Sujet: → run baby run. feat Celestin. Dim 19 Fév - 18:46
ça a le goût d'une histoire.
Il porte un slim rouge serré, dans lequel il peine à courir et pourtant. Un bonnet couvre sa chevelure ébouriffée et un long manteau noir le protège des bourrasques de vent qui frappent son visage. Il court, à perdre haleine. Ce matin, en se levant, il s'imaginait glandé à l'appartement sans se soucier d'une quelconque répétition et puis, finalement, la première partie du spectacle de ce soir, au Moulin rouge, s'était foulée une cheville et c'était lui qu'on appelait à l'aide. Ce matin, il recevait un appel lui demandant de venir au Moulin rouge tôt dans l'après midi et puis, Jade avait déposé son téléphone sur la table basse et s'était confortablement allongé dans son lit, imaginant qu'il lui restait encore quelques minutes à profiter de la tranquillité de l'appart' et des rayons de soleil qui luisaient au plafond de sa chambre. Et puis, il s'était endormi.
Il ouvre les yeux alors que l'horloge au mur affiche déjà les midi trente-cinq. La panique, le stress, tout s'emmêle rapidement et Jade, déjà, saute hors du lit. N'ayant à peine le temps de se doucher, il se contente d'enfiler quelques habits, de se brosser les dents et déjà, il court. Les rues de Paris sont bondées, l'heure de pointe. Les gens quittent le travail pour rentrer manger, lui, il quitte l'appart pour aller bosser. La course commence, il se rend bien compte qu'il n'arrivera pas à traverser le tout Paris en une demi-heure mais espère pouvoir arriver au Moulin rouge suffisamment tôt pour qu'on ne l'efface pas du numéro clé de ce soir. Danseur depuis longtemps, il porte beaucoup d'espoir dans ce job temporaire qu'il a réussi à décrocher à son arrivée en ville. Aujourd'hui, il n'est souvent que figurant, dans les derniers sur scène mais parfois, on lui accorde un premier rôle et c'est ce genre d'occasion qui rendent son séjour à Paris bien plus attrayant. Il n'a pas le temps de manger, pourtant, dans sa course effrénée, il s'autorise un arrêt dans une sandwicherie pour s'offrir un pain bagnat tomate-mozarella et puis recommence à courir.
Il porte dans ses mains un sandwich, en bandoulière, un sac lourd dans lequel il a ses quelques affaires de danse et puis, une boisson qu'il porte dans l'autre de ses mains libres. Le temps est froid, glacial même. La veille, la neige est retombée sur la capitale et si pour beaucoup, la présence d'un fin tapis blanc émerveille, Jade, lui, peine à y trouver son bonheur. Manquant de trébucher à plusieurs reprises, il parvient assez difficilement à se frayer un chemin à travers la marée de personne qui semble se presser dans la même direction que lui. Ronchon, il se fraye un passage jusqu'à ce que l'enseigne de la gare lui face front. Un sourire aux lèvres, il pique un dernier cent mètres, allongeant le pas et...
BAM
Il ne l'a pas vu venir celui-là et puis, ses genoux ont vacillé et ses jambes se sont courbées. Le sol est venu à sa rencontre si violemment que Jade n'arrive pas à retenir cette exclamation toute bête « Aïe. » Le sandwich valdingue quelques mètres plus loin et sa boisson roule sous une poubelle. Son sac amorti la chute quelque peu mais ce sont surtout ses mains qui parviennent à empêcher Jade de se faire trop mal. Allongé sur le sol, il soupire, se trouvant brusquement étrangement ridicule. Usant du peu de force qu'il lui reste, il cherche appui sur le sol et se redresse. Lorsqu'il se retourne, il aperçoit que non content d'être tombé devant tout le monde, il a entraîné quelqu'un dans sa chute. Assis sur le sol, Celestin le dévisage et brusquement, le feu monte aux rouges du jeune Niels qui s'empresse de lui tendre la main, affreusement désolé du manque d'équilibre et d'attention dont il a fait preuve. « Excuse moi... je courais et... » Un premier regard, une première impression et déjà, Jade se sent honteux. Se grattant l'arrière du crâne avec sa main, il grimace en espérant que l'homme qu'il a percuté ne lui en voudra pas trop ou du moins, pas jusqu'à vouloir l'enfoncer six pieds sous terre.
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mar 21 Fév - 13:19
-Niels && Celestin-
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Retour dans la capitale francaise. Mon sejour en Angleterre avait ete bref. Paris et ses habitants me manquaient beaucoup trop pour que je ne m'attarde dans mon pays natal. Bien sur, le beau temps n'etait vraiment pas presents, autant en France qu'en Angleterre. Le beau soleil avait fait place a cette pale grisaille que je connaissais tant après avoir passer toute mon enfance sous la pluie anglaise. J'etais vraiment heureux de pouvoir enfin rentrer même si ce pourquoi j'etais partit ne s'etait toujours pas régler. Au contraire, c'etait beaucoup plus present qu'avant. Les sentiments qui bloquaient mon coeur etaient toujours la, a appuyer de toutes leurs forces sur celui ci pour faire en sorte qu'il explose. J'ai mal, tres mal et pourtant, j'essaye de rester en vie, sur mes deux pieds, de respirer un bon coup. La solitude me pese tellement ses temps si. Je ne peux pas me laisser aller. Je n'ai pas le temps, pas la capacite. Je dois juste avancer, passer au dessus de tout ca. Mon crayon a papier frole ma feuille blanche. Je n'ai pas d'idees precises, je dessine, les yeux fermes. Je laisse mon esprit faire de ce crayon ce qu'il veut. Le train s'arrete enfin, signe que je suis arrive a la garre. Il me restait a prendre un taxi et je pourrais enfin rentrer chez moi. Elyon devait me rejoindre, après avoir passer une journee a parcourir les differentes boutiques de Paris. Ah les filles et le shooping, toute une histoire. Je rangeais rapidement toutes mes affaires dans ma sacoche que je passais autour de mon cou avant de sortir hors de la trame. Le bordel parisien me submerge a peine ai-je froler le sol de la gare. J'étais enfin rentre. Toute l'animation autour de moi m'arracha un large sourire. Paris, Paris, que ta folie m'a manque. Heureux, si on peut dire ca, je m'aventure au milieu de tous les passants sans vraiment faire attention. Je balaye du regard toutes les personnes autour de moi et leurs visages typiquement francais. Leurs accents raisonne dans mes oreilles. Dieu que j'aime la France. L'anglais ne me manque pas tellement, je me suis habitue a parler comme tout ceux qui m'entourent, bien que certaines expressions me restent assez peu familieres. Sur mon nuage, je ne remarque pas qu'un charmant jeune homme court tout droit en ma direction. BAM. La collision ne se fait pas attendre, je m'etale par terre, mes quelques dessins s'étalant autour de moi. Quel doue. Je jete un regard inquisiteur au mec qui m'a temponer. « Fuck! You're so ... Arg! Vous pourriez faire attention! » Je soupire en ramassant toutes mes affaires. Je pose ses yeux sur lui. Gosh qu'il est mignon. Un leger sourire en coin se dessine sur mon visage alors que je me releve et arrange mes vetements. Je passe une main dans mes cheveux puis lui tend la main pour l'aider. « J'avais vu que tu courrais. » Un leger rire s'echappa de mes levres. « Celestin, enchante. » Je souris. Autant faire connaissance. Un si beau garcon, je ne pouvais pas le laisser partir. Il avaivait d'ailleurs un petit air anglais. Un compatriote peut etre? Qui sait. J'avais vraiment envie de faire connaissance avec lui. Son adorable minois me faisait litteralement craquer a cet instant precis.
