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 when i'm in your arms, all reasons are gone

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MessageSujet: when i'm in your arms, all reasons are gone   when i'm in your arms, all reasons are gone EmptyMer 2 Mai - 18:44

Environ 80 % des enfants occidentaux ont au moins un frère ou une soeur. Les relations fraternelles sont susceptibles de durer plus longtemps que toute autre relation au cours d’une vie et font partie intégrante de la vie familiale. Son début d'intro enfin couché sur la feuille de papier, Sixten leva un regard rêveur vers le ciel bleu, alors que son corps semblait s'allonger de lui même dans l'herbe. Ce parc était un superbe endroit pour réviser tout en profitant du soleil qui inondait la ville. Puis ce devoir sur les relations entre les pairs ne tombait pas au meilleur moment : il ne pouvait alors que penser à Sylvester, son grand frère. Il ne pensait qu'à lui d'ailleurs. Ca faisait déjà deux ans qu'il n'avait plus de nouvelles et il se demandait bien ce que son aîné pouvait devenir. S'était-il lui aussi lancé dans de grandes études ? Etait-il dans la vie active ? Célibataire ? Marié ? Arrivait-il seulement à vivre correctement, alors qu'il n'était plus là pour partager sa vie ? Toutes ces questions le torturaient et l'étudiant ne trouvait pas de répit. Il savait que de toute façon ça ne serait jamais le cas tant qu'il n'aurait pas de nouveau sa place dans la vie de celui qui pendant des années avait tant représenté à ses yeux. Sylvester était son grand frère. Son modèle. Son héros. Celui à qui il disait tout. Le seul qui séchait ses larmes quand il se sentait mal. Le seul à pouvoir le consoler quand il était seul. Le seul à qui il ose demander conseil. Le seul à lui avoir appris à faire les pires conneries. Comme la fois où ils avaient pris une casserole qu'ils avaient posé sur le feu, improvisant alors un gâteau d'anniversaire pour leur mère avec tout ce qui leur passait sous la main. Si il se souvenait bien il y avait de l'huile, de la farine, un ou deux yaourts aux fruits, du ketchup ... Oh ils avaient mis tant de choses que c'était impossible de se souvenir. La seule chose de mémorable à vrai dire, c'était la tête de leur mère quand elle avait découvert l'état de sa cuisine. Et le teint vert qu'avait pris son visage quand elle s'était forcée à goûter à l'infame tambouille de ses enfants pour leur faire plaisir. En y repensant un fin rire passa les lèvres fines du brun qui sortait à peine de l'adolescence, bien que la tristesse le reprenne vite. Ca, c'était avant. Quand Syl' était encore là. Mais il avait dû le sortir de sa vie pour le protéger de sa maladie. Ce putain de cancer. Cette saloperie avait vraiment foutu sa vie en l'air en définitive ... Et maintenant réparer les pots cassés n'était pas une mince affaire. Allez savoir si il était même encore sur Paris ! Ou même si il était en vie. Cette pensée manqua d'étrangler Sixten tellement ça lui faisait mal, et pourtant ça pouvait aussi être vrai. Après tout la mort ça arrivait tellement vite et ça pouvait vous tomber dessus de tant de façons différentes. Mais un rire familier l'arracha à ces réflexions, alors qu'il se redressait vivement, un sourire s'étalant vite sur ses lèvres : il était là. Sylvester était là, à quelques centaines de mètres de lui. Avec une spontanéité que tout le monde - lui le premier - lui croyait morte depuis longtemps il se jeta en riant dans ses bras, les larmes lui montant aux yeux.

Sixten - Syl' ... Oh grand frère ... Tu m'as tellement manqué ...
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MessageSujet: Re: when i'm in your arms, all reasons are gone   when i'm in your arms, all reasons are gone EmptyJeu 3 Mai - 0:17

Sixten Ҩ Sylvester
« la haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre. »


