people are strange when you're a stranger w/ qui veut
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Sujet: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Mar 24 Avr - 19:49
Le soleil brille au dessus de ma tête. Haut, lumineux. Je frissonne parce que malgré le beau temps, la température est indigne d'une fin de mois d'avril. C'est les vacances. Enfin c'est les vacances scolaires, moi je ne suis aucunement en vacances. En même temps j'en reviens, ce serait con. Alors pourquoi je prends le soleil, assise à la terrasse d'un café me direz-vous ? Je fais une pause. J'ai le droit, je fais ce que je veux de ma boutique. Et puis il n'y avait personne. Et puis ma boutique est à deux pas, j'vois la devanture d'ici. Si jamais quelqu'un semble intéressé par des fleurs, j'me lève et j'vais le servir. Pas de problème avec le café, je suis une bonne amie de Lucien, le serveur. Il me connait depuis longtemps. Il me garde toujours la même table en terrasse, il m'apporte toujours ma commande sans que j'aie eu besoin de lui demander, on discute ensemble quand il a deux minutes. Du coup il s'inquiète pas si je quitte précipitamment la table, il sait que je vais payer. Alors me voilà à siroter mon jus d'orange à la recherche du temps perdu. Je guette la boutique, cependant personne ne semble s'y intéresser. Je me prends à regretter les plages animées d'Ibiza et les couchers de soleil au dessus des pyramides du Caire. Comme ça passe vite deux mois finalement. J'agrippe mon verre et bois une énième gorgée. Le tintement d'un grelot se fait entendre. Je baisse les yeux sur mon poignet. Le bracelet qu'il m'a offert. Flo. "Prend ça. Fais comme dans la pub Rexona, entend comme tu bouges. Tu bouges, tu t'agites, c'est pas pour rien. C'est pour les gens que tu aimes et qui t'aiment, c'est pour les gens qui ont besoin de toi et dont tu as besoin et puis c'est pour toi. Baisse pas les bras, te laisse pas abattre. Prend ça et entend comme personne ne peut se passer de toi. Alors souris, sèche tes larmes et laisse cette histoire au passé." Les mots du rouquin repassent en boucle dans ma tête. Finalement, j'ai fait ce qu'il me conseillait. Je suis de retour à Paris. Et il me manque. Comme Gray me manquait, comme Lumen me manquait là-bas. Mais en différent. Je secoue mon poignet, faisant tinter les grelots de mon bracelet. Douce mélodie. Lucien me fait signe de loin, je lui souris. Je passe une main dans mes cheveux et penche la tête en arrière. Le ciel s'assombrit vers le Nord, il va pleuvoir. J'aime bien la pluie. Je profite des derniers rayons de soleil. J'ai froid. Mais je m'en fiche. J'attrape mon écharpe dans mon sac et l'enroule autour de mon cou. En avril, ne te découvres pas d'un fil. Secrètement, j'espère que quelqu'un va venir me déranger. Lucien a l'air très occupé. J'ai envie de voir du monde. Envie de parler de conneries.
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Mar 24 Avr - 21:15
Je suis complètement ailleurs, déboussolé. Mes yeux se posent sur les fleurs de diverses couleurs qui se tiennent devant moi, je n’y fais presque pas attention au final. Mes yeux regardent mais mon cerveau n’intègre pas l’idée, je suis plongé dans mes rêves, dans mes pensées. Un klaxon et un cri manifestant la colère d’un automobiliste me ramène à la réalité. Mon vélo gêne un stationnement. Je me précipite, le cœur palpitant, et bouge mon vélo, toujours sous les cris du conducteur qui ne peut s’empêcher de râler après moi. Mon cœur palpite, pour rien en ce moment, comme se crispent mes nerfs. Je ne fais même plus attention à ce que je fais, je suis presque un danger public ces derniers jours. Je marche le long du trottoir, cherchant un endroit où poser le vélo et finis par l’attacher au premier poteau venu. Je restes là, quelques secondes, sans savoir quoi faire, puis vérifie presque cinq fois que mon antivol est bien fermé et que la clé est bien sur moi, à l’abri d’un vol ou d’une chute au sol.
Je commençais à marcher, mais mes pas furent freinés au bout d’à peine un mètre. Mon écharpe, emmêlée dans le guidon du vélo m’empêchait d’avancer correctement. Je soupirais, l’enlevais brutalement et marchais nerveusement. Tout me tapait sur les nerfs en ce moment, le moindre geste que je faisais de travers m’agaçait, la moindre remarque m’énervait. Je me demandais même pourquoi j’étais sorti de ma tanière. C’est vrai, je ne sortais presque plus en ce moment. Depuis l’accident d’Alee, la seule impression qui se dégageait autour de moi était une sensation de malheur. J’avais l’impression d’apporter drame sur drame, comme si j’étais une malediction à moi-même. Ella avait besoin de moi, Alee aussi peut-être, mais je ne voulais pas les ‘mettre en danger’ si je puis dire. Ma meilleure amie avait accueilli son fils chez elle, je voulais sa vie parfaite et elle semblait l’être d’autant plus que je n’étais pas dans les parages.
J’avais alors osé pointer le bout du nez dehors, j’en avais eu l’occasion pour faire les courses mais rarement pour marcher seul à l’air frais pour observer le cycle de la vie. Les feuilles qui volent, les odeurs que j’avais abandonnées, de manière injuste mais nécessaire à mes yeux. Tout me semblait à reconstruire, brique par brique. Je n’envisageais pas ma vie sans Ella, ni même sans Alee, mais tout le reste semblait à recommencer, malgré les difficultés avec lesquelles j’étais confronté avec Alee.