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mer 22 Fév - 9:22
Il aurait pu en rester là, se contenter de s'excuser platement, de faire une courbette et de partir. Il aurait peut-être dû se contenter d'en rester là, après tout, son train est sur le point de partir et le temps lui est compté. Pourtant, il y a quelque chose dans les yeux de Celestin qui, instinctivement, l'interdisent de partir, le laisse complètement stoïque. Une certaine similarité dans un regard parfaitement inconnu qu'il ressent soudainement et, brusquement, son cœur se met à s'emballer au creux de sa poitrine. Ce qui ne devait être le théâtre que d'un malheureux accident se transforme alors en une rencontre fortuite et plutôt agréable. Un sourire esquissé, des pommettes qui rougissent et un regard qui se détourne. Jade gratte l'arrière de son crâne alors que son interlocuteur avance vers lui sa main. Un simple prénom, une voix cassée par le choc et un sourire réconfortant. Niels lève les yeux, ses lèvres se dessinent doucement en arc de cercle et sa main vient attraper celle de son nouveau camarade. Avec son accent so british très prononcé, il articule avec peine. « Je… m'appelle Niels. »
Là encore, ils auraient pu en rester là, se contenter d'esquisser un nouveau sourire, de s'excuser une deuxième fois et puis, chacun aurait pu reprendre sa route, son quotidien, sa vie. Personne n'en demandait d'avantage, tout le monde s'attendait à ce que ça se passe ainsi. Il est des rencontres qui, certaines fois, vous marquent plus que d'autres. Jade est alors face à un dilemme qui lui paraît cornélien. Face à lui, il y a cet homme charmant qui semble en attendre d'avantage de leur bousculade et derrière lui, il y a cette gare dans laquelle son train l'attend, patiemment. Son travail au Moulin rouge est important, bien plus important que tout le reste. Il est à Paris pour ça, pour cette carrière hypothétique qu'il commence tout juste à goûter. Alors pourquoi ses jambes ne l'emmènent-elles pas loin d'ici ? Il arque un sourcil, apparemment gêné. Les joues rosies, par le froid ou l'intimidation, il esquisse un nouveau sourire et observe l'horloge suspendue derrière le visage de Celestin et puis replonge ses yeux dans ce dernier. Avalant difficilement, il garde son calme et tache d'articuler du mieux qu'il peut. « Do you… Erm… Tu veux aller boire un Coffee ? » Péniblement, il cherche ses mots tout en essayant de garder la face. Être étranger aujourd'hui ne rime plus à rien. La diversité est partout autour de nous, pour beaucoup, c'est un fait qui est ancré dans les mœurs, synonyme de cette nouvelle génération dynamique et excitée. Pourtant, Jade se sent honteux d'être à Paris sans réussir à convenablement faire une phrase contenant un verbe, un pronom et un sujet. Le feu aux joues, il passe une main sur son front et se refuse à trembler.
Celestin est prostré, en face de lui. Ce jeune homme à la carrure d'un modèle et le visage d'un ange. Jade pourrait décrire avec plus d'enthousiasme ce que son interlocuteur dégage mais se l'interdit. Un cœur trop sensible qui a cette faculté de voir un coup de foudre là où il n'y a qu'une simple bousculade, il secoue son visage doucement, discrètement. Il fixe ses yeux dans ceux de Celestin, s'interdisant tout simplement de le dévisager de la tête au pied pour ne pas avoir à se justifier. Et puis, introverti et en manque totale d'une confiance qui lui permettrait de s'assumer pleinement, il reste stoïque, attendant patiemment la réponse de celui à qui il vient de proposer un premier rendez-vous sans même le connaître d'avantage. Et derrière lui, il entend le train hurler son départ et réalise soudain qu'il vient de jouer une première partie pour un premier rateau…
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mer 22 Fév - 11:50
-Niels && Celestin-
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Le hasard, je connais pas. Pour moi, tout est calculé à l'avance. Les rencontres ne se font pas par hasard. Si elles se font c'est qu'il y a une raison. Si elles se concrétisent, les raisons sont encore plus nombreuses. Peut-être qu'il est écris, quelque part, que telle ou telle rencontre à une raison particulière d'avoir lieu d'être. Un regard et le jeu commence. Le jeu de la vie, le jeu dans lequel on a le plus de facilité à se perdre. On se cherche tellement de fois qu'au final, on perd ce qu'on a vraiment à l'intérieur de nous. On bouscule quelqu'un dans la rue et le lendemain, on se retrouve à l'enlacer, à pleurer au creux de son épaule. Ce ne sont que des rencontres, sans grandes importances la première fois, puis jours après jours, cette rencontre prend de la place à nos côtés. Ce n'était qu'une simple bousculade pourtant, mais Dieu que ça nous a fait du bien. Une simple rencontre peut devenir tellement plus en si peu de temps. On ne pourra bientôt plus se passer d'elle, on aura besoin d'elle alors qu'il y a deux jours, elle n'était qu'une personne de plus que l'on bousculait dans la rue. C'est fou. On ne sait jamais ce qui se passera demain, ni après demain, mais la plupart du temps, on reste bien entourés. Nos rencontres enrichissent notre vie. Bien plus qu'on ne pourrait le croire, le penser. On sait jamais vraiment pourquoi on fait un choix et pas un autre. Sur des coups de têtes, on prend des décisions qu'on regrette plus tard ou dont on est sacrément fiers d'avoir pris. La vie n'est qu'un jeu après tout.