Un rire, un sourire, et tout le monde pense que le bonheur est présent. Eux, ils ne savent pas. Ils ne savent rien. Et ils ne sauront probablement jamais ce que le commun des mortels à côté de leur pauvre personne peut ressentir. Ils ne tenteront même pas de déceler ce malheur profondément enfoui en ces individus qu'ils côtoient pourtant quotidiennement. L'être humain est stupide, l'être humain est égoïste. Il y a donc ceux qui ne se soucient de rien et qui profitent plutôt de ne rien connaître à cet état second qu'offre la souffrance tandis que d'autres subissent en silence. Toi, Sylvester, tu fais partit de la deuxième catégorie et la question ne se pose plus depuis longtemps. Tu erres depuis une éternité entre la vie et la mort, suffisamment entre les deux pour n'avoir aucun répit. Vivant n'est pas le mot si l'intérieur en lui-même n'est plus que cendres. Le tien a flambé depuis des années et tu en es conscient alors, tu te contentes de jouer la comédie. Il est trop difficile de crier ; ' J'ai un problème ' et l'on se rend alors compte que l'humain, en plus d'être stupide et égoïste, est trouillard et peureux. Quelque chose en toi t'empêche de hurler ton mal être alors tu te tais et tu décèdes à petit feu. C'est probablement pour cela qu'il faut bien des années avant d'aller si gentiment trouver la terre sous nos pieds car le mal est vicieux et ne prend que progressivement les tripes de celui qu'il consume, comme s'il prenait à chaque fois ce malin plaisir que de te rendre fou. Fou au point de se nuire à soi même, fou au point que peu importe ce que l'on te recommandera, tu feras l'inverse. Tu ne sais même plus si tu dois te considérer encore comme un être humain et pourtant tu es là, debout, à écouter et tenter d'aider les autres parce qu'au fond de toi tu crois naïvement que la souffrance t'oubliera. Sauf que, c'est toi qui dois oublier la souffrance car sache qu'elle même ne te lâchera jamais de son plein gré. Il faut lutter, s'accrocher, parfois se résigner. Mais, il faut bouger. Te, bouger.

Je ris, beaucoup. Je ne sais même pas pourquoi mais cet éclat là m'échappe. Je n'ai pourtant pas écouté, je suis simplement le mouvement. Ils rient, alors je suppose que moi aussi. Je me conforme au groupe pour éviter les questions. Ces questions que personne ne veut entendre. ' Tu vas bien ? T'es sûr ? ' Ces questions auxquelles tu as seulement envie de répondre par un doigt d'honneur ou une injure qui te démange les lèvres. Alors, il faut jouer. Être bon acteur pour éviter de s'énerver mais parfois, ça ne marche pas. Bien heureusement, ces ' amis ' là ne sont pas importants. Ils ne l'ont jamais été. Rares d'ailleurs sont ceux qui le sont. Les réelles personnes qui sont et seront toujours au plus profond de moi restent mon cousin, Celestin, Grayson, Roxan et … mon petit frère. Oh, oui. Sixten. Mais lui n'est plus là. Une partie de moi est restée à ses côtés quand il m'a abandonné. Quel enfoiré. Et pourtant, sans comprendre le pourquoi du comment, sans avoir le temps de penser davantage, il se retrouve dans mes bras. Un rêve, une hallucination. C'est probablement le plus plausible. Je ferme les yeux, les ouvre de nouveau et pourtant, sa chevelure noire est toujours dans mon champ de vision, il se serre contre moi. Je ne comprends pas et je ne sais pas comment réagir. Il est simple de s'imaginer une réaction en pensant à une scène en particulier et oui, j'avais souvent rêvé de ce moment là. Moment où je ne me montrais exceptionnellement pas rancunier. Mais ce n'était qu'un rêve. Enfin, je peux parler. « Lâche moi ! » du moins, hurler. Je le repousse avec force et me recule sans rien dire de plus, partant dans le sens opposé sans même me retourner ou m'excuser auprès de mes soi-disant amis. Non, il n'existe plus pour moi. Il est partit, il ne reviendra plus, plus jamais. Un petit frère, je ne crois plus en avoir tellement il m'a blessé il y a deux ans.
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MessageSujet: Re: when i'm in your arms, all reasons are gone   when i'm in your arms, all reasons are gone EmptyJeu 3 Mai - 13:43

