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 You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE

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MessageSujet: You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE   You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE EmptyDim 18 Mar - 0:52

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Un battement de cœur. Encore un. Douloureux. Brûlant de sentiments. Complètement perdu au milieu de cette âme lacérée par le temps ravageur. Par les coups durs que la vie vous offre pour vous rappeler que vous n'êtes pas là pour vous reposer. Mes pas, sur le goudron des trottoirs de Paris ne produisent aucun bruit. Seuls les moteurs des voitures résonnent dans mes oreilles. Désagréables et agressifs. Mes mains, enfoncées dans mes poches sont à la recherche d'un peu de chaleur. Le soleil, de ses faibles rayons, tente tant bien que mal de réchauffer l'épaisse carapace de la terre mais n'y parvient pas encore. Produisant simplement une lumière plus forte. Juste un vent froid détruisant alors à néant toutes traces de chaleur. Et au milieu de cet affrontement entre les éléments, une silhouette à la façade glacée et pourtant brûlante de l'intérieur. Un homme. Ma démarche, pour une fois, est certaine, bien plus que d'habitude. En effet, ma vie, petit à petit semble reprendre un sens. J'avais beau plongé dans le trou je m'étais finalement relevé. Amoché, attristé, j'étais pourtant à nouveau campé sur mes jambes. Fier d'avoir traversé ce moment si difficile de ma vie. Et aujourd'hui encore, à chaque pas dans cette rue, je peux sentir mes ailes se défroisser. Trouver un semblant de bonheur. Mon esprit, quant à lui, reste focalisé sur la seule et même pensée. Un sourire, des dents blanches. Un regard brillant d'espoir et vendeur de rêves à lui seul. Albane. Et mon cœur bat, again. P'tain on dirait un presque un adolescent. Me voilà enfin devant la porte de mon appartement. J'inspire longuement, incapable de poser ma foutue main sur cette poignée. Encore l'envie de fuir qui se pointe. Mais non, c'est pas loyal. C'est même dégueulasse. Puis, à quoi bon dissimuler ce qui existe réellement ? A quoi bon se voiler la face ? Soupir. Allez, Jack, c'est l'moment ou jamais. Je pousse enfin cette porte. Une vague brûlante traverse mon être. Avec angoisse, ma main referme la porte d'un geste calme. Soudain, mes pas deviennent moins sûrs, ma démarche plus faible et incertaine. Cette peur de foncer à nouveau dans le mur me revient immédiatement. Mais non, Jack, c'est terminé tout ça. Laisse derrière toi toute cette tristesse, cette solitude et ces sentiments destructeurs. Je passe ma main sur mon visage pour effacer toutes traces d'appréhensions. Mes doigts s'empressent d'enlever ma veste que j'accroche au porte manteau. C'est une fois dans le salon que mon regard croise celui d'Albane. Elle est là. Rayon de soleil encore brillant malgré l'obscurité de la vie.

    « Albane. » Ma voix basse et toujours aussi fragile brise le silence de l'appartement.