Je restais là, planté, le regard perdu dans le sien. Il m'enchantait. C'était peu de le dire. La chaleur de sa main dans la mienne m'en aurait presque donner des frissons tellement la sensation que je ressentais me paraissait inhabituelle. Mon prénom s'échappa de mes lèvres. J'avais toujours cet accent très anglais dans la voix, je ne l'avais jamais perdu malgré le fait que ma mère m'ai très tôt habitué au français. Je me sentais parfois étrangement différent quand j'entendais la voix des français que je croisais chaque jours. Je souris en entendant sa voix. Son accent anglais me fit frissonné. Enfin quelqu'un du pays. Je me mis à sourire de plus belle, ne pouvant cacher la joie qui se dégagé de moi. « Je… m'appelle Niels. » Je serre doucement sa main et l'aide à se relever. « Nice to meet you Niels. » Un petit clin d'oeil. Qu'est ce que j'aimais parlé anglais en France. Le réflexe de parler anglais quand je suis fatigué est l'un des pires réflexes que j'ai. Mon coloc étant français, c'est pas tous les jours faciles. Je resserre ma sacoche contre moi et ramène ma valise contre moi. L'Angleterre ne m'avait malheureusement pas apporter toutes les réponses dont j'avais besoin. J'avais eu besoin de rentrer à peine avais-je poser le pied sur le sol anglais. Trop attaché à Paris, trop attaché à ses habitants. Je ne pouvais décemment pas rester là, à le dévorer des yeux, sans dire quelque chose, sans bouger. Il semblait tout aussi gêné que moi. Une légère teinte de rouge se distinguait sur ses joues, les miennes prirent rapidement la même couleur, légèrement vermeilles. Je me mordille légèrement la lèvre, un poil mal à l'aise. Je lache doucement sa main et plonge la mienne dans la poche de mon jeans. La chaleur de la sienne me manque déjà, je me contente de jouer avec mes doigts pour passer cette envie de la lui reprendre. « Do you… Erm… Tu veux aller boire un Coffee ? » Mes yeux se plongent à nouveau des les siens. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un gosse le matin de noël. Je voulais qu'il m'invite, j'en crevais d'envie. J'avais envie de le connaitre plus. « Oui, bien sûr, avec plaisir même! » La joie teinte ma voix. Je ne peux m'empêcher d'être heureux à l'entendre me demander ceci. Mon coeur bat la chamade à chaque fois qu'il pose ses yeux sur moi, si bien que je me sens rougir une fois de plus. Il me plait. Je veux qu'il soit plus qu'une simple rencontre banale. Je le désire peut-être même un peu trop. Je lui souris. « Il y a un café à l'entrée de la gare, viens. » Un autre sourire et je m'enfonce dans les passants dans l'espoir qu'il ne me perde pas de vue. Je pousse quelques personnes avec mes bagages. Je peux pas faire autrement. Je m'excuse, tantôt en français, tantôt en anglais. Je passe rapidement ma main dans mes cheveux une fois arrivé devant le café. Est-il derrière moi? Je balaye les passants du regard et l’aperçoit. Un sourire étire mon visage, je lève la main et lui fait signe. J'entre dans le café et m'installe à une table. « Tu veux quoi? » Un café, deux inconnus. Une rencontre.
Personne ne sait vraiment pourquoi Niels avait proposé à son interlocuteur d'aller prendre un café. D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, Jade n'avait jamais, jamais fait preuve d'une telle répartie, ni même d'un tel goût du risque. Risque de se prendre un vent magistral, là, sur le quai de la gare, par un parfait inconnu qu'il venait de renverser. Crazy aurait été un bien moindre mot pour définir l'état d'esprit dans lequel se trouve Jade en ce moment. Le regarde fixé sur Celestin, il tente de rester calme mais au fond de lui bouillonne pourtant un feu qu'il s'était promis de garder éteint, encore un peu. En Angleterre, la vie n'avait pas été de tout repos, entre les nombreuses agressions dont il avait été la victime et ses relations désastreuses, Jade avait tout naturellement construit une barricade autour d'un cœur qui avait déjà bien trop souvent saigné. Paris, c'était une chance pour lui de percer plus encore dans le domaine de la danse, s'il avait rencontré néanmoins Alee et n'avait pu s'empêcher d'éprouver à l'égard de son nouveau colocataire et meilleur-ami, de surcroît, des sentiments qu'il se refusait à lui donner, il devait avouer que jamais dans ses plans il n'avait envisagé qu'il puisse rencontrer l'amour. Tout portait à croire que ce séjour dans la capitale française lui donnerait l'opportunité de connaître enfin le succès dans la danse, son nouveau job au Moulin rouge le comblait de bonheur et peu de chose semblait encore lui faire défaut. Pourtant, lorsqu'il courrait dans les rues de Paris, c'était étrangement à la recherche de ce qu'il n'avait toujours pas trouvé, même inconsciemment, il cherchait quelqu'un qui pourrait l'accompagner, ne serait-ce que pour faire un bout de chemin, en toute innocence. Car Jade est innocent !
Les mains moites, le cœur à l'envers, il regarde Celestin en souriant. Son accent anglais le réconforte et brusquement, la situation se dénoue, l'atmosphère devient plus légère. L'amour est là, mais Jade l'ignore encore. Alors que pour beaucoup d'entre nous, cette journée n'est qu'une case de plus dans notre quotidien, pour Jade, elle est le début d'une histoire qui, à jamais, le marquera. Celestin est là, devant lui, et, souriant, il accepte sa proposition. Un gosse, Jade est un gosse ! Le cœur tambourinant, il se surprend à ressentir cette folle excitation que l'on ressent lors des tous premiers rendez-vous. Une excitation qui va bercer le cœur de Jade encore quelques mois. Ce qu'il ne sait toujours pas, c'est que son cœur, non seulement s'éprendra du cœur de Celestin mais qu'il tambourinera à la chamade à chacun de leurs entrevues. Une relation plutôt compliquée et étrange qui les unira, mais ça, Jade ne s'en doute toujours pas. Les yeux dans les yeux, ils restent figés quelques instants et puis Celest' propose un café à l'entrée de la gare. Tranquillement, il avance et Jade, toujours figé, le regarde avancer. Ses yeux se posent sur son dos, solide, ses épaules, étroites mais puissantes, des épaules sur lesquelles, souvent, il viendra y déposer son visage. L'avenir leur était dû, l'avenir leur ouvrait déjà les bras et avant même de se rendre compte qu'il commençait tout juste à s'éprendre d'un parfait inconnu, la silhouette de Celestin s'effaça dans la foule.