Un rire, un sourire, et tout le monde pense que le bonheur est présent. Mais qui sait qu'au fond on fait pratiquement tous semblant ? Parce que le bonheur est éphémère. Parce que les personnes qu'on aime nous quittent, nous oublient, meurent et nous abandonnent. Parce qu'on pleure. Que ce soit le matin sous la douche pour dissimuler nos larmes ou le soir, lorsqu'on les confie aux étoiles. On fait tous semblant d'être heureux à un moment donné parce qu'ils feront tous semblant de s'inquiéter pour nous. Et qu'à ce moment là on sera tous trop fiers pour admettre que les choses ne vont pas comme on l'aurait voulu. C'est exactement ce qui s'était passé pour Sixten ; on lui avait trouvé un cancer à seize ans, on l'a condamné à dix sept, et à dix huit il perdait la dernière personne au monde qui donne un sens à sa vie. Et pourtant cette séparation, aussi brutale eut-elle été pour l'aîné des fils Gauthier, cette déchirure qu'il leur imposait l'adolescent ne l'avait fait que pour le protéger : ainsi jamais Syl' ne le verrait vomir à cause de la chimio, perdre ses cheveux, l'appétit, tous ces kilos qui l'enveloppaient avant ... L'espoir ... Il ne savait rien de toutes ces larmes que Sixten avait versées à cause de cette saloperie de cancer. Il ne savait rien de ces nuits sans dormir, à prier un dieu auquel il ne croyait pas pour que les médecins le guérissent ou le laissent mourir. Il ignorait complètement toutes ces journées sans espoir où il avait tenté de mettre fin à ses jours, puisque la Mort se décidait à le torturer mais pas à le rappeler à elle. En le rejettant le cadet n'avait pensé qu'à ça : pour une fois c'est lui qui protégerait son frère de quelque chose qui le détruirait. Mais il semblerait que le plus vieux ne comprenne pas puisqu'aujourd'hui, maintenant que cette traîtresse de maladie avait enfin disparu et qu'il pouvait être dans ses bras sans culpabiliser des larmes qu'il ferait verser, sans voir d'inquiétude ou de tristesse voiler le regard si pur de son aîné, maintenant qu'ils avaient enfin le droit d'être ensembles sans crainte ni honte ...

Sylvester - Lâche moi !

Alors il était trop tard. Sylvester semblait avoir tout oublié. D'eux. De ces liens si forts qui les avaient unis. De cette complicité tendre qu'ils partageaient depuis toujours. Leurs rires. Cette promesse ... Cette promesse qu'ils s'étaient faites, le soir de Noël ... Promesse de toujours tout se pardonner, quoiqu'il arrive, parce qu'au fond ils ne pourraient toujours compter que l'un sur l'autre. Bien sûr que l'étudiant était conscient qu'après ce qu'il lui avait fait endurer son grand frère ne l'accueillerait pas bras grands ouverts. Ça aurait été bien trop simple. C'aurait été comme renier la douleur qu'il avait ressentie pendant deux ans. Le dealer tenta de reculer, de partir mais Sixten avait bien trop peur : il savait que si il le laissait partir alors cette fois ils se perdraient ... Pour de bon.

Sixten - Non, j't'en prie pars pas !

Il s’accrocha à sa manche, ses doigts tirant avec la force du désespoir sur le tissu fin qui recouvrait sa peau, alors qu'il le suppliait littéralement du regard. Il n'avait pas survécu à un cancer pour gâcher la vie qui lui était offerte. Si ?

Sixten - Je ... Je sais que j'ai merdé. Mais j'l'ai pas fait par plaisir ! Je ... Au moins, si il m'arrivait quelque chose ... Si cette saloperie gagnait ... Tu l'aurais pas su. Et t'aurais pas été malheureux ... Tu comprends ? Je sais que t'aurais voulu rester près de moi et me soutenir mais y'avait déjà assez de mes larmes sans que les tiennes s'y joignent. C'était déjà assez dur comme ça sans te voir baisser les yeux et perdre espoir toi aussi. Et pendant ce temps là tu vivais ta vie ... Tu comprends, ça ? J'aurais pas supporté que tu sois malheureux. Pas à cause de moi ...
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MessageSujet: Re: when i'm in your arms, all reasons are gone   when i'm in your arms, all reasons are gone EmptyVen 4 Mai - 1:59

Sixten Ҩ Sylvester
« la haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre. »