Je lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit, de peur de me défiler comme j'ai tant l'habitude de le faire. Je veux pas tout gâcher, pas avec elle. Mes mains glacées attrapent les siennes. Mes doigts se resserrent sur les siens comme si ma vie en dépendait. Comme si, d'un instant à l'autre, elle disparaitrait si je venais à la lâcher. Mon regard, quant à lui, ne lâche plus le sien. Je veux lui montrer que ce que je vais lui dire n'est pas du vent. « Ecoute moi ... » Toujours cette voix si tremblante et pourtant si sûre d'elle. J'ai pas envie de paraître pitoyable, pas devant elle. « Tu t'souviens la dernière fois ? On était assit sur ce canapé à dire que nos vies étaient pourries. Puis on refaisait le monde à nous deux … » J'me fous à rire nerveusement comme un pauvre con. Nerveux. Sans m'en rendre compte, je resserre la pression sur les doigts d'Albane. Malgré mon futur incertain, ce simple contact parvient à redonner des couleurs à mon monde si pâle et mélancolique. « Ce putain de monde, c'est avec toi que j'veux le refaire. T'entends ? » Ma gorge se noue, mon cœur s'emballe. « Avec toi. » toi, toi, toi. L'envie d'effacer mes paroles me traverse l'esprit mais, elle reste éphémère. Il ne sert à rien dissimuler toutes ces conneries de sentiments. Sauf peut-être se mutiler un peu plus. Et je ne lâche pas son regard. Balayant alors avec facilité tous les échecs de ma vie. Tous ces litres de sang perdu au nom de l'amour et la passion. Il semblerait même que je n'ai plus peur de devoir tout recommencer à nouveau. La force que dégage Albane me donne de l'espoir et du courage. Je suis aveuglé. Hermétique à ces choses qu'on nomme comme 'mauvaises'. Une bulle, un monde. Une magie. Il est peut-être temps d'être heureux, non ? « Albane … Je … t'aime. » Explosion. Feux d'artifices. Irréel. Sincère.

Et ce cœur qui bat, qui bat, qui bat. A nouveau.
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MessageSujet: Re: You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE   You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE EmptyDim 18 Mar - 2:34

i will not die - i'll wait here for you
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Ba-boum. Un battement de cœur qui résonne à mes oreilles, plus fort qu'aucun autre jusqu'à maintenant. Ba-boum. Ma main suspend son action, se contente de retenir le fusain au-dessus de la feuille étalée au sol, dans le carré de soleil que laisse passer la fenêtre du salon. Ba-boum. Ba-boum. La réalité est occultée par cet organe qui fait un bruit dingue au creux de ma poitrine. Comme s'il voulait me faire passer un message. Je redresse le dos. Installée à genoux, bien droite, à même le parquet, je me concentre sur le rythme régulier et puissant de ce cœur, en moi, qui continue de marteler mes côtes. Il chuchote. T'es vivante. Regarde. T'es vivante. T'es encore sur cette planète. Alors je ferme les yeux et je me laisse aller.

Je dois avouer que je m'étonne moi-même. Ca fait si peu de temps. Il y a quelques jours encore, je me sentais au fond du trou. Prête à creuser plus profond encore. A me laisser couler. A me laisser noyer par les déferlantes de la vie. Je n'avais plus la force de continuer, plus l'envie de me battre et de relever la tête comme j'aurais dû le faire normalement. Ma mère a toujours dis que j'étais une battante, j'étais prête à trahir cet adage qu'elle me ressortait à chaque fois qu'on se voyait. Il n'y avait rien pour réellement me retenir ici. Aaron, Sephora... tout ce petit monde se serait remis bien vite de ma disparition. J'aurais même pu demander à Jéricho de me faire la peau lui-même s'il avait fallu. Et Dieu seul sait à quel point Jéricho en aurait été capable. Il me l'a dit lui-même – il veut ma peau. A accrocher au-dessus de sa cheminée en trophée de guerre.

Et puis une petite flamme est venue éclairer tout ça sous un jour nouveau. Il a suffi d'une proposition, juste une petite proposition de colocation pour que soudain, le monde retrouve ses couleurs et sa brillance. Il m'a suffi de Jack. Je me suis raccrochée à lui comme à une ancre, étroitement, fermement. Il ne peut pas ne serait-ce qu'imaginer combien il m'a aidée. Il a suffi d'une proposition. Je rouvre les yeux quand j'entends la porte d'entrée pivoter sur ses gonds. Les pas de Jack dans l'entrée, le froissement du tissu quand il retire sa veste. Tant de petits bruits aussi quotidiens que rassurants. I feel alive when you're beside me. Les paroles de cette chanson de Three Days Grace me reviennent en mémoire quand il apparaît dans mon champ de vision. Nos regards se croisent. Je lui offre un petit sourire un peu timide, un peu fragile aussi.