Une légère inquiétude qui cède vite place à l'angoisse d'avoir perdu son interlocuteur des yeux. Les mains ancrées sur la bandoulière de son sac, il avance dans la foule, évitant soigneusement de bousculer une seconde personne. L'amour frappait une fois à sa porte et Jade n'était pas suffisamment téméraire pour bousculer le destin, une seconde fois, du moins, pas aujourd'hui. Se frayant facilement un chemin jusqu'à retrouver la silhouette familière de Celestin, Jade garde les yeux hauts placés. Hors de question de faire preuve d'une timidité affligeante, pas tout de suite. Se montrer fier ou plutôt fort, c'est la seule arme dont il peut faire preuve actuellement. Ils entrent ensemble dans le café et s'installent à une table. Une table qui sera le théâtre d'un très net rapprochement et d'une très belle histoire. Souriant, il laisse son regard planer dans la modeste masure avant de se faire happer par le son mélodieux de la voix de Celestin. Plantant ses yeux dans les siens, il hésite un instant. Un français encore moyen, peu sûr, il peine à articuler. « Un hot chocolate » Un sourire mi-satisfait, un regard qui se baisse et une main qui caresse ses cheveux, il rougit, inconsciemment, il se gêne. Relevant ensuite les yeux vers Celestin, il cherche à s'excuser mais les mots peinent à sortir et l'effort qu'il doit fournir se lit sur son visage où une expression désolée crispe ses lèvres. « Je ne parle pas… bien, le français… Je suis désolé. » Dieu qu'il aimerait en faire plus. Il est aux portes d'une histoire qui lui promet d'être belle et pourtant, il est incapable de se montrer suffisamment confiant pour affronter la barrière qu'impose cette langue qui n'est pas encore la sienne. Et s'il perdait Celestin à cause de cet obstacle ?
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mer 29 Fév - 15:22
-Niels && Celestin-
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On ne sait jamais de quoi demain sera fait. On vit au jour le jour, sans contrefaçons, sans savoir ce qu'il se passera demain. On doute, on a envie de certaines choses, mais ce n'est pas pour autant que devant arrivera. On ne sait jamais comment les choses vont évoluées, comment on parviendra à survire dans ce putain de monde de dingues avec nos peurs. Celles-ci qui sont enfouies, en nous, tout au fond. On les cache, même si elles sont là, on ne veut pas les montrer, on en a honte. J'ai peur, c'est vrai, de beaucoup de choses. L'attachement, cette connerie qui vous séduit, qui vous rassure et pourtant, qui fait souffrir. On peut pas le repousser, c'est plus fort que nous, plus fort que tout. L'attachement, l'amour, ses conneries qui nous plaisent tant. On se laissent tenter. Trop de rêves, trop d'espérances, donc trop de déceptions. Trop de souffrances, beaucoup trop lourdes à supportées. Les avoir sur le coeur sans trouver le moyen de les oubliés. Pourquoi est-ce si dur d'oublier tout ça? C'est toujours là, au fond, ça me torture, ça me tiens même dans les moments les plus heureux. Vouloir partir quand tout va bien, c'est la seule solution, la seule façon d'échapper à tout ça. Ca n'aide pourtant pas, ça l'empire. Il n'y a pas de solution. J'ai peur, c'est là, ça part pas.
Je me faufilais entre les gens. Allait-il me suivre? Allait-il partir et me laisser là, mes rêves enfantin entre les mains? Oui, je rêvais. Je rêvais qu'il me suive, c'était trop beau. Un coup de coeur. Mon coeur s'emballait rien qu'à l'idée de pouvoir approfondir la relation avec cet inconnu. Il me plaisait. Je voulais qu'il me suive, je voudrais qu'il me suive. Pourquoi me suivrait-il? Je n'étais qu'un inconnu après tout, quelqu'un qu'il venait de renverser dans la gare. Qui se serait douter de l'importance qu'il allait prendre? De la place qu'il allait se faire dans ma vie? Un bout de mon coeur réservé pour lui. Un énorme bout. Je le lui tendais, là, avec naïveté, dans l'espoir qu'il le saisisse et qu'il en prenne soin. Ne détruit pas mon coeur babe. Pas encore, pas toi aussi. Je m'étais assis à une table, sans vraiment réfléchir. Il était arrivé, il était là. Je ne rêvais pas. A mon plus grand plaisir. Je le regardais. J'étais complètement perdu dans sa contemplation, il était beau, adorable. Un futur ami qui sait? Je le sentais, j'allais m'attaché. Je ne pouvais plus faire comme si il n'était rien. Il y avait quelque chose, je le sentais, c'était là, bien présent. Dans l'air, autour de nous, voletant ici et là. J'avais cette impression que tout allait être différent avec lui. Je voulais que tout soit différent. Mes conquêtes me détestaient, toutes autant qu'elles sont, hommes, femmes. Elles n'ont qu'un mot à la bouche pour le décrire: connard. Je l'ai accepté, mais je veux que tout ça change. Je ne veux plus être vu uniquement comme pas. C'est ce que je suis, je l'ai accepté, mais je veux changer. Pour ma soeur, pour les sentiments que j'éprouve. Arrêtons de se voiler la face, la peur me maîtrise. Elle me tiens pas les couilles et me nargue dès que l'attachement pour quelqu'un commence à se manifester. Je suis assis là, en face de ce bel inconnu, de ce Niels à l'accent anglais sacrement sexy. Une vague de familiarité dès qu'il ouvre la bouche sans pour autant avoir entendu sa voix avant. « Un hot chocolate » Un sourire se dessine sur mon visage alors qu'une certaine gène s'installe sur son visage. Je me mordille doucement la lèvre en souriant. Il est adorable. « Je ne parle pas… bien, le français… Je suis désolé. » Je passe une main dans mes cheveux, tendant légèrement mon dos pour m'étirer sans cesser de sourire. Je ne pourrais pas lui en vouloir pour si peu. Anglais de souche oui peut-être, mais ma mère étant française, j'avais pus apprendre le français en sa compagnie et en allant assez souvent à Paris pour qu'elle renoue avec son enfance et son adolescence. « C'est pas grave, t'en fais pas pour ça. Je suis à moitié français, ca aide.. » Un autre sourire. Je passais commande, deux chocolats chauds. Je plongeais mes yeux dans celui de mon nouvel ami. C'est comme ça, dans ce café, que tout commença.
