Roxan Ҩ Ycare

« Pour attirer les hommes, je porte un parfum qui s’appelle “Intérieur de voiture neuve” ! »

Un gros bruit sourd réveilla Ycare en sursaut. Il se redressa d’un bond sur son fauteuil, secoua la tête pour se réveiller et se trouva nez à nez avec son assistante de l’autre coté de son bureau. Elle venait de laisser lourdement tomber une pile de dossier sur la précédente pile déjà présente.

Ycare arbora alors un immense sourire niais mais la jeune femme resta de marbre et le fusilla du regard. « Monsieur Perrish, c’est la seconde fois que vous vous endormez sur votre bureau ce matin. Je peux savoir ce qu’il se passe ? ». Le sourire d’Ycare s’évanouit et il se leva pour se diriger vers la grande baie vitrée qui offrait une vue sublime sur la tour Eiffel et ses environs. « Je n’ai pas réussi à dormir, Eva. C’est tout. » La jolie rousse n’insista pas, soupira et se dirigea vers la porte.

Au dernier moment elle se retourna et lança à Ycare « Vous feriez mieux de rentrer chez vous. J’en informerai Mr Taylor pour vous. » Le jeune homme observa les voitures, de la taille de petites coccinelles qui passaient devant l’immeuble tout en réfléchissant. En effet il n’était pas dans sa plus belle forme ce matin. La vérité était qu’il avait fait nuit blanche pour pouvoir profiter de la fête organisé par un de ses amis. Il ne buvait pas d’alcool et n’avait donc pas finit soul mais cela n’empêchait pas la fatigue de le gagner. Rentrer se recoucher n’était peut être pas une si mauvaise idée.

« Très bien, vous avez probablement raison, je vous remercie. ». Il se dirigea alors de nouveau vers son fauteuil et attrapa sa veste de costume qu’il enfila. Il arrangea sa cravate, quelques dossiers sur le haut de la pile qu’il fourra dans sa serviette puis suivit son assistante hors du bureau. Il ferma la porte à clé, adressa un signe de tête Eva et se dirigea vers l’ascenseur pour descendre au niveau -1 et récupérer sa voiture.

Malgré les transports en commun et les guerres écologiques, Ycare n’était pas du tout décidé à laisser sa FERRARI - F 430 au garage ! Il roula pendant 20 minutes puis gara enfin sa voiture à sa place de parking privé juste en face de son appartement.

Il monta les 5 étages à pieds, sortit ses clés puis se rappela que Roxan devait déjà s’être mis à la tâche. Il ne pouvait pas dire qu’il regrettait avoir embauché ce gamin. Tout d’abord il était efficace. Un peut trop d’ailleurs. Ycare qui aimait rouspéter et montrer son autorité et sa supériorité ne pouvait absolument rien contester ! Mais c’était un bon garçon qu’il n’avait pas à payer bien cher et autre avantage (qu'ycare ne s’avouera jamais) ce garçon était terriblement craquant et, malgré son jeune âge, Ycare ne pouvait s’empêcher de le mater en cachette. Et puis sa faisait du bien d’avoir quelqu’un de temps en temps à la maison quand il rentrait.

Il n’eut donc qu’à pousser la porte et rentra dans le hall de l’appartement. Il ferma la porte derrière lui et s’avança dans le grand couloir. Il passa devant la salle d’eau sans trop faire attention puis s’arrêta net. Il fit quelques pas en arrière et aperçut alors Roxan, a moitié dénudé et trempé au milieu de la pièce. Il y avait de l’eau partout mais Ycare le remarqua à peine contrairement au corps svelte et bien sculpté du jeune homme, moulé par son pantalon en toile blanc.

Les yeux grand ouverts, Ycare ravala sa salive et en laissa tomber sa serviette. Il fixa alors le garçon en tentant de prendre un air plus surpris et choqué qu’envouté. Le garçon bredouilla alors « Bonjour...Monsieur Perrish… ». Ycare ne prit même pas la peine de répondre. « Sorry...J'ai eu un problème avec votre nouvelle machine à laver le linge...I'm so sorry. ».

Ycare secoua la tête pour être sur qu’il ne rêvait pas. Son lave linge ? Le neuf qu’il venait de payer une fortune ? C’était une blague !! Ycare se sentait furieux. Mais au lieu de s’énerver (comme il le faisait le plus souvent), il esquissa un sourire et se mit même à rire. Il passa une main sur son visage en soupirant puis s’adressa au jeune homme : « Et bien au moins me voilà rassuré, tu n’es pas un extra terrestre. Et tu n’es pas parfait non plus. Navré Roxan mais si tu n’arrive pas à arrêter l’écoulement et à réparer toi-même cette machine, je serais dans l’obligation de retenir ça sur ta prochaine paye. Dommage … moi qui compter te laisser un petit bonus ce mois ci … » Il eut un petit rire cynique puis se baissa pour ramasser sa serviette. Heureusement que c’était du vrai cuir et qu’il protégeait bien son contenu. Il la secoua néanmoins légèrement puis fit mine de s’éloigner. Mais au dernier moment il recula, zyeuta le garçon de haut en bas puis lança : « Amène toi, je vais voir ce que je peux te filer comme vieux fringues. Tu vas choper la crève comme ça ».