Je marchais dans la rue, ne regardant pas réellement où je mettais les pieds puis je m’arrêtai à un café. Le café des phares. La terrasse était de sortie, je décidais d’aller commander un café au comptoir. Alors que le serveur me proposa d’aller m’installer, je restais au comptoir, encore une fois ailleurs. Il avait l’air intrigué puis complètement blasé. Il me servit mon café, que je m’empressais de ramener sur la terrasse. Encore une fois je ne regardais pas où je marchais réellement, ce qui me fit trébucher cette fois. Mon café se renversa sur une demoiselle, une jolie blonde. Je restais là, comme un crétin, ne sachant plus où me mettre. C’est décidé, j’arrêterai de sortir. J’étais terriblement confus, je ne savais même pas si mon café s’était renversé sur elle, sur la table ou sur le sol. « Je... Je suis désolé, vraiment. Je suis désolé, je suis confus... » Je crois que j’aurais pu rester des heures à me répéter. J’avais l’air d’un vrai gosse. Les nuages sombres s’approchaient de nous, étaient-ils pour moi ? Après la pluie le beau temps ? Ce proverbe me semblait tellement beau mais factice.
PS : Coucou c'est moi ! -> C'est tellement nul, j'suis désolée..
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Mer 25 Avr - 11:01
Je médite le nez en l'air. Pas de doute, l'air parisien m'avait manqué. Je laisse le vent glisser sur mon visage comme une vague de souvenirs. Pendant un temps, j'avais pensé rester là-bas. Indéfiniment. Tout était tellement plus simple là-bas. Personne ne me connaissait, je ne connaissais personne. Mes problèmes de prince charmant à deux balles n'existaient pas. La trahison n'était qu'un mot parmi tant d'autres et qui ne me concernait plus. L'envie et l'amitié avaient remplacé la gêne et l'embarras dans le regard des gens. Il n'y avait pas de camp à choisir, pas de grande décision à prendre, pas de discussion à avoir. Je me sentait bien. Une nouvelle vie à construire. Maintenant que je suis revenue je me rends compte que c'aurait été une erreur. Jamais je n'aurais pu laisser les miens plus longtemps. Jamais je n'aurais pu fuir la dure réalité que je retrouve ici à Paris. Je n'ai pas la réputation de fuir devant la moindre difficulté. La bonne entente actuelle entre Pacô et notre père le prouve. Elle existe de par ma persévérance. Pas de nouvelle vie à construire mais une ancienne vie à rebâtir. Aouch! Je baisse les yeux vers mon pantalon. Le tissu rosé s'imprègne lentement du liquide foncé. C'est que c'est brûlant ce truc ! J'ai été exaucée. Pas de la manière que j'attendais mais ça fera l'affaire. Je lève la tête vers l'auteur de cet attentat vestimentaire. « Je... Je suis désolé, vraiment. Je suis désolé, je suis confus... » Le pauvre il ne sait plus quoi dire. Et moi qui suis à deux doigts d'exploser de rire. Retiens toi Elisa, retiens toi. Je laisse tout de même échapper un petit rire. Ca détendra peut-être l'atmosphère. Je le regarde. Il a l'air perdu. Ses yeux font des allers-retours entre mon pantalon tâché et la tasse de café qui gît à terre. Je pose doucement ma main sur son bras. « C'est pas grave tu sais... ça réchauffe. » Je lui souris. C'est pas tout à fait faux. J'ai nettement moins froid. En revanche mon pantalon est bon à jeter, je pense pas qu'il soit rattrapable. Mais ça on s'en fiche. Ma main toujours sur son bras, je le pousse légèrement vers la chaise à côté de moi pour qu'il s'asseye. Je pense qu'il en a besoin. J'ai l'impression qu'il pourrait s'écrouler d'une seconde à l'autre. Il me fait de la peine, un peu. Je le regarde s'asseoir et hèle Lucien. Je lui explique rapidement la situation. Il retourne au bar nous apporter un nouveau café et un autre jus d'orange. Je le remercie. Le jeune homme à côté de moi ne défronce pas les sourcils. J'ai du mal à croire que le café renversé en soit la cause. Je le sens tout tremblant. Je suis curieuse. Mais pas indiscrète. Je me retiens, donc. Lucien apporte nos commandes et je lui sers un petit clin d'oeil. Il sourit et s'en retourne satisfaire ses autres clients. Je pousse la tasse de café vers mon inconnu. « Tu... enfin, ça va ? »
MON RONROOOOON ! j't'aime trop toi ! Mais non arrête c'est tellement pas nul. Moi j'écris trop pas beaucoup alors tu sais...