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mer 29 Fév - 16:24
Le sourire figé sur le visage de Celestin réconforte légèrement Jade. L'anglais est une langue qu'il maîtrise à la perfection, le français est une langue qu'il ne connait que très peu. Des bases scolaires, voilà tout. Néanmoins, c'est ainsi qu'il apprendre à apprivoiser cette langue pour laquelle, sans cesse, il a voué admiration et attirance. Le français, la France, Paris ! S'il avait su à l'époque où il scellait les derniers détails de son séjour linguistique qu'il rencontrerait un garçon charismatique et aussi charmant que Celestin, il ne se serait pas fait prier pour s'y rendre. A peine quelques semaines qu'il était là et son chemin croisait déjà celui de quelqu'un d'autre. Le cœur en miette, depuis la mort de Xenia, sa meilleure ami qui s'était donnée la mort une année plus tôt en se jetant sous un train, en gare de Londres, Jade ne s'était jamais vraiment laissé le droit de tomber amoureux. Il faut néanmoins savoir que s'il avait tant insisté pour quitter l'Angleterre pendant plus de six mois, c'était avant toute chose pour oublier celui qui un jour lui avait brisé le cœur. L'amour était un cadeau empoisonné. Utilisé à bon escient, il se révélait salvateur et bienfaiteur, mais lorsque cet amour était bafoué, brisé, il se révélait souvent être dévastateur et destructeur. Emportant tout ce qu'il restait des espoirs de Jade, l'amour avait vidé le jeune homme de tout son sang, de toute sa jovialité. Mort à l'instant même où il avait réalisé combien l'homme qu'il aimait avait pu cracher sur leur propre histoire, Jade n'avait pas envisagé alors un jour pouvoir retomber amoureux. Pire encore, il espérait ne jamais avoir à subir de telles souffrances, de tels sentiments. Puissants, ils étaient toujours puissants. A l'extrême, il y avait l'amour et son contraire.
Les yeux dans les yeux, ils restent silencieux. Alors que Celestin s'exprime en français parfait, trahi par un léger accent anglais, Jade l'observe. Amusé, et en même temps mal à l'aise, il ne peut pas s'empêcher de l'admirer. Il ne le sait pas encore, mais c'est le début d'une histoire qui le touchera plus qu'il ne le concevait. Un long silence s'impose entre eux mais ne les dérange pas vraiment. Première rencontre, ils cherchent leurs mots, hésitent et réfléchissent. Quelque part, ils tombent inconsciemment sous le charme l'un de l'autre mais ne se l'avoueront que plus tard, dans ce même café. Niels évite soigneusement le regarde de Celestin, lorsque celui-ci se pose sur lui. Gêné par tant d'assurance et de charisme, il se sent faible, presque lâche. Lui qui rêvait de danse et de gloire rencontre aujourd'hui le démon même de la tentation. Sans en prendre conscience, son cœur s'éprend du visage parfaitement dessiné de Celestin et c'est pour ce même visage qu'il n'hésitera pas, quelques mois plus tard, à mettre entre parenthèses ses rêves, quitte à rester à Paris. Il le regarde, il se tait, il sait qu'au fond, les choses ne seront plus jamais comme elles sont, le hasard est une chose assez complexe, un évènement inattendu peut rapidement devenir, grâce au hasard, un mémorable souvenir…
cinq mois plus tard.
« Niels… Niels ? » Il cligne des paupières, secoue son visage et la réalité le frappe à nouveau. Il lève les yeux et observe Celestin en souriant. L'image n'a pas changé, n'a pas bougé. Le temps a filé pourtant, déjà plus de cinq mois qu'ils se sont rencontrés et pourtant. Niels lui sourit, un sourire franc et sincère, s'il a demandé à Celestin de le rejoindre ici, ce n'est pas pour rien. Cet endroit, et tout ce qu'il représente, est aujourd'hui digne des plus grands sanctuaires aux yeux du jeune danseur qui, même après avoir côtoyé la ville magique de Paris et rencontré une palette de personnalités différentes, n'a pas changé d'un pouce. Toujours aussi introverti et timide qu'à leur première rencontre, il peine à soutenir son regard et pourtant, Dieu qu'il le voudrait. Dans la lune, il secoue son visage et répond en souriant, serrant sa tasse de hot chocolate entre ses mains. « Je… excuse moi, j'étais ailleurs. » La langue est à présent plus familière mais l'accent toujours soutenu et appuyé. Les origines anglaises de Jade ne le dérange pas, revendiquant fièrement d'où il vient et ce qu'il était, il porte un t-shirt portant le drapeau de son pays, de l'Angleterre. Les cheveux coiffés, un sourire figé sur les lèvres, il avance sa main sur la table jusqu'à la poser sur celle de Celestin. Avare de mots mais pas de gestes, les deux jeunes hommes sont devenus, au fil du temps, plus complices, plus proches. Il est temps que les choses évoluent, peu importe la direction qu'elles prendront. Niels n'en peut plus de se taire, dans l'ombre, de laisser son cœur tambouriner à chaque fois que Celestin le regarde sans pour autant pouvoir le laisser parler pour lui. Emporté par un élan d'assurance qu'il ne se connaît pas, il reprend en souriant. « Ce… n'est pas pour rien si je t'ai demandé de me retrouver ici… Tu te souviens ? » Il hausse un sourcil, sans quitter Celestin du regard. Peut-être ne s'en souvient-il pas ? Peut-être n'accorde-t-il pas une aussi grande importance à ce qu'ils étaient, à ce qu'ils ont vécu. Leur rencontre était, pour Jade, le précurseur d'une suite d'évènements incontrôlés. L'amour naquit ce jour-là, au plus profond du cœur de Niels et ne cessa jamais de battre. Celestin l'avait envouté, Celestin l'envoûte encore. Le teint rougit par la gêne, il reprend sa respiration et détourne son regard un instant, puis reprend. « Celestin, je dois te parler de quelque chose… Surtout, ne m'interromps pas. J'ai déjà du mal à trouver les mots. » Il étouffe un petit rire, replonge ses yeux dans ceux de son ami et prend son courage à deux mains. « Celestin, toi et moi, on s'est rencontré ici, par hasard et j't'avoue que… euhm… j'pensais pas qu'on s'y retrouverait, aujourd'hui ! » De la peine à trouver les mots, de la gêne et du courage dont il fait défaut. Niels affronte la peur de l'engagement à bras le corps, la peur de souffrir, juste parce qu'aujourd'hui, il ressent pour Celestin ce que d'ordinaire il n'a jamais ressenti pour personne. « J'arrive pas à trouver les mots pour te dire ce qu'il me passe par la tête Celestin… Le fait est que je suis tombé amoureux de toi le jour où j'ai posé mes yeux sur toi pour la première fois, il y a cinq mois… » il serre la main de son ami et soutient son regard. Il se fait violence contre son angoisse et sa peur panique. « Je t'aime Celestin, je t'aime et j'ai envie que toi et moi, on avance ensemble, autrement que comme deux amis. J'ai envie de toi dans ma vie, Celestin. Je t'aime… vraiment. » Que la réponse soit réciproque ou pas, Niels n'en a que faire, le rouge aux joues, il baisse les yeux et lâche la main de Celestin. La honte ? Non, plutôt un mal aise qui prend place dans les tripes du jeune danseur et qui l'empêche de relever son visage. Aimer, c'est prendre le risque de souffrir et pourtant… Danser face à un public ne l'effraie pas, pas autant que de dévoiler à cet homme tout ce qu'il ressent pour lui, aujourd'hui même…