Il est simple de venir vers quelqu'un et de lui envoyer un ' je suis désolé ' au visage, puis de repartir. Simple de vouloir se faire pardonner avec seulement une étreinte. Mais, la rancoeur est un sentiment vicieux. Il prend quand on ne le veut pas et quand on voudrait simplement répondre un ' je t'aime '. J'aimerais le lui dire, le prendre dans mes bras, l'enlacer longuement. Mais ça m'est impossible. Il m'a détruit, je ne suis plus personne depuis qu'il n'est plus là. Et malgré tous les efforts qu'il pourrait entreprendre à l'avenir, il ne pourra jamais réparer tout le mal causé même avec toute la bonne volonté possible. Ca ne marche pas, mon cœur saigne toujours malgré que ses bras m'entourent. Lui est content de le voir, moi aussi. Sauf qu'à son inverse, je ne veux pas le montrer. Il n'a pas à le savoir, après tout. Je veux seulement qu'il comprenne que j'aie tourné la page alors que c'est loin d'être le cas. Qu'il me laisse tranquille, qu'il s'en aille … Partagé entre plusieurs sentiments mais c'est bien la rancoeur qui a pris le pas sur le reste. J'ai peur, aussi. Et s'il s'en allait encore une fois ? S'il recommençait ? C'est un risque que je ne veux en aucun cas prendre. C'est égoïste, peut-être, mais si lui l'a été, alors je peux me le permettre également. Donc, je l'enlève de mes bras, même si ça me brise le cœur. Je pars, je m'éloigne le plus vite possible. Mais il me retient. Mes ' amis ' sont déjà loin, damn. Et là, je ne sais plus quoi faire alors simplement, je le regarde et l'écoute. Mais ne comprends pas. Non, je ne comprends pas de quoi il parle. ' Saloperie '. Quelle saloperie ? Je cherche au plus profond de moi, réfléchis à ce à quoi Sixten peut bien faire allusion mais sans grand succès. Mes yeux n'ont de cesse de le fixer ; il m'intrigue, m'intéresse presque. Et pourtant, ma tête me hurle de partir en courant. Je ne sais pas si je dois l'écouter ou plutôt aller à son encontre et faire ce que moi, j'ai réellement envie de faire. Sans lui donner d'espoirs, sur un ton sec, je réponds. « Tu n'as pas merdé non. Oh non Six, tu as fait bien pire que ça. Sauf que tu ne t'en rends pas compte. ' Je ne veux plus te voir ', c'est bien ce que tu as dit non ? Alors je m'exécute ! Maintenant fous-moi la paix, j'ai pas envie de te parler. » Eh non, le lâche que je suis n'a pas osé mentionner la fameuse saloperie. Par peur, au final. Peur de découvrir quelque chose de horrible et de flancher. Surtout flancher. De me montrer faible et de céder. C'est aussi pour cela que j'ai arrêté de le regarder. Mine de rien, il me manque, mon petit frère. « J'me casse. » fais-je après quelques minutes en me remettant à marcher, le cœur serré. Et … je pleure. Ouais, je pleure. Jamais je n'aurais cru faire cela mais c'était à mon tour de l'abandonner. « Adieu. » Un mot de plus avant et je fondrais réellement en larmes. Alors je me tais. C'est mieux pour moi, pour lui, pour nous. Renoncer a toujours été compliqué. Mais faire une croix sur sa propre famille est encore pire. J'ai l'impression de mourir, d'agoniser peu à peu que mes pas se font. Mon souffle en est presque coupé. Je regrette déjà. Il me manque. « Tiny ... » Un murmure. Un premier regret. Je me trouve à ce moment là incroyablement stupide ou alors bien faible. Je m'arrête et ne bouge plus, toujours dos à lui. « En … enlace moi. » Un besoin, un manque, une envie. Inutile de faire le dur, je l'aime.
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MessageSujet: Re: when i'm in your arms, all reasons are gone   when i'm in your arms, all reasons are gone EmptyVen 4 Mai - 11:07