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Mar 1 Mai - 1:18
La sensation d’être un bébé, sans repère, un bambin qui ne sait pas comment se comporter correctement, le tout agrémenté d’une malédiction posée sur mes épaules. Je regardais encore la jeune demoiselle sur qui mon café était venu se renverser. Très sérieusement, je ne savais plus quoi faire. Emmener sa tenue au meilleur pressing parisien qu’il existe ? Rester là à m’excuser ? Prendre la fuite et ignorer l’évènement qui venait de se produire ? La dernière proposition était inexcusable, je la chassais rapidement de mon esprit. Je restais donc là, planté devant la jolie blonde, tremblotant. J’observais son visage, sa réaction, et je la regardais se pincer les lèvres suite à mes excuses. Elle retenait un rire, rire qui ne parvint pas à rester enfoui au fond de sa gorge. Je me mordais la lèvre discrètement, non pas pour retenir à mon tour un rire, mais plutôt par honte ou par gêne. Elle se fichait clairement de moi, et à cet instant j’aurais encore plus voulu me cacher dans un trou de souris. C’était clairement la honte. Plus jeune, j’aurais certainement fondu en larmes, j’aurais d’ailleurs été capable de le faire à cet instant, mais ma conscience reprit le contrôle de moi-même. Je n’étais plus un gamin, je devais absolument arrêter ça, ce comportement, tout ce qui m’empêchait d’avancer. C’était peut-être ça au final, peut-être que je me posais moi-même mes propres barrières, moi et moi seul.
C’est certainement car je ne réagissais toujours pas, malgré son rire, que la jeune blonde posa calmement sa main sur mon bras. La douceur de son geste et le peu de paroles qu’elle prononça par la suite m’assuraient qu’elle ne m’en voulait absolument pas. C’était une bonne chose, mais le mal était fait. Elle avait beau plaisanter, ça n’allait pas. J’avais encore tout fait de travers. Je sentis une légère force me pousser vers la chaise. A vrai dire, j’aurais pu protester, mais je me laissais faire sans grands efforts. De toute manière, je n’avais plus que ça à faire. Je crois que j’aurais fait n’importe quoi pour me faire pardonner à vrai dire, rien que pour cette stupide tâche. Et puis qui a eu l’idée de poser cette marche-là ? Sans elle, rien de tout cela ne serait arrivé après tout.
Je m’asseyais donc sur cette chaise, n’osant pas trop la regarder, mais acceptant tout de même la tasse de café qu’elle poussait en ma direction. Elle avait eu la gentillesse de commander à nouveau pour nous deux, et j’admirais sa gentillesse et sa patience. A sa place… Je me serais certainement mis à hurler et hucher sur la personne qui aurait renversé son café sur moi, sûrement à cause de cette humeur grincheuse qui s’accrochait à moi depuis si peu de temps. A sa question je hochais simplement la tête, n’étant pas même convaincu par mon geste, et je la remerciais au passage par un faible merci pour le café. De toute manière je comptais bien le payer. Je relevai le menton et mes yeux se posèrent sur la demoiselle. Je la fixais, la dévisageais sans paraître trop insistant. Au fond, j’espérais ne pas la gêner, mais à vrai dire quelque chose m’interpellais chez elle. Son visage me paraissait familier, pourtant j’étais sûr de ne lui avoir jamais adressé la parole.
PS : Moi aussi jt'aime trop toiiii ! C'est pas la quantité qui compte mais la qualité ♥ & j'ai encore écrit de la daube, et en plus 3000 ans plus tard, excuse moi :3
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Lun 7 Mai - 12:01
Je sens son regard sur moi. Il se veut discret. Il l'est. Mais je suis observatrice. Il m'observe avec ses grands yeux tristes. Pourquoi sont-ils si tristes ? Encore une question. Trop de questions entourent ce garçon. Je suis curieuse. Comme toujours. Mais je ne cède pas à la tentation. Il ne faut pas. Et puis ce serait indiscret. D'un coup je me demande pourquoi je fais ça. Pourquoi j'aide les gens. Pourquoi j'en ressens le besoin presque systématique. C'est un mystère. Peut-être que ça me fait du bien de faire du bien. Mes cours de philo de terminale me reviennent en mémoire. Finalement c'était pas si con. Au final, se demander pourquoi j'aide les gens c'est presque comme se demander pourquoi je suis devenue fleuriste. Les réponses se rejoignent. J'apporte de la couleur et de la joie dans ce monde de brutes. Ha. Quelle belle formulation. Je suis la marraine bonne fée des gens que je croise. Mes formules réconfortent. Mais je m'égare. Il me fixe toujours. C'est bizarre, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Et j'ai comme le sentiment qu'il se dit la même chose. Pourtant j'ai la mémoire des visages. Je m'en souviendrais si je l'avais déjà rencontré. Cela m'intrigue. Comme au fil d'un dossier virtuel, je me repasse les visages des gens que je connais qui pourraient lui ressembler. No match. Et une question de plus. Je bois une gorgée de mon jus. Je tirerai cette affaire au clair. Je jette au passage un coup d'oeil à la boutique. Personne. La journée n'est pas aux fleurs visiblement. A ce train là je me demande si je ne ferais pas mieux de carrément la fermer la boutique. Je suis devenue négligente. Presque flemmarde. Depuis ces deux mois. Il faut que je me reprenne. Sérieusement. Et je n'ai toujours pas revu Pacôme. Nous ne nous sommes pas parlé depuis un temps inexplicablement long. Nous qui étions si proches. Nous qui n'avions aucun secret l'un pour l'autre. Enfin, à part ce secret. Le seul qu'il ait jamais eu pour moi. Le seul qui en valait la peine. Je n'ai pas parlé à Léandre non plus. Pourtant si je veux avancer il le faut. Je ne le déteste pas. Mais nous devons nous séparer. Définitivement. Divorcer. Ca me fait encore mal de le dire mais il le faut. Et nous pourrons rester amis. C'est horrible de dire ça, et terriblement cliché. Mais c'est ce que je veux. Après tout, si il se met avec mon frère, on sera bien obligés de se voir. Notre amour n'est plus le même mais il est toujours là. Au moins de l'amitié. Du respect. Je bois une seconde gorgée de mon jus. Je reporte mon attention sur mon inconnu. Il a l'air aussi perdu que moi. Avec tout autant de questions. Je brise la glace. « Je m'appelle Elisa. Elisa Rimb... Verlaine. » Mon nom de jeune fille remplace mon nom de femme. Je ne peux plus dire que je m'appelle Rimbaud. Même si les papiers du divorce ne sont pas encore signés. Verlaine. Ca faisait longtemps.
