Sujet: La fin du commencement [Ches] Lun 19 Mar - 14:34
Un mois. Deux mois. Trois mois. Quatre mois. Cinq moi. Six mois. Sept mois. Huit mois. Huit mois que je n'ai pas vu passer. Huit mois où mon ventre s'arrondissait de jour en jour sans que je réalise encore vraiment pourquoi. Il était là, il était en moi mais je le rejette obstinément. Pourtant je me surprends parfois a passer ma main sur mon ventre, le caressant lentement pour le sentir bouger. J'ai juste peur. La peur de ne pas être à la hauteur. De ne pas l'accepter mon enfin, mon sang, ma chair. La peur d'être l'une de ces femmes qui deviennent folles au point de vouloir tuer leur propre enfant. La peur que son père s'en aille lorsqu'il se rendra compte de l'ampleur de la tâche. La peur du changement, du bouleversement que ça implique. Tant de questions sans réponse, des doutes qui ne cessent de me rappeler que c'est la pire erreur de ma vie. Et cette solution de facilité qui s'offre à moi, juste partir loin de tout ça. L'abandonner pour ne pas le voir souffrir avec une mère qui ne l'aime pas, qui ne veut pas de lui.
Je ferme les yeux, penche la tête en arrière et expire la fumée de ma cigarette. Connerie. J'écrase la cigarette d'un geste décidée. T'es conne Cass', non contente de bousiller ta santé, tu pourris aussi celle de ton fils. Je me relève rapidement, un peu trop vu la douleur vive dans mon bas ventre. Je l'ignore, c'est pas la première fois depuis aujourd'hui, aucune raison de s'inquiéter outre-mesure. J'vais dans la chambre de Ches, lui piquer un tee-shirt parce qu'il est pas foutu de me filer sa carte pour m'acheter des fringues. J'espère qu'il va pas tarder que je puisse enfin sortir le nez dehors. Nouvelle douleur, je prends appuie sur le mur et passe ma main sur mon ventre. "Putain...". La porte d'entrée claque. C'est pas trop tôt. J'avance dans le couloir pour venir rejoindre Cheshire. "T'as ramené les lasagnes j'espère, faut nourrir la baleine" J'esquisse d'un petit sourire, comme quoi, j'peux aussi être sympa des fois. "Faut vraiment qu'on parle au sujet du môme. J'peux pas Ches. J'suis qu'une putain de gamine quoi, j'me vois pas avec un gamin et... Bordel" De nouveau la douleur reviens, encore plus fort que les précédentes. J'me retiens de pas crier, seul un grognement s'échappe de ma gorge. Et, sans comprendre le pourquoi du comment, un liquide vient couler entre mes jambes. L'espace d'une seconde j'me demande même si j'me suis pas pissé dessus, mais non. Mon regard se lève vers Ches', paniquée, perdue. " Putain, c'est dégueulasse... C'est quoi ça ?!"
Invité Invité
Sujet: Re: La fin du commencement [Ches] Lun 19 Mar - 20:21
Je ne sais que dire de ses destinées seulement je me demande si cela est prédestiné
Trois mois de cris, trois mois de disputes et de prises de têtes, trois mois à tenter de la surveiller, elle et ton futur môme, à chercher l’courage d’assumer complètement la situation, à ne plus te dire que tu feras probablement les même erreurs que ton propre père. v’la Trois mois. Elle a débarqué un jour comme une fleur, sans prévenir avec son énorme bide et ses accusations. T’as même pas cherché à comprendre. Et plus les semaines passent, plus vous vous rapprochez des neufs mois et plus le doute s’installe. Tu vas y arriver tu crois ? À t’occuper d’un p’tit gars comme ça ? À devenir un exemple pour quelqu’un ? À avoir une vie entre tes mains ? Quelqu’un qui comptera quoi qu’il advienne sur toi pour avancer ? ca te fait tellement peur. Tu n’y as jamais pensé, t’as même pas pris la peine d’espérer. Pourtant, ça fait déjà trois mois. T’essayes de t’imaginer c’que ça donnera, de te rassurer en espérant trouver d’instincts les gestes qu’il faudra, seulement le je-m’en-foutisme de la mère ne t’aide pas. Alors t’y penses plus, c’plus simple comme ça. Tu te contentes d’attendre, réprimant au-delà de ton stresse de plus en plus apparent l’excitation de pouvoir te dire papa.