Il se dirigea alors vers sa chambre et balança sans regarder sa serviette sur le lit. Il remarqua ainsi que le lit avait été très soigneusement fait et que le parquet du sol était nickel et brillant. Ycare se mordit l’intérieure de la joue. Encore une piève ultra propre. Même les rideaux étaient à moitié tirés et parfaitement disposés. Ce garçon était maniaque ! Pire que lui. Mais cela lui convenait parfaitement.
Sans adresser un regard au jeune garçon qui venait d’entrer après lui dans la pièce, il desserra sa cravate qu’il disposa sur un cintre et défit les premiers boutons de sa chemise. Il ouvrit ensuite une porte qui donnait directement dans son dressing. Il se dirigea vers le fond et ouvrit un tiroir. Il en sortit un T-shirt qui datait de l’époque où il étudiait à la fac et un jean légèrement déteint et troué mais qui devrait lui aller. Ycare ressortit et présenta sa trouvaille à Roxan. « Mets dont ça. Sa devrait plus ou moins t’aller. »

Roxan Ҩ Ycare

« Pour attirer les hommes, je porte un parfum qui s’appelle “Intérieur de voiture neuve” ! »

Lorsqu’Ycare donna ses vieilles affaires à Roxan, il croisa son regard et se sentit étrangement gêné. Il faut dire que l’état dans lequel le garçon, dans son accoutrement le mettait, ne lui était pas franchement familier. Oh bien sur il avait déjà craqué pour d’autres hommes mais ceux-ci étaient de son âge et ça n’avait jamais été plus loin. Pourquoi ? Et bien non seulement parce qu’Ycare était aussi bon dragueur que planteur de choux de Bruxelles ! Autrement dit il était nul. Trop timide malgré ses airs imposants qui laissaient planer un air de respect lorsqu’il entrait dans une pièce. Et puis un peu trop maladroit lorsqu’il s’agissait d’aborder quelqu’un.

Ycare avait découvert son homosexualité à l’âge de 20 ans. Très tard.
Pendant tout ce temps il était sortit avec quelques filles, très peu mais bien assez pour se demander ce que finalement, on pouvait apprécier dans le fait d’être en couple, de coucher et surtout de supporter les caprices des femmes ! Mais n’en parlant à personne, il se disait que ce devait être comme ça un point c’est tout. Jusqu’à ce qu’il tombe amoureux d’un garçon. Ca lui était tombé dessus sans prévenir, sans qu’il comprenne. Leur relation avait évoluée et pour la première fois de sa vie, Ycare s’était sentit épanouie dans une relation à tous les niveaux. Sauf que depuis le début cette relation s’était avéré un mensonge. Bref. Passons ce passage trop douloureux. Tout ça pour dire qu’Ycare n’assumait pas encore pleinement son homosexualité à ce jour.

Ycare détourna donc le regard du garçon « Ne me remercie pas ». Il fit quelque pas pour retourner dans la chambre. et commença alors à ôter ses chaussures lorsqu’il remarqua que le jeune homme était complètement nu. Il allait détourner subitement le regard lorsqu’il remarqua d’horribles maques sur le dos de Roxan. Perturbé par cette vision, il manqua de se casser la figure mais se rattrapa de justesse à la table de nuit tout près de lui. Roxan venait de remarquer qu’Ycare l’observait. L’homme rougit. « Je n'ai plus qu'à éponger dans votre buanderie... Vous inquiétez pas, avant ce soir, il n'y aura plus rien. Je vous en fais la promesse. ».

Ycare entendit à peine. Le garçon se rhabilla à la hâte puis vint le rejoindre dans la chambre. Les vêtements étaient légèrement trop grands mais c’était déjà mieux que rien. Ses cheveux étaient encore humides et le cœur d’Ycare loupa un battement tellement la beauté du garçon le toucha. Il préféra baisser les yeux, termina de se débarrasser de ses chaussures ainsi que de ses chaussettes qu’il balança dans un sac de linge sal.
Il fit fasse au jeune homme, ses vêtements mouillés dans les mains. Il les lui prit et ils suivirent le même chemin que les chaussettes. Cela pouvait attendre plus tard. « Vous avez l'air fatigué, Monsieur Perrish. Vous devriez vous reposer ? Si vous voulez, je vous réveille en partant une fois que j'ai terminé ? ».

Roxan alla lui ouvrir le lit. Ycare resta debout sans bouger, fixant le lit. Puis ses yeux se posèrent sur le garçon et il passa ses mains sur son visage. En même temps, il pensait qu’il avait besoin de sommeil mais d’un autre, la simple vision du jeune homme près de son lit était bien trop excitante pour qu’il imaginer qu’il le borde. Il repensa alors aux marques visibles dans le dos de Roxan.

Ycare alla s’assoir sur le bord du lit, près du garçon et lui pris le bras pour l’inviter à s’assoir près de lui. Il leva les yeux pour le regarder. « Roxan. Ces marques sur ton dos. Dis-moi ce que c’est. Si tu as des problèmes il faut que tu me le dises, je suis ton employeur et ton bien être doit m’importer. »