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Sam 3 Mar - 19:28
Niels & Celestin
« Wake up, look me in the eyes again. I need to feel your hand upon my face. [...] I think I might have inhaled you, I can feel you behind my eyes. You've gotten into my bloodstream, I can feel you flowing in me. »
5 mois plus tard nous étions là. Là où tout avait commencer, là où mon coeur avait retrouvé ce battement affolé que je ne lui connaissais plus. Là où nous nous étions rencontrés, lui et moi. 5 mois plus tard, nous y retournions. Le temps avait passé. Une banale rencontre devenue tellement plus. Une simple bousculade pourtant. Mes yeux s'étaient posés sur lui et j'ai senti ce truc dans mon ventre. Ses papillons. Le bonheur, la folie, la naïveté. Tout m'avait envahi depuis ce jour là. Je me laissais aller. Ils y étaient eux aussi, les sentiments. Ils étaient là, bien au chaud, dans mon coeur, conservés de tout regard. Aimer est une bien belle chose. Souffrir en est la conséquence. La peur me prenait aux tripes, chaque fois que je posais mes yeux sur lui, chaque fois que mon coeur s’emballait alors que le son de sa voix s'échappée de sa gorge. Je l'aimais, c'était une évidence. Plus les jours avancés plus le manque était là. Vide, complètement vide quand il n'était pas là. Devoir le lacher, desserrer mes bras de son corps tiède à la chaleur désormais familière et apaisante était une véritable épreuve de force. Son visage, sa voix, lui. Je l'aimais. Je ne pouvais ignorer les sentiments que j'éprouvais eet pourtant je le devais. Ne pas le faire souffrir. C'était tout ce que je voulais. Qu'il soit heureux. Avec, sans moi, cela m'était égal tant que son adorable sourire ne s'estompait pas. Sort de ma tête envoûtant Niels. Je suis amoureux de toi, c'est déjà trop. Le brisé, comme tous les autres. C'est ce qu'il allait arrivé. Faible, fuyant devant l'amour, devant la possibilité d'être heureux. Partir la queue entre les jambes. La peur me bouffait. Elle allait me battre, encore. Battre en retraite, ignorer mes sentiments, les mettre de côté, passer juste pour le bon copain dont on est un peu trop proche. Zéro souffrance, zéro regret. Juste une constante frustration. Une envie de le crier au monde, une autre de l'enfouir tout au fond de moi. J'étais partagé. Lui, moi, nous. Un choix pire qu'alléchant et affreusement effrayant. Se jeter dans la gueule du loup. « Niels… Niels ? » Ses yeux se relèvent et me sondent. Un frisson parcourt ma colone vertébrale. Il lit en moi, je le sens. La peur commence à monter en moi, provoque le rougissement léger de mes joues. Je me mord la lèvre et saisit entre les mains ma tasse de chocolat chaud en silence. « Je… excuse moi, j'étais ailleurs. » J'esquisse un bref sourire. Je pose mes yeux sur le précieux liquide présent dans la tasse sans savoir quoi faire, mes réflexions m'ayant légèrement perturbé, dérouté. J'étais rouge, sans même qu'il n'ai parlé. Il m'attirait, me perturbait. Je n'arrivais pas à faire comme si de rien n'était ses derniers temps, me plongeant dans mes réflexions à chaque fois qu'il était loin de moi et que mon coeur se fissurait légèrement les nombreuses fois où il quittait mes bras. Ses mains viennent à se poser sur les miennes se qui m'arrache un large sourire alors que je relève mes yeux vers lui, mes joues ayant perdues un peu de leur teinte vermeille. « Ce… n'est pas pour rien si je t'ai demandé de me retrouver ici… Tu te souviens ? » Je souris en hochant la tête. « Comment aurais-je pus oublier? » Je me mordis légèrement la lèvre. Je m'en rappelais, bien évidemment. Tous les jours je me remémorais cette scène banale dans la gare, ce jour où pour la première fois j'avais croisé le regard de celui pour qui, aujourd'hui, battait mon coeur dans une magnifique mélodie. L'amour est une belle chose peut-être au fond. « Celestin, je dois te parler de quelque chose… Surtout, ne m'interromps pas. J'ai déjà du mal à trouver les mots. » L’inquiétude grandit, mais je hoche la tête en silence. Un doigt caressant machinalement la main de Niels posée sur la mienne. « Celestin, toi et moi, on s'est rencontré ici, par hasard et j't'avoue que… euhm… j'pensais pas qu'on s'y retrouverait, aujourd'hui ! » Je souris, amusé. Moi non plus je ne l'aurais jamais crus, jamais je n'aurais crus m'attacher à cet inconnu qui m'avait tamponer un jour, par maladresse. « J'arrive pas à trouver les mots pour te dire ce qu'il me passe par la tête Celestin… Le fait est que je suis tombé amoureux de toi le jour où j'ai posé mes yeux sur toi pour la première fois, il y a cinq mois… » Mon coeur s'emballe. Il tambourine dans ma poitrine. Enfin, enfin il me l'a dit. Mon Dieu, c'est réciproque, tellement! Je souris, malgré moi, rougis aussi. Je n'arrive pas à cacher une certaine joie. Enfin il me le dit, enfin l'un de nous fait le premier pas. Je serre sa main moi aussi, enlace mes doigts avec les siens sans quitter son visage des yeux. Je l'observe, le sonde du regard. Il est beau. Bien plus quand il rougit, c'est vrai. Il m’envoûte. Je l'aime, c'est tellement fou. « Je t'aime Celestin, je t'aime et j'ai envie que toi et moi, on avance ensemble, autrement que comme deux amis. J'ai envie de toi dans ma vie, Celestin. Je t'aime… vraiment. » Je souris, encore une fois, sans cacher cette fois si cet immense sourire qui se dessine sur mon visage. Les mots me manquent, je n'entend rien d'autre hormis ses je t'aime que je me retourne dans la tête. Une sorte de joie m'envahie. Je suis heureux. Heureux et amoureux. Je me lève, sans réelle gène quand je pose mes lèvres sur les siennes en un tendre baiser. Tous les regards se braquent sur nous mais je m'en fou. Je lui montre tout. Tout ce que je ressens. Un seul baiser pour lui faire ressentir tout ça. J'attrape sa main libre et vient la mettre sur mon coeur qui tambourine comme jamais alors que je détache lentement mes lèvres des siennes, appuyant mon front contre les siens. Je souris, une fois de plus. Naïf? Oui. L'amour me guide. Fou oui, de lui. « Je.. Moi aussi je t'aime Niels.. C'est.. C'est plus fort que moi, c'est là, ça me hante, ça me prend. J'ai peur de te le montrer depuis le début, j'ai peur de faire comme pour les autres.. Je t'aime, je t'aime vraiment et moi aussi je veux être avec toi.. » Je me penche à nouveau vers lui et je l'embrasse. Je l'embrasse comme jamais. Je l'embrasse pour lui montrer que je ne mens pas. Je suis fou, je perd la tête, mon coeur continu sa mélodie endiablée. 1,2,3, je suis amoureux de toi.
Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Lun 12 Mar - 14:34
L'amour, c'est pire que tout, ça s'attrape comme une maladie et ça ne se soigne jamais. En fait, c'est pire qu'un cancer, c'est carrément incurable. Le seul moyen de s'en sortir, c'est d'en avoir suffisamment dans l'froc pour assumer ce que l'on ressent et vivre avec. Tenter le tout pour le tout, quitte à se prendre un mur avec violence et amertume. L'amour, c'est un sentiment dégueulasse qui détruit l'être humain plus qu'il ne le construit, l'amour, ça tue tout le reste. C'est pire que la peste, que le collera. C'est pire qu'une des onze plaies d'égypte. Quand ça vous arrive, vous vous sentez toute chose, votre corps ne vous répond plus et votre cœur s'emporte, dès que vous voyez celui ou celle dont vous vous êtes épris(e) vous perdez toute notion de réalisme et devenez complètement aveugle. Prêt(e) à lui pardonner tout ce qu'il/elle vous fait. Vous êtes amoureux(se) et le pire dans tout ça, c'est que vous ne vous en rendez même plus compte. C'est le début des emmerdes, le premier pas dans l'enfer, et si vous le franchissez, ce seuil, vous ne reculerez plus, plus jamais. L'amour ça vous emporte, ça vous rend bègue, ça vous rend timide et ça vous rend con. L'amour, ça vous terrasse d'un seul coup de poing, ça vous endort et ça vous aveugle. Pour l'amour, l'être humain est prêt à tout sacrifier, pour l'amour, il est prêt à tout donner. L'enfer n'a rien d'irréel lorsque l'on voit un couple se déchirer, pour l'amour. Aimer, c'est pire que tout, pire qu'être malade et pourtant, c'est ce qui rend l'être humain si beau, si mortel, si incroyablement vulnérable. Bordel, l'amour, ça vous prend aux tripes et ça ne vous abandonne jamais. C'est pour ce sentiment que l'on vit. Être vulnérable, c'est ce qui nous rend si intéressants et si différents des autres espèces qui peuplent notre terre. Être vulnérable, c'est ce qui nous rend si beaux. Alors, pour l'amour, on s'arrête de vivre, pour l'amour, on s'arrête même de respirer, on attrape le train en marche et on court, on court, toujours. Pour l'amour, on est prêt à tout, pour l'amour, on se démène, on s'abandonne. Plus de limites, plus de barrières, juste la volonté d'être aimé en retour. La force de ce sentiment ne réside pas uniquement dans les capacités qu'il nous donne à nous rendre stupides et complètement aveugles, non, la force de ce sentiment, c'est sa réciprocité et son retour. Lorsqu'on aime et qu'on est aimé, alors la fusion est parfaite, l'harmonie est, à bien d'autres aspects, plus forte que tout le reste. L'amour, c'est pire qu'une maladie, ça contamine, ça bouffe et ça détruit. Et pourtant, à l'encontre d'une maladie, l'amour, c'est exactement tout ce qui nous définit. L'amour, on le cherche, on le provoque, pas parce qu'il nous blesse mais parce qu'il nous complète et nous construit. Tomber amoureux n'était, en soit, pas un problème, encore fallait-il savoir se montrer suffisamment convainquant pour pouvoir assumer les sentiments que l'on éprouvait. Jade aurait pu se montrer ignorant, se dire que tout n'était que passager et qu'au final, il finirait pas abandonner l'idée que Celestin puisse le regarder autrement que comme un ami. 5 mois, plus de 5 mois qu'ils se côtoyaient et jamais son bel étalon n'avait fait un quelconque signe laissant à Jade un infime possibilité de croire qu'ils pouvaient éventuellement se mettre ensemble. Aucun signe, aucune approche. Ils n'avaient été que des amis, rien que des amis.