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Lun 7 Mai - 23:44
C’était bien beau de repousser la faute sur la marche, du moins d’essayer, mais il faut admettre les erreurs que l’on fait au cours de sa vie. Il paraît d’ailleurs que l’on sort grandit des épreuves et que les erreurs ne sont là que pour nous faire apprendre. Je me retenais de ricaner sèchement à cette remarque, que m’apportais au juste cette tâche de café à part un mélange de honte et de ridicule ? En quoi cela pouvait améliorer ma journée et me rendre plus fort ? Génial, on s’en fout de cette tâche. Je le sais depuis le début, et au plus profond de moi-même je m’en contrebalance complètement, mais c’est bien cette sensation de tout faire de travers qui me dérangeait. Tout m’échappait sans que je n’ai la possibilité de stopper les malheurs, et pourtant dieu sait comme j’aimerais les éviter car je les déteste jusqu’au plus profond de moi-même. Je sentais qu’Ella s’éloignait de moi, j’avais presque perdu Alee, j’avais complètement perdu Camel. Je me retrouvais progressivement seul, finalement. Je souriais, intérieurement car mon visage demeurait impassible et neutre, en me rappelant de la période où j’étais en couple avec Camel. Cette période où peu importe ce qui pouvait arrivait, tout allait bien. Il y avait des problèmes, il y en a toujours, il y avait des barrières, mais à deux tout semblait tellement plus simple à surmonter. Il y a eu des périodes noires, surtout à la fin de notre relation, mais j’essayais de ne me souvenir que des bonnes. A la même époque, je me souviens, ce n’était pas la galère qu’entre moi et Camel, mais aussi entre Pacôme et Clémence. J’avais essayé de tout mettre en œuvre pour que ces deux-là soient encore amis. Leur voyage en corse, et tout le tralala. Quand je repensais à ça, je n’avais qu’envie de pouffer de rire. Deux gamins qui ne savaient pas la chance qu’ils avaient de s’avoir l’un et l’autre, deux gosses qui se prenaient la tête pour tout et rien. Finalement on est tous un peu des gamins lorsque l’occasion nous le permet, quel que soit l’âge qu’on ait.
La jeune demoiselle vint briser le silence qui nous séparait en prononçant une simple parole. Elle se présenta, banal vous me direz. Pourtant ce n’était pas si banal. Sa voix, son nom, tout cela me ramena à un flashback. Elisa Rimbaud. Elle avait beau retenir son nom de famille et le remplacer par son ancien, je captais très bien quel était encore le sien. Rimbaud. Je ne savais plus s’il m’en avait parlé ou si je l’avais entendu par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre, mais j’avais eu vent de cette histoire. Pacôme, ce sacré Pacôme dont je n’avais d’ailleurs plus de nouvelles. Il me semblait bien qu’il m’en avait parlé par internet, ce soir de dispute avec Clémence. Cette histoire comme quoi il aimait le frère d’Elisa qui pourtant était marié. C’était elle, la fameuse Elisa. Je levais le visage et la fixais à nouveau, silencieux. Elle devait certainement trouver ça étrange de ne pas m’entendre lui répondre mon nom, mais j’avais besoin de l’observer. Jolie, blonde, les yeux clairs. C’était bel et bien elle. Je me trouvais à nouveau dans une impasse, car finalement c’était un peu comme si j’étais impliqué dans cette histoire de tromperies. Pacôme m’en avait parlé, et même si je ne connaissais pas Elisa personnellement, j’aurais pu l’en informer et lui épargner ce mensonge étalé sur, certainement, plusieurs mois d’affilée. Cela était-il nécessaire alors d’essayer de parler avec elle ? Elle ne me porterait certainement pas dans son cœur, et ce dès d’entrée. Ou alors devais-je me taire et le lui cacher pour envisager une possible amitié ? Une amitié ne se construit pas dans le mensonge, je le savais. Encore faut-il qu’elle veuille le devenir, et également que je trouve de quelle manière lui dire que je la connaissais indirectement. C’est dommage que les garçons l’aient fait tant souffrir, elle semblait si gentille. De toute manière, on dit souvent que ce sont les plus gentils qui se font le plus rouler. Et je l’avais appris à mes dépends. J’esquissais mon premier sourire de l’après-midi à sa destination, paraissant de suite moins froid, et lui répondais. « Moi c’est Aaron, Aaron Welter. »
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Ven 18 Mai - 20:10