« Albane. » Sa voix est étrange. Basse et grave, tremblante pourtant, comme si quelque chose n'allait pas. Mon front se marque d'un pli inquiet pendant que je me remets debout. Je n'ai pas le temps de faire grand chose de plus. Ses mains attrapent les miennes, nos doigts s'emmêlent comme par réflexe, peau glaciale, tatouée jusqu'à n'en plus pouvoir, contre épiderme laiteux couvert de traces de peinture. On se cherche, on se trouve, on s'accroche jusqu'à ne plus pouvoir respirer, jusqu'à étouffer de la présence de l'autre. Jusqu'à déborder d'un besoin trop violent d'une présence. Chacun est le salut de l'autre, sa rédemption, une preuve qu'on peut s'en sortir – qu'il n'y a pas que la noirceur dans nos vies courtes et pourtant déjà crasseuses. Ecœurantes. « Ecoute moi ... »

Toujours cette même intonation. Elle m'inquiète, pourtant le simple fait d'entendre sa voix me rassure. Mes yeux se fixent aux siens, sans ciller. Il a l'air diablement sérieux. Il me rappelle cette soirée sur le canapé, pendant laquelle nous nous étions pris au jeu de refaire le monde lui, moi, une bouteille de Coca et une boîte de gâteaux entre nous. Cette soirée au cours de laquelle il m'a proposé de venir habiter avec lui. Je hoche la tête alors que son rire nerveux se calme. Oh que oui, je m'en souviens. C'est ce soir-là que j'ai réalisé que ma vie n'était peut-être pas si sombre que ça. « Ce putain de monde, c'est avec toi que j'veux le refaire. T'entends ? » Ses mots se glissent dans mon esprit, font leur chemin et finissent leur course juste là, au creux de ma poitrine. Ba-boum. Ba-boum. De nouveau ce battement puissant.

Il me faut un moment pour réaliser pleinement ce que cette simple phrase porte comme sens. Et comme sentiments. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit. Il enchaîne déjà. « Albane … Je … t'aime. » Je t'aime. Trois mots, sept lettres, un souffle hésitant mais terriblement sincère qui m'a volé le mien et me laisse avec une sensation étrange de chaleur qui court dans mes veines. Avec une drôle de boule douloureuse dans la gorge aussi. Trois mots, sept lettres qui viennent se ficher dans mon cœur aussi sûrement qu'une flèche. Impact. Trois mots, sept lettres qui viennent retirer timidement le voile sur un quelque chose que je ne voyais pas, ou auquel je déniais le droit d'exister, peut-être. Je ne sais pas. Et je n'y porte plus vraiment d'importance. Il n'y a plus rien d'important. Juste nous deux, enfermés dans cette bulle que nous avons créée au fil des heures et qui me prête les ailes diaphanes d'une fée, que seul lui est capable de voir. Il n'y a rien de plus important que nous deux et la réponse qui se forme dans mon esprit. Qui fuse avant même que je puisse l'analyser clairement.

« Je t'aime aussi. » Ca me crevait les yeux.
Tellement que je n'en avais même pas conscience.

Il n'y a plus que ça. Le reste n'est qu'accessoire. « Je sais pas pourquoi. Je crois que je me fiche du pourquoi. C'est... juste... » Ma voix n'est plus qu'un murmure qui meurt peu à peu sur mes lèvres, au fur et à mesure que je me rapproche de lui. Mon souffle s'échoue sur ses lèvres. « ... une évidence... » Peau contre peau. Je ferme les yeux alors que j'ose lui voler un baiser timide, aussi léger qu'un battement d'ailes de papillon. Et je peux presque sentir les miennes frissonner dans mon dos.

Ba-boum. La seule chose constante, c'est ce cœur qui bat. Encore.
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MessageSujet: Re: You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE   You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE EmptySam 5 Mai - 5:46

Soiiiiirboooon, où en est le rp s'il vous-plaît ? <3
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MessageSujet: Re: You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE   You made me feel alive when I was almost dead. Ϟ ALBANE Empty

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