui faire remballer son sourire satisfait. Mes poings se serrent à ses paroles. Ta gueule, putain. La jalousie me tape sur le système nerveux. J'regarde autour de moi et n'y voit rien. Mon monde s'écroule, décembre arrive avant l'heure. J'me contente alors d'encaisser ses paroles en retenant le monstre blessé que je suis. En renfermant au plus profond de mon âme mes sentiments. J'le regarde, j'accepte même ses paroles d'un geste de la tête. J'avais quitté Jéricho pour ça, par peur de le voir avec quelqu'un d'autre. J'voulais pas affronter l'échec et pourtant tout est en train de s'casser la gueule. J'aurais donné n'importe quoi pour l'enfermer dans une pièce, ou bien lui accrocher une caméra pour savoir ses moindres faits et gestes. Parce que ... expliquez moi comment on peut faire confiance à quelqu'un qu'on aime quand on en a pas confiance en soi-même ? Pure folie. Au final, j'avais fini par y croire. A cette putain d'histoire de merde. Mon coeur se serre et j'finis par lâcher son regard. Comme si, soudainement, il devenait un inconnu. Je n'cesse de me répéter que ses paroles ne me font pas du mal. Ouais, allez, Jack, c'est rien. T'as connu pire. J'me relève alors que les flics m'y obligent. Je ne réponds pas aux paroles du brun. Soudain, il n'existe plus, j'en ai marre, j'ai assez donné. J'lance un dernier regard à la seringue écrasée au sol. Y a qu'en elle que j'crois.
C'est sur un pas lent que je quitte le squat, mes chaussures claquent sur le parquet abîmé comme une mélodie d'adieu. C'est ici que ma vie s'arrête. J'm'en vais à l'abattoir en me répétant ce plus jamais désespéré.
Plus jamais d'amour, plus jamais de haine, plus jamais de Jéricho. Plus jamais de vie. Juste cette cellule, à attendre sa mort venir. Tout à une fin, plus ou moins tragique. J'ai envie de définir la mienne comme juste. Ça m'apprendra à aimer les personnes qu'il n'faut pas. Au moins, ça ne se reproduira plus. Merde, j'sens plus mon coeur battre. Juste un trou béant. Un ... rien décrivant à la perfection ce que je suis. Plus jamais. |
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