Il me faudra du temps pour m'habituer. Reprendre mon ancien nom. Je les entends d'ici, toutes les commères. Toutes ces personnes invitées au mariage, que je connaissais plus ou moins bien. Plutôt moins d'ailleurs. Ces personnes que j'ai invitées parce qu'elles faisaient partie de l'entourage. Anciens camarades de classe avec qui je m'étais juré de garder contact, clients de la boutique... même deux ou trois gamins, grands à présents, que j'avais gardés quand ils étaient petits. Tout ce monde. Je les entends d'ici. Ils diront que je me suis mariée bien trop vite, si peu de temps après l'avoir connu. Que j'étais jeune et sotte et que je ne savait pas ce que je faisais. Que j'aurais du attendre. Que je n'étais pas sérieuse. Que les italiens, c'est bien connu, sont tous des salopards. Je les entends d'ici. Tout comme la grande Piaf, bien que loin de me comparer à elle, je ne regrette rien. Rien de rien. Mais que pourrai-je dire alors ? Quand ceux là viendront me voir, faussement désolés, retenant leurs rires et leurs moqueries. Rien. Je ne dirai rien. Je sourirai. Parce qu'après tout j'ai tourné la page. Ils sont partis. J'avance. Je jette un oeil à mon inconnu. On fait la paire. Tous les deux plongés dans nos pensés, à rien se dire. Les passants doivent se poser des questions. Je réprime un petit rire. J'observe ses traits. J'ai l'impression de le connaître. Tout en sachant pertinemment que ce n'est pas le cas. Comment serait-ce possible ? Il me rappelle Pacô. La même tignasse brune à peu de choses près. Un regard profond qui en dit long. Je suis sûre que ce jeune homme a beaucoup de choses à raconter. C'était vraiment étrange cette sensation. Une nouvelle fois, je tente de retrouver quelque information pertinente dans ma mémoire. Rien ne me vient. Peut-être était-il un ami de Pacôme, peut-être est-il déjà passé à la maison. Je secoue a tête. Faut que j'arrête de me faire des films. Je vois des liens avec mon frère partout. Presque autant qu'avec Léandre. Ca devient obsessionnel. Je suppose que c'est parce qu'il me manque. Nous étions si proches lui et moi. Depuis l'enfance. Quand je prenais sa défense contre papa. Si proches. C'est l'amour qui nous a rapproché et c'est l'amour qui nous a séparés, la boucle est bouclée. Je ne sais pas si je le reverrai. Pendant un temps j'y croyais. Maintenant je ne sais plus. Je doute. Je pense pas qu'il ne veuille plus me voir. Mais c'est une intuition que j'ai. J'ai comme une envie de pleurer. Pauvre de moi. Haha, pleurnicharde. La encore, j'étouffe un rire. J'ai bravé la chaleur de l'Egypte et la fureur d'Ibiza, s'il croit qu'il va pouvoir m'échapper. Je reporte mon attention sur mon inconnu. Aaron Welter. Joli prénom. Décidément ça me dit quelque chose. Je ne pourrai jamais m'ôter cette impression de la tête. Et le pire c'est que lui me dévisage comme s'il me connaissait. C'en est trop. J'avale une gorgée de jus d'orange. Un léger vent souffle dans notre direction et soudainement je frissonne. La tache de café me donne froid. heu, je suis désolée, j'vais vo... te paraître bizarre mais... est-ce qu'on s'est déjà vus ? j'ai l'impression de te connaître Je le tutoie. Parce que je fais souvent ça, j'aime pas vouvoyer. Et puis parce que je me permets une certaine forme d'intimité avec celui que je pense connaître. Je me trompe peut-être, sûrement même. Mais qu'importe. Au pire je serai ridicule. Et comme il ne tue pas, tout va bien. En plus, j'aurai réussi à engager la conversation. Je regarde le ciel. Je suis maintenant certaine qu'il va pleuvoir. D'une seconde à l'autre.
désolééééée du retard, j'ai pas mal de boulot en c'moment. j'te nem.
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Sam 30 Juin - 17:23
La demoiselle avait visiblement changé de nom de famille, j’en déduisais qu’elle avait certainement divorcé avec son mari. Son mari, qui l’avait trompé avec Pacôme. Je doutais de mes connaissances sur l’histoire, je ne savais plus tellement qui avait trompé qui et avec qui, et quels liens ils entretenaient entre eux tous. Il me semblait me rappeler pourtant, mais cela me freinait dans mes paroles. Comment me débrouiller pour lui dire tout cela sans tourner autour du pot mais sans pour autant paraitre brutal ? Il fallait que je sois souple et délicat dans mes propos, car je ne tenais absolument pas à lui mentir.
J’entends Elisa rire d’un air léger, je sors de mes pensées et la regarde à mon tour. Elle m’observait, de haut en bas. Si je l’avais reconnu, mon visage devait certainement lui être également très familier. Remarque, ça ne veut rien dire. Je ne savais plus si j’avais déjà croisé Elisa au cours de soirée et qu’on m’avait informé de sa situation, ou si Pacôme me l’avait montré sur Facebook. Je ne savais plus réellement de ce qu’il en était. Si elle m’avait d’ores et déjà rencontré, cela signifiait donc qu’on s’était déjà croisés, et peut-être même déjà parlés. L’avais-je rencontrée dans leur maison ? Cela m’étonnerait fort, je ne me souvenais pas d’être passé chez Pacôme. A la soirée Halloween dans ce cas ? Faisait-elle partie de ceux qui avaient prévu de faire le bordel ? L’avais-je vu dans d’autres circonstances ? Tout cela m’échappait, et je détestais qu’une chose m’échappe. C’était comme si je voulais dire quelque chose mais que, subitement, je ne savais plus de ce dont il s’agissait. Cela m’énervait au plus haut point.