Faire du mal et s'excuser ensuite. Sixten avait toujours détesté cette manière de faire : si on tenait à la personne au point de regretter de la faire souffrir, alors pourquoi le faire ? Autant réfléchir avant d'agir et éviter à tout le monde des larmes qui ne manqueront jamais d'occasions pour s'évader. Et pourtant. Pourtant lui avait fait du mal à son frère aîné. Il l'avait trahi. Abandonné. Il avait saigné son cœur à blanc de la même manière qu'il avait fait taire le sien. Loin de se douter des conséquences que cette fuite provoquerait de tels changements dans la vie de Sylvester il n'avait pensé qu'à le protéger. De lui, de ses craintes, de ses pleurs alors que cette maladie ne manquerait pas de le faire faiblir. Combien de fois avait-il failli mourir ... Mais le dealer était alors loin, inconscient de ce qui se passait, il lui épargnait au moins ça. Parce qu'au fond il restait persuadé que Syl' aurait moins mal en le sachant loin de lui qu'en le voyant souffrir et mourir à petit feu, face à une maladie qu'il n'avait pas méritée, sadique et insolente, qui ne lui laissait un peu de répit que pour mieux l'achever ensuite. Mais alors que le cadet avait bien cru qu'il finirait par céder et serait trop faible pour gagner ce combat les médecins avaient osé l'opérer. Il avait failli y rester sur cette table, d'ailleurs. Depuis le jour même de sa naissance le brun avait toujours eu le don de se retrouver dans des situations inquiétantes, et s'en était toujours sorti. Allez comprendre. Peut être Sixten était-il tout simplement un miracle ? Et si il l'était, alors il ne voulait être que celui de son grand frère.

Sylvester - Tu n'as pas merdé non. Oh non Six, tu as fait bien pire que ça. Sauf que tu ne t'en rends pas compte. ' Je ne veux plus te voir ', c'est bien ce que tu as dit non ? Alors je m'exécute ! Maintenant fous-moi la paix, j'ai pas envie de te parler.

Pourtant celui ci est sec. A lui en broyer le cœur, à lui faire monter les larmes aux yeux. A cet instant l'étudiant ne pense qu'à une chose : j'ai survécu pour rien. Pour rien puisque la personne la plus importante à ses yeux, la seule personne valable qui lui reste dans sa vie, ne voulait plus de lui à présent. Il aurait dû s'en douter au final. Il ne comprenait pas. Il devait comprendre que Sixten l'avait abandonné par choix, pour une raison quelconque. Mais si il avait pris le soin de tout lui expliquer alors Syl' ne l'aurait jamais laissé sortir de sa vie. Et ça le brun le savait très bien. Alors il lui avait caché la vérité et était sorti de sa vie en faisant en sorte qu'il le déteste. De toute façon cette maladie, il était pas censé y échapper. Pourtant deux ans après ils se retrouvent. Pour mieux se perdre ? Au fond il espère que non.

Sylvester - J'me casse.

Sixten - Syl' je ...

Sylvester - Adieu.

Sixten - Non !

Un cri. Une supplication. Un sanglot, avant qu'il ne se mette réellement à pleurer. Un aveu, celui d'un amour trop longtemps bafoué au nom de la maladie. Celui d'une détresse, celle que ressent le plus jeune en voyant son modèle de toujours s'éloigner. Le fuir. Et même si Sylvester semble avoir du mal à aligner deux pas il s'en va. Loin de lui puisqu'apparemment c'est tout ce qui compte. Sixten doit alors puiser sur ses forces, jusqu'au plus profond de lui, pour tenir encore sur ses jambes. Parce que si cette fois il tombe alors il ne se relèvera plus.

Sylvester - Tiny ...

Ce surnom. Bordel il n'osait plus s'y attendre. Il l'appelait. Et dans sa voix il entendait une telle tristesse, un tel désespoir, tant de tendresse qu'un long frisson l'encouragea à sécher ses larmes avant que le dealer ne le voie pleurer.

Sylvester - En … enlace moi.

La demande tombe, et pourtant elle est formulée si bas qu'il est dur de savoir si le vent joue de sales tours ou si Sylvester vient bien de réclamer l'étreinte de son petit frère. Ces mots, il faut des secondes à Sixten pour en comprendre le sens. Ça fait tellement longtemps qu'il en rêve. Qu'il ne s'attend qu'à la haine, la rancœur et l'indifférence ... Alors quand son cœur se gonfle et se remet enfin à battre il ne peut que s'effondrer en larmes et se réfugier contre le corps si fort et rassurant de son aîné. Il a eu si peur de le perdre. Il regrette tellement de l'avoir fait souffrir. Il est si heureux d'enfin le retrouver. C'est un tourbillon de sentiments tous plus forts les uns que les autres qui l'envahit. Alors il pleure. Inutile de faire le dur, il l'aime.
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