"Naissance, 1 ans, 2 ans, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans, 7 ans...
On est encore qu'un enfant."
Mes parents ?? Je ne les aient jamais connus. Ma mère à rencontré mon père alors qu'elle n'avait que quinze ans. Elle en est tombé amoureuse et lui a donné ce qu'il y a de plus précieux pour une femme. Il est parti le lendemain. Je ne sais même pas comment il s'appelait. Neuf mois plus tard je suis arrivé sur terre. Ma mère n'a passé que quelques heures avec moi. Elle ne voulait pas me garder déjà parce qu'elle était trop jeune (seize ans à peine) et aussi parce que je lui rappelais l'homme qu'elle aimait. Elle m'a donc abandonné devant la première église qu'elle a trouvé et c'est comme ça que j'ai atterris à l'orphelinat Sainte-Catherine. Je m'en serais bien passé. Vraiment. J'étais le plus petit de l'orphelinat et le plus faible aussi. Les autres l'avaient bien compris ça et ils en ont bien profité aussi. J'étais toujours celui sur qui on frappait, celui sur qui on se vengeait, celui sur qui on passait ses nerfs ou sa frustration. J'avais beau me plaindre...on ne me croyais jamais. Si l'enfer portait un nom c'était surement celui de l'orphelinat Sainte-Catherine. Alors que j'avais perdu tout espoir de quitter cette endroit, ils sont arrivés. Les Jenkins. Je venais de fêter mes 7 ans et ils étaient à mes yeux comme un miracle de noël. Je ne sais pas pourquoi ils m'ont choisit moi : peut-être parce que j'étais renfermé dans mon coin ou parce que j'étais le seul qui ne les avaient pas abordés quand ils sont arrivés. Ils m'ont emmenés loin de cet endroit et c'est là que ma vie a commencé et où je suis devenu moi même.
"On a 7 ans, 8 ans, 9 ans, 10 ans, 11 ans, 12 ans, 13 ans, 14 ans...
Et on voudrait être plus grand."
Ce que je ne savais pas c'est que mes nouveaux parents avaient un fils. Un fils qui avait déjà douze ans. J'ai mis du temps à m'habituer à lui, j'avais peur et je faisais tout pour ne pas le croiser près de moi. Monsieur et Madame Jenkins ont bien vu ce qu'il se passait et m'on alors montrés que je n'avais rien à craindre de mon frère. En effet, le garçon m'a tout de suite bien accepté et il a tout fait pour que je me sente bien dans ma nouvelle maison. A vrai dire je n'ai pas eu le temps de m'y habituer puisqu'on a déménagé peu de temps après à Paris, pour le travail de Monsieur Jenkins. J'étais tellement content de découvrir une nouvelle ville, c'était quelque chose de nouveau pour moi. Jusqu'à l'âge de quatorze ans, il ne s'est jamais vraiment rien passé pour moi. J'étais un enfant comme les autres bien que j'avais du mal à l'école. Je faisais aussi des crises d'angoisse à cause de mon passé, crises qui m'ont d'ailleurs parfois conduit à l'hôpital. Quand j'ai eu quatorze ans cependant...ma vie à basculé... et pas du bon côté.
"On a 14 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans, 18 ans...
Et on fait sa crise d'adolescent !"
Quand j'ai eu quatorze ans, je suis tombé sur une bande de jeunes dans un bar. Ils semblaient cool : toutes les filles étaient autour d'eux, ils avaient un look stylé... J'étais en admiration devant eux. Je suis allé les aborder, à cette époque j'étais naïf, tellement naïf. Quelques mois plus tard je me retrouvais dans leurs bande. Une bande qui au fil des mois se révéla de plus en plus dangereuse pour moi. Ils étaient comme "les grands" que j'avais eu à l'orphelinat : méchants, vicieux, etc... Sans que je me rende compte de quoi que se soit, ou plutôt avant que je réagisse à quoi que se soit je me suis retrouvé emprisonné dans leurs griffe. J'ai sombré dans la drogue sans m'en rendre compte et aujourd'hui je ne peux plus m'en passer. Le seul a savoir est mon frère, il a bien essayé de me sortir de ça, mais rien a faire. De plus les membres de la bande menace de s'en prendre à lui si je les quitte. Je n'ai donc pas le choix. Dealer, c'est la seule chose que je peux faire. Pourtant j'aurais adoré bosser dans la mode, j'adore les fringues. Styliste ça aurait été mon rêve. Mes parents ne savent pas ce que je fais. Je ne veux pas qu'ils s'inquiètent pour moi, je dois régler ça seul. Le fait de ne pas pouvoir quitter la bande m'a toujours frustré, alors pour oublier mon échec j'ai trouvé qu'une solution : les filles. En mettre le plus possible dans mon lit et les faire souffrir pour que je ne sois pas le seul à pleurer sur ma vie.
"On a 19 ans, 20 ans...
Alors, qu'est-ce qu'on devient maintenant ??"
Rien a changé depuis toutes ces années. Je suis toujours le même. La même petite ordure. Dealer, collectionneur de femmes, qui passent des nuits entières aux postes, qui se fait tabassé dès qu'il obéit pas, qui voudrait retrouver ses parents, qui voudrait tout simplement qu'on lui laisse une chance de recommencer sa vie. Est-ce qu'un jour quelqu'un me laissera cette chance ?? Est-ce qu'un jour quelqu'un me verra tel que je suis ?? GAME OVER. Keenan, t'as grillé toutes tes vies au cours de ta partie, t'as plus le droit de recommencer. Fait toi une raison mon petit : le bonheur est pas fait pour faire partie de ta vie....