Elle me regardait toujours et me demandai si elle me connaissait, ou l’inverse je ne sais plus trop. Un frisson parcouru mon corps, accentué par le vent qui se levait. Sa manière de me parler, de me tutoyer, me confirmait alors que je lui étais également familier. Elle avait fait le premier pas, il fallait désormais que je continue la discussion et que je lui réponde sincèrement. Mais comment le faire, sans pour autant la blesser ? Mes mots se devaient d’être souples, légers, et pas trop cassants. Je réfléchissais le temps de quelques secondes, sans pour autant faire durer ce moment afin d’éviter un instant de malaise entre nous, et portais ma tasse de café à mes lèvres. Hm, comment tourner ça. J’avais l’impression de faire un rubik’s cube, il fallait que je trouve la bonne combinaison sinon cela ne fonctionnerait pas. « Je.. » commençais-je à dire alors qu’Elisa levait les yeux vers le ciel. Coup de bol, il allait pleuvoir. « On devrait peut-être rentrer » proposais-je alors, me levant sans réellement lui laisser le choix. C’était le moment parfait pour esquiver la question le temps de quelques minutes et de réfléchir davantage. Je laissais la tasse de café, que j’avais alors terminé, et après avoir passé mon bras derrière les épaules d’Elisa je me dirigeai vers l’intérieur. Cela faisait proche comme geste, mais je n’y voyais aucun sous-entendu. « En fait oui, je te connais » lui disais-je alors en m’asseyant à l’intérieur.
PS : Je suis désolée de répondre si tard. Avec le bac & tout... Enfin. ♥
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Mar 24 Juil - 12:21
Je sens qu'il hésite. Ainsi j'ai peut-être raison. Plus le temps passe en sa compagnie, plus j'ai l'impression de le connaitre. Ou du moins de l'avoir déjà vu quelque part. Son âge apparent me renvoie une nouvelle fois à mon frère puisque que j'ai du mal à voir comment j'aurai pu connaitre Aaron autrement que par son intermédiaire. Aaron Welter. Des bribes de souvenirs semblent me revenir. De la musique qui cogne contre mes tympans, des cotillons. En réalité, je ne sais même pas si tout ça le concerne, lui, ou si c'est juste on esprit qui tente de se créer des souvenirs pour ne pas paraitre stupide. Je regarde sa tasse de café, vide. Il me propose de rentrer à l'intérieur. Je fixe à nouveau le ciel et décrète que c'est décidément une très bonne idée. Et puis de toute façon je ne semble pas avoir le choix puisqu'il s'est déjà levé et qu'il me tend sa main pour que je le suive. Je rassemble donc tout mon bordel et me lève, à sa suite. Il passe alors un bras autour de mes épaules pour me guider à l'intérieur. Le caractère soudain et inattendu de ce geste m'arrache un frisson que je préfère mettre sur le compte du petit vent qui souffle dans mon dos. Mauvaise. A peine avons nous posé un pied dans le café qu'il se met à pleuvoir. De fines gouttelettes d'abord puis, très vite, une averse. Je lève les yeux au ciel, pestant intérieurement que c'est pas un temps pour un mois de juin. J'enverrai une plainte au mec là haut. En quelques secondes, je me retrouve de nouveau assise, sur une banquette cette fois. Je dois admettre que c'est autrement plus confortable que les petites chaises de jardin de la terrasse. Aaron s'installe en face de moi. Il a un air grave sur le visage et je me surprend à craindre ce qu'il s'apprête à me dire. En fait oui, je te connais. Je respire. Je le sonde. De haut en bas, je le détaille. Je me plonge dans ses yeux saphirs , tente d'y lire quelque chose, un indice, en vain. Ainsi donc je n'avais pas tord. Mais le temps qu'il a mis pour me l'avouer et l'expression que prend son visage me fait me poser des questions. Je fais un geste à mon serveur préféré pour qu'il nous réserve la même chose. Maintenant, on a des choses à se dire. C'est quand même un foutu coup du destin. Ce mec me connait. Bref. Je sens que c'est mon tour de dire quelque chose. Peut-être juste histoire de lui montrer que je ne le prends pas pour un fou. ah... je... et comment ça se fait ? je veux dire, moi je suis censée te reconnaitre du coup ? ou nan ? ou... Je dois avouer que c'est pas tout à fait ce que je prévoyais de dire. Ma bouche a laissé passer des mots sans mon autorisation. Je lui adresse un petit sourire d'excuse mais soutiens son regard. Non pas que j'aie souvent été dans ce genre de situation mais je ne sais jamais commet réagir dans ces moments. Déjà que j'ai jamais été douée pour parler aux inconnus, alors les inconnus qui, visiblement, me connaissent, c'est pas ça non plus. Nos commandes tardent à arriver et je perds mon regard dehors. Juin. Le sens courent dans tous les sens à l'exception des intelligents qui flânent tranquillement sous leurs parapluie. Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu un temps aussi pourri en été. C'est la faute du réchauffement climatique disent-ils tous. C'est marrant, j'ai l'impression que dès quelques chose fout le camp on met tout sur le dos de ce foutu réchauffement climatique. aaron ? t'es un ami de pacôme nan ? Il fallait que je pose la question. Même si je pense déjà connaitre la réponse. A vrai dire s'il avait été une de mes connaissances personnelles, je m'en souviendrais. Si je n'ai pas la mémoire des noms, j'ai celle des visages. Et bien que celui du brun me soit familier, je suis à peu prés certaine de ne pas le connaître de moi même. Mon monologue intérieur s'éternise. J'ai l'impression d'être une vieille. Vite, un jus d'orange et une réponse.
t'inquièèèète je comprends moi aussi j'étais dans le bac et tout. Et en plus now j'suis à biarritz alors entre la plage et la piscine, j'tente de trouver le temps de répondre à tout le monde :p en tous cas j'te nem <3
EDIT: MON RONROOOOOON ON EST MISS ET MISTER OLLP !
