Allez madame, poussez ! Encore quelques efforts.
Evaëlle Raiponce Leconte était sur le point de voir le jour un beau soir de Saint-Valentin dans la belle ville de Bruxelles, la vie d’origine de son papa. Sa mère, Française de naissance vivant à la frontière belge rencontra son futur mari à une soirée d’amis communs. Déjà petite, la petite Eva’, pour les intimes, faisait déjà tourner ses parents en bourrique. En même temps quand on voit son caractère futur, on n’en est pas surpris du tout. Au départ, Eva’ était censée voir le jour début mars, mais le petit bébé qu’elle allait devenir en avait décidé autrement. Elle ennuya donc sa gentille maman dés le repas en amoureux de ces parents. À cette heure-là, les tourtereaux avaient décidés de se manger un bon petit restaurant. Voulant, elle aussi être présente à cette petite soirée, Eva’ décida de venir au monde plus tôt que prévu. C’est donc à ce moment que le travail commença et qu’il fallu de toute urgence conduire la future maman à l’hôpital. Mais comme la jeune Eva’ avait envie d’ennuyer son monde, elle décida que sa maman devrait souffrir durant quelques heures. Au moins, elle saurait déjà à quoi s’attendre lorsqu’elle commencerait à élever sa petite fille chérie. Donc la petite polonaise mit quelques heures avant de sortir du ventre de sa maman. Elle poussa ses premiers cris le quatorze février mille neuf cent nonante deux.
Mon petit papa chéri, pourquoi maman, elle a un gros ventre?
C'est simplement parce que tu vas avoir une petite sœur ou un petit frère.
Mais je ne veux pas moi!
Âgée de six petites années, Evaëlle était installée dans le canapé au creux des bras de son papa. Elle regardait sa maman s'afféré à préparer une valise et son regard finissait toujours sur le ventre arrondi de sa mère. Cela faisait presque 9 mois que ses parents lui expliquaient qu'elle allait avoir d'ici peu une petite sœur ou un petit frère. Mais Evaëlle refusait d'accepter cette idée. Elle était assez grande pour comprendre la situation et justement, elle refusait l'idée de devoir partager ses parents mais elle n'avait pas le choix et elle finirait par s'y faire et par aimer ce petit être qui allait bientôt venir au monde.
Evaëlle ! Cyrielle! Vos cartons sont près ? On part bientôt !
Oui papa on arrive.
Âgée de quatorze ans et sa petite sœur de huit ans, les filles Leconte s’afféraient à préparer les valises. Dans plus une heure c’était le grand saut et adieu la Belgique natale et bonjour la France. Travaillant toujours en France, la mère Leconte avait été muté à Paris et toute la famille se devait de suivre. De par la nationalité de leur mère, les deux fillettes avaient la possibilité d’avoir une double nationalité et le déménagement dans leur nouveau pays n’allait pas poser problème. Restait plus qu’à espérer y avoir une vie paisible et d’enfer. Mais contrairement à ce qu’on aurait pu penser, la famille allait de suite s’intégrer surtout qu’une partie y vivait déjà depuis longtemps.
Maman, Papa? Est-ce que je pourrais faire du volley?
Mais Evaëlle, tu fais déjà du tennis et du piano! Quand veux-tu faire du volley en plus?
J'en ai marre du tennis, je veux faire du volleyball!
Comme tu en as eu marre de faire du football, de l'athlétisme et je passe tous les autres caprices qui te sont passés par la tête.
Oui mais maman, là je suis sure de moi, je veux faire de Volley, puis comme je suis bonne élève tu ne peux rien me refuser.
Evaëlle, tu exagères!!
En fin de compte, la mère d’Eva’ avait tout à fait raison, une fois de plus elle exagérait. Depuis sa plus tendre enfance, la fillette s'essayait à plusieurs activités extrascolaires comme ses parents le lui avaient demande. Mais n'étant jamais satisfaite du choix qu'elle faisait, elle avait changé d'idées des dizaines de fois. Et c'est ce qui risquait d'arriver même si en cet instant l'envie de volley ball était très forte aux yeux de la jeune fille. Mais même si elle savait qu'elle finirait par encore changer d'avis, la maman d’Eva n'arrivait pas à lui refuser quoi que ce soit. Pour cause? La demoiselle, désormais âgée de 15 ans, était une fille exemplaire, celle que tout le monde rêve d'avoir et qui est une étudiante, toujours première de classe. Mais contrairement à toute attente, Evaëlle était faite pour ce sport, elle aurait pu atteindre un excellent niveau si elle n'avait pas décidé de se consacrer à son métier. Aujourd'hui encore, elle en pratique assez régulièrement.
Alors Evaëlle, ce camp de vacance c’était comment ?
Déjà, maman ce n’était pas un camp de vacance ! Et sinon c’était génial. Je veux devenir militaire !
Cette dernière phrase eut l’effet que Eva' redoutait par-dessus tout. Grâce à l’aide de son père, elle s’était rendue dans un centre où il était possible de faire un stage à l’armée tout en étant encore adolescent. Grâce à cela, il était possible de tester et de voir si être militaire était vraiment le chemin à prendre pour vivre sa vie. Et c’est donc en mentant à sa mère, qu' Evaëlle s’était rendue à ce stage. Elle savait très bien que sa mère n’accepterait pas qu’elle se rende là-bas. Pourtant cela faisait déjà quelques années que la demoiselle avait décidé qu’elle serait un jour militaire mais sa mère était contre ce choix, d’où ce mensonge et ce sois disant camp de vacance. Mais désormais, Evaëlle était belle et bien décidé à y entrer, même si pour cela elle devrait être en guerre avec sa mère.
Maman ! Papa ! Ca y est, je me suis engagée. Lundi, je pars à l’armée.
Âgée de dix neuf ans et après mures réflexion, Eva', contre l’avis de ses parents, avait signé à l’armée. Etant majeure, elle pouvait toute seule faire ses choix et les assumer par la suite. Depuis maintenant un belle année Evaëlle devient un excellent soldat. Ne se plaignant jamais de rien, même si ce qu’elle vit au jour le jour est plus que difficile, Eva' est heureuse avec la vie qu’elle mène, ne regrettant jamais son choix. Même si tous les jours les choses ne sont pas faciles et qu'elle a déjà à plusieurs reprises eut l'envie d'abandonner face aux difficultés, elle a toujours rebondi et donné le meilleur d'elle-même. Elle suit ses cours dans la belle ville de Paris donc elle peut toujours en profiter sur le côté et s'amuser comme toute jeune de son âge.