Ca devait faire à peu près un mois maintenant que j'avais couché avec Jon. Il était peut-être temps d'en parler. En faite, même si j'en avais rien à foutre, il y avait un certain recul entre nous. C'était plus comme avant. En plus, maintenant que je voyais la proximité entre mon cousin et une des mes meilleures amies, fallait clairement parler de ça. Même si je passais la soirée avec Alecto, j'ai décidé d'appeler mon cousin. Histoire de régler un peu tout ca. Je suis me installé sur le balcon de l'appart d'Al', clope en bouche. Il fait -10 un truc comme ça, mais je m'en foutais. J'étais en gross pull, slim et bottes. Je composais le numéro de Jon. Bon aller réponds. Réponds. Faut qu'on parle. La connexion se mit enfin en place. Super. « Jon, c'est Fien. Faut qu'on parle. »

Une citation de Doug Larson dit " L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. " Cette phrase correspondait assez à la discussion que Fien et moi devions engager . A propos d'un sujet ... assez provocant dirons nous . un mois plus tot , ma cousine et moi avions totalement perdus le contrôle et ce soir-là nous avions une un rapport incestueux sous les effets de l'alcool et autres substances pas franchement bénéfiques . Depuis nos rapports familiaux ne sont plus les même et une discussions était vraiment de mise . C'est pourquoi ce soir alors que je me rendais chez Glwadys je reçus un appel de sa part . Décrochant : « Oui je sais qu'on doit parler ... mais d'abord dis-moi comment tu vas ? :roll: » Je voulais éviter un maximum de temps ce thème qui me mettais assez mal à l'aise ....

Il répondit. Il savait très bien qu'on devait parler. D'un côté, de quoi d'autre est-ce qu'on pourrait bien parler. Il n'y avait qu'un seul sujet que nous pouvions aborder. Il me demanda comment j'allais. Oh, je vois que quelqu'un voulait éviter à tout prix le sujet "inceste". Dommage pour lui, j'étais du genre à aller droit au but. Je m'adossais contre la rambard du balcon, téléphone à l'oreille. Il avait pas encore neigé à Paris. Surement, bientôt il va commencer parce que vu les températures, ça peut pas durer longtemps. Je marquais un temps de pause avant de répondre. « Ouais, ouais ça va. Et toi? »

Normal que je sois gêne à propos du sujet "inceste" , non ? Je m'étais tapé ma cousine quoi et déjà rien que de repenser à ce moment c'était weird , alors si en plus on doit blablater là dessus : imaginez mon état d'esprit . Faire ça avec Fien avait été une grosse erreur sachant que j'avais des sentiments pour Glwadys , une bonne amie à Mademoiselle Enguerrand . J'appréhendais dors et déjà la réaction de Glwad lorsqu'elle apprendrait cet épisode de ma vie ... Mais pour le moment , après avoir pas mal marcher , je m'assis devant l'entrée de l'immeuble de Glwad . Portable en main , je poussais un soupir quand Fien me demanda à mon tour comment j'allais . « Ça va , vite fait ... »

Cette situation était comment dire vraiment bizarre. un silence gêné s'installa entre mon cousin et moi. Je savais pas trop par où commencer. Oui, on a couché ensemble. Oui, on a commit un inceste. Oui, j'suis mineure. Oui, j'étais consentante. Mais au fond, un certain repanti restait au fond de moi. Pour la première fois, j'avais ce sentiment en moi. J'étais pas dégoutée par moi-même, parce qu'après tout, c'était juste pour le sexe. J'avalais ma salive. « Il faudrait qu'on parle...de ce qu'il s'est passé... »

« Ouais 'faut qu'on en parle ... mais , par où commencer ? » Répondis-je toujours aussi gêné à Fien . Depuis ce soir là j'avais souvent repensé à notre erreur mais je n'ai jamais voulu en reparler avec elle . Ce n'est pas que j'avais honte , mais ce sujet était assez spécial et surtout assez dur à aborder . Nous étions tout deux consentants . Et bien que nous étions soûl comme des cochons , nous savions absolument ce que nous faisions . Obligatoirement Fien et moi devions aborder ce thème un jour ou l'autre et apparement ça se devait se faire ce soir ....

Je savais pas quoi dire. En faite, pour la première, j'étais gênée. Je sortis une clope que j'allumais, histoire de me détendre un peu. Je tirais plusieurs dessus pour me distraire. Aller Fien, tu peux le faire. Après tout, c'est juste une histoire de baise, comme je dirais si bien. Sauf que là, j'ai couché avec Jon, mon cousin, les fils du frère de mon père. Je tirais une dernière fois dessus avant d’écraser les mégots par terre. J'en reprend une deuxième ou pas? Oui? Non? Non, faut qu'on parle. J'avalais ma salive, inspirant un grand coup. « Et si, on commençait à se demander comment on est arrivé à la situation d'aujourd'hui, alors qu'on a dit que ça n'avait aucune importance. »

Fien n'avait pas tord . Pourquoi cet acte au début sans importance avait fini par nous éloigner légèrement l'un de l'autre ? Après tout on était saouls , ça pouvait servir d'excuse.... Mais peut être que c'était le lendemain, à notre réveil, que Fien et moi avions compris la signification de cet acte . Enfin moi surtout ... je me suis rendu compte que de coucher avec elle fut une belle connerie , même si cette partie de jambe en l'air était géniale . Une nouvelle fois je poussais un soupir . « Perso' je pensais aussi que ça n'avait pas d'importance , mais quand j'me suis réveillé le matin , j'ai compris que finalement cette "baise" n'était pas une bonne chose . Donc inconsciemment j'ai préféré prendre un peu de distance avec toi ... »

J'écoutais mon cousin attentivement. Je regardais par dessus la rempart. Le boulevard était vide. Aucune voiture circulait ce soir. On était samedi, et Paris avait l'air de dormir. D'un côté, avec le froid qu'il faisait, c'était normale. Je pris une nouvelle clope. J'avais un peu de mal de l'allumer. Mes mains étaient congelées. Le briquet me servait de réchauffe-main en ce temps hivernale. Jon avait finit son petit discours. Bizarrement, j'avais à peu près le même sentiment que lui, sauf qu'à sa différence, j'en avais rien à foutre. Je vis ma vie comme je veux. Sans limites, sans me soucier du regards des autres. C'était un mode de vie, certes étrange, mais j'aimais être libre. « Donc ça nous apporte où? Même si je déteste pour toujours être sur mon dos, t'es la seule famille qu'il me reste. Et on a peut-être fait une connerie en couchant ensemble, mais je veux dire. On était tous les deux consentants, on savait très bien ce qu'on faisait et aucun de nous a essayé de freiner la situation. On n'aurait jamais dû en arriver à cette conversation. Du sexe reste du sexe, et c'est tout. »

Assis sur le rebord de la route , j'écoutais avec beaucoup d'attention Fien . Elle avait raison dans le fond , le sexe reste du sexe , quiconque soit le partenaire . Je ne sais pas ce qui m'avait pris de réagir ainsi surtout que j'avais besoin de mon petit hamster . Etant fils unique , j'avais toujours voulu d'une petite soeur sur qui veiller . Fien représentait un peu cela à mes yeux . « Ouais t'as raison ma petite Fien ! Excuse-moi j'ai été con ... Alors maintenant on repart comme avant ? Je continue à jouer le cousin casse-couille et toi la cousine dévergondée , comme si il n'y avait rien eu ? »

Je souris à la réponse de Jon. Il avait raison. Enfin, j'avais raison et lui constatait enfin que son comportement n'avait pas lieux d'être surtout que c'est vrai, je n'avais plus que lui. Mes grand-parents, je pouvais mourir, ils seront peut-être tristes mais rien de plus. Mes parents, n'en parlons même pas. Pas un seul mot d'eux depuis que j'ai été forcé de vivre à Paris. pas un mot, pas une seule carte d'anniversaire. Rien. je les haïssais du plus profond de mon être. Est-ce qu'ils en avaient tellement rien à foutre de ce que j'advenait? Je me demandais ce qui allait se passer, une fois que j'aurais mon bac, et l'école de journalisme que je voulais. Est-ce qu'il allait peut-être refaire surface? Je doute. Je laissais éclater un petit rire à la dernière phrase de Jon. moi une cousine dévergondée. Non absolument pas. « D'abord, je suis pas petite et en suite, je suis pas dévergondée. Je suis toute à fait normale. » Je laissais échapper un second rit. Voilà, on retrouvais notre relation d'avant. J'aimais ça.

Avec Fien on a toujours été plus ou moins proche . Et depuis qu'elle est arrivée à Paris , elle me considère comme le dernier membre de sa famille vu que ses parents en avait strictement rien à foutre d'elle et que nos grands parents ne s'intéressaient pas plus que ça à la vie de leur petits enfants . C'était donc débile de se prendre la tête ensemble pour un truc aussi nul alors qu'on est cousin et cousine au final. « Genre t'es pas petite !:P Tu fais un mètre vingt les bras levés et pour dévergondée , tu veux que je te rappelle comment t'étais habillé le soir où je t'ai croisé sur les bords du canal ? » Dis-je en riant légèrement avant de m'allumer une clope .

Non mais il se foutait de moi, le cousin là. Je roulais des yeux tirant à nouveau sur ma clope. J'étais contente que finalement cette histoire s'était arrangée entre Jon et moi, et que ça allait rester comme cela. Il était ma seule famille. Je ne voulais pas le perdre, et j’espérais que ça n'allait jamais être le cas. Il me faisait chier de temps en temps mais il restait mon cousin. « Non mais rien à avoir. Je fais 1m70, rien de petit dans ça. Et puis, ma tenue était très bien. Ne vas pas me dire que tu l'as pas aimé? »

J'avais le don de taquiner mes proches . C'était mon passe-temps favori à vrai dire de faire chier mon monde . D'ailleurs je crois bien que c'est ma cousine , qui en souffrait le plus . La pauvre ! Mais bon , à force elle a dû s'y habituer et pourtant moi ça me fait toujours autant rire de la titiller . « Allez chut la naine ! J'ai vingt centimètres de plus que toi alors à mes yeux t'es petite :p Et pour en revenir à ta tenue , je l'aimais pas , la preuve : j'ai fini par te l'enlever ! :roll: » Affirmais-je en poussant un léger rire . Je tirais une latte sur ma cigarette me disant qu'il était plus simple de rire de cet événement plutôt que d'essayer d'oublier l'inoubliable .

Qu'est-ce qu'il pouvait être chiant, n'empeche celui-là! Je tirais à nouveau sur ma clope refermant mon pull. Il commençait à faire froid et ma petite tenue n'était pas le mieux adapté pour ce temps. Je laissais échapper un léger sourire. C'est vrai qu'il fallait plus rire de cet petit incident que de se séparer totalement à cause d'une connerie qu'on a faite. On est jeune, il faut qu'on nous pardonne pour ce qu'on put faire de mal. C'est normal après tout. « T'es un mec aussi! Bon Jon, je te laisse, je sors avec Lecto. On se reparle bientôt. »

« D'accord ! Tchuss ma petite Fien ; passe le bonjour à ta copine la grosse & pas trop de conneries surtout ! » Dis-je d'un ton amusé avant de tirais quelques lattes sur ma cigarette . Finalement je raccrochais le téléphone , laissant Fien faire je ne sais quoi avec Alecto et pour ma part me rendais chez Glwadys .