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Lun 30 Juil - 1:42
Dire que je m’étais plongé dans une situation plutôt embarrassante était un euphémisme, et peut-être même un petit blasphème. Elisa, jolie blonde, tout à fait charmante, aimable et agréable, m’avait donné sa sympathie, et malgré le fait que j’aurais voulu sembler tout aussi sympathique, ce dessein me paraissait impossible. J’aurais voulu lui offrir ma sympathie, du moins tout autant qu’elle l’avait fait avec moi, et ce même sans vraiment me connaître à première vue, pourtant je ne le pouvais pas, et ce à cause de mon passé. Mon souvenir ne lui était que vague ou peut-être même inexistant, elle avait le droit de s’offrir le luxe d’hésiter. Après tout, ce souvenir remontait à au moins un an, car je me souvenais avoir parlé d’Elisa avec Pacôme lors de l’été 2011, alors qu’il était parti dans la région corse avec la dénommée Clémence. Maintenant, j’étais confrontée à cette Elisa, que je ne connaissais que très peu au fond, voire même pas du tout. Comme on l’aurait dit familièrement, j’avais le cul entre deux chaises. Je ne pouvais pas trouver de point d’équilibre, la balance penchera forcément d’un seul côté, et ce explicitement. C’était soit tout blanc, soit tout noir. Soit, je lui mentais délibérément, je faisais marche arrière, ce qui semblait plutôt impossible et invraisemblable puisque j’avais déjà entamé un début de confidence en lui avouant que je la connaissais plus qu’elle ne le croyait, soit j’allais de l’avant, lui disait toute la vérité, et risquait de la blesser. Car si j’étais au courant que son mari la trompait avec Pacôme, moi qui ne la connaissais pas, alors cela signifiait que tout un réseau de personnes, y compris ses amis les plus proches, avaient également connaissance de ce fait. Alors, en apprenant ce genre de choses, elle pourrait en devenir verte de rage, m’ignorer et m’abandonner dans ce café, ou simplement être très vexée. Si j’étais au courant, cela voulait aussi dire que j’aurais pu stopper la comédie, ou plutôt la tragédie dans ce contexte, et tout avouer à Elisa, même si je ne la connaissais pas, par pur principe de justice, et l’empêcher de commettre une erreur en poursuivant sa relation avec Léandre. Et je n’avais rien fait. Je n’avais rien dit. J’avais laissé les rumeurs courir, j’avais laissé leur relation s’enfoncer et imploser à en juger le peu d’indices qu’elle m’avait offert en m’informant contre son gré qu’elle n’était plus Elisa Rimbaud mais Elisa Verlaine. Je m’étais mis dans un sacré pétrin, et à mon tour je ne faisais que m’enfoncer. Il fallait en finir bientôt, avant que la situation devienne irrémédiable, tout en devenant encore plus embarrassante qu’elle ne l’était déjà, même si cela me paraissait déjà impossible.
Je la semblais troublée lorsque je lui avouais la connaître. A vrai dire, cela se sentait par la manière dont elle prononçait sa première phrase. Je lui souriais et hôchais la tête, encore gêné par ce que j’allais lui dire. J’étais prêt à le lui dire lorsqu’elle me parla de Pacôme. J’étais surpris, je me demandais s’il s’agissait d’une hypothèse, d’une déduction intelligente de sa part, ou si elle se souvenait subitement de m’avoir d’ores et déjà vu quelque part. « En effet ». Je n’en disais pas plus à ce moment. Je pris le temps de me calmer, de prendre un ton serein et détendu. Pas besoin d’en rajouter, pas besoin de semer la panique ou une dose supplémentaire d’embarras dans la discussion. Je devais être posé. « En fait… Pacôme m’avait raconté, ou plutôt confessé votre petite histoire. » Je réfléchissais, et m’apprêtais à lui avouer quelque chose que je pensais réellement. « C’est injuste, je sais. J’aurais peut-être dû te le dire, mais Pacôme était mon ami. Et je ne pensais pas à le trahir alors, l’amitié c’est très important à mes yeux. L’amour aussi bien sûr, mais en plus de ça je ne te connaissais pas avec Léandre, et ça aurait sûrement semblé peu importun de venir m’immiscer dans vos histoires. Alors, je m’excuse d’avance pour… avoir mal agit, sans même qu’on se connaisse » lui avouais-je, sincèrement.