Bref, on est le 19 mars, tu reviens de l’hôpital, t’as les nerfs, l’cœur lourd, tu détestes ça. Tu sens la clope tellement t’as enchainé de paquets. T’as passé ta journée à consoler les gens d’la presque mort d’un type qui te dégoute au plus haut point. Seulement t’as fermé ta gueule, passant l’bonheur des autres avant l’tiens, qu’est-ce que tu pouvais y faire de toute façon ? T’allais pas cracher sur la dépouille en priant pour qu’il se décide enfin à crever, laissant ton monde en paix. C’est quand même ton frère, même si t’as tendance à l’oublier. Alors tu claques de ton appartement, serrant la mâchoire en cherchant des yeux cassidy. « v’la tes lasagnes la baleine, je t’ai pris d’la qualité, vu que tu fais la fine bouche en c’moment. » tu soupires en écoutant la suite, La journée n’est pas assez merdique comme ça, non faut que vous ayez une discussion en plus de ça. Tu déposes sur le plan de travail de la cuisine la bouffe qu’elle t’a demandée, vidant les courses dans ton frigo alors que tu écoutais d’une oreille distraire les conneries qu’elle pouvait bien déblatérer. « Encore une gamine ? tu te fous franchement d’ma gueule là. Moi j’suis quoi ? Ce n’est pas parce que j’ai presque 26 ans que j’suis prêt pour ça et…il t’arrive quoi là ? » Tu lâches ce que tu fais pour t’approcher d’elle, l’regard inquiet. V’la qu’elle se tort de douleur maintenant. Ce n’est pas nouveau mais ça tu flippes à chaque fois. Pour elle, pour le bébé. Ouai, ce n’est pas parce que tu passes tes soirées à te disputer avec elle que tu la déteste. « oh cass’, qu’est-ce que tu as ? » questions conne, parce que tu reçois rapidement une réponse. Tu observes ses cuisses, perdant la tête l’espace d’un instant alors qu’elle traduit parfaitement ton état mentale. « Putain, c'est dégueulasse... C'est quoi ça ?! » Et là, c’la panique total. A croire que tu mets moins de temps qu’elle pour comprendre ce qu’il se passe. Tu grognes, presque autant elle, parce que tu le sais, vos disputes passé c’est rien, à côté de ce qu’elle va te faire subir maintenant. «…ça veut dire que j’me bénis d’avoir acheté la semaine dernière les affaires principales du gosse. » tu cherches des yeux une serviette et la lui envoi, bougeant dans tout les sens. Vous avez rien prévu, pas d’sac, pas d’affaire et de toute façon, t’as pas envie de perdre du temps. C’le huitième mois…tu ne pensais pas avoir à assumer ça avec de l’avance sur le calendrier. Tu inspires fortement, réprimant la panique. Faut pas avoir peur, faut arrêter de penser, arrêter, arrêter, arrêter. Tu t’approches rapidement de cassidy, t’as pas franchement envie d’attendre qu’elle se décide à descendre les escaliers alors tu la soulèves…réalisant c’que ça fait, d’porter une femme enceinte. « Bordel, t’as vraiment trop bouffé….et c’est mon t-shirt que tu portes? amen, je l'aimais bien. » tu renifles dédaigneusement, regardant rapidement ton salon. « Bon…..on va partir à l’improviste. » alors tu choppes la serviette que tu lui as lancé tout à l’heure et sors de chez toi, claquant la porte pour la porter jusqu’à la voiture. Finalement tu flippes à mort, tu peux rien contre ça.
Invité Invité
Sujet: Re: La fin du commencement [Ches] Sam 5 Mai - 4:34
Soirboooooooon, le rp est-il toujours d'actualité ? <3