C'est fait et c'est la seule chose à laquelle pense Jade lorsqu'enfin, il a avoué ses sentiments à Celestin. Cinq mois à jouer les amis alors qu'au fond, il rêvait de cet instant depuis leur première rencontre. Bref retour en arrière sur ce qu'ils avaient pu vivre et son cœur tout entier s'emballe. Il aime Celestin, il l'aime d'une force qui n'est pas négligeable, ni discutable, ni même négociable. Il l'aime, c'est tout. Il ne l'a pas choisi, son corps l'a fait pour lui. Depuis leur rencontre, Jade se sentait incroyablement différent, plus mature et surtout plus à l'aise. Celestin éveillait en lui ce qu'il y avait de meilleur, ce qu'il faisait qu'il se sentait vivant. Mais alors qu'il s'attendait simplement à se faire remettre à sa place en toute simplicité, se passe l'improbable. Cel' se lève de la table, Jade le suit du regard. Intrigué ! Pourquoi ? Où va-t-il ? Merde, merde, merde. Jamais il n'aurait dû, s'il avait su que cela le ferait fuir. Il ne veut pas perdre son ami, il ne peut pas le perdre. Une dose d'inquiétude sincère, une forte appréhension et brusquement, tout s'efface, tout se dissout. Le cœur de Jade se soulève dans sa poitrine et sa respiration se coupe. Celestin ne quittait pas les lieux, il s'approche tout simplement de lui et plaque ses lèvres contre les sienne. Le monde arrête de tourner, le temps se fige et quelque chose, involontairement, vient de changer, de se modifier, de se transformer. Les yeux de Jade se ferment, son cœur manque un battement et sa respiration se fait hésitante. Le baiser ne s'éternise pas, c'est triste à dire mais Jade est déçu. Mais la suite le fera vite revenir sur ses positions. Celestin le regarde, attendri, presque touché. Et ce qu'il s'apprête à lui dire va changer la donne, inconsidérablement. « Je.. Moi aussi je t'aime Niels.. C'est.. C'est plus fort que moi, c'est là, ça me hante, ça me prend. J'ai peur de te le montrer depuis le début, j'ai peur de faire comme pour les autres.. Je t'aime, je t'aime vraiment et moi aussi je veux être avec toi.. » Il se détache un peu et puis, un nouveau baiser, qui se veut plus calme, plus doux. Les yeux fermés, Jade pose ses mains sur les joues de Celestin et en profite. Non, il n'a jamais vraiment aimé, ou peut être juste une fois, mais cette fois-ci, c'est différent. Il aime à en crever, il aime à en mourir. Celestin, c'est son bachert, il en est presque sûr. Alors le baiser dure, et dure encore. Le cœur de Jade s'emporte et tout disparaît, ils ne sont plus que les deux, les deux perdus dans l'immensité de l'univers. Car l'univers est grand, à qui veut l'entendre. Et Jade aime à croire que son univers aujourd'hui se rapporte à ce qu'il aime… la danse, et Celestin. Les yeux dans les yeux, il rompt le baiser, et manque de s'étouffer, respiration haletante, hésitante, il articule. « J'a…vais peur… de ta réponse ! » Il sourit difficilement, finalement, ç'aura été plus simple qu'il ne le pensait.
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Sujet: Re: → run baby run. feat Celestin. Mer 14 Mar - 16:08
Niels & Celestin
« Wake up, look me in the eyes again. I need to feel your hand upon my face. [...] I think I might have inhaled you, I can feel you behind my eyes. You've gotten into my bloodstream, I can feel you flowing in me. »
Amoureux. Complètement raide dingue. Il n'y a pas d'autres mots. Mon coeur se soulève à chaque fois qu'il s'éloigne. Mes bras le réclament, je le réclame. Je deviens fou. Comme la première fois, comme cette fois où je suis tombé amoureux à en crever. Être sous l'emprise de ses sentiments, ne voir que par eux. Être aveuglé, entièrement naïf. Ne vouloir rien d'autre qu'aimer. Je veux l'aimer. Un jour, deux jours, trois jours, pour l'éternité. C'est le début. On est jeunes, pourquoi croire que cela restera ainsi toute la vie? Et pourtant, putain que j'en ai envie. Vieillir à ses côtés. Je suis amoureux, tellement. Une sorte de bonheur, d'ivresse à chaque coup d'oeil. Un coeur qui s'emballe, un sourire qui se dessine automatiquement. Une force surhumaine en se sentant capable de tout vaincre, même les pires conneries de l'univers. Un besoin. On devient addictif, on ne peut s'en penser. Une sorte d'héroïne en beaucoup plus fort, en beaucoup plus planant. Ma dose d'héroïne. Je monte, je flotte. A quand la chute douloureuse? A quand ce moment où on ne pourra plus se relever car notre coeur est brisé? Jamais, par pitié. Une seule seconde et tout le monde bascule. L'univers est différent quand il est là. Il est plus beau, plus entraînant. J'ai envie d'avancer, de me battre. J'ai envie de lui plaire, autant qu'il me plait. Une affreuse tentation voilà ce qu'il est. Affreuse et pourtant agréablement envoûtante. Il y a des gens qui ont besoin d'alcool, de drogues, pour se sentir vivant. Moi j'ai besoin de lui pour sentir mon coeur battre, s'affolé. J'avais été con de penser que ce n'était pas ça. L'espace d'un instant je m'étais demandé si c'était plus que de l'amitié, alors que je le regardais lors d'une de ses représentations au Moulin Rouge. Un je t'aime de sa part et voilà que je m'évade. Oublions le reste du monde, concentrons nous sur nous, il n'y a rien de plus important désormais. Quitte à tout lâcher, tant que tu viens avec moi. Un seul baiser et je cèle ce léger pacte. Il n'y a plus de toi, de moi, il y a un nous. Une seule personne, un seul être, un soeur coeur qui bat. Il a le mien entre les mains. Il me voit faible, cédant à la tentation qu'il dégage. Ecoutes les battements. Ils sont là pour toi désormais et uniquement pour toi. Pour personne d'autre. C'est toi que je veux. Je me recule pour le contempler et je ne peux m'empêcher d'avoir encore une fois envie de l'embrasser, libéré de toutes contraintes de le considérer uniquement comme un ami. Je peux me le permettre, je sais qu'il ne m'en voudra pas. Il est à moi. Juste à moi. Je cède et mes lèvres rencontrent à nouveau les siennes. Je fond doucement contre lui, le monde extérieur s'effaçant complètement. Ses mains frôlent mes joues et je souris, contre ses lèvres. Je ne rêve pas. Il est bien là, devant moi, contre moi. Mon coeur s'emballe, bat la chamade comme jamais. Des baisers tous plus envoûtants les uns que les autres. Je ne peux réprimer une légère moue déçu alors qu'il décolle ses lèvres des miennes. Je plonge mon regard dans le sien. Je me perd dans le bleu de ses yeux alors que je viens caresser son visage. Je souris, bêtement. Je t'aime. « J'a…vais peur… de ta réponse ! » J'esquisse un tendre sourire avant de poser mon front contre le sien dans détacher mon regard envoûté par le sien. « Si tu savais le nombre de fois où j'ai eu envie de faire ça... » Je souris une fois de plus. J'attend quelques instants en silence, qu'il reprenne sa respiration avant de l'embrasser à nouveau. J'y met tout mon amour, tout ce que je peux ressentir. Fougue, envie, tendresse, douceur, amour. Tout se mêle. A bout de souffle à mon tour, je rompt le baiser et un léger rire s'échappe de mes lèvres alors que je passe une main caline dans ses cheveux. « Je t'aime Niels. » De simples mots qui ont tellement d'importance à mes yeux. Un "nous" commence doucement à se créer, à se frayer un chemin dans cette vie de violence et de haine. Deux hommes, un amour commun, partagé.