PS : OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII T'AS VU CA ! J'ai voulu t'envoyer un MP, mais tu t'étais pas co' depuis un bail alors j'ai pas osé o/ C'est genre ultra génial non ? Les gens si vous nous lisez, j'vous aime. ♥
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut Lun 20 Aoû - 22:23
Je ne considère pas ma relation avec Léandre comme un mensonge. Je ne considère pas ces années comme une perte de temps. Je ne considère pas notre mariage comme une erreur. Je ne regrette aucunement tous ces instants passés en sa compagnie. Tout simplement parce que je les compte encore parmi mes meilleurs souvenirs. De tous points de vue, Léandre est la meilleure chose qu'il me soit arrivée. Du moment où il est arrivé dans ma vie, chevalier blanc qui devait faire de moi la plus heureuse des princesses de contes de fées, au moment où je l'ai quitté, tournant une nouvelle page de ma vie. En réalité sa compagnie puis son départ, m'auront été plus que profitable. Il n'y a réellement qu'une seule chose que je regrette à ce moment précis. Pacôme. C’est fou comme il me manque. J’aurais aimé lui parler encore une fois, le serrer dans mes bras, ébouriffer ses cheveux et embrasser tendrement ses deux petites joues. Ah ça oui comme j’aurais aimé. Mais il est parti. Même si je sais que ce n’est pas le cas, j’ai l’impression qu’il s’est enfui. Qu’ils se sont enfuis. J’aurais aimé leur dire que je leur pardonne. Que je les aime et qu’ils ont intérêt à être heureux tous les deux ou gare à leurs fesses. J’aurais voulu qu’ils restent à Paris et qu’on dînent ensemble une fois par semaine. J’aurais voulu leur parler de l’Egypte. Leur parler de Flo’. J’ai l’impression de les avoir perdus. Mais comment leur en vouloir ? Après tout, n’ai-je pas fait exactement la même chose en m’exilant en Egypte ? Ne prévenir personne, faire ses bagages et décamper. Juste retour d’ascenseur. Je tripote machinalement l’anse de mon sac, nerveuse. Et aujourd’hui, voilà qu’une personne de plus s’ajoute à l’équation. Quand il m’affirme connaître Pacôme je ne suis même pas surprise. Je le savais. Aaron se rapproche plus de l’âge de Pacôme que du mien. Aaron est très beau et Pacôme a toujours su s’entourer des belles personnes de cette ville. Aaron a le même regard un peu perdu, un peu hésitant que mon frère. D’ailleurs, il a l’air passablement anxieux. Ca ne me dit rien qui vaille. ah... Je savais bien qu'il y avait anguille sous roche. Je prétends pas être un genre de Cal Lightman qui décripte les émotions et tout ça, mais ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que cet aaron n'avait pas eu vent de moi dans les pages "fleuriste" de l'annuaire. Je me pince la lèvre. Honnêtement je ne sais pas quoi penser. Est-ce que le tout Paris est au courant ? Est-ce que le tout Paris était au courant quand moi je ne l'étais pas ? J'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi plus les jours passent, plus j'ai l'impression qu'il n'était pas le seul au courant. Je trouve que pour une liaison censée rester secrète, il y avait pas mal de monde dans la confidence. J'ai les nerfs. Un peu. J'essaye de la cacher mais j'ai jamais su mentir. Ca se voit, j'ai le pouls qui accélère et les les paupières qui sautent. Et Aaron qui s'excuse. J'ai presque envie de rire. Il est adorable. Bien évidemment il n'a rien à se reprocher. C'est pas tant le fait que personne ne m'ait rien dit qui m'énerve. Ca je peux le comprendre. La peur de me blesser, l'envie de me protéger, ou de protéger une amitié avec l’un des deux concernés. Nan ce qui me fout en rogne c’est justement le fait que ces personnes aient été au courant. Grayson les avait surpris. Les autres, j’en doute. Alors pourquoi ? Pourquoi moi, la principale concernée, ai-je été la dernière à savoir ? Confiance. La confiance est quelque chose qui se mérite. Je pensais avoir mérité celle de Léandre. Je pensais avoir mérité celle de mon frère. Visiblement non. Évidemment c’était dur. Bien sûr ça n’était pas facile. Mais Pacôme et Léandre me connaissaient. Ils me connaissaient réellement. Mieux que personne. Ils auraient du savoir qu’ils devaient m’en parler. Avant que ça soit trop tard. Avant que tout le monde soit au courant et qu’ils doivent me l’avouer de peur qu’il n’y ait des fuites. Un aveu fait sous pression n’est pas un véritable aveu. Tout ça se bouscule dans ma tête alors que je lutte pour ne pas fondre en larme. De tristesse, de rage, de lassitude. Aaron n’a pas à voir ça. Il risquerait de penser que c’est de sa faute. Je relève la tête, tente de me donner figure humaine tandis que je lui réponds. aaron… je, c'est pas ta faute. Je veux dire je t'en veux pas de m'avoir rien dit. Parce que Pacô était ton ami et c'est normal de garder les secrets de ses amis. Et puis tu ne me connaissais pas, comment t'aurais pu me le dire hein ? Haha. Nan ce que je ne comprends pas c'est pourquoi il a attendu aussi longtemps. Et puis surtout, pourquoi est-ce que toute cette putain de ville a été au courant avant moi ! Mais c'est bon. C'est passé. Je n'en veux plus à personne. Ca sert à rien le ressentiment hein ? Je suis vraiment désolée, j'aurais beaucoup aimé qu'on se rencontre dans d'autres conditions, qu'on ai une conversation un tant soit peu... normale ? Je ris un peu. C'est plutôt drôle quand on y pense. Ou pas, mais ça doit être la nervosité.
HIIIIII JE SUIS TROP CONTENTE, ON EST OUF EN MISS ET MISTER, TROP LA SSE-CLA. oooh ben t'aurais du oser ! btw désolée du temps de réponse c'est à cause de c'te connexion, ça m'a effacé ma réponse et j'avais que la moitié sur word, fufifuck. Comme l'a dit mon collègue, les gens, si vous nous lisez, on vous aime <3
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Sujet: Re: people are strange when you're a stranger w/ qui veut
people are strange when you're a stranger w